Publié le 27 octobre 2021 dans Sondages
Focus 2030 publie son 8ème Baromètre de la solidarité internationale intitulé « "Les Français·e·s et la réponse à la crise sanitaire dans le monde : une demande de solidarité internationale" à télécharger ici. Ce rapport de 36 pages présente les résultats d’un sondage exclusif dont les questions ont été formulées ou proposées par les acteurs de la solidarité internationale, partenaires de Focus 2030.
Cliquer sur l’image pour découvrir le Baromètre n°8.
La découverte et le déploiement à grande vitesse de vaccins anti-Covid-19 ont suscité de nombreux espoirs pour mettre fin à la pandémie. Pour autant, l’inégal accès aux vaccins selon le niveau de richesse des pays est venu rappeler avec force la persistance de la fracture Nord-Sud.
Pour mesurer la perception des Français·es en matière de solidarité internationale dans le contexte de la pandémie de Covid-19 qui sévit à l’échelle du monde depuis bientôt deux années, 2066 adultes représentatifs de la population française ont été interrogés entre le 30 avril et le 5 mai 2021, dans le cadre du projet de recherche-action mené par le Development Engagement Lab (DEL) auquel prennent part les Universités UCL (Londres), Birmingham University et Focus 2030.
En période de pandémie, la conscience d’un front commun partagé par tous les individus de la planète faisant face au même ennemi viral favorise, probablement plus que jamais auparavant, une forme de compréhension de ce à quoi les autres font face, y compris dans des géographies éloignées. 25 % des Français se déclarent aujourd’hui plus solidaires avec les personnes vivant dans d’autres pays que la France.
Autrement dit, dans une certaine mesure, l’aspect mondialisé de la pandémie aurait permis à un quart des personnes interrogées de prendre conscience d’une communauté de destin au-delà des frontières nationales.
51 % des Français·es estiment que, dans le contexte d’une pénurie de vaccins, la priorité devrait être de protéger équitablement toutes les populations vulnérables et tous les personnels de santé de tous les pays en même temps. En majorité, les Français·es estiment que les règles de priorité qui ont prévalu en France devraient, en réalité, être appliquées à l’échelle du monde. Avec en corolaire à cette conception, l’acceptation du risque qu’à vouloir protéger d’abord les personnes vulnérables (et le personnel de santé) de tous les pays, on retarde, de fait, la vaccination des biens portants en France.
Interrogés quelques mois plus tard, entre le 5 et le 10 août 2021, soit pendant une relative trêve estivale de la pandémie, 45 % des Français·es estiment que le gouvernement devrait consacrer une part plus importante de son aide publique au développement pour lutter spécifiquement contre la pandémie dans le monde.
Compte-tenu de la méconnaissance de l’aide publique au développement de la France, ces réponses indiquent simplement que la pandémie apparait comme un enjeu suffisamment urgent pour qu’il soit considéré comme devant être prioritaire.
59 % d’entre de nos concitoyen·ne·s déclarent que les plans de relance à l’échelle du monde doivent être « conditionnés au respect de normes environnementales et sociales ». En 2021, il semble clair pour les Français·es que les défis écologiques, sociaux et sanitaires, se cumulent et sont interdépendants. Quelles que soient les caractéristiques socio-démographiques ou les opinions politiques exprimées, une majorité de Français·es est acquise à cette conditionnalité.