Publié le 10 janvier 2019 dans Sondages
Environ un tiers des Français (26%), Allemands (31%), Britanniques (30%) et Américains (30%) estiment que le fait que leurs gouvernements respectifs augmentent leurs contributions à l’aide publique au développement, relève d’une question morale.
En réalité, les citoyens de ces quatre pays sont aussi un peu plus nombreux à penser le contraire.
L’argument de la moralité, combiné par exemple au principe d’égalité des chances pour tous à l’échelle du monde, représente malgré tout un levier significatif des opinions en faveur de la solidarité internationale.
C’est en France que cet argument moral fonctionne le moins bien comparé à l’Allemagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis. C’est aussi au Royaume-Uni qu’on identifie le plus fort pourcentage de ceux qui ne sont pas d’accord avec cet argument moral.
De façon générale, on observe que le registre des valeurs est souvent susceptible de générer une adhésion à l’égard de la solidarité internationale. Tandis qu’interrogés sur les propositions concrètes permettant de mettre en pratique cette solidarité perçue au nom des valeurs, le soutien des citoyens peut apparaitre moins soutenu.
Ces données sont issues de notre sondage réalisé par l’Institut YouGov et piloté par l’équipe de recherche du University College London et de l’Université de Birmingham dans le cadre du projet Aid Attitudes Tracker qui mesure l’évolution des opinions et comportements sur les enjeux de solidarité internationale dans quatre pays.