UPDATE ALGOLIA INDEX_FOCUS2030 Array ( [0] => Array ( [objectID] => 1443 [title] => Les conséquences de la nouvelle présidence de Donald Trump sur le développement international : décryptage [title_question] => [date] => 20/06/2025 [timestamp] => 1750370400 [descriptif] => Quelles conséquences de la seconde investiture de Donald Trump pour le secteur de la solidarité internationale et la lutte mondiale contre la pauvreté et les inégalités ? Décryptage. [chapo] => [text] => La réélection de Donald Trump marque un tournant décisif pour la politique américaine en matière de solidarité internationale. Dès son retour à la Maison-Blanche le 20 janvier 2025, son administration a mis en place une série de mesures qui remettent en question l’engagement des États-Unis dans le financement du développement. Gel des aides, réorganisations administratives et incertitudes budgétaires : ces décisions suscitent des inquiétudes quant aux conséquences pour les pays bénéficiaires et les organisations humanitaires. Cet article revient sur les effets concrets des premières décisions de Trump et leur impact sur la solidarité internationale.Désengagement des initiatives climatiquesLes États-Unis ont acté via un décret présidentiel adopté le 20 janvier 2025 leur retrait de l’Accord de Paris sur le climat sous l’égide de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, qui envisage de cesser tout financement lié à cet instrument. Le décret présidentiel prevoit par la même occasion de mettre un terme au Plan international de financement climatique des États-Unis.Le 4 mars 2025, les États-Unis ont annoncé leur retrait du Fonds pour les pertes et dommages climatiques, une initiative internationale créée lors de la COP28 en 2023 pour indemniser les pays en développement affectés par le réchauffement climatique. Approuvé en 2022 sous la présidence de Joe Biden, le fonds avait vu les États-Unis promettre 17,5 millions de dollars, une contribution bien inférieure à celles de pays comme la France et l’Italie, qui ont chacune engagé 104 millions de dollars. À ce jour, le fonds totalisait environ 741 millions de dollars en promesses de dons. Cette décision a été vivement critiquée par des experts et militants climatiques, qui dénoncent une 'action cruelle' compromettant la coopération internationale et aggravant la vulnérabilité des nations les plus exposées aux conséquences du changement climatique, alors qu’elles en sont les moins responsables.Taxations minimales des multinationalesLes États-Unis ont annoncé via un décret présidentiel leur refus de reconnaître l’accord sur l’impôt minimal mondial adopté à l’OCDE qui garantit que les grandes entreprises multinationales paient un niveau minimum d’impôt sur leurs revenus dans chaque juridiction à hauteur de 15 %.Aide au développementLe 20 janvier, le président Trump a acté via un décret présidentiel une pause de 90 jours de l’aide américaine au développement afin d’évaluer son alignement avec les intérêts américains. Cette décision, motivée par des inquiétudes sur l’impact potentiellement négatif de certains programmes d’aide sur les valeurs américaines et la stabilité mondiale, vise à analyser chaque programme pour décider de son maintien, sa modification ou sa suppression. Certaines exceptions ont été incluses, notamment l’aide militaire pour Israël et l’Égypte, ainsi que l’aide alimentaire d’urgence. Suite aux demandes des Nations unies et ONG, le 28 janvier, le Secrétaire d’État a également signé une clause de dérogation pour certains financements pour des programmes humanitaires concernant « les médicaments essentiels à la survie, les services médicaux, la nourriture, les abris et l’aide à la subsistance », mais excluant toute activité liée à la planification familiale.Selon des notes internes à l’USAID, l’interruption définitive de certains programmes pourrait entrainer par exemple jusqu’à 18 millions de cas supplémentaires de paludisme par an, ainsi que jusqu’à 166 000 décès supplémentaires dus à la maladie. Il pourrait également y avoir 200 000 cas supplémentaires de polio paralytique par an, et plus de 28 000 nouveaux cas de maladies infectieuses telles qu’Ebola chaque année.Découvrez les conséquences de cette décision dans le baromètre MEDIA 2030 sur la couverture de l’Aide publique au développement dans les médias français.La proposition budgétaire 2026 de l’administration Trump prévoit une réduction de 555 millions de dollars des contributions américaines au Fonds africain de développement (ADF) et à la Banque africaine de développement (AfDB). L’ADF offre des financements concessionnels essentiels à 40 des pays les plus pauvres d’Afrique. Cette coupe pourrait forcer ces pays à se tourner vers des sources de financement plus coûteuses, aggravant des niveaux d’endettement déjà critiques et réduisant leur capacité à investir dans la santé, l’agriculture, les infrastructures ou la lutte contre le changement climatique.L’arret des financements américains ont également entrainé un arrêt brutal du programme d’Enquêtes Démographiques et de Santé (Demographic Helath Surveys - DHS). Lancé en 1984, ce programme a permis de collecter des données fiables pendant 40 ans dans plus de 90 pays à revenu faible et intermédiaire afin d’éclairer des politiques de santé, de nutrition, d’égalité de genre et de développement, grâce à des indicateurs précis sur la mortalité infantile, le VIH, la violence basée sur le genre, la santé maternelle, ou encore les comportements masculins. La collecte de données en cours dans 25 pays a été mise à l’arrêt, compromettant ainsi le suivi de politiques publiques et plus largement d’indicateurs des Objectifs de Développement Durable (ODD), dont 33 reposent sur les données DHS. Réforme de l’USAID et suppression de 83% des programmesSuite à une note officielle datée du 4 février, l’USAID (Agence américaine pour le développement international) a réduit ses effectifs de 14 000 à seulement 294 employés, soit une baisse de plus de 95 %. La purge a laissé seulement 78 employés au Bureau pour l’assistance humanitaire, 77 au Bureau de la santé mondiale et des effectifs réduits dans les bureaux régionaux, avec 21 personnes pour le Moyen-Orient et 12 pour l’Afrique. Une ordonnance judiciaire temporaire a permis de suspendre la mise en congé administratif de milliers d’employés de l’USAID, leur accordant un sursis jusqu’au 14 février 2025.Cette mesure drastique fait suite au décret sur l’aide et signale un plan potentiel de démantèlement de l’USAID pour la fusionner avec le département d’État. Perçues comme un pilier de la politique 'America First', ces actions soulèvent de vives inquiétudes quant à la capacité des États-Unis à maintenir leur rôle dans l’aide internationale. Les personnes nommées par D. Trump ont procédé à des changements radicaux, notamment en fermant le siège de l’agence. Cependant, les Démocrates affirment que Trump n’a pas le pouvoir d’effectuer des modifications structurelles à l’USAID sans approb [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/logosarticlesmultiples-2.jpg [url] => https://focus2030.org/Les-consequences-de-la-nouvelle-presidence-de-Donald-Trump-sur-le-developpement [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Santé reproductive [1] => Multilatéralisme [2] => Droits humains [3] => Faim/nutrition [4] => Agenda 2030 [5] => Environnement [6] => Climat [7] => Humanitaire [8] => Nutrition for Growth ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [1] => Array ( [objectID] => 1566 [title] => Sondage  : l’aide publique au développement de la France vue par les citoyens de 6 pays du Sud [title_question] => [date] => 20/06/2025 [timestamp] => 1750370400 [descriptif] => Focus 2030 a interrogé les citoyens de six pays émergents et en développement sur leurs perceptions de l’aide publique au développement et tout particulièrement celle de la France. [chapo] => [text] => Focus 2030 s’est interrogée sur la manière dont les citoyen·nes de six pays émergents et en développement perçoivent l’aide publique au développement et tout particulièrement celle de la France, en s’attachant à saisir la manière dont ils·elles considèrent l’action d’autres pays membres de la communauté internationale. Cette enquête par sondage, commissionnée par Focus 2030 auprès de l’institut Toluna Harris Interactive, a été réalisée en ligne du 21 février au 12 mars 2025 auprès d’un panel représentatif de la population adulte selon la méthode des quotas dans les pays suivants  : Bangladesh (2 014 personnes), Brésil (2 054 personnes), Égypte (2 047 personnes), Cameroun (1 593 personnes), Côte d’Ivoire (1 535 personnes) et Sénégal (908 personnes). En fonction de la distribution des réponses et compte tenu de la taille respective des échantillons selon les pays interrogés, la marge d’erreur (ou intervalle de confiance) retenue pour cette étude est de 1 % à 3,1 %.Les données issues de ce sondage d’opinion, libres de droit, peuvent être consultées sur notre plateforme DATA 2030, permettant à chacun d’identifier plus précisément comment s’organisent les réponses, question par question et pays par pays, en prenant compte des variables sociodémographiques les plus discriminantes. Les douze enseignements clefs de l’étudeDe manière générale, la France  bénéficie d’une bonne image dans chacun des six pays scrutés et les citoyens considèrent que leur pays entretient de bonnes relations avec la France.La France est identifiée comme un acteur influent pour lutter contre la pauvreté, les pandémies et le changement climatique, sans être nécessairement considérée comme un « leader »  en capacité de rassembler la communauté internationale.La France est considérée par une majorité de citoyens comme un allié des pays en développement, à des niveaux toutefois moindres que d’autres pays (États-Unis, Chine).La corruption, le chômage et la pauvreté sont considérés comme les principaux problèmes des pays où les citoyens ont été interrogés.Les citoyens déclarent avoir connaissance de la notion d’aide internationale pour le développement sans nécessairement en saisir les contours ni identifier précisément les plus grands pays donateurs.L’action de la France en matière d’aide publique au développement et de partenariat est particulièrement bien identifiée dans les pays africains francophones.L’aide internationale au développement de la France (et des autres pays) est bien accueillie par les populations de chacun de ces pays.Les projets (ou partenariats) réalisés par la France en matière d’éducation, de santé ou d’infrastructures sont moyennement connus dans les pays africains francophones interrogés, et très peu identifiés au Brésil, en Égypte ou au Bangladesh.L’accès à la santé, à l’éducation ainsi que la lutte contre la corruption ou contre la faim sont les principaux domaines que l’aide au développement devrait financer en priorité  selon les citoyens des six pays étudiés.Pour une majorité de citoyens, l’aide au développement a un impact positif pour leur pays et, dans une moindre mesure, pour leur situation personnelle.ONG, entreprises et organisations religieuses locales sont considérées comme des acteurs de confiance  pour améliorer les conditions de vie des populations. Une majorité de citoyens font également confiance aux ONG et aux organisations intergouvernementales internationales.L’agence française de développement (AFD) est correctement identifiée par la moitié des personnes interrogées au Cameroun, Côte-d’Ivoire et Sénégal, tout en souffrant d’un déficit de connaissance majeur au Brésil, et conséquent en Égypte et au Bangladesh.Après l’annonce de la suspension de l’aide internationale au développement des Etats-Unis, la Chine, la France et dans une moindre mesure l’Union européenne sont identifiés comme les principaux pays avec qui leur nation devrait entretenir des partenariats dans les différents pays scrutés par l’étude. Contexte Ce sondage a été réalisé après l’annonce de la suppression de USAID par la nouvelle administration américaine. La notion « d’aide internationale au développement » bénéficie d’une bonne notoriété parmi les personnes interrogées dans les pays scrutés par l’étude : entre 6 et 8 personnes sur 10 déclarent en avoir déjà entendu parler, même si ce niveau de connaissance reste le plus souvent relatif.La France bénéficie d’une bonne image dans le monde De manière générale, la France  bénéficie d’une bonne image pour plus de 70% des citoyens interrogés dans les six pays (notamment sur le continent africain) et une très grande majorité de citoyens considère que leur pays entretient de bonnes relations avec la France  (76% au Sénégal) et plus encore avec l’Union européenne. La France, un acteur attendu mais périphérique pour faire face aux grands défis planétairesLa France  est identifiée comme un acteur important et attendu dans le domaine de l’aide internationale, sans être nécessairement considérée comme un « leader » en capacité de rassembler la communauté internationale pour relever les grands défis planétaires. La France, un allié des pays en développement ? La France est considérée par une majorité de citoyens comme un allié des pays en développement, bien en-deçà toutefois de pays comme la Chine, voire les États-Unis. Les principaux défis des pays en développement du point de vue des citoyensCorruption, chômage, pauvreté et inégalités sociales  sont considérés comme les problèmes les plus importants auxquels font face leur pays. A titre individuel, le coût de la vie, le chômage et la pauvreté préoccupent tout particulièrement les citoyens.La notion « d’aide internationale au développement  » est également plutôt bien identifiée par les populations des pays scrutés, même si la notoriété de projets concrets reste faible  : si une majorité (relative ou absolue) de citoyens  de pays récipiendaires de l’APD de la France déclarent en avoir connaissance, les projets ou partenariats entre la France et leur pays ont une notoriété limitée, à l’exception des pays d’Afrique sub-saharienne  où 4 à 5 personnes sur 10 déclarent en être informées. Les ambassades de France, MSF, France 24  et selon les pays RFI  bénéficient d’une notoriété importante. L’AFD est principalement identifiée dans les pays d’Afrique sub-saharienne couverts. Résultat peut-être contre-intuitif compte-tenu des débats portés par une certaine élite, les citoyens interrogés se montrent largement favorables à l’aide internationale au développement de la France dans tous les pays scrutés, dans des proportions toutefois moindres que celle d [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/logosarticlesfocus-10.png [url] => https://focus2030.org/Sondage-l-aide-publique-au-developpement-de-la-France-vue-par-les-citoyens-de-6 [type_article] => Articles [theme] => Array ( ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [2] => Array ( [objectID] => 136 [title] => Une majorité de Français·es en faveur d’un maintien ou d’une augmentation de l’aide publique au développement [title_question] => 56% [date] => 19/06/2025 [timestamp] => 1750284000 [descriptif] => 56 % des Français·es souhaitent maintenir en l’état ou augmenter l’aide publique au développement à destination des pays les plus pauvres. [chapo] => [text] => C’est la proportion de Français·es qui souhaitent un maintien ou une augmentation de l’aide au développement à destination des pays les plus pauvres, un soutien plutôt stable depuis plusieurs années.En comparaison avec 2013, les Français·es sont plus nombreux à être en faveur d’une augmentation de l’aide publique au développement. La mesure de ce soutien est passée de 18% en décembre 2013* à 21% en janvier 2025, avec un pic à 37% en février 2020.Cette évolution est parallèlement renforcée par une dynamique de baisse entre 2013 et 2024 du nombre de Français·es souhaitant que le gouvernement français diminue le montant alloué à l’aide au développement (43% fin 2013 / 30% en juin 2025).En observant les données collectées entre janvier 2025 et juin 2025, on remarque que les personnes interrogées en France sont moins nombreuses à soutenir le principe de l’APD : il y a une diminution de ceux qui veulent une augmentation de l’APD (-4 points), et une augmentation de ceux qui souhaitent une diminution (+3 points).Ces opinions tiennent compte du fait que la question posée intègre la réalité chiffrée de l’aide versée par la France à destination des pays en développement (14,3 milliards / 0,5% du PIB). Un réalité qui, ainsi énoncée en préalable, apparait nécessairement dérisoire au regard du montant du PIB mentionné dans la question (2823 milliards d’euros).Depuis juin 2020, on note un fléchissement discontinu du pourcentage des Français en faveur d’une augmentation de l’APD, associé à une augmentation de ceux qui souhaitent une diminution de l’APD. En octobre 2023, pour la première fois les personnes interrogées qui souhaitent une augmentation ont croisé celles qui veulent une diminution dans les mêmes proportions (26%). Il est difficile d’interpréter ces fluctuations. Gardons en tête que ce fléchissement des opinions en faveur d’une plus grande solidarité de la France à l’égard des pays en développement avait coïncidé avec la pandémie de Covid-19. Cette corrélation n’étant pas une causalité, elle ne doit pas faire oublier que parallèlement, lorsque la question du partage des vaccins disponibles leur avait été posée, les Français sont très en faveur d’une solidarité internationale, en l’occurrence en matière de santé. Massivement, ils s’étaient prononcés en désaccord avec tout privilège vaccinal et très en faveur, dans un contexte de pénurie de vaccins, d’une vaccination prioritaire de toutes les personnes vulnérables dans tous les pays du monde.En regardant de plus près l’évolution des opinions des Français·es en faveur d’une augmentation de l’aide, on remarque trois dynamiques dessinant trois tendances : Pour la moyenne des Français·es, la tendance générale depuis 2013 en faveur d’une augmentation est apparente (même si cette opinion a marqué le pas entre juin 2020 et janvier 2022 avant de remonter depuis novembre 2022 puis de fléchir à nouveau à partir de juin 2023 pour finalement remonter en janvier 2025), Pour des groupes spécifiques (par exemple, les électeurs du Rassemblement National ou ceux qui se disent 'non-préoccupés' par la pauvreté dans le monde) la tendance n’évolue pas, ni à la hausse ni à la baisse, Pour ceux qui sont déjà préoccupés par la pauvreté dans le monde et/ou engagés (ou informés) sur les questions de développement, la tendance est à une augmentation très nette des opinions en faveur de plus d’aide publique au développement.Quelles hypothèses retenir pour tenter d’expliquer cette évolution ? La succession des campagnes de sensibilisation émanant de la société civile 'imprime' progressivement une meilleure connaissance, conduisant à une sensibilisation accrue des Français·es en matière de développement et de solidarité internationale. On peut également émettre l’hypothèse selon laquelle la mise à l’agenda politique, médiatique et citoyenne des enjeux climatiques (COP26 et suivantes), sanitaires (Covid-19), migratoires, et les attaques terroristes opérées sur le sol français ont contribué à une plus grande compréhension des interdépendances grandissantes entre le 'Nord' et le 'Sud' et leur appréhension par les citoyens. Tout se passe comme si les Français·es étaient de plus en plus conscients que la situation qui prévaut ici dépend de celle qui prévaut là-bas. La perception des conséquences de la guerre en Ukraine en matière de sécurité énergétique et alimentaire en témoigne. Enfin, les instabilités politiques et géopolitiques, l’inflation, le sentiment d’une diminution du pouvoir d’achat et une éventuelle articulation d’autres facteurs à l’échelle nationale ou internationale sont susceptibles d’expliquer le fléchissement progressif du soutien à l’APD depuis les dernières vagues d’enquête. Ajouté à cela, les débats récurrents à propos de la nécessité de faire des économies sur le budget de l’État, les décisions successives du gouvernement de diminuer l’APD, ont été accompagnés de postures publiques portées par des détracteurs de l’APD, dont certains ont nourri des polémiques, notamment au sujet des sommes versées à l’Algérie ou à la Chine. *Précision : Les résultats obtenus entre septembre 2013 et juillet 2018 sont issus du projet de recherche Aid Attitudes Tracker (AAT) tandis qu’ à partir de mai 2019, les résultats relatifs à cette même question sont issus du projet Development Engagement Lab (DEL). Si ces deux études sont suffisamment similaires pour montrer l’évolution des réponses obtenues, elles reposent cependant sur deux méthodes d’échantillonnage un peu différentes, susceptibles d’expliquer, en partie, l’évolution des résultats entre AAT et DEL à partir de mai 2019. L’orientation politique est une donnée essentielle quand il s’agit de soutenir les efforts du gouvernement vers davantage d’aide ou au contraire vers une réduction du montant de l’aide. Respectivement, plus les répondant·es se déclarent à gauche et plus ils sont nombreux à être en faveur de l’augmentation (ou d’un maintien) de l’aide internationale, tandis que dans les mêmes proportions, la droite est le marqueur d’une volonté de réduire l’aide.Plus en détail, en juin 2025, l’opinion des sympathisant·es de gauche en faveur d’un maintien ou d’une augmentation de l’APD (72%) est proche de celle des sympathisant·es du centre (73%). Cette opinion en faveur de l’APD est moins partagée par les personnes qui se déclarent de droite (47%) et encore moins par ceux qui se déclarent 'très à droite' (25%). Les sympathisants du centre sont beaucoup moins nombreux (-16 points) que ceux de gauche à souhaiter une augmentation, mais ils sont également plus nombreux à souhaiter un maintien (+17 points). Quand on regarde les proportions de ceux qui souhaitent une augmentation (indépendamment de ceux qui souhaitent un maintien), les écarts entre ces opinions sont encore plus marquants.Ces données sont issues de notre sondage réalisé par l’Institut YouGov et piloté par l’équipe de recherche du University College London et de l’Université de Birmingham dans le cadre des projets Aid Attitudes Tracker et Development Engagement Lab qui mesure l’évolution des opinions et comportements sur les enjeux de solidarité internationale dans quatre pays. [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/arton136.gif [url] => https://focus2030.org/Une-majorite-de-Francais-es-en-faveur-d-un-maintien-ou-d-une-augmentation-de-l [type_article] => Articles [theme] => Array ( ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [3] => Array ( [objectID] => 1563 [title] => MEDIA 2030 - Mai 2025 [title_question] => [date] => 06/06/2025 [timestamp] => 1749160800 [descriptif] => Analyse de la couverture des enjeux de développement et des grands défis planétaires dans les médias en France. [chapo] => [text] => Cet article est adapté à une lecture sur ordinateur et tablette. Pour une meilleure expérience de lecture sur mobile, nous vous recommandons de télécharger la version pdf. Retour vers la rubrique MEDIA 2030.  MEDIA 2030 : Le Baromètre de la couverture des enjeux de développementComment les médias français couvrent-ils les défis économiques, sociaux et environnementaux des pays en développement et l’action de la communauté internationale pour relever les grands défis planétaires.Pour répondre à cette interrogation, MEDIA 2030 scrute 110 médias afin de saisir la manière dont la presse couvre les enjeux de développement liés à l’Agenda 2030 et aux Objectifs de développement durable.La solidarité internationale à l’épreuve de la géopolitique, de l’économie... et des fake newsComment les Français et les Françaises sont-ils informés sur le monde en développement et l’action de la communauté internationale pour faire face aux grands défis planétaires ? C’est à cette question qu’entend répondre MEDIA 2030 en scrutant 110 médias en France.Contre toute attente, l’aide publique au développement, politique publique jusque-là relayée à la périphérie des débats, fait ce mois-ci l’objet d’une attention hors norme, révèle notre baromètre. Entre revirements de la nouvelle administration américaine et ses impacts sur le terrain, controverses alimentées par la galaxie Bolloré et ses alliés, menace de suspension de l’aide de la France à l’Algérie à l’aune d’enjeux migratoires et coupes drastiques par la France et de nombreux donateurs, l’APD a suscité de multiples articles, interviews et émissions : trois fois plus qu’à l’accoutumée. Décryptage.📡 MEDIA 2030 : Un panorama unique de l’information sur le développementChaque mois, MEDIA 2030 passe au crible la couverture médiatique des enjeux internationaux dans 110 médias français, grâce à l’outil de veille Meltwater.Un spectre média large et représentatif :7 stations de radio (contenus audio),14 chaînes de télévision (contenus vidéo),89 médias en ligne, incluant :la presse quotidienne nationale (PQN),la presse quotidienne régionale (PQR),les hebdomadaires et mensuels,les pure players,ainsi que les contenus web des radios et télévisions.Découvrez La méthodologie du baromètre sur la couverture médiatique des enjeux de développementChaque mois, MEDIA 2030 propose une lecture critique et documentée de l’espace médiatique français :✅ Les thématiques internationales les plus médiatisées,✅ Les acteurs et organisations de la solidarité internationale les plus cités,✅ Une rubrique de vérification des faits (debunk) pour contrer les infox les plus diffusées.📈 Focus sur le mois de mars 2025 : les 6 enseignements clés de MEDIA 20301. L’aide publique au développement enfin à l’agenda médiatique mais à quel prix ?Démantèlement de l’USAID, controverses et coupes drastiques des pays donateurs : en mars 2025, l’aide publique au développement a suscité trois fois plus d’intérêt de la part des médias français qu’en 2024 en moyenne.2. L’USAID et Donald Trump ont façonné le débat sur l’APD dans les médias français : la stratégie du chocLa couverture du démantèlement de l’USAID et ses conséquences sur les pays et populations les plus vulnérables à fait l’objet de nombreux articles et émissions. Résultat : en dépit des coupes simultanées de 10 pays européens réduisant leurs contributions à venir à hauteur de 18 milliards de dollars, Donald Trump et l’USAID ont tout particulièrement retenu l’attention médiatique.3. Controverses et critiques de l’aide publique au développement : une première en FrancePolarisation toute !Alors que l’aide publique au développement faisait jusque là l’objet d’un consensus politique en France, sa légitimité est depuis peu remise en cause par l’ultra-droite de l’échiquier politique : une stratégie gagnante pour faire le buzz dans les médias au risque de nombreuses approximations et 'fake news' relayées par certains et 'debunkées' par d’autres.4. L’invisibilisation des pays du 'Sud global' dans les médias français... un ratio qui dérangeNotre analyse des pays les plus cités sur l’ensemble des contenus issus de 110 médias français dévoile un biais abyssal de représentation des géographies couvertes : seule 20% de la couverture médiatique fait référence aux pays où vit 86% de la population mondiale, où se concentrent les pays du Sud.5. Mettre 2030 à l’agenda médiatique : encore un effort...Alors que l’Agenda 2030 et ses 17 Objectifs de développement durable (ODD) sont censés mobiliser la communauté internationale toute entière, les médias rechignent à se référer au cadre de référence international de lutte contre les inégalités mondiales.6. Retour sur le Sommet Nutrition for Growth : une attention médiatique inattendueEn dépit d’un agenda national et international particulièrement chargé, de nombreux médias ont couvert le sommet accueilli par la France et ayant permis de mobiliser plus de 27 milliards de dollars pour lutter contre la malnutrition dans le monde.📈 Debunk 2030 : les fake news du mois'La France verse 136 millions/ 800 millions d’euros par an à l’Algérie.'FAUX : La députée européenne Reconquête ! Sarah Knafo a régulièrement prétendu que la France 'donne' 800 millions d’euros d’APD à l’Algérie chaque année, puis 136 millions d’euros.LES FAITS : Entre 2019 et 2023, la France a en réalité financé des projets de développement en Algérie à hauteur de 4 millions d’euros par an en moyenne. L’OCDE autorise les pays donateurs à déclarer en APD des financements qui ne sortent jamais du territoire national. C’est le cas pour l’Algérie : sur les 129 millions d’euros déclarés en 2023, 122 millions concernaient des bourses et autres frais d’étude d’étudiants algériens en France, 2 millions d’euros concernaient des frais administratifs et 2 millions d’euros, de l’assistance technique. (Source : OCDE)'La France donne 120 millions d’euros par an à la Chine.'FAUX : Sarah Knafo affirme également que la France verse 120 millions d’euros d’APD à la Chine chaque année.LES FAITS : La France ne procure plus d’APD en dons à la Chine depuis 2020. Elle lui fournit en revanche des prêts aux conditions de marché destinés à encourager sa transition climatique, que la Chine rembourse. (Source : OCDE).'Les financements pour le développement international sont inefficaces'FAUX : Les sommes allouées à l’aide publique au développement seraient 'englouties' sans réellement contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations.LES FAITS : Pour ne citer que deux exemples, depuis le début des années 2000, la France soutient l’action du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Sa contribution a permis d’éviter 7 millions de décès dus aux trois maladies. Parallèlement, la participation de la France à Gavi, l’Alliance du vaccin, a permis de vacciner 65 millions d’enfants en 20 ans et de préserver 1 million de vies. (Sources : Fonds Mondial, Gavi).'Les Français ne soutiennent pas l’aide au développement.'FAUX : Certains, y compris au sein de l’Assemblée nationale, affirment que l’APD ne serait pas 'cautionnée' par les Français et pointent une prétendue 'déconnexion' de la volonté des citoyens quant à l’emploi de l’argent public.LES FAITS : Depuis 2013, Focus 2030, en partenariat avec le Development Engagement Lab, mesure l’évolution de l’opinion des Français sur l’APD. En janvier 2025, 59% des Français estiment que la France devrait maintenir ou augmenter son budget d’APD. (Source : Development Engagement Lab).Comment les médias français couvrent-ils les défis économiques, sociaux et environnementaux des pays en développement et l’action de la communauté internationale pour relever les grands défis planétaires ?Pour répondre à cette interrogation, MEDIA 2030 scrute 110 médias afin de saisir la manière dont la p [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/copy-copy-logo-article-media-2030-mars_2_.png [url] => https://focus2030.org/MEDIA-2030-Mai-2025 [type_article] => Articles [theme] => Array ( ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [4] => Array ( [objectID] => 127 [title] => La (mé)connaissance des Objectifs de développement durable par les Français [title_question] => [date] => 28/05/2025 [timestamp] => 1748383200 [descriptif] => 10% Français prétendent savoir ce que sont les « objectifs de développement durable des Nations unies ». [chapo] => [text] => En partenariat avec l’University College London (UCL) et l’Université de Birmingham, Focus 2030 mène un programme de recherche-action destiné à analyser les perceptions, attitudes, comportements et ressentis des citoyens sur les enjeux de solidarité internationale dans quatre pays : France, Allemagne, États-Unis et Royaume-Uni. Intitulé Development Engagement Lab (DEL), ce projet vise à alimenter en données chiffrées les acteurs du développement (ONG, fondations, think tanks, ministères, institutions publiques, organisations internationales) afin de leur permettre de mieux saisir les attentes citoyennes et renforcer l’impact de leurs actions de communication, de mobilisation citoyenne, de recherche et de plaidoyer. C’est dans ce cadre que trois fois par an, le projet DEL s’attache à mesurer l’évolution de la connaissance des Objectifs de développement durable (ODD).10 % des Français·es déclarent savoir ce que sont les « Objectifs de développement durable des Nations unies », contre 58 % qui ne savent pas (réponses cumulées « non » et « je ne sais pas »).Ces proportions sont relativement stables au fur et à mesure des enquêtes effectuées depuis 2019, trois fois par an, dans le cadre du projet Development Engagement Lab (DEL).Ce taux de « connaissance » s’élevait à 17 % lorsque la mention « Nations unies » n’était pas précisée. C’est dire le biais induit dans la formulation, et par extension, dans la communication autour des ODD. Il est probable que les ODD sont largement confondus, dans l’esprit des Français, avec tout ce qui se rapporte au développement durable dans son acception strictement environnementale, tandis que le véritable engagement autour des 17 ODD adoptés aux Nations unies en 2015 dans le cadre de l’Agenda 2030 est nettement moins connu.31 % des Français déclarent connaitre les Objectifs de développement durable sans « vraiment savoir de quoi il s’agit », tandis que 54 % sont certains de ne pas savoir ce à quoi les ODD font référence ou ne sont pas capables de répondre à cette question (5 %).Les Français de 18 à 34 ans sont beaucoup plus nombreux que leurs aînés à déclarer connaître les ODD, soit +13 points de pourcentage par rapport à la moyenne des personnes interrogées et +17 points par rapport aux individus âgés de plus de 45 ans.Le niveau d’éducation constitue la variable la plus discriminante quant à la connaissance des Objectifs de développement durable chez les Français. Plus on est diplômé, plus on est susceptible de déclarer connaître les ODD. Ainsi, 5 % des Français non-titulaires du Bac déclarent savoir ce qu’ils sont, contre 19 % des répondants au moins titulaires d’un Bac+2, soit une différence de 14 points de pourcentage.Quel que soit le niveau de compréhension de ce que sont véritablement les ODD, en faisant la somme de tous ceux qui répondent « oui je sais », on observe que le pourcentage de ceux qui connaissent les ODD semble également être corrélé à l’orientation politique. Ce sont les sympathisant·e·s du centre qui sont les plus nombreux à déclarer connaitre les ODD (entendu parler et savoir de quoi il s’agit), soit +7 points par rapport aux sympathisant·e·s de gauche et +8 points par rapport aux sympathisant·e·s de droite. Si l’on se contente d’observer le pourcentage des Français·es qui déclarent « en avoir entendu parler / sans savoir de quoi il s’agit », l’orientation politique demeure également déterminante.En conclusion, selon le traitement statistique que permettent les résultats de l’enquête, le profil-type des Français se déclarant les mieux informés sur les ODD pourrait se définir ainsi : un homme jeune (moins de 34 ans) titulaire d’un Bac+2 minimum, électeur du centre ou de gauche.Ces données sont issues de notre sondage réalisé par l’Institut YouGov et piloté par l’équipe de recherche du University College London et de l’Université de Birmingham dans le cadre du projet Development Engagement Lab. Information et méthodologie disponible ici. [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/track2_-connaissance-objectifs-developpement-durable-odd-mention-nations-unies-onu_age-genre-education-revenus_janv-2022_fr.gif [url] => https://focus2030.org/La-me-connaissance-des-Objectifs-de-developpement-durable-par-les-Francais-127 [type_article] => Articles [theme] => Array ( ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [5] => Array ( [objectID] => 1494 [title] => Sondage - L’engagement en faveur de la solidarité internationale en France [title_question] => entre méconnaissance de l’action de la communauté internationale et désir d’agir pour un monde plus juste [date] => 06/05/2025 [timestamp] => 1746482400 [descriptif] => La mesure de l’engagement citoyen et le sentiment d’être informés sur les enjeux de développement. [chapo] => [text] => En partenariat avec l’University College London (UCL) et l’Université de Birmingham, Focus 2030 mène un programme de recherche-action destiné à analyser les perceptions, attitudes, comportements et ressentis des citoyens et des citoyennes sur les enjeux de solidarité internationale dans quatre pays  : France, Allemagne, États-Unis et Grande-Bretagne.Intitulé Development Engagement Lab (DEL), ce projet vise à alimenter en données chiffrées les acteurs du développement (ONG, fondations, think tanks, ministères, institutions publiques, organisations internationales) et les médias afin de leur permettre de mieux saisir les attentes citoyennes pour répondre aux grands défis planétaires et leur compréhension de l’action de la communauté internationale.Les résultats présentés ci-dessous sont issus d’un sondage administré par l’institut YouGov entre le 26 septembre et le 29 octobre 2024 auprès d’un échantillon de 6010 personnes représentatives de la population adulte en France. Marge d’erreur retenue  : ±2 %.De l’aveu des Nations unies, la multiplication des crises internationales compromet l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD), dont l’échéance fixée à 2030 avance à grands pas et nécessiterait une coopération internationale accrue entre les nations.Alors que de nombreux pays, dont la France, font face à des restrictions budgétaires et réduisent leur aide au développement, que le principe même de la solidarité internationale est remis en question par l’administration Trump, et que les partisans d’un repli national se font de plus en plus entendre, comment se positionnent les citoyennes et les citoyens en France ? Qui s’engage et souhaite s’engager en faveur de la solidarité internationale  ?Pour répondre à cette interrogation, le projet de recherche-action Development Engagement Lab a mené un sondage qui s’attache à saisir les connaissances des Français et des Françaises sur les enjeux du développement durable à l’échelle du monde et d’identifier les ressorts de l’engagement citoyen en faveur de la solidarité internationale. En résulte une série d’enseignements en demi-teinte.De manière générale, le sondage dévoile que les instruments et acteurs de la coopération internationale ainsi que les grandes tendances mondiales à l’œuvre (comme la baisse drastique de l’extrême pauvreté dans le monde) demeurent largement méconnus du public, reflétant vraisemblablement un déficit d’information qui leur parvient via des formes socialisation primaire (école, famille) ou secondaire (médias, relais d’opinion, responsables politiques…).Toutefois, et paradoxalement peut-être, on observe en France une véritable envie d’agir pour un monde plus juste : près d’un Français sur deux (45 %) déclare en effet avoir déjà pris part à une action en faveur d’une cause internationale au cours de sa vie, et 14 % supplémentaires y seraient disposés.Qui s’est déjà engagé en faveur de la solidarité internationale et quelles causes suscitent le plus d’intérêt parmi les citoyens en France  ?L’étude a exploré les variables sociologiques qui incitent les citoyens et les citoyennes à soutenir la «  solidarité internationale  » sous différentes formes.Ainsi, les répondants ont été invités à choisir, parmi une liste d’enjeux internationaux, les causes qu’ils avaient déjà soutenues par le passé. Ceux qui n’avaient pas encore agi mais se disaient prêts à le faire à l’avenir ont été interrogés sur les raisons de leur hésitation. Enfin, ceux qui n’avaient jamais agi et excluaient tout engagement futur ont détaillé les motifs de leur inaction.Les résultats recueillis révèlent plusieurs tendances. Près d’un Français sur deux (45 %) déclare avoir déjà pris part à une action en faveur d’une cause internationale au cours de sa vie, et 14 % y seraient disposés. Seuls 29 % affirment qu’ils ne s’engageront jamais en faveur d’une cause dépassant le cadre de nos frontières.Qui s’engage le plus en faveur d’une cause internationale  ?Le portrait-type des personnes engagées autour d’une action de solidarité internationale permet d’identifier un certain nombre de variables discriminantes.Ainsi, toutes choses égales par ailleurs, les personnes se déclarant à gauche et au centre de l’échiquier politique sont plus susceptibles que les autres de s’engager en faveur d’une cause internationale.Un niveau d’études élevé est corrélé à une prédisposition à agir pour défendre une cause planétaire.L’âge joue également un rôle clé : les 18-24 ans sont plus enclins à soutenir des causes internationales.Qui est prêt à s’engager en faveur d’une cause internationale mais n’a pas encore transformé l’essai : une armée de réserve pour la solidarité internationale ?14% des personnes interrogées reconnaissent ne pas (encore) s’être engagées pour une de ces causes, mais n’excluent pas de le faire à l’avenir. Parmi elles, on identifie un peu plus de femmes (16 %) que d’hommes (12 %), et davantage de sympathisants du centre ou de gauche (écart de +5 points par rapport aux sympathisants de droite).Qui ne s’engagera jamais en faveur d’une cause internationale ?Parmi les 24 % affirmant qu’elles ne s’engageront jamais, les profils les plus représentés sont : Les personnes non diplômées du baccalauréat (+14 points par rapport à celles ayant un Bac+2 ou plus). Les 55 ans et plus (+14 points par rapport aux 18-54 ans). Les personnes se déclarant à droite de l’échiquier politique (+13 points par rapport à la moyenne, et +19 points par rapport aux sympathisants du centre ou de gauche). Quelles sont les causes internationales qui génèrent le plus d’engagement en France ?Sur dix-sept causes proposées, la protection des animaux et de la biodiversité, la lutte contre la pauvreté et les inégalités ainsi que la lutte contre la faim et la malnutrition, le handicap, le climat et l’éducation figurent parmi les six causes internationales en faveur desquelles les Français s’engagent le plus.Toutes choses égales par ailleurs, et sans conséquence sur le classement des causes qui importent, les personnes ayant un niveau d’étude plus élevé que la moyenne et se déclarant à gauche de l’échiquier politique sont plus susceptibles de s’engager en faveur de ces causes internationales. Les raisons d’agir : à la recherche des ressorts de l’internationalismeInterrogés sur les raisons qui motivent leur engagement, les personnes interrogées citent parmi les 8 items proposés :L’émotion : 21 % des répondants sélectionnent l’émotion comme un moteur principal de leur engagement, avec un écart de +6 points chez les femmes.La perception de l’urgence d’une cause : 16 % des sondés déclarent leur engagement motivé par l’urgence de la cause, particulièrement parmi les 45 ans et plus (+5 points par rapport aux 18-44 ans) et les titulaires d’un Bac+2 au moins.L’espoir et la confiance dans l’utilité de l’engagement : 15 % des répondants se déclarent motivés par la conviction que leur engagement aura un impact. Cette raison est toutefois moins souvent sélectionnée chez les 18-24 ans (-6 points).Le temps libre : la question du temps libre constitue un enjeu similaire pour tous les groupes de répondants, mais elle est particulièrement importante pour les 18-24 ans (+7 points). Les principaux obstacles à l’engagement en faveur d’une cause internationale : les freins à la mobilisation collective Temps disponible : parmi les raisons invoquées par celles et ceux qui n’ont « pas encore » agi mais pourraient le faire un jour, le manque de temps disponible est mentionné par 33 % des répondants. Ce facteur est particulièrement évoqué par les femmes (+6 points par [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/causes-liste-causes-enjeux-internationaux-eau-courante-biodiversite-faim-inegalites-droits-minorites-energie-travail-paix-refugies-entreprisespanel-oct-24.gif [url] => https://focus2030.org/Sondage-L-engagement-en-faveur-de-la-solidarite-internationale-en-France [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => 0,7% [1] => Afrique [2] => Boycott [3] => Climat [4] => Éducation [5] => Faim/nutrition [6] => Manifestation (participation à) [7] => Média [8] => ONG [9] => Pauvreté [10] => APD [11] => Connaissances [12] => Engagement ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [6] => Array ( [objectID] => 1562 [title] => MEDIA 2030 - Avril 2025 [title_question] => [date] => 05/05/2025 [timestamp] => 1746396000 [descriptif] => Analyse de la couverture des enjeux de développement et des grands défis planétaires dans les médias en France. [chapo] => [text] => Cet article est adapté à une lecture sur ordinateur et tablette. Pour une meilleure expérience de lecture sur mobile, nous vous recommandons de télécharger la version pdf. Retour vers la rubrique MEDIA 2030.  MEDIA 2030 : Le Baromètre de la couverture des enjeux de développementComment les médias français couvrent-ils les défis économiques, sociaux et environnementaux des pays en développement et l’action de la communauté internationale pour relever les grands défis planétaires.Pour répondre à cette interrogation, MEDIA 2030 scrute 110 médias afin de saisir la manière dont la presse couvre les enjeux de développement liés à l’Agenda 2030 et aux Objectifs de développement durable.La solidarité internationale à l’épreuve de la géopolitique, de l’économie... et des fake newsComment les Français et les Françaises sont-ils informés sur le monde en développement et l’action de la communauté internationale pour faire face aux grands défis planétaires ? C’est à cette question qu’entend répondre MEDIA 2030 en scrutant 110 médias en France.Contre toute attente, l’aide publique au développement, politique publique jusque-là relayée à la périphérie des débats, fait ce mois-ci l’objet d’une attention hors norme, révèle notre baromètre. Entre revirements de la nouvelle administration américaine et ses impacts sur le terrain, controverses alimentées par la galaxie Bolloré et ses alliés, menace de suspension de l’aide de la France à l’Algérie à l’aune d’enjeux migratoires et coupes drastiques par la France et de nombreux donateurs, l’APD a suscité de multiples articles, interviews et émissions : trois fois plus qu’à l’accoutumée. Décryptage.📡 MEDIA 2030 : Un panorama unique de l’information sur le développementChaque mois, MEDIA 2030 passe au crible la couverture médiatique des enjeux internationaux dans 110 médias français, grâce à l’outil de veille Meltwater.Un spectre média large et représentatif :7 stations de radio (contenus audio),14 chaînes de télévision (contenus vidéo),89 médias en ligne, incluant :la presse quotidienne nationale (PQN),la presse quotidienne régionale (PQR),les hebdomadaires et mensuels,les pure players,ainsi que les contenus web des radios et télévisions.Découvrez La méthodologie du baromètre sur la couverture médiatique des enjeux de développementChaque mois, MEDIA 2030 propose une lecture critique et documentée de l’espace médiatique français :✅ Les thématiques internationales les plus médiatisées,✅ Les acteurs et organisations de la solidarité internationale les plus cités,✅ Une rubrique de vérification des faits (debunk) pour contrer les infox les plus diffusées.📈 Focus sur le mois de mars 2025 : les 6 enseignements clés de MEDIA 20301. L’aide publique au développement enfin à l’agenda médiatique mais à quel prix ?Démantèlement de l’USAID, controverses et coupes drastiques des pays donateurs : en mars 2025, l’aide publique au développement a suscité trois fois plus d’intérêt de la part des médias français qu’en 2024 en moyenne.2. L’USAID et Donald Trump ont façonné le débat sur l’APD dans les médias français : la stratégie du chocLa couverture du démantèlement de l’USAID et ses conséquences sur les pays et populations les plus vulnérables à fait l’objet de nombreux articles et émissions. Résultat : en dépit des coupes simultanées de 10 pays européens réduisant leurs contributions à venir à hauteur de 18 milliards de dollars, Donald Trump et l’USAID ont tout particulièrement retenu l’attention médiatique.3. Controverses et critiques de l’aide publique au développement : une première en FrancePolarisation toute !Alors que l’aide publique au développement faisait jusque là l’objet d’un consensus politique en France, sa légitimité est depuis peu remise en cause par l’ultra-droite de l’échiquier politique : une stratégie gagnante pour faire le buzz dans les médias au risque de nombreuses approximations et 'fake news' relayées par certains et 'debunkées' par d’autres.4. L’invisibilisation des pays du 'Sud global' dans les médias français... un ratio qui dérangeNotre analyse des pays les plus cités sur l’ensemble des contenus issus de 110 médias français dévoile un biais abyssal de représentation des géographies couvertes : seule 20% de la couverture médiatique fait référence aux pays où vit 86% de la population mondiale, où se concentrent les pays du Sud.5. Mettre 2030 à l’agenda médiatique : encore un effort...Alors que l’Agenda 2030 et ses 17 Objectifs de développement durable (ODD) sont censés mobiliser la communauté internationale toute entière, les médias rechignent à se référer au cadre de référence international de lutte contre les inégalités mondiales.6. Retour sur le Sommet Nutrition for Growth : une attention médiatique inattendueEn dépit d’un agenda national et international particulièrement chargé, de nombreux médias ont couvert le sommet accueilli par la France et ayant permis de mobiliser plus de 27 milliards de dollars pour lutter contre la malnutrition dans le monde.📈 Debunk 2030 : les fake news du mois'La France verse 136 millions/ 800 millions d’euros par an à l’Algérie.'FAUX : La députée européenne Reconquête ! Sarah Knafo a régulièrement prétendu que la France 'donne' 800 millions d’euros d’APD à l’Algérie chaque année, puis 136 millions d’euros.LES FAITS : Entre 2019 et 2023, la France a en réalité financé des projets de développement en Algérie à hauteur de 4 millions d’euros par an en moyenne. L’OCDE autorise les pays donateurs à déclarer en APD des financements qui ne sortent jamais du territoire national. C’est le cas pour l’Algérie : sur les 129 millions d’euros déclarés en 2023, 122 millions concernaient des bourses et autres frais d’étude d’étudiants algériens en France, 2 millions d’euros concernaient des frais administratifs et 2 millions d’euros, de l’assistance technique. (Source : OCDE)'La France donne 120 millions d’euros par an à la Chine.'FAUX : Sarah Knafo affirme également que la France verse 120 millions d’euros d’APD à la Chine chaque année.LES FAITS : La France ne procure plus d’APD en dons à la Chine depuis 2020. Elle lui fournit en revanche des prêts aux conditions de marché destinés à encourager sa transition climatique, que la Chine rembourse. (Source : OCDE).'Les financements pour le développement international sont inefficaces'FAUX : Les sommes allouées à l’aide publique au développement seraient 'englouties' sans réellement contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations.LES FAITS : Pour ne citer que deux exemples, depuis le début des années 2000, la France soutient l’action du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Sa contribution a permis d’éviter 7 millions de décès dus aux trois maladies. Parallèlement, la participation de la France à Gavi, l’Alliance du vaccin, a permis de vacciner 65 millions d’enfants en 20 ans et de préserver 1 million de vies. (Sources : Fonds Mondial, Gavi).'Les Français ne soutiennent pas l’aide au développement.'FAUX : Certains, y compris au sein de l’Assemblée nationale, affirment que l’APD ne serait pas 'cautionnée' par les Français et pointent une prétendue 'déconnexion' de la volonté des citoyens quant à l’emploi de l’argent public.LES FAITS : Depuis 2013, Focus 2030, en partenariat avec le Development Engagement Lab, mesure l’évolution de l’opinion des Français sur l’APD. En janvier 2025, 59% des Français estiment que la France devrait maintenir ou augmenter son budget d’APD. (Source : Development Engagement Lab).Comment les médias français couvrent-ils les défis économiques, sociaux et environnementaux des pays en développement et l’action de la communauté internationale pour relever les grands défis planétaires ?Pour répondre à cette interrogation, MEDIA 2030 scrute 110 médias afin de saisir la manière dont la press [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/copy-copy-copy-logo-article-media-2030-avril.png [url] => https://focus2030.org/MEDIA-2030-Avril-2025 [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Agenda 2030 [1] => APD [2] => Comité d’aide au développement [3] => Média ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [7] => Array ( [objectID] => 1250 [title] => La France revient sur ses engagements en matière d’aide publique au développement [title_question] => [date] => 30/04/2025 [timestamp] => 1745964000 [descriptif] => Depuis 2023, le gouvernement français multiplie les coupes dans le budget de l’APD, et envisage de continuer en 2025. Décryptage. [chapo] => [text] => Dans le contexte d’une réduction historique de l’aide publique au développement française, Focus 2030 publie son évaluation indépendante de la politique d’aide au développement de la France depuis 2017. Réalisation des objectifs assignés, réformes envisagées, efforts de modernisation, trajectoires financières... Consulter le rapport « L’aide publique au développement de la France dans un monde en turbulences : la fin d’une ambition ? ». Actrice historique de l’aide publique au développement et de la solidarité internationale, la France opère, depuis 2023, un recul sans précédent sur ses engagements. Après le report de cinq ans de l’objectif d’allouer 0,7 % de la richesse nationale à la solidarité internationale, elle a procédé à trois coupes successives dans son budget alloué à l’aide publique au développement. La loi de finances 2025 entérine ainsi une réduction de 39 % des crédits budgétaires de la mission «  Aide publique au développement  », soit une coupe historique de près de 2,3 milliards d’euros entre 2024 et 2025. Décryptage et réactions des acteurs de la société civile.Historique des coupes opérées par la France dans son budget alloué à l’aide publique au développement : 2023 : Le Comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID) repousse de 2025 à 2030 l’objectif d’allouer 0,7 % du RNB de la France à l’APD. L’APD totale de la France mesurée par l’OCDE enregistre un recul de 13 % par rapport à 2022. 2024 : un décret porte annulation de crédits sur le budget général 2024 pour un montant de10 milliards d’euros, dont 742 millions d’euros en moins pour la mission APD, soit la mission la plus affectée en proportion. 2025 : la loi de finances entérine une baisse de 37 % du budget alloué à la mission APD. Au moins d’avril, un décret porte cette coupe à 39 %, soit près de 2,3 milliards d’euros en moins pour la mission APD.Une promesse non tenue depuis un demi-siècle encore repoussée de cinq ansLa France se classe aujourd’hui cinquième bailleur mondial d’aide publique au développement (APD). Elle a alloué en 2024 à cette politique publique 0,48 % de son revenu national brut (RNB), soit 14,3 milliards d’euros. Pour autant, elle n’a jamais tenu l’engagement international, adopté par les pays industrialisés en 1970 aux Nations unies, de consacrer 0,7 % de leurs revenus à l’APD.En 2021, une nouvelle loi consacrait une avancée historique, prévoyant l’atteinte des 0,7 % du RNB consacrés à l’APD d’ici 2025. Pourtant, le gouvernement est discrètement revenu sur cet engagement à l’été 2023, repoussant l’atteinte de cet objectif à 2030, à l’occasion du Comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID).Selon les projections de Focus 2030, le report de l’atteinte de cet objectif de 2025 à 2030, ainsi que les diverses coupes budgétaires concernant l’APD représentent un manque à gagner pour le développement international de plus de 35 milliards d’euros entre 2025 et 2030, à l’heure même où les pays les plus vulnérables font face à une contraction inédite de leurs marges de manœuvre fiscales, anéantissant leur capacité à répondre aux besoins essentiels de leurs populations et à mener à bien leur transition climatique.En outre, l’APD de la France a d’ores et déjà diminué en 2023, pour la première fois en sept ans, et s’est maintenue à ce faible niveau en 2024. Selon les données de l’OCDE publiées en janvier 2025, l’APD de la France avait diminué de 13 % en 2023 par rapport à 2022. Elle est restée à un niveau inchangé en 2024, soit 0,48 % de son RNB (contre 0,56 % en 2022), en contradiction avec la trajectoire pourtant inscrite dans la loi 2021 de programmation relative au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales. Celle-ci envisageait en effet l’atteinte de 0,66 % du RNB de la France dédiés à l’APD en 2024.2024 : une nouvelle coupe de l’APD, 10 fois supérieure aux autres lignes budgétairesAlors que la France s’est maintes fois engagée sur la scène internationale en faveur d’un choc de financement concessionnel pour soutenir les pays les plus vulnérables au changement climatique et aux conséquences à long terme de la pandémie de Covid-19, tout particulièrement à l’occasion du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial de juin 2023, ces nouvelles orientations interrogent.Ainsi, le 18 février 2024, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, a annoncé l’intention du gouvernement de compenser la baisse anticipée de la croissance française en 2024, par des économies de 10 milliards d’euros. Sur cette somme, 742 millions d’euros ont été amputés du budget de l’aide publique au développement.L’aide publique au développement est ainsi affectée de manière disproportionnée par ces coupes budgétaires. Une réduction de 742 millions d’euros de la mission APD (qui représente environ un tiers de l’APD totale de la France) correspond en effet à une baisse de 12,5 % du budget de 5,9 milliards d’euros établi dans la Loi de finances pour 2024, pour s’établir à 5,1 milliards d’euros (contre 5,9 milliards en 2023). En comparaison, une réduction de 10 milliards d’euros sur l’ensemble des missions budgétaires de l’État correspond à une baisse de 1,3 %, pour atteindre 803 milliards d’euros. L’aide publique au développement, instrument vital pour des millions de personnes de par le monde, se voyait ainsi 10 fois plus amputée que les autres missions budgétaires en moyenne.Au-delà de sa portée symbolique, cette coupe budgétaire affectera des millions de vies. À titre d’illustration, supprimer 742 millions d’euros du budget du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme correspond à 800 000 vies préservées en moins, à 18 millions de nouvelles infections aux trois maladies qui ne pourront être évitées, ou encore à 1,1 million de personnes qui ne pourront accéder à un traitement antirétroviral contre le VIH.Loi de finance 2025 : suppression du Fonds de solidarité pour le développement et réduction historique de l’APD de près de 2.3 milliards d’eurosLa loi de finance initiale (LFI) pour 2025 scelle une réduction historique de la mission Aide publique au développement, avec une baisse de plus de 2,1 milliards d’euros entre 2024 et 2025, à laquelle un décret du 25 avril 2025 a ajouté une réduction supplémentaire de 134 millions d’euros. La réduction, appliquée aux crédits de paiements pour 2024 (5,76 milliards d’euros), atteint ainsi 2,259 milliards d’euros.En outre, la loi met également fin aux [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/logo-titre-article-odd6-eau.jpg [url] => https://focus2030.org/La-France-revient-sur-ses-engagements-en-matiere-d-aide-publique-au [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => 0,7% [1] => Comité d’aide au développement [2] => Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [8] => Array ( [objectID] => 1544 [title] => Décryptage : les nouvelles orientations de l’action de la France en matière de partenariats internationaux [title_question] => [date] => 28/04/2025 [timestamp] => 1745791200 [descriptif] => Les conclusions du Conseil présidentiel pour les partenariats internationaux du 6 avril 2025 passées au crible. [chapo] => [text] => Le 6 avril 2025 s’est tenu le dernier Conseil présidentiel pour les partenariats internationaux, instance ayant vocation à fixer les grandes orientations de la France en matière de développement et de solidarité internationale. Les conclusions du Conseil révelent de nouvelles ambitions de l’action de la France à l’international, envisageant rien de moins qu’un changement de paradigme de l’aide publique au développement, dont le changement de dénomination illustre à lui-seul cette volonté. Décryptage. Une nouvelle politique pour les partenariats internationaux de la France ? Le Conseil présidentiel pour les « partenariats internationaux », anciennement « pour le développement », dévoile les nouvelles priorités stratégiques de la France avec pour ambition de sortir des « dépendances de l’aide au développement » en s’attaquant à la réforme de l’architecture financière internationale et aux causes structurelles de la pauvreté et des inégalités.A l’heure où la France fait face à une contraction inédite de son espace fiscal (avec un déficit public et une dette publique respectivement à hauteur de 6 % et 113 % du PIB à l’heure où nous écrivons ces lignes), les conclusions du Conseil présidentiel sont sans équivoque : il faudra faire mieux avec moins en maximisant efficience organisationnelle, effets de levier et impact sur le terrain. Une concentration des efforts financiers vers les pays les plus vulnérables qui mériterait d’être détaillée En dépit de ce contexte contraint, l’Etat s’engage désormais à consacrer au moins 60 % de ses dons aux pays les plus fragiles, entendus comme les pays les moins avancés, ou PMA, et les pays particulièrement vulnérables au changement climatique ou en situation de grande fragilité financière selon l’indice de vulnérabilité multidimensionnelle de l’ONU (MVI). La liste des pays retenus selon ces critères n’a toutefois pas été rendue publique. La France réaffirme par ailleurs son soutien aux pays en conflit, tout particulièrement l’Ukraine. Cette volonté de concentration de l’effort financier de l’Etat à destination des pays les plus vulnérables mériterait d’être saluée dans la mesure où l’action de la France entend relever le défi de la pauvreté dans les pays les plus fragiles, respectant ainsi l’esprit de l’Agenda 2030 visant à ne « laisser personne de côté ».Toutefois, la mise en oeuvre d’une telle ambition interroge. Les PMA comptent à ce jour pas moins de 44 Etats, auxquels la France entend ajouter une série de pays vulnérables selon les définitions qu’en donne le nouvel indicateur des Nations unies. Dans la mesure où la France a réduit de 37 % le budget dédié à l’aide publique au développement (où se concentre la part des dons) entre 2024 et 2025, élargir le nombre de pays récipiendaires aura vraisemblablement pour conséquence, mathématique, un accroissement du dispersement de l’APD de la France, ce, à l’encontre de l’effet recherché... Vers de nouvelles priorités géographiques et thématiques ? Les priorités géographiques affichées se concentrent sur le continent africain, la région Indopacifique, et le voisinage européen.L’action de la France en matière de solidarité internationale demeure orientée vers 10 objectifs sectoriels, parmi lesquels la protection de l’environnement et du climat, l’éducation, la santé, l’entreprenariat, les infrastructures stratégiques, la jeunesse, la souveraineté alimentaire, les droits humains, l’égalité femmes-hommes et la lutte contre l’immigration irrégulière.Ces objectifs devront s’appliquer à tous les opérateurs, instruments et financements. Dans le cadre de ses relations bilatérales, trois de ces objectifs devront être pris en compte en priorité dans chacune des stratégie-pays (à l’exception notable de la lutte contre l’immigration clandestine, qui pourra être incluse en plus).A l’échelle multilatérale, la France entend désormais revoir ses engagements à l’aune de dix priorités stratégiques et de son influence afin de renouveler ou non son soutien aux organisations internationales. Une approche transactionnelle assumée ? Ces nouvelles orientations assument désormais sans détour la recherche d’un « retour sur investissement », tant d’un point de vue économique que diplomatique et sécuritaire. Cette approche mériterait toutefois d’être scrutée avec attention pour ne pas voir resurgir les démons de « l’aide liée », pratique prohibée par l’OCDE et autres démarches « transactionnelles » actuellement en vogue outre-Atlantique...Ces grandes orientations seront déclinées opérationnellement lors d’une réunion du Comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID), qui se tiendra d’ici juin 2025 sous l’autorité du Premier ministre.  [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/logosarticlesmultiples.jpg [url] => https://focus2030.org/Decryptage-les-nouvelles-orientations-de-l-action-de-la-France-en-matiere-de [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => 0,7% [1] => Agenda 2030 [2] => Dons [3] => Efficacité ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [9] => Array ( [objectID] => 668 [title] => Baisse historique de l’aide publique au développement en 2024 [title_question] => [date] => 16/04/2025 [timestamp] => 1744754400 [descriptif] => En 2024, l’aide publique au développement a diminué de 7,1 %, atteignant 212 milliards de dollars, soit 0,33 % du RNB des pays du CAD. [chapo] => [text] => L’OCDE a publié, le 16 avril 2025, les données préliminaires des montants alloués par les pays donateurs à l’aide publique au développement (APD) en 2024.Après cinq ans de hausse de leur budget alloué à la coopération internationale, les 32 membres du Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE ont procédé en 2024 à un renoncement historique.L’APD émise par les membres du CAD s’est élevée à 212,1 milliards en 2024, une baisse de 7,1 % par rapport à 2023. En particulier, 22 pays donateurs ont diminué leur effort financier et ce, en dépit des besoins croissants à l’échelle internationale.Les multiples coupes budgétaires annoncées récemment par de nombreux pays donateurs laissent présager que le renoncement amorcé en 2024 continuera cette année. Dix des principaux pays donateurs européens ont ainsi prévu de réduire leur APD de 18 milliards de dollars en 2025 par rapport à 2023, dont 9,2 milliards de dollars pour l’Allemagne, 2,6 milliards pour la France et 2,2 milliards pour le Royaume-Uni. L’OCDE estime ainsi que l’APD totale des membres du CAD pourrait chuter de 9 à 17 % entre 2024 et 2025.Décryptage. L’APD enregistre en 2024 sa premiere baisse en cinq ans Après avoir atteint un nouveau record en 2023, l’APD des pays donateurs du CAD a reculé en 2024, s’établissant à 212,1 milliards de dollars, soit une baisse de 7,1 % en termes réels par rapport à 2023. Les États-Unis demeurent le premier donateur (63,3 milliards de dollars), suivis de l’Allemagne, du Royaume-Uni, du Japon, et de la France.La baisse de l’APD en 2024 s’explique principalement par un recul du soutien à l’action des organisations internationales (-10,9 %) et à l’Ukraine (-16,7 %) ainsi qu’une baisse de l’aide humanitaire (-9,6 %). L’aide bilatérale est en baisse de 5,8 %.Les coûts d’accueil des réfugiés dans les pays donateurs, qui peuvent être comptabilisés en APD la première année d’accueil, sont en baisse par rapport à 2023 (-17,3 %), mais ont toutefois représenté 27,8 milliards de dollars en 2024, soit 13,1 % de l’APD totale.   Cette somme équivaut à 0,33 % du revenu national brut (RNB) combiné des pays du CAD, contre 0,37 % en 2023. Seuls quatre pays ont atteint l’objectif d’allouer 0,7 % de leur RNB à l’APD, pourtant adopté par les pays industrialisés en 1970 aux Nations unies : la Norvège, le Luxembourg, la Suède et le Danemark.  Une hausse de l’APD depuis l’adoption des Objectifs de développement durableDepuis l’adoption des Objectifs de développement durable en 2015, l’APD totale des pays du CAD a plus que doublé en termes réels. Par rapport à 2019, elle a augmenté de 23 %, en réponse aux multiples crises mondiales engendrées notamment par la pandémie de Covid-19, la guerre en Ukraine, les changements climatiques et leurs conséquences en cascade. Il est toutefois à noter que les frais d’accueil des réfugiés dans les pays donateurs déclarés en APD, qui ne contribuent par nature pas à la lutte contre la pauvreté dans les pays en développement, ont été multipliés par trois depuis 2019. LA FRANCE DEMEURE LARGEMENT EN RETARD SUR SA PROPRE TRAJECTOIRE L’APD de la France a atteint 15,4 milliards de dollars en 2024 (14,3 milliards d’euros), soit un maintien par rapport à l’année précédente (-3 millions d’euros en termes réels). Elle se range ainsi à la 5ème place du classement des pays donateurs en volume. Il est toutefois à noter que cette apparente stabilité provient d’une baisse de ses dons bilatéraux, compensée par une hausse de ses prêts bilatéraux.Ce montant représente 0,48 % de son RNB, en contradiction avec la trajectoire pourtant inscrite dans la loi 2021 de programmation relative au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales. Celle-ci envisageait en effet l’atteinte de 0,66 % du RNB de la France dédiés à l’APD en 2024. La France est le 10ème pays bailleur en proportion de sa richesse.La trajectoire de l’APD française ne devrait pourtant pas repartir à la hausse en 2025 : la loi de finances prévoit ainsi une coupe de 2,1 milliards d’euros de la mission budgétaire aide publique au développement en 2025.RÉACTIONS DES ONGONE : Chiffres de l’OCDE pour l’aide au développement en 2024 : « Le calme avant la tempête »Oxfam France : Réaction d’Oxfam suite à la publication des données préliminaires 2024 de l’OCDE de l’Aide publique au développement (APD)UNICEF France : Réaction de l’UNICEF France aux résultats préliminaires de l’Aide Publique au Développement (APD) de l’OCDE À lire : L’aide internationale recule en 2024 pour la première fois en cinq ans, selon l’OCDE [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/aide-publique-au-developpement-des-pays-membres-du-comite-daide-au-developpement-de-locde-en-pourcentage-du-rnb-2023.gif [url] => https://focus2030.org/Baisse-historique-de-l-aide-publique-au-developpement-en-2024 [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Comité d’aide au développement ) [organisme] => Array ( [0] => OCDE ) [pays] => Array ( ) ) [10] => Array ( [objectID] => 1206 [title] => Réforme de l’architecture financière internationale : suivi des engagements du Pacte de Paris pour les peuples et la planète [title_question] => [date] => 15/04/2025 [timestamp] => 1744668000 [descriptif] => Découvrez le suivi régulier des engagements pris dans le Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète (4P) [chapo] => [text] => Les 22 et 23 juin 2023, s’est tenu à Paris le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, une rencontre internationale ayant pour objectif d’apporter sa pierre à l’édifice d’une réforme de l’architecture financière internationale urgente et nécessaire.Alors que le monde fait face à une polycrise sanitaire, humanitaire, économique et géopolitique sans précédent, les financements pour assurer les besoins essentiels des populations, en particulier les plus vulnérables, viennent à manquer. Le déficit de financement pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) d’ici à 2030, évalué par les Nations unies à 4 000 milliards de dollars par an pour les seuls pays en développement, semble colossal en comparaison des moyens effectivement mobilisés pour le développement chaque année (212,1 milliards de dollars mobilisés par l’aide publique au développement en 2024). Par conséquent et dans un contexte d’endettement croissant, les politiques publiques essentielles d’un grand nombre de pays en développement ne peuvent être assurées. La santé, l’éducation, l’égalité femmes-hommes passent au second plan alors qu’ils sont au cœur de l’atteinte de l’Agenda 2030. Parallèlement, la lutte contre les changements climatiques, qui affectent d’ores et déjà les pays et les populations les plus vulnérables de façon disproportionnée, ne peut être financée à hauteur des besoins.Le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial a ainsi permis de formuler un certain nombre d’engagements par les différentes parties prenantes (États, institutions financières internationales et nationales, secteur privé), afin d’accélérer les efforts pour mobiliser davantage de financements pour le développement et pour le climat au moment où les pays en développement font face à une contraction inédite de leur espace fiscal. Ces engagements sont mentionnés dans le Pacte de Paris pour les peuples et la planète (4P) et la feuille de route issue du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial.Depuis novembre 2023, un secrétariat, hébergé à l’OCDE, et un comité de suivi sont chargés de maintenir l’agenda du 4P en haut de la liste des priorités de la communauté internationale. En avril 2025, 72 pays ont signé le 4P.Afin d’effectuer le suivi des engagements compris dans le 4P et d’obtenir un aperçu le plus précis possible des efforts qu’il reste à accomplir, Focus 2030 réalise une revue indépendante de l’avancée de 40 engagements formulés en juin 2023. Résumé des enseignements.État des lieux par enjeuxLes 40 engagements identifiés dans la feuille de route du Sommet et dans les 4P ont été évalués selon leur niveau d’avancement (avancée notable, avancée encourageante mais insuffisante, avancée mineure, pas d’avancée voire régression) et désagrégés en cinq domaines d’action : Réformer les institutions financières internationales Optimiser les financements existants Mobiliser davantage de financements Accélérer le traitement de la dette Mobiliser les financements privésLe tableau ci-dessous résume, pour l’ensemble de ces engagements, les évolutions observées depuis juin 2023.Tableau mis à jour le 18 avril 2025 Quels enseignements tirer ?Si la réforme de l’architecture financière internationale demeure en haut de l’agenda international depuis plus de deux ans en dépit des multiples crises en cours, notamment grâce à l’impulsion du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, les progrès observés demeurent trop lents pour tenir la promesse de l’Agenda 2030 et de l’Accord de Paris.Parmi les avancées notables, on remarque notamment une volonté affirmée de la part des banques multilatérales de développement et des institutions financières internationales de réformer leurs manières d’opérer et leurs outils, et des dynamiques positives relatives à l’exploration de pistes pour une plus grande justice fiscale internationale et aux enjeux de gouvernance et de représentativité des pays en développement dans les institutions structurant l’architecture financière internationale.Néanmoins, de nombreux défis subsistent. Si les chefs d’Etats semblent s’accorder sur la nécessité d’agir de manière efficace et rapide, les décisions ne suivent pas : sur le traitement de la dette, la mobilisation du secteur privé ou la mise à disposition de davantage de ressources, les progrès n’avancent pas au rythme nécessaire pour faire face à la contraction inédite de l’espace fiscal des pays les plus vulnérables.Plusieurs signaux inquiètent particulièrement face à l’urgence de la situation : une recapitalisation de la Banque mondiale ne semble quasiment pas envisagée par nombre de responsables politiques et plusieurs organisations de la société civile craignent un «  enlisement  » des réformes de la Banque, l’aide publique au développement diminue dans de nombreux pays donateurs majeurs – dont la France qui fait pourtant partie des pays à l’origine du 4P, et une volonté politique forte manque à l’appel pour mobiliser davantage de financements et tenir les engagements passés.Les espoirs semblent dirigés vers les acteurs privés, qui ne peuvent néanmoins réaliser à eux-seuls l’ensemble des efforts et dont les secteurs et pays d’investissements peuvent difficilement être orientés vers les politiques sociales non lucratives comme l’éducation ou la santé. Il importe donc de ne pas substituer une allocation suffisante de ressources concessionnelles aux pays en développement à des subventions au secteur privé, dont l’efficacité n’est pas garantie.Ainsi, pour tenir la promesse de l’Agenda 2030 et de l’Accord de Paris, il est vital de redoubler d’efforts et de répondre aux espoirs des pays les plus vulnérables, notamment lors des futures échéances internationales. L’année 2025 sera à ce titre particulièrement symbolique, avec la tenue de la 4ème Conférence internationale sur le financement du développement (FfD4) du 30 juin au 3 juillet 2025 à Séville Espagne et les deux ans du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial. En outre, à l’occasion du Jubilé 2025, de nombreuses voix issues des organisations de la société civile en appellent à l’annulation des dettes des pays les plus pauvres, une décision qui pourrait permettre de dégager l’espace fiscal nécessaire pour faire face simultanément à la pauvreté et aux changements climatiques. 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[chapo] => [text] => La newsletter mensuelle de Focus 2030 dresse une synthèse - exhaustive - de l’actualité de la solidarité internationale à destination des acteurs du développement et des citoyen·ne·s engagé·e·s.Pour la recevoir, n’hésitez pas à vous inscrire. <!doctype html> 96 #APD : de nouvelles orientations de la France en matière de partenariats internationaux, mais avec quels moyens ? p{margin:10px 0;padding:0;}table{border-collapse:collapse;}h1,h2,h3,h4,h5,h6{display:block;margin:0;padding:0;}img,a img{border:0;height:auto;outline:none;text-decoration:none;}body,#bodyTable,#bodyCell{height:100%;margin:0;padding:0;width:100%;}.mcnPreviewText{display:none !important;}#outlook 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[chapo] => [text] =>   En amont du Sommet Nutrition for Growth 2025 (N4G), Focus 2030 a réalisé un dossier spécial afin de présenter les enjeux du Sommet et les défis de la malnutrition. Consulter le site officiel du Sommet. Activer le son Édito Première cause de mortalité infantile dans le monde, la malnutrition est responsable de près d’un décès sur deux d’enfants de moins de cinq ans.La malnutrition, sous toutes ses formes - dénutrition, carences, surpoids ou obésité - est un défi mondial de taille. Une bonne nutrition est au cœur de la santé des personnes et du progrès social et économique des pays, et aucun pays n’est épargné par la malnutrition.Prendre à bras le corps le défi de la malnutrition a le potentiel de susciter un cercle vertueux. Selon la Banque mondiale, chaque dollar investi dans la nutrition génère un retour de 23 dollars, tandis que l’inaction entraîne des pertes de dizaines de milliards pour l’économie mondiale.Paradoxalement, la malnutrition est largement négligée par la communauté internationale. Une vision erronée, car c’est un défi que l’on peut, et doit, relever. À l’insuffisance d’investissements financiers et politiques en nutrition s’ajoutent des facteurs comme les conflits, le changement climatique, les crises économiques et les inégalités, l’absence de régulation de l’industrie agro-alimentaire, le manque de soutien aux politiques agricoles responsables qui aggravent la malnutrition à l’échelle mondiale.Ce défi ne pourra être relevé que par une volonté politique affirmée et des moyens à la hauteur des enjeux. C’est dans ce contexte qu’a été lancé, en 2013, le Sommet Nutrition for Growth, un événement réitéré tous les quatre ans dans les pays hôtes des Jeux olympiques et paralympiques. Son objectif : mobiliser la communauté internationale – gouvernements, organisations internationales, société civile, fondations, secteur privé et monde de la recherche – autour d’engagements politiques et financiers concrets. Le dernier Sommet organisé au Japon en 2021 a permis de réunir 27 milliards de dollars.Les 27 et 28 mars prochains, la France accueillera ce sommet crucial, offrant une opportunité unique de faire avancer la lutte contre la malnutrition à l’échelle mondiale.Retrouvez dans ce dossier spécial un décryptage des enjeux et actualités du Sommet N4G, des enseignements clés sur la situation qui prévaut à l’échelle mondiale, des entretiens exclusifs avec des expert·e·s en nutrition et la mobilisation des organisations de la société civile en amont de cet événement international majeur pour l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) d’ici 2030 et tout particulièrement l’ODD 2 : éradiquer la faim et la malnutrition.   SommaireLe Sommet N4G 2025, un évènement international clé pour mobiliser dans le domaine de la nutritionÉtat de la malnutrition dans le monde : faits et chiffresDécryptage des enjeux et attentes des acteurs de la solidarité internationaleLes acteurs de la société civile se mobilisent en vue du Sommet N4G 2025Sondage : les Français·es soutiennent l’engagement de la France dans la lutte contre la malnutrition dans le mondeLa couverture presse du Sommet N4G 2025La nutrition, un enjeu indissociable des 17 Objectifs de développement durableLes dernières actualités du Sommet N4G 2025Les évènements en amont du Sommet Nutrition for Growth 2025 Paris Le Sommet N4G 2025, un évènement international clé pour mobiliser dans le domaine de la nutritionLa prochaine édition du Sommet, organisée par la France les 27 et 28 mars 2025 à Paris, constitue une occasion unique pour la France d’engager la communauté internationale dans une lutte plus efficace contre la malnutrition.L’édition 2025 à Paris visera particulièrement à :Placer la nutrition au centre de l’agenda du développement durableFaire de la lutte contre toutes les formes de malnutrition une cause universelleCréer une continuité entre les sommets N4G et les engagements en faveur d’une bonne nutritionMaintenir un niveau élevé d’engagement politique et financier en faveur de la nutrition.Plus d’informations sont disponibles sur le site officiel du Sommet. A propos des Sommets N4G : Les Sommets Nutrition for Growth ou N4G (Nutrition pour la croissance) sont des évènements internationaux mobilisant une diversité d’acteurs - États, organisations internationales, société civile, secteur privé, recherche afin de susciter la prise d’engagements politiques et financiers concrets en matière de nutrition.Organisés tous les quatre ans par le pays hôte des Jeux Olympiques et Paralympiques, le dernier Sommet N4G a été accueilli par le Japon en 2021, permettant de mobiliser 27 milliards de dollars à travers les 396 engagements de 181 parties prenantes dans 78 pays. Ces engagements doivent respecter un certain nombre de modalités appelés les principes d’engagement et et ont vocation à faire l’objet d’un suivi attentif de la part des organisations de la société civile mobilisées en faveur de la redevabilité des parties prenantes.Une mobilisation mondiale nécessaire pour formuler des engagements ambitieux pendant le Sommet N4G à ParisDe nombreux gouvernements, organisations internationales et organisations non gouvernementales dans le monde se mobilisent en amont du Sommet Nutrition for Growth afin de définir des engagements ambitieux et d’échanger sur des principes d’engagement et de redevabilité autour du Sommet.L’événement N4G sera l’occasion d’annoncer des engagements politiques et financiers pris par les gouvernements, les organisations internationales, la société civile, les entreprises et les bailleurs, visant à améliorer la nutrition mondiale à travers des thématiques variées comme la santé, le climat, l’éducation, l’agriculture ou l’égalité de genre.Les engagements politiques et financiers peuvent prendre plusieurs formes. Le guide d’engagements du Sommet vise à accompagner les parties prenantes dans la [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/logo-ld-condense-n4gdossierspecial.png [url] => https://focus2030.org/Sommet-Nutrition-for-Growth-2025-a-Paris-pour-lutter-contre-la-malnutrition [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Pauvreté [1] => Nutrition [2] => N4G [3] => Nutrition for Growth [4] => Nutrition pour la croissance [5] => faim [6] => sécurité alimentaire [7] => Emaciation [8] => Retard de croissance [9] => surpoids [10] => obésité [11] => food security [12] => hunger [13] => carence en micronutriments [14] => Multilatéralisme [15] => Health ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [13] => Array ( [objectID] => 1482 [title] => MEDIA 2030 - Mars 2025 [title_question] => [date] => 01/04/2025 [timestamp] => 1743458400 [descriptif] => Analyse de la couverture des enjeux de développement et des grands défis planétaires dans les médias en France. [chapo] => [text] => Cet article est adapté à une lecture sur ordinateur et tablette. Pour une meilleure expérience de lecture sur mobile, nous vous recommandons de télécharger la version pdf. Retour vers la rubrique MEDIA 2030.  MEDIA 2030 : Le Baromètre de la couverture des enjeux de développementComment les médias français couvrent-ils les défis économiques, sociaux et environnementaux des pays en développement et l’action de la communauté internationale pour relever les grands défis planétaires.Pour répondre à cette interrogation, MEDIA 2030 scrute 110 médias afin de saisir la manière dont la presse couvre les enjeux de développement liés à l’Agenda 2030 et aux Objectifs de développement durable.La solidarité internationale à l’épreuve de la géopolitique, de l’économie... et des fake newsComment les Français et les Françaises sont-ils informés sur le monde en développement et l’action de la communauté internationale pour faire face aux grands défis planétaires ? C’est à cette question qu’entend répondre MEDIA 2030 en scrutant 110 médias en France.Contre toute attente, l’aide publique au développement, politique publique jusque-là relayée à la périphérie des débats, fait ce mois-ci l’objet d’une attention hors norme, révèle notre baromètre. Entre revirements de la nouvelle administration américaine et ses impacts sur le terrain, controverses alimentées par la galaxie Bolloré et ses alliés, menace de suspension de l’aide de la France à l’Algérie à l’aune d’enjeux migratoires et coupes drastiques par la France et de nombreux donateurs, l’APD a suscité de multiples articles, interviews et émissions : trois fois plus qu’à l’accoutumée. Décryptage.📡 MEDIA 2030 : Un panorama unique de l’information sur le développementChaque mois, MEDIA 2030 passe au crible la couverture médiatique des enjeux internationaux dans 110 médias français, grâce à l’outil de veille Meltwater.Un spectre média large et représentatif :7 stations de radio (contenus audio),14 chaînes de télévision (contenus vidéo),89 médias en ligne, incluant :la presse quotidienne nationale (PQN),la presse quotidienne régionale (PQR),les hebdomadaires et mensuels,les pure players,ainsi que les contenus web des radios et télévisions.Découvrez La méthodologie du baromètre sur la couverture médiatique des enjeux de développementChaque mois, MEDIA 2030 propose une lecture critique et documentée de l’espace médiatique français :✅ Les thématiques internationales les plus médiatisées,✅ Les acteurs et organisations de la solidarité internationale les plus cités,✅ Une rubrique de vérification des faits (debunk) pour contrer les infox les plus diffusées.📈 Focus sur le mois de mars 2025 : les 6 enseignements clés de MEDIA 20301. L’aide publique au développement enfin à l’agenda médiatique mais à quel prix ?Démantèlement de l’USAID, controverses et coupes drastiques des pays donateurs : en mars 2025, l’aide publique au développement a suscité trois fois plus d’intérêt de la part des médias français qu’en 2024 en moyenne.2. L’USAID et Donald Trump ont façonné le débat sur l’APD dans les médias français : la stratégie du chocLa couverture du démantèlement de l’USAID et ses conséquences sur les pays et populations les plus vulnérables à fait l’objet de nombreux articles et émissions. Résultat : en dépit des coupes simultanées de 10 pays européens réduisant leurs contributions à venir à hauteur de 18 milliards de dollars, Donald Trump et l’USAID ont tout particulièrement retenu l’attention médiatique.3. Controverses et critiques de l’aide publique au développement : une première en FrancePolarisation toute !Alors que l’aide publique au développement faisait jusque là l’objet d’un consensus politique en France, sa légitimité est depuis peu remise en cause par l’ultra-droite de l’échiquier politique : une stratégie gagnante pour faire le buzz dans les médias au risque de nombreuses approximations et 'fake news' relayées par certains et 'debunkées' par d’autres.4. L’invisibilisation des pays du 'Sud global' dans les médias français... un ratio qui dérangeNotre analyse des pays les plus cités sur l’ensemble des contenus issus de 110 médias français dévoile un biais abyssal de représentation des géographies couvertes : seule 20% de la couverture médiatique fait référence aux pays où vit 86% de la population mondiale, où se concentrent les pays du Sud.5. Mettre 2030 à l’agenda médiatique : encore un effort...Alors que l’Agenda 2030 et ses 17 Objectifs de développement durable (ODD) sont censés mobiliser la communauté internationale toute entière, les médias rechignent à se référer au cadre de référence international de lutte contre les inégalités mondiales.6. Retour sur le Sommet Nutrition for Growth : une attention médiatique inattendueEn dépit d’un agenda national et international particulièrement chargé, de nombreux médias ont couvert le sommet accueilli par la France et ayant permis de mobiliser plus de 27 milliards de dollars pour lutter contre la malnutrition dans le monde.📈 Debunk 2030 : les fake news du mois'La France verse 136 millions/ 800 millions d’euros par an à l’Algérie.'FAUX : La députée européenne Reconquête ! Sarah Knafo a régulièrement prétendu que la France 'donne' 800 millions d’euros d’APD à l’Algérie chaque année, puis 136 millions d’euros.LES FAITS : Entre 2019 et 2023, la France a en réalité financé des projets de développement en Algérie à hauteur de 4 millions d’euros par an en moyenne. L’OCDE autorise les pays donateurs à déclarer en APD des financements qui ne sortent jamais du territoire national. C’est le cas pour l’Algérie : sur les 129 millions d’euros déclarés en 2023, 122 millions concernaient des bourses et autres frais d’étude d’étudiants algériens en France, 2 millions d’euros concernaient des frais administratifs et 2 millions d’euros, de l’assistance technique. (Source : OCDE)'La France donne 120 millions d’euros par an à la Chine.'FAUX : Sarah Knafo affirme également que la France verse 120 millions d’euros d’APD à la Chine chaque année.LES FAITS : La France ne procure plus d’APD en dons à la Chine depuis 2020. Elle lui fournit en revanche des prêts aux conditions de marché destinés à encourager sa transition climatique, que la Chine rembourse. (Source : OCDE).'Les financements pour le développement international sont inefficaces'FAUX : Les sommes allouées à l’aide publique au développement seraient 'englouties' sans réellement contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations.LES FAITS : Pour ne citer que deux exemples, depuis le début des années 2000, la France soutient l’action du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Sa contribution a permis d’éviter 7 millions de décès dus aux trois maladies. Parallèlement, la participation de la France à Gavi, l’Alliance du vaccin, a permis de vacciner 65 millions d’enfants en 20 ans et de préserver 1 million de vies. (Sources : Fonds Mondial, Gavi).'Les Français ne soutiennent pas l’aide au développement.'FAUX : Certains, y compris au sein de l’Assemblée nationale, affirment que l’APD ne serait pas 'cautionnée' par les Français et pointent une prétendue 'déconnexion' de la volonté des citoyens quant à l’emploi de l’argent public.LES FAITS : Depuis 2013, Focus 2030, en partenariat avec le Development Engagement Lab, mesure l’évolution de l’opinion des Français sur l’APD. En janvier 2025, 59% des Français estiment que la France devrait maintenir ou augmenter son budget d’APD. (Source : Development Engagement Lab). [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/infographic_2_.png [url] => https://focus2030.org/MEDIA-2030-Mars-2025 [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Agenda 2030 [1] => Média [2] => APD [3] => Comité d’aide au développement ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [14] => Array ( [objectID] => 1513 [title] => Plus de 27 milliards de dollars mobilisés à l’occasion du Sommet Nutrition for Growth 2025 à Paris [title_question] => [date] => 01/04/2025 [timestamp] => 1743458400 [descriptif] => Découvrez les engagements politiques et financiers pris lors du Sommet N4G les 27 et 28 mars 2025 pour lutter contre la malnutrition dans le monde. [chapo] => [text] => À l’occasion du Sommet Nutrition for Growth 2025, plus de 127 délégations, dont 106 gouvernements, ainsi que de nombreuses organisations internationales, acteurs de la société civile, banques de développement, philanthropies, institutions de recherche et entreprises, se sont réunies à Paris.Au total, les engagements financiers de la communauté internationale en faveur de la nutrition atteignent le record historique de 27,55 milliards de dollars.Environ 120 parties prenantes ont enregistré plus de 400 engagements sur la Plateforme du Nutrition Accountability Framework.La majorité des engagements ont été pris par des Etats et des organisations de la société civile.Les engagements pris lors du Sommet ont été publiés sur le site officiel du Sommet. La question de la redevabilité et de la capacité à suivre ces engagements au cours des prochaines années seront cruciales pour garantir leur impact.Le montant mobilisé à Paris dépasse le record établi lors du précédent Sommet N4G de Tokyo en 2021, ce, dans un contexte de réduction de l’aide internationale des principaux pays donateurs. Parmi eux, les États-Unis, le plus grand donateur mondial d’aide alimentaire, avait engagé plus de 11 milliards de dollars lors du sommet N4G en 2021 mais n’a annoncé aucun nouvel engagement financier lors de l’édition 2025.La majorité des engagements ont été pris au niveau national, bien qu’une portion significative soit des engagements mondiaux, régionaux ou multinationaux.Parmi les engagements enregistrés, 53 (13 %) sont financiers et 350 (87 %) sont politiques. Parmi les engagements politiques : 23 % portent sur l’environnement favorable, c’est-à-dire la mise en place de conditions propices à l’amélioration de la nutrition (par exemple : leadership et gouvernance, recherche, suivi ou collecte de données). 51 % concernent les politiques, stratégies, programmes ou interventions, autrement dit la mise en œuvre d’actions concrètes (par exemple : élaborer un plan multisectoriel de nutrition, traiter les cas de malnutrition aiguë, ou augmenter la part de produits sains dans l’offre d’une entreprise). 26 % visent un impact direct, c’est-à-dire l’amélioration tangible des résultats nutritionnels dans une population (par exemple : réduire le retard de croissance chez les enfants de moins de 5 ans ou diminuer l’anémie chez les femmes en âge de procréer).Engagements financiers Les banques de développement ont répondu massivement à l’appel, avec : 5 milliards de dollars de la Banque mondiale pour la période 2025-2030 9,5 milliards de dollars de la Banque africaine de développement pour la période 2025-2030L’Union européenne et ses Etats membres ont également montré un fort engagement, avec un total de 6,5 milliards d’euros, dont : 3,4 milliards d’euros de la Commission européenne pour la période 2024-2027Alors que certains États bailleurs historiques de la lutte contre la malnutrition (États-Unis, Royaume-Uni, Canada) n’ont pas fait d’engagements financiers, d’autres se sont engagés : La France, hôte du Sommet, a promis 750 millions d’euros d’ici 2030. Ces financements concernent principalement les projets soutenus par l’Agence française de développement et les programmes d’aide alimentaire du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. L’Allemagne a annoncé 870 millions d’euros pour la période 2022-2027. L’Irlande s’est engagée à verser 250 millions d’euros par an entre 2026 et 2029. Madagascar s’est engagé à allouer 5 % de son budget national à la nutrition. Le Népal a promis plus de 1 milliard de dollars. Le Salvador a promis plus de 500 millions de dollars.Les organisations philanthropiques ont également joué un rôle crucial, en mobilisant plus de 2 milliards de dollars : Fondation Gates : 750 millions de dollars sur les quatre prochaines années pour améliorer l’accès des mères et des enfants à la nutrition et renforcer les aliments couramment consommés. Fondation Bezos Family : 500 millions de dollars de dons pour le Fonds pour la nutrition de l’enfant hébergé par l’UNICEF. Children’s Investment Fund Foundation : 400 millions de dollars d’ici la fin de 2028 pour diverses interventions en matière de nutrition. Kirk Humanitarian : 125 millions de dollars l’année dernière pour augmenter l’accès aux vitamines prénatales (MMS). Fondation Rockefeller : 100 millions de dollars pour les repas scolaires et la transformation des systèmes alimentaires. Fondation Eleanor Crook : Jusqu’à 50 millions de dollars pour les vitamines prénatales (MMS). GiveWell : 50 millions de dollars pour les programmes de nutrition. Asia Venture Philanthropy Network (AVPN) : 10 millions de dollars.Engagements politiques Certains pays, dont Madagascar, la Côte d’Ivoire, le Guatemala ou encore le Bangladesh ont pris des engagements politiques notables pour lutter contre le fardeau de la malnutrition dans leur pays.La France, sur le plan national, s’est engagée à renforcer l’éducation à l’alimentation durable, promouvoir la prévention et le repérage précoce de la dénutrition ou encore améliorer la qualité nutritionnelle de l’offre alimentaire. Elle a également affirmé que la nutrition et le suivi des engagements du Sommet N4G Paris figurerait à l’agenda du G7 sous présidence française en 2026. Zoom sur l’engagement de la France en matière de nutrition lors du dernier Sommet N4G à Tokyo en 2021 Action Santé Mondiale a réalisé une analyse des engagements pris par la France lors du Sommet N4G de Tokyo en 2021, pour un montant cible de plus de 90 millions d’euros par an.Engagements prisSuivi des engagements en 2022 Consacrer 50% des financements de l’Aide alimentaire programmée à la nutrition. 67% soit 101,67M€La part de l’Aide Alimentaire Programmée consacrée à la nutrition a dépassé la cible fixée, après avoir augmenté de manière constante en 2021 puis en 2022. Consacrer 15% des engagements de l’Agence Française de Développement dans les secteurs de l’agriculture, de la santé et de l’eau, hygiène et assainissement à la nutrition dans 8 pays prioritaires selon la méthodologie des marqueurs de l’OCDE. 16,5% soit 14,9M€L’Agence Française de Développement a bien consacré plus de 15% de ses engagements à la nutrition dans les secteurs de l’agriculture et de la santé dans 8 pays prioritaires. Consacrer 25% des fonds alloués par le Fonds français Muskoka à la nutrition. 18% soit 1.87M€Le Fonds français Muskoka a consacré moins de 20% de ces fonds à la nutrition. Source : De Tokyo à Paris : l’engagement de la France contre la malnutrition, Action Santé Mondiale [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/n4g-resultats-sommet.png [url] => https://focus2030.org/Plus-de-27-milliards-de-dollars-mobilises-a-l-occasion-du-Sommet-Nutrition-for [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Agenda 2030 [1] => Faim/nutrition [2] => food security [3] => hunger [4] => Multilatéralisme [5] => N4G [6] => Nutrition [7] => Nutrition for Growth [8] => Nutrition pour la croissance ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [15] => Array ( [objectID] => 1511 [title] => Trois questions à Axel van Trotsenburg, Directeur général senior de la Banque mondiale, chargé des Politiques de développement et partenariats [title_question] => [date] => 27/03/2025 [timestamp] => 1743030000 [descriptif] => [chapo] => [text] => La prochaine édition du Sommet Nutrition for Growth, organisée par la France les 27 et 28 mars 2025 à Paris, constitue une occasion unique d’engager la communauté internationale dans une lutte plus efficace contre la malnutrition. En amont de ce Sommet international, Focus 2030 consacre un dossier spécial aux enjeux de (mal)nutrition dans le monde et met en avant les points de vue et attentes d’organisations, de personnalités ou d’acteurs du domaine de la nutrition.  Interview d’Axel van Trotsenburg, Directeur général senior de la Banque mondiale, chargé des Politiques de développement et partenariats Focus 2030 : La malnutrition demeure l’un des enjeux de développement les plus urgents mais peu considéré par la communauté internationale. Quels sont selon vous les coûts économiques et sociétaux d’une telle inaction ? A contrario, comment investir dans la nutrition peut-il générer des retombées mesurables en termes de coûts-bénéfices pour la société ?Axel van Trotsenburg, Directeur général senior de la Banque mondiale, chargé des Politiques de développement et partenariats  : La malnutrition constitue un défi majeur du développement trop souvent négligé. L’absence d’actions efficaces en la matière a des conséquences lourdes : elle compromet la productivité, surcharge les systèmes de santé et condamne des générations entières à la pauvreté.La bonne nouvelle, c’est que nous savons quelles solutions fonctionnent pour préserver des vies. Nos données montrent qu’en renforçant les interventions nutritionnelles à fort impact et en améliorant l’accès à une alimentation saine, nous pourrions prévenir 6,2 millions de décès infantiles et près d’un million de mortinaissances au cours de la prochaine décennie.L’argument économique en faveur de l’action est tout aussi convaincant. Chaque dollar investi dans la lutte contre la malnutrition génère un retour sur investissement de 23 dollars grâce à l’amélioration des interventions en santé et à l’augmentation de la productivité. Le renforcement des programmes nutritionnels pourrait ainsi engendrer d’importants gains économiques, ouvrant la voie à de meilleures opportunités en matière d’éducation, de participation au marché du travail et de prospérité à long terme. C’est pourquoi le Groupe de la Banque mondiale s’engage pleinement en faveur de la nutrition : au-delà de l’amélioration des conditions de vie, elle a un impact direct sur la création d’emplois et la croissance économique.Focus 2030 : Selon le Cadre d’Investissement pour la Nutrition de la Banque mondiale 2024, quelles solutions spécifiques devraient être prioritaires et financées pour lutter efficacement contre toutes les formes de malnutrition ?Axel van Trotsenburg : La malnutrition est causée par de multiples facteurs et nécessite donc une réponse multisectorielle. Les pays qui ont obtenu des résultats probants ont su mobiliser différents secteurs pour améliorer la nutrition de leur population. Cela passe notamment par l’intégration des services de nutrition dans les soins de santé essentiels et la mise en place d’actions nutritionnelles dans des domaines tels que la protection sociale, l’agriculture et l’éducation.Par exemple, en Haïti, près de la moitié de la population souffre de la faim. Face à cette situation, le gouvernement, en collaboration avec la Banque mondiale, le Programme alimentaire mondial et des ONG locales, a uni ses efforts pour apporter une aide immédiate et renforcer la résilience à long terme. Ensemble, ils ont mis en place des transferts monétaires pour 22 000 ménages vulnérables et distribué plus de 10 millions de repas scolaires. Parallèlement, des investissements auprès des petits exploitants agricoles visent à renforcer les systèmes alimentaires locaux et à poser les bases d’un avenir plus sûr sur le plan alimentaire. Au Nigéria un projet soutenu par la Banque mondiale a permis, au cours des cinq dernières années, d’offrir des services de nutrition de qualité et à coût maîtrisé à plus de 13 millions de femmes, de filles adolescentes et d’enfants de moins de cinq ans. En Indonésie, une initiative visant à lutter contre le retard de croissance a mobilisé les services de nutrition avec l’éducation de la petite enfance, l’accès à l’eau potable et l’aide sociale. Résultat : le taux de retard de croissance est passé de 31 % à 22 % entre 2018 et 2023, permettant ainsi à plus de 20 millions d’enfants d’échapper à ce fléau. Dans un contexte de contraintes budgétaires et d’évolution de l’aide au développement, il est essentiel d’optimiser l’impact des investissements sectoriels sur la nutrition, comme indiqué précédemment, et de mobiliser des financements innovants.La réaffectation des subventions agroalimentaires en faveur de régimes alimentaires plus sains, la taxation des aliments malsains pour influencer les comportements alimentaires, ainsi que le développement de modèles de co-investissement et de partenariats novateurs, sont autant de leviers essentiels pour accélérer les progrès. Focus 2030 :  Les 27 et 28 mars 2025, la France accueille le prochain Sommet Nutrition for Growth, visant à s’attaquer aux causes profondes de la malnutrition dans le monde. Quelles sont les attentes de la Banque mondiale pour cet événement et comment prévoit-elle de s’impliquer et contribuer aux objectifs du Sommet ?Axel van Trotsenburg :  En tant que leader à l’échelle du monde en matière de nutrition, la Banque mondiale s’engage fortement à intégrer la nutrition dans l’ensemble de ses investissements publics et privés.Les interventions nutritionnelles rentables constituent également un élément clé de nos efforts visant à aider les pays à fournir des services de santé de qualité et abordables à 1,5 milliard de personnes d’ici 2030.Lors du Sommet, nous avons réaffirmé notre engagement fort : le Groupe de la Banque mondiale consacrera au moins 5 milliards de dollars aux activités liées à la nutrition au cours des cinq prochaines années, en fonction de la demande des pays et de la disponibilité des financements, y compris le soutien continu des donateurs à l’IDA.NB : Les opinions exprimées dans cette interview ne reflètent pas nécessairement les positions de Focus 2030. 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A cette occasion, Focus 2030 consacre un dossier spécial aux enjeux de (mal)nutrition dans le monde et met en avant les points de vue et attentes d’organisations, de personnalités ou d’acteurs du domaine de la nutrition. Alors que Paris accueille le Sommet international Nutrition for Growth les 27 et 28 mars, visant à susciter des engagements financiers et politiques pour lutter contre la malnutrition dans le monde, 50 représentants d’ONG et personnalités, ont rappelé l’urgence de lutter contre la malnutrition à l’échelle de la planète.Face à la tour Eiffel, à la tombée de la nuit, 50 feux de détresse, dressés par des personnalités engagées (Arnaud Assoumani, Alain Cojean, Anouk Garnier, Pauline Latchoumanin, Davivd Rathgeber, Fanny Rey, Noémie Saglio, Jonathan Wahid, Nacer Zorgani) et des représentants et bénévoles d’organisations de la société civile (Action contre la Faim, Action Santé Mondiale, Focus 2030, GRET, Global Citizen, et UNICEF France) ont été allumées simultanément et dans le silence pour symboliser une réalité tragique : la malnutrition est responsable de 50% des décès des enfants de moins de 5 ans dans le monde.L’opération a été suivie d’une performance musicale de quelques minutes par Adrien Soleiman, saxophoniste, compositeur, producteur et arrangeur.Activer le sonRéactions des acteurs de la société civile :Aicha Koraïchi, Présidente d’Action contre la Faim  : “Il est indéniable qu’aujourd’hui la résolution de la faim dans le monde ne suscite pas un intérêt marqué et nous sommes en droit de questionner les priorités de nos cheff.es d’états alors que depuis 45 ans, Action contre la Faim affirme que la résolution du problème de la faim dans le monde nécessite des ressources financières et une volonté politique forte.”Luc Arnaud, Directeur général du Gret  : « Pour des millions d’enfants, les conséquences de la malnutrition sur leur développement physique et cognitif sont irréversibles. Alors que cette situation est évitable, les politiques et financements actuels restent insuffisamment ciblés envers des actions spécifiques de prévention de la malnutrition. A l’occasion du sommet Nutrition for Growth, nous appelons les gouvernements, bailleurs, entreprises agroalimentaires, institutions et associations du domaine de la nutrition et du développement, à faire de la prévention nutritionnelle une priorité. Agissons ensemble pour donner aux enfants le développement auquel ils ont le droit. »Ann Avril, Directrice générale de l’UNICEF France  : «  La malnutrition est responsable de près de la moitié des décès des enfants de moins de 5 ans et prive des millions d’entre eux de leurs droits fondamentaux. Cette situation est inacceptable. Les acquis et progrès réalisés dans la lutte contre la malnutrition sont aujourd’hui menacés par les crises successives et le désengagement de nombreux États en matière de solidarité internationale. Le sommet Nutrition for Growth (N4G), qui se tiendra les 27 et 28 mars prochains, doit apporter des solutions concrètes pour garantir la pérennité des actions contre la malnutrition. La France doit s’engager de manière ferme et ambitieuse pour défendre les droits des enfants.  »Patrick Bertrand, Directeur Exécutif, Action Santé Mondiale « Face aux conséquences dévastatrices de la malnutrition sur la santé des enfants, des femmes et des hommes partout dans le monde, des solutions existent et doivent être mieux financées. La Banque Mondiale estime qu’un investissement adéquat dans les interventions à haut impact pourrait éviter le décès de plus de 6 millions d’enfants de moins de cinq ans, alors que l’inaction coûterait 41 000 milliards de dollars sur les 10 prochaines années. A l’occasion du sommet N4G, la société civile appelle donc la France à consacrer 1,5 milliard d’euros à la lutte contre la malnutrition d’ici 2030. »Isabelle Defourny, Présidente de Médecins sans Frontières France : « Dans des dizaines de pays, nos équipes constatent quotidiennement les effets de la malnutrition. En 2023, 499 500 enfants malnutris et 161 000 enfants sévèrement malnutris ont été pris en charge par MSF. Le Sommet Nutrition for Growth doit être l’occasion de faire preuve de créativité pour financer la lutte contre la malnutrition  ; une occasion pour la France de montrer l’exemple. Un mécanisme de financement stable, prévisible et fiable doit être mis en place pour financer à la fois la prévention et le traitement de la malnutrition aiguë. Sans un changement de modèle, des milliers d’enfants sont en danger de mort. »   [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/capture_d_e_cran_2025-03-26_a_13.26_23.png [url] => https://focus2030.org/Sommet-Nutrition-for-Growth-acteurs-de-la-societe-civile-personnalites [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => N4G [1] => faim [2] => Health [3] => Faim/nutrition [4] => food security [5] => Paris Summit [6] => hunger ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [17] => Array ( [objectID] => 1506 [title] => Trois questions à Anita Zaidi, Présidente, Département pour l’égalité des genres, Fondation Gates [title_question] => [date] => 24/03/2025 [timestamp] => 1742770800 [descriptif] => Anita Zaidi de la Fondation Gates souligne l’importance de résoudre la malnutrition des femmes et des filles en amont du Sommet Nutrition for Growth, qui se tient à Paris les 27-28 mars 2025. [chapo] => [text] => La prochaine édition du Sommet Nutrition for Growth, organisée par la France les 27 et 28 mars 2025 à Paris, constitue une occasion unique d’engager la communauté internationale dans une lutte plus efficace contre la malnutrition. En amont de ce Sommet international, Focus 2030 consacre un dossier spécial aux enjeux de (mal)nutrition dans le monde et met en avant les points de vue et attentes d’organisations, de personnalités ou d’acteurs du domaine de la nutrition.  3 questions à Anita Zaidi, Présidente du département pour l’égalité des genres, Fondation GatesFocus 2030 : Au moins deux tiers - soit plus d’un milliard - d’adolescentes et de femmes souffrent de sous-nutrition (insuffisance pondérale et retard de croissance), de carences en micronutriments et d’anémie, avec des conséquences dévastatrices sur leur vie et leur bien-être. Quels sont, selon vous, les plus grands obstacles et défis à relever aujourd’hui pour combler l’écart nutritionnel entre les femmes et les hommes ?Anita Zaidi : La mission de la Fondation Gates est de s’assurer que la bonne santé ne soit pas un privilège lié à la naissance. Elle ne devrait pas dépendre du genre, du lieu de naissance ou des ressources financières des individus. Lorsque je travaillais comme pédiatre au Pakistan au début de ma carrière, j’ai constaté chaque jour les conséquences de cette inégalité sur la vie ou la mort de mes patients.J’ai passé de nombreuses années dans une communauté en périphérie de Karachi, appelée Rehri Goth, où un enfant sur dix mourait avant d’atteindre l’âge de cinq ans. Cette tragédie était directement liée au manque de soins disponibles pour les femmes durant la grossesse et l’accouchement. Dans cette même communauté, environ 60 % des femmes enceintes souffraient d’anémie.L’anémie, causée par une carence en fer, a de graves répercussions sur la santé, allant de la diminution des capacités mentales et physiques aux hémorragies post-partum – première cause de mortalité maternelle dans le monde. Cette maladie potentiellement mortelle touche plus d’un tiers des femmes enceintes et des enfants de moins de cinq ans à l’échelle mondiale.Depuis trop longtemps, la santé et la nutrition des femmes ont été marginalisées : sous-financées, insuffisamment étudiées et négligées. Par conséquent, des recherches obsolètes ont dicté les recommandations en matière de nutrition pour les femmes des pays à revenu faible et intermédiaire, tandis que les professionnels de ces pays n’ont pas eu accès aux outils les plus efficaces pour répondre aux besoins nutritionnels spécifiques des femmes.Les moyens de prévenir et de traiter l’anémie existent : les taux ont considérablement diminué dans les pays occidentaux. Il s’agit désormais d’améliorer l’accès à une meilleure nutrition, d’enrichir les aliments de base en nutriments essentiels comme le fer, de fournir des suppléments en micronutriments aux femmes enceintes et d’améliorer le diagnostic et le traitement de l’anémie. Nous explorons également de nouvelles approches, comme l’administration de fer en intraveineuse pour les femmes souffrant d’anémie sévère, en particulier dans les régions où les taux sont les plus élevés.Malgré l’ampleur croissante du problème et la disponibilité des solutions, le financement consacré à la lutte contre l’anémie a diminué ces dernières années. Aujourd’hui, aucune région du monde n’est en bonne voie d’atteindre l’objectif global de réduction de moitié des taux d’anémie d’ici 2030.Ceci est inacceptable. Nous nous engageons à collaborer avec les gouvernements et d’autres partenaires pour inverser cette tendance et faire en sorte que la grossesse et l’accouchement soient des moments de célébration et non de peur pour toutes les femmes, où qu’elles vivent. Focus 2030 : Selon vous, quelles sont les solutions les plus efficaces pour lutter contre la malnutrition des femmes et des filles ?Anita Zaidi : Commençons par une bonne nouvelle : à l’échelle du monde, nous n’avons jamais vécu une période où s’offrent autant d’opportunités pour améliorer la nutrition maternelle et infantile. La malnutrition est une problématique complexe qui découle de nombreuses causes sous-jacentes et nécessite des interventions dans plusieurs secteurs. Au cours des 20 dernières années, des progrès considérables ont été réalisés. Nous disposons aujourd’hui de connaissances accrues et d’outils plus performants pour y faire face.L’un des enseignements clés de ces progrès se fonde sur l’importance fondamentale de la nutrition des femmes, non seulement pour leur propre santé, mais aussi pour celle de leur enfant. Par exemple, plus de la moitié des cas de retard de croissance au cours des deux premières années de la vie d’un enfant surviennent pendant la grossesse et les six premiers mois de vie, soulignant ainsi le rôle essentiel de la nutrition maternelle.Notre récent rapport Goalkeepers met en avant des solutions particulièrement efficaces pour lutter contre la malnutrition - ce que notre fondation appelle les “meilleurs investissements”, des interventions ayant un fort impact pour un coût relativement faible. L’une d’elles, qui me passionne particulièrement, est le supplément de micronutriments multiples (MMS), un complément prénatal complet. Pris quotidiennement pendant la grossesse, le MMS prévient l’anémie, favorise une grossesse en bonne santé et réduit les risques d’accouchement prématuré ou de faible poids à la naissance. Ce qui est remarquable, c’est que le MMS est encore plus efficace que les suppléments classiques en fer et acide folique. Il est plus facile à prendre et pourrait préserver près d’un demi-million de vies dans le monde d’ici 2040. Son coût ? Seulement 2,50 dollars par grossesse.Intégrer le MMS dans les soins prénataux de qualité est l’un des investissements les plus judicieux pour les femmes et les nouveaux nés partout dans le monde. C’est une avancée majeure pour améliorer les problèmes à la naissance, garantir que les mères et leurs bébés reçoivent les nutriments et les soins nécessaires, et leur permettre de survivre et de s’épanouir.Mais les solutions ne se limitent pas au système de santé - le système alimentaire joue également un rôle crucial. L’une des stratégies que notre fondation met en avant est l’enrichissement des aliments de base comme le blé, l’huile et le sel. Cette approche économique permet de prévenir la malnutrition et les problèmes de santé liés aux carences en vitamines - par exemple, la cécité infantile causée par un manque de vitamine A.Pour quelques centimes, les industries agroalimentaires peuvent ajouter des nutriments essentiels aux aliments courants, garantissant ainsi que même les populations les plus vulnérables reçoivent les éléments nutritifs nécessaires. Par exemple, en Éthiopie, l’ajout de micronutriments au sel pourrait prévenir près de 75 % des décès et des mortinaissances liés aux anomalies du tube neural.En regardant vers l’avenir, je suis également enthousiaste quant à la prochaine génération d’outils, notamment ceux axés sur la restauration et le maintien d’un microbiome intestinal sain. Au cours de la prochaine décennie, grâce à une collaboration continue entre différents secteurs mobilisés, ces innovations deviendront accessibles à un plus grand nombre de femmes et d’enfants, accélérant ainsi la réduction des décès évitables. Focus 2030 : De nombreux pays développés, dont la France, l’Allemagne ou les États-Unis, réduisent ou suppriment leur aide au développement, alors même que les besoins augmentent et que les crises humanitaires et environnementales s’intensifient. Dans ce contexte, les organisations philanthropiques jouent un rôle de plus en plus important pour relever les défis mondiaux. Quelles sont vos attentes pour le prochain sommet Nutrition for Growth (N4G) à Paris les 27 et 28 mars 2025, et comment envisagez-vous la contribution de votre fondation à son succès ? Anita Zaidi : Je ne peux [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/fr-3-question-gf.jpg [url] => https://focus2030.org/Trois-questions-a-Anita-Zaidi-Presidente-Departement-pour-l-egalite-des-genres [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Agenda 2030 [1] => carence en micronutriments [2] => Faim/nutrition [3] => Gender Equality [4] => N4G [5] => Nutrition [6] => Nutrition for Growth [7] => Nutrition pour la croissance [8] => women’s rights ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [18] => Array ( [objectID] => 1503 [title] => Interviews vidéos : le sommet Nutrition for Growth selon les grands témoins de la malnutrition dans le monde [title_question] => [date] => 21/03/2025 [timestamp] => 1742511600 [descriptif] => Que faire pour lutter efficacement contre la malnutrition dans le monde . Focus 2030 a interviewé une série de grands témoins de ce fléau, responsable de la mort d’un enfant de moins de 5 ans sur deux dans le monde. [chapo] => [text] => La prochaine édition du Sommet Nutrition for Growth, organisée par la France les 27 et 28 mars 2025 à Paris, constitue une occasion unique d’engager la communauté internationale dans une lutte plus efficace contre la malnutrition. A cette occasion, Focus 2030 consacre un dossier spécial aux enjeux de (mal)nutrition dans le monde et met en avant les points de vue et attentes d’organisations, de personnalités ou d’acteurs du domaine de la nutrition.À l’occasion du Sommet Nutrition for Growth (N4G), qui se tiendra à Paris les 27 et 28 mars, Focus 2030 a recueilli les témoignages de plusieurs acteurs clés engagés dans la lutte contre la malnutrition. Découvrez leurs perspectives sur ce fléau, responsable de la moitié des décès chez les enfants de moins de cinq ans dans le monde, ainsi que leurs attentes vis-à-vis de la communauté internationale.Le point de vue de... Brieuc Pont, Envoyé Spécial pour la Nutrition et Secrétaire Général du Sommet Nutrition for GrowthActiver le sonLe point de vue de... Dr Luz Maria de Regil, Directrice nutrition et sécurité alimentaire de l’Organisation Mondial de la Santé (OMS)Activer le sonLe point de vue de... Benjamin des Gachons, Directeur de plaidoyer, Fondation Eleanor Crook Activer le sonLe point de vue de... Afshan Khan, Secrétaire Générale Adjointe des Nations Unies et Coordinatrice du Mouvement Scaling Up Nutrition (SUN)Activer le sonLe point de vue de... Isabelle Defourny, Présidente de Médecins Sans Frontières (MSF) FranceActiver le sonLe point de vue de... Kevin Phelan, Conseiller expert en nutrition, ALIMA (The Alliance for International Medical Action)Activer le sonLe point de vue de... Thomas Toulas, Chargé de projet plaidoyer et mobilisation N4G à Action Contre la Faim (ACF) FranceActiver le sonLe point de vue de... Lucile Hermant, Chargée d’analyse et de plaidoyer chez Action Santé Mondiale (GHA)Activer le sonLe point de vue de... Andrimampionona Razakandrainy, Responsable programme nutrition et santé du Gret MadagascarActiver le son  [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/fr-logo-article-video-n4g.png [url] => https://focus2030.org/Interviews-videos-le-sommet-Nutrition-for-Growth-selon-les-grands-temoins-de-la [type_article] => Articles [theme] => Array ( ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [19] => Array ( [objectID] => 1507 [title] => Trois questions à Maguette Beye, Responsable de programme pour Helen Keller Intl [title_question] => [date] => 21/03/2025 [timestamp] => 1742511600 [descriptif] => Maguette Beye, Responsable de programme pour Helen Keller Intl, souligne l’importance du Sommet Nutrition For Growth, qui se tiendra les 27 et 28 mars 2025 à Paris. [chapo] => [text] => La prochaine édition du Sommet Nutrition for Growth, organisée par la France les 27 et 28 mars 2025 à Paris, constitue une occasion unique d’engager la communauté internationale dans une lutte plus efficace contre la malnutrition. En amont de ce Sommet international, Focus 2030 consacre un dossier spécial aux enjeux de (mal)nutrition dans le monde et met en avant les points de vue et attentes d’organisations, de personnalités ou d’acteurs du domaine de la nutrition.  3 questions à Maguette Beye, Responsable de programme pour Helen Keller IntlFocus 2030 : Helen Keller International intervient dans une vingtaine de pays dans le monde pour lutter contre la malnutrition. Vous êtes responsable de programme nutrition au Sénégal. Quels sont les principaux défis nutritionnels auxquels le pays est confronté aujourd’hui ?Maguette Beye : Le Sénégal a fait des progrès notables dans la lutte contre la malnutrition grâce au développement de la politique nutrition, notamment à travers le Plan Stratégique Multisectoriel de la Nutrition (PSMN) et la mise en place du Conseil National de Développement de la Nutrition (CNDN) rendant la nutrition une priorité nationale. Cependant, malgré ces avancées, le pays reste confronté à plusieurs défis nutritionnels, exacerbés par des disparités géographiques et socio-économiques.L’un des principaux défis nutritionnels est la malnutrition infantile, notamment le retard de croissance, qui touche environ 18 % des enfants de moins de cinq ans à l’échelle nationale. Cependant, ce taux cache des inégalités régionales significatives. Par exemple, les régions de Kaffrine (28,4 %), Matam (25,3 %), Sédhiou (24,5 %) et Tambacounda (23,5 %) enregistrent des taux supérieurs au seuil acceptable de 20 %.La malnutrition aiguë est également un défi majeur au Sénégal, touchant 10 % des enfants de moins de cinq ans à l’échelle nationale. Toutefois, certaines régions sont confrontées à des taux beaucoup plus élevés, supérieur au seuil critique de 15%, comme à Matam (22,2 %), Tambacounda (17,8 %) et Diourbel (17,1 %, Enquête Démographique et de Santé 2023). Cette malnutrition aiguë est en grande partie due à l’insécurité alimentaire, ainsi que l’insuffisance de pratiques alimentaires appropriées et de soins infantiles essentiels de qualité.Un autre aspect majeur dans la lutte contre la malnutrition aiguë au Sénégal est la couverture insuffisante des interventions de nutrition.Bien que des politiques soient mises en place et des programmes soient développés, leur portée reste limitée en raison de la faiblesse de la couverture des services de nutrition dans de nombreuses régions.Les interventions telles que le dépistage de la malnutrition aiguë ainsi que le traitement des enfants malnutris ne parviennent pas toujours à atteindre les zones d’accès difficile, en raison des distances, du manque de ressources humain, l’insuffisance du produit nutritionnel (ATPE) et de la logistique insuffisante.De plus, il existe des occasions manquées par les agents de santé et les acteurs communautaires pour offrir des services nutritionnels essentiels. Les agents communautaires, souvent en première ligne, n’ont pas toujours les compétences nécessaires ou assez de motivation pour offrir correctement les services de nutrition. Cette situation entraîne un déficit dans la prise en charge nutritionnelle des enfants et des femmes enceintes et allaitantes, augmentant ainsi le risque de malnutrition et de carences chez ces populations.Par ailleurs, outre la malnutrition aiguë et le retard de croissance chez les enfants, les carences en micronutriments et la sous-alimentation des femmes enceintes demeurent des préoccupations majeures. Les carences en micronutriments, notamment en vitamine A, fer, acide folique et zinc, affectent gravement la santé des populations vulnérables. L’anémie, par exemple, touche un grand pourcentage d’enfants et de femmes, exacerbant les défis nutritionnels du pays.Le Sénégal est également confronté à la dépendance à l’agriculture pluviale, exposant la production alimentaire aux variations climatiques. L’urbanisation rapide et les changements dans les habitudes alimentaires, notamment avec la consommation croissante d’aliments transformés, aggravent encore la situation nutritionnelle du pays. Cette transformation des habitudes alimentaires et la vulnérabilité de l’agriculture face au climat sont des facteurs déterminants dans la persistance de la malnutrition au Sénégal. Focus 2030 : Quelle est l’approche d’Helen Keller International pour contribuer à la lutte contre la malnutrition ? Quels principaux projets mettez-vous en œuvre pour améliorer la situation nutritionnelle de la population au Sénégal ? Maguette Beye : Au Sénégal, Helen Keller Intl met en œuvre une approche basée sur des preuves solides et des priorités stratégiques identifiées en collaboration avec le ministère de la Santé et de l’Action Sociale (MSAS). Cette approche repose sur cinq actions clés et a haut impact qui sauvent des vies, l’objectif est de faire bénéficier environ 1 million d’enfants de moins de cinq ans des services essentiels de nutrition ainsi que leurs mères/gardiennes mais également les femmes enceintes dans cinq régions. La première action est la supplémentation en micronutriments multiples (MMS) pour les femmes enceintes. Cette intervention vise à répondre aux carences en micronutriments spécifiques et réduire les risques de complications pendant la grossesse, de prévenir l’anémie et d’améliorer la santé maternelle et infantile. Cette intervention est en phase d’introduction au Sénégal. La promotion de l’allaitement exclusif est la deuxième action prioritaire. Helen Keller Intl soutient la promotion de l’allaitement maternel exclusif (seulement 34 % des mères allaitent exclusivement au Senegal) en sensibilisant les femmes enceintes et mères sur les bienfaits de l’allaitement pour la croissance et le développement des nourrissons dans cinq régions du Sénégal. Ensuite, nous nous concentrons sur une alimentation complémentaire optimale pour les jeunes enfants. Helen Keller Intl soutient le MSAS pour mettre en place un projet de décret pour encadrer la promotion et la commercialisation des aliments destinés aux nourrissons et jeunes enfants. Elle soutient également les familles dans la mise en place de pratiques alimentaires adéquates à partir de 6 mois, en encourageant l’introduction des aliments de complément diversifiés et riches en nutriments (tels que les farines infantiles avec une diversité de céréales et légumineuses), la distribution de SQ_LNS dans les zones vulnérables. La quatrième action consiste à la supplémentation en vitamine A pour les enfants de 6 à 59 mois. Cette intervention vise à réduire de 24 % la mortalité infanto-juvénile. Helen Keller Intl appuie le MSAS pour renforcer l’offre de services de supplémentation en vitamine A dans les services de routine au niveau des établissements de santé et communautaire pour atteindre 80 % des enfants. Enfin, Helen Keller Intl met en œuvre le dépistage et le traitement précoce de la malnutrition aiguë, avec un focus au niveau communautaire à travers le programme PECMAS_com. Ce programme vise à améliorer l’identification précoce des cas de malnutrition aiguë chez les enfants et à garantir un traitement rapide et adapté. Il travaille étroitement avec les agents de santé et agents de santé communautaire pour renforcer leur capacité à dépister et à traiter efficacement les enfants souffrant de malnutrition aiguë modérée et sévère (sans complication), en garantissant un suivi rigoureux et une prise en charge médicale adéquate, 80 000 enfants en situation de malnutrition aigüe sévère sont ciblés dans ce programme pour quatre années.À travers ces cinq actions stratégiques, Helen Keller Intl s’efforce de renforcer la prise en charge nutritionnelle au Sénégal en appuyant le MSAS, tout en augmentant la portée et l’efficacité des interventions au niveau communautaire et des établissements de santé.Helen Keller Intl travaille également dans le système alimentaire avec le CNDN à travers l’accompagnement et le soutien des petites et moyennes entreprises (PME) dans la production d’aliment [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/fr-3-question-hk.png [url] => https://focus2030.org/Trois-questions-a-Maguette-Beye-Responsable-de-programme-pour-Helen-Keller-Intl [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Afrique [1] => Agenda 2030 [2] => carence en micronutriments [3] => Emaciation [4] => Faim/nutrition [5] => N4G [6] => Nutrition [7] => Nutrition for Growth [8] => Nutrition pour la croissance [9] => Retard de croissance [10] => sécurité alimentaire ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [20] => Array ( [objectID] => 1502 [title] => 3 questions à Dr. Sania Nishtar, Directrice générale de Gavi, l’Alliance du Vaccin [title_question] => [date] => 21/03/2025 [timestamp] => 1742511600 [descriptif] => [chapo] => [text] => La prochaine édition du Sommet Nutrition for Growth, organisée par la France les 27 et 28 mars 2025 à Paris, constitue une occasion unique d’engager la communauté internationale dans une lutte plus efficace contre la malnutrition. En amont de ce Sommet international, Focus 2030 consacre un dossier spécial aux enjeux de (mal)nutrition dans le monde et met en avant les points de vue et attentes d’organisations, de personnalités ou d’acteurs du domaine de la nutrition.  3 questions à Dr. Sania Nishtar, Directrice générale de Gavi, l’Alliance du VaccinFocus 2030 : La nutrition et la vaccination sont étroitement liées, comme l’ont montré les résultats d’une étude récente menée conjointement par Gavi et la Fondation Eleanor Crook. En quoi le fait de s’attaquer simultanément à ces deux enjeux pourrait-il changer la donne en matière de santé mondiale ?Dr Sania Nishtar : En tant que ministre pour la protection sociale dans mon pays d’origine, le Pakistan, j’ai mis en place un programme national de transferts conditionnels de fonds appelé Ehsaas Nashonuma, qui combinait des interventions en matière de santé et de nutrition pour les enfants issus de familles pauvres. Grâce à ce programme, j’ai pu constater personnellement les résultats obtenus sur le terrain en adoptant une approche holistique de la vaccination et de la nutrition.La malnutrition affaiblit le système immunitaire, rendant les enfants plus vulnérables aux infections. Les maladies infectieuses, quant à elles, épuisent les réserves nutritionnelles et perpétuent ainsi un cycle de mauvaise santé.Une approche conjointe de la vaccination et de la nutrition n’est pas seulement une opportunité, c’est une nécessité.De plus en plus de données mettent en évidence les interactions physiologiques entre la malnutrition et les maladies infectieuses. Les enfants souffrant de malnutrition réagissent moins efficacement aux vaccins car leur système immunitaire peine à mettre en place une réponse adéquate. Inversement, la vaccination prévient les infections qui exacerbent la malnutrition, telles que les maladies diarrhéiques et la rougeole. Cette interaction montre pourquoi l’intégration de ces interventions peut être un levier majeur en matière de santé mondiale. En veillant à ce qu’un enfant soit bien nourri, nous renforçons également l’efficacité des vaccins, ce qui offre à chaque enfant une meilleure chance de survivre et de s’épanouir.Il existe manifestement un lien étroit entre la mise en œuvre des programmes de vaccination et de nutrition sur le terrain. Les personnels de santé de première ligne fournissent souvent les deux services ensemble, en s’appuyant sur les mêmes structures communautaires, les mêmes chaînes d’approvisionnement et les mêmes points de contact. Ce que nous cherchons à faire maintenant, c’est d’assurer une prestation efficace des services, une collecte rigoureuse d’informations et l’intensification de ces efforts. Gavi, avec le soutien du Fonds de contrepartie de Gavi et des partenaires tels que la Fondation Eleanor Crook, la Fondation Aga Khan, le Child Nutrition Fund et la Children’s Investment Fund Foundation, cherche à établir une base de données probantes pour les programmes intégrés de vaccination et de nutrition, en démontrant leur efficacité opérationnelle, la réduction des coûts et, surtout, l’amélioration des résultats en matière de santé grâce à cette approche.Le dépistage et le traitement de la malnutrition effectués à l’occasion des visites de vaccination de routine permettent d’optimiser toutes les interactions d’un enfant avec le système de santé. De même, les programmes de nutrition peuvent servir de point d’entrée pour les initiatives de rattrapage des vaccinations, garantissant qu’aucun enfant ne soit laissé pour compte, en particulier dans les zones géographiques les plus difficiles à atteindre. Cette approche intégrée permet non seulement d’optimiser les ressources, mais aussi de renforcer les systèmes de soins de santé primaires (SSP), en les rendant plus résilients et plus aptes à répondre aux besoins des communautés.Les travaux visant à étayer cette approche sont déjà bien avancés. Les études commanditées par Gavi et la Fondation Eleanor Crook mettent en évidence le potentiel des programmes intégrés pour améliorer l’efficacité des vaccins et les résultats nutritionnels. Des rapports tels que Bridging the Gap (Combler le fossé), publié par Results UK, confirment que le décloisonnement des programmes peut avoir un impact à grande échelle. Enfin, Gavi cofinance, avec ses partenaires, un nombre croissant de projets, de modèles et d’expérimentations pilotes visant à confirmer l’hypothèse selon laquelle la prestation conjointe de services permet d’atteindre un plus grand nombre d’enfants « zéro dose » que si les services du PEV (Programme élargi de vaccination) étaient fournis seuls.À l’approche de notre prochaine période stratégique, qui sera axée sur l’intégration des soins de santé primaires, Gavi et ses partenaires s’engagent à exploiter pleinement le potentiel de la vaccination en l’associant à des interventions sanitaires complémentaires, notamment en matière de nutrition. Ensemble, nous pouvons accélérer les progrès vers un monde où chaque enfant, quel que soit son lieu de naissance, est protégé contre la maladie et jouit des bases d’un avenir sain. Il ne s’agit pas seulement d’une approche intelligente, mais d’un impératif pour l’équité en matière de santé dans le monde. Focus 2030 : Pourriez-vous détailler les initiatives que Gavi soutient actuellement qui tiennent compte du lien entre la nutrition et la vaccination pour améliorer les résultats globaux en matière de santé ? Quels sont les retombées observées sur le terrain et les défis qu’il reste à relever ?Dr Sania Nishtar : Chez Gavi, nous reconnaissons que la santé des enfants dépend d’interventions intégrant la vaccination et la nutrition. En abordant ces défis de manière holistique, nous maximisons l’impact. L’un des mécanismes de financement utilisés par Gavi pour intégrer la nutrition et la vaccination a été le Fonds de contrepartie de Gavi, généreusement soutenu par la Fondation Gates, le Foreign, Commonwealth & Development Office (FCDO) du Royaume-Uni et le gouvernement des Pays-Bas. Ceci a permis de mobiliser des fonds philanthropiques et d’encourager les partenariats multisectoriels pour faire progresser l’intégration des systèmes de santé dans les programmes.Au Nigeria, l’initiative Nutrivax, d’un montant de 2 millions de dollars, cofinancée par la Fondation Eleanor Crook (ECF), montre comment les services de nutrition peuvent stimuler la demande et l’utilisation des vaccins. En identifiant les manques et les opportunités, nous visons à optimiser la manière dont les services de vaccination et de nutrition sont fournis ensemble.En Indonésie, Gavi, Unilever Lifebuoy et The Power of Nutrition ont uni leurs forces pour venir en aide à plus d’un million d’enfants de moins de cinq ans, en intégrant des programmes de vaccination, d’éducation nutritionnelle et de lavage des mains à une campagne numérique très innovante regroupant les trois secteurs autour d’un même message sur la santé de la famille.En Éthiopie, Gavi, le Child Nutrition Fund et la Children’s Investment Fund Foundation (CIFF) ont alloué 30 millions de dollars pour vacciner 100 000 enfants « zéro dose » grâce à la prestation conjointe de services de nutrition et de vaccination allant au-delà des programmes de routine. Ce type de démarche s’applique également aux situations humanitaires, comme en témoigne le programme REACH mis en œuvre par l’IRC.Les premiers résultats sont prometteurs. En Éthiopie, nous avons vacciné plus de 55 000 enfants et sommes en bonne voie pour atteindre l’objectif de 100 000 enfants d’ici la fin de l’année, en particulier dans les communautés rurales et nomades, où tout point de contact, qu’il s’agisse de travailleurs sociaux, de groupes d’entraide ou de sages-femmes, permet de fournir des services vitaux. Cependant, des défis subsistent. Le cloisonnement des systèmes de [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/fr-3-questions-to-gavi.png [url] => https://focus2030.org/3-questions-a-Dr-Sania-Nishtar-Directrice-generale-de-Gavi-l-Alliance-du-Vaccin-1502 [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Faim/nutrition [1] => Nutrition for Growth [2] => Nutrition [3] => Emaciation [4] => N4G ) [organisme] => Array ( [0] => GAVI ) [pays] => Array ( ) ) [21] => Array ( [objectID] => 1498 [title] => 3 questions à Adeline Lescanne, Directrice Générale du Groupe Nutriset [title_question] => [date] => 18/03/2025 [timestamp] => 1742252400 [descriptif] => Adeline Lescanne, Directrice Générale du Groupe Nutriset, présente la révolution engendrée par l’introduction du tout premier « RUTF » (Ready-to-Use Therapeutic Food) en amont du Sommet N4G. [chapo] => [text] => La prochaine édition du Sommet Nutrition for Growth, organisée par la France les 27 et 28 mars 2025 à Paris, constitue une occasion unique d’engager la communauté internationale dans une lutte plus efficace contre la malnutrition. En amont de ce Sommet international, Focus 2030 consacre un dossier spécial aux enjeux de (mal)nutrition dans le monde et met en avant les points de vue et attentes d’organisations, de personnalités ou d’acteurs du domaine de la nutrition.  Interview de Adeline Lescanne, Directrice Générale du Groupe NutrisetFocus 2030 : Dans les années 1980, Michel Lescanne, ingénieur en agriculture, décide de consacrer ses recherches à la conception de produits nutritionnels à destination des enfants souffrant de malnutrition. Il crée en 1986 l’entreprise Nutriset afin de les produire et de les distribuer. Nutriset a depuis permis de révolutionner le traitement de la malnutrition aiguë sévère dans le monde en développant Plumpy’Nut, le tout premier « RUTF » (Ready-to-Use Therapeutic Food). Pouvez-vous nous en dire plus sur ce produit phare ?Adeline Lescanne, Directrice Générale du Groupe Nutriset : On peut, en effet, parler de « révolution » en évoquant l’arrivée, au milieu des années 1990, de ce produit en pâte, prêt à l’usage, riche en protéines, vitamines et micro-nutriments. Avant sa mise sur le marché, les médecins et les personnels soignant les enfants les plus sévèrement atteints de malnutrition aiguë disposaient de solutions nutritionnelles comme les laits thérapeutiques F-100 et F-75 que nous avions développés, quelques années auparavant, en collaboration avec des équipes de nutritionnistes internationaux. Mais ces traitements nécessitaient une mise en œuvre très lourde et surtout, ils devaient être utilisés avec de l’eau potable, ce qui n’était pas toujours évident. Les enfants devaient être hospitalisés pour de longues semaines, il fallait un personnel nombreux pour les surveiller et les alimenter toutes les quatre heures. Les familles, en particulier les mères, refusaient souvent de se séparer de leurs enfants.Le déclic s’est produit en 1994, lors du génocide rwandais. Dans les camps de réfugiés, en RDC, les humanitaires étaient contraint de quitter, la nuit, les centres de renutrition. Lorsque les médecins et les infirmières revenaient le matin, c’était pour compter les morts. Il fallait réfléchir à une formule différente, prête à l’emploi.Plumpy’Nut, grâce à son utilisation directe par l’enfant au sein de son foyer, a permis une vraie révolution, dépassant même celle des protocoles d’utilisation, rapidement validés par l’Organisation mondiale de la santé.Plumpy’Nut, puis les produits qui en ont dérivé, ont en effet permis de renforcer l’autonomie nutritionnelle des patients, de leurs familles, mais aussi des pays où sévissait la malnutrition.Les humanitaires ont pu soigner plus de malnutris, les mères ont pu retrouver un rôle important auprès de leurs enfants, et les États ont pu intégrer dans leurs politiques de santé ce traitement facile à distribuer et à fabriquer localement.On constate aussi, avec la conception et la mise en œuvre de Plumpy’Nut, un alignement des planètes qui constitue une autre forme de révolution : la rencontre de trois milieux qui n’avaient peu ou pas l’habitude de travailler régulièrement ensemble : le monde académique, celui des chercheurs nutritionnistes qui élaboraient des formulations prenant en compte les progrès faits en matière de connaissance des mécanisme de la malnutrition ; le monde humanitaire, alors en plein développement qui, sur les terrains compliqués des conflits, des déplacements de populations, des catastrophes et des famines, venait au secours des enfants ; et enfin le milieu du secteur privé, de l’entreprise, que Nutriset représentait, et qui a été capable de concevoir les produits que les scientifiques concevaient et que les humanitaires réclamaient, en les mettant à l’échelle et en les diffusant largement.Plumpy’Nut a aussi symbolisé une dernière révolution : celle de la localisation de la production dans les pays-mêmes touchés par la malnutrition. Avec des investissements en amont et en aval du produit, depuis la production sur place des matières premières entrant dans sa composition (l’arachide mais aussi le soja, le pois chiche), jusqu’aux systèmes de distribution à mettre en place pour encourager et renforcer l’autonomie nutritionnelle de tous. Focus 2030 : En quoi la création du réseau PlumpyField par Nutriset en 2005, réunissant aujourd’hui 11 entrepreneurs locaux à travers le monde, a-t-elle permis de contribuer à la lutte contre la malnutrition ? A quels besoins ce réseau répond-il ?Adeline Lescanne : La clé du développement de l’autonomie nutritionnelle a, en effet, été le réseau PlumpyField. Dès la création de Nutriset, en 1986, produire dans les pays les plus touchés par la malnutrition nous semblait une évidence. Mais ce n’était pas si simple. Cela apparaissait même, à l’époque, comme contre-intuitif. Pour atteindre des volumes de production significatifs, les obstacles à lever étaient considérables. Dans les pays concernés, les infrastructures agro-industrielles étaient peu nombreuses et inadaptées à nos fabrications. Les offres locales de matières premières, comme l’arachide, le lait ou le sucre, restaient très aléatoires, aussi bien en volumes à fournir qu’en qualité supérieure garantie. Un sous-financement général des secteurs économiques de ces pays n’encourageait pas non plus les investissements dans le secteur des entreprises. Enfin, d’une façon générale, les gouvernements locaux n’étaient guère motivés pour intégrer les questions nutritionnelles au sein de leurs politiques de santé. Les humanitaires eux-mêmes, les ONG comme les organisations des Nations unies, étaient réticents. Ils comprenaient bien l’intérêt de pouvoir disposer des produits de Nutriset à proximité immédiate de leurs programmes, mais ils doutaient fortement de la possibilité de les fabriquer localement avec toutes les exigences de qualité requises. Enfin, nos propres soutiens financiers, en France, s’interrogeaient. Pourquoi voulez-vous à tout prix créer votre propre concurrence dans les pays qui sont aujourd’hui vos clients ?Nous avons persévéré car nous pensions que nos produits pouvaient être un levier de développement pour ces pays si nous réussissions, avec des entrepreneurs locaux, à valoriser localement l’ensemble de la chaîne de valeur qui y était attachée.Selon le principe de la franchise et avec notre soutien technique et financier, des entrepreneurs basés dans ces pays ont pu fabriquer les produits de Nutriset dans les mêmes normes de qualité requises. Achetées par les agences des Nations unies, comme l’Unicef ou le Programme alimentaire mondial, les ONG internationales ou nationales et les gouvernements eux-mêmes, nos solutions nutritionnelles ont pu alors être diffusées plus largement dans une logique de proximité.Vingt ans après sa création, le Réseau PlumpyField contribue aujourd’hui à fournir une très grande partie de la demande annuelle mondiale en matière de RUTF. Initiative unique en son genre, il fait figure de modèle durable, en pensant global et en agissant local. En ce temps de réchauffement climatique, produire au plus près des besoins plutôt que d’expédier d’un pays du Nord réduit l’emprunte carbone. Et au-delà de la création d’emplois et du développement de l’activité économique, en amont et en aval du produit, c’est également un terrain d’expérimentation sur les matières premières végétales, le développement de filières agro-industrielles adaptées, ainsi que la mise en place de nouveaux modèles de gouvernance ou de services.C’est aussi une très belle aventure humaine qui, du Nigeria à l’Inde, du Burkina Faso à Haïti, de Madagascar au Soudan, des Etats-Unis à l’Éthiopie, sans oublier la France, permet à des chefs d’entreprise de se parler, de s’entraider, de travailler en synergie pour une cause commune : lutter contre toute les formes de malnutrition.  Focus 2030 : Les entreprises, comme Nutriset, doivent respecter un certain nombre de pr [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/fr-3-questions-nutriset-2-2.png [url] => https://focus2030.org/3-questions-a-Adeline-Lescanne-Directrice-Generale-du-Groupe-Nutriset [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Agenda 2030 [1] => carence en micronutriments [2] => Emaciation [3] => Faim/nutrition [4] => food security [5] => Health [6] => N4G [7] => Nutrition [8] => Nutrition for Growth [9] => Nutrition pour la croissance [10] => Retard de croissance [11] => sécurité alimentaire ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [22] => Array ( [objectID] => 1493 [title] => Sondage - les Français et la lutte contre la malnutrition dans le monde à l’occasion du Sommet Nutrition for Growth  [title_question] => [date] => 17/03/2025 [timestamp] => 1742166000 [descriptif] => A la veille du Sommet Nutrition for Growth, quelles sont les perceptions et les attentes des Françaises et des Français pour lutter contre le fléau de la malnutrition dans le monde ? Décryptage. [chapo] => [text] => La prochaine édition du Sommet Nutrition for Growth, organisée par la France les 27 et 28 mars 2025 à Paris, constitue une occasion unique d’engager la communauté internationale contre les causes profondes de la malnutrition. En amont de ce Sommet international, Focus 2030 consacre un dossier spécial aux enjeux de (mal)nutrition dans le monde et met en avant les points de vue et attentes d’organisations, de personnalités ou d’acteurs du domaine de la nutrition. Les 27 et 28 mars prochains, la France organise le Sommet Nutrition for Growth , une rencontre de haut niveau visant à mobiliser la communauté internationale pour lutter contre les causes profondes de la malnutrition.  Dans ce contexte, Focus 2030 a commissionné un sondage auprès de l’institut YouGov dans le cadre du projet de recherche-action Development Engagement Lab piloté par les universités UCL et Birmingham University. Cette enquête d’opinion a été réalisée en ligne du 27 février au 5 mars 2025 auprès d’un échantillon de 1.001 adultes représentatifs de la population française selon la méthode des quotas (marge d’erreur ±2 %).Il ressort de cette étude qu’en dépit d’une connaissance imparfaite des enjeux et causes de la malnutrition, les Français attendent de la France qu’elle soutienne la lutte contre ce fléau, tant en France que dans le reste du monde.69 % des Français se prononcent en faveur d’un maintien ou d’une augmentation de l’engagement financier de la France pour lutter contre la malnutrition dans le monde.Si les Français se déclarent particulièrement pessimistes quant à la capacité de la communauté internationale à éradiquer la malnutrition d’ici 2030 comme elle s’y est engagée, ces derniers comptent tout particulièrement sur les organisations internationales, les États et les ONG pour s’attaquer à ce défi planétaire à l’origine de la moitié des décès d’enfants de moins de cinq ans dans le monde.Les résultats de cette enquête d’opinion mettent en avant le rôle essentiel des entreprises dans l’amélioration de l’offre et de l’accès à des aliments sains et de qualité, justifiant qu’elles soient tenues comptables des avancées ou des reculs vers un monde sans malnutrition.Ce que la malnutrition veut dire selon les FrançaisInterrogés à partir d’une question ouverte sur ce qu’ils entendent par «  malnutrition  », les répondants ont démontré un certain niveau de connaissance de l’enjeu dans la mesure où ils déclarent spontanément que le sujet couvre à la fois les questions de quantité de nourriture accessible au plus grand nombre, mais aussi la qualité nutritionnelle des aliments à disposition. Viennent également à l’esprit le lien entre pauvreté, inégalités, disparités géographiques avec les populations les plus affectées, à savoir les enfants.Définition : Selon l’OMS, la malnutrition sous toutes ses formes comprend la dénutrition (émaciation, retard de croissance, insuffisance pondérale), les carences en vitamines ou en minéraux, le surpoids, l’obésité et les maladies non transmissibles liées à l’alimentation. Les grands défis planétaires qui préoccupent le plus les Français  : la possibilité d’un conflit mondialInterrogés au milieu du tumulte engendré par les déclarations de Donald Trump et le retournement des Etats-Unis vis-à-vis de l’Ukraine, les répondants ont classé de prime abord parmi les grands défis planétaires qui les préoccupent le plus : la guerre et les conflits, le changement climatique, la situation de l’économie mondiale et l’accès à la santé.La faim et la malnutrition se classent au 5ème rang, témoignant d’une prise en considération continue de l’enjeu sans qu’il soit nécessairement relié à une actualité «  chaude  ».Les Français et les causes de la faim dans le monde : des perceptions plutôt justes Alors que les Français sont particulièrement préoccupés par les conflits, ils considèrent également ces derniers - et à juste titre - comme la cause principale de la faim dans le monde. Le manque d’accès à l’eau et l’absence de volonté politique des gouvernements figurent respectivement parmi les deuxième et troisième causes principales de la faim citées.A noter que si le manque d’engagement éthique des entreprises du secteur agroalimentaire figure en dernière place parmi les causes de la malnutrition proposées, les répondants semblent toutefois conscients des potentielles externalités négatives du secteur, comme en témoigne leur appétit à boycotter des entreprises aux pratiques néfastes (cf. question sur les modes d’engagement ci-dessous).L’engagement de la France dans la lutte contre la malnutrition dans le monde : une aspiration citoyenne manifeste A l’approche du Sommet Nutrition for Growth qui vise à susciter des engagements politiques et financiers pour lutter contre la malnutrition, les Français ont, semble-t-il, choisi leur camp.Ainsi, en dépit du contexte économique actuel, 69 % des Français se déclarent en faveur d’un maintien ou d’une augmentation de l’engagement financier de la France pour lutter contre la malnutrition dans le monde. Seuls 16 % des Français s’y opposent.Comme à l’international, lutter contre la malnutrition en France importe A l’échelle domestique, les Français privilégient également et dans des proportions similaires une augmentation ou un maintien des engagements financiers en la matière. Seuls 10 % se prononcent en faveur d’une baisse.Une méconnaissance de l’étendue de la malnutrition dans le mondeAfin de saisir le niveau de connaissance du public, la moitié du panel a été interrogée sur la proportion des pays affectés par la malnutrition à l’échelle mondiale, tandis que l’autre moitié a été questionnée sur le nombre de pays confrontés au surpoids et à l’obésité de leur population.Une sous-estimation de l’étendue de la malnutrition dans le monde selon les Français Interrogé sur la prévalence de la malnutrition dans le monde, seul 8 % du panel considère que tous les pays sont affectés et 22 % que la plupart des pays sont concernés. Dans les faits, la malnutrition - toutes ses formes comprises - concerne tous les pays du monde, quels que soient leurs niveaux de richesse. La dénutrition et les carences en micronutriments affectent tout particulièrement les pays en développement, tandis que le surpoids et l’obésité affectent principalement les pays industrialisés. Toutefois, ces deux tendances se conjuguent désormais dans un nombre grandissant de pays, on parle ainsi du « double fardeau » de la malnutrition. Une conscience de l’étendue du surpoids et de l’obésité dans le mondeS’agissant du surpoids et de l’obésité dans le monde, les Français sont conscients du caractère planétaire de ces deux enjeux : 86 % considèrent qu’un pays sur deux, voire plus, sont concernés.Dans les faits, le surpoids et l’obésité sont des problèmes de santé qui touchent de plus en plus de pays à trav [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/copy-logosarticlesfocus-2-2.png [url] => https://focus2030.org/Sondage-les-Francais-et-la-lutte-contre-la-malnutrition-dans-le-monde-a-l [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Faim/nutrition [1] => Agenda 2030 [2] => Nutrition pour la croissance [3] => Nutrition for Growth [4] => Nutrition [5] => N4G ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [23] => Array ( [objectID] => 1488 [title] => Trois questions à William Moore, directeur général de la Fondation Eleanor Crook [title_question] => [date] => 13/03/2025 [timestamp] => 1741820400 [descriptif] => William Moore, directeur général de la Fondation Eleanor Crook souligne les enjeux du Sommet Nutrition for Growth (N4G), organisé à Paris les 27 et 28 mars 2025. [chapo] => [text] => La prochaine édition du Sommet Nutrition for Growth, organisée par la France les 27 et 28 mars 2025 à Paris, constitue une occasion unique d’engager la communauté internationale dans une lutte plus efficace contre la malnutrition. En amont de ce Sommet international, Focus 2030 consacre un dossier spécial aux enjeux de (mal)nutrition dans le monde et met en avant les points de vue et attentes d’organisations, de personnalités ou d’acteurs du domaine de la nutrition.  Interview de William Moore, directeur général de la Fondation Eleanor CrookFocus 2030 : En tant que fondation ayant pour objectif d’éradiquer la malnutrition dans le monde, quelles sont les solutions les plus rentables que vous soutenez dans la lutte contre la malnutrition ? Ces solutions sont-elles suffisamment étendues et accessibles aux populations qui en ont le plus besoin ? Quelles mesures la communauté internationale peut-elle prendre pour intensifier et développer ces efforts ? William Moore, directeur général de la Fondation Eleanor Crook  : Chaque jour dans le monde, des milliers d’enfants meurent de malnutrition. La malnutrition reste la première cause de mortalité infantile chaque année - elle est responsable de près de la moitié des décès d’enfants dans le monde. Pour ceux qui survivent, la malnutrition dans les premières années de leur vie retarde de façon permanente le développement physique et cognitif de l’enfant, gaspillant ainsi un potentiel dont le monde a désespérément besoin.Il est difficile d’exagérer la gravité de la crise. Mais, dans un monde plein de crises graves et insolubles, ce qui me donne de l’espoir, c’est que dans le cas de la malnutrition, il y a des solutions.Nous disposons de décennies de données probantes qui ont donné au monde une feuille de route pour mettre en place des interventions sanitaires rentables et relativement simples qui pourraient éradiquer efficacement la malnutrition sévère.Il s’agit de solutions telles que des vitamines prénatales de haute qualité pour les femmes pendant la grossesse, le soutien à l’allaitement, la supplémentation en vitamine A pendant la petite enfance et le traitement de la malnutrition sévère avec un aliment thérapeutique à base d’arachide connu sous le nom d’aliment thérapeutique prêt à l’emploi - ou Plumpy’nut. Le Plumpy’nut a été inventé en France dans les années 1990 par un pédiatre nutritionniste français, André Briend.L’université Johns Hopkins estime que la mise à l’échelle de ces quatre interventions dans neuf pays à forte charge de morbidité permettrait de sauver 1,2 million de vies sur une période de cinq ans, pour un coût d’à peine 1 500 dollars par vie sauvée.À l’heure actuelle, ces solutions les plus rentables en matière de santé mondiale et de développement n’atteignent que très peu des femmes et des enfants qui en ont le plus besoin. Les raisons de cette triste réalité sont nombreuses et complexes, mais comme pour la plupart des grands problèmes mondiaux, tout se résume à la prise de conscience, au leadership, à l’attention et aux financements.La communauté internationale doit s’unir pour accroître le financement durable de ces solutions efficientes. Nous devons également faire avancer les réformes des politiques nationales et des cadres mondiaux - et nous devons continuer à faire pression pour obtenir des réformes politiques. Enfin, la communauté internationale doit soutenir les solutions mises en œuvre par les pays. La Fondation Eleanor Crook (ECF) s’est associée aux gouvernements du Ghana, du Sénégal et du Népal pour déployer des solutions contre la malnutrition qui sauvent des vies. Focus 2030 : Selon vous, comment peut-on augmenter le financement des initiatives de lutte contre la malnutrition ? Quels sont les initiatives, les mécanismes ou les partenariats qui devraient être renforcés ou développés pour accroître l’investissement mondial dans la nutrition ? William Moore  : La malnutrition reste l’un des défis sanitaires mondiaux les plus pressants - et pourtant les investissements dans des solutions à fort impact et rentables sont à la traîne par rapport à d’autres priorités de développement.Les gouvernements, les ONG et les organisations philanthropiques doivent collaborer pour faire en sorte que les solutions spécifiques à la nutrition soient priorisées. Plutôt que de diluer la nutrition dans des programmes de développement plus larges, nous devrions nous pencher sur les solutions les plus efficaces et les plus rentables, dont il est prouvé qu’elles réduisent les taux de malnutrition et sauvent des vies dès maintenant.Par exemple, un investissement de 1,1 milliard de dollars au cours des cinq prochaines années dans une vitamine prénatale connue sous le nom de Suppléments de micronutriments multiples (MMS) pourrait sauver plus d’un demi-million de vies, améliorer les résultats à la naissance pour plus de cinq millions de bébés et prévenir l’anémie - une crise de santé publique largement cachée - chez plus de 15 millions de femmes enceintes. Dans certains contextes, l’introduction de MMS est l’un des moyens les moins coûteux de sauver une vie. Les multivitamines prénatales comme les MMS ont été reconnues comme l’une des solutions les plus rentables en matière de santé mondiale. Pourtant, malgré tout ce que nous savons sur l’importance d’une bonne nutrition pendant la grossesse, tant pour la mère que pour le bébé, la nutrition maternelle - et les MMS - ont été négligés et sous-financés.En outre, les programmes ciblés qui traitent les enfants souffrant de malnutrition aiguë devraient figurer en tête de tous les programmes de développement. Nous savons que l’investissement dans des solutions comme celles-ci permet de sauver des vies ; du reste, le New York Times a rapporté que l’augmentation du financement des aliments thérapeutiques prêts à l’emploi a conduit à une augmentation de 73 % des taux de couverture en 2023, pour un total de 1,2 million de vies d’enfants sauvées.Des initiatives telles que le Fonds pour la nutrition des enfants constituent des mécanismes de cofinancement structurés visant à catalyser le financement des MMS et d’autres solutions nutritionnelles essentielles. Grâce à ce mécanisme de financement, les gouvernements ont la possibilité de doubler leurs investissements dans des interventions nutritionnelles modulables telles que les MMS et les RUTF, en tirant parti des contributions des donateurs pour accroître la couverture et sauver davantage de vies. Focus 2030 : Le prochain sommet N4G sera accueilli par la France à Paris les 27 et 28 mars. Comment la communauté internationale peut-elle tirer parti de cet élan pour mener des actions significatives lors du prochain sommet ? Quel rôle la Fondation Eleanor Crook jouera-t-elle dans l’avancement de ces efforts ? William Moore  : Le Sommet Nutrition pour la croissance (N4G) à Paris offre à la communauté internationale une occasion unique de mener une action collective pour lutter contre la malnutrition. À l’occasion de ce sommet, nous exhortons d’autres donateurs publics et privés à rejoindre la Fondation Eleanor Crook et à s’engager à réorienter leurs ressources vers l’extension des solutions les éprouvées et les plus rentables. À une époque où les ressources sont rares, nous devons concentrer nos efforts sur les solutions les plus rentables et éprouvées.Pour généraliser les solutions qui sauvent des vies comme les multivitamines prénatales, il est essentiel que les gouvernements et les donateurs se joignent aux organisations philanthropiques pour réaliser des investissements qui s’attaqueront à ce problème mondial omniprésent et qui peut être résolu. 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Selon l’OMS, quels sont les principaux obstacles à la lutte contre la malnutrition ?Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé : Les principaux obstacles à la lutte contre la malnutrition sont les conflits, le changement climatique, la pauvreté, la discrimination fondée sur le genre, l’insécurité alimentaire et la hausse des prix des denrées alimentaires. En 2023, on estime qu’une personne sur onze dans le monde, soit 733 millions de personnes, souffrait de la faim en raison des conflits et des défis économiques mondiaux. Cette proportion a atteint 1 sur 5 en Afrique. Dans le même temps la disponibilité d’aliments bon marché et hautement transformés, riches en graisses, en sucres et en sels, combinée au déclin de l’activité physique, alimente une épidémie d’obésité croissante.Dans les régions fragiles et touchées par des conflits, où les populations sont confrontées à une crise de la faim aiguë ou chronique, nous observons des taux élevés de retard de croissance et d’émaciation chez les enfants. Cette situation est due à un manque de nutrition adéquate pendant les 1000 premiers jours, de la conception à l’âge de deux ans. L’absence d’allaitement maternel, qui fournit des anticorps et des nutriments essentiels aux nourrissons pendant les premiers mois de leur vie, est souvent à l’origine de ce phénomène. Les taux d’allaitement exclusif sont passés de 37 % en 2012 à 48 % en 2022. Mais peu de progrès ont été réalisés dans la réduction de l’insuffisance pondérale à la naissance, qui stagne à près de 15 %. Le manque d’accès à des aliments riches en fer a également contribué à l’augmentation de l’anémie chez les femmes, qui concernait 30 % d’entre elles en 2019. Dans de nombreux pays à revenu faible ou intermédiaire, on observe aujourd’hui un double fardeau de la malnutrition, avec à la fois la dénutrition et l’augmentation des taux de surpoids et d’obésité.Cette situation s’explique en grande partie par l’urbanisation, la mondialisation et la croissance des revenus, associées à une modification de la qualité et de la quantité des régimes alimentaires au cours des dernières décennies. L’accès limité à des options alimentaires saines et abordables dans ces environnements contribue à une dépendance excessive à l’égard des aliments transformés, en particulier chez les jeunes ou les populations mal desservies. Cette situation peut entraîner des carences en micronutriments et se transformer au cours de la vie en une série de maladies non transmissibles, telles que le diabète, les maladies cardiaques et l’hypertension.Les objectifs mondiaux en matière de nutrition ont joué un rôle déterminant dans la lutte contre la malnutrition. Bien que des progrès importants aient été réalisés, l’OMS a proposé d’étendre les objectifs de 2025 à 2030. Pour les indicateurs tels que le retard de croissance, l’anémie, l’insuffisance pondérale à la naissance et l’émaciation, une action continue est nécessaire pour réaliser des progrès significatifs. Pour les objectifs presque atteints, tels que l’allaitement maternel exclusif et la surcharge pondérale chez l’enfant, les efforts doivent se concentrer sur l’accélération des progrès, l’objectif étant de porter à 60 % le taux d’allaitement maternel exclusif au cours des six premiers mois de la vie et de ramener la surcharge pondérale chez l’enfant à un niveau inférieur à 5 %.Focus 2030 : Comment l’OMS travaille-t-elle pour surmonter ces obstacles et soutenir la lutte contre la malnutrition ? Quelles sont les solutions à privilégier ? Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus : En tant que principale agence scientifique et normative en matière de santé publique mondiale, l’OMS travaille avec des experts techniques pour élaborer des lignes directrices, des cadres et des outils qui aident les pays à surmonter ces obstacles.Parmi les solutions prioritaires figurent des orientations sur l’étiquetage nutritionnel qui indiquent clairement le contenu nutritionnel des aliments. Compte tenu de la transition vers des aliments préemballés, l’étiquetage n’est pas seulement un outil de communication, mais aussi un atout marketing précieux pour influencer la prise de décision. L’OMS a également donné la priorité aux orientations sur les politiques fiscales visant à promouvoir une alimentation saine. Il s’agit notamment de politiques qui découragent la consommation d’aliments malsains - comme une taxe sur les boissons sucrées - et encouragent la consommation d’aliments plus sains par le biais de subventions et d’autres moyens. L’élaboration, la mise en œuvre, le suivi et l’application de ces politiques doivent être menés par les pouvoirs publics dans le cadre d’une approche impliquant l’ensemble de la société.En outre, l’OMS collabore avec d’autres agences des Nations unies pour aider les pays à lutter contre la malnutrition.Parmi les principales initiatives figurent le Plan d’action mondial sur l’émaciation des enfants, l’Alliance d’action contre l’anémie, le Plan d’accélération pour mettre fin à l’obésité et le Collectif mondial pour l’allaitement.Ensemble, ces initiatives rassemblent un groupe diversifié de parties prenantes pour s’attaquer à un aspect spécifique du surpoids ou de la dénutrition, en encourageant une action multisectorielle et en engageant les organisations de la société civile à réaliser des progrès significatifs.Toutes les formes de malnutrition peuvent être évitées. Pour s’attaquer aux causes de la malnutrition, les enfants et leurs familles doivent avoir accès à une alimentation saine et nutritive, à des services de santé essentiels et à des pratiques nutritionnelles positives.L’élimination de la malnutrition nécessite une approche multisectorielle, intégrant la question de la nutrition dans les systèmes d’alimentati [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/fr-3-question-tedros-2.png [url] => https://focus2030.org/Trois-questions-au-Dr-Tedros-Adhanom-Ghebreyesus-Directeur-general-de-l [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => N4G [1] => food security [2] => Faim/nutrition [3] => Nutrition [4] => ONG [5] => faim [6] => Health [7] => hunger [8] => Paris Summit [9] => Emaciation [10] => sécurité alimentaire ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [25] => Array ( [objectID] => 1492 [title] => 3 questions à Delphine O, Ambassadrice et Secrétaire générale du Forum Génération Égalité [title_question] => [date] => 07/03/2025 [timestamp] => 1741302000 [descriptif] => [chapo] => [text] => Dans le cadre de son dossier spécial consacré à l’état des inégalités femmes-hommes dans le monde en 2025, Focus 2030 souhaite mettre en avant les personnalités qui participent chaque jour à la réalisation de l’égalité de genre.  Entretien avec Delphine O, Ambassadrice et Secrétaire Générale du Forum Génération ÉgalitéFocus 2030 : La France a adopté en 2019 une diplomatie féministe et a depuis initié plusieurs actions en faveur de l’égalité de genre sur la scène internationale dont la co-organisation du Forum Génération Égalité en 2021. Aujourd’hui, au moins 15 pays ont officiellement adopté une diplomatie féministe. Pourriez-vous nous préciser quelles sont les grandes priorités de la diplomatie féministe française et quelles initiatives concrètes ont été mises en place pour promouvoir les droits des femmes dans le monde ? Delphine O : Après avoir annoncé l’adoption d’une diplomatie féministe en 2019, la France se dote cette année d’une Stratégie internationale pour une diplomatie féministe – un document de référence qui fixe le cadre stratégique, les priorités et les moyens de mise en œuvre de notre diplomatie féministe. Cette Stratégie s’appuie sur cinq piliers : réaffirmer nos priorités historiques notamment la lutte contre les violences fondées sur le genre et pour les droits et santé sexuels et reproductifs ; renforcer la diplomatie féministe dans les enceintes multilatérales (G7, G20, ONU, OCDE…) face au backlash réactionnaire ; continuer à investir dans l’égalité de genre, en soutenant financièrement les mouvements féministes notamment ; inscrire l’égalité de genre dans les grands dossier globaux : lutte contre le changement climatique, régulation du numérique, accords commerciaux, etc. ; et porter une approche féministe comme condition à la paix et la sécurité. Pour mener à bien ces cinq priorités, nous nous appuyons sur une méthode renouvelée, avec un pilotage interministériel et une ambition de transformer la culture institutionnelle en interne, pour que tou.tes les diplomates s’approprient cette diplomatie féministes.Les initiatives lancées depuis 2019 sont nombreuses : Fonds mondial pour les survivantes de violences sexuelles dans les conflits avec le Dr. Mukwege, Initiative Marianne pour les droits de l’Homme, Fonds de soutien aux organisations féministes (qui a finance plus de 1400 associations dans 73 pays, faisant de la France le premier bailleur mondial pour les ONG féministes), et plus récemment, le Laboratoire pour les droits des femmes en ligne, la première plateforme multilatérale de lutte contre les cyberviolences sexistes et sexuelles. La diplomatie féministe, c’est aussi s’assurer que nous intégrons une perspective de genre dans tous les domaines d’activité. Par exemple, dans le cadre du Sommet pour l’action sur l’Intelligence artificielle qui a eu lieu à Paris en février, nous avons fait adopter la première déclaration internationale pour l’intégration d’une perspective de genre dans la gouvernance, la modélisation et l’implémentation de l’IA. Focus 2030 : Dans un contexte marqué par la montée de mouvements conservateurs de plus en plus organisés et financés, qui cherchent à remettre en cause les droits des femmes et des minorités sexuelles, comment les pays engagés dans une diplomatie féministe peuvent-ils structurer une réponse diplomatique efficace ? Quelles alliances et stratégies peuvent être développées pour garantir la protection et le renforcement de ces droits face à ces résistances ? Delphine O : Comme toujours, il s’agit de construire des coalitions d’acteurs de bonne volonté, sur tous les continents, pour faire barrage au backlash. La réponse diplomatique face aux coups de butoir des pays conservateurs dans les enceintes multilatérales, face à leurs tentatives systématiques de détricotage du « langage agréé » des résolutions de l’ONU, passe par une meilleure anticipation dans les négociations, et l’adoption de lignes claires face aux blocages/ lignes rouges de la partie adverse. Il faut aussi davantage former les diplomates dans tous les postes, surtout dans les représentations permanentes auprès d’organisations internationales (New York, Genève, etc.), y compris les diplomates qui ne sont pas habitués à négocier les enjeux de genre. La réponse s’appuie aussi sur une concertation étroite avec les pays dits affinitaires (sur qui nous savons pouvoir compter pour défendre les droits des femmes, avec qui nous votons régulièrement à l’ONU), mais aussi en allant chercher des alliés parmi d’autres pays moins évidents à première vue. Nous avons construit patiemment depuis des années des relations avec des petits ou moyens pays, qui n’ont pas intérêt à voir s’effondrer le système multilatéral ni le corpus de textes internationaux sur les droits des femmes. Nous continuons à renforcer et diversifier ces alliances, au gré des changements de gouvernements et de politiques, afin de conserver une majorité dans les enceintes internationales.  Focus 2030 : Après le Mexique, l’Allemagne et les Pays-Bas, la France s’apprête à accueillir une conférence internationale sur la diplomatie féministe. Quels en seront les enjeux majeurs et les résultats attendus ? Comment maintenir une mobilisation internationale forte alors que certains États, historiquement engagés pour les droits des femmes, semblent aujourd’hui se désengager sous l’effet conjugué de changements d’orientation politique et de coupes budgétaires affectant le financement de l’égalité femmes-hommes dans le monde ? Delphine O : La France accueillera effectivement la quatrième édition de la Conférence des politiques extérieures féministes, après l’Allemagne (2022), les Pays-Bas (2023) et le Mexique (2024). Ces conférences constituent des moments essentiels de mobilisation autour des droits des femmes, et rassemblent bien plus largement que la quinzaine de pays ayant officiellement adopté une diplomatie féministe. La conférence de la Haye avait ainsi accueilli plus de 700 participant.es, tandis que 40 délégations gouvernementales ont participé à la conférence de Mexico. Dans un contexte international de régression des droits des femmes et d’attaques sans précédent contre les textes internationaux qui les protègent, la France souhaite faire de cette 4e Conférence une plateforme de mobilisation et de plaidoyer, afin de renforcer la visibilité des pays et des acteurs qui promeuvent l’égalité de genre et le multilatéralisme. Avec les pays participants, nous porterons une voix forte du « pushback against the pushback », qui enverra un signal clair : les droits des femmes ne sont pas négociables, et nous continuerons collectivement à défendre les droits universels des femmes et des filles. Nous souhaitons aussi envisager la possibilité que les parties prenantes prennent des engagements collectifs lors de cette conférence.NB : Les opinions exprimées dans cet entretien sont celles de l’interviewée et ne reflètent pas nécessairement les positions de Focus 2030.   [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/20253qdelphineofr.png [url] => https://focus2030.org/3-questions-a-Delphine-O-Ambassadrice-2025 [type_article] => Articles [theme] => Array ( ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [26] => Array ( [objectID] => 1491 [title] => 3 questions à Neil Datta, Directeur exécutif du Forum parlementaire européen pour les droits sexuels et reproductifs [title_question] => [date] => 07/03/2025 [timestamp] => 1741302000 [descriptif] => [chapo] => [text] => Dans le cadre de son dossier spécial consacré à l’état des inégalités femmes-hommes dans le monde en 2025, Focus 2030 souhaite mettre en avant les personnalités qui participent chaque jour à la réalisation de l’égalité de genre.  Le Forum parlementaire européen pour les droits sexuels et reproductifs est un réseau de députés européens qui s’engagent à protéger les droits sexuels et reproductifs (DSSR) de toutes les personnes, à la fois dans leur pays et à l’étranger. Entretien avec Neil Datta, Directeur exécutif du Forum parlementaire européen pour les droits sexuels et reproductifs Focus 2030 : Dans votre rapport de 2021, « La partie émergée de l’iceberg : Des financements issus de l’extrémisme religieux visent à faire reculer les droits humains en matière de santé sexuelle et reproductive en Europe 2009 – 2018  », vous avez identifié 707,2 millions de dollars de financements visant à faire reculer ces droits (« financement anti-genre ») entre 2009 et 2018. Pouvez-vous nous en dire plus sur les sources de ces fonds et les réseaux impliqués ?Neil Datta  : Dans notre rapport de 2021, « La partie émergée de l’iceberg : Des financements issus de l’extrémisme religieux visent à faire reculer les droits humains en matière de santé sexuelle et reproductive en Europe 2009 – 2018 », nous avons analysé les activités financières de 120 organisations anti-genre opérant en Europe entre 2009 et 2018. Cependant, nous n’avons pu obtenir des données financières que pour 54 de ces organisations, soit moins de la moitié de l’échantillon total. Ce constat nous a conduits à choisir ce titre, La partie émergée de l’iceberg, illustrant que l’ampleur réelle du financement anti-genre reste largement invisible. Malgré cela, les données disponibles offrent un aperçu parlant du mouvement anti-genre.Nous avons d’abord constaté une augmentation spectaculaire des financements au cours de la décennie. En 2009, ces organisations recevaient en moyenne 20 millions de dollars par an, un chiffre qui est passé à plus de 80 millions de dollars annuels en 2018, soit un quadruplement des financements. Une autre conclusion clé concerne la provenance géographique de ces fonds : 12 % provenaient des États-Unis, 25 % de la Fédération de Russie et 66 % de l’Europe elle-même.En analysant de plus près ces financements, nous avons identifié que les fonds américains étaient principalement concentrés vers quelques grandes organisations, notamment l’Alliance Defending Freedom (ADF) et le Centre européen pour le droit et la justice. Ces groupes, spécialisés dans le contentieux juridique, ont transposé au contexte européen leur expertise acquise aux États-Unis. Par exemple, ADF a joué un rôle clé dans les batailles juridiques ayant conduit à l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade en 2022.Concernant les financements russes, ceux-ci provenaient en grande partie de deux oligarques d’extrême droite, Vladimir Yakounine et Konstantin Malofeev, actuellement sanctionnés par l’Occident pour leur implication dans l’agression russe contre l’Ukraine. Ces acteurs ont mis en place ce que les chercheurs décrivent comme des « usines d’influence », visant à façonner les élites politiques, sociales et économiques occidentales en faveur d’un agenda pro-russe, positionnant la Russie comme défenseur des « valeurs chrétiennes européennes authentiques ».Quant aux financements européens, ils provenaient principalement de personnalités fortunées, parmi lesquelles des chefs d’industrie, des milliardaires et des familles aristocratiques, qui jouent un rôle clé dans l’infrastructure financière du mouvement anti-genre. Par ailleurs, nous avons noté l’essor des plateformes de financement participatif créées par ces organisations pour collecter des fonds directement auprès de leurs sympathisants.Avec ces 707 millions de dollars, les extrémistes religieux ont pu mettre en place cinq nouvelles infrastructures paneuropéennes de lobbying, respectivement dédiées à la lutte contre l’avortement ; la promotion de l’homophobie ; la création d’un parti politique ultra-conservateur chrétien à l’échelle européenne ; l’expansion d’un réseau pseudo-catholique aux tendances sectaires ; le développement d’une plateforme mondiale de pétitions sur les réseaux sociaux, facilitant le harcèlement en ligne par des groupes ultra-conservateurs.Ces initiatives illustrent la transnationalisation du mouvement anti-genre, qui a non seulement accru ses capacités d’action mais a également permis l’émergence d’une nouvelle génération de leaders ultraconservateurs.Nous mettons actuellement à jour cette recherche et prévoyons la publication d’un nouveau rapport en mai 2025, intitulé « The Next Wave : Religious Extremist Funding in Europe ». Nos premières conclusions indiquent que les financements entre 2018 et 2022 ont plus que doublé par rapport à la période précédente.Focus 2030 : Le Forum parlementaire européen pour les droits sexuels et reproductifs (EPF) mobilise un réseau de parlementaires à travers l’Europe pour faire avancer les droits et la santé sexuels et reproductifs (DSSR). Quelles actions concrètes les parlementaires peuvent-ils entreprendre pour soutenir les droits des femmes et leur autonomie corporelle ?Neil Datta  : Les parlementaires disposent en effet de mandats constitutionnels essentiels pour promouvoir les DSSR : légiférer et s’assurer du respect des lois et politiques, demander aux gouvernements de rendre compte de leurs engagements, et garantir un financement adéquat pour la mise en œuvre de ces politiques. Dans ces trois domaines, des actions décisives sont nécessaires pour renforcer les droits des femmes et leur autonomie corporelle.Renforcer les lois et politiques publiques : malgré les progrès en matière d’égalité de genre, des droits fondamentaux comme l’accès à l’avortement restent précaires. Dans de nombreux pays, ces droits ne sont pas garantis de manière cohérente et sont souvent soumis à des revirements politiques qui menacent les acquis obtenus de haute lutte. Les parlementaires doivent s’efforcer d’inscrire ces droits dans la législation nationale, en veillant à ce que l’avortement soit protégé par la loi, accessible et exempt de restrictions injustifiées. Par ailleurs, bien que la contraception soit reconnue comme essentielle à l’autonomie reproductive, des lacunes subsistent en matière d’accessibilité financière, de disponibilité et d’information du public. Il est crucial de renforcer les lois garantissant un accès universel aux contraceptifs modernes, y compris la contraception d’urgence. En parallèle, les parlementaires doivent défendre l’éducation à la sexualité, qui permet aux individus de faire des choix éclairés en matière de santé reproductive.C’est dans cette optique que l’EPF a élaboré une série d’atlas des politiques sur l’avortement, la contraception, la prévention des cancers liés aux papillomavirus (HPV) et les traitements de l’infertilité, mettant en évidence les disparités entre les pays et proposant des bonnes pratiques à adopter. Cette approche a contribué à plus de 15 réformes positives sur l’avortement en Europe et à plus de 25 changements de politiques en matière d’accès à la contraception, y compris dans des pays aussi divers que l’Argentine, le Mexique, Oman et plus de 15 pays européens.Demander des comptes aux gouvernements : De nombreux gouvernements ne respectent pas leurs engagements en matière de DSSR, malgré des accords internationaux comme les Objectifs de développement durable (ODD) 2030 ou des engagements pris lors de forums tels que le G7. Les parlementaires doivent surveiller rigoureusement les progrès nationaux, alerter sur les retards et exiger des mécanismes de mise en œuvre plus solides. De plus, de nombreux gouvernements réduisent leur aide publique au développement (APD) destinée à la santé mondiale et à l’égalité de genre, ce qui affecte les communautés les plus [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/20253qneildattafr-2.png [url] => https://focus2030.org/3-questions-a-Neil-Datta-Directeur-executif-du-Forum-parlementaire-europeen [type_article] => Articles [theme] => Array ( ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [27] => Array ( [objectID] => 1486 [title] => État des inégalités femmes-hommes dans le monde : marche arrière toute ? [title_question] => [date] => 07/03/2025 [timestamp] => 1741302000 [descriptif] => Où en sont les inégalités femmes-hommes dans le monde en 2025 ? Découvrez notre dossier spécial : faits et chiffres, interviews, mobilisations de la société civile... [chapo] => [text] =>  EditoLe rétablissement du « Global Gag rule » par la nouvelle administration états-unienne, interdisant tout financement public aux ONG internationales mobilisées pour l’accès à l’avortement, rappelle avec force que l’égalité de genre demeure un combat mondial, fragile et constamment remis en question.Alors que la communauté internationale s’était engagée à atteindre l’égalité femmes-hommes d’ici 2030, les crises successives - conflits armés, reculs démocratiques, changements climatiques, et désormais coupes drastiques dans l’aide publique au développement - menacent les quelques avancées et exacerbent les inégalités. Entre 2019 et 2022, près de 40 % des pays de la planète, représentant une population de plus d’un milliard de femmes et de filles, ont connu une stagnation ou un recul en matière d’égalité de genre.Ainsi, au rythme des progrès actuels, il faudra encore patienter 300 ans pour atteindre l’égalité femmes-hommes à l’échelle du monde constate, amère, l’ONU.Le recul des droits des femmes dans de nombreux pays résulte d’un véritable retournement de l’Histoire, que certains qualifient de « backlash global », orchestré et financé par des gouvernements conservateurs et des mouvements anti-droits de plus en plus influents.À peine entamée, l’année 2025 a ainsi vu se manifester une série de reculs inédits affectant tout particulièrement les droits sexuels et reproductifs, et par conséquent l’autonomie des femmes et des filles à prendre leur vie en main. Cette marche arrière toute constitue une attaque en règle des Objectifs de développement durable (ODD), plus que jamais en péril, alors que la date butoir approche à grands pas.« Stop talking, start funding ! », scandaient déjà en 2021 les mouvements féministes mobilisés lors du Forum Génération Égalité organisé en France et au Mexique. Quatre ans plus tard, l’heure des comptes a sonné et force est de constater que le financement en faveur de l’égalité de genre n’a pas suivi.Alors que nous célébrons cette année les 30 ans de la Déclaration et du Programme d’action de Pékin, ce plan d’action ambitieux est plus que jamais en danger.Face à ces défis, ce dossier spécial de Focus 2030 dresse un état des lieux des droits des femmes à travers le monde, tout en mettant en lumière les résistances et les initiatives de celles et ceux qui luttent pour faire de l’égalité une réalité.Décryptage. Activer le son Sommaire- Inégalités femmes-hommes : l’ampleur des défis en faits et chiffres - Perspectives sur la CSW69 et évaluation des progrès des 30 dernières années - L’argent ou le nerf de la guerre : des financements toujours insuffisants pour promouvoir l’égalité de genre dans le monde- État mondial des droits et de la santé sexuels et reproductifs à l’heure du backlash- Un monde polarisé : internationale réactionnaire vs Diplomatie féministe ?- Interviews exclusives de personnalités mobilisées sur les inégalités de genre- Campagnes, mobilisations des organisations de la société civile et publications Inégalités femmes-hommes : l’ampleur des défis en faits et chiffres 👆 Retour au SommairePerspectives sur la CSW69 et évaluation des progrès des 30 dernières annéesLa 69ᵉ session de la Commission de la condition de la femme (CSW69) des Nations unies se tiendra du 10 au 21 mars 2025 à New York. Cette session marquera le 30ᵉ anniversaire de la 4ᵉ Conférence mondiale sur les femmes de 1995 (Beijing+30). À cette occasion, la communauté internationale procédera à une évaluation de la mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing, tout en identifiant les raisons entravant actuellement la pleine réalisation de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. La France enverra une délégation de 22 député·es et sénateur·rices à New York dans le cadre de la CSW69, dans un contexte marqué par l’inscription dans la Constitution française, il y a un an, du droit à l’avortement, mais aussi par la réactivation du Global Gag rule suspendant les financements américains en matière de droits et santé sexuels et reproductifs (DSSR).  🔗 En savoir plus sur la 69e CSW et Beijing+30🔗 Lire l’analyse de la 69e CSW de GénérationCinq 👆 Retour au SommaireL’argent ou le nerf de la guerre : des financements toujours insuffisants pour promouvoir l’égalité de genre dans le mondeQuels pays donateurs soutiennent l’égalité femmes-hommes dans leur aide publique au développement ?En 2015, tous les pays se sont engagés à atteindre 17 Objectifs de développement durable (ODD) d’ici à 2030, dont l’ODD 5 visant l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles du monde entier. Maintenir des financements suffisants, notamment dans les pays les plus pauvres, est indispensable pour y parvenir.L’aide publique au développement (APD) du Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE constitue à cet égard une source de financement essentielle. Entre 2022 et 2023, les 31 pays donateurs du CAD et l’UE se sont engagés à consacrer en moyenne 68 milliards de dollars par an à cet objectif, soit 45,7 % de leur APD bilatérale. Sur cette somme, 5,7 milliards étaient dédiés à des projets plaçant l’égalité femmes-hommes comme objectif principal, et 62,9 milliards à des projets y contribuant de manière significative. En volume, les premiers donateurs d’APD en faveur de l’égalité femmes-hommes sont également les plus importants donateurs d’APD totale (Allemagne, Japon, États-Unis, France, Canada).Pour autant, au [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/logosarticlesfocus-5-4.png [url] => https://focus2030.org/Dossier-special-inegalite-femmes-hommes-dans-le-monde-2025 [type_article] => Articles [theme] => Array ( ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [28] => Array ( [objectID] => 1516 [title] => MEDIA 2030 - Février 2025 [title_question] => [date] => 01/03/2025 [timestamp] => 1740783600 [descriptif] => Analyse de la couverture des enjeux de développement et des grands défis planétaires dans les médias en France. [chapo] => [text] =>  Cet article est adapté à une lecture sur ordinateur et tablette. Pour une meilleure expérience de lecture sur mobile, nous vous recommandons de télécharger la version pdf. Retour vers la rubrique MEDIA 2030.   [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/copy-logo-article-media-2030-mars.png [url] => https://focus2030.org/MEDIA-2030-Fevrier-2025 [type_article] => Articles [theme] => Array ( ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [29] => Array ( [objectID] => 1474 [title] => Trois questions à Mandresy Randriamiharisoa, Directeur général de Nutri’zaza [title_question] => [date] => 27/02/2025 [timestamp] => 1740610800 [descriptif] => Mandresy Randriamiharisoa, Directeur général de Nutri’zaza insiste sur les enjeux du Sommet Nutrition for Growth (N4G), organisé à Paris les 27 et 28 mars 2025. [chapo] => [text] => La prochaine édition du Sommet Nutrition for Growth, organisée par la France les 27 et 28 mars 2025 à Paris, constitue une occasion unique d’engager la communauté internationale dans une lutte plus efficace contre la malnutrition. En amont de ce Sommet international, Focus 2030 consacre un dossier spécial aux enjeux de (mal)nutrition dans le monde et met en avant les points de vue et attentes d’organisations, de personnalités ou d’acteurs du domaine de la nutrition.  Interview de Mandresy Randriamiharisoa, Directeur général de Nutri’zaza Focus 2030 : Nutri’zaza se distingue par son approche innovante dans la lutte contre la malnutrition à Madagascar. Pourriez-vous nous raconter l’histoire de l’entreprise et nous expliquer en quoi consiste votre approche pour lutter contre la malnutrition ?Mandresy Randriamiharisoa, Directeur général de Nutri’zaza :  À Madagascar, la malnutrition infantile est un fléau qui touche encore trop d’enfants. Face à cette urgence de santé publique, Nutri’zaza est née en 2013 avec une mission claire : offrir aux enfants malgaches une alimentation adaptée et accessible pour leur garantir une croissance saine.Mais Nutri’zaza, n’est pas qu’une simple entreprise, c’est une entreprise sociale qui allie engagement humanitaire et modèle économique durable.L’histoire commence avant 2013, avec des projets de développement et de lutte contre la malnutrition, menés par le Gret et financés par l’Agence Française de Développement. Forte des résultats obtenus avec l’appui d’acteurs engagés comme l’entreprise TAF, la SIDI, l’association APEM et d’autres, conscient de la durabilité limitée des projets, l’initiative a pris une nouvelle ampleur : faire de l’accès à une alimentation de qualité une réalité pour les enfants malgaches, peu importe leur milieu social, et cela à travers un modèle d’entreprise sociale.Le produit phare de Nutri’zaza est la Koba Aina, une bouillie locale fortifiée en micronutriments. Conçue spécifiquement pour couvrir les besoins des enfants de 6 à 24 mois, cette bouillie en apportant les besoins journaliers des enfants prévient la malnutrition chronique. D’autres produits adaptés à d’autres cibles voient le jour, tels que la Pobary Aina, une barre de céréale fortifiée, adaptée aux enfants de plus de 3 ans, mais aussi le Moosli Aina, le premier produit de type muesli fabriqué à Madagascar, destiné à couvrir les besoins en nutriments des enfants à partir de 6 ans. Pour garantir la disponibilité maximale des produits, Nutri’zaza a mis en place 3 réseaux de distribution, permettant ainsi de couvrir le territoire national. Nutri’zaza a développé un réseau unique d’ hotelin-jazakely, littéralement des restaurants pour bébés. Ces centres, situés dans les quartiers vulnérables, proposent des bouillies prêtes à consommer, à un prix accessible. Ce n’est pas juste un restaurant, c’est aussi un lieu d’échange et de partage. Couplé à ce réseau, Nutri’zaza dispose d’un réseau d’animatrices issues de ces mêmes quartiers vulnérables, pour assurer la distribution quotidienne de la Koba Aina pour chaque famille.En second lieu, pour toucher encore plus de familles, Nutri’zaza a aussi élargi sa distribution. Aujourd’hui, via son réseau de distribution classique, ses produits sont disponibles dans plus de 8 200 points de vente à travers Madagascar : petites épiceries, supermarchés, … L’objectif reste le même : que chaque famille puisse accéder facilement à une alimentation nutritive et adaptée.Et enfin, Nutri’zaza, à travers des partenariats avec des ONG et des associations, atteint des milliers d’enfants, même dans les zones les plus enclavées.Cette approche multi-réseau permet d’assurer une véritable inclusion alimentaire.En une décennie, plus de 105 millions de repas ont été distribués, et l’entreprise compte aujourd’hui près de 273 employés qui travaillent chaque jour avec passion pour un avenir sans malnutrition.Le slogan de Nutri’zaza est le suivant «  Une entreprise sociale au service des enfants et des familles malgaches  », mais bien au-delà de l’aspect nutritionnel, Nutri’zaza se propose d’aider les enfants, les parents, à réaliser leurs rêves. Focus 2030 : Quels sont les principaux défis nutritionnels auxquels Madagascar fait face aujourd’hui ? Quels objectifs Nutri’zaza s’est-elle fixés pour contribuer à y répondre ? Mandresy Randriamiharisoa :  Le principal défi nutritionnel auquel Madagascar fait face aujourd’hui, est la malnutrition chronique infantile. Mais ce n’est pas le seul. En plus de revêtir plusieurs formes, la malnutrition touche plusieurs domaines tels que la malnutrition infantile proprement dite, et des problèmes comme l’anémie, les carences en micronutriments et l’insécurité alimentaire qui affectent une grande partie de la population, en particulier les plus vulnérables.Face à cette situation, Nutri’zaza s’est engagé depuis des années à apporter des solutions concrètes et accessibles. En s’alignant avec la Politique Nationale sur la Nutrition de Madagascar qui vise à réduire la malnutrition chronique, améliorer l’accès à une alimentation de qualité et sensibiliser les familles aux bonnes pratiques nutritionnelles, Nutri’zaza propose plusieurs solutions.Nutri’zaza en premier lieu, mise sur une approche à la fois simple et efficace. D’abord, en développant des aliments fortifiés, adaptés aux besoins des enfants, et des différentes cibles de la malnutrition, produits avec des matières premières locales, respectant les standards internationaux et locaux de qualité et de nutrition, disponible partout, et surtout à un prix accessible, même pour les plus vulnérables.Nutri’zaza s’appuie également sur un réseau de distribution innovant qui permet d’atteindre directement les familles. Les hotelin-jazakely, comme dit dans ma réponse d’avant, ces petits restaurants pour bébés installés dans les quartiers défavorisés, offrent chaque jour des repas équilibrés à des milliers d’enfants. À cela s’ajoute la vente en porte-à-porte, assurée par des animatrices locales, qui non seulement rend les produits disponibles partout, mais sensibilise aussi les familles à l’importance d’une alimentation équilibrée.Au-delà de la nutrition, Nutri’zaza joue aussi un rôle économique et social.En employant plus de 275 personnes, dont 75 % de femmes, l’entreprise permet à de nombreuses familles de gagner un revenu stable. Ces femmes, souvent issues des mêmes quartiers que les bénéficiaires, sont formées aux bonnes pratiques nutritionnelles et deviennent des relais essentiels pour diffuser les messages de sensibilisation.L’objectif que s’est fixé Nutri’zaza pour les prochaines années est ambitieux mais réalisable : atteindre encore plus d’enfants et de familles en renforçant la distribution des produits fortifiés, en multipliant les hotelin-jazakely, en proposant en complément de la nutrition divers services à hautes utilités sociales, et en innovant pour toujours mieux répondre aux besoins nutritionnels des familles malgaches.Madagascar ne pourra surmonter la malnutrition qu’avec des solutions durables et adaptées, et Nutri’zaza de par son modèle entend bien être un acteur clé de ce combat. Focus 2030 : Le sommet international Nutrition for Growth, qui se tiendra en mars 2025 en France, vise à mobiliser une diversité d’acteurs - États, organisations internationales, société civile, secteur privé, recherche - autour de la prise d’engagements politiques et financiers pour la nutrition. Quels engagements concrets souhaiteriez-vous voir pris pour lutter contre la malnutrition ? Mandresy Randriamiharisoa :  La lutte contre la malnutrition à Madagascar repose sur une mobilisation collective où chaque acteur doit jouer un rôle complémentaire.Les [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/3-questions-mandresy-randriamiharisoa-dg-nutrizaza.png [url] => https://focus2030.org/Trois-questions-a-Mandresy-Randriamiharisoa-Directeur-general-de-Nutri-zaza [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => hunger [1] => Health [2] => N4G [3] => faim [4] => surpoids [5] => obésité [6] => Emaciation [7] => Nutrition [8] => food security [9] => Nutrition for Growth [10] => sécurité alimentaire [11] => Retard de croissance ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [30] => Array ( [objectID] => 1472 [title] => Trois questions à Andrimampionona Razakandrainy, Responsable programme Nutrition et Santé du Gret Madagascar [title_question] => [date] => 27/02/2025 [timestamp] => 1740610800 [descriptif] => Andrimampionona Razakandrainy, Responsable programme Nutrition et Santé du Gret Madagascar souligne les enjeux du Sommet Nutrition for Growth (N4G), organisé à Paris les 27 et 28 mars 2025. [chapo] => [text] => La prochaine édition du Sommet Nutrition for Growth, organisée par la France les 27 et 28 mars 2025 à Paris, constitue une occasion unique d’engager la communauté internationale dans une lutte plus efficace contre la malnutrition. En amont de ce Sommet international, Focus 2030 consacre un dossier spécial aux enjeux de (mal)nutrition dans le monde et met en avant les points de vue et attentes d’organisations, de personnalités ou d’acteurs du domaine de la nutrition.  Interview de Andrimampionona Razakandrainy, Responsable programme Nutrition et Santé du Gret Madagascar Focus 2030 : Depuis près de trente ans, le GRET intervient à Madagascar pour lutter contre la malnutrition. Quels sont les principaux défis nutritionnels auxquels le pays est confronté aujourd’hui ?Andrimampionona Razakandrainy, Responsable programme Nutrition et Santé du Gret Madagascar :  La malnutrition représente un problème majeur de santé publique à Madagascar. Si nous nous focalisons sur la malnutrition chronique – état dû à des carences alimentaires ou à des maladies dans le long terme et qui se manifeste par une petite taille par rapport à l’âge- chez les enfants de moins de 5 ans, la plus problématique, la situation nationale a positivement évolué ces 30 dernières années. La prévalence de la malnutrition chronique est passée de près de 55% en 1992 à 40% en 2021. Toutefois, la situation demeure alarmante et beaucoup de défis restent à relever. En effet, même pour le retard de croissance, la prévalence reste très élevée et Madagascar figure parmi les pays au monde ayant le plus d’enfants touchés. La maigreur demeure également très élevée chez les jeunes enfants, plus particulièrement dans le sud du pays avec 15,2% d’enfants maigres selon l’enquête démographique et de santé (EDS) de 2021. Ceci, en raison notamment de l’insécurité alimentaire récurrente causée par des phénomènes climatiques  : peu de pluies, vents violents. Au niveau des prévalences en carence en micronutriments, les résultats d’une enquête nationale seront diffusés bientôt mais en ne citant que la carence en fer, un enfant sur deux est anémié et une femme sur quatre l’est.Les causes sous-jacentes et fondamentales de la malnutrition sont très diverses pour Madagascar. Au-delà de la qualité, l’accessibilité et l’utilisation des services de santé très souvent problématiques, de multiples facteurs entrent en jeu. Je peux citer quelques exemples.La mauvaise gestion des ressources agricoles conduit à ce que ce soient les producteurs eux-mêmes qui sont les plus souvent touchés par l’insécurité alimentaire et nutritionnelle en période de soudure (entre deux récoltes). Ceci est un paradoxe sachant que c’est surtout dans les zones à très fortes potentialités de production agricole, comme les hautes terres, que sont répertoriés les taux de malnutrition chronique les plus élevés  : entre 49 et 52% selon l’enquête EDS de 2021.Les mauvaises pratiques alimentaires sont dues à la fois au manque de connaissance et à la difficulté de changer les mauvais comportements malgré les efforts de sensibilisation sur les pratiques recommandées. Ainsi, l’alimentation des Malgaches est généralement très peu variée et très peu équilibrée, avec beaucoup de glucides et très peu d’apport en nutriments essentiels comme les protéines et les vitamines ainsi que les éléments minéraux. Pour illustrer  : 20% des jeunes enfants seulement ont accès à un apport alimentaire minimum acceptable.Par ailleurs, la qualité nutritionnelle des produits alimentaires sur le marché est très souvent mauvaise, et les ménages pauvres ont un accès financier restreint aux aliments de bonne qualité. Focus 2030 :  Quelle est l’approche du Gret pour contribuer à la lutte contre la malnutrition à Madagascar ? Quels principaux projets avez-vous développés ou êtes-vous actuellement en train de mettre en œuvre pour améliorer la situation nutritionnelle de la population malgache ?Andrimampionona Razakandrainy :  La stratégie d’intervention du Gret vise à prévenir durablement les différentes formes de malnutrition. Pour cela, le Gret prône une approche globale. Il traite à la fois les déterminants immédiats de la malnutrition que sont l’apport alimentaire insuffisant et les maladies, et ses déterminants sous-jacents – insécurité alimentaire, pratiques de soins et d’alimentation inadaptées, accès insuffisant à des ressources et à des services de santé de qualité, niveau d’éducation et de protection sociale.Pour le Gret, la prévention et la mobilisation de tous les secteurs sont des enjeux clefs. Il priorise des actions spécifiques permettant d’améliorer les régimes alimentaires et la santé des femmes et des jeunes enfants, cibles prioritaires .A Madagascar, deux approches complémentaires et adaptées ont été mises en œuvre  : l’appui au système de santé dans la diffusion de conseils sur les bonnes pratiques d’alimentation en complément du lait maternel, notamment sur la préparation de repas équilibrés  ; et l’appui au secteur privé local pour la production et la commercialisation de farines infantiles de bonne qualité et accessibles financièrement et géographiquement au plus grand nombre.Au moins une cinquantaine de projets et d’expertises en nutrition ont été menés par le Gret à Madagascar. J’en cite ici quelques-uns.Dans les années 2000, les projets Nutrimad ont permis de concevoir et de mettre à la disposition de la population diverses farines infantiles fortifiées, encore en vente actuellement  : pour la prévention de la malnutrition  : la farine fortifiée Koba Aina, pour la prise en charge des enfants en situation de malnutrition aiguë modérée  : la farine PECMAM, une collation fortifiée pour les enfants d’âge scolaire Koba Tsinjo.Dans le sud du pays, le Gret mène depuis plusieurs années des projets d’aides alimentaires et de filets sociaux pour faire face aux crises alimentaires en période de soudures. Ils comprennent un paquet d’activités incluant de la sensibilisation, d’aides alimentaires en nature pour les ménages vulnérables, des activités de prises en charge des enfants malnutris et de dotation de semences améliorées pour renforcer la capacité de résilience de la population.Pour faire face aux problématiques de carences en micronutriments, un projet de fortification alimentaire pour les populations vulnérables en milieu urbain a été mené de 2017 à 2021. Il a permis de développer une approche innovante de sensibilisation multicanale et plus impactante pour favoriser les changements de comportement en faveur de la nutrition, de développer et d’améliorer les offres de produits de qualité pour les groupes vulnérables, ainsi que d’améliorer les cadres règlementaires en matière de fortification alimentaire et de normalisation.Actuellement, le Gret mène principalement un projet intégré de lutte contre la malnutrition, appelé «  Tambatra  » en phase avec le plan national d’action multisectorielle pour la nutrition  ; un projet nommé «  Aintsoa  » pour lutter contre la malnutrition et les inégalités sanitaires et sociales en milieu urbain à Madagascar par une approche genre et d’entrepreneuriat social, tout en développant diverses activités sensibles à la nutrition comme l’agriculture urbaine ou des services sociaux. Focus 2030 :  En mars 2025, la France accueillera le sommet Nutrition for Growth, qui aura pour objectif de renforcer l’engagement mondial dans la lutte contre la malnutrition. En tant qu’acteur du terrain, quelles sont vos attentes vis-à-vis de cet événement ? Quels engagements vous semblent essentiels pour renforcer l’efficacité de la lutte contre la malnutrition dans le monde ?Andrimampionona Razakandrainy : Les engagements restent souvent au niveau des discours prononcés par les pays et restent politiques. Par contre, les acteurs de terrain sont incontournables pour la réalisation des actions qui visent à atteindre les engagements. 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[chapo] => [text] => La prochaine édition du Sommet Nutrition for Growth, organisée par la France les 27 et 28 mars 2025 à Paris, constitue une occasion unique d’engager la communauté internationale dans une lutte plus efficace contre la malnutrition. En amont de ce Sommet international, Focus 2030 consacre un dossier spécial aux enjeux de (mal)nutrition dans le monde et met en avant les points de vue et attentes d’organisations, de personnalités ou d’acteurs du domaine de la nutrition.  Interview de Joel Spicer, président et directeur général de Nutrition International Focus 2030 : La malnutrition est la principale cause de mortalité infantile dans le monde. Elle est directement ou indirectement responsable d’environ un décès sur deux chez les enfants de moins de cinq ans. Quelle est la vision de Nutrition International pour lutter contre la malnutrition à l’échelle mondiale ?Joel Spicer, président et directeur général de Nutrition International  : Si la malnutrition se présente sous de nombreuses formes, notamment le surpoids, l’obésité, la dénutrition et les carences en micronutriments, la plupart d’entre elles sont tout à fait évitables. Nous savons qu’en apportant la bonne nutrition au bon moment, nous pouvons apporter aux gens des bénéfices tout au long de leur vie et prévenir la malnutrition.Cela signifie que mettre fin à la malnutrition est un choix. C’est un choix politique, un choix économique et un choix concernant le type de monde que nous voulons construire.Pourtant, des personnes continuent de souffrir de la malnutrition, en particulier des femmes, des adolescentes, des enfants et des personnes vivant dans la pauvreté. La malnutrition affaiblit leur santé et limite leurs perspectives d’avenir. C’est un cercle vicieux.Nous voulons mettre fin à ce cycle et nous pensons que le monde peut le faire - si nous travaillons ensemble de manière ciblée, connectée et durable. Ce n’est pas quelque chose qu’une organisation, un gouvernement ou un groupe peut faire seul : nous devons travailler collectivement au-delà des frontières, des silos et des secteurs pour faire le meilleur usage possible des ressources disponibles. Et nous devons le faire par le biais d’interventions fondées sur des données probantes, à fort impact et rentables, comprenant à la fois des activités à grande échelle et des programmes sur mesure au niveau de la communauté. C’est la seule façon d’obtenir des résultats mesurables.Telle est notre approche depuis plus de 30 ans. Nous travaillons dans plus de 60 pays à travers le monde, générant des données et des données probantes, aidant les décideurs politiques et les institutions à prendre des décisions éclairées, et travaillant aux côtés des gouvernements en tant qu’allié avec de l’expertise pour s’assurer que leurs programmes réussissent à fournir les bonnes interventions nutritionnelles à grande échelle à ceux qui en ont besoin. C’est une approche connectée qui nous permet de nous assurer qu’aucune opportunité n’est manquée lorsqu’il s’agit de faire tomber les barrières entre les différents secteurs et d’intégrer avec succès la nutrition dans les plates-formes non nutritionnelles.Pour mettre fin à la malnutrition, il faut également exiger que chaque dollar investi ait le plus grand impact possible. Nous devons redoubler d’efforts sur ce que nous savons être efficace et donner la priorité aux meilleures choses. C’était la base de notre premier dossier d’investissement, que nous avons lancé en 2018, et notre deuxième dossier d’investissement, qui vient d’être lancé, continue de mettre l’accent sur la maximisation de l’impact de chaque dollar afin d’obtenir des résultats plus efficaces et durables.En fin de compte, la malnutrition est un problème qui peut être résolu, mais nous n’y parviendrons pas en préservant le statu quo. Nous devons faire le choix d’y mettre fin, puis agir collectivement de manière ciblée.  Focus 2030 : Avec une présence dans plus de 60 pays, Nutrition International est un acteur clé dans le domaine de la nutrition. Comment Nutrition International va-t-elle s’engager et se mobiliser dans la perspective du Sommet N4G à Paris ?Joel Spicer : Notre objectif au sommet 2025 N4G à Paris est d’encourager et de mobiliser les décideurs mondiaux, les gouvernements nationaux et les partenaires de la nutrition à prendre des engagements politiques et financiers forts, intelligents et ambitieux en faveur de la nutrition, qui permettront d’atteindre les objectifs mondiaux en matière de nutrition d’ici à 2030.Pour ce faire, nous allons utiliser la même approche que dans notre travail quotidien : soutenir nos partenaires gouvernementaux en leur fournissant des connaissances techniques approfondies, des capacités de recherche et des capacités opérationnelles qui les aident à mettre en œuvre les bonnes interventions nutritionnelles au bon moment. Nous adoptons une approche similaire lorsque nous nous engageons avec des donateurs et d’autres décideurs en matière de nutrition, en leur fournissant des données qui leur permettent de faire des choix éclairés et des investissements qui génèrent un meilleur retour sur investissement.Par exemple, nous avons utilisé notre expertise en économie de la santé pour produire des dossiers de plaidoyer personnalisés et organiser des réunions et des événements ciblés qui démontrent le coût de ne pas investir dans la nutrition. Notre outil facile à utiliser « Coût de l’inaction » utilise des données en libre accès pour estimer les conséquences sanitaires, économiques et de capital humain de l’inaction face aux principaux indicateurs de dénutrition. En montrant aux donateurs et aux gouvernements nationaux les énormes implications de la malnutrition sur l’économie et le capital humain, nous renforçons l’urgence d’augmenter les investissements dans la nutrition lors du sommet N4G à Paris.Au niveau régional, nous mettons à profit nos relations de travail étroites avec des acteurs régionaux tels que l’Union africaine, la Banque africaine de développement et la Banque asiatique de développement pour veiller à ce que la nutrition reste une priorité dans les programmes de développement régionaux. Pour ce faire, nous avons collaboré aux efforts et aux stratégies politiques continentales et organisé conjointement des événements de haut niveau dans le cadre de la préparation du sommet.Au niveau national, nous aidons les gouvernements à élaborer des engagements qui donnent la priorité à des interventions nutritionnelles basées sur des données probantes, rentables et à fort impact, qui sont adaptées à leur contexte particulier et qui s’attaquent aux formes graves de malnutrition, telles que le retard de croissance, l’anémie et l’insuffisance pondérale à la naissance. En Éthiopie, par exemple, nous avons co-organisé un événement avec le gouvernement du Canada et des représentants du gouvernement éthiopien qui a démontré comment l’investissement dans la nutrition peut alimenter la croissance économique et renforcer le capital humain. Au Pakistan, nous apportons un soutien technique au comité national N4G du gouvernement et menons des consultations techniques dans les provinces afin d’élaborer des engagements nationaux solides.Enfin, nous travaillons en étroite collaboration avec le gouvernement français pour aider à façonner le Sommet N4G, en fournissant des informations techniques sur la nutrition et en apportant un soutien basé sur l’expérience à l’organisation du Sommet lui-même. Qu’il s’agisse de soutenir les préparatifs quotidiens du Sommet grâce à des données et à l’expérience, ou de contribuer aux efforts de coordination mondiale derrière le Sommet, notre objectif est de rallier les donateurs et les gouvernements, de mobiliser les engagements et d’aider à garantir que N4G Paris produise des résultats tangibles pour la nutrition dans le monde.  Focus 2030 : En 2021, le sommet N4G de Tokyo a donné lieu à de nombreux engagements de la part d’un large éventail de parties prenantes, dont 66 pays, [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/fr-3-questions-joel-spicer-president-and-ceo-nutrition-international-special-n4g.png [url] => https://focus2030.org/3-questions-a-Joel-Spicer-president-et-directeur-general-de-Nutrition [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => N4G [1] => hunger [2] => faim [3] => Health [4] => Nutrition [5] => obésité [6] => Emaciation [7] => surpoids [8] => sécurité alimentaire [9] => Nutrition for Growth [10] => carence en micronutriments ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [32] => Array ( [objectID] => 177 [title] => Augmenter ou baisser l’aide publique au développement selon les opinions françaises, allemandes, britanniques ou américaines [title_question] => [date] => 24/02/2025 [timestamp] => 1740351600 [descriptif] => [chapo] => [text] => En partenariat avec l’University College London (UCL) et l’Université de Birmingham, Focus 2030 mène un programme de recherche-action destiné à analyser les perceptions, attitudes, comportements et ressentis des citoyens sur les enjeux de solidarité internationale dans quatre pays : France, Allemagne, États-Unis et Royaume-Uni. Intitulé Development Engagement Lab (DEL), ce projet vise à alimenter en données chiffrées les acteurs du développement (ONG, fondations, think tanks, ministères, institutions publiques, organisations internationales) afin de leur permettre de mieux saisir les attentes citoyennes pour mettre en œuvre leurs activités de communication, de mobilisation et de plaidoyer. C’est dans ce cadre que depuis 2019, les équipes du projet DEL réalisent trois fois par an un sondage pour mesurer les opinions des Français·es au sujet de l’aide publique au développement (APD). Quand on mesure l’opinion des répondants en faveur d’une augmentation, d’un maintien ou d’une diminution de l’aide publique au développement (APD) dans les quatre pays interrogés par le projet de recherche DEL, on remarque que depuis 2019, les Français continuent à être toujours plus nombreux que les Allemands, et les Britanniques à souhaiter que leur gouvernement augmente les sommes allouées à l’APD pour soutenir le développement des pays les plus pauvres.Si le soutien à l’APD s’est érodé parmi les personnes interrogées en France depuis octobre 2023, on mesure cependant une hausse de ceux qui souhaitent une augmentation de l’APD (+3 points) entre octobre 2024 et février 2025.Les réponses collectées aux États-Unis et en Allemagne depuis 2019 montrent une dynamique (quoique un peu fluctuante) à la baisse dans le soutien à l’augmentation de l’APD. Cette diminution est particulièrement importante parmi les personnes interrogées en Allemagne entre janvier 2023 (23%) et janvier 2025 (15%), soit -8 points en trois ans.En croissance régulière entre 2019 et janvier 2022, le soutien à l’APD au Royaume-Uni diminue progressivement jusqu’à revenir à son niveau initial mesuré en 2019 (15%). Ces données sont issues de notre sondage réalisé par l’Institut YouGov et piloté par l’équipe de recherche du University College London et de l’Université de Birmingham dans le cadre du projet Development Engagement Lab. Information et méthodologie disponible ici. 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En amont de ce Sommet international, Focus 2030 consacre un dossier spécial aux enjeux de (mal)nutrition dans le monde et met en avant les points de vue et attentes d’organisations, de personnalités ou d’acteurs du domaine de la nutrition.  Interview de Chibuzo Okonta, Directeur Général d’Action contre la Faim FranceFocus 2030 : Près de 3 milliards de personnes dans le monde ne sont pas en mesure de bénéficier d’une alimentation saine, tandis que la malnutrition est à l’origine directe ou indirecte d’environ un décès sur deux parmi les enfants de moins de cinq ans. Selon Action contre la Faim, quels sont les principaux obstacles rencontrés sur le terrain dans la lutte contre la malnutrition ? Quels efforts prioritaires et conditions essentielles nécessiteraient d’être pris en compte par la communauté internationale pour atteindre l’ambitieux objectif d’un monde sans malnutrition dès 2030 ?Chibuzo Okonta, DG d’Action contre la Faim France  : Merci pour votre question. 2025 signe le début de la dernière ligne droite pour atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD) à l’horizon 2030. Pourtant, les décisions des États nous éloignent de plus en plus de cette ambition qui semble n’être plus qu’une utopie.L’humanité ne pourra pas résoudre le problème de la malnutrition sans s’attaquer aux causes profondes de la faim.Pour Action contre la Faim, ces causes sont identifiées depuis longtemps : il s’agit des conflits, de la crise climatique, des inégalités socio-économiques et de genre. L’ambition de combattre la malnutrition sans traiter ses causes profondes témoignerait d’un manque de compréhension de la problématique ou d’une absence de volonté politique.Lors des crises humanitaires, la diplomatie fondée sur les droits humains n’est malheureusement pas une priorité, on le voit par exemple en Ukraine, en Palestine ou encore en République Démocratique du Congo. Pourtant, si l’on veut combattre la faim et la malnutrition, il est essentiel que les états promeuvent et appliquent le Droit International Humanitaire dans les zones de conflits, pour garantir la protection des civils et des infrastructures essentielles à leur survie.Concernant la crise climatique, Action contre la Faim favorise l’agriculture locale et paysanne pour lutter contre la malnutrition. Ce sont des pratiques efficaces pour la résilience des populations. Or, nous vivons dans un monde où les intérêts économiques des pays et des multinationales priment et les chaînes de production alimentaire mondialisées ne favorisent pas ce type d’agriculture, alors même que nous savons qu’elle est un rempart à la malnutrition. Au contraire, les systèmes alimentaires industriels actuels sont même responsables d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre, contribuent grandement à la dégradation de l’environnement et mettent une forte pression sur les ressources naturelles.Alors que les pays en proie à des fortes inégalités socio-économiques et inégalités de genre sont souvent en difficulté pour financer et assurer la qualité voire l’existence de services essentiels, les femmes, les enfants et les personnes marginalisées sont doublement à risque : ils vivent avec peu de moyens pour subvenir à leurs besoins et l’Etat ne leur permet qu’une faible voire aucune prise en charge. Sans soin, un enfant sévèrement malnutri en paiera les conséquences toute sa vie, ou peut simplement mourir.La communauté internationale doit prioriser les politiques de développement sur la nutrition parce qu’elle est au cœur de toutes les problématiques à traiter pour atteindre les Objectifs de l’Agenda 2030. Plus particulièrement, nous exhortons la France à s’engager à mettre la lutte contre la faim au cœur de sa politique étrangère et de l’agenda politique européen.Focus 2030 : En 2021, le Sommet Nutrition for Growth (N4G) de Tokyo avait marqué un tournant avec l’engagement de 180 parties prenantes, dont 66 États, et des promesses de financement dépassant les 27 milliards de dollars. Alors que la France s’apprête à accueillir la prochaine édition, prévue les 27 et 28 mars 2025 à Paris, quelles avancées concrètes peut-on espérer ? Quelles conditions devront être réunies pour maximiser l’impact de cet événement ? Plus encore, quelles solutions innovantes mériteraient, selon vous, d’être déployées à l’échelle mondiale pour relever le défi de la malnutrition ? Chibuzo Okonta : Nous espérons un réel engagement des nations représentées et particulièrement de la France, pays hôte du sommet. Nous sommes convaincus que le succès du sommet N4G repose en grande partie sur l’implication active des plus hautes autorités françaises.Par ailleurs, si nous voulons que le Sommet ait un réel impact, il est impératif d’avoir un grand nombre de pays présents, des pays parmi les plus riches du fait de leur plus grande responsabilité collective et de l’impact de la malbouffe sur leurs sociétés, mais également des pays moins riches, touchés plus sévèrement par la faim.Comme évoqué plus haut, les causes de la faim sont structurelles et seules des réponses structurelles seront pertinentes et durables. Il n’y a donc pas de solution innovante ou miracle. Nous comptons alors sur la communauté internationale pour qu’elle prenne des engagements financiers et politiques qu’elle respectera et qui luttent contre les causes profondes de la faim et de la malnutrition tout en encadrant les pratiques néfastes pour la nutrition. Pour cela, il est crucial d’éviter un entre-soi des décideurs, trop souvent influencés par des intérêts privés et des considérations économiques, en impliquant au maximum les sociétés civiles et les communautés locales dans les prises de décisions pour que les engagements soient pertinents vis à vis des sociétés et des populations les plus concernées. Mais comme souvent, un des plus grands obstacles à la lutte contre la malnutrition demeure le manque de financement et de volonté politique.C’est étonnant de voir un tel désintérêt lorsque même la Banque mondiale annonce que le coût de l’inaction pour la malnutrition dépasse les 41 000 milliards de dollars sur 10 ans à l’échelle du monde. Malheureusement, sans financement, la situation n’est vouée qu’à s’empirer. Aujourd’hui, les financements pour la solidarité internationale reculent. La baisse de l’Aide publique au développement (APD) française et l’incertitude du futur de l’APD américaine fragilisent nos projets et renforcent l’insécurité des personnes que nous accompagnons.Nous tentons de nous faire entendre quotidiennement sur ces enjeux et le Sommet Nutrition for Growth est un rendez-vous à ne pas manquer, tant pour nous que pour l’ensemble de la communauté internationale.  Focus 2030 :  Les entreprises privées doivent respecter des principes stricts pour participer au Sommet Nutrition for Growth. Pourquoi ces critères sont-ils cruciaux pour Action contre la Faim ? Quelles sont les lignes rouges à prendre en compte selon vous ? Chibuzo Okonta : Les organisations de la société civile jouent un rôle central dans la lutte contre la sous-nutrition. Action contre la Faim tient à réaffirmer que les intérêts à court terme des acteurs privés ne peuvent être considérés comme aussi légitimes que les intérêts des peuples et la mise en application de leurs droits les plus fondamentaux tels que l’alimentation, un environnement favorable et l’accès à l’eau.Pour éviter un tel scénario contre-productif, il est essentiel d’inclure les sociétés civiles dans toute leur diversité, en accordant une attention particulière aux sociétés civiles du Sud les plus concernées par la sous-nutrition. 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[chapo] => [text] => La prochaine édition du Sommet Nutrition for Growth, organisée par la France les 27 et 28 mars 2025 à Paris, constitue une occasion unique d’engager la communauté internationale dans une lutte plus efficace contre la malnutrition. En amont de ce Sommet international, Focus 2030 consacre un dossier spécial aux enjeux de (mal)nutrition dans le monde et met en avant les points de vue et attentes d’organisations, de personnalités ou d’acteurs du domaine de la nutrition. Comment le Sommet Nutrition for Growth 2025 a-t-il été couvert par les médias en France et à l’étranger ? A l’instar des autres enjeux de développement international, la lutte contre la malnutrition est souvent reléguée à la périphérie des débats médiatiques. Pourtant, le Sommet Nutrition for Growth 2025, qui se tenait à Paris, a bénéficié d’une attention relativement importante dans la presse française au cours de la semaine de l’événement, en dépit d’une couverture médiatique limitée en amont.Certains médias ont proposé une analyse approfondie des enjeux de malnutrition dans le monde et du Sommet N4G en tant que tel, à l’instar de l’article de l’Express qui évoque les enjeux du Sommet N4G, de l’article du Monde ou des Echos qui soulignent les engagements pris à l’occasion du Sommet. La plupart des publications se sont toutefois contentées d’évoquer brièvement l’événement, se focalisant sur des sujets connexes, tels que les coupes dans l’aide au développement et l’aide humanitaire, ou encore la venue à Paris du roi du Lesotho.Par ailleurs, comparé à d’autres sommets internationaux récemment organisés par la France — comme celui sur l’intelligence artificielle en février — le Sommet N4G a reçu une couverture médiatique nettement plus discrète.Il est également important de noter que le Sommet N4G s’est tenu au même moment qu’un sommet consacré à la guerre en Ukraine à Paris par le Président de la République Emmanuel Macron, annoncé seulement une semaine auparavant, et qui a fortement mobilisé l’attention des médias, éclipsant en partie la visibilité du Sommet N4G.Le Sommet Nutrition for Growth a fait l’objet d’une attention médiatique  :Dans la presse françaiseArticle publié dans Le Figaro le 14 novembre 2024  : «  La nutrition, pierre angulaire de la croissance et de la lutte contre les inégalités mondiales » (interview du secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux, Thani Mohamed-Soilihi)Article de La Croix du 19 novembre 2024  : «  Au G20, le Brésil de Lula lance une nouvelle Alliance globale contre la faim  »Article de Franceinfo du 4 mars 2025 : « Vous souffrez de surpoids comme 50% de la population : quels sont les risques pour vous et vos enfants ? »Article de France 3 Régions du 04 mars 2025 : « Vous souffrez d’obésité comme 50% de la population : quels sont les risques pour vous et vos enfants ? »Article de Brut du 7 mars 2025 : « La malnutrition, un défi majeur face au manque de financement »Article de Franceinfo du 12 mars 2025 : « Malnutrition infantile : des partis d’opposition et des ONG demandent des repas gratuits dans les écoles publiquesArticle de Msn du 12 mars 2025 : « Thani Mohamed Soilihi évoque une volonté commune de redéfinition des axes de partenariatArticle des Echos du 21 mars 2025 : « Ensemble pour fournir des ressources vitales aux enfants vulnérables »Article publié dans Libération le 23 mars 2025 : « Alimentation : Produire des insectes de manière économiquement viable reste un défi »Article des Echos du 24 mars 2025 : « Sommet ’Nutrition for Growth’ : ’Mobilisons-nous contre la malnutrition’Article de La Croix du 25 mars 2025 : « Malnutrition : ‘Augmenter le prix de la canette de soda sauverait la vie de millions d’enfants Article Mediatico du 25 mars 2025 : 'Malnutrition : crash test à Paris pour la solidarité internationale'Article de France Info du 26 mars 2025 : « Sommet sur la nutrition à Paris : ’Ça devait être un sommet des chefs d’État, ça va être une réunion ministérielle’, regrette Action contre la faim Article Le Figaro du 26 mars 2025 'Faute de moyens, la moitié des enfants souffrant de malnutrition sévère dans le monde ne sont pas traités'Article de La Croix du 27 mars 2025 : « Contre la faim et pour le climat, le roi du Lesotho Letsie III dans la cour des grandsArticle de La Croix du 27 mars 2025 : « La lutte contre la faim dans le monde à l’épreuve de la disette budgétaire Article de France 24 du 27 mars 2025 : [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/logo-revue-de-presse-n4g.png [url] => https://focus2030.org/REVUE-DE-PRESSE-DU-SOMMET-NUTRITION-FOR-GROWTH-N4G [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Faim/nutrition [1] => N4G [2] => Nutrition for Growth ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [35] => Array ( [objectID] => 1456 [title] => Cadre d’investissement pour la nutrition 2024 de la Banque mondiale [title_question] => [date] => 03/02/2025 [timestamp] => 1738537200 [descriptif] => Découvrez notre synthèse du Cadre d’investissement pour la nutrition 2024 de la Banque mondiale en amont du Sommet Nutrition for Growth organisé les 27 et 28 mars prochains à Paris. [chapo] => [text] => La prochaine édition du Sommet Nutrition for Growth, organisée par la France les 27 et 28 mars 2025 à Paris, constitue une occasion unique d’engager la communauté internationale dans une lutte plus efficace contre la malnutrition. En amont de ce Sommet international, Focus 2030 consacre un dossier spécial aux enjeux de (mal)nutrition dans le monde et met en avant les points de vue et attentes d’organisations, de personnalités ou d’acteurs du domaine de la nutrition. En octobre 2024, la Banque mondiale a rendu public son Cadre d’investissement pour la nutrition 2024, en vue notamment du prochain Sommet Nutrition for Growth (Nutrition pour la croissance, N4G) à Paris les 27 et 28 mars 2025, où les décideurs internationaux seront invités à prendre des engagements financiers et politiques ambitieux pour lutte contre la malnutrition.Ce rapport, qui s’inscrit dans la continuité du cadre initié en 2017, vise à guider l’action de la communauté internationale et encourager les pays à investir efficacement dans des politiques et actions ciblées pour améliorer la nutrition dans le monde.En dépit des efforts menés au niveau national et international, la Banque mondiale dresse un constat mitigé et lance un appel à l’action.Les progrès en matière de lutte contre la malnutrition sont insuffisants : 3 femmes sur 10 dans le monde souffrent d’anémie, 148 millions d’enfants sont confrontés à un retard de croissance et près de 45 % des adultes sont obèses.Paradoxalement, les actions publiques qui ciblent la nutrition sont celles qui bénéficient du plus grand retour sur investissement.Selon le rapport de la Banque mondiale, chaque dollar investi dans la lutte contre la malnutrition génère un retour de 23 dollars alors que le coût de l’inaction dépasse les 41 000 milliards de dollars sur 10 ans à l’échelle du monde. La nécessité d’interventions fondées sur des données pour lutter contre la malnutritionLes interventions nutritionnelles désignent des actions ciblées visant à améliorer l’état nutritionnel des populations, en particulier celles qui sont vulnérables à la malnutrition ou à d’autres problèmes liés à la nutrition. Elles peuvent se concentrer sur l’amélioration de l’accès à des aliments nutritifs, l’éducation à des pratiques alimentaires saines, ou la mise en œuvre de programmes de «  supplémentation  » (utilisation d’un supplément nutritionnel pour pallier une carence) pour corriger des carences nutritionnelles spécifiques.Dans son cadre d’investissement, la Banque mondiale préconise d’investir dans un ensemble d’interventions nutritionnelles fondées sur des données probantes réparties en quatre domaines thématiques :Les interventions prénatales (ex : supplémentation en calcium, traitement préventif du paludisme)Les interventions périnatales et néonatales (ex : report de la section du cordon ombilical)Les interventions pour les enfants de moins de 5 ans (ex : supplémentation en vitamine A, supplémentation préventive ou thérapeutique en zinc, aliment thérapeutique prêt à l’emploi)Les interventions d’éducation et de conseil en matière de nutrition des nourrissons et des jeunes enfants (ex : conseil/ éducation sur l’allaitement au sein ou sur la diversification alimentaire) Soutenir les interventions nutritionnelles via des politiques publiques efficacesLe rapport recommande la mise en place de politiques publiques, qui accompagnent le développement de l’Initiative pour des Hôpitaux Amis des Bébés, incitent au respect du Code international de commercialisation des substituts du lait maternel ou encore mettent en place des taxes ciblées sur les boissons sucrées et les aliments ultra-transformés et/ou malsains pour influencer les comportements alimentaires et accroître les recettes fiscales. A noter  : 57 % de la population mondiale vit dans un pays ayant instauré des taxes sur les boissons sucrées.Il importe non seulement de maximiser l’efficacité des politiques actuelles, mais également d’explorer de nouvelles pistes de financement à travers notamment : L’intégration de la nutrition dans les programmes de couverture sanitaire universelle et les filets de sécurité sociaux. La réaffectation des subventions agroalimentaires afin de promouvoir des régimes alimentaires sains. L’utilisation des fonds climatiques, des fonds souverains et des investissements privés dans les domaines environnemental, social et de la gouvernance.Le cadre d’investissement souligne l’importance d’une approche multisectorielle pour lutter contre la malnutrition visant à prendre en compte les enjeux de santé, agriculture, eau, assainissement, éducation, protection sociale, climat et genre dans la définition des politiques publiques.Le rapport fait état des nombreux liens entre changement climatique et malnutrition  et met en avant certaines conséquences particulièrement préoccupantes  : Les sécheresses augmentent de 50 % la probabilité d’émaciation, la forme la plus mortelle de malnutrition chez les enfants. Des sécheresses extrêmes pourraient accroître le retard de croissance de 23 % en Afrique subsaharienne et de 62 % en Asie du Sud d’ici 2050. La réduction de l’accès aux produits alimentaires frais pousse à la consommation d’aliments ultra-transformés, contribuant à l’obésité.Le rapport relève également qu’en dépit de l’importante contribution du secteur agroalimentaire aux émissions de gaz à effet de serre, sa transition climatique reste insuffisamment financée, avec seulement 4,3 % des fonds climat alloués à ce secteur. Des investissements ciblant à la fois la nutrition et le climat mériteraient ainsi d’être mis en place, comme l’instauration de taxes sur les aliments malsains (comme les produits ultra-transformés) et polluants (les aliments avec une empreinte carbone importante).Par ailleurs, il s’avère que les femmes, particulièrement dans les régions vulnérables au changement climatique, sont plus exposées à la malnutrition, soulignant la nécessité d’adopter une approche sensible au genre dans les politiques nutritionnelles et climatiques.  Pour en savoir plus sur les enjeux de nutrition et de climat :Rapport «  Climate Action and Nutrition : Pathways to Impact » de la FAORapport «  Nutrition and the environment − Nurturing people, protecting the planet » d’UN-Nutrition Pour en savoir plus sur les enjeux de nutrition et de genre :Rapport  de l’Unicef : «  Dénutries et oubliées : une crise nutritionnelle mondiale pour les adolescentes et les femmes  ». Mars 2023.Rapport de The Gender Nutrition Gap : «  Closing the Gender Nutrition Gap : An Action Agenda for women and girls » [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/n4g-logo-article-bm-cadre-investissement-2.png [url] => https://focus2030.org/Cadre-d-investissement-pour-la-nutrition-2024-de-la-Banque-mondiale [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Faim/nutrition [1] => Nutrition pour la croissance [2] => Nutrition [3] => N4G ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [36] => Array ( [objectID] => 1515 [title] => MEDIA 2030 - Janvier 2025 [title_question] => [date] => 01/02/2025 [timestamp] => 1738364400 [descriptif] => Analyse de la couverture des enjeux de développement et des grands défis planétaires dans les médias en France. [chapo] => [text] =>  Cet article est adapté à une lecture sur ordinateur et tablette. Pour une meilleure expérience de lecture sur mobile, nous vous recommandons de télécharger la version pdf. Retour vers la rubrique MEDIA 2030.   [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/logo-article-media-2030-janvier.png [url] => https://focus2030.org/MEDIA-2030-Janvier-2025 [type_article] => Articles [theme] => Array ( ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [37] => Array ( [objectID] => 1514 [title] => MEDIA 2030 - Méthodologie du baromètre sur la couverture médiatique des enjeux de développement [title_question] => [date] => 31/01/2025 [timestamp] => 1738278000 [descriptif] => Méthodologie de l’outil d’analyse de la couverture des enjeux de développement et des grands défis planétaires dans les médias en France. [chapo] => [text] => Comment les médias français couvrent-ils les grands défis planétaires et l’action de la communauté internationale ? Découvrez MEDIA 2030, le baromètre qui mesure la couverture médiatique des enjeux de développement.  Méthodologie de MEDIA 2030Focus 2030 a créé MEDIA 2030 un outil d’analyse visant à scruter la manière dont les médias couvrent les enjeux de développement international en France.Cette note méthodologique vise à partager les critères de sélection retenus, les médias couverts, la solution technique mobilisée, les enjeux étudiés ainsi que les biais inhérents à cet exercice.Pour tout compléments d’informations, veuillez contacter  : operationsATfocus2030.orgSommaire1.Contexte et objectifs de MEDIA 20302.Meltwater, l’outil de mesure de MEDIA 20303.Cadre d’analyse et paramétrage des recherches sur Meltwater4.Indicateurs retenus5.Critères de sélection des médias scrutés par MEDIA 20306.Les organisations et personnalités du secteur de la solidarité internationale dans les médias français7.Visualisation des données de MEDIA 2030  1. Contexte et objectifs de MEDIA 20301.1 Pourquoi MEDIA 2030  ?En tant qu’acteur soutenant la mise à l’agenda politique, médiatique et citoyen des grands défis planétaires, Focus 2030 s’interroge sur la manière dont l’actualité internationale est couverte. Pour des raisons liées aux contraintes inhérentes aux médias, la couverture de l’actualité internationale se manifeste le plus souvent par un traitement journalistique qui privilégie les enjeux de politique nationale, les enjeux géopolitiques et les crises immédiates (crises humanitaires, conflits, économie, pandémie) en comparaison avec les enjeux de développement international, qui obéissent le plus souvent à des dynamiques de long terme. Pourtant, traiter des évolutions sociales, sociétales et environnementales à l’échelle de la planète permet aux citoyens de bénéficier d’une grille de lecture leur facilitant la compréhension d’un monde complexe reposant sur de multiples dynamiques. Cet accès à la connaissance et à l’information disponible dans l’espace public s’avère primordial dans la fabrication des opinions tout autant que dans les comportements citoyens. C’est dans ce contexte que Focus 2030, think tank spécialisé dans l’analyse des politiques de développement international et des Objectifs de développement durable (ODD), a créé MEDIA 2030, un baromètre mensuel de la couverture médiatique des enjeux de développement dans le monde. Cet outil vise à évaluer la quantité et la qualité des informations produites par les médias en France sur les grands défis planétaires et les actions menées pour y répondre. En garantissant un accès libre, pluraliste et éclairé à l’information, les médias ont une responsabilité particulière dans l’éducation et la sensibilisation des citoyens au monde qui les entoure. Quels sujets dominent l’actualité internationale ? Quelles organisations sont les plus couvertes ? Quels événements captent l’attention des rédactions ? Autant de questions cruciales pour mesurer la place accordée aux enjeux de solidarité internationale dans l’espace médiatique français. Menée par Focus 2030 via la mobilisation d’un analyste de données, d’un sociologue et de l’ensemble de l’équipe de Focus 2030, cette étude s’appuie sur la solution de veille médiatique Meltwater et bénéficie du soutien, notamment méthodologique, de QuotaClimat, membre de l’Observatoire des médias sur l’écologie.1.2 Le baromètre mensuel MEDIA 2030  : décrypter la couverture médiatique des enjeux de développement internationalMEDIA 2030 est un baromètre mensuel conçu comme un outil de veille, de suivi et d’analyse. Il permet d’évaluer mensuellement le traitement des enjeux de développement international dans les médias français, tout en identifiant les pics et événements d’actualité liés à ces sujets. Il repose sur une méthodologie alliant mesures quantitatives et analyses qualitatives, afin de fournir des données fiables et exploitables pour les professionnels de l’information et les acteurs du développement. Ce baromètre se distingue par :✅ Un suivi mensuel de la visibilité des enjeux de développement, tels que l’APD, l’Agenda 2030 et les ODD, dans 129 médias français (contenus écrits en ligne et audiovisuel).✅ De manière ponctuelle, d’autres sujets ou événements liés à la solidarité internationale peuvent également être intégrés à l’étude.✅ Une analyse quantitative des mentions des thématiques couvertes, des acteurs cités et des événements internationaux médiatisés.✅ Une comparaison inter-médias, permettant d’identifier les émetteurs les plus engagés sur ces sujets, ainsi que ceux dont la couverture semble plus limitée, afin de favoriser un dialogue avec les rédactions et les journalistes.✅ Une évaluation qualitative du traitement éditorial, en analysant les événements ou contextes à l’origine de la couverture médiatique, la différence entre des articles de fond incluant un véritable traitement journalistique ou une simple mention, ainsi que la tonalité des articles.1.3 Objectifs et cibles de l’étude  : des faits et chiffres sur la couverture médiatique des grands défis planétairesL’objectif principal de MEDIA 2030 consiste à fournir un outil de référence, afin de comprendre les tendances de la couverture médiatique en France, mais aussi d’encourager une couverture plus large et approfondie des enjeux de développement à l’échelle mondiale. Le Baromètre MEDIA 2030 fait l’objet d’une publication mensuelle sur le site de Focus 2030. Parallèlement, une compilation des résultats est produite tous les ans. Le baromètre MEDIA 2030 est destiné à plusieurs cibles en France, parmi lesquelles :📌 Aux journalistes et aux médias français à travers :une cartographie des médias les plus engagés sur les enjeux internationauxdes données factuelles et quantitatives sur la place des enjeux de développement dans l’espace médiatique françaisune analyse des sujets les plus couverts et sous-représentésd’une analyse du contexte de l’actualité nationale ou internationale susceptible de générer des pics de publicationsDiffusion : Le baromètre est adressé tous les mois auprès de 550 journalistes.📌 Aux acteurs du développement et de la solidarité internationale à travers :une cartographie des personnalités et des entités (ONG, OIG, banques de développement, think tanks, fondations, etc.) les plus fréquemment mentionnées dans les médiasune mesure des événements et des initiatives les plus fréquemment couverts, ainsi que ceux dont la couverture médiatique est sous-représentéedes données permettant d’ajuster leurs stratégies de communication et de plaidoyer des données facilitant la collaboration avec les journalistes. [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/logo-media-2030-methodologie_1_.png [url] => https://focus2030.org/MEDIA-2030-Methodologie-du-barometre-sur-la-couverture-mediatique-des-enjeux-de-1514 [type_article] => Articles [theme] => Array ( ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [38] => Array ( [objectID] => 1450 [title] => 3 questions à Afshan Khan, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies et Coordinatrice du mouvement Scaling Up Nutrition (SUN) [title_question] => [date] => 24/01/2025 [timestamp] => 1737673200 [descriptif] => Afshan Khan, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies et Coordinatrice du mouvement Scaling Up Nutrition (SUN), souligne les enjeux de cette édition organisée à Paris les 27 et 28 mars 2025. [chapo] => [text] => La prochaine édition du Sommet Nutrition for Growth, organisée par la France les 27 et 28 mars 2025 à Paris, constitue une occasion unique d’engager la communauté internationale dans une lutte plus efficace contre la malnutrition. En amont de ce Sommet international, Focus 2030 consacre un dossier spécial aux enjeux de (mal)nutrition dans le monde et met en avant les points de vue et attentes d’organisations, de personnalités ou d’acteurs du domaine de la nutrition.   Interview d’Afshan Khan, Secrétaire générale adjointe des Nations unies et Coordinatrice du mouvement Scaling Up Nutrition (SUN)Focus 2030 : Aujourd’hui, trois milliards de personnes dans le monde n’ont toujours pas les moyens de manger correctement, et près d’un enfant de moins de cinq ans sur trois souffre de malnutrition. Quelle est la vision du Mouvement SUN pour lutter contre la malnutrition à l’échelle mondiale ? Quelles sont les priorités et stratégies du Mouvement pour lutter contre toutes les formes de malnutrition et apporter des solutions durables et pérennes ?  Afshan Khan : Une bonne nutrition est la base d’un avenir meilleur, favorisant les progrès en matière de santé, d’éducation et de croissance économique, tout en autonomisant les femmes et en brisant les cycles de pauvreté et d’inégalité. Elle stimule la productivité et la prospérité à la fois au niveau individuel et global. Cependant, l’inverse est également vrai : la malnutrition, y compris le surpoids et l’obésité, freine considérablement le potentiel.En luttant contre toutes les formes de malnutrition et en s’attaquant à ses causes profondes, les sociétés sont mieux équipées pour faire face aux risques liés au changement climatique, les catastrophes, et la perte de capital humain due à des régimes alimentaires malsains.Le Mouvement SUN imagine un monde où tout le monde, en particulier les plus vulnérables, a accès à la nutrition nécessaire pour s’épanouir aujourd’hui et à l’avenir. Cela nécessite de prendre en compte les tendances mondiales en matière de nutrition tout en garantissant la disponibilité de données probantes, des ressources et du financement pour y répondre de manière efficace. Au cœur de cette réponse se trouvent les voix du Sud global — les femmes, les enfants et les jeunes — qui, lorsqu’elles sont autonomisées, deviennent des acteurs puissants du changement en matière de nutrition.Pour y parvenir, le Mouvement SUN réunit les gouvernements, les partenaires et les communautés de tous les secteurs et niveaux politiques, positionnant la nutrition à la fois comme un marqueur et un moteur du développement. Le Mouvement aligne les besoins et priorités des pays avec les ressources mondiales, soutenant des initiatives basées sur la demande. SUN aide les pays à sécuriser les financements, à améliorer les systèmes d’information et à amplifier les efforts de plaidoyer. Il travaille à mettre la nutrition aux agendas mondial et nationaux, en plaidant pour des actions fondées sur des données probantes, transformant les rapports de genre, mettant le pouvoir d’agir des jeunes au centre, et adaptées aux contextes humanitaires. Enfin, SUN est déterminé à promouvoir les solutions nutritionnelles éprouvées, telles que les interventions lors des 1 000 premiers jours de la vie pour lutter contre le retard de croissance, la promotion de l’allaitement exclusif et l’intégration des services de nutrition avec la vaccination, le conseil et le dépistage, qui sont importants dans les États fragiles où les services sont faibles. Focus 2030 : Le Mouvement SUN réunit 66 pays d’Amérique latine, d’Asie et d’Afrique, tous engagés à améliorer leurs systèmes alimentaires et les résultats en matière de nutrition. Il unit également quatre réseaux SUN – Réseau de la société civile, Réseau des entreprises, Réseau des Nations Unies pour la nutrition et Réseau des donateurs SUN. De par sa position unique sur la scène internationale, comment le Mouvement SUN entraîne-t-il le changement à l’approche du Sommet N4G de 2025 et comment mobilise-t-il les différentes parties prenantes pour se rassembler autour de cet événement crucial ?  Afshan Khan : Le monde approche d’un moment crucial et d’une opportunité importante pour aborder la question de la nutrition. S’appuyant sur le succès du Sommet N4G de Tokyo en 2021, qui a permis de mobiliser plus de 27 milliards de dollars grâce à 396 engagements de 181 parties prenantes — dont 57 pays SUN — le Sommet de 2025 vise à maintenir cet élan, avec les pays SUN en tête.Le Mouvement SUN est particulièrement bien placé pour conduire l’action en matière de nutrition à l’approche du N4G. Sa diversité de membres — comprenant des pays, la société civile, des donateurs et le secteur privé — constitue un avantage considérable pour mobiliser des ressources auprès d’un large éventail d’acteurs.En tant que plateforme de coordination, SUN fait le lien entre les besoins locaux et le contexte mondial en évolution, facilitant l’échange de savoirs et de bonnes pratiques tout en amplifiant les voix locales sur la scène nationale et internationale.SUN aide les pays à se préparer pour le Sommet. Nous avons contribué à l’élaboration de guides thématiques pour le N4G, qui définissent des critères utiles pour les engagements dans différents secteurs, et soutenu les pays pour revoir et affiner les engagements passés. SUN aide les pays à développer des engagements concrets tout en alignant les priorités nationales sur les objectifs mondiaux, tels que les cibles fixées par l’Assemblée mondiale de la santé ou les Objectifs de développement durable, illustrant ainsi notre rôle dans la mise en relation des contextes local et global. Pour soutenir cela, nous concluons une série d’ateliers régionaux avant le Sommet N4G, axés sur les meilleures pratiques pour assurer la responsabilité et la création d’engagements SMART (spécifiques, mesurables, atteignables, pertinents et limités dans le temps). Il est tout aussi important de garantir que ces engagements soient inclusifs, transparents et soutenus par des parties prenantes diverses, notamment les gouvernements, la société civile, le secteur privé et les voix des communautés.Le processus d’engagement N4G ne concerne pas seulement la recherche de nouveaux financements pour la nutrition. Souvent, un impact plus important peut être obtenu en intégrant la nutrition aux investissements dans d’autres secteurs, tels que la santé ou le climat. Cette approche est particulièrement cruciale face à la menace croissante du changement climatique, qui devrait aggraver les résultats nutritionnels — le retard de croissance, par exemple, devrait augmenter de 62 % en Asie du Sud.Ainsi, en tant que SUN, nous aidons les pays à se préparer aux actions nutritionnelles nécessaires dès maintenant, tout en sensibilisant à tous les niveaux sur la manière de 'protéger l’avenir' face aux risques croissants liés au climat et aux catastrophes, et à la perte de productivité qui en découle. Focus 2030 : En 2021, le Sommet N4G de Tokyo a permis de mobiliser une somme impressionnante de 27 milliards de dollars provenant de 181 parties prenantes à travers 78 pays, dont 57 pays membres du mouvement SUN. S’appuyant sur cette mobilisation, quelles sont les attentes du Mouvement SUN pour le prochain Sommet N4G à Paris, et selon quelles conditions le Mouvement SUN envisage-t-il que le Sommet contribue à des progrès tangibles en matière de nutrition et assure des engagements durables pour lutter contre la malnutrition dans le monde ? Afshan Khan :  Le Mouvement SUN envisage le Sommet N4G de 2025 à Paris comme un moment clé pour mobiliser l’action mondiale contre la malnutrition, mais son succès dépend de plusieurs conditions essentielles.Tout d’abord, le Sommet nécessite des engagements politiques et financiers audacieux de la part des gouvernements, des philanthropies, de la société civile, des investisseurs et des entreprises — de préférence un travail conjoint pour un impact plus grand. 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[image] => https://focus2030.org/IMG/logo/logoarticlesnl-3.png [url] => https://focus2030.org/Focus-sur-les-grands-RDV-internationaux-2025 [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Multilatéralisme [1] => Faim/nutrition [2] => Taxe sur les Transactions Financières [3] => Environnement [4] => Tuberculose [5] => Climat [6] => Pauvreté [7] => Vaccins [8] => Réforme des banques multilatérales de développement [9] => Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial [10] => SIDA [11] => Paludisme [12] => Nutrition for Growth [13] => Diplomatie Féministe ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [40] => Array ( [objectID] => 1308 [title] => Reconstitution de Gavi : financer l’accès à la vaccination d’un enfant sur deux dans le monde [title_question] => [date] => 20/01/2025 [timestamp] => 1737327600 [descriptif] => Jusqu’en juin 2025, Gavi, l’Alliance du vaccin, cherche à mobiliser des financements pour sa stratégie 2026-2030. Retrouvez dans ce dossier spécial informations, faits et chiffres, campagnes et entretiens avec des spécialistes. [chapo] => [text] =>  Activer le son ÉditoEn dépit de l’engagement de la communauté internationale de garantir l’accès à la santé au plus grand nombre d’ici 2030, les inégalités vaccinales persistent.Aujourd’hui, au moins 2 millions de personnes meurent tous les ans de maladies qui pourraient être évitées par la vaccination.À l’échelle de la planète, 14,5 millions d’enfants n’ont reçu aucun vaccin de routine, soit un enfant sur cinq dans les pays à faible revenu.Au plus fort de la pandémie de Covid-19, 70 % des vaccins ont été administrés dans les pays riches, contre 0,3 % dans les pays les plus pauvres.Le continent africain ne compte que 13 entreprises productrices de vaccins, soit de quoi couvrir 1 % des besoins de sa population, le rendant dépendant du bon vouloir des autres nations.Ces inégalités vaccinales affectent la vie de millions d’enfants, de femmes et de familles à travers le monde, renforcent la fracture Nord-Sud et créent les conditions favorables à l’émergence de pandémies dont on connaît désormais les conséquences en cascade à l’échelle mondiale.En outre, les efforts de vaccination sont de plus en plus menacés par la désinformation, la croissance démographique, les crises humanitaires et les réductions budgétaires, qui compromettent les progrès accomplis et mettent en danger des millions de vies.La vaccination constitue pourtant l’une des interventions les moins coûteuses au regard de son impact sur la santé des populations et leur devenir.Ainsi, depuis les 50 dernières années, les vaccins ont permis de préserver au moins 154 millions de vies à travers le monde grâce aux avancées de la recherche et à la coopération internationale.Cette action en faveur d’un accès équitable aux vaccins doit être poursuivie et amplifiée.C’est précisément l’objet de Gavi, l’Alliance du vaccin, partenariat international qui ambitionne de soutenir la vaccination de 500 millions d’enfants entre 2026 et 2030. Lors du Forum mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinales, co-organisé le 20 juin 2024 à Paris par la France, l’Union africaine et Gavi, le partenariat a annoncé que neuf milliards de dollars seraient nécessaires pour mener à bien sa mission.Le Forum a également vu le lancement de l’Accélérateur pour la production de vaccins en Afrique (AVMA), une initiative visant à produire des vaccins « made in Africa ».Jusqu’au 25 juin 2025, date à laquelle se tiendra la conférence finale de reconstitution des ressources de Gavi, des efforts seront déployés pour répondre aux besoins financiers identifiés en juin 2024 et ainsi accélérer l’atteinte des Objectifs de développement durable en santé.La France et la communauté internationale seront-elles au rendez-vous ?Découvrez notre dossier spécial consacré aux inégalités vaccinales dans le monde. SommaireLe Forum mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinales en brefÉtat des inégalités vaccinales dans le monde : faits et chiffresQu’est-ce que Gavi, l’alliance du vaccin ?Financer Gavi à la hauteur des besoins pour atteindre les objectifs en santé mondiale d’ici 2030AVMA : contribuer à la production de vaccins «  made in Africa  » et sortir de la dépendanceInterviews exclusives de personnalités mobiliséesLes acteurs de la société civile se mobilisent contre les inégalités vaccinalesOpinions citoyennes sur la vaccination et la solidarité internationale en santéLa réduction des inégalités vaccinales, au coeur de la réalisation des Objectifs de développement durableLes autres grands moments de la solidarité internationale en santé Le Forum mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinales en brefLe 20 juin 2024 à Paris, la France, l’Union africaine et Gavi ont organisé l’événement de lancement de la campagne de reconstitution de Gavi, lors duquel ont été présentés les besoins de financement de l’alliance pour la période 2026-2030 afin de lutter contre au moins 20 maladies et soutenir l’accès à des programmes de vaccination dans 54 pays.L’Opportunité d’Investissement de Gavi 2026-2030 détaille des besoins à hauteur de 9 milliards de dollars, dont 1,7 milliard pour la Facilité internationale de financement pour la vaccination (IFFIm), afin de vacciner 500 millions d’enfants supplémentaires d’ici à 2030, préservant 8 à 9 millions de vies.3,4 milliards de dollars ont d’ores et déjà été promis par les États contributeurs et organisations philanthropiques, dont 1,58 milliard de la part des États-Unis et au moins 813 millions de la France. La reconstitution de Gavi se poursuivra jusqu’en juin 2025, et les bailleurs publics et privés sont invités à faire part de leurs contributions financières. L’événement final de reconstitution des ressources sera co-organisé par l’Union européenne et la Fondation Gates et se tiendra à Bruxelles le 25 juin 2025.  [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/logosarticlesfocus-9.png [url] => https://focus2030.org/Reconstitution-de-Gavi-financer-l-acces-a-la-vaccination-d-un-enfant-sur-deux [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Afrique [1] => Agenda 2030 [2] => Financements innovants [3] => Health [4] => Multilatéralisme [5] => Paludisme [6] => Polio [7] => Vaccins ) [organisme] => Array ( [0] => GAVI ) [pays] => Array ( ) ) [41] => Array ( [objectID] => 1546 [title] => Faible augmentation de l’aide publique au développement en 2023 [title_question] => [date] => 16/01/2025 [timestamp] => 1736982000 [descriptif] => En 2023, l’aide publique au développement a augmenté de 1,6 %, atteignant 223 milliards de dollars, soit 0,37 % du RNB des pays du CAD. [chapo] => [text] => Cet article présente les montants de l’aide publique au développement des principaux bailleurs de l’OCDE en 2023. Pour connaître les dernières statistiques disponibles, consulter cet articleL’OCDE a publié, le 16 janvier 2025, les données définitives des montants alloués par les pays donateurs à l’aide publique au développement (APD) en 2023. L’APD émise par les membres du Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE s’est élevée à un montant historique de 223,3 milliards de dollars en 2023, soit 0,37 % du revenu national brut combiné des pays du CAD. C’est le plus haut niveau jamais atteint, malgré une faible augmentation de 1,6 % en termes réels.Pour autant, 17 pays donateurs, dont la France, ont diminué leur APD par rapport à 2022, ce, en dépit des besoins croissants à l’échelle internationale. Décryptage. L’APD atteint un nouveau sommet en 2023 Pour la cinquième année consécutive, l’APD des pays donateurs du CAD a atteint un nouveau record, s’établissant à 223,3 milliards de dollars, soit une hausse de 1,6 % en termes réels par rapport à 2022. Les États-Unis demeurent le premier donateur (66 milliards de dollars), suivis de l’Allemagne, du Japon, du Royaume-Uni et de la France.La hausse de l’APD en 2023 s’explique toutefois principalement par l’aide apportée à l’Ukraine (qui a atteint 18,2 milliards de dollars et représente 8 % de l’APD nette totale) et à l’aide humanitaire (26,1 milliards, 11,6 % de l’APD nette totale) et aux contributions à des organisations multilatérales. En outre, seuls 14 des pays membres du CAD ont augmenté leur APD, quand 17 l’ont diminuée.Les coûts d’accueil des réfugiés dans les pays donateurs, qui peuvent être comptabilisés en APD la première année d’accueil et expliquaient largement la hausse de l’APD en 2022, ont représenté 32,5 milliards de dollars en 2023, soit 14,6 % de l’APD totale (-1,6 % par rapport à 2022).   Cette somme équivaut à 0,37 % du revenu national brut (RNB) combiné des pays du CAD, soit la même proportion qu’en 2022. Seuls cinq pays ont atteint l’objectif d’allouer 0,7 % de leur RNB à l’APD, pourtant adopté par les pays industrialisés en 1970 aux Nations unies : la Norvège, le Luxembourg, la Suède, l’Allemagne et le Danemark.  Une hausse de l’APD depuis l’adoption des Objectifs de développement durableDepuis l’adoption des Objectifs de développement durable en 2015, l’APD totale des pays du CAD a plus que doublé en termes réels. Par rapport à 2019, elle a augmenté de 34 %, en réponse aux multiples crises mondiales engendrées notamment par la pandémie de Covid-19, la guerre en Ukraine, les changements climatiques et leurs conséquences en cascade. Il est toutefois à noter que les frais d’accueil des réfugiés dans les pays donateurs déclarés en APD, qui ne contribuent par nature pas à la lutte contre la pauvreté dans les pays en développement, ont été multipliés par trois depuis 2019. En dépit de ses engagements, la France diminue son APD de manière conséquente L’APD de la France a atteint 15 milliards de dollars en 2023 (13,9 milliards d’euros), soit une diminution de 13 % par rapport à l’année précédente (-2,1 milliards de dollars en termes réels). Elle perd ainsi une place au classement des pays donateurs pour se ranger à la 5ème place, repassant loin derrière le Royaume-Uni (19,1 milliards en 2023).Ce montant représente 0,48 % de son RNB (contre 0,56 % en 2022), en contradiction avec la trajectoire pourtant inscrite dans la loi 2021 de programmation relative au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales. Celle-ci envisageait en effet l’atteinte de 0,61 % du RNB de la France dédiés à l’APD en 2023.La trajectoire de l’APD française ne devrait pourtant pas repartir à la hausse en 2024 et en 2025 : quelques mois après le report de cinq ans de l’objectif d’allouer 0,7 % de la richesse nationale à la solidarité internationale, le gouvernement français a annoncé des coupes successives de 742 millions d’euros dans le budget de l’APD en 2024 et de près de 2 milliards d’euros dans le projet de loi de finances pour 2025 (avant la censure du gouvernement en décembre 2024). Cet abandon de l’objectif d’atteindre 0,7 % en 2025 combiné aux coupes envisagées pourraient représenter un manque à gagner de près de 22 milliards d’euros pour le développement entre 2025 et 2030. À lire : 'Baisse injustifiable de l’Aide Publique au Développement de la France en 2023' - réaction d’Action santé mondiale 'Oxfam dénonce une baisse terrible alors que les besoins explosent' - réaction d’Oxfam [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/aide_publique_au_developpement_des_pays_membres_du_comite_daide_au_developpement_de_locde_en_pourcentage_du_rnb_2023.png [url] => https://focus2030.org/Faible-augmentation-de-l-aide-publique-au-developpement-en-2023 [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Comité d’aide au développement ) [organisme] => Array ( [0] => OCDE ) [pays] => Array ( ) ) [42] => Array ( [objectID] => 1435 [title] => 3 questions à Brieuc Pont, Envoyé spécial pour la Nutrition et Secrétaire général du Sommet Nutrition for Growth (N4G) [title_question] => [date] => 06/01/2025 [timestamp] => 1736118000 [descriptif] => Brieuc Pont, Envoyé spécial pour la Nutrition et Secrétaire général du Sommet N4G, souligne les enjeux de cette édition organisée à Paris les 27 et 28 mars 2025. [chapo] => [text] => La prochaine édition du Sommet Nutrition for Growth, organisée par la France les 27 et 28 mars 2025 à Paris, constitue une occasion unique d’engager la communauté internationale dans une lutte plus efficace contre la malnutrition. En amont de ce Sommet international, Focus 2030 consacre un dossier spécial aux enjeux de (mal)nutrition dans le monde et met en avant les points de vue et attentes d’organisations, de personnalités ou d’acteurs du domaine de la nutrition.  Interview de Brieuc Pont, Envoyé Spécial pour la Nutrition et Secrétaire Général du Sommet N4GFocus 2030 : La France organise les 27 et 28 mars 2025 le Sommet Nutrition for Growth afin de mobiliser la communauté internationale pour lutter contre les causes structurelles de la malnutrition. Quelles seront les priorités de l’édition 2025 du Sommet N4G  ? Dans quelle mesure cette initiative pourrait-elle faire la différence pour marquer un tournant face au fléau de la malnutrition ? De votre point de vue, à quoi ressemblerait un sommet couronné de succès  ?  Brieuc Pont, Envoyé Spécial N4G : Nous voulons que N4G Paris soit un sommet qui opère un changement de paradigme sur la nutrition. Il s’agit de mieux ancrer les politiques de nutrition dans l’agenda de développement, mais aussi de considérer l’ensemble des formes de malnutrition, y compris le surpoids et l’obésité.Nous voulons faire de la nutrition un enjeu universel, parce que c’est un fléau qui n’épargne personne.Et les pays développés sont tout aussi concernés. Enfin, nous attachons une grande importance au suivi des engagements qui seront pris à Paris. Il ne s’agit plus de nous réunir une fois tous les quatre ans pour prendre des engagements financiers, mais de nous assurer que nos efforts collectifs permettent la réalisation des ODD et de préparer l’après-2030.Pour ce faire, le Sommet se structurera autour d’un dialogue ouvert, permettant des avancées conceptuelles, politiques et financières grâce à une implication forte, collective et vertueuse des gouvernements, des banques de développement, des fondations philanthropiques, du monde de la recherche, des ONG et du secteur privé.Les inégalités socio-économiques, de genre et d’accès aux services de santé, la faiblesse des systèmes alimentaires et éducatifs, les catastrophes climatiques, les chocs sanitaires et les conflits sont à la fois les causes principales de la malnutrition mais aussi des facteurs aggravants. Elles peuvent aussi s’inscrire dans un cercle vicieux qui accroît les effets de la malnutrition elle-même.Pour y répondre, le Sommet souhaite mobiliser et favoriser des engagements en développant une approche équilibrée et multisectorielle de la nutrition au cœur de ces grands enjeux.N4G Paris a pour objectif de mettre en lumière toutes les formes de malnutrition. Si elles touchent beaucoup les pays en voie de développement, les pays bailleurs sont aussi largement concernés par ce fléau  : l’obésité et les maladies non-transmissibles liées à la malnutrition n’ont jamais été aussi élevés. De plus, nous faisons face à la montée d’un autre aspect de ce fardeau  : la dénutrition des personnes âgées. Dans des sociétés où la population vieillit, la nutrition de nos aînés est une dimension essentielle au bien vieillir.Si les engagements financiers que permettra de lever cette édition constitueront indéniablement un aspect important du succès, c’est avant tout la qualité des engagements et leur adéquation aux besoins des populations qui en fera la réussite.La réussite dépendra donc aussi des mobilisations politiques afin de renouveler les objectifs internationaux en matière de nutrition pour atteindre l’échéance de 2030, et au-delà, éradiquer la malnutrition sous toutes ses formes, sur tous les continents. Enfin, le sommet sera une réussite s’il parvient à mobiliser au-delà du 28 mars et à maintenir l’élan jusqu’à la prochaine édition. Focus 2030 : Aujourd’hui encore, trois milliards de personnes n’ont pas les moyens de s’alimenter correctement et près d’un enfant de moins de cinq ans sur trois dans le monde souffre de malnutrition. Quels sont les principaux obstacles auxquels les pays font face  ? Selon vous, quelles solutions devraient être mises à l’échelle pour changer la donne et mériteraient la mobilisation d’engagements financiers et politiques des parties prenantes au Sommet ?  Brieuc Pont : Les principaux obstacles à la sécurité alimentaire et à la lutte contre la malnutrition sont multiformes et interdépendants. Sur le plan économique et social, la pauvreté, les inégalités de genre, le coût élevé des aliments sains et nutritifs et l’inflation alimentaire limitent l’accès des populations à une alimentation adéquate. Les conflits armés perturbent les chaînes d’approvisionnement et limitent l’accès humanitaire aux populations vulnérables. Les changements climatiques, comme les sécheresses et les inondations, fragilisent les systèmes agricoles, tandis que la dégradation des terres et le stress hydrique réduisent la productivité agricole. Les systèmes alimentaires inefficaces, marqués par des pertes post-récolte, une faible diversification des cultures mais aussi des aliments ultra transformés riches en sucre, sel et gras, aggravent l’insécurité alimentaire. Enfin, l’accès limité aux services de santé et de nutrition, le manque de sensibilisation et la faiblesse des politiques publiques, notamment l’absence de coordination multisectorielle et la dépendance aux importations alimentaires, compliquent la lutte contre la malnutrition. Pour relever ce défi, il convient de renforcer l’intégration de manière transversale de la nutrition dans l’ensemble des politiques publiques.Il s’agira de mener parallèlement des actions dans les différents secteurs. Dans le domaine de la santé, mettre en place de filets de protection sociale, comme les transferts monétaires et les programmes d’alimentation scolaire pourvu qu’ils apportent une alimentation équilibrée et saine dans les écoles. Le dépistage et le traitement de la malnutrition infantile, avec un appui aux campagnes de supplémentation en micronutriments et de promotion de l’allaitement maternel sont également des solutions à privilégier. Dans le domaine de l’agriculture, il convient de mettre la nutrition au cœur des politiques de renforcement des systèmes alimentaires. Les autres domaines à investir sont l’éducation, l’égalité de genre, l’hygiène et l’assainissement ou encore la gouvernance.  Focus 2030 :  En tant qu’hôte du Sommet, la France entend-elle se distinguer des précédentes éditions et plus généralement des autres pays pour répondre aux défis de la malnutrition  ? Le Sommet N4G s’est progressivement inscrit comme le moment de mobilisation politique et financier de la communauté internationale en faveur de la lutte contre la malnutrition. Combien la France alloue-elle à cette cause  ? Un objectif global a-t-il été défini  ? Brieuc Pont : Les Sommets N4G ne sont que la partie émergée de la lutte contre la malnutrition. Notre objectif est de créer une continuité entre les Sommets, afin de s’assurer de la pérennité des efforts collectifs entre ces échéances. Le précédent pays hôte du Sommet N4G, le Japon, ainsi que le suivant, les Etats-Unis, sont pleinement investis en ce sens.Pour sa part, la France porte une approche multisectorielle et intégrée de la nutrition que cela soit en matière de santé, d’éducation, d’eau/assainissement et d’agriculture. Notre pays est particulièrement attaché à combattre la malnutrition de manière transversale, notamment à travers des régimes alimentaires sains et diversifiés. Notre action internationale donne notamment la priorité à la sous-nutrition et à la période des 1 000 premiers jours de vie (de la fécondation à l’âge de deux ans), cruciale en termes de développement physique et cognitif des enfants.En parallèle d’un soutien aux actions en contexte humanitaire, [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/3-questions-envoye-special-n4g.png [url] => https://focus2030.org/3-questions-a-Brieuc-Pont-Envoye-special-pour-la-Nutrition-et-Secretaire [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Faim/nutrition [1] => Nutrition [2] => N4G [3] => faim [4] => hunger [5] => Emaciation [6] => surpoids [7] => obésité [8] => Nutrition for Growth [9] => Retard de croissance [10] => sécurité alimentaire [11] => carence en micronutriments [12] => Nutrition pour la croissance ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [43] => Array ( [objectID] => 1434 [title] => L’agenda international du financement du développement et du climat 2025 [title_question] => [date] => 20/12/2024 [timestamp] => 1734649200 [descriptif] => Conférence FfD4, G20 sous présidence sud-africaine, COP30 : découvrez dans cet agenda les dates clefs du financement du développement et du climat en 2024. [chapo] => [text] => Retrouvez les temps forts de l’agenda international de financement du développement et de la lutte contre les changements climatiques en 2025. Pour visualiser l’agenda en plein écran ou le télécharger, passez votre souris en haut à droite de l’image pour que le bouton de partage s’affiche. Quels sont les temps forts en matière de financement du développement et de la lutte contre les changements climatiques en 2025 ? L’Espagne accueillera du 30 juin au 3 juillet 2025 📆 la 4e Conférence internationale sur le financement du développement (FfD4). Cette rencontre est organisée dix ans après la précédente conférence FfD3, qui avait mené à l’adoption du Programme d’action d’Addis-Abeba, un cadre de travail visant à financer à hauteur des besoins l’atteinte des 17 objectifs de développement durable. La Conférence FfD4 sera l’occasion de faire le point sur les progrès réalisés et les nouveaux besoins en matière de financement du développement.  La COP30 qui aura lieu du 10 au 21 novembre 📆 à Belém, au Brésil, se tiendra 10 ans après l’adoption de l’Accord de Paris. Elle représentera une opportunité pour poursuivre les discussions autour du financement climatique et de l’adoption d’un Nouvel Objectif Collectif Quantifié, entamées lors de la COP29 et dont les résultats ont été jugés peu satisfaisants par les organisations de la société civile et un certain nombre de pays en développement. Le Sommet du G20 sous présidence sud-africaine avec un segment rassemblant les chef·fe·s d’État  et de gouvernement au Cap. Cette rencontre annuelle, organisée les 22 et 23 novembre 📆, sera centrée sur les thèmes de lutte contre la dette et de financement du développement et du climat.   [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/timeline-financement-climat-developpement-2025-focus-2030-francais.png [url] => https://focus2030.org/L-agenda-international-du-financement-du-developpement-et-du-climat-2025 [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => 0,7% [1] => Agenda 2030 [2] => Financements innovants [3] => Fiscalité/taxation [4] => Nouveau pacte financier [5] => Pauvreté [6] => Réforme des banques multilatérales de développement [7] => Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [44] => Array ( [objectID] => 1427 [title] => 🌍 Le monde selon Trump 2.0  : vers un électrochoc planétaire  ? [title_question] => [date] => 09/12/2024 [timestamp] => 1733698800 [descriptif] => Alors que les observateurs de la vie publique spéculent sur la durée de vie du gouvernement français et les tourments inédits de la Ve République, force est de constater que la prise de fonction de Donald Trump le 20 janvier prochain et ses conséquences à l’échelle du monde ont été rapidement reléguées à la périphérie des débats. [chapo] => [text] => La newsletter mensuelle de Focus 2030 dresse une synthèse - exhaustive - de l’actualité de la solidarité internationale à destination des acteurs du développement et des citoyen·ne·s engagé·e·s.Pour la recevoir, n’hésitez pas à vous inscrire. <!doctype html> 96 🌍 Le monde selon Trump 2.0 : vers un électrochoc planétaire ? p{margin:10px 0;padding:0;}table{border-collapse:collapse;}h1,h2,h3,h4,h5,h6{display:block;margin:0;padding:0;}img,a img{border:0;height:auto;outline:none;text-decoration:none;}body,#bodyTable,#bodyCell{height:100%;margin:0;padding:0;width:100%;}.mcnPreviewText{display:none !important;}#outlook 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Transactions Financières [1] => Interpellation des décideurs [2] => Santé reproductive [3] => Multilatéralisme [4] => Faim/nutrition [5] => Droits humains [6] => Environnement [7] => Inégalités [8] => Planning familial [9] => Humanitaire [10] => Agenda 2030 [11] => Climat [12] => Pauvreté [13] => Economie [14] => Financements innovants [15] => 0,7% ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [45] => Array ( [objectID] => 1412 [title] => L’Agenda du Sommet N4G et de la lutte contre la malnutrition dans le monde [title_question] => [date] => 09/12/2024 [timestamp] => 1733698800 [descriptif] => Retrouvez les dates-clés de la mobilisation internationale pour améliorer la nutrition dans le monde et du Sommet nutrition pour la croissance [chapo] => [text] => Retrouvez dans cet agenda tous les temps forts de la lutte mondiale contre la malnutrition, en France et à l’international d’ici au Sommet Nutrition pour la croissance, ou N4G (Nutrition for Growth), qui se tiendra à Paris les 27 et 28 mars 2025. La prochaine édition du Sommet Nutrition for Growth, organisée par la France les 27 et 28 mars 2025 à Paris, constitue une occasion unique d’engager la communauté internationale dans une lutte plus efficace contre la malnutrition. En amont de ce Sommet international, Focus 2030 consacre un dossier spécial aux enjeux de (mal)nutrition dans le monde et met en avant les points de vue et attentes d’organisations, de personnalités ou d’expert.e.s engagé.e.s dans le domaine de la nutrition.  Pour visualiser l’agenda en plein écran ou le télécharger, passez votre souris en haut à droite de l’image pour que le bouton de partage s’affiche.  [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/timeline-n4g-fr.png [url] => https://focus2030.org/L-Agenda-du-Sommet-N4G-et-de-la-lutte-contre-la-malnutrition-dans-le-monde [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Agenda 2030 [1] => Faim/nutrition [2] => Multilatéralisme ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [46] => Array ( [objectID] => 1417 [title] => L’agenda international de l’égalité femmes-hommes 2025 [title_question] => [date] => 09/12/2024 [timestamp] => 1733698800 [descriptif] => [chapo] => [text] => Découvrez dans cette timeline ou agenda de l’égalité femmes-hommes 2025 les principaux événements nationaux et internationaux consacrés à la réalisation de l’Objectif de développement durable n°5 : Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles   Pour visualiser l’agenda en plein écran ou le télécharger, passez votre souris en haut à droite de l’image pour que le bouton de partage s’affiche. Quels sont les temps forts en matière d’égalité femmes-hommes en 2025 ?Au premier semestre, la France accueillera deux évènements : Sommet pour l’Action sur l’Intelligence Artificielle, les 10 et 11 février, l’occasion de présenter les projets sélectionnés par le Laboratoire des droits des femmes en ligne lancé par la France en 2024 ; et le Sommet Nutrition For Growth (N4G) les 27 et 28 mars. La France fêtera également le 50e anniversaire de la loi Veil et de la dépénalisation de l’avortement en France le 17 janvier. 69e session de la Commission de la condition de la femme (CSW69) de l’ONU du 10 au 21 mars 📆 à New York. 2025 marque le 30e anniversaire de la Quatrième conférence mondiale sur les femmes et l’adoption de la Déclaration et Plateforme d’action de Pékin (1995). Les discussions de la CSW se pencheront sur l’évaluation et la mise en oeuvre de ce processus par les États membres des Nations unies. L’OCDE publie les données 2023 sur l’APD allouée à l’égalité entre les femmes et les hommes autour du 8 mars 📆. En France ce sera l’occasion de la remise du Prix Simone Veil de la République française. Du 30 juin au 3 juillet, l’Espagne accueillera la 4e Conférence internationale sur le financement du développement, dix ans après la dernière organisée à Addis Abeba (Éthiopie), doit permettre à la communauté internationale d’adapter le cadre actuel du financement du développement international aux réalités du monde d’aujourd’hui, qui font évoluer les attentes et besoins des pays les plus vulnérables. En amont de cette rencontre, le consortium Walking the Talk organise la Conférence Financing for Feminist Futures (Financer les futurs féministes) du 21 au 23 mai afin de garantir que les financements pour l’égalité de genre soient au coeur de cette conférence, notamment pour les organisations féministes dans les pays du Sud.
 Après l’Allemagne, les Pays-Bas et le Mexique, la France accueillera en 2025 la quatrième conférence consacrée aux politiques étrangères féministes. Ce rendez-vous sera l’occasion de présenter la première stratégie pour la diplomatie féministe de la France, et de mettre en lumière les progrès réalisés dans sa mise en œuvre depuis sa publication fin 2024. Chaque année, du 25 novembre au 10 décembre 📆, la campagne mondiale des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre vient rappeler l’urgence de lutter partout dans le monde contre les injustice que subissent les femmes et les filles. De la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes (25 novembre), à la Journée des droits humains (10 décembre), des organisations de la société civile, militant·e·s et politiques consacrent 16 jours à une réflexion collective, à sensibiliser et agir pour l’égalité entre les femmes et les hommes et plus encore à la lutte contre les violences faites aux femmes. 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[chapo] => [text] => Les acteurs de l’éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale déploient de nombreuses activités de sensibilisation et de décryptage sur les grands défis planétaires : climat, environnement, égalité de genre, accès à la santé et à l’éducation, lutte contre la pauvreté et les inégalités, redistribution des richesses mondiales, agro-écologie, migrations...Découvrez les grands moments du secteur en France et à l’international au cours de l’année 2025. Pour visualiser l’agenda en plein écran ou le télécharger, passez votre souris en haut à droite de l’image pour que le bouton de partage s’affiche.   [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/agenda-2025-de-leducation-a-la-citoyennete-et-a-la-solidarite-internationale.png [url] => https://focus2030.org/L-Agenda-2025-de-l-education-a-la-citoyennete-et-a-la-solidarite-internationale [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => ONG ) [organisme] => Array ( [0] => ONG ) [pays] => Array ( ) ) [48] => Array ( [objectID] => 1409 [title] => L’Agenda 2025 du développement en France et à l’international [title_question] => [date] => 09/12/2024 [timestamp] => 1733698800 [descriptif] => Retrouvez les dates-clés de la solidarité internationale et des Objectifs de développement durable, en France et à l’international, en 2025 : Sommet Nutrition for growth, Conférence des Nations unies sur les Océans, Sommet Finance en Commun, COP30... [chapo] => [text] => Retrouvez dans cet agenda mis à jour quotidiennement tous les temps forts de la solidarité internationale et des Objectifs de développement durable en France et à l’international en 2025.A vos agendas !Cette année se tiendront, entre autres, le Sommet Nutrition for Growth (N4G), la Conférence des Nations unies sur les Océans, le Sommet Finance en Commun, la 4e Conférence internationale sur le financement du développement, les conférences de reconstitution des ressources de Gavi, l’Alliance du vaccin et du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (TBC) ainsi que la COP30...2025 marquera également les 10 ans de l’Accord de Paris sur le Climat et des Objectifs de développement durable ainsi que les 30 ans de la Conférence de Pékin pour les droits des femmes. Pour visualiser l’agenda en plein écran ou le télécharger, passez votre souris en haut à droite de l’image pour que le bouton de partage s’affiche.  [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/timeline2025fr-solidarite-internationale-5.png [url] => https://focus2030.org/L-Agenda-2025-du-developpement-en-France-et-a-l-international [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Partage d’informations [1] => Faim/nutrition [2] => Multilatéralisme [3] => Agenda 2030 [4] => Pauvreté [5] => Réforme des banques multilatérales de développement [6] => Paix [7] => Nouveau pacte financier [8] => Climat ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [49] => Array ( [objectID] => 1418 [title] => L’agenda de la santé mondiale en 2025 [title_question] => [date] => 09/12/2024 [timestamp] => 1733698800 [descriptif] => Retrouvez dans cette timeline l’agenda de la santé mondiale en 2025 : reconstitutions, évenements institutionnels, conférences... Cet agenda, téléchargeable, est mis à jour de manière régulière. [chapo] => [text] => Retrouvez dans cette timeline tous les grands moments de la santé mondiale en lien avec l’atteinte de l’Objectif de développement durable n°3 - Bonne santé et bien être.Cet agenda de la santé mondiale est mis à jour de manière régulière. Pour visualiser l’agenda en plein écran ou le télécharger, passez votre souris en haut à droite de l’image pour que le bouton de partage s’affiche.  Quels sont les temps forts en matière de santé mondiale en 2025 ?L’Assemblée mondiale de la santé de l’OMS  se tiendra du 19 au 27 mai à Genève 📆 et devrait être l’occasion pour les États membres d’achever les négociations autour d’un accord sur la prévention, la préparation, et la riposte aux pandémies. La reconstitution de Gavi, l’Alliance du Vaccin, s’achèvera le 25 juin 2025 📆 après un lancement de l’opportunité d’investissement en juin 2024. La reconstitution du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme se tiendra tout au long de l’année 2025, avec un lancement en février et une conférence de reconstitution en septembre-octobre 📆. La quatrième réunion de haut-niveau sur les maladies non-transmissibles (MNT) aura lieu en septembre, lors de l’Assemblée générale des Nations unies 📆 et sera l’occasion d’adopter une nouvelle déclaration politique sur les MNT à l’horizon 2050, afin d’accélérer la réponse de la communauté internationale en matière de prévention et de contrôle à partir de 2025. 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[chapo] => [text] => Les 5 et 6 décembre 2024 s’est tenue à Séoul, en Corée du Sud, la 21ème conférence de reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement.Découvrez notre dossier spécial consacré aux enjeux de cet événement, qui dresse un bilan des défis à relever par l’IDA, de son impact sur le développement international et des financements mobilisés par les pays donateurs.3 questions à Akihiko Nishio, Vice-président de la Banque mondiale pour le Financement du développementPropos recueillis le 26 novembre 2024 par Focus 2030.Focus 2030 : L’Association internationale de développement (IDA) est l’organe de la Banque mondiale dédié au soutien des pays les plus pauvres de la planète. Dans quelle mesure IDA est-elle parvenue à ses fins depuis sa création  en 1960 ? Quelles évolutions observons-nous ? Akihiko Nishio : Depuis sa création en 1960, l’Association internationale de développement a été le théâtre de remarquables transformations. Imaginez une institution qui fournisse à la fois une aide temporaire et qui aide les pays à construire un avenir économique durable. C’est exactement ce que l’IDA a accompli. Au fil des décennies, 35 nations sont passées du statut de bénéficiaires de l’aide à celui de donateurs, ce qui témoigne de l’impact transformateur de l’IDA.Les chiffres racontent une histoire saisissante. Entre 2012 et 2023, l’IDA a changé la vie de milliards de personnes. Plus de 1,18 milliard de personnes ont bénéficié de services de santé essentiels, tandis que 117 millions ont eu accès à une eau de meilleure qualité et 92 millions à des services d’électricité améliorés. Pour le seul exercice 2024, l’IDA a engagé 31,2 milliards de dollars dans des projets de soutien au développement. Des pays comme la Chine, l’Inde, la Corée et la Turquie sont passés du statut de bénéficiaires de l’IDA à celui de donateurs, témoignant ainsi de la réussite ultime de l’IDA : la construction d’économies auto-suffisantes. Il ne s’agit pas seulement de donner de l’argent, mais de donner aux pays les moyens de tracer leur propre voie économique. Qu’il s’agisse de soutenir l’éducation et la santé, de construire des infrastructures ou de relever les défis climatiques, l’IDA est devenue un partenaire fiable et de confiance pour le développement des pays.Une autre spécificité de l’IDA est son approche innovante : un modèle de financement qui convertit chaque dollar versé par un donateur en 3 à 4 dollars d’impact sur le développement. Ainsi, l’IDA est véritablement le meilleur investissement pour le développement.Ces dernières années, l’IDA est également devenue un chef de file pour relever des défis globaux tels que les changements climatiques. Plus d’un tiers de ses financements sont désormais axés sur le climat, avec un accent particulier mis sur l’aide aux pays vulnérables pour qu’ils s’adaptent et renforcent leur résilience.Focus 2030 : Les 5 et 6 décembre prochains s’achèvera la 21ème reconstitution de l’IDA lors d’une conférence organisée à Séoul, en Corée du Sud. À cette occasion, les pays donateurs sont appelés à formuler des engagements pour financer son action pour les trois prochaines années. Quels sont les besoins financiers de l’IDA pour cette période  ? A quels pays et à quels secteurs ces moyens seront-ils consacrés et comment sont-ils sélectionnés ? Sont-ils soumis à des formes de conditionnalité ?  Akihiko Nishio : La prochaine reconstitution des ressources de l’IDA21 constitue un véritable tournant pour le développement international. Nous n’avons pas d’objectif en soi, mais nous savons que les besoins de financement des 78 pays à faible revenu membres de l’IDA sont énormes.Si nous voulons obtenir les mêmes niveaux de financement que ceux d’IDA20 en termes réels, nous envisageons un montant de 105 milliards de dollars. Il ne s’agit pas d’un objectif, mais plutôt d’un point de repère. Nous sommes reconnaissants aux pays comme le Danemark, l’Espagne, la Lettonie, la Norvège, la Corée et les États-Unis qui ont déjà annoncé qu’ils augmenteraient leurs contributions par rapport à IDA20.L’IDA laisse les pays aux commandes, et les financements sont alloués en fonction des besoins et des priorités nationales. L’IDA fonctionne via un système d’allocation basé sur la performance, qui prend en compte les besoins spécifiques de chaque pays, son potentiel de croissance et ses capacités en matière de réduction de la pauvreté. Dans le cadre d’IDA20, l’accent est particulièrement mis sur l’Afrique, avec environ 70 % des engagements destinés au continent.Pour IDA21, les parties prenantes sont sur le point de finaliser un ensemble de politiques axées sur les investissements dans les populations, le climat, l’emploi, l’égalité des genres, la transformation numérique et plus encore. Là encore, il s’agit de grandes priorités stratégiques, et les pays concernés ont un rôle important à jouer dans la manière dont les ressources sont utilisées pour répondre à leurs besoins spécifiques en matière de développement.Focus 2030 : Le Président de la Banque mondiale, Ajay Banga, a appelé les pays donateurs à se mobiliser pour faire de cette 21ème reconstitution « la plus importante de tous les temps ». De nombreux chefs d’État africains se sont exprimés en faveur d’une mobilisation à hauteur de 120 milliards de dollars, au-delà donc de la demande formulée par la Banque mondiale. Dans le même temps, de nombreux pays donateurs, dont la France, ont annoncé une baisse de leur aide publique au développement. Pourquoi les besoins financiers sont-ils aujourd’hui plus élevés que jamais ? Quelles seraient les conséquences d’une reconstitution qui ne soit pas couronnée de succès ? Akihiko Nishio : Nous savons que les défis à relever dans les pays partenaires de l’IDA sont immenses et qu’il existe une demande accrue de financement concessionnel. Dans le même temps, nous reconnaissons que la situation est très difficile pour de nombreux donateurs, d’autant plus que presque toutes les monnaies ont été dépréciées par rapport au dollar au cours des trois dernières années.Ce qui rend ce moment unique, c’est la reconnaissance du fait que l’aide au développement ne se limite pas à donner de l’argent. Il s’agit d’investir dans notre avenir commun et de créer des voies durables pour sortir de la pauvreté, dans l’intérêt de tous, qu’il s’agisse des habitants des pays IDA ou des autres pays. La reconstitution des ressources de l’IDA21 représente donc un investissement crucial qui profite à tous.Voici ce qu’il en est : le changement climatique menace de faire basculer plus de 130 millions de personnes supplémentaires dans l’extrême pauvreté d’ici à 2030. Les jeunes arrivent par millions sur les marchés du travail sans qu’il y ait suffisamment d’emplois à leur disposition. Les pays consacrent des sommes astronomiques au service de la dette - près de la moitié de leurs revenus -, soit plus que ce qu’ils dépensent pour la santé, l’éducation et les infrastructures réunies. Un IDA21 insuffisamment financé implique non seulement un soutien moindre, mais également des conséquences très tangibles et de plus en plus nombreuses telles que de l’instabilité, des catastrophes climatiques et des conflits. Des défis qui ont tendance à dépasser les frontières.L’urgence est évidente et, comme vous l’avez dit, de nombreux chefs d’État africains ont appelé à une IDA ambitieuse. L’IDA est en effet un investissement stratégique en faveur de la stabilité dans le monde. Malgré les difficultés et les réductions attendues de la part de [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/3qakihikonishiofr-2.png [url] => https://focus2030.org/3-questions-a-Akihiko-Nishio-Vice-president-de-la-Banque-mondiale-pour-le [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Agenda 2030 [1] => Multilatéralisme [2] => Pauvreté ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [51] => Array ( [objectID] => 1414 [title] => 21e reconstitution de l’IDA, l’Association internationale de développement : le rendez-vous clef pour combattre la pauvreté sur une planète vivable [title_question] => [date] => 25/11/2024 [timestamp] => 1732489200 [descriptif] => En amont de la 21e reconstitution de l’Association internationale de développement (IDA), retrouvez faits et chiffres, infographies, campagnes de mobilisation citoyenne et résultats de sondage pour tout saisir des enjeux. [chapo] => [text] =>  Activer le son  Édito Le monde traverse une période de turbulences sans précédent où crises géopolitiques, climatiques, économiques et sociales se conjuguent, affectant en fin de course les populations les plus vulnérables.En 2024, près de 700 millions de personnes vivent sous le seuil d’extrême pauvreté, dont 500 millions dans les pays soutenus par l’Association internationale de développement (IDA), l’instrument de la Banque mondiale consacré aux pays à faible revenu. Le défi est immense : sans action concertée entre les nations, les conséquences des changements climatiques pourraient plonger à elles seules 130 millions de personnes supplémentaires dans l’extrême pauvreté d’ici 2030.Dans ce contexte, l’IDA constitue un instrument unique pour répondre à ces défis. Première source de financement pour le développement des services sociaux de base des 78 pays les plus pauvres de la planète, elle agit pour réduire les inégalités et améliorer les conditions de vie de près d’1,5 milliard de personnes. Elle est ainsi l’une des pierres angulaires de la réalisation des Objectifs de développement durable. Mais répondre à l’ampleur des besoins nécessite des moyens financiers : pour sa 21ᵉ reconstitution, l’IDA lance un appel de 105 milliards de dollars.Les 5 et 6 décembre prochains, à Séoul, les pays donateurs auront entre leurs mains la possibilité de changer la donne en finançant l’IDA à hauteur des besoins. Ce dossier spécial propose une analyse approfondie des enjeux autour de cette reconstitution, des chiffres clés, un suivi des engagements financiers et un aperçu des mobilisations de la société civile.Décryptage. SommaireDes défis à relever d’une ampleur inéditeL’association internationale de développement : objectifs, fonctionnement et impactIDA-21 : Financer l’IDA à hauteur des besoins pour réduire la pauvreté et protéger la planèteInterview exclusive d’Akihiko Nishio, Vice président de la Banque mondiale pour le Financement du développementLes acteurs de la société civile se mobilisentDes opinions citoyennes favorables au financement de la solidarité internationale par la France et aux activités de la Banque mondialeLes prochaines étapes du financement du développement et de la réforme de l’architecture financière internationale Des défis à relever d’une ampleur inéditeLe monde traverse une période marquée par des crises profondes et interconnectées, qui affectent particulièrement les pays les plus fragiles économiquement. Conflits armés, endettement, catastrophes climatiques et pandémies se conjuguent, reportant d’autant la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) dont seules 17 % des cibles sont susceptibles d’être atteintes d’ici 2030.2,33 milliards de personnes vivent en situation d’insécurité alimentaire modérée ou grave, soit 29 % de la population mondiale. Dans le même temps, 3,3 milliards de personnes résident dans des pays où le remboursement des intérêts de la dette sont supérieurs aux dépenses en faveur de l’éducation ou de la santé, tandis que 685 millions n’ont toujours pas accès à l’électricité et près de 48 % de la population mondiale est privée de sécurité sociale.Sans actions concertées, 590 millions de personnes vivront encore dans l’extrême pauvreté en 2030 et les inégalités entre les femmes et les hommes pourraient persister encore 134 ans.Dans ce contexte, l’IDA, l’une des seules sources stables de financement des pays les moins avancés, a le potentiel de changer la donne. L’association internationale de développement : objectifs, fonctionnement et impactL’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale créée en 1960 pour financer le développement des 78 pays les plus pauvres de la planète. L’IDA vise la réduction des inégalités et l’amélioration des conditions de vie de près d’1,5 milliard de personnes, en finançant des projets de long terme sur des enjeux clés du développement durable tels que l’éducation, la santé, l’eau et l’assainissement, l’agriculture, le climat, les infrastructures et le renforcement des institutions.Pour ce faire, l’IDA alloue des financements sous la forme de dons ou de prêts à des taux d’intérêt très faibles ou nuls (appelés 'crédits”) qui ne varient pas en fonction des taux des marchés mondiaux : ainsi, pour de nombreux pays, l’IDA représente la seule source stable et abordable de financement des secteurs sociaux, qui attirent généralement peu les autres formes de financements.Son financement repose sur un modèle hybride innovant, qui permet de multiplier jusqu’à 3,5 fois les fonds engagés par les États donateurs. Tous les trois ans, ces derniers sont ainsi appelés à contribuer financièrement aux cycles de “reconstitution” de l’IDA.Lors de sa dernière reconstitution pour la période 2022-2025 (IDA-20), l’IDA a reçu des engagements de 23,5 milliards de dollars, multipliés sur les marchés financiers pour atteindre 93 milliards de dollars investis dans la lutte contre la pauvreté et les changements climatiques, un montant historique malgré la stagnation des financements accordés par les pays industrialisés.   Depuis sa création en 1960, l’IDA a mobilisé 560 milliards de dollars [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/logosarticlesfocus-5-3.png [url] => https://focus2030.org/21e-reconstitution-de-l-IDA-l-Association-internationale-de-developpement-le [type_article] => Articles [theme] => Array ( ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [52] => Array ( [objectID] => 1407 [title] => Qui se soucie des pays les plus pauvres ? [title_question] => L’édito d’Arnaud Gaillard, sociologue, chercheur associé à Focus 2030 [date] => 24/10/2024 [timestamp] => 1729720800 [descriptif] => L’édito de Arnaud Gaillard, sociologue, chercheur associé à Focus 2030 dans le cadre du programme Development Engagement Lab, spécialiste des droits fondamentaux et des enjeux de développement. [chapo] => [text] =>  Arnaud Gaillard est sociologue (Sorbonne Paris V). Ses recherches portent sur les mécanismes de pénalité (prison & peine de mort), les droits fondamentaux et les enjeux de développement. Il enseigne à l’Université de Paris-Cité en sociologie filmique et en sémiologie de l’image. Il a également réalisé plusieurs documentaires pour le cinéma ou la télévision. Il est, entre autres, l’auteur de « Sexualité et prison - désert affectif et désirs sous contrainte » (éditions Max Milo - 2009), et de « 999, au cœur des couloirs de la mort » (éditions Max Milo - 2011). Depuis 2019, il siège à la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH).Arnaud Gaillard travaille auprès de Focus 2030 sur le programme de recherche international en sociologie politique, le 'Development Engagement Lab' (DEL), en collaboration avec Birmingham University et UCL (Londres).   Qui se soucie des pays les plus pauvres ? Qui se soucie de nous ? C’était en 1988 le titre d’un succès de Jacques Dutronc. Des paroles que pourraient entonner en chœur les 2,3 milliards de femmes, d’hommes et d’enfants qui ne mangent pas à leur faim, aujourd’hui encore, sur la planète terre (28,9% de la population mondiale). Parmi eux, 692 millions de personnes sont même en «  situation d’extrême pauvreté  », soit presque deux fois la population de l’Union européenne. Si elle existait, cette chorale inaudible chantant Dutronc offrirait l’image morbide de visages décharnés, de corps mutilés, de jeunes dont le regard trahirait déjà le crépuscule de la vie, et de voix devenues aphones à force de hurler dans le silence de l’indifférence internationale. En concurrence avec un cortège de problématiques mondiales et, le plus souvent, nationales, on peut dire des enjeux de développement qu’ils demeurent passablement ignorés.En 1972, seize ans avant cette chanson populaire, l’Assemblée générale des Nations unies avait décidé la création de la Journée mondiale d’information sur le développement (World development Information day). Ce rendez-vous annuel, propre à toutes les journées mondiales dont on finit par oublier l’existence, a été fixé au 24 octobre. Ironie du sort, cette date également consacrée à la lutte contre la polio et à la célébration de l’ONU ne partait pas sous les meilleurs auspices. En concurrence avec un cortège de problématiques mondiales et, le plus souvent, nationales, on peut dire des enjeux de développement qu’ils demeurent passablement ignorés. Pour autant, chacun partage une vague idée de la pauvreté sévissant depuis des générations dans certains pays, que notre imaginaire collectif situe invariablement sur le continent africain. L’expression «  pays en développement  » est relativement appropriée dans le langage courant, si tant est que nous ayons l’occasion de mentionner ces enjeux. C’est-à-dire très rarement. D’ailleurs, si le mot «  développement  » est précis quand il s’agit de nommer les stratégies à mettre en œuvre pour sortir les populations les plus pauvres de leur dénuement, ce mot a également l’inconvénient d’être polysémique. Associé au mot «  durable  » depuis quelques années, le mot développement a, en quelques sortes, été hacké loin des enjeux de pauvreté mondiale, pour devenir un signifiant principal des enjeux environnementaux, soit une portion congrue des 17 Objectifs de développement durable (ODD) de l’Agenda 2030. Ce que le projet de recherche Development Engagement Lab (DEL) porté par UCL & Birmingham University en collaboration avec Focus 2030, mesure trois fois par an depuis 2019, c’est que cette feuille de route mondiale souffre également d’un déficit d’information évident. D’une année sur l’autre, seuls 9 % des Français·es savent (vraiment) ce que sont les ODD, une notoriété sans progression aucune au fil du temps. Sur le terrain du réel, il s’agit d’éviter l’enfer existentiel à des centaines de millions de nos semblables actuellement condamnés à des espérances de vie très inférieures aux nôtres. [...] Être mieux informé sur le développement, c’est prendre connaissance des cauchemars subis par les populations dans des géographies lointaines, mais aussi prendre conscience de nos propres chances, ici et maintenant.C’est donc en conscience que la solidarité internationale ne va pas de soi, que les Nations unies ont instauré cette Journée mondiale encore largement méconnue. L’initiative repose sur l’hypothèse que la méconnaissance des réalités vécues dans les pays pauvres constitue un obstacle à l’engagement des citoyen·ne·s en faveur des efforts que les pays les mieux dotés peuvent et doivent consentir. C’est-à-dire informer sur les manières et les nécessités de pondérer nos privilèges en réunissant tous les convives humains à la même table. Sur le terrain du réel, il s’agit d’éviter l’enfer existentiel à des centaines de millions de nos semblables actuellement condamnés à des espérances de vie très inférieures aux nôtres. À ce sujet, les dernières données (2023) de la Banque mondiale établissent qu’un·e habitant·e du Lesotho ou du Nigéria vivra, en moyenne, 30 ans de moins qu’un·e Français·e. Un écart chiffré qui ne mentionne d’ailleurs pas les abîmes qui nous séparent en termes de conditions d’existence. Être mieux informé sur le développement, c’est prendre connaissance des cauchemars subis par les populations dans des géographies lointaines, mais aussi prendre conscience de nos propres chances, ici et maintenant. D’une certaine manière, c’est concevoir l’universalité de l’espèce humaine, en écho à la pensée de Robert Antelme, et s’accoutumer de cette dimension philosophique pour élaborer les fondements d’une politique mondiale. C’est aussi «  d’abord penser le monde  » par la reconnaissance des interdépendances entre les autres et le soi, en référence à Gilles Deleuze. Un tel niveau d’inégalités à l’échelle planétaire questionne un principe de justice qui ne nous est jamais complètement étranger. Or si aucun de nous n’est coupable d’être né dans un pays à revenu élevé, selon le même principe, personne ne devrait non plus se sentir victime du fait d’être issu d’un pays où règne l’extrême pauvreté. Indépendamment d’une approche qui ne serait que morale, la réponse pratique aux enjeux de développement passe invariablement par tout ce que signifie le registre sémantique de la solidarité ou du partage. Sur le terrain, la pauvreté dont il est question inonde tous les interstices des existences. On peut citer la mortalité infantile et maternelle, l’accès aux services de santé et d’éducation, l’égalité entre les femmes et les hommes, l’accès à l’eau et à un logement décent, la possibilité de s’émanciper par le travail, et tout un ensemble d’aspects déclinés dans les 17 ODD. Sous un angle juridique, ces enjeux sont également traduits dans le corpus des trois générations de «  droits fondamentaux de la personne humaine  ». Peut-on vraiment dire que rien n’a jamais été fait pour susciter la solidarité avec les populations vivant dans des pays pauvres ? Pendant l’enfance, nombreux sont ceux·elles d’entre nous qui avons participé à des «  opérations bol de riz  ». Les mêmes peuvent encore entonner «  We are the world  » aujourd’hui. Parmi eux·elles, certains ont même participé au Live Aid en 1985 ou au Live 8 en 2005, deux opérations de sensibilisation gigantesques, consistant en l’organisation de concerts spectaculaires, simultanément sur plusieurs contin [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/editoarnaudg24oct.png [url] => https://focus2030.org/Qui-se-soucie-des-pays-les-plus-pauvres [type_article] => Articles [theme] => Array ( ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [53] => Array ( [objectID] => 1095 [title] => Le déficit de couverture médiatique des enjeux de la solidarité internationale en France : une exception française ? [title_question] => [date] => 24/10/2024 [timestamp] => 1729720800 [descriptif] => Si les Françaises et les Français adhèrent largement au principe d’une juste contribution de la France aux efforts de redistribution des richesses à l’échelle du monde et d’engagement du pays sur la scène internationale pour lutter contre les inégalités mondiales, le niveau de couverture médiatique et de connaissances du grand public du rôle de la communauté internationale, de la politique de développement de la France et des ODD s’avère réduit. [chapo] => [text] => Les  17 Objectifs de développement durable (ODD), adoptés par les Nations unies en 2015, sont des objectifs ambitieux qui nécessitent une coopération internationale et une mobilisation de toutes les parties prenantes. Ces objectifs sont étroitement liés et interdépendants, de sorte que les actions entreprises pour atteindre l’un d’entre eux peuvent avoir des répercussions positives sur les autres, ou bien des conséquences négatives en cascade dans le cas inverse. À travers ses quatre vagues de sondage annuelles, Focus 2030 scrute les attitudes, opinions et connaissances des citoyens et citoyennes sur les grands défis planétaires. Il ressort de ces études que si les Français·es adhèrent largement  au principe d’une juste contribution de la France aux efforts de redistribution des richesses à l’échelle du monde et d’engagement du pays sur la scène internationale pour lutter contre les inégalités mondiales,  le niveau de couverture médiatique et de connaissances du grand public du rôle de la communauté internationale, de la politique de développement de la France et des ODD s’avère faible.  Décryptage.   Une faible couverture médiatique des grands défis planétaires et de l’Agenda 2030 Bien que les cinq dernières années aient été marquées par la tenue d’évènements internationaux majeurs sur le sol français, ceux-ci ont été relativement ignorés par les médias français en dépit de leur caractère crucial pour les défenseurs des droits humains et des mouvement engagés contre la pauvreté et les inégalités mondiales. Pour mesurer le traitement médiatique des enjeux de développement en France, Focus 2030 s’est notamment intéressée à la couverture d’une série d’évènements, enjeux, rapports susceptibles d’un intérêt médiatique depuis 2017.Sont ainsi analysées les couvertures par la presse des coupes envisagées dans le cadre du projet de loi de finances 2025, le Forum mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinales en 2024, la diminution des crédits alloués à l’aide publique au développement annoncée courant 2024, le lancement de la première campagne de vaccination systématique contre le paludisme, au Cameroun début de la même année, le dévoilement des montants alloués à l’aide publique au développement par les pays de l’OCDE (dont la France), l’adoption de la Loi sur le développement solidaire et la lutte contre les inégalités mondiales en 2021, le Forum Génération Égalité organisé à Paris la même année et la 6ème reconstitution du Fonds Mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme organisée à Lyon en 2019. SommairePLF 2025 : coupes disproportionnées de la mission Aide publique au développementForum mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinalesDiminution des crédits alloués à l’aide publique au développementLancement de la campagne de vaccination systématique contre le paludisme au CamerounPublication de l’OCDE : montants alloués à l’aide publique au développement en 2022Loi de programmation relative au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondialesForum Génération Égalité6e Reconstitution du Fonds mondial en FranceSondage : connaissances et intérêt des citoyen·ne·s pour les enjeux de solidarité internationalePLF2025 : coupes disproportionnées de la mission Aide publique au développement Le projet de loi de finances pour 2025 prévoit une réduction de 34,5 % des crédits alloués à la mission Aide publique au développement (APD), soit 1,85 milliard d’euros de moins pour financer la solidarité internationale par rapport à 2024. Parmi toutes les missions budgétaires de l’État, la mission APD est la plus affectée en volume et l’une des plus affectées en proportion - les coupes moyennes s’élèvent à 9 %. Cette réorientation budgétaire, dénoncée par les acteurs du développement et de la solidarité internationale, a été largement couverte par les médias en raison de son impact potentiel sur les populations et la préservation des biens publics mondiaux.   Forum mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinalesLe 20 juin 2024, la France, l’Union africaine et Gavi, l’Alliance du Vaccin, ont co-organisé le Forum mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinales à Paris, événement crucial ayant permis de mobiliser 2,4 milliards de dollars pour protéger 500 millions d’enfants d’ici 2030. Ce forum a bénéficié d’une couverture médiatique considérable, avec 82 publications dans la presse française. Parmi ces mentions, de nombreux médias télévisés ont relayé l’événement, soulignant son importance pour la santé mondiale et la coopération internationale.   Diminution des crédits alloués à l’aide publique au développementL’annonce par Bruno Le Maire, le 18 février 2024, d’une coupe budgétaire de 742 millions d’euros dans l’aide publique au développement (APD) de la France a bénéficié d’une faible couverture médiatique. Seuls quatorze articles ont traité ce sujet sous l’angle de l’aide publique au développement et des réactions des ONG face à cette baisse disproportionnée des dépenses de l’État en faveur de la solidarité internationale. Ce, alors que l’aide publique au développement est, en proportion, la mission la plus affectée par les coupes budgétaires de 2024.   Lancement de la campagne de vaccination systématique contre le paludisme au CamerounLe 22 janvier, le Cameroun, avec le soutien d’organisations internationales telles que l’OMS et Gavi, l’Alliance du vaccin, a introduit le vaccin RTS,S dans son programme de vaccination systématique des enfants, marquant une étape cruciale dans la lutte contre le paludisme. Avec le soutien de Gavi, ce sont 19 autres pays du continent africain qui en feront de même en 2024, permettant de vacciner 6,6 millions d’enfants d’ici 2026. 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[title_question] => [date] => 21/10/2024 [timestamp] => 1729461600 [descriptif] => Alors que la multiplication des conflits entraîne une hausse dramatique du nombre de personnes réfugiées dans le monde, que l’année 2023 - et vraisemblablement 2024 - a été la plus chaude de l’histoire, que près de 700 millions de personnes vivent désormais en dessous du seuil d’extrême pauvreté, la France s’apprête à sabrer son aide internationale. 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Multilatéralisme [2] => Faim/nutrition [3] => Taxe sur les Transactions Financières [4] => Environnement [5] => Droits humains [6] => Agenda 2030 [7] => Climat [8] => Éducation [9] => Pauvreté [10] => Nouveau pacte financier [11] => Economie [12] => 0,7% [13] => Paix ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [55] => Array ( [objectID] => 1404 [title] => L’agenda 2024-2030 du financement du développement et du climat [title_question] => [date] => 17/10/2024 [timestamp] => 1729116000 [descriptif] => Reconstitutions, conférences, sommets internationaux... Retrouvez dans cet agenda les dates-clés du financement du développement et du climat d’ici à l’échéance de l’agenda 2030. [chapo] => [text] => Retrouvez dans cet agenda les dates-clés du financement du développement et du climat en France et à l’international entre 2024 et 2030.Marquées par de nombreux cycles de reconstitutions (Gavi, Fonds mondial, IDA...) cruciaux pour l’atteinte des ODD, ces 7 années seront l’occasion d’accélérer les efforts vis-à-vis du financement de l’Agenda 2030, de l’action climatique et de l’atteinte de la cible des 0,7 % du RNB alloués à l’APD. Pour visualiser l’agenda en plein écran ou le télécharger, passez votre souris en haut à droite de l’image pour que le bouton de partage s’affiche. Quels sont les temps forts du financement du développement et du climat dans les années à venir ? Les conférences de reconstitution des ressources 📆 de l’Association internationale de développement (IDA) et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2024, de Gavi, l’Alliance du Vaccin et du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme en 2025, de la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux pandémies en 2026, du Fonds vert pour le climat en 2027... Ces reconstitutions seront autant d’opportunités de mobiliser des financements conséquents pour la santé mondiale, le climat, la lutte contre la pauvreté - et, in fine, pour l’atteinte des Objectifs de développement durable. Le Sommet Nutrition For Growth (N4G) les 27 et 28 mars 2025 📆 accueilli par la France, une mobilisation mondiale autour des ODD2 et ODD3 qui vise à rassembler les gouvernements, les bailleurs, les entreprises et la société civile afin de prendre des engagements politiques et financiers pour éradiquer la malnutrition à travers le monde. La 4ème conférence internationale sur le financement du développement (FfD4) qui se tiendra du 30 juin au 3 juillet à Séville, en Espagne 📆. Ouverte à l’ensemble des États membres de l’ONU, aux organisations intergouvernementales, aux institutions financières internationales et aux acteurs de la société civile, cette rencontre doit permettre à la communauté internationale de trouver des solutions pour mobiliser davantage de financements pour répondre aux défis globaux actuels et contribuer à la réforme de l’architecture financière internationale. 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Pour en apprendre davantage sur ces coupes, leurs conséquences et les réactions des organisations de la société civile, consulter l’analyse de Focus 2030 : « La France revient sur ses engagements en matière d’aide publique au développement ».L’Humanité fait face à un nombre sans précédent de crises concomitantes : guerres, changements climatiques, crise économique, recrudescence des épidémies, famines. Près de 700 millions de personnes vivent désormais en dessous du seuil de l’extrême pauvreté, mettant à mal trois décennies de progrès.Répondre aux crises actuelles tout en préparant l’avenir requiert en effet une action politique coordonnée et des ressources à la hauteur des enjeux, dans les plus brefs délais. Le déficit annuel de 4 000 milliards de dollars d’investissements pour atteindre les Objectifs de développement durable dans les pays du « Sud global » souligne, dans un contexte démographique inédit, l’urgence d’une action collective et d’une redistribution plus équitable des ressources.L’aide publique au développement (APD), bien qu’elle ne soit qu’un outil parmi d’autres pour mobiliser des ressources en faveur du développement, n’en demeure pas moins la seule politique publique redistributive en mesure de répondre aux urgences planétaires et aux besoins des populations les plus vulnérables.La France assume depuis 2017 une part de cet effort qui mérite d’être soulignée. Pourtant, cette ambition, saluée par ses partenaires internationaux, semble aujourd’hui fragilisée.En effet, la France opère depuis 2023 un revirement historique de sa politique d’aide publique au développement. En deux ans, ce sont plus de deux milliards d’euros qui risquent d’être amputés de l’effort budgétaire de l’État pour la solidarité internationale.La présente étude démontre que l’aide publique au développement de la France, lorsqu’elle soutient des instruments et projets à fort impact et n’est pas détournée de sa fonction première, est sans aucun doute la politique publique la plus efficace en termes de coût-résultats.Cette évaluation indépendante réalisée par Focus 2030 vise à mesurer l’évolution de la politique d’aide publique au développement de la France depuis 2017. Elle analyse la réalisation des objectifs assignés, les réformes envisagées, les efforts de modernisation ainsi que les trajectoires financières.Sur la scène internationale, un plaidoyer tous azimuts dont la crédibilité pose questionDepuis 2017, la France a accueilli un certain nombre de rencontres internationales, s’érigeant en défenseuse d’une réponse multilatérale aux crises mondiales. Parmi les événements marquants, elle a accueilli les conférences de reconstitution du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et du Fonds vert pour le climat, elle a co-présidé avec le Mexique le Forum Génération Égalité, et en 2023, elle a organisé à Paris le Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial, qui a conduit une soixantaine de pays à soutenir le Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète, une feuille de route s’inscrivant dans la volonté de réformer l’architecture financière internationale pour mieux soutenir la lutte contre la pauvreté et pour la préservation de la planète.Malgré ces initiatives, l’OCDE recommande à la France de mobiliser davantage de ressources afin de mettre en œuvre les décisions prises lors de ces sommets, et de mieux aligner ses actions nationales avec ses engagements internationaux.D’ici 2030, plusieurs événements et reconstitutions multilatérales, dont la 4e Conférence internationale sur le financement du développement, le Sommet Nutrition For Growth, les reconstitutions de l’IDA, de Gavi, du Fonds mondial, d’Unitaid, ou encore du Fonds vert pour le climat, seront l’occasion pour la France de consolider ses engagements en faveur de la solidarité internationale. Une trajectoire ascendante de l’aide publique au développement française remise en question depuis 2023La France s’est engagée en 1970 devant les Nations unies, aux côtés des autres pays industrialisés, à allouer 0,7 % de sa richesse nationale à l’APD. Elle n’a jamais atteint cet objectif, mais la trajectoire engagée depuis 2018 allait dans le bon sens  : cible, atteinte de 0,55 % en 2022, et objectif de 0,7 % - inscrit en 2021 dans la loi - à atteindre d’ici 2025.Cependant, cette trajectoire s’est récemment inversée, en témoigne une diminution de 11 % de l’APD française en 2023 (soit 1,6 milliard d’euros de moins qu’en 2022), un renoncement confirmé en 2023 par le CICID, qui a repoussé à 2030 l’objectif d’allouer 0,7 % du RNB à l’APD. En février 2024, le gouvernement français a procédé à une coupe budgétaire de 742 millions d’euros de la mission «  aide publique au développement  », cœur de l’APD française (-11 %). Et le projet de loi de finances pour 2025 envisage une nouvelle baisse de 23,3 %, soit une coupe de 1,3 milliard d’euros par rapport au budget 2024.Ces différents renoncements représentent près de 21,2 milliards d’euros désinvestis du développement international d’ici à 2030. Un recours important au canal multilatéral salué par l’OCDE, soutenu par des mécanismes de financement innovantsLa France alloue la majorité de son APD par le biais du canal bilatéral (57 %), néanmoins, son recours à l’aide multilatérale la distingue des autres pays de l’OCDE. En 2023, son APD transitait à 43 % par le canal multilatéral (6,1 milliards d’euros), un taux bien supérieur à la moyenne des pays du CAD (25 %). Près de la moitié de l’aide multilatérale française transitait par le budget de l’Union européenne en 2022.La France est ainsi parmi les bailleurs majeurs d’un certain nombre d’organisations et fonds multilatéraux, tels que le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, Gavi, l’Alliance du vaccin, Unitaid, le Fonds vert pour le climat ou le Partenariat mondial pour l’éducation.Une partie, plafonnée à 738 millions d’euros, de ces contributions multilatérales est financée par la taxe sur les transactions financières (TTF) et la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA). 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[chapo] => [text] => Le Sommet de l’avenir fut l’occasion de remobiliser la communauté internationale autour d’une ambition partagée en faveur du multilatéralisme pour atteindre les Objectifs de développement durable. Décryptage.Les 22 et 23 septembre 2024, le Sommet de l’Avenir à New York a rassemblé des chef.fes d’État et de gouvernement du monde entier pour adopter le Pacte pour l’Avenir, marquant une étape importante dans la quête de solutions aux crises mondiales telles que le changement climatique, les inégalités croissantes, et la fragilité des institutions internationales, et accélérer l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD). Ce pacte vise à refonder le multilatéralisme et à tracer un chemin vers un développement durable plus inclusif. Annexés au Pacte pour l’Avenir, les États-membres ont également endossé une « Déclaration sur les Générations Futures » détaillant une série d’engagements pour construire un avenir vivable, et un « Pacte numérique mondial » établissant un cadre mondial pour orienter les nouvelles technologies vers un développement inclusif, fondé sur les droits humains.Analyse.   Un Nouvel Élan pour le MultilatéralismeLe Pacte pour l’Avenir, fruit d’intenses négociations, propose un cadre pour réformer la gouvernance mondiale, répondant à l’appel de nombreux États qui souhaitent rendre les institutions internationales plus représentatives et plus efficaces. Une des réformes phares envisagées vise à la modernisation des institutions de Bretton Woods, que le Secrétaire général Antonio Guterres a qualifiées de « reflet d’une époque révolue ». Ces réformes devraient entre autres mesures contribuer à une meilleure représentativité géographique au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies, à s’attaquer à réforme du droit de veto, perçu comme un frein à l’action diplomatique et aux décisions collectives. La France a à cette occasion réitéré son soutien à une réforme de cette institution lors de l’Assemblée générale, plaidant pour un élargissement et une régulation de l’usage du droit de véto, notamment en cas d’atrocité de masse . Depuis 2015, la France et le Mexique portent une initiative visant à suspendre l’usage du veto dans de telles circonstances.Cependant, les objectifs du Pacte dépassent largement le cadre des réformes institutionnellesIl met en avant la nécessité de renforcer la paix et la sécurité internationale, d’encourager une croissance économique durable et inclusive, et de favoriser une coopération mondiale plus équitable. En insistant sur l’importance d’adapter les institutions internationales aux défis contemporains, le Pacte entend promouvoir des solutions afin de répondre à des défis majeurs tels que la réduction des inégalités, la lutte contre la pauvreté ou encore les dérèglements climatiques.En dépit de l’adoption formelle du Pacte de l’avenir, des divergences notables subsistent entre les nations. Lors des négociations, la Russie a ainsi exprimé son opposition à un grand nombre de dispositions figurant dans les trois principaux documents de conclusion du sommet, se positionnant comme chef de file d’un groupe de pays parmi lesquels le Bélarus, la Chine, l’Érythrée, l’Iran, le Nicaragua, la Syrie, le Pakistan, l’Arabie Saoudite et le Venezuela. Ces pays cherchaient à amoindrir l’impact de certaines mesures, notamment celles relatives à la protection des droits humains, à l’égalité de genre, à la liberté d’expression, ainsi qu’aux appels en faveur d’une coopération plus étroite avec la société civile dans les activités de l’ONU. L’Argentine s’est explicitement dissociée du pacte, par la voix de son président lors du Débat général de l’Assemblée générale.La révision de l’architecture financière internationale, dont la réforme du Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque mondiale, figure également parmi les pistes envisagées. Ces réformes visent notamment à mieux aligner les politiques économiques mondiales avec les priorités des pays en développement en vue de l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD), tout en corrigeant les déséquilibres structurels qui freinent les progrès en la matière dans de nombreuses régions vulnérables du monde.Le financement du développement : un enjeu central du Pacte pour l’avenirLe Pacte pour l’Avenir place le financement du développement au cœur de ses préoccupations, en particulier pour combler le déficit de financement annuel des Objectifs de développement durable (ODD), évalué à 4 000 milliards de dollars dans les pays du Sud global. Les États membres ont réaffirmé leur engagement à consacrer 0,7% de leur revenu national brut à l’aide publique au développement (APD), un engagement adopté en 1970 et jamais tenu jusqu’alors.Le Pacte appelle à une profonde réforme de l’architecture financière internationale, afin de rendre les banques multilatérales de développement plus transparentes, plus efficaces et mieux outillées pour répondre aux besoins des pays en développement. L’accord prévoit également de renforcer la coordination entre les Nations unies et ces institutions.Gouvernance économique mondiale : Le pacte prevoit la tenue d’un nouveau sommet biennal en vue de renforcer les liens entre les Nations unies et les institutions financières internationales, et d’harmoniser davantage les politiques économiques mondiales avec les ODD. Cependant, les États membres ont adopté une attitude prudente vis-à-vis de cette initiative : ils se sont contentés de « prendre note avec appréciation » du sommet, signe que le succès de cette démarche dépendra des négociations à venir. Le document prévoit également de mettre en place un nouveau cadre pour évaluer les progrès réalisés en matière de développement durable, en complément du seul produit intérieur brut (PIB). Il souligne ainsi la nécessité d’intégrer d’autres indicateurs qui prennent en compte les dimensions économiques, sociales et environnementales, et qui prennent en compte les conditions de vie des populations au-delà des mesures de richesse « classiques ».Droits de tirage spéciaux (DTS) et gestion de la dette : Le sommet a également abordé la crise de la dette mondiale, en particulier les défis auxquels sont confrontés les pays en développement, plus vulnérables aux chocs climatiques et économiques. Il encourage la réallocation volontaire de 50% des droits de tirage spéciaux (DTS) vers les pays en développement, ainsi que l’intégration de clauses d’adaptation climatique dans les contrats de dette pour les pays les plus exposés aux impacts du changement climatique. Bien que ce texte « encourage » également le FMI à examiner la possibilité d’accélérer l’émission de DTS, l’issue de cette initiative reste floue et non contraignante. [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/logosarticles_multiples.png [url] => https://focus2030.org/Sommet-de-l-Avenir-un-pacte-ambitieux-pour-relancer-le-multilateralisme-et [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Multilatéralisme [1] => Environnement [2] => Agenda 2030 [3] => Réforme des banques multilatérales de développement [4] => 0,7% [5] => ONU & agences onusiennes ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [58] => Array ( [objectID] => 1398 [title] => 3 questions à Ndidi Okonkwo Nwuneli, Présidente-directrice générale de ONE [title_question] => [date] => 24/09/2024 [timestamp] => 1727128800 [descriptif] => Découvrez notre entretien exclusif de Ndidi Okonkwo Nwuneli, Présidente-directrice générale de ONE, sur le Sommet de l’Avenir, la nécessité d’augmenter les financements pour le développement, et les obstacles à la représentativité des pays africains dans les institutions financières internationales. [chapo] => [text] => 3 questions Ndidi Okonkwo Nwuneli, Présidente-directrice générale, ONE Propos recueillis le 21 septembre 2024 par Focus 2030.Focus 2030 : Le Sommet de l’avenir, qui se tiendra en marge de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations unies les 22 et 23 septembre, sera un moment crucial pour revitaliser le multilatéralisme et la coopération internationale afin d’atteindre les ODD d’ici à 2030. Qu’attendez-vous de ce sommet et du « Pacte pour l’avenir » qui y sera adopté ? Quelles actions devraient être mises en œuvre en priorité ?Ndidi Okonkwo Nwuneli : Ce sommet pour l’avenir est très ambitieux. Le grand avantage des Nations unies est que chacun peut faire entendre sa voix. Sa plus grande faiblesse réside dans le fait que tout le monde défend ses intérêts, si bien que se focaliser sur un objectif commun est le plus grand défi à relever. Sans objectif, il est impossible d’obtenir quoi que ce soit.On peut toutefois espérer qu’un consensus se dégage sur certaines priorités que les activistes du monde entier pourront faire valoir auprès de leurs gouvernements pour les inciter à en faire plus pour nos populations et notre planète.À mon sens, ces priorités sont les suivantes : s’attaquer à la crise de la dette à laquelle sont confrontés les pays à revenu faible et intermédiaire, augmenter les financements concessionnels en finançant intégralement l’Association internationale de développement (AID), le fonds de la Banque mondiale pour les pays à faible revenu, faire aboutir la réforme des banques multilatérales de développement et investir dans la santé, en particulier dans Gavi, l’alliance pour les vaccins.Il existe un proverbe africain qui dit : « Si tu veux aller vite, marche seul mais si tu veux aller loin, marchons ensemble ».Compte tenu de l’urgence et des enjeux de notre époque, nous devons aller vite et loin collectivement. ONE s’engage à établir des partenariats avec d’autres organisations.Nous devons laisser nos egos et nos logos de côté et travailler avec intégrité et excellence pour défendre les investissements et les politiques nécessaires pour permettre à l’Afrique de vivre en bonne santé et de connaître la croissance économique. Focus 2030 : L’une des priorités envisagées dans le « Pacte pour l’avenir », qui doit être adopté par les États membres lors du sommet, est la réforme de l’architecture financière mondiale. Une récente étude de ONE dévoile qu’en raison du remboursement du service de la dette, les pays en développement deviendront prochainement des contributeurs nets à l’économie mondiale. Quelles actions urgentes la communauté internationale devrait-elle mettre en œuvre pour résoudre ce problème et débloquer des fonds pour les questions de développement telles que la santé, l’éducation et la réduction de la pauvreté ?Ndidi Okonkwo Nwuneli : Les données et les analyses de ONE montrent qu’en dépit des progrès accomplis pour répondre aux besoins de financement liés aux priorités en matière de développement et de climat, il reste encore beaucoup à faire pour combler les lacunes restantes. Voici notre plan en quatre points :Augmenter l’aide publique au développement (APD). Le montant de l’APD a pratiquement stagné pendant une décennie, n’augmentant que de 0,06 point de pourcentage du RNB entre 2010 et 2023. Les pays à revenu élevé doivent privilégier les budgets d’aide pour contribuer à la croissance économique mondiale et à l’adaptation au climat, en particulier dans les États fragiles et à faible revenu.Orienter les fonds là où ils ont le plus d’impact : Les gouvernements doivent garantir une solide reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement de la Banque mondiale. Les bailleurs doivent augmenter leurs engagements d’au moins 25 % au total. Ainsi, les pays à revenu faible et intermédiaire pourront accéder aux financements à faible coût dont ils ont besoin pour construire des communautés saines et résilientes.Faire aboutir la réforme des banques multilatérales de développement (BMD) : Des centaines de millions de dollars supplémentaires pourraient être mobilisés par les banques multilatérales de développement grâce à des réformes dont le coût n’entraînerait qu’un investissement supplémentaire limité. Si des progrès ont été accomplis, les gouvernements qui administrent ces banques (pour la plupart des pays à revenu élevé) devraient accorder une plus grande valeur au capital sujet à appel, mieux refléter le traitement des créanciers privilégiés et intensifier les efforts pour mobiliser les capitaux privés.Réallouer les droits de tirage spéciaux (DTS) du FMI : Les DTS sont un actif de réserve qui peut augmenter les ressources des pays à revenu faible et intermédiaire à faible coût. Les 112 milliards de dollars US de DTS que les économies industrialisées se sont engagées à verser sont les bienvenus et conduiront à une augmentation des prêts par l’intermédiaire du FMI. Toutefois, les gouvernements doivent exploiter le potentiel des DTS par l’intermédiaire des banques multilatérales de développement, où chaque dollar de DTS pourrait être porté à 4 dollars et prêté dans les meilleures conditions. Focus 2030 : Quels sont les obstacles à une meilleure représentation des pays africains dans les institutions internationales, en particulier les institutions financières ? En quoi cette sous-représentation a-t-elle un impact sur l’allocation des ressources pour leur développement économique et social, ainsi que sur les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) ?Ndidi Okonkwo Nwuneli : Les obstacles à une plus grande représentation des pays africains dans les institutions financières internationales, telles que la Banque mondiale et le FMI, résident dans les déséquilibres de pouvoir historiques, l’inégalité des droits de vote et les structures de gouvernance figées qui favorisent les nations les plus riches et les petites économies.Le modèle de fonctionnement du FMI et de la Banque mondiale est tel que les pays africains, ainsi que d’autres pays du « Sud Global », sont largement sous-représentés dans les structures de prise de décision de ces deux institutions. Les droits de vote sont établis en fonction de la taille et de l’ouverture des économies, ce qui favorise les pays les plus riches tels que les États-Unis, les pays européens et le Japon. Malgré des réformes du système de vote en 2016, les États-Unis conservent un droit de veto sur des décisions cruciales, renforçant ainsi la domination des pays les plus riches. Ainsi, la Chine a vu son influence augmenter légèrement après la réforme, mais le pouvoir de vote de l’Afrique est resté largement inchangé, ce qui reflète les déséquilibres persistants.Aujourd’hui, les pays africains ne détiennent qu’une fraction des droits de vote - l’Afrique subsaharienne représente moins de 6 % des quotes-parts du FMI bien qu’elle abrite plus de 1,5 milliard de personnes (plus de 18 % de la population mondiale).Conditionalités en matière de politique économique : Le FMI et la Banque mondiale assortissent souvent leurs prêts de conditions strictes en matière de politique économique, ce qui peut nuire à la souveraineté et à l’autonomie politique des pays africains. Par exemple, en 2017, la Banque mondiale a publié 434 « actions préalables » requises pour accéder à ses prêts, qui comprennent souvent des réformes de politique macroéconomique telles que l’austérité budgétaire, les coupes budgétaires dans le secteur public et la privatisation.Implication pour le développement : Pouvoir de décision limité : Les pays africains ont une marge de manœuvre réduite pour façonner les politiques financières mondiales qui affectent directement leurs économies, étant donné qu’ils dépendent des règles financières d’autres pays plus r [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/sotf_fr_one_3q.png [url] => https://focus2030.org/3-questions-a-Ndidi-Okonkwo-Nwuneli-Presidente-directrice-generale-de-ONE [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Comité d’aide au développement [1] => Multilatéralisme [2] => Taxe sur les Transactions Financières [3] => Inégalités [4] => Réforme des banques multilatérales de développement ) [organisme] => Array ( [0] => ONG [1] => Organisations internationales ) [pays] => Array ( ) ) [59] => Array ( [objectID] => 1395 [title] => 3 questions à Marina Ponti, Directrice de l’UN SDG Action Campaign [title_question] => [date] => 20/09/2024 [timestamp] => 1726783200 [descriptif] => Découvrez notre entretien exclusif de Marina Ponti, Directrice de l’UN SDG Action Campaign, sur le Sommet de l’Avenir et la manière dont les individus peuvent agir pour l’atteinte des ODD. [chapo] => [text] => 3 questions Marina Ponti, Directrice de l’UN SDG Action Campaign Propos recueillis le 17 septembre 2024 par Focus 2030.Focus 2030 : Alors que le multilatéralisme est en crise et que seuls 16 % des objectifs de développement durable (ODD) sont sur la bonne voie, selon le dernier rapport des Nations unies, il est urgent d’agir. Dans ce contexte difficile, comment les individus peuvent-ils s’engager de manière concrète et significative pour faire entendre leur voix et contribuer activement à l’élaboration des politiques et à l’accélération de l’atteinte des ODD ?Marina Ponti : Comme vous l’avez souligné à juste titre, les ODD ne sont pas sur la bonne voie et bien que l’absence de progrès en la matière soit universelle, les pays en développement et les populations les plus pauvres et les plus vulnérables du monde subissent de plein fouet les conséquences de notre échec collectif.Nous ne pouvons pas continuer à faire les choses de la même manière et attendre un résultat différent.Les défis auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui sont révélateurs d’une architecture mondiale obsolète, conçue pour un monde révolu, court-termiste, vulnérable aux crises et profondément inégalitaire. Par conséquent, la solution réside dans des institutions et des cadres multilatéraux solides, ainsi que dans des mécanismes efficaces de gouvernance mondiale à même de relever ces défis.La voie à suivre doit reposer sur des objectifs partagés et une vision commune.Parvenir à un tel changement transformateur et travailler à des réformes systémiques pourrait paraître une mission insurmontable. Cependant, à la UN SDG Action Campaign, nous pensons que chaque jour, chaque choix que nous faisons contribue à créer le monde de demain. Si la plupart des gens faisaient des choix alignés sur les objectifs de développement durable, nous assisterions à un changement rapide qui nous mènerait vers un monde tourné vers l’humain et la planète. Les choix comprennent la façon dont nous votons. Avec 3,7 milliards de personnes appelées aux urnes cette année, les enjeux n’ont jamais été aussi importants. Dans un monde de crises et de divisions, le vote des jeunes compte plus que jamais. Il peut contribuer à renforcer les systèmes de gouvernance qui protègent les droits, favorisent l’inclusion et instaurent la confiance pour un avenir meilleur où chaque voix compte.Chaque citoyen peut faire beaucoup pour changer les choses. Tout d’abord, nous suggérons à chacun d’entrer en contact avec la société civile et les ONG au sein de sa propre communauté. La société civile s’est avérée être un puissant moteur de transformation systémique vers la vision définie par l’Agenda 2030 pour le développement durable. Elle joue un rôle essentiel dans la formulation des politiques, notamment en garantissant la participation des groupes marginalisés, privés de pouvoir et exclus aux niveaux local, national, régional et mondial. En se rapprochant de la société civile et en soutenant ces groupes, les individus peuvent faire entendre leur voix et, par la même occasion, favoriser l’inclusion d’autres membres vulnérables de la société.En outre, nous aimerions encourager les personnes à s’engager dans la campagne ActNow de l’ONU. Dans l’application mobile ActNow d’AWorld, ils peuvent suivre les actions pour les objectifs de développement durable et voir l’impact qu’elles ont, à la fois en termes de nombre d’actions entreprises et de mesures environnementales telles que les économies de CO2, d’eau et d’électricité. En prenant de petites mesures individuelles pour atteindre nos objectifs communs, tels qu’une planète saine, une société juste ou une meilleure économie, elles peuvent participer à un effort mondial pour agir en faveur de notre avenir commun et accélérer le changement.Enfin, nous voulons demander à chacun de faire un choix important aujourd’hui : celui de garder espoir. Parce qu’espérer, c’est faire preuve de courage, et non de naïveté. L’espoir, c’est l’action, sans délai. Ensemble, nous pouvons œuvrer à l’avènement d’un monde où les personnes, dans toute leur diversité, pourront s’épanouir et où notre magnifique planète continuera à nourrir la vie telle que nous la connaissons. Focus 2030 : L’un des principaux objectifs de processus décisionnels tels que le Sommet de l’avenir est d’amplifier la voix des jeunes et de garantir que les décisions prises aujourd’hui respectent les droits des générations futures. Quel rôle les jeunes peuvent-ils jouer pour encourager un changement véritablement transformateur et orienter les discussions concernant la création d’un système multilatéral plus équitable ?Marina Ponti : Notre monde compte actuellement 1,9 milliard de jeunes âgés de 10 à 24 ans, soit la plus grande génération de jeunes de son histoire. La majorité d’entre eux vivent dans des pays en développement et leur nombre devrait continuer à augmenter. Il est donc évident que nous n’atteindrons pas les objectifs de développement durable si nous ne donnons pas aux jeunes les moyens d’agir et si nous ne veillons pas à ce qu’ils aient accès aux opportunités dont ils ont besoin pour réaliser leur potentiel. Les jeunes sont une force motrice pour accroître la résilience de leurs communautés, proposer des solutions innovantes, favoriser le progrès social et inspirer la transformation politique.En 2024, les jeunes ont joué un rôle important dans la préparation du Pacte pour l’aveniret de la Déclaration sur les générations futures. Ils ont fait entendre leur voix dans des forums tels que le Forum des jeunes de l’ECOSOC 2024, la Conférence de la société civile des Nations unies 2024 et diverses autres consultations en amont du Sommet de l’avenir. Toutefois, comme nous l’a rappelé avec force le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, dans une déclaration faite en janvier, « les institutions et cadres existants de la gouvernance mondiale, du Conseil de sécurité au système de Bretton Woods, ont été créés il y a 80 ans. Nous ne pouvons pas construire un avenir pour nos petits-enfants avec un système construit pour nos grands-parents ». Cela signifie également qu’il faut mettre en place des processus plus systématiques et plus formels pour intégrer de manière significative les jeunes dans les processus nationaux et internationaux d’élaboration des politiques et de prise de décision, afin qu’ils soient pleinement responsabilisés et qu’ils puissent faire entendre leur voix. C’est pourquoi l’ONU a créé un Bureau des Nations unies pour la jeunesse qui se fait le champion et le défenseur des jeunes partout dans le monde et qui harmonise les méthodes de travail de de l’organisation avec et pour les jeunes dans toute leur diversité. En encourageant la solidarité intergénérationnelle entre les différentes parties prenantes, le travail du bureau se concentre sur le renforcement d’un engagement significatif, inclusif et efficace des jeunes dans les domaines du développement durable, des droits humains, de la paix et de la sécurité.Au-delà des échelons national et international, nous souhaitons également mettre en lumière les actions transformatrices que de nombreux jeunes du monde entier entreprennent déjà au niveau local. Chaque année, le UN SDG Action Campaign organise son programme phare, les SDG Action Awards, qui récompense des initiatives et des perso [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/sotf_fr_sdgactioncampaign_3q.png [url] => https://focus2030.org/3-questions-a-Marina-Ponti-Directrice-de-l-UN-SDG-Action-Campaign [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Droits humains [1] => Environnement [2] => Inégalités [3] => Jeunesse ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [60] => Array ( [objectID] => 1392 [title] => Dossier spécial : Sommet de l’Avenir [title_question] => [date] => 19/09/2024 [timestamp] => 1726696800 [descriptif] => Découvrez notre dossier spécial consacré au Sommet de l’Avenir et ses enjeux. Décryptage. [chapo] => [text] =>   Activer le son ÉditoNo future ?Guerre en Ukraine, Proche-Orient en feu, désordres au Sahel, rivalités États-Unis-Chine, course à l’intelligence artificielle, montée des populismes, fragilisent la capacité des nations à agir ensemble pour relever les grands défis planétaires.Alors que les Jeux Olympiques et paralympiques ont pu, le temps d’un été, rappeler à quoi pourrait ressembler une planète en partage, la communauté internationale se fracture de toute part.Remettre de l’ordre dans le désordre planétaire à l’œuvre et susciter la confiance en cette période de défiance généralisée s’impose.C’est fort de ce constat que les Nations unies, par la voix de son Secrétaire général, organisent, en marge de la 79è Assemblée générale, le Sommet de l’Avenir les 22 et 23 septembre prochains à New York.Au programme officiel : l’adoption d’un Pacte pour l’Avenir et d’une Déclaration pour les générations futures dont l’ambition est de susciter rien de moins qu’un « nouveau départ pour le multilatéralisme ». Objectif : remobiliser la communauté internationale autour des Objectifs de développement durable dont la réalisation est mise à mal par les polycrises en cours.En sous-texte, ce sommet entend ressusciter une communauté internationale qui n’a de communauté que le nom. En témoignent la multiplication des sujets de discorde : l’incapacité à réformer des institutions financières internationales vielles d’un demi-siècle, l’endettement des pays en développement, l’adoption d’une taxe sur les « super riches », l’instrumentalisation du droit de véto au Conseil de sécurité pour résoudre les conflits en cours, un manque d’ambition patent pour faire face à l’urgence climatique et se préparer aux futures pandémies.Alors que les besoins se comptent par milliards, un nombre croissant de pays donateurs, dont la France, coupent leur aide au développement dans un contexte généralisé de repli identitaire et de contraction des dépenses publiques, accroissant d’autant la fracture Nord-Sud.En bout de course, ce chaos international fait de nombreuses victimes, au premier titre desquelles les populations et pays les plus fragiles, la planète, et in fine les générations futures, dont les perspectives d’avenir s’assombrissent chaque jour.Pourtant, le multilatéralisme a fait ses preuves et constitue la seule option possible pour répondre aux urgences planétaires, un constat partagé par nos concitoyennes et concitoyens, comme en témoignent nos récents sondages d’opinion.L’heure n’est pas au repli mais à l’action… multilatérale ! SommaireLe Sommet de l’Avenir en brefUn monde fracturé qui fait obstacle à une action collective pour faire face aux grands défis planétairesPourquoi une action multilatérale est-elle nécessaire ?L’urgence d’une redistribution des richesses et d’un financement du développement à la hauteur des défisRenouveler le multilatéralisme pour accélérer la réalisation des Objectifs de développement durableLes Français·es et la solidarité internationale : la reconnaissance du principe gagnant-gagnantLes nouvelles et futures générations, maillons faibles de la coopération internationaleDécryptage des enjeux et positions des acteurs de la solidarité internationaleDécouvrez les campagnes et initiatives des acteurs de la société civileLes événements à ne pas manquerLe Sommet de l’Avenir en bref ?Le Sommet de l’Avenir se tiendra les 22 et 23 septembre 2024 à New York, en marge de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations unies. Cet événement de haut niveau réunira les États membres des Nations unies, des organisations de la société civile, du secteur privé et de la jeunesse. Il doit permettre de remobiliser la communauté internationale autour d’une vision partagée et d’institutions renouvelées, afin de faire face aux grands défis planétaires dans un contexte de défiance généralisée entre les nations.En amont du sommet, les 20 et 21 septembre, des « journées d’action » s’attacheront à prendre en compte le sort de la jeunesse et des générations futures d’une part et se concentreront sur trois thèmes prioritaires d’autre part : le numérique et la technologie, la paix et la sécurité, le développement durable et son financement.Découvrez le Programme officiel.Découvrez le Pacte pour l’Avenir adopté à l’unanimité par l’Assemblée générale des Nations unie le 22 septembre 2024Le Sommet de l’Avenir en bref Qui participera au Sommet de l’Avenir ?La participation au Sommet de l’Avenir est réservée aux représentants des États membres et aux organisations non gouvernementales accréditées par l’ONU. De nombreux·ses chef·fes d’État et de gouvernement ont confirmé leur présence. Les allocutions seront diffusées en direct via UN TV.Quels sont les objectifs du Sommet ? Pourquoi c’est important ?Évoqué dans la Déclaration faite à l’occasion du 75e anniversaire des Nations Unies, en 2020, et confirmé dans le rapport « Notre programme commun » publié par le Secrétaire général de l’ONU en 2021, le Sommet de l’Avenir entend réévaluer et revitaliser le système multilatéral, afin de le rendre plus efficace pour relever les grands défis auxquels la communauté internationale est confrontée. Il s’inscrit dans la continuité du Sommet des Objectifs de développement durable qui s’est tenu en 2023, et servira de socle aux négociations cruciales à venir, telles que la COP29 à Bakou (Azerbaïdjan) en novembre prochain et, en 2025, le [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/logodossierspecialsotf.gif [url] => https://focus2030.org/Sommet-de-l-avenir-des-Nations-Unies-2024-vers-un-renouveau-du-multilateralisme [type_article] => Articles [theme] => Array ( ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [61] => Array ( [objectID] => 1394 [title] => Rapport Goalkeepers 2024 : la course pour nourrir un monde qui se réchauffe [title_question] => [date] => 19/09/2024 [timestamp] => 1726696800 [descriptif] => Découvrez notre synthèse du rapport annuel Goalkeepers 2024 publié en amont de l’Assemblée générale des Nations unies. [chapo] => [text] => La prochaine édition du Sommet Nutrition for Growth, organisée par la France les 27 et 28 mars 2025 à Paris, constitue une occasion unique d’engager la communauté internationale dans une lutte plus efficace contre la malnutrition. En amont de ce Sommet international, Focus 2030 consacre un dossier spécial aux enjeux de (mal)nutrition dans le monde et met en avant les points de vue et attentes d’organisations, de personnalités ou d’acteurs du domaine de la nutrition.Le 17 septembre 2024, la Fondation Gates a rendu publique la nouvelle édition de son rapport annuel Goalkeepers, intitulé « La course pour nourrir un monde qui se réchauffe ». Cette année le rapport insiste sur l’urgence d’accroître les investissements en matière de santé mondiale et de nutrition, et de développer des solutions permettant de protéger plus de 400 millions d’enfants dans le monde des conséquences les plus graves de la faim.Depuis 2017, le rapport Goalkeepers évalue les progrès réalisés vers l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD), adoptés par les États membres des Nations unies en 2015. Parmi ces objectifs, l’ODD 2, intitulé « Faim zéro », est au cœur des priorités mondiales en matière de lutte contre la malnutrition, avec une cible fixée en 2012 par l’Organisation mondiale de la santé de réduire de 40 % le nombre d’enfants de moins de cinq ans souffrant de retard de croissance d’ici 2025.Un bilan mondial préoccupantMalgré des progrès significatifs entre 2000 et 2020, la pandémie de Covid-19 a provoqué un arrêt, voire un recul, de nombreuses avancées. Selon le rapport, les chiffres actuels sont alarmants :En 2023, 148 millions d’enfants de moins de cinq ans, soit près d’un enfant sur 5 dans le monde, souffraient d’un retard de croissance.400 millions d’enfants, soit deux tiers des enfants dans le monde ne reçoivent pas les nutriments nécessaires à leur croissance.Près de la moitié des décès d’enfants dans le monde est principalement dû à la malnutritionLes personnes ayant souffert de la faim dans leur enfance ont 33% de chance en moins de se sortir de la pauvreté.Sans réaction de la communauté internationale et sans financements adaptés, en raison du changement climatique, plus de 40 millions d’enfants souffriront de retards de croissance et plus de 28 millions seront victimes des formes les plus graves de malnutrition d’ici 2050.Entre 2024 et 2050, le changement climatique entraînera un retard de croissance chez 40 millions d’enfants de plus et 28 millions d’enfants supplémentaires seront émaciés. - Bill Gates Les financements dédiés à la lutte contre la malnutrition diminuent dans les pays les plus affectésPlus de la moitié des décès infantiles surviennent en Afrique subsaharienne, et pourtant les montants d’aide publique au développement destinés à l’Afrique sont en baisse constante depuis 2010, passant de 40% du montant total de l’aide à 25%. L’appel à l’action :Maintenir les financements pour la santé mondiale, notamment pour les vaccins et médicamentsSoutenir des organisations telles que Gavi, l’Alliance du Vaccin, et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.S’attaquer immédiatement à la malnutrition infantile en utilisant un nouveau mécanisme de financement, le Child Nutrition Fund (« Fonds pour la nutrition de l’enfant), un mécanisme de financement visant à mettre en œuvre des solutions innovantes, encourager les financements domestiques et coordonner les efforts pour mettre fin à la malnutrition infantile, mis en place par la Fondation gates et l’UNICEF. Explorer les données du rapportRetrouvez les données les plus récentes pour 18 indicateurs des ODD 1 à 6 et 8 sur le site de la Fondation Gates.  [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/n4g-logo-goalkeepers.png [url] => https://focus2030.org/Rapport-Goalkeepers-2024-la-course-pour-nourrir-un-monde-qui-se-rechauffe [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Faim/nutrition [1] => Agenda 2030 [2] => Climat ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [62] => Array ( [objectID] => 1391 [title] => Rapport sur le développement durable 2024 : Recommandations du SDSN en amont du Sommet de l’Avenir [title_question] => [date] => 19/09/2024 [timestamp] => 1726696800 [descriptif] => En amont du Sommet de l’Avenir, où en est-on de l’atteinte des ODD ? Décryptage du UN SDSN. [chapo] => [text] => Le Rapport sur le développement durable 2024 : Les ODD et le Sommet de l’Avenir publié par le Réseau des solutions pour le développement durable des Nations unies (SDSN) dresse un tableau préoccupant des progrès mondiaux vers l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD). Ce rapport met l’accent sur les défis persistants à six ans de l’échéance fixée pour atteindre les ODD, soulignant l’urgence d’une action renforcée à l’échelle mondiale.Des avancées globales trop lentes : état des lieux des ODD au niveau mondial   Le rapport révèle que seulement 16 % des cibles des ODD sont en voie d’être atteintes d’ici 2030. Les 84 % restantes accusent des progrès limités voire même une régression, en particulier pour les ODD 2 (Faim zéro), 11 (Villes et communautés durables), 14 (Vie aquatique), 15 (Vie terrestre) et 16 (Paix, justice et institutions efficaces). Parmi les reculs les plus marqués, on trouve l’augmentation du taux d’obésité, la baisse de la liberté de la presse, et la réduction de l’espérance de vie, conséquence de la pandémie de Covid-19.Inégalités de progrès entre les paysLes pays nordiques continuent de dominer l’indice des ODD, avec la Finlande en tête, suivie de la Suède, du Danemark, de l’Allemagne et de la France (voir le profil complet de la France). Toutefois, même ces pays rencontrent des difficultés à atteindre certains objectifs. En revanche, les pays des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et BRICS+ (Égypte, Éthiopie, Iran, Arabie saoudite et Émirats arabes unis) affichent une progression significative, dépassant la moyenne mondiale. Cette progression est toutefois moins marquée pour les pays les plus pauvres, notamment les petits États insulaires en développement (PEID), qui accusent un retard croissant.   Le rapport insiste sur la nécessité de réformer l’architecture financière mondiale pour permettre aux pays à revenu faible et intermédiaire d’accéder à des prêts de long terme à des conditions favorables pour pouvoir investir massivement dans l’atteinte des ODD. Mais également, l’importance du multilatéralisme et de la coopération internationale pour relever les défis mondiaux. Ces deux thématiques seront abordées lors du Sommet de l’Avenir qui se tiendra du 22 au 23 septembre 2024, en marge de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations unies.Les recommandations du SDSN en amont du Sommet de l’Avenir :Le rapport dresse des recommandations pour contribuer à la réflexion autour des « Nations unies 2.0  » et du renouvellement du multilatéralisme en vue d’atteindre les ODD d’ici 2030  :1. Développement durable et financement du développementLes ODD à l’horizon 2050 : Adopter une vision à long terme pour les ODD, aligner les politiques internationales, y compris en matière de commerce et d’investissement. Les ODD doivent rester au cœur de la coopération internationale jusqu’en 2050.Financement du développement durable : Investir dans le capital humain, les infrastructures et la durabilité environnementale, en particulier dans les pays les plus pauvres, et réformer l’architecture financière mondiale afin de mobiliser des financements à hauteur des besoins et de qualité.Stratégies nationales :Élaborer des stratégies nationales et régionales de développement durable à moyen terme, axées sur des plans d’investissement public à long terme et assortis de réformes concrètes.2. Paix et sécurité internationaleNon-intervention : Renforcer les principes de non-intervention de manière à proscrire toute ingérence d’un État dans les affaires intérieures d’un autre par des moyens militaires, économiques ou politiques.Renforcement du Conseil de sécurité : Améliorer l’efficacité du Conseil de sécurité grâce à diverses réformes, telles que le vote à la super-majorité, l’interdiction d’approvisionnement d’armes vers les zones de conflit et le renforcement des efforts de consolidation de la paix.Désarmement nucléaire  : Renouveler les engagement en faveur du désarmement et respecter les traités internationaux tels que le traité de non-prolifération et le traité sur l’interdiction des armes nucléaires.Suivi du multilatéralisme : Renforcer la coopération internationale en engageant la responsabilité de chaque pays à l’égard de la Charte, des règles, des normes et des procédures des Nations unies.3. Science, technologie, innovation et coopération numériqueGouvernance des risques technologiques :Attenuer les risques liés aux technologies avancées telles que l’intelligence artificielle, la biotechnologie et la guerre de l’information et garantir leur développement responsable.Accès universel aux technologies : Garantir l’accès aux technologies essentielle pour toutes les régions et investir dans des centres d’excellence mondiaux pour la recherche et le développement, en particulier dans les régions les moins développées.Science ouverte et R&D publique : Renforcer l’accès ouvert aux connaissances scientifiques et accroître les investissements publics dans la recherche et le développement, en particulier dans les domaines négligés par le secteur privé.4. Les jeunes et les générations futuresInvestissement dans le capital humain  : Garantir l’accès universel à l’éducation, à la nutrition, à la santé et à l’apprentissage tout au long de la vie, en comblant le déficit de financement annuel de 400 milliards de dollars pour l’atteinte des ODD.Éducation à la citoyenneté internationale  : Renforcer l’éducation au développement durable, en promouvant la citoyenneté mondiale, les droits humains et la diversité culturelle.Conseil de la jeunesse et des générations futures  : Créer un nouvel organe des Nations unies pour permettre aux jeunes de faire entendre leur voix dans la gouvernance mondiale et de veiller à ce que leurs intérêts soient représentés.5. Transformer la gouvernance mondialeAssemblée parlementaire des Nations unies : Créer une Assemblée parlementaire représentative de la population mondiale afin de superviser le budget des Nations unies et la fiscalité internationale.Organes subsidiaires de l’ONU : Créer de nouveaux conseils de l’ONU représentant les régions, les villes, les peuples indigènes et d’autres populations clées afin d’améliorer la représentation et de promouvoir les ODD.Réforme du Conseil de sécurité des Nations unies : Élargir le Conseil de sécurité, notamment en ajoutant l’Inde en tant que membre permanent, en introduisant un droit de veto à la super-majorité et en garantissant une meilleure représentativité de la population mondiale.Pour en savoir plus  [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/logosarticles_rapportsdsn2024.png [url] => https://focus2030.org/Rapport-sur-le-developpement-durable-2024-Recommandations-du-SDSN-en-amont-du [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Faim/nutrition [1] => Environnement [2] => Droits humains [3] => Inégalités [4] => Agenda 2030 ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [63] => Array ( [objectID] => 1390 [title] => Résumé du rapport des Nations unies sur les Objectifs de développement durable 2024 [title_question] => [date] => 19/09/2024 [timestamp] => 1726696800 [descriptif] => Découvrez notre résumé du rapport sur les Objectifs de développement durable 2024 des Nations unies publié en amont du Sommet de l’Avenir. [chapo] => [text] => En amont de la 79e Assemblée générale des Nations unies et du Sommet de l’Avenir, les Nations unies publient l’édition 2024 de leur Rapport sur les Objectifs de développement durable. Le rapport dresse un constat alarmant, selon lequel le monde n’est pas en voie d’accomplir l’Agenda 2030 et appelle à plus de coopération internationale pour accélérer les progrès d’ici 2030.Réunis lors du Sommet sur les Objectifs de développement durable en 2023, les États membres des Nations unis ont pris acte que «  l’atteinte des ODD est en danger  », et se sont engagés à redoubler d’effort pour les remettre sur la bonne voie d’ici 2030. Le Sommet de l’Avenir qui se tiendra du 22 au 23 septembre 2024, constitue une opportunité cruciale pour continuer et intensifier cette dynamique et prendre des engagements concrets et ambitieux, alors que le déficit de financement des ODD dans les pays en développement s’élève désormais à 4 000 milliards de dollars par an.Quelques progrès, mais une situation qui demeure critique   Actuellement, seulement 17 % des cibles des ODD sont sur la bonne voie, environ 48 % des cibles sont en retard, et 35 % n’ont enregistré aucun progrès ou ont régressé par rapport à 2015. L’inaction face à la crise climatique, les attaques persistantes envers les droits des femmes, l’accroissement des inégalités, les niveaux record d’endettement des pays en développement et les nombreuses autres crises en cours sont autant de facteurs qui freinent l’avancée des progrès. Les multiples conflits en cours ont en outre conduit à un nombre record de 120 millions de personnes déplacées, et le nombre de décès dus à des conflits armés a bondi de 72 % entre 2022 et 2023. Source : Rapport sur les Objectifs de développement durable 2024, Nations unies Malgré des tendances préoccupantes, le rapport met également en avant des progrès notables, tels que la réduction de la mortalité infantile ou des infections au VIH, et des améliorations dans l’accès à l’eau, à l’assainissement, à l’énergie et à l’internet.   Appel à l’actionLe Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, appelle les États membres à prendre des mesures urgentes et ambitieuses basées sur la diplomatie et le multilatéralisme pour promouvoir la paix et résoudre les conflits armés, à réformer l’architecture financière internationale et faire preuve de solidarité avec les pays en développement, et enfin à accélérer la mise en œuvre des ODD par des investissements massifs, des partenariats renforcés et efficaces, et en démantelant les barrières à l’atteinte de l’égalité de genre et aux droits des femmes et des filles.  Pour aller plus loin  [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/logosarticles_rapportodd2024.png [url] => https://focus2030.org/Resume-du-rapport-des-Nations-unies-sur-les-Objectifs-de-developpement-durable-1390 [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Droits humains [1] => Faim/nutrition [2] => Agenda 2030 [3] => Environnement [4] => Inégalités ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [64] => Array ( [objectID] => 1388 [title] => Chaos partout, justice nulle part : newsletter de Focus 2030 du mois de juillet 2024 [title_question] => [date] => 19/07/2024 [timestamp] => 1721340000 [descriptif] => [chapo] => Les résultats de la dissolution surprise de l’Assemblée nationale et des élections législatives qui ont suivi posent une série de questions institutionnelles inédites depuis la fondation de la Ve République. Divisée sinon fracturée, la France vit sans nul doute une période qui restera dans l’Histoire. [text] => La newsletter mensuelle de Focus 2030 dresse une synthèse - exhaustive - de l’actualité de la solidarité internationale à destination des acteurs du développement et des citoyen·ne·s engagé·e·s.Pour la recevoir, n’hésitez pas à vous inscrire. <!doctype html> 96 🧯Chaos partout, justice nulle part p{margin:10px 0;padding:0;}table{border-collapse:collapse;}h1,h2,h3,h4,h5,h6{display:block;margin:0;padding:0;}img,a img{border:0;height:auto;outline:none;text-decoration:none;}body,#bodyTable,#bodyCell{height:100%;margin:0;padding:0;width:100%;}.mcnPreviewText{display:none !important;}#outlook a{padding:0;}img{-ms-interpolation-mode:bicubic;}table{mso-table-lspace:0pt;mso-table-rspace:0pt;}.ReadMsgBody{width:100%;}.ExternalClass{width:100%;}p,a,li,td,blockquote{mso-line-height-rule:exactly;}a[href^=tel],a[href^=sms]{color:inherit;cursor:default;text-decoration:none;}p,a,li,td,body,table,blockquote{-ms-text-size-adjust:100%;-webkit-text-size-adjust:100%;}.ExternalClass,.ExternalClass 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[title_question] => [date] => 12/07/2024 [timestamp] => 1720735200 [descriptif] => Tout comprendre aux enjeux de la 4e Conférence internationale sur le financement du développement qui se tiendra en Espagne du 30 juin au 3 juillet 2025. [chapo] => [text] => L’Espagne accueillera du 30 juin au 3 juillet 2025 la 4e Conférence internationale sur le financement du développement. Cette rencontre, dix ans après la dernière organisée à Addis Abeba (Éthiopie), doit permettre à la communauté internationale d’adapter le cadre actuel du financement du développement international aux réalités du monde d’aujourd’hui, qui font évoluer les attentes et besoins des pays les plus vulnérables.Le dernier Forum annuel des Nations unies sur le financement du développement, du 22 au 25 avril 2024, a mis en exergue la question de la réforme de l’architecture financière internationale et le problème de la dette extérieure des pays du Sud. Ces enjeux, corrélés à la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) et à la lutte contre le changement climatique, seront au cœur de la Conférence de 2025.Cette dernière, ainsi que son processus préparatoire, seront ouverts à l’ensemble des États membres de l’ONU, aux organisations intergouvernementales, institutions financières internationales et autres organismes internationaux concernés, ainsi qu’aux acteurs de la société civile, notamment les ONG bénéficiant du statut consultatif auprès du Conseil économique et social, les établissements universitaires et le secteur privé.Focus 2030 dresse ici un panorama des enjeux attachés à cet événement majeur, en le replaçant dans le processus entamé en 2002, mais aussi dans le contexte actuel marqué par le niveau toujours très élevé des inégalités entre pays du Sud et du Nord, sur fond de fortes tensions et incertitudes géopolitiques.Le financement du développement : des ambitions, mais des résultats modestesLe système financier international actuel, né à la fin de la Seconde Guerre mondiale, repose sur deux grandes institutions : la Banque mondiale (BM), qui appuie financièrement des projets d’investissement dans les pays en développement, et le Fonds monétaire international (FMI), chargé d’assurer la stabilité économique et financière mondiale. Malgré des évolutions dans ses champs et modes d’intervention, cet édifice financier n’a pas changé structurellement depuis sa création en 1944.Au début du nouveau millénaire, les Nations unies ont amorcé une réflexion sur les priorités en matière de financement du développement. Lors de la 1ère Conférence internationale sur le financement du développement, en 2002, les États membres de l’ONU réunis au Mexique ont adopté le Consensus de Monterrey. Celui-ci mettait l’accent sur six domaines d’action prioritaires : la mobilisation des ressources nationales, les investissements étrangers, la libéralisation du commerce international, la coopération internationale pour le développement, l’atténuation de la dette extérieure des pays pauvres, et la cohérence des systèmes monétaires et financiers et commerciaux internationaux. La 2e Conférence organisée en 2008 à Doha (Qatar), s’est conclue sur la Déclaration de Doha qui réaffirmait les grands principes de Monterrey, en l’adaptant au contexte de la crise financière mondiale.La 3e Conférence internationale sur le financement du développement qui s’est tenue à Addis Abeba en 2015, a abouti au Programme d’action d’Addis-Abeba qui prônait une plus grande implication du secteur privé, la mobilisation des ressources intérieures et des lois mondiales en termes de fiscalité. Cette dernière Conférence a acté la mise en place d’un Forum annuel dédié au suivi de ces engagements. Malgré les ambitions affichées, la Conférence d’Addis Abeba n’a cependant pas eu les impacts escomptés en matière de développement.Si le système financier international a évolué ces dernières années afin notamment de pouvoir répondre au défi du changement climatique, les progrès réalisés sont très insuffisants au regard des enjeux auxquels sont confrontés les pays en développement.Une nécessaire transformation de l’architecture financière internationaleLa mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD) illustre les difficultés actuelles. Le rapport 2024 des Nations unies sur le financement du développement durable estime le déficit de financement des ODD à 4 200 milliards USD par an, contre 2 500 milliards USD avant la pandémie de Covid-19. Face à cette situation critique, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a demandé en 2023 un effort de 500 milliards USD par an afin de relancer les ODD. Faute de financements à la hauteur des besoins, de nombreux pays sont incapables de réaliser les investissements nécessaires pour le développement durable et les services essentiels (santé, éducation, etc.), et certaines avancées durement acquises risquent d’être réduites à néant dans les pays les plus pauvres.À ce déficit de financement s’ajoutent le poids de la dette extérieure – aggravée par la fréquence et l’intensité des catastrophes climatiques – et la hausse des coûts d’emprunt. En conséquence, le service de la dette des pays les moins avancés est passé de 26 milliards USD en 2022, à 40 milliards USD par an entre 2023 et 2025, soit une hausse de plus de 50 %. Ce fardeau est tel que les pays les plus pauvres dépensent aujourd’hui 12 % de leurs revenus pour payer les intérêts de la dette, et que 40 % de la population mondiale vit dans des pays consacrant davantage d’argent public au paiement de ces intérêts qu’à l’éducation ou la santé.Aider ces pays à assurer les investissements nécessaires pour leur développement exige des besoins financiers très importants, que le système financier mondial ne permet pas de leur fournir. Pourtant, cet argent existe. Li Junhua, Secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires économiques et sociales, a récemment rappelé les montants considérables engloutis chaque année dans l’évasion et la fraude fiscales, mais aussi dans les subventions aux combustibles fossiles. Mobiliser cet argent est possible, mais implique une volonté politique qui aille au-delà de simples promesses, ainsi que de profonds changements dans l’architecture financière internationale. Sans ces efforts conjugués, les objectifs de 2030 ne pourront pas être réalisés.Une Conférence appelée à prendre des décisions fortes sur des sujets clésLe rapport sur le financement du développement durable voit dans la prochaine Conférence internationale sur le financement du développement une opportunité décisive pour repenser en profondeur le système financier international, non seulement pour combler les déficits de financement et d’investissement en vue notamment de la réalisation des ODD, mais aussi pour rétablir la confiance dans le multilatéralisme.Lors du dernier Forum annuel des Nations unies sur le financement du développement, les délégations des pays du monde entier ont débattu des questions à mettre à l’agenda de la 4e Conférence internationale sur le financement du développement. La rencontre a acté en particulier une volonté partagée de remanier l’architecture financière mondiale de façon à ce que celle-ci soit « mieux pensée en fonction de sa finalité, plus équitable et mieux adaptée aux besoins de financement des pays en développement, afin de donner voix au chapitre aux pays en développement et de renforcer leur participation à la prise de décision économique internationale, à l’établissement de normes et à la gouvernance économique mondiale », résume le document final du Forum. L’enjeu est à la fois de permettre aux pays en développement d’être mieux pris en compte au sein d’un système qui, 80 ans après sa création, n’est pas en capacité de répondre à leurs attentes, mais aussi de créer des opportunités d’emprunt à des taux raisonnables pour favoriser les investissements en faveur du développement.Les participants au Forum ont également validé la nécessité de traiter les questions rela [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/logosarticlesfocus-4.jpg [url] => https://focus2030.org/4e-Conference-des-Nations-unies-sur-le-financement-du-developpement-FfD4-vers [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Agenda 2030 [1] => Dette [2] => Economie [3] => Inégalités [4] => ONU & agences onusiennes [5] => Pauvreté ) [organisme] => Array ( [0] => Banque mondiale ) [pays] => Array ( ) ) [66] => Array ( [objectID] => 1386 [title] => Vidéo : Lutter contre la destruction de la biodiversité, une obligation planétaire #ODD13 [title_question] => [date] => 27/06/2024 [timestamp] => 1719439200 [descriptif] => En savoir plus sur les menaces qui pèsent contre la biodiversité et participent aux changements climatiques grâce à cette vidéo réalisée par Tilt. [chapo] => [text] => Plus de 3 milliards de personnes dépendent de la biodiversité terrestre et côtière pour subvenir à leurs besoins. La biodiversité est aujourd’hui menacée par la surexploitation des ressources, la pollution et la destruction des habitats naturels, causées par les activités humaines. Il existe des solutions pour lutter contre la destruction de la biodiversité comme la création d’aires protégées, mais elles ne sont que trop peu développées comme le dévoile cette vidéo réalisée par Tilt.  [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/copy-eng_logolp_gavi_lp.png [url] => https://focus2030.org/Video-Lutter-contre-la-destruction-de-la-biodiversite-une-obligation-planetaire [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Climat [1] => Agenda 2030 [2] => Agriculture [3] => Eau [4] => Environnement ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [67] => Array ( [objectID] => 1384 [title] => 3 questions à Dr. Sania Nishtar, Directrice générale de Gavi, l’Alliance du Vaccin [title_question] => [date] => 17/06/2024 [timestamp] => 1718575200 [descriptif] => Dr Sania Nishtar rappelle le rôle essentiel de Gavi, l’Alliance du Vaccin, dans les progrès réalisés en matière d’accès à la vaccination et des défis qu’il reste à relever pour parvenir à une couverture vaccinale complète et équitable. [chapo] => [text] => En amont du lancement, le 20 juin prochain à Paris, du plan d’investissement de Gavi, l’Alliance du Vaccin, pour la période 2026-2030, Focus 2030 souhaite mettre en avant les enjeux liés à la vaccination dans le monde dans un dossier spécial consacré à ce sujet.  Interview de Dr. Sania Nishtar, Directrice générale de Gavi, l’Alliance du VaccinFocus 2030 : La France co-organise avec l’Union Africaine et Gavi le Forum mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinales à Paris le 20 juin prochain. À cette occasion, Gavi lancera sa campagne de mobilisation de ressources pour les années 2026-2030 et présentera ses besoins de financement. Quels sont les objectifs de ce Forum ? Qui seront les parties prenantes ?Dr. Sania Nishtar : Cet événement marquera le lancement de l’Opportunité d’investissement 2026-2030 de Gavi, qui présentera les retombées prévues des cinq prochaines années de travail de l’Alliance, précisera le financement à mobiliser pour soutenir cet effort et incitera les donateurs à investir dans l’avenir de l’immunisation. Depuis sa création en 2000, Gavi a vacciné plus d’un milliard d’enfants, préservé plus de 17 millions de vies et contribué à réduire de moitié la mortalité infantile dans 78 pays. Mais à cinq ans de l’échéance des Objectifs de développement durable, il reste encore beaucoup à faire. 1,5 million d’enfants meurent encore chaque année de maladies évitables par la vaccination. Pour y parvenir, nous devons maintenir nos programmes existants et continuer à les faire évoluer pour répondre aux besoins des pays. Nous voulons être plus ambitieux que jamais, car c’est ce qu’il faut pour répondre aux besoins des pays et relever des défis tels que le changement climatique et la vulnérabilité.La nouvelle stratégie de Gavi comprendra le portefeuille de vaccins le plus complet de son histoire, contre plus de 20 maladies, alors que seulement six d’entre elles étaient couvertes en 2000. Notre objectif est de protéger un plus grand nombre de personnes en un temps record. Nous continuerons également à assumer un rôle clé dans la sécurité sanitaire mondiale, en fournissant les stocks d’urgence les plus importants jamais constitués en réponse à l’augmentation des épidémies de maladies mortelles telles que le choléra, le virus Ebola, la méningite et la fièvre jaune. Un mécanisme de financement 'Day Zero' de 2,5 milliards de dollars, soutenu par des financements innovants, fera partie de la boîte à outils mondiale de réponse d’urgence à la prochaine pandémie.Dans un monde complexe, nous défendons l’idée que l’investissement dans l’immunisation est une nécessité, et non un luxe. Le changement climatique crée les conditions nécessaires à la propagation de maladies évitables par la vaccination dans les pays à faible revenu, tandis que l’utilisation croissante d’antibiotiques entraîne des cas records de résistance aux antimicrobiens. 50 % des vaccins du portefeuille de Gavi aident les pays à s’adapter et à répondre à cette double menace.Et bien sûr, les partenariats sont au cœur de Gavi. En travaillant avec d’autres acteurs de la santé mondiale, Gavi soutiendra les pays dans le renforcement de leurs systèmes de santé et dans la recherche de retombées plus importantes. L’association de vaccins à des programmes de nutrition permettra de réduire l’insécurité alimentaire. L’autonomisation des acteurs locaux et une approche de la vaccination intégrant la dimension du genre permettront de cibler les communautés difficiles à atteindre. D’ici à 2030, nous nous efforcerons d’atteindre plus de personnes et de familles, plus fréquemment, grâce à la vaccination et aux soins de santé primaires.Cet événement marquera également le lancement de l’Accélérateur de la production des vaccins en Afrique (AVMA), un mécanisme de financement novateur unique d’un milliard de dollars conçu par Gavi en étroite collaboration avec l’Union Africaine, les Centres Africains de Contrôle et de Prévention des Maladies (CDC Afrique), le G7 et le G20, afin de soutenir un écosystème durable de production de vaccins sur le continent Africain.Nous le ferons en présence de plusieurs chefs d’État et ministres, notamment africains, qui rejoindront à Paris le président Macron, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki, et le président de notre conseil d’administration, l’ancien président de l’Union européenne et ancien Premier ministre du Portugal, le professeur Jose Manuel Barroso. Des dirigeants d’organisations internationales telles que l’OMS et l’UNICEF, ainsi que des représentants de la société civile, de l’industrie, du gouvernement et du secteur privé participeront également à l’événement. En d’autres termes, une représentation exhaustive de notre Alliance du vaccin. Focus 2030 : Le prochain cycle de financement de Gavi s’achèvera en 2030, date butoir pour la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD). Une étude récente menée par l’OMS a révélé que la vaccination a permis de préserver au moins 154 millions de vies au cours des cinquante dernières années. Dans quelle mesure une reconstitution ambitieuse des fonds de l’organisation que vous dirigez pourrait-elle contribuer à compenser les reculs enregistrés dans le domaine de la santé mondiale depuis la pandémie de Covid-19 ? Quels vaccins pourraient faire la différence dans la réalisation de l’Agenda 2030 ?Dr. Sania Nishtar : Les vaccins ont en effet permis de préserver au moins une vie toutes les six secondes au cours des cinquante dernières années. Je dis au moins, car l’étude de l’OMS ne portait que sur 11 vaccins, alors que le portefeuille actuel de Gavi propose des vaccins contre 20 maladies infectieuses - et ce nombre augmentera au cours de la prochaine période stratégique. Les vaccins sont véritablement l’une des plus grandes avancées de l’humanité et l’une des interventions les plus rentables et les plus efficaces en matière de santé et de développement dont nous disposons aujourd’hui. Ils constituent un outil essentiel pour faire progresser les Objectifs de développement durable (ODD).S’appuyant sur plus de deux décennies de progrès qui ont vu la mortalité infantile dans les pays où nous travaillons diminuer de manière remarquable de 70 %, notre objectif pour la prochaine période stratégique est d’accélérer ces progrès : atteindre plus de personnes, avec plus de vaccins, et ce plus rapidement. Nous vaccinerons des centaines de millions d’enfants d’ici à 2030, préservant ainsi des millions de vies supplémentaires dans les pays les plus pauvres du monde. L’introduction et la généralisation des vaccins resteront au cœur de la nouvelle stratégie de Gavi. Cette période inclura le portefeuille le plus conséquent de l’histoire de Gavi, augmentant la couverture vaccinale des vaccins infantiles traditionnels tout en élargissant l’accès aux outils les plus efficaces et aux dernières découvertes et innovations.Par exemple, la vaccination contre le papillomavirus permettra de protéger plus de jeunes femmes et de jeunes filles que jamais contre le cancer du col de l’utérus, et des millions d’enfants supplémentaires recevront le nouveau vaccin contre le paludisme une fois qu’il aura été déployé à grande échelle. Il s’agit d’un nouvel outil qui révolutionne la lutte contre une maladie ancestrale et qui peut contribuer à réduire la mortalité infantile totale de près de 13 %.Les programmes de vaccination classiques de Gavi constituent un élément fondamental de la sécurité sanitaire mondiale. Les systèmes de vaccination constituent une première ligne de défense pour empêcher les agents pathogènes dangereux de franchir les frontières, et nous continuerons à investir pour renforcer la capacité des systèmes de santé [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/3q_saninishtar_fr.jpg [url] => https://focus2030.org/3-questions-a-Dr-Sania-Nishtar-Directrice-generale-de-Gavi-l-Alliance-du-Vaccin [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Agenda 2030 [1] => Health [2] => vaccines [3] => Vaccins ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [68] => Array ( [objectID] => 1382 [title] => 3 questions à Dr. Jean Kaseya, Directeur général des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies [title_question] => [date] => 17/06/2024 [timestamp] => 1718575200 [descriptif] => [chapo] => [text] => En amont du lancement, le 20 juin prochain à Paris, du plan d’investissement de Gavi, l’Alliance du Vaccin, pour la période 2026-2030, Focus 2030 souhaite mettre en avant les enjeux liés à la vaccination dans le monde dans un dossier spécial consacré à ce sujet. Interview de Dr. Jean Kaseya, Directeur général des Centres africains de contrôle et de prévention des maladiesFocus 2030 : Le Forum mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinale du 20 juin 2024 se tient à Paris, coorganisé par Gavi, la France et les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique), que vous dirigez. Pouvez-vous nous parler de la mission de votre organisation et de vos attentes vis-à-vis du Forum ? Dr. Jean Kaseya : Le CDC Afrique est une agence de santé continentale et autonome de l’Union africaine créée pour soutenir les initiatives de santé publique des États membres et renforcer la capacité de leurs institutions de santé publique à détecter, prévenir, contrôler et répondre rapidement et efficacement aux risques sanitaires. Sa seule mission est de préserver la santé de l’Afrique.La 37e Assemblée de l’UA a confié au CDC Afrique le rôle de chef de file dans la fabrication de vaccins, de médicaments, d’outils de diagnostic et d’autres fournitures médicales. Elle nous a également chargés de mettre en place et de gérer le Mécanisme africain d’achats groupés (APPM) afin de soutenir la production africaine et d’assurer un accès équitable aux médicaments, aux vaccins et aux outils de diagnostic. En 2022, le CDC Afrique a élaboré le Cadre d’action ('Framework for Action'), une stratégie sur 20 ans visant à soutenir la fabrication de vaccins sur le continent.L’Accélérateur de la Production des Vaccins en Afrique (AVMA) contribuera fortement à l’ambition de la Plateforme pour la fabrication harmonisée de produits de santé en Afrique (PHAHM) de l’Union africaine de fabriquer au moins 60 % des doses totales de vaccins nécessaires sur le continent d’ici à 2040. Elle soutiendra également de manière continue un objectif global de renforcement de la souveraineté sanitaire de l’Afrique, y compris pour la préparation et la réponse aux pandémies. L’AVMA s’appuie sur le travail effectué par Gavi en matière d’équité et d’innovation dans le domaine de la vaccination.Le Forum mondial pour la souveraineté et l’innovation en matière de vaccins réunira des chefs d’État d’Afrique et d’ailleurs, des fabricants de vaccins d’Afrique et du monde entier, des organisations internationales, des agences des Nations unies, des institutions de financement du développement, des organisations philanthropiques et de la société civile, avec pour seule mission de définir une action collective visant à préserver le bien-être des générations futures. Nous attendons du Forum qu’il soit l’occasion de renouveler l’engagement de la communauté internationale à investir et à soutenir la production de vaccins en Afrique afin de garantir la sécurité sanitaire des 1,4 milliard d’Africains. La pérennité de la fabrication de vaccins en Afrique est liée à la poursuite des investissements et à un soutien politique fort. Le Forum devrait aborder ces deux questions. En outre, le Forum sera une opportunité pour Gavi de mobiliser des fonds pour sa mission et son fonctionnement. Focus 2030 : La pandémie récente de COVID-19 a illustré de manière frappante les effets d’un déficit de production de vaccins dans une zone géographique lors d’une crise sanitaire mondiale. Le continent africain représente 0,2 % de la production mondiale de vaccins, avec 13 entreprises pharmaceutiques, alors qu’il abrite 20 % de la population mondiale. Le Forum mondial pour la souveraineté et l’innovation en matière de vaccins sera l’occasion de lancer l’Accélérateur de la production de vaccins en Afrique (AVMA) pour remédier à ces inégalités. Dans quelle mesure cette initiative pourrait-elle représenter un changement de paradigme en matière de santé mondiale et de développement pour le continent ? La pandémie de COVID-19 a mis en évidence les énormes lacunes de la fabrication de vaccins en Afrique. L’Afrique s’est retrouvée à la traîne du reste du monde en termes d’accès à des vaccins essentiels pendant la pandémie, malgré la disponibilité des fonds nécessaires. C’est pourquoi les chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine ont adopté, dans le cadre du Partenariat pour la fabrication de vaccins en Afrique (PAVM), une stratégie ambitieuse visant à mettre en place un cadre permettant à l’Afrique de fabriquer localement 60 % des vaccins dont elle a besoin d’ici à 2040.En 2022, le CDC Afrique a élaboré un cadre d’action pour soutenir la fabrication de vaccins en Afrique. Vingt-trois projets de production ont été recensés sur le continent, dont neuf sites de production de vaccins déjà opérationnels à l’échelle commerciale et trois sites prêts à produire huit vaccins pour approvisionner le continent entre 2025 et 2030.Une production africaine durable garantira la sécurité sanitaire et favorisera le développement économique et la création d’emplois. C’est pourquoi nous disons que la fabrication locale est la deuxième indépendance de l’Afrique.Le CDC Afrique s’efforce de garantir un soutien coordonné aux fabricants de vaccins afin de faciliter l’accès en temps voulu aux vaccins produits en Afrique. En matière de diagnostic, l’Afrique importe plus de 80 % des tests de diagnostic rapide (TDR), et des partenaires tels que le Fonds mondial, le PEPFAR et d’autres se sont engagés à soutenir les fabricants africains. Des démarches sont en cours pour soutenir l’achat de tests de diagnostic rapide (TDR) pour le VIH et le paludisme. Le CDC Afrique et d’autres partenaires œuvrent également pour aider les fabricants africains de médicaments antipaludiques à se conformer aux normes et aux autorisations réglementaires afin de garantir un approvisionnement suffisant du continent et l’achat international de produits de haute qualité fabriqués en Afrique.L’AVMA, développée par GAVI en partenariat avec le CDC Afrique et d’autres parties prenantes, vient directement renforcer les efforts susmentionnés. Le soutien technique et les investissements stratégiques accéléreront la mise en place d’un écosystème durable de fabrication de vaccins sur le continent.En tant que mécanisme de financement innovant soutenant les fabricants africains pour produire des produits de qualité et approvisionner les marchés africains et mondiaux, l’AVMA apportera un changement de paradigme. La décision intentionnelle de promouvoir de préférence la production de substances médicamenteuses pour les vaccins plutôt que la dernière étape de remplissage et de finition garantira également la durabilité. Grâce au financement de l’AVMA, le prix des vaccins fabriqués en Afrique sera compétitif par rapport à celui des vaccins produits par les fabricants bien établis dans le monde. Ainsi, la population africaine disposera d’un approvisionnement prévisible en vaccins en cas de pandémie et de vaccins de routine. Cela contribuera grandement à l’amélioration de la santé de la population africaine. GAVI et AVMA illustrent parfaitement l’importance et la portée des alliances. La fabrication de vaccins et de produits médicaux fait intervenir divers secteurs, expertises et pays. C’est pourquoi nous nous félicitons du soutien résolu du gouvernement français et de l’engagement de GAVI. Les partenariats sont essentiels à la réussite, comme l’Alliance du G20 pour la fabrication régionale et l’innovation proposée par le Brésil, [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/3q_cdcafrique_fr.jpg [url] => https://focus2030.org/3-questions-a-Dr-Jean-Kaseya-Directeur-general-des-Centres-africains-de [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Agenda 2030 [1] => Health [2] => Pauvreté [3] => vaccines [4] => Vaccins ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [69] => Array ( [objectID] => 1381 [title] => 3 questions à la Pr. Yasmine Belkaid, directrice générale de l’Institut Pasteur [title_question] => [date] => 17/06/2024 [timestamp] => 1718575200 [descriptif] => Pr. Yasmine Belkaid, Directrice de l’Institut Pasteur, répond aux 3 questions de Focus 2030 et partage son expérience quant aux défis de la recherche vaccinale sur le continent africain. 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Notre organisation joue un rôle crucial dans le domaine de la recherche vaccinale en se concentrant sur au moins trois axes prioritaires.D’une part, nous développons de nouveaux vaccins : nous travaillons activement à la recherche et au développement de nouveaux vaccins contre des maladies infectieuses pour lesquelles il n’existe pas encore de vaccins efficaces, par exemple la fièvre de Lassa, la shigellose ou la tuberculose.D’autre part, nous améliorons l’efficacité et la sécurité des vaccins existants par la recherche.Enfin, nous travaillons au renforcement des capacités vaccinales, en développant de nouvelles formulations et en optimisant les méthodes de production pour rendre les vaccins plus accessibles et abordables. Et nous aidons les acteurs de la recherche et du développement de nouveaux vaccins dans de nombreux pays du monde, en particulier dans les régions du Sud, en développant les capacités locales : en tant que membre du Pasteur Network, un réseau d’organismes de recherche répartis dans plus de 30 pays qui contribuent à l’amélioration de la santé mondiale, nous travaillons à renforcer les capacités de recherche et de production vaccinale dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Cela inclut la formation des chercheurs en vaccinologie, l’amélioration des infrastructures de recherche et la promotion de partenariats internationaux dans un esprit de partenariat. Focus 2030 : L’inégal accès aux vaccins pour les pays qui en ont le plus besoin s’est révélé de manière manifeste lors de la récente pandémie de Covid-19. Les faibles moyens consacrés à la recherche sur les maladies les plus répandues dans les pays en développement et le niveau de déploiement des vaccins dans les pays les plus pauvres nous rappellent avec force que la loi du marché accentue les inégalités entre pays riches et pays pauvres. Pouvez-vous nous faire part des obstacles auxquels les laboratoires de recherche font face pour financer leurs recherches en matière de vaccins ?  Yasmine Belkaid : Pour répondre à cette question, il est important de comprendre les nombreux obstacles auxquels les laboratoires de recherche sont confrontés pour financer leurs recherches en matière de vaccins, en particulier dans les pays en développement.Je pense d’abord aux raisons financières. Beaucoup de pays souffrent d’un manque de financement public et privé. Les gouvernements des pays en développement disposent souvent de budgets limités pour la recherche et le développement (R&D) en santé. Le financement public est souvent insuffisant pour soutenir les coûts élevés de la recherche sur les vaccins. Le secteur privé peut également être réticent à investir dans la recherche sur les maladies qui touchent principalement les pays pauvres, car le retour sur investissement est perçu comme faible en raison du faible pouvoir d’achat de ces pays. Par ailleurs, les risques financiers sont élevés. La recherche et le développement de nouveaux vaccins sont des processus coûteux et risqués. Ils nécessitent de lourds investissements en temps et en ressources, sans garantie de succès. Les entreprises pharmaceutiques hésitent souvent à investir dans des projets présentant un haut niveau de risque sans une forme de soutien ou de garantie financière. De surcroît, des inégalités existent dans le financement international. Les programmes de financement internationaux ou émanant d’organisations philanthropiques, bien qu’importants, ne comblent pas toujours entièrement le fossé financier. Les priorités des bailleurs de fonds internationaux ne correspondent pas toujours aux besoins locaux spécifiques, créant des décalages entre le financement disponible et les nécessités de recherche sur le terrain. Les mécanismes de financement tels que les subventions et les prêts peuvent également être complexes et difficiles à obtenir pour les laboratoires de recherche dans les pays en développement.Mais il y a aussi beaucoup d’autres facteurs qui entrent en compte, notamment dans le champ des infrastructures et des équipements. Les infrastructures de recherche sont limitées dans beaucoup de régions du monde. En particulier, dans de nombreux pays en développement, les infrastructures de recherche, y compris les laboratoires et les équipements nécessaires, sont insuffisantes ou obsolètes. Cela limite la capacité des chercheurs locaux à mener des études avancées et à développer de nouveaux vaccins. Le manque de centres de recherche et de personnel qualifié entrave également la progression des projets de recherche. Je pense également à l’accès limité aux technologies et aux matériaux. Les chercheurs dans les pays en développement peuvent rencontrer des difficultés pour accéder aux technologies de pointe et aux matériaux nécessaires pour la recherche vaccinale. Cela peut inclure des restrictions dues à des droits de propriété intellectuelle ou simplement un manque de ressources financières pour acheter les technologies nécessaires. Les collaborations internationales, bien qu’importantes, peuvent être difficiles à établir et à maintenir, notamment en raison des barrières bureaucratiques et logistiques.Pour surmonter ces obstacles, il est essentiel d’adopter une approche intégrée et collaborative, impliquant des partenariats entre les secteurs public et privé, des investissements accrus de la part des gouvernements et des bailleurs de fonds internationaux, et des initiatives visant à renforcer les capacités locales de recherche et d’infrastructure. Ces efforts combinés peuvent contribuer à réduire les inégalités en matière d’accès aux vaccins et à améliorer la santé publique dans les pays en développement. Focus 2030 : L’Accélérateur de la Production des Vaccins en Afrique (AVMA), qui sera officiellement lancé par Gavi le 20 juin prochain à Paris, vise notamment à favoriser et développer la production de vaccins sur le continent, participant ainsi à atteindre l’objectif que les pays africains produisent et fournissent plus de 60 % des besoins en vaccins du continent d’ici 2040. À ce jour, le continent africain compte seulement 13 producteurs de vaccins en mesure de remplir 1 % de la demande du continent. Gavi fera par ailleurs part de ses besoins financiers auprès de la communauté internationale pour accélérer l’accès à la vaccination du plus grand nombre et renforcer les systèmes de santé d’ici 2030. Dans quelles mesures ces démarches complémentaires aux initiatives menées en matière de recherche seront-elles à même de relever le défi et contribuer à l’atteinte des Objectifs de développement durable en santé d’ici 2030 selon vous ?  Yasmine Belkaid : Le lancement de l’Accélérateur de la Production des Vaccins en Afrique (AVMA) est une excellente initiative en soi et pour la complémentarité qu’elle va créer avec les initiatives existantes.Cette initiative va d’abord contribuer au renforcement d [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/3q_pasteur_yasmine-belkaid.png [url] => https://focus2030.org/3-questions-a-la-Pr-Yasmine-Belkaid-directrice-generale-de-l-Institut-Pasteur [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Health [1] => Inégalités [2] => Afrique [3] => Multilatéralisme [4] => vaccines [5] => Vaccins ) [organisme] => Array ( [0] => GAVI [1] => Organisations internationales ) [pays] => Array ( ) ) [70] => Array ( [objectID] => 1378 [title] => 3 questions à Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé [title_question] => [date] => 14/06/2024 [timestamp] => 1718316000 [descriptif] => Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus partage l’implication de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) auprès de Gavi, l’Alliance du Vaccin, dans l’accès à la vaccination à travers le monde. 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La stratégie de Gavi repose sur le Programme de vaccination 2030 (IA2030), la vision et les objectifs décennaux en matière de vaccination que tous les pays ont approuvés lors de l’Assemblée mondiale de la santé en 2020. Pour chacun des objectifs stratégiques de Gavi, l’OMS apporte son leadership et son expertise technique aux niveaux mondial, régional et national. L’OMS est le principal organisme technique de l’Alliance.L’OMS joue un rôle clé dans l’élargissement de l’accès à la vaccination depuis 50 ans, par le biais du Programme élargi de vaccination (PEV), grâce auquel chaque pays a élaboré et mis en œuvre un programme national de vaccination avec des vaccins sûrs et efficaces universellement recommandés. Lorsque le PEV a été lancé en 1974, moins de 5 % des enfants du monde étaient vaccinés. Aujourd’hui, ce chiffre atteint 84 %.Le service de préqualification des vaccins de l’OMS est le sceau d’approbation de la sécurité et de l’efficacité sur lequel Gavi s’appuie pour les vaccins qu’il achète. En conséquence, des vaccins de qualité sont administrés à un plus grand nombre de personnes, car les responsables des programmes de vaccination peuvent planifier, sélectionner et acheter des produits appropriés pour leurs calendriers nationaux de vaccination. Mais notre travail ne s’arrête pas là. Même lorsque les vaccins sont préqualifiés, nous réévaluons, testons et enquêtons régulièrement sur les plaintes concernant les produits ou les effets indésirables après la vaccination, afin que les pays et les communautés aient la certitude que les vaccins sont sûrs et efficaces.L’OMS établit également des stratégies et des politiques de vaccination à l’échelle mondiale afin de stimuler la couverture vaccinale nationale, régionale et mondiale et d’œuvrer à l’élimination ou à l’éradication des maladies évitables par la vaccination. Par exemple, en 2022, plus de 14 millions d’enfants n’ont pas reçu une seule dose de vaccin. En collaboration avec les partenaires de l’Alliance dans le cadre de l’initiative IA2030, l’OMS travaille avec ses États membres pour réduire ce chiffre de moitié d’ici 2030. De même, les stratégies mondiales d’élimination des maladies élaborées et mises en œuvre par l’OMS, telles que la feuille de route mondiale Vaincre la méningite à l’horizon 2030 et la stratégie Éliminer les épidémies de fièvre jaune (EYE), visent à lutter contre les maladies évitables par la vaccination, à les éliminer et à les éradiquer.L’OMS joue également un rôle important dans la recherche et l’innovation, en évaluant, en hiérarchisant et en contrôlant la mise au point et l’homologation de vaccins à fort impact et d’innovations en matière de vaccination. Notre Conseil d’accélération pour les vaccins antituberculeux en est un exemple. Le Conseil facilitera l’homologation et l’utilisation de nouveaux vaccins contre la tuberculose, en alignant les bailleurs de fonds, les agences, les gouvernements et les utilisateurs finaux sur l’identification et la levée des obstacles au développement de vaccins contre la tuberculose.Le prix des vaccins joue un rôle important dans l’approvisionnement, l’accès équitable et la prise de décision au niveau national et mondial. Grâce à des programmes tels que l’initiative MI4A (Market Information for Access Initiative), nous analysons régulièrement la dynamique du marché mondial des vaccins et en rendons compte afin d’améliorer l’accès aux vaccins, en particulier pour les pays qui bénéficient d’un soutien international limité. Les initiatives telles que MI4A sont un domaine dans lequel nous aidons les pays et les partenaires à identifier les besoins, les risques et les opportunités pour assurer un approvisionnement et un financement durables des vaccins. Focus 2030 : L’OMS a récemment publié dans le Lancet une étude concluant que les efforts de vaccination déployés au cours des 50 dernières années ont permis de sauver quelque 154 millions de vies. Qu’est-ce qui a permis ces progrès, selon l’OMS ? Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus : Les vaccins comptent parmi les inventions les plus puissantes de l’histoire. Selon une étude récente menée par l’OMS et publiée dans le Lancet, nous avons constaté qu’au cours des 50 dernières années, la vaccination a été l’intervention sanitaire la plus importante pour garantir que les bébés ne fassent pas que fêter leur premier anniversaire, mais continuent à vivre en bonne santé jusqu’à l’âge adulte. Grâce aux vaccins, la variole a été éradiquée, la poliomyélite est sur le point de l’être, et de nombreuses maladies autrefois redoutées peuvent désormais être facilement évitées, notamment la rougeole, le cancer du col de l’utérus, la fièvre jaune, la pneumonie et la diarrhée. Et avec le développement récent de vaccins contre des maladies comme le paludisme, nous nous attendons à ce que des millions d’autres vies soient sauvées à l’avenir.Ce qui a commencé comme une vision globale il y a 50 ans pour vacciner tous les enfants contre la diphtérie, la rougeole, la coqueluche, la polio, le tétanos et la tuberculose, ainsi que contre la variole, s’est transformé en un programme qui sauve des vies et qui s’adresse non seulement aux enfants mais aussi aux adolescents et aux adultes.Aujourd’hui, grâce à ces efforts, chaque pays dispose d’un programme de vaccination bien établi, souvent avec le soutien de l’OMS, de l’UNICEF et de nos partenaires. En outre, grâce à un partenariat public-privé unique entre l’OMS, le Rotary International, les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis, la Fondation Gates et Gavi, l’Alliance du vaccin, le monde est sur le point d’éradiquer la polio.La création de Gavi, l’Alliance du vaccin, a ajouté une autre dimension au succès du PEV en apportant un soutien international aux pays à faible revenu pour permettre l’introduction plus large d’une série de nouveaux vaccins. Au cours des 50 dernières années, nous avons assisté au développement et à l’introduction de nouveaux vaccins so [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/3q_tedroswho_fr.png [url] => https://focus2030.org/3-questions-a-Dr-Tedros-Adhanom-Ghebreyesus-Directeur-general-de-l-Organisation [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Environnement [1] => Health [2] => Inégalités [3] => Paludisme [4] => Pauvreté [5] => Polio [6] => Tuberculose [7] => vaccines [8] => Vaccins ) [organisme] => Array ( [0] => GAVI [1] => Organisations internationales ) [pays] => Array ( ) ) [71] => Array ( [objectID] => 1316 [title] => 3 questions à Rafael Vilasanjuan, Directeur des analyses et du développement mondial à ISGlobal [title_question] => [date] => 10/06/2024 [timestamp] => 1717970400 [descriptif] => Rafael Vilasanjuan partage son expertise sur la valeur ajoutée de Gavi et des organisations multilatérales en santé, ainsi que sur le rôle de l’Espagne pour la santé mondiale. 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Après les années 90 et la pandémie de sida, le lien entre le développement et la santé a été identifié comme un élément essentiel pour combler les inégalités dans le monde. Il y a eu une mobilisation sociale, de nouveaux fonds philanthropiques tels que la Fondation Bill et Melinda Gates, et une volonté politique très forte. Aucune réunion des grandes puissances ne s’est déroulée sans que les questions de santé et d’équité ne soient à l’ordre du jour. L’idée était également de transformer plus rapidement ces engagements en actions concrètes.C’était un nouveau départ qui consistait à impulser de nouvelles organisations prêtes à agir et à rechercher un impact direct. Gavi fait partie de ces organisations. Sa création, il y a 20 ans, a marqué le début d’une nouvelle ère visant à atteindre les enfants non vaccinés dans le monde entier. De quoi avait-on besoin ? Tout d’abord, d’un mécanisme prêt à acheter (c’est-à-dire capable de pénétrer et de façonner le marché des vaccins, plus complexe que celui des médicaments en termes d’approvisionnement), de développer une feuille de route des priorités et des actions en matière d’immunisation, d’une gouvernance adéquate pour s’assurer que les différentes actions requises soient prêtes à être mises en œuvre dans les pays qui n’ont pas la capacité fiscale de le faire, des vaccins aux experts financiers, des organisations multilatérales aux organisations de la société civile, afin de réunir les acteurs clés autour d’une même table, et d’une connaissance des réalités de l’enfance, grâce à l’UNICEF, et de la vaccination et de la santé, grâce à l’OMS.Le résultat a été la création de Gavi, l’Alliance du Vaccin, une organisation orientée vers l’impact qui, en seulement deux décennies, a réussi à vacciner un milliard d’enfants, première étape d’une vie saine et du développement dans plus de 70 pays.Il est difficile de trouver une intervention plus rentable, mais surtout, il aurait été presque impossible d’obtenir un tel impact sans Gavi. Focus 2030 : L’impact des organisations oeuvrant pour la santé mondiale, telles que Gavi ou le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, sur le soutien aux systèmes de santé nationaux est parfois remis en question, car leurs interventions, considérées par certains observateurs comme « verticales » ou centrées sur certains programmes, se concentrent sur des maladies spécifiques. D’après votre expérience et votre analyse, comment ces interventions renforcent-elles les politiques et systèmes de santé nationaux ? Plus généralement, comment les organisations multilatérales en santé comme Gavi peuvent-elles contribuer à renforcer les systèmes de santé ? Rafael Vilasanjuan : En effet, il existe des perceptions erronées quant à l’impact réel sur les systèmes de santé de certaines de ces initiatives de santé mondiale telles que le Fonds mondial, Gavi, le GFF et d’autres. Si, d’une part, celles-ci recherchent des indicateurs d’impact dans les domaines sur lesquels elles sont prêtes à agir, le fait est que la plupart de leurs interventions seraient presque impossibles sans le renforcement des systèmes de santé, et en particulier des capacités de soins de santé primaires, qui constituent la base de leur travail. En ce sens, une grande partie des ressources allouées dans les pays par les principales organisations multilatérales en santé est destinée à renforcer les systèmes de santé, qu’il s’agisse de renforcer les capacités centrales ou d’améliorer la logistique, le savoir-faire du personnel de santé ou la prestation des soins.En outre, on ne peut pas parler d’intervention verticale dans le cas de la vaccination. La vaccination systématique des enfants de moins de cinq ans dans les pays d’intervention de Gavi implique un suivi régulier de la santé de ces enfants. Puisque les vaccins couvrent la majeure partie des maladies qui affectent fortement les enfants, vacciner signifie également suivre l’état de santé de ces enfants, facilitant ainsi l’administration des soins de santé primaires pour l’ensemble de la population de moins de cinq ans.Cela montre que la vaccination est non seulement l’intervention la plus rentable dans le domaine de la santé, mais aussi la meilleure stratégie possible pour que les systèmes de santé fonctionnent, au-delà des vaccins.Néanmoins, en gardant à l’esprit l’exemple de Gavi, beaucoup de ressources et d’efforts sont consacrés à la préservation, au renforcement et au fonctionnement de l’ensemble de la chaîne des systèmes de santé. Cela a fait l’objet d’une attention particulière lors de la crise du Covid-19, où la fourniture des doses de vaccin n’était que le point de départ de toute la stratégie de vaccination. La vaccination nécessite une capacité logistique plus importante, c’est pourquoi les centres de santé ont été renforcés et les chaînes du froid, ainsi que de nouvelles infrastructures innovantes, financées pour accéder aux zones reculées. Bien que les vaccins aient nécessité des chaînes du froid supplémentaires, les ressources n’ont pas été consacrées exclusivement aux doses et, maintenant que la pandémie est terminée, la plupart de ces installations, plus grandes et beaucoup plus rapides qu’auparavant, sont utilisées comme capacités logistiques de routine par les systèmes de santé des pays. Ces derniers ont également été soutenus par de nouvelles plateformes de collecte d’informations sur la santé au niveau infranational qui sont désormais utilisés pour la surveillance.La distribution de vaccins renforce également les capacités au niveau communautaire, à la fois en engageant les agents de santé et en assurant la liaison avec les organisations communautaires, qui sont en première ligne de la fourniture de soins de santé. Le rôle joué au niveau central pour soutenir les capacités techniques et administratives des ministères de la santé n’est pas en reste. Le Covid-19 a clairement montré que, dans la lutte contre la pandémie, les organismes multilatéraux en santé mondiale ont concentré leurs efforts sur le renforcement des systèmes de santé plutôt que de se concentrer sur une seule maladie. La plupart des efforts déployés font désormais partie de la stratégie visant à s’assurer que les systèmes peuvent être prêts à réagir, non seulement à la vaccination mais aussi aux principales initiatives mondiales en matière de santé. Focus 2030 : Après une diminution de son soutien à la santé mondiale à la suite de la crise financière et économique de 2009, l’Espagne a joué un rôle majeur dans la réponse à la pandémie de Covid-19 et s’est réengagée dans les principau [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/3q_isglobal_fr.png [url] => https://focus2030.org/3-questions-a-Rafael-Vilasanjuan-Directeur-des-analyses-et-du-developpement [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Agenda 2030 [1] => Covid-19 [2] => Health [3] => vaccines [4] => Vaccins ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [72] => Array ( [objectID] => 1311 [title] => 3 questions à Jessica Posner Odede, Directrice de Girl Effect [title_question] => [date] => 10/06/2024 [timestamp] => 1717970400 [descriptif] => Jessica Posner Odede, Directrice de Girl Effect, répond aux 3 questions de Focus 2030 et partage l’expérience de son organisation pour promouvoir la vaccination contre le papillomavirus humain. [chapo] => [text] => En amont du lancement, le 20 juin prochain à Paris, du plan d’investissement de Gavi, l’Alliance du Vaccin, pour la période 2026-2030, Focus 2030 souhaite mettre en avant les enjeux liés à la vaccination dans le monde dans un dossier spécial consacré à ce sujet. Entretien avec Jessica Posner Odede, Directrice de Girl EffectFocus 2030 : En tant qu’organisation opérant au Kenya, au Nigeria, en Inde, en Afrique du Sud, en Éthiopie et en Tanzanie pour s’attaquer aux obstacles rencontrés par les jeunes filles dans la réalisation de leurs droits fondamentaux, Girl Effect est bien placée pour comprendre les obstacles auxquels les jeunes filles sont confrontées pour accéder aux vaccins. D’après votre expérience sur le terrain, quels sont les principaux défis que les filles doivent relever pour bénéficier des services de santé, et des vaccins en particulier ? Jessica Posner Odede : Les préjugés et les normes sociales empêchent souvent les filles d’accéder au vaccin contre le papillomavirus humain (VPH), même lorsqu’il est disponible. Les adolescentes et leurs parents ne se sentent généralement pas concernés par le cancer du col de l’utérus car il survient plus tard dans la vie. Ils ont rarement entendu parler du papillomavirus, de son lien avec le cancer du col de l’utérus, ou du vaccin. À cela s’ajoutent des questions plus complexes comme les mythes qui entourent les vaccinations (la crainte que le vaccin contre le papillomavirus ne rende stérile). En l’absence d’informations, des idées fausses ou des rumeurs nuisibles peuvent circuler.L’utilisation des services de vaccination est également influencée par la perception de la qualité des soins, en particulier lorsque le personnel de santé n’est pas formé et sensibilisé aux approches et aux soins adaptés aux jeunes.Les programmes de vaccination sont parfois conçus sans la participation significative des filles, ce qui limite leurs marges de manoeuvre dans le processus de vaccination. Pour surmonter les obstacles à l’accès à l’information et aux services de santé, il est essentiel d’inclure les filles de manière significative grâce à des stratégies innovantes qui les placent au centre de la conception, de la mise en œuvre et du suivi de l’intervention.Sans le soutien social approprié, les filles peuvent ne pas avoir accès aux services de santé nécessaires, y compris les vaccins. Dans les cas où les parents et les soignants doivent consentir à ce que les filles se fassent vacciner, sans connaissances correctes, ils deviennent eux aussi un obstacle à l’accès aux services de santé.En 2024, nos recherches en Tanzanie et en Éthiopie indiquent que la sensibilisation et la connaissance du VPH, du cancer du col de l’utérus et de la vaccination contre le VPH restent faibles chez les filles âgées de 9 à 14 ans. Seules 10-11 % d’entre elles déclarent savoir ce qu’est le papillomavirus et qu’il peut provoquer un cancer du col de l’utérus.Il est essentiel de créer une demande solide pour assurer la viabilité à long terme de l’adoption du vaccin contre le papillomavirus. Pour ce faire, il faut parler aux filles elles-mêmes.C’est pourquoi, avant de mettre en œuvre une intervention, Girl Effect mène des recherches pour recueillir les avis des filles et de leur entourage, notamment les parents, les enseignants, les professionnels de la santé, les chefs religieux, etc. Pour obtenir des informations plus authentiques, nous avons créé, en collaboration avec des filles, TEGA (Technology Enabled Girls Ambassadors), un programme de recherche mobile qui permet aux filles elles-mêmes de recueillir des informations en temps réel sur la vie de leurs camarades. Focus 2030 : Gavi, l’Alliance du vaccin, fournit des vaccins contre le papillomavirus à de nombreux pays en développement pour lutter contre le cancer du col de l’utérus. Au-delà de la livraison des vaccins dans les pays, les campagnes de vaccination doivent, pour réussir, surmonter de multiples obstacles. Pourriez-vous nous indiquer comment votre organisation s’engage auprès des filles pour concevoir des services et contribuer aux changements de comportements ? Pouvez-vous nous donner un aperçu des types d’actions que vous menez pour impliquer le public, et les filles en particulier, afin d’augmenter l’accès aux vaccins ? Jessica Posner Odede : L’immunisation n’existe pas en vase clos, c’est pourquoi Girl Effect s’attaque de manière large aux obstacles à la vaccination, en incluant des questions telles que la santé sexuelle et reproductive, l’éducation et la nutrition. Contrairement à d’autres vaccins, le vaccin contre le papillomavirus est administré aux filles pendant l’adolescence et constitue souvent leur première intervention sanitaire depuis l’enfance. Ce vaccin est donc l’occasion d’informer les jeunes filles sur les avantages non seulement des vaccins, mais aussi d’autres interventions sanitaires, à un moment crucial de leur vie. Cela peut les aider à adopter des comportements bénéfiques pour leur santé.Girl Effect croit fermement en la force des filles et les reconnait comme des individus autonomes dont les idées, visions et compétences peuvent contribuer à éclairer, inspirer et façonner notre travail. C’est grâce à elles que nous pouvons mettre en oeuvre des programmes efficaces, pertinents, culturellement adaptés et percutants. Les filles ne sont pas seulement les destinataires de nos programmes mais elles nous inspirent et nous informent également. Voici quelques exemples de la manière dont nous impliquons les filles, mais aussi le public, pour faciliter l’accès aux services de santé : La conception centrée sur l’humain : nous réunissons des experts en développement, des innovateurs technologiques et des conseillers pour la jeunesse afin de rencontrer des jeunes filles, des parents, du personnel de santé et des dirigeants communautaires afin de concevoir ensemble des solutions. À partir de ces ateliers de cocréation et de discussions de groupe, nous concevons des approches de communication visant à modifier les comportements. Nous ne faisons pas de suppositions, c’est pourquoi cette approche est importante pour nous. Partenariats et engagements multisectoriels : Dans chaque pays, nous nous engageons à différents niveaux du système de santé. Cela inclut les ONG, les gouvernements locaux, les prestataires de services, les médias et d’autres acteurs. Nous travaillons avec les gouvernements à chaque étape de nos programmes pour nous assurer que nous créons des solutions durables et qui peuvent être mises à l’échelle. Nous avons lancé un « Girl Focus Toolkit » en 2020. Cette boîte à outils vise à aider les ministères de la santé et d’autres partenaires à mettre en œuvre des programmes de vaccination contre le papillomavirus humain, en apportant un outil qui perdurera au-delà des interventions de Girl Effect. Il comprend un ensemble de ressources créatives et stratégiques qui visent à encourager et à permettre à d’autres de développer leur propre approche axée sur les filles pour la communication sur le vaccin contre le papillomavirus. Les filles créatrices : conçoivent des produits et des solutions avec notre équipe. Nos créateurs participent à la conception et à la création de contenus de communication sur le changement social et comportemental et jouent un rôle essentiel dans les conversations sur la santé, en particulier sur les vaccins. Membres du Comité consultatif des jeunes (YAP) : leurs voix et leurs idées sont intégrées dans la conception et la mise en œuvre de nos programmes, ainsi que dans l’obligation de rendre compte de notre travail. De la protection à la création de contenus en passant par les évaluations, les membres du comité consultatif des jeunes sont au cœur de notre approche de l’engagement. Focus 2030 : Votre organisation est parten [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/3q_jessicaposnerodede_fr.png [url] => https://focus2030.org/3-questions-a-Jessica-Posner-Odede-Directrice-de-Girl-Effect [type_article] => Articles [theme] => Array ( ) [organisme] => Array ( [0] => ONG ) [pays] => Array ( ) ) [73] => Array ( [objectID] => 1313 [title] => 3 questions à Dr Mercy Mukui Mwangangi, Directrice Senior du renforcement des systèmes de santé à Amref Health Africa [title_question] => [date] => 10/06/2024 [timestamp] => 1717970400 [descriptif] => Dr Mercy Mukui Mwangangi partage l’expérience de Amref Health Africa pour sensibiliser les communautés à l’importance de la vaccination et à la lutte contre l’hésitation vaccinale. [chapo] => [text] => En amont du lancement, le 20 juin prochain à Paris, du plan d’investissement de Gavi, l’Alliance du Vaccin, pour la période 2026-2030, Focus 2030 souhaite mettre en avant les enjeux liés à la vaccination dans le monde dans un dossier spécial consacré à ce sujet. Entretien avec Dr Mercy Mukui Mwangangi, Directrice Senior du renforcement des systèmes de santé à Amref Health AfricaFocus 2030 : 30 millions d’enfants souffrent de maladies évitables sur le continent africain, parmi lesquels un demi-million meurent chaque année. En tant qu’organisation opérant sur le terrain avec des institutions locales et nationales, pouvez-vous détailler les actions qu’Amref Health Africa mène pour soutenir l’accès à la vaccination des populations locales dans vos pays d’intervention ?Dr. Mwangangi : Amref utilise une approche de renforcement des systèmes de santé pour soutenir l’accès à la vaccination dans tous ses pays d’opération en Afrique de l’Est, de l’Ouest et du Sud. Parmi de nombreux autres programmes et projets, Amref est un partenaire principal de l’initiative Saving Lives and Livelihoods (financée par la Fondation Mastercard, par l’intermédiaire d’Africa CDC), qui fournit des services de vaccination dans différents contextes - hôpitaux, centres de soins de santé primaires et cliniques mobiles. L’une de nos principales approches consiste à aider les gouvernements à renforcer les systèmes de santé, en particulier au niveau communautaire, en intégrant la vaccination de routine dans différents programmes de soins de santé primaires et programmes spéciaux, afin d’améliorer la couverture et la durabilité des programmes, l’augmentation de la demande et la satisfaction des utilisateurs. Nous avons formé des milliers d’agents de santé dans plusieurs pays africains, dont l’Éthiopie, le Kenya, l’Ouganda, la Tanzanie et le Sud-Soudan, à des procédures d’immunisation appropriées, en fournissant des outils de travail et des formations de remise à niveau pour les agents de santé sur la vaccination de routine intégrée.En outre, nous aidons à mettre en place et à maintenir les infrastructures de la chaîne du froid afin de préserver l’efficacité des vaccins et d’assurer la livraison au dernier kilomètre dans les zones difficiles d’accès et à faible couverture vaccinale. Nous aidons également les gouvernements au niveau infranational dans l’amélioration de la collecte de données et des systèmes de suivi de la couverture vaccinale à l’aide d’approches technologiques innovantes. Par exemple, le programme mVaccination en Tanzanie a formé 100 travailleurs de la santé dans 50 établissements, ce qui a permis d’obtenir des taux d’enregistrement et de vaccination significatifs, ainsi que des mises à jour sur les stocks et les températures, et des rappels par SMS aux soignants enregistrés.Amref soutient également la mobilisation communautaire et les efforts d’éducation, en collaborant avec les communautés pour sensibiliser à l’importance de la vaccination et lutter contre l’hésitation vaccinale par le biais de campagnes d’éducation, de dialogues communautaires et d’un engagement avec les dirigeants locaux. Au Sénégal, nous avons encouragé l’utilisation de la technologie numérique dans l’accès aux soins de santé à travers le programme Digital Health and Innovative Solutions for Safer Pregnancy, Child Survival, and Nutrition : Cellal e Kisal, qui a bénéficié à plus de 9 000 femmes enceintes et 67 662 enfants âgés de zéro à cinq ans.Notre priorité est d’atteindre les enfants les plus vulnérables dans les pays que nous soutenons, comme le montre notre travail dans la province éthiopienne d’Afar et au Kenya dans le cadre du projet « Kimormor », où nous avons atteint respectivement plus de 20 000 et 1 000 enfants grâce à nos services de proximité pour l’immunisation. En Ouganda, en collaboration avec Amref UK et grâce à un financement de Comic Relief, nous avons aidé 650 équipes de gestion de district et de sous-district et des communautés à améliorer la fourniture et l’utilisation des services de santé maternelle, néonatale et infantile, ce qui a bénéficié à plus de 73 000 personnes. Au Sud-Soudan, dans le cadre du projet Everywhere = mobile clinics, nous avons activé huit cliniques mobiles afin d’identifier et de traiter divers problèmes de santé, et notamment d’assurer la vaccination des enfants.Amref Health Africa est également engagée dans le plaidoyer et l’engagement politique avec des organismes aux vues similaires, plaidant pour des politiques gouvernementales qui donnent la priorité à la vaccination et soutenant l’allocation de ressources adéquates pour les programmes de vaccins. Nous fournissons une assistance technique aux gouvernements pour développer des politiques de vaccination tout au long de la vie et des outils de programmation conformes à l’Agenda 2030 pour la vaccination. Focus 2030 : Quels sont les principaux défis que les gouvernements doivent relever pour garantir un accès universel aux vaccins à leurs populations ? Quelles sont les principales contraintes auxquelles sont confrontés les professionnels de la santé pour mettre en œuvre des campagnes de vaccination réussies ?Dr. Mwangangi : Bien que des progrès considérables aient été accomplis pour améliorer l’accès aux vaccinations et réduire ainsi le nombre de décès d’enfants en Afrique, plusieurs problèmes entravent l’accès universel aux vaccins à travers le continent.La plupart des pays africains n’ont pas encore atteint la couverture vaccinale recommandée et on estime qu’un enfant sur cinq en Afrique ne reçoit pas les vaccins dont il a besoin en temps voulu.Les ressources financières nationales limitées pour les vaccins constituent un défi majeur auquel sont confrontés de nombreux pays africains. La plupart des programmes de vaccination sont largement financés par des donateurs extérieurs, ce qui laisse des lacunes dans des aspects essentiels des programmes de vaccination tels que l’approvisionnement, la chaîne du froid et l’achat de vaccins. Comme certains pays africains cessent progressivement de bénéficier du soutien de Gavi, l’Alliance du vaccin, ce défi deviendra plus important et pourrait conduire à une inversion des progrès réalisés en matière de vaccination au cours de la dernière décennie. Par conséquent, les pays doivent mettre en place des mécanismes innovants pour financer les campagnes de vaccination afin de garantir l’accès à des vaccins vitaux.En outre, l’hésitation face aux vaccins et la désinformation sont des défis tenaces pour les gouvernements en Afrique. Bien que la plupart des pays travaillent avec des partenaires tels qu’Amref Health Africa pour sensibiliser les communautés aux vaccinations, une grande partie des communautés africaines refusent les vaccinations pour des raisons culturelles et sociétales. En outre, l’instabilité politique et les conflits, qui sont en augmentation dans un certain nombre de pays africains, perturbent directement les services de vaccination et limitent l’accès aux soins de santé. Ces conflits peuvent également entraîner la destruction d’équipements coûteux de la chaîne du froid, ce qui peut peser sur les ressources financières limitées dont disposent les gouvernements pour financer les programmes de vaccination.Les professionnels de santé sont également confrontés à diverses contraintes pour mettre en œuvre avec succès les programmes de vaccination. Le manque de formation adéquate, de supervision et de ressources entrave l’efficacité de la vaccination par les agents de santé, en particulier dans les zones rurales et difficiles d’accès. Les agents de santé peuvent avoir besoin de formations supplémentaires sur les procédures de vaccination appropriées, la gestion de la chaîne du froid et sur les compétences en matière de communication pour lutter effica [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/3q_amref_fr-2.png [url] => https://focus2030.org/3-questions-a-Dr-Mercy-Mukui-Mwangangi-Directrice-Senior-du-renforcement-des [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Afrique [1] => Pauvreté [2] => vaccines [3] => Vaccins ) [organisme] => Array ( [0] => ONG ) [pays] => Array ( ) ) [74] => Array ( [objectID] => 727 [title] => Qui sont ces Français·es qui font des dons aux ONG de solidarité internationale ? [title_question] => [date] => 03/06/2024 [timestamp] => 1717365600 [descriptif] => Les jeunes, éduqués, sympathisants du centre et de gauche sont les plus généreux en matière de solidarité internationale. [chapo] => [text] => Le Development Engagement Lab mesure trois fois par an la générosité des Français·es en matière de solidarité internationale, à travers les dons qu’ils font, le cas échéant, à des ONG internationales engagées pour lutter contre la pauvreté dans les pays en développement.  La proportion, plutôt élevée (20 %), des Français·es qui déclarent faire des dons pour lutter contre la pauvreté mondiale et pour le développement questionne la manière dont la population a compris la question posée. Peut-être, doit-on supposer qu’il s’agit là d’une réponse déclarative reflétant l’action d’avoir donné de l’argent à n’importe quelle organisation caritative ou à une ONG (internationale ou pas), au-delà même de ce qui relève d’un acte de générosité relatifs aux enjeux de pauvreté dans le monde et de développement.Au cours des 12 derniers mois, les Français·es qui déclarent spontanément contribuer financièrement à une ONG de lutte contre la pauvreté dans les pays en développement sont : les plus jeunes, femmes ou hommes confondus, soit les adultes de moins de 35 ans, les individus dont le niveau d’étude est élevé, et de façon corrélative (ou conjuguée), ceux qui disposent d’un revenu annuel supérieur à 60000€, les sympathisants de gauche et du centre.À l’inverse, le profil des Français·es qui déclarent ne pas avoir donné à ces ONG sont les électeurs de Marine Le Pen au 1er tour des élections présidentielles (88 %) ou sont ceux qui se déclarent très à droite (87 %), les répondants âgés de 35 à 54 ans (80 %) et les répondants déclarant gagner entre 15000€ et 29999€ annuels (80 %).  Ces données sont issues de notre sondage réalisé par l’Institut YouGov et piloté par l’équipe de recherche du University College London et de l’Université de Birmingham dans le cadre du projet Development Engagement Lab visant à mesurer l’évolution des opinions, ressentis, connaissances & comportements sur les enjeux de solidarité internationale et sur les Objectifs de développement durable, dans quatre pays (France, Royaume-Uni, Allemagne, États-Unis). 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[chapo] => [text] => Les acteurs de l’éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale déploient de nombreuses activités de sensibilisation et de décryptage sur les grands défis planétaires : climat, environnement, égalité de genre, accès à la santé et à l’éducation, lutte contre la pauvreté et les inégalités, redistribution des richesses mondiales, agro-écologie, migrations...Découvrez les grands moments du secteur en France et à l’international au cours de l’année 2024. Pour visualiser l’agenda en plein écran ou le télécharger, passez votre souris en haut à droite de l’image pour que le bouton de partage s’affiche.   [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/agenda-2024-de-leducation-a-la-citoyennete-et-a-la-solidarite-internationale.png [url] => https://focus2030.org/L-Agenda-2024-de-l-education-a-la-citoyennete-et-a-la-solidarite-internationale [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Inégalités ) [organisme] => Array ( [0] => ONG ) [pays] => Array ( ) ) [76] => Array ( [objectID] => 1309 [title] => L’EUROPE, L’EUROPE, L’EUROPE ET... LE MONDE : Newsletter de Focus 2030 du mois de mai 2024 [title_question] => [date] => 30/05/2024 [timestamp] => 1717020000 [descriptif] => A la veille des élections européennes, découvrez notre décryptage de l’actualité de la solidarité internationale et le passage en revue des enjeux relatifs aux Objectifs de développement durable. [chapo] => [text] => La newsletter mensuelle de Focus 2030 dresse une synthèse - exhaustive - de l’actualité de la solidarité internationale à destination des acteurs du développement et des citoyen·ne·s engagé·e·s.Pour la recevoir, n’hésitez pas à vous inscrire. <!doctype html> 96 *|MC:SUBJECT|* p{margin:10px 0;padding:0;}table{border-collapse:collapse;}h1,h2,h3,h4,h5,h6{display:block;margin:0;padding:0;}img,a img{border:0;height:auto;outline:none;text-decoration:none;}body,#bodyTable,#bodyCell{height:100%;margin:0;padding:0;width:100%;}.mcnPreviewText{display:none !important;}#outlook a{padding:0;}img{-ms-interpolation-mode:bicubic;}table{mso-table-lspace:0pt;mso-table-rspace:0pt;}.ReadMsgBody{width:100%;}.ExternalClass{width:100%;}p,a,li,td,blockquote{mso-line-height-rule:exactly;}a[href^=tel],a[href^=sms]{color:inherit;cursor:default;text-decoration:none;}p,a,li,td,body,table,blockquote{-ms-text-size-adjust:100%;-webkit-text-size-adjust:100%;}.ExternalClass,.ExternalClass 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[5] => Mondialisation [6] => Partage d’informations [7] => Inégalités [8] => Agenda 2030 [9] => Santé reproductive [10] => Pauvreté [11] => Vaccins [12] => ONU & agences onusiennes ) [organisme] => Array ( [0] => OCDE [1] => GAVI [2] => ONG [3] => Forum Génération Égalité [4] => Banques multilatérales ) [pays] => Array ( ) ) [77] => Array ( [objectID] => 1302 [title] => Sommet de l’avenir des Nations Unies 2024 : vers un renouveau du multilatéralisme ? [title_question] => [date] => 24/04/2024 [timestamp] => 1713909600 [descriptif] => Le Sommet de l’Avenir, qui se tiendra les 22 et 23 septembre 2024 à l’occasion de la 79e Assemblée générale des Nations unies, sera l’occasion de rappeler l’importance du multilatéralisme et d’une coopération internationale robuste. [chapo] => [text] =>   Conséquences du changement climatique, fragmentation Nord-Sud, inégalités croissantes, malnutrition, tensions géopolitiques et endettement historique des pays en développement : ces enjeux mondiaux, de plus en plus interconnectés, sont autant de défis à relever qui exigent une action urgente et coordonnée. Alors que la coopération internationale est mise à l’épreuve et que seuls 17% des cibles des Objectifs de développement durables (ODD) sont en voie de réalisation, il est crucial que la communauté internationale se mobilise et prenne des mesures concrètes pour réaliser l’Agenda 2030.Pour répondre à ces défis, le « Sommet de l’avenir » (ou Summit of the Future), qui se tiendra les 22 et 23 septembre 2024, réunira États, organisations de la société civile, du secteur privé et de la jeunesse. L’objectif de cette réunion de haut niveau est de réaffirmer l’engagement envers les Objectifs de développement durable et de renforcer la coopération multilatérale pour accélérer les progrès, en particulier pour les pays les plus vulnérables.Décryptage. Sommet de l’avenir : renouveler le multilatéralisme pour atteindre les ODDEn septembre 2020, lors du 75e anniversaire des Nations unies, les États membres ont reconnu que « le monde envisagé par les fondateurs de l’ONU il y a 75 ans ne s’est pas encore concrétisé ».Fort de ce constat, le rapport « Notre programme commun » (2021) publié par le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a souligné l’importance d’une action collective urgente et appelé à un renforcement du multilatéralisme, en insistant sur l’adhésion à une méthode de coopération internationale fondée sur le respect d’un système partagé de normes et de valeurs. Le Sommet de l’avenir incarne cet appel, proposant une plateforme de discussion inclusive pour penser le monde de demain et s’engager pour relever les défis d’aujourd’hui. Le Sommet de l’avenir est la concrétisation de décennies de rencontres internationales pour un avenir durable :1972, Conférence sur l’environnement humain, Suède : réunion de 179 pays pour réconcilier l’impact des activités socio-économiques et l’environnement.1992, Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement, Rio de Janeiro : adoption d’une déclaration qui concède des droits et des responsabilités aux pays dans le domaine de l’environnement.2002, Sommet du Millénaire, New York : adoption des huit objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).2012 : 1er Forum sur la Jeunesse organisé par le Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC).2013 : 1er Sommet de la Banque mondiale pour la jeunesse.2015, Sommet des Nations Unies sur le développement durable  : adoption de l’Agenda 2030 et des 17 Objectifs de développement durable.2021 : Organisation du premier Sommet Mondial de la Jeunesse de l’UICN.22-23 septembre 2024, Sommet de l’avenir, New York. Les enjeux du Sommet : Vers un Pacte pour l’avenirA l’issue du Sommet, les États membres des Nations unies devraient adopter un « Pacte pour l’avenir », un plan d’action détaillant des réformes et actions visant à bâtir des sociétés plus justes, inclusives et résilientes.Ce document préparé en amont du sommet, propose un cadre visant à garantir une coopération internationale robuste et efficace pour les décennies à venir, en renouvelant un système international dont les fondations remontent à près de 80 ans. Il s’articule autour de cinq grands piliers :Financement du développement et des ODDPaix et sécuritéScience et technologieJeunesse et générations futuresTransformation de la gouvernance mondialeÀ ce document seront annexés une « Déclaration sur les Générations Futures » détaillant une série d’engagements pour construire un avenir vivable, et un «  Pacte numérique mondial » établissant un cadre mondial pour orienter les nouvelles technologies vers un développement inclusif, fondé sur les droits humains.En préparation du Sommet, une commission des Nations unies composée de 60 membres a élaboré et publié en février 2023 les principes de Maastricht sur les droits humains des générations futures « qui n’existent pas encore mais qui existeront et hériteront de la Terre ». Ce document indique que les droits humains tels que le droit à un environnement propre, sain et durable n’ont pas de limites générationnelles.Le Secrétaire général des Nations Unies a publié onze notes d’orientation détaillant les propositions de « Notre programme commun » afin d’aider les États membres à préparer le Sommet :Un Nouvel agenda pour la paix : mettre l’accent sur la prévention des conflits à l’échelle mondiale, une approche actualisée des opérations de paix et un mécanisme de sécurité collective plus fort.Un système financier mondial fonctionnant au profit de tous : une architecture financière internationale qui investit les ODD, l’action climatique et les générations futures.Des indicateurs économiques autres que le PIB pour couvrir ce qui est nécessaire à la prospérité, au bien-être humain et à la protection de l’environnement.Un pacte permettant d’exploiter les avantages des technologies numériques et de l’intelligence artificielle et d’en gérer les risques.Un code de conduite volontaire sur l’intégrité de l’information en ligne, parfois utilisée à des fins de désinformation et de haine.De nouveaux protocoles permettant de mieux gérer les chocs mondiaux.Une coopération renforcée dans l’espace extra-atmosphérique : une gouvernance spatiale plus inclusive.Une transformation des systèmes éducatifs : reconnaitre l’éducation comme un bien public mondial et soutenir les engagements pris lors du sommet sur la transformation de l’éducation 2022.La véritable inclusion des jeunes dans la prise de décision à l’échelle mondiale grâce notamment à des organes consultatifs nationaux dédiés à la jeunesse et des moyens pour la participation des jeunes dans les processus de prise de décision de l’ONU, et un forum permanent de la jeunesse de l’ONU.Des moyens de préserver l’avenir et de faire respecter les droits des générations futures.Une « ONU 2.0 » afin d’améliorer l’expertise onusienne en matière d’innovation, de données, de numérique, de prospective stratégique et de sciences comportementales.Campagnes et mobilisations en amont du Sommet de l’avenirEn amont du Sommet, les 20 et 21 septembre, des 'journées d’action' s’attacheront à prendre en compte le sort de la jeunesse et des générations futures d’une part et se concentreront sur trois thèmes prioritaires d’autre part : le numérique et la technologie, la paix et la sécurité, le développement durable et son financement.t. Programme provisoire.De nombreuses organisatio [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/copy-logosarticlesfocus.png [url] => https://focus2030.org/Sommet-avenir-des-Nations-Unies-2024-vers-un-renouveau-du-multilateralisme [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Multilatéralisme [1] => Agenda 2030 [2] => Climat [3] => ONU & agences onusiennes ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [78] => Array ( [objectID] => 1289 [title] => Newsletter de Focus 2030 du mois d’avril 2024 : Taxe Tobin ou taxe Lapin ? [title_question] => [date] => 17/04/2024 [timestamp] => 1713304800 [descriptif] => #Newsletter Financement du développement, égalité de genre, santé mondiale, climat, Objectifs de développement durable : chaque mois, Focus 2030 adresse à ses abonné·e·s une veille de l’actualité des enjeux de solidarité internationale et de développement durable [chapo] => [text] => La newsletter mensuelle de Focus 2030 dresse une synthèse - exhaustive - de l’actualité de la solidarité internationale à destination des acteurs du développement et des citoyen·ne·s engagé·e·s.Pour la recevoir, n’hésitez pas à vous inscrire. <!doctype html> 96 *|MC:SUBJECT|* p{margin:10px 0;padding:0;}table{border-collapse:collapse;}h1,h2,h3,h4,h5,h6{display:block;margin:0;padding:0;}img,a img{border:0;height:auto;outline:none;text-decoration:none;}body,#bodyTable,#bodyCell{height:100%;margin:0;padding:0;width:100%;}.mcnPreviewText{display:none !important;}#outlook 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[title_question] => Santé mondiale : état des lieux des financements pour atteindre l’ODD3 [date] => 15/04/2024 [timestamp] => 1713132000 [descriptif] => Focus 2030 fait le point sur les financements alloués à la santé dans les pays en développement par les pays industrialisés, notamment la France. [chapo] => [text] =>  Selon les dernières données disponibles (2021), 4,5 milliards de personnes, soit plus de la moitié de la population mondiale, ne sont pas entièrement couvertes par les services de santé essentiels. Cette réalité implique que ces individus sont privés de l’accès aux services de santé nécessaires tout au long de leur vie, incluant la prévention, le traitement, la réadaptation et les soins palliatifs, sans pouvoir en bénéficier où et quand ils en ont besoin, et ce, sans subir de contraintes financières.Pourtant, l’accès de tous et toutes à une couverture sanitaire universelle est l’une des cibles de l’Objectif de développement durable 3 (ODD 3), qui vise à permettre au plus grand nombre de vivre en bonne santé et à promouvoir le bien-être à tout âge d’ici à 2030.D’importants progrès sont donc nécessaires pour atteindre les objectifs que la communauté internationale s’est fixés en matière de santé mondiale. Pour y parvenir, l’OMS estime entre 200 et 328 milliards de dollars par an le montant à allouer jusqu’en 2030 à destination des pays en développement.La détérioration récente de l’économie mondiale affecte tout particulièrement les pays les plus pauvres. Entre 2019 et 2021, 62 pays en développement consacraient plus de ressources au remboursement de leur dette qu’à leur système de santé. Ils étaient 34 entre 2012 et 2014.Face à ce constat, un choc de financement en faveur de la santé mondiale apparaît indispensable pour atteindre l’ODD 3 d’ici à 2030. Si le Programme d’action d’Addis-Abeba pour le financement du développement durable appelle à une plus grande mobilisation des ressources domestiques pour atteindre les ODD, l’aide internationale au développement demeure un outil crucial pour soutenir les services essentiels de nombreux pays. En 2022, près de 34 milliards de dollars ont été alloués à la santé dans les pays en développement par les pays industrialisés du Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE.Les années 2024 et 2025 seront à cet égard des années charnières, puisque se tiendront les reconstitutions des ressources de plusieurs institutions multilatérales visant la promotion de la santé  : OMS, Gavi, l’Alliance du vaccin, Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, Fonds de lutte contre les pandémies, etc.Décryptage des principaux financements alloués à la santé dans le monde par les pays industrialisés, notamment la France. L’aide publique au développement en faveur de la santé mondiale : chiffres-clésEn 2021, les montants investis par  les pays à haut revenu, qui rassemblent 16 % de la population mondiale, représentaient 79 % du total des dépenses de santé dans le monde, contre 3,8 % pour les pays à revenu faible et moyen inférieur, qui rassemblent pourtant 52 % de la population mondiale. L’un des objectifs de l’aide publique au développement est de réduire ces inégalités dans l’accès à la santé et permettre à toutes et tous d’avoir accès à des services de santé de qualité.Selon l’IHME, 60 % des dépenses totales de santé dans le monde proviennent des gouvernements nationaux, mais ce montant varie considérablement d’un groupe de revenu à l’autre et d’un pays à l’autre. Il est de 26 % en moyenne dans les pays à faible revenu (contre 66 % dans les pays à revenu élevé), et 36 % des dépenses sont couvertes par l’aide publique au développement.Entre 1995 et 2020, la part couverte par les gouvernements des pays à faible revenu est restée stable, mais celle couverte par l’APD a considérablement augmenté de 8 % à 32 % : cela a contribué à réduire les dépenses prises en charge par les individus de 60 % à 37 % des dépenses totales de santé dans les pays à faible revenu en 25 ans.Ainsi, en 2001, l’Organisation mondiale de la Santé a recommandé aux pays industrialisés de consacrer 0,1 % de leur revenu national brut (RNB) au financement de la santé mondiale, dans le cadre de leur aide publique au développement. Pourtant, en 2022, les pays du CAD y consacraient 34 milliards, soit 0,06 % de leur RNB. Seul un pays, le Luxembourg, respectait la recommandation de l’OMS en 2022 (0,12 %), suivi par l’Allemagne et la Norvège (0,09 %).La proportion d’APD consacrée à la santé en 2022 est cependant l’une des plus élevées jamais observées : entre 2012 et 2019, elle oscillait entre 0,04 et 0,05 % du RNB des pays du CAD. Ce n’est qu’en 2021 qu’elle a dépassé les 0,06 %, notamment en raison de la pandémie de Covid-19 : la lutte contre la pandémie représentait 49 % de l’APD bilatérale en santé des pays du CAD en 2021 et 2022.  Organisations multilatérales en santé mondiale : quels financements ? Le budget de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est renouvelé tous les deux ans. Il est constitué de différents types de contributions (obligatoires et volontaires), émanant d’États-membres de l’organisation ainsi que d’autres partenaires (fondations, secteur privé, etc.). En 2022-2023, le budget de l’OMS s’élevait à 10,4 milliards de dollars. Dès 2025, le mode de financement de l’OMS devrait évoluer vers un modèle de reconstitution, afin d’assurer à l’organisation des financements plus prévisibles et plus souples. Cette évolution fera l’objet d’un vote des États-membres lors de l’Assemblée mondiale de la santé en mai 2024. Pour la période 2025-2028, les besoins financiers pour le budget de base de l’OMS sont estimés à 7,1 milliards de dollars US. Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme fonctionne par cycles de trois ans, avec une période de reconstitution en amont de chaque cycle. Pour la période 2024-2026, 15,7 milliards de dollars ont été promis par les contributeurs. Les principaux donateurs historiques du Fonds mondial sont les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne. Le 8ème cycle de reconstitution pour la période 2026-2028 se tiendra en 2025.   Le financement de Gavi, l’Alliance du vaccin, est organisé autour de périodes de cinq ans. Lors du dernier événement de reconstitution pour le financement de Gavi sur la période 2021-2025, qui s’est tenu en juin 2020, [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/logosarticlesfocus-7.png [url] => https://focus2030.org/Qui-finance-l-acces-a-la-sante-dans-le-monde [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Covid-19 [1] => Health [2] => SIDA ) [organisme] => Array ( [0] => GAVI [1] => Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme ) [pays] => Array ( ) ) [80] => Array ( [objectID] => 1298 [title] => Réformer l’architecture financière internationale : une centaine de signataires appellent les dirigeants du G20 à investir pour un avenir durable [title_question] => [date] => 15/04/2024 [timestamp] => 1713132000 [descriptif] => [chapo] => [text] => Les inégalités de revenus ont progressé dans plus de 60% des pays à revenu faible ou intermédiaire qui bénéficient de subventions ou de prêts du FMI et de la Banque mondiale. Face à l’augmentation sans précédente de la pauvreté et des inégalités à travers le monde, les actions des institutions de Bretton Woods sont devenues obsolètes. Alors que ces institutions internationales ont pour mandat de fournir des financements aux pays en développement, les progrès réalisés pour respecter les engagements inscrits dans l’Agenda 2030 demeurent insuffisants.En marge des réunions de printemps de la Banque mondiale et du FMI, qui se tiennent du 17 au 19 avril, Project everyone publie une lettre ouverte pour appeler les dirigeants des pays du G20 à transformer et adapter leur système financier au service d’un avenir durable pour les individus et la planète. Une centaine d’activistes, anciens dirigeant·e·s, chercheur·e·s, et artistes exhortent les pays du G20 à : Tripler leurs investissements pour le développement Lever la dette pour permettre aux pays d’investir pour l’avenir et leur population Réformer les régimes fiscaux afin de « faire payer les pollueurs » [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/logo_lettre_ouverte_projecteveryone-2.png [url] => https://focus2030.org/Reformer-l-architecture-financiere-internationale-une-centaine-de-signataires [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Inégalités [1] => Interpellation des décideurs [2] => Multilatéralisme [3] => Agenda 2030 [4] => Réforme des banques multilatérales de développement [5] => Pauvreté ) [organisme] => Array ( [0] => Banque mondiale ) [pays] => Array ( ) ) [81] => Array ( [objectID] => 1291 [title] => L’IDA, l’Association internationale de développement : l’institution de la Banque mondiale pour financer le développement durable des pays les plus vulnérables [title_question] => [date] => 01/04/2024 [timestamp] => 1711922400 [descriptif] => Tout savoir sur l’IDA, l’instrument de financement concessionnel de la Banque mondiale, et les enjeux de sa prochaine reconstitution. [chapo] => [text] => Les 5 et 6 décembre 2024 s’est tenue à Séoul, en Corée du Sud, la 21ème conférence de reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement.Découvrez notre dossier spécial consacré aux enjeux de cet événement, qui dresse un bilan des défis à relever par l’IDA, de son impact sur le développement international et des financements mobilisés par les pays donateurs.L’association internationale de développement (IDA), est la filiale de la Banque mondiale dédiée au soutien économique des 78 pays les plus pauvres de la planète. Basé à Washington, ce partenariat mondial vise à stimuler la croissance économique, à réduire les inégalités et à améliorer les conditions de vie dans les pays les plus pauvres.Créée en 1960 dans l’objectif d’octroyer des financements aux pays considérés peu solvables, l’IDA contribue aujourd’hui à améliorer les conditions de vie de 1,5 milliard de personnes. En finançant des projets de long terme sur des enjeux aussi variés que l’éducation, la santé, l’eau et l’assainissement, l’agriculture, les infrastructures et les institutions, l’IDA est également une pierre angulaire de la réalisation des Objectifs de développement durable.À 6 ans de l’échéance de l’Agenda 2030, la 21ème reconstitution des ressources de l’IDA (IDA-21), qui se tiendra les 5 et 6 décembre 2024, représentera une opportunité cruciale de permettre aux pays les plus pauvres d’obtenir les financements nécessaires pour répondre aux besoins de leurs populations dans un monde marqué par des multiples crises.Décryptage.Comment fonctionne l’Association internationale de développement (IDA) ?L’IDA octroie des financements aux 78 pays les plus pauvres de la planète, sous la supervision de 174 pays actionnaires qui composent son Conseil des gouverneurs. Chacun de ces pays possède un certain nombre de voix, dont la distribution est déterminée à chaque nouveau cycle de reconstitution en fonction de plusieurs paramètres (principalement les contributions pour les pays donateurs et les cotisations pour les pays destinataires) et qui déterminent son pouvoir de décision sur les activités de l’IDA.Approximativement 20 % des financements d’IDA sont alloués sous la forme de dons, le reste étant des prêts à faible taux d’intérêts (appelés “crédits”). Elle complète l’action de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) qui fournit des prêts aux pays à revenu intermédiaire et aux pays pauvres solvables. Depuis sa création en 1960, l’IDA a accordé 533 milliards de dollars de ressources à 115 pays.Les prêts de l’IDA sont très concessionnels, avec des taux d’intérêt nuls ou inférieurs à ceux du marché et des échéances de remboursement allant de 30 à 40 ans. Ces conditions ne dépendent pas directement des taux d’intérêt des marchés mondiaux, ce qui signifie que l’IDA fournit des liquidités à un coût bas, même en temps de crise financière. Pour de nombreux pays, l’IDA représente ainsi la seule source fiable de financement durable à long terme, sur des enjeux-clés du développement tels que l’éducation, la santé, l’eau et l’assainissement, l’agriculture, les infrastructures et les institutions.Afin d’être éligible aux ressources de l’IDA, un pays doit satisfaire les conditions suivantes : Avoir un revenu national brut (RNB) par habitant inférieur à un seuil établi et actualisé chaque année, soit 1 315 dollars pour l’exercice 2024 ; Présenter une cote de crédit ne lui permettant pas d’emprunter aux conditions du marché, et donc avoir besoin de ressources concessionnelles, c’est-à-dire de prêts accordés à des conditions plus avantageuses que celles du marché, pour financer son programme de développement.Comment l’IDA est-elle financée ?Le financement de l’IDA repose sur un modèle hybride innovant qui combine trois ressources : Les apports de 55 États donateurs à revenus élevés ou intermédiaires L’emprunt de fonds sur les marchés de capitaux, permis par une notation AAA Les fonds complémentaires fournis par le Groupe de la Banque mondiale (notamment la Société financière internationale et l’Agence multilatérale de garantie des investissements)Ce modèle permet d’optimiser les financements accordés par les États donateurs : pour chaque dollar fourni, l’IDA génère jusqu’à 3,5 dollars sur les marchés financiers. Tous les trois ans, les États donateurs sont appelés à annoncer leurs engagements financiers lors de « reconstitutions » afin d’assurer la disponibilité des financements nécessaires pour soutenir les activités de l’IDA.Lors de sa dernière reconstitution pour la période 2022-2025 (IDA-20), l’IDA a reçu des engagements de 23,5 milliards de dollars. Grâce à son modèle de financement hybride, le montant final de la reconstitution s’est finalement élevé à 93 milliards de dollars, un montant historique malgré la stagnation des financements accordés par les pays industrialisés.Impact sur le développement internationalEn ciblant les pays les plus vulnérables, l’IDA joue un rôle crucial dans la lutte contre la pauvreté et dans l’atteinte des objectifs de développement durable. Depuis sa création, 36 pays sont sortis de ses programmes de financement dont certains sont eux-mêmes devenus donateurs, comme la Corée du Sud, l’Inde ou le Nigeria.Entre 2012 et 2023, près de 1,9 milliard de personnes ont accédé à des services de santé essentiels grâce à l’action de l’IDA, tandis que 118 millions ont bénéficié de meilleures infrastructures d’eau et 92 millions ont eu accès à l’électricité. Entre 2015 et 2020, 83 millions de personnes ont bénéficié de programmes de protection sociale et 13 millions d’enseignants ont été recrutés et/ou formés.En 2023, l’IDA a alloué 17,8 milliards de dollars de financements, dont 75 % étaient dirigés vers le continent africain. Ces investissements ont permis à 100 millions de personnes en Afrique de l’Est et du Sud d’accéder à l’électricité, et à 6,5 millions d’obtenir des services financiers, dont 50 % de femmes. L’IDA agit également pour le climat : [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/logosarticlesfocus-5.png [url] => https://focus2030.org/L-IDA-l-Association-internationale-de-developpement-l-institution-de-la-Banque [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Multilatéralisme [1] => Pauvreté ) [organisme] => Array ( [0] => Banque mondiale ) [pays] => Array ( ) ) [82] => Array ( [objectID] => 1254 [title] => Sondage : quelles opinions citoyennes sur le rôle de l’Union européenne en matière de développement international en France, Italie et Allemagne en amont des élections ? [title_question] => [date] => 25/03/2024 [timestamp] => 1711321200 [descriptif] => Sondage : quel rôle doit jouer l’Union européenne en matière de solidarité internationale ? Regards croisés en France, Italie et Allemagne. [chapo] => [text] => En partenariat avec Stack Data Strategy, Focus 2030 a mené une enquête par sondage en février 2024 dans trois pays : France, Allemagne et Italie. En amont des élections européennes, cette étude vise à alimenter en données chiffrées les acteurs du développement (ONG, fondations, think tanks, ministères, institutions publiques, organisations internationales), relais d’opinion et journalistes afin de permettre de mieux saisir les attentes citoyennes vis-à-vis du rôle de l’Europe dans le monde.Les résultats présentés ci-dessous sont issus de sondages réalisés entre le 16 et le 22 février auprès d’échantillons représentatifs de la population adulte respective de chacun des trois pays (environ 1500 répondants par pays).En amont des prochaines élections au Parlement européen qui se tiendront du 6 au 9 juin 2024, Focus 2030 a souhaité interroger les citoyen·ne·s en France, en Italie et en Allemagne sur leurs perceptions du rôle de l’Union européenne vis-à-vis de la solidarité internationale. Décryptage.L’Union européenne, qui réunit 27 États membres, est un acteur incontournable du multilatéralisme dans un monde toujours plus divisé et instable comme en ont témoigné la pandémie de Covid-19, les guerres et crises humanitaires en cours sans compter les ravages des dérèglements climatiques. L’Union européenne exerce une influence non-négligeable sur la scène internationale, notamment à travers sa représentation dans les instances multilatérales et son aide à destination des pays en développement en tant que premier donateur mondial (93 milliards de dollars de ses pays membres et 27 milliards de dollars des institutions de l’UE en 2023). La puissance économique de ce regroupement régional (16 % de la richesse produite mondialement) suppose enfin une responsabilité particulièrement vis-à-vis du reste du monde, et particulièrement des pays en développement.Dans ce contexte, Focus 2030 a souhaité interroger les citoyen·ne·s en France, en Italie et en Allemagne afin de prendre connaissance de leur aspiration, ou non, à davantage d’engagement de l’Union européenne en faveur du développement international.Ce sondage met en évidence un fort sentiment d’appartenance à une citoyenneté européenne (69 % en moyenne dans les trois pays), bien que le sentiment d’appartenance nationale, non exclusif, demeure plus important (84 %). 73 % des personnes interrogées en France, en Allemagne et en Italie soutiennent un maintien ou une augmentation de l’aide de l’Union européenne (UE) à destination des pays en développement, démonstration d’une aspiration collective en faveur d’une solidarité avec les pays les plus pauvres, qui constitue d’ailleurs l’une des valeurs de l’UE pour la majorité des citoyen·ne·s (58 %). Les personnes interrogées se positionnent également en faveur d’une taxe sur les transactions financières européenne (57 %) et d’un plus grand soutien financier de l’UE à l’égard de l’égalité femmes-hommes dans le monde (63 %).Décryptage.Comparer le sentiment d’appartenance citoyenne nationale, européenne ou mondialeEn France, en Allemagne et en Italie, les personnes interrogées se considèrent-elles davantage citoyen·ne·s de leur propre pays, de l’Union européenne ou du monde ? Cette question permet de saisir les tendances au repli national en termes d’identité, l’adhésion au projet européen et la prise de conscience des interdépendances d’une société globalisée.Dans les trois pays, le sentiment d’appartenance nationale est le plus marqué (84 % en moyenne), viennent ensuite dans deux pays sur trois la citoyenneté européenne (69 %) puis mondiale (60 %). La citoyenneté européenne est moins revendiquée parmi les personnes interrogées en France (-13 points de pourcentage par rapport à l’Allemagne et l’Italie).Plus en détail, on observe que la citoyenneté « nationale » est particulièrement ressentie dans la tranche des personnes interrogées de plus de 55 ans, par rapport aux personnes de 18 à 44 ans (+18 points en France et en Allemagne, +11 points en Italie).Le sentiment d’appartenance à une citoyenneté européenne, quant à lui, ne varie pas en fonction de l’âge, mais en fonction de l’orientation politique et du niveau d’étude. Les personnes titulaires d’un diplôme universitaire sont plus susceptibles de se considérer citoyennes européennes que celles qui n’en ont pas (+7 points en France, +9 points en Italie et +10 points en Allemagne). En France, la citoyenneté européenne est davantage revendiquée par les personnes qui se déclarent « de gauche » (modérée) ou « du centre » (+14 points par rapport à celles qui se déclarent « très à gauche », « de droite » ou « très à droite »). En Allemagne, elle est plus élevée pour les personnes qui se déclarent « de gauche » ou « du centre » (+10 points par rapport à celles qui se déclarent de « centre droit », « de droite » ou « très à droite »). En Italie, le sentiment européen est beaucoup plus reconnu par les sympathisant·e·s « de gauche » et du « centre gauche » (+15 points par rapport aux sympathisant·e·s du centre/centre droit et +23 points par rapport aux sympathisant·e·s « de droite »).Le sentiment d’appartenance à une citoyenneté mondiale est également fortement dépendant de l’orientation politique. Il est davantage revendiqué par les sympathisant·e·s de gauche dans les trois pays que par les sympathisant·e·s du centre ou de droite (+18 points en France, +17 points en Allemagne, +15 points en Italie). Une majorité de citoyen·ne·s en France, en Allemagne et en Italie se positionne en faveur d’une augmentation ou d’un maintien de l’aide européenne vers les pays en développement73 % des personnes interrogées en France, en Allemagne et en Italie considèrent que le soutien de l’Union européenne en faveur de la santé, de l’éducation et du développement des pays les plus pauvres devrait être maintenu ou augmenté. Seule une minorité (15 %) s’oppose à cette idée.Les sympathisant·e·s de gauche et de centre gauche sont plus susceptibles de se positionner en faveur de ce soutien que les sympathisant·e·s de droite (+17 points en France, +9 points en Allemagne, +12 points en Italie). La solidarité à l’égard des pays les plus pauvres : une valeur de l’Union européenne ?En moyenne, 58 % des personnes interrogées en France (56 %), en Allemagne (53 %) et en Italie (64 %) sont en accord avec l’affirmation selon laquelle « soutenir le développement des pays les plus pauvres fait partie des valeurs de l’Union européenne ». Seuls 13 % affirment être en désaccord avec ce principe.C’est en Italie que l’on trouve la plus forte adhésion au fait que soutenir le développement des pays les plus pauvres dans le monde représente une valeur de l’Union européenne. Les personnes interrogées en Allemagne sont - proportionnellement - davantage en désaccord avec cette affirmation qu’en France.Une fois encore, le principal discriminant sur cette question est l’orientation politique des répondant·e·s : être « de gauche » (« très à gauche » et « de gauche ») est associé avec le fait de reconnaitre la valeur de solidarité à l’échelle mondiale (+14 points que la moyenne des personnes interrogées en Italie, +16 points en France et +17 points en Allemagne). Large soutien en France, en Allemagne et en Italie en faveur d’une taxe européenne sur les transactions financières pour financer la lutte contre la pauvreté dans le monde et les changements climatiques80 % des personnes interrogées en France, en Allemagne et en Italie sont en faveur ou ne s’opposeraient pas à l’instauration d’une taxe sur les « transactions effectuées sur les marchés financiers » (TTF) pour financer la lutte contre la pauvreté dans le monde et les changements climatiques. Seule une minorité de répondants s’opposeraient à cette mesure (13 % en moyenne d [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/stack-10-union-europeenne-soutient-sante-education-developpement-elections-juin-prochain-augmenter-maintenir-reduire-niveau_fr_de_it_fevrier-2024_fr.png [url] => https://focus2030.org/Sondage-quelles-opinions-citoyennes-sur-le-role-de-l-Union-europeenne-en [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Climat [1] => Éducation [2] => Environnement [3] => Europe [4] => Financements innovants [5] => Fiscalité/taxation [6] => Mondialisation [7] => Multilatéralisme [8] => Pauvreté [9] => Taxe sur les Transactions Financières ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [83] => Array ( [objectID] => 1290 [title] => L’agenda international du financement du développement et du climat 2024 [title_question] => [date] => 25/03/2024 [timestamp] => 1711321200 [descriptif] => Reconstitution d’IDA21, G20 sous présidence brésilienne, réforme de la Banque mondiale : découvrez dans cet agenda les dates clefs du financement du développement et du climat en 2024. [chapo] => [text] => Retrouvez les temps forts de l’agenda international de financement du développement et de la lutte contre les changements climatiques en 2024. Pour visualiser l’agenda en plein écran ou le télécharger, passez votre souris en haut à droite de l’image pour que le bouton de partage s’affiche. Quels sont les temps forts en matière de financement du développement et de la lutte contre les changements climatiques en 2024 ? Les  Assemblées de printemps et annuelles du FMI et de la Banque mondiale, respectivement en avril et octobre 📆, seront l’occasion d’entériner de nouvelles mesures pour réformer les pratiques de ces institutions, qui célèbreront leur 80e  anniversaire en 2024. Cette réforme est poussée par un nombre grandissant de pays en développement qui font face à une contraction inédite de leur espace fiscal. Sont attendues des avancées sur la recapitalisation de la Banque mondiale, la mobilisation de son capital appelable au service du financement du développement et du climat, ou encore des engagements ambitieux en vue de la reconstitution de l’Association internationale de développement (IDA) les 5 et 6 décembre.  La COP29 qui aura lieu du 11 au 22 novembre 📆 à Baku, en Azerbaïdjan, sera l’occasion de placer le financement climatique au centre des réunions et de prendre des engagements clairs afin de limiter le réchauffement planétaire à 1,5°C. Sommet du G7 sous présidence italienne avec une rencontre des chef·fe·s d’État et de gouvernement du 13 au 15 juin 📆 en Italie. Ce sommet sera l’occasion de poursuivre les discussions autour de la réforme de l’architecture financière internationale. Le site officiel du G7 2024 est en ligne ainsi que le calendrier des réunions ministérielles. Sommet du G20 sous présidence brésilienne avec un segment rassemblant les chef·fe·s d’État  et de gouvernement à Rio. Cette rencontre annuelle, organisée les 18 et 19 novembre 📆, sera l’occasion de prendre des engagements sur les défis liés à la marge de manœuvre budgétaire des pays en développement, en particulier la meilleure allocation des droits de tirage spéciaux du FMI, la réforme des règles mondiales de la fiscalité, ou encore le traitement de la dette.   [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/timeline-financement-climat-developpement-2024-focus-2030-francais.png [url] => https://focus2030.org/L-agenda-international-du-financement-du-developpement-et-du-climat-2024 [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => 0,7% [1] => Dette [2] => Financements innovants [3] => Fiscalité/taxation [4] => Initiative Bridgetown [5] => Multilatéralisme [6] => Nouveau pacte financier [7] => Réforme des banques multilatérales de développement ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [84] => Array ( [objectID] => 368 [title] => Le projet DEL : Development Engagement Lab [title_question] => [date] => 13/03/2024 [timestamp] => 1710284400 [descriptif] => Sonder les opinions pour mieux saisir les opinions et aspirations des citoyen·ne·s sur les enjeux de solidarité internationale - PHASE 2 : 2019-2025 [chapo] => [text] => Sonder les opinions pour mieux saisir les opinions et aspirations des citoyen·ne·s sur les enjeux de solidarité internationale - PHASE 2 : 2019-2025 Conçu comme la deuxième phase de l’enquête précédente, Aid Attitudes Tracker (AAT, 2013-18), le Development Engagement Lab (DEL, 2019-2025) est un projet de recherche visant à mesurer et à analyser comment et pourquoi les citoyen·ne·s s’engagent sur les questions de développement à l’échelle du monde. Par « développement », il faut entendre le développement des pays pauvres mais aussi les Objectifs de développement durable.DEL s’étale sur six années, de 2019 à 2025, et s’appuie sur des données d’enquête principalement quantitatives portant sur les opinions, les ressentis, les valeurs, les connaissances, les attitudes et les comportements du public dans 4 pays : en France, en Allemagne, en Grande-Bretagne et aux États-Unis.DEL sert à nourrir les stratégies de communication et d’influence des acteurs du développement (ONG de développement, Fondations, think tanks, ministères et institutions publiques, etc. ), en permettant de mieux connaître et comprendre les citoyen·ne·s.En France, DEL est porté par Focus 2030 qui se charge de co-construire les contenus des différentes phases du sondage, puis d’analyser et de diffuser les données recueillies dans le cadre de l’étude. Il peut s’agir de données concernant la France, mais aussi d’analyses comparatives avec les trois autres pays (Royaume-Uni, Allemagne et États-Unis) concernés par DEL.DEL est dirigé par la professeure Jennifer Hudson du University College London et le professeur David Hudson de l’Université de Birmingham. Ce projet porté par UCL et Birmingham University est financé par la Fondation Bill & Melinda Gates.Le projet DEL repose sur trois types d’enquête différents :Le Tracker : pour mesurer l’évolution des réponses dans les quatre pays de DEL (France, Royaume-Uni, Allemagne, États-Unis). 10 questions identiques sont posées trois fois par an pendant cinq ans à un échantillon d’environ 1000 répondant·e·s, et une fois par an à un échantillon d’environ 6000 répondant·e·s.Le Sandbox : pour mesurer des opinions relatives à des thématiques particulières à chacun des quatre pays concernés par DEL (en l’occurrence la France). 30 questions, renouvelées à chaque sondage, sont posées deux fois par an à un échantillon d’environ 2000 répondant·e·s.Le Panel : pour mesurer des opinions portant sur des sujets communs aux quatre pays de DEL (France, Royaume-Uni, Allemagne, États-Unis). 60 questions renouvelées à chaque panel sont posées une fois par an à un échantillon d’environ 6000 répondant·e·s (8000 pour le Royaume-Uni).Méthodologie de l’enquêteYouGov : l’institut de sondage en charge des enquêtes AAT et DELLes deux enquêtes, Aid Attitudes Tracker (AAT, 2013-18) et Development Engagement Lab (DEL, 2019-2025) sont réalisés par l’institut de sondage YouGov dans les quatre pays concernés par l’étude : France, Allemagne, Royaume-Uni, États-Unis.YouGov est un cabinet d’études de marché fondé en 2000 au Royaume-Uni, comprenant 31 bureaux dans 21 pays dont la France depuis novembre 2011. YouGov dispose d’un panel de 5 millions de personnes à travers 28 pays, de tout âge, genre et groupes sociaux-économiques. Ce panel permet de constituer des échantillons représentatifs des populations nationales. En France, le panel de YouGov comprend près de 175 000 personnes. En savoir plus ici.Méthode de l’enquêteYouGov mène ses enquêtes en ligne en utilisant un système appelé « échantillonnage actif » pour la très grande majorité de ses activités, y compris toutes les activités de recherche nationales et régionales. L’accent est toujours mis sur la qualité de l’échantillon plutôt que sur le nombre de répondant·e·s.Lors de l’utilisation de l’« échantillonnage actif », des restrictions sont mises en place pour garantir que seules les personnes contactées sont autorisées à participer. Cela signifie que toutes les personnes qui répondent aux sondages YouGov sont sélectionnées par YouGov, à partir du panel de répondant·e·s enregistré·e·s, et que seul·e·s celles et ceux qui sont sélectionné·e·s à partir de ce panel sont autorisé·e·s à participer au sondage.Pour représenter la population française selon la méthode des quotas, l’institut YouGov s’appuie sur les données socio-démographiques recueillies et publiées par l’INSEE.L’échantillon utilisé à chaque vague d’enquête tient compte des catégories socio-démographiques suivantes :– l’âge– le genre– la région d’habitation– le niveau de revenus annuels– le niveau d’éducationLes membres du panel sont recrutés selon diverses sources, notamment par le biais de publicités classiques et de partenariats stratégiques organisés sur un large éventail de sites web.Qui sont les répondants qui participent aux sondages YouGov ?Lorsqu’un nouveau répondant est recruté dans le panel, de nombreuses informations socio-démographiques sont enregistrées à partir d’une enquête.Les répondant·e·s recruté·e·s dans un panel disposent d’un identifiant et d’un mot de passe ; ils ne peuvent répondre qu’une seule fois à chaque enquête en ligne.(plus de détails ci-après sur les profil socio-démographiques des répondant·e·s)L’analyse des donnéesUne fois l’enquête terminée, les données finales sont ensuite pondérées statistiquement selon le profil national de tous les adultes de 18 ans et plus (y compris les personnes sans accès à Internet). La pondération est réalisée par âge, sexe, classe sociale, région, niveau d’éducation, vote des sondé·e·s lors des élections précédentes et orientation politique.L’« échantillonnage actif » garantit que les bon·ne·s répondant·e·s sont représenté·e·s dans les bonnes proportions. En combinaison avec une pondération statistique, cet échantillonnage garantit des résultats représentatifs de l’ensemble de la population du pays en question (y compris ceux qui n’ont pas accès à internet).Présentation des résultatsLes résultats sont présentés en pourcentage de réponses calculé par rapport à l’échantillon représentatif de la population adulte respectivement dans chacun des quatre pays dans lesquels les sondages DEL sont menés.Pour les questions offrant une échelle de réponse de 0 à 10, les réponses sont présentées à partir du regroupement suivant : somme de 0 à 3 - somme de 4 à 6 - somme de 7 à 10.La rémunération du sondage en ligneEn répondant à des sondages sur YouGov, les utilisateurs gagnent des « points YouGov ». En fonction de la taille du sondage, le fait de participer à 10 ou 15 enquêtes différentes permet de gagner environ 400 points. 5000 points ont une valeur approximative de 56€ (50£). Il faut atteindre 5000 points minimum avant d’espérer toucher une quelconque rémunération.Marge d’erreurLa marge d’erreur retenue pour les enquêtes de DEL (entre 2000 et 6000 répondants) est de ± 2%.Profil socio-démographique des Français·e·s retenus pour le projet DELCi-dessous, les pourcentages socio-démographiques retenus par les différentes vagues d’enquête de DEL. Pour contacter DELÉcrire à del@ucl.ac.uk [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/arton368.png [url] => https://focus2030.org/Le-projet-DEL-Development-Engagement-Lab [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Valeurs [1] => Méthodologie ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [85] => Array ( [objectID] => 646 [title] => Quels pays donateurs soutiennent l’égalité femmes-hommes dans leur aide au développement ? [title_question] => [date] => 13/03/2024 [timestamp] => 1710284400 [descriptif] => Découvrez le classement des pays donateurs du Comité d’aide au développement de l’OCDE selon la prise en considération de l’égalité femmes-hommes dans leur aide publique au développement. [chapo] => [text] => Dossier spécial sur l’état des inégalités femmes hommes-dans le monde en 2025 :Ce décryptage des financements consacrés à l’égalité femmes-hommes est l’une des composantes d’un dossier spécial consacré aux inégalités de genre dans le monde en 2025. En 2015, tous les pays de la planète ont pris l’engagement d’atteindre 17 Objectifs de développement durable (ODD) d’ici à 2030. Parmi ces objectifs, l’ODD 5 ambitionne de parvenir à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes et des filles du monde entier. Mais atteindre l’égalité des genres nécessite des investissements suffisants, en particulier dans les pays les plus pauvres.L’aide publique au développement (APD) du Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE constitue à cet égard une source importante de financement. À quelle hauteur les pays membres du CAD prennent-ils en considération la promotion de l’égalité femmes-hommes dans leur APD ? Quelle tendance est observée ces dernières années ? Décryptage. L’égalité femmes-hommes, un enjeu sous-financé par les bailleursLe suivi de l’aide publique au développement (APD) en faveur de l’égalité est assuré par le CAD de l’OCDE, à l’aide du marqueur de la politique d’aide à l’appui de l’égalité femmes-hommes (voir encadré). Objectif significatif, objectif principal : définitionsDans le cadre de l’exercice annuel de notification de leurs apports d’APD au CAD, il est demandé aux pays donateurs d’indiquer, pour chaque projet/programme, si celui-ci est orienté vers l’égalité des sexes comme objectif de la politique d’aide en s’appuyant sur un système de notation à trois valeurs : Objectif principal (Marqueur 2) : l’égalité femmes-hommes constitue l’objectif principal du projet/programme et sa recherche détermine de façon fondamentale la conception de ce dernier et les résultats qui en sont attendus. Ce projet/programme n’aurait pas été entrepris en l’absence de l’objectif de l’égalité entre les femmes et les hommes.Objectif significatif (Marqueur 1) : l’égalité femmes-hommes est un objectif important et délibéré du projet/programme mais elle ne constitue pas le principal motif de sa réalisation.Non-orienté vers l’objectif (Marqueur 0) : le projet/programme a été examiné au regard du marqueur mais il n’a pas été constaté qu’il visait l’objectif de l’égalité femmes-hommes.Source : OCDE (2016) En moyenne entre 2022 et 2023, les 31 pays donateurs du CAD et les institutions de l’Union européenne se sont collectivement engagés à orienter 68,7 milliards de dollars US par an, soit 45,8 % de leurs engagements d’APD bilatérale, vers l’égalité femmes-hommes et l’autonomisation des femmes et des filles. Sur cette somme, 5,7 milliards visaient l’égalité en tant qu’objectif principal (3,8 % de l’APD bilatérale), et 63 milliards en tant qu’objectif significatif (42 % de l’APD bilatérale).Sur la même période, les membres du CAD ont décaissé en moyenne 55 milliards de dollars en faveur de l’égalité femmes-hommes (39,8 % de leurs décaissements d’APD bilatérale ventilable), dont 5,8 milliards en soutien à des projets l’ayant pour objectif principal (4,2 %) et 49,3 milliards pour des projets l’ayant pour objectif significatif (35,6 %). Engagements, décaissements : clarificationOutre la base de données détaillées, l’OCDE communique les montants d’APD en faveur de l’égalité femmes-hommes et l’autonomisation des femmes exprimés en engagements, afin de refléter l’intention des pays donateurs. Ces engagements pouvant être pris sur plusieurs années, leur somme totale peut varier significativement d’une année à l’autre sans pour autant signifier un changement d’orientation, c’est pourquoi l’OCDE communique sur la moyenne de deux années.   En volume, les premiers donateurs d’APD en faveur de l’égalité femmes-hommes sont également les plus importants donateurs d’APD totale (Allemagne, Japon, États-Unis, France).Pour autant, aucun pays n’a atteint l’objectif international d’orienter au moins 85 % de son APD en faveur de l’égalité femmes-hommes (même si les Pays-Bas s’en approchent, à 84,4 %), et seuls les Pays-Bas et l’Espagne consacrent au moins 20 % de leur APD à la promotion directe de l’égalité.  Des engagements pour l’égalité femmes-hommes en hausse, mais des décaissements qui stagnent depuis 2020Les engagements d’APD en faveur de l’égalité femmes-hommes suivent une trajectoire ascendante. Une baisse temporaire a été observée en 2021, un an après le début de la pandémie de Covid-19, période durant laquelle les pays donateurs ont concentré leurs ressources sur d’autres priorités liées à la crise sanitaire et ses répercussions économiques. Cette diminution a été inversée en 2022, lorsqu’ont été comptabilisés les engagements du Forum Génération Égalité, où les acteurs internationaux ont collectivement promis de mobiliser 40 milliards de dollars pour la promotion de l’égalité. Toutefois, les engagements en faveur de la promotion directe de l’égalité ont nettement diminué entre 2020 et 2022, et la légère reprise amorcée en 2023 ne permet pas de retrouver les niveaux observés en 2019.Il est à noter que les décaissements en faveur de projets et programmes visant l’égalité femmes-hommes stagnent depuis 2020.    La France, future championne de la promotion de l’égalité femmes-hommes dans le monde ?La France se classe au 17e rang des pays donateurs d’APD genrée, ayant alloué 46,4 % de son aide bilatérale à l’égalité femmes-hommes en moyenne en 2022-2023. 6,3 % des montants alloués visaient la poursuite de l’égalité de genre comme objectif principal (0,5 milliard de dollars), et 40,1 % comme objectif significatif (3,1 milliards de dollars).   La France a promulgué le 4 août 2021 une nouvelle loi pour encadrer sa politique d’aide au développement : la loi de programmation relative au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales. Cette loi consacre l’égalité femmes-hommes et filles-garçons en tant qu’objectif transversal de l’APD française. Elle prévoit ainsi que 75 % des projets financés par l’APD de la France aient comme objectif principal ou significatif l’égalité femmes-hommes (selon le marqueur genre de l’OCDE) d’ici 2025, dont 20 % l’aient pour objectif principal. Cet engagement pourrait se traduire par 3,3 milliards d’euros alloués à la promotion directe de l’égalité en 2025, une somme cinq fois supérieure à celle consacrée en 2021.La France se distingue cependant par son niveau de soutien aux organisations et mouvements de défense des droits des femmes et institutions gouvernementales, partie intégrante de sa [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/apd-genre-cad-2002-2021.jpg [url] => https://focus2030.org/Quels-pays-donateurs-soutiennent-l-egalite-femmes-hommes-dans-leur-aide-au [type_article] => Articles [theme] => Array ( ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [86] => Array ( [objectID] => 1278 [title] => 3 questions à Miryam Djangala-Fall, Coordinatrice Générale du Mouvement pour les survivantes de Centrafrique (MOSUCA) et Lauréate du Prix Simone Veil [title_question] => [date] => 08/03/2024 [timestamp] => 1709852400 [descriptif] => [chapo] => [text] => À l’approche du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, et dans le cadre de son dossier spécial consacré à l’état des inégalités dans le monde en 2024, Focus 2030 souhaite mettre en avant les personnalités qui participent chaque jour à la réalisation de l’égalité des genres. Le Mouvement pour les survivantes de Centrafrique, MOSUCA a pour objectif l’inclusion des survivantes dans la prévention des conflits.Entretien avec Miryam Djangala-Fall, Coordinatrice Générale du Mouvement pour les survivantes de Centrafrique (MOSUCA) et Lauréate du Prix Simone VeilFocus 2030 : Le Mouvement des Survivantes de Centrafrique (MOSUCA) intervient pour soutenir et défendre les droits des femmes survivantes des conflits en Centrafrique. Pouvez-vous nous donner un aperçu de la situation qui prévaut en République centrafricaine et nous rappeler dans quelle mesure les femmes sont tout particulièrement affectées par les conflits en cours ?Miryam Djangala-Fall : En République centrafricaine (RCA), au cours des deux dernières décennies, nous avons connu deux crises en 2002-2003 puis en 2013-2014, lors desquelles de graves violations des droits humains ont été commises sur l’ensemble de notre territoire.Nous avons vu nos frères, sœurs, mères, pères être assassiné·e·s devant nos yeux, nos sœurs être humiliées et détruites à tout jamais par le viol. Le viol a été utilisé sur nous comme arme de guerre.Depuis cette « période de conflit », 2002–2003, puis 2013–2014, les violences n’ont jamais cessé. Elles se produisent encore aujourd’hui, des viols, des viols collectifs, des mariages forcés, la prostitution forcée de petites filles et de petits garçons. Des tortures se produisent quotidiennement dans ce si beau et riche pays, en province mais aussi même à Bangui, dans la capitale. Toutes les parties présentes en RCA ont utilisé la violence sexuelle, ciblant directement nos frères, sœurs, mères, pères, directement pour les humilier, pour les détruire psychologiquement et détruire avec eux les relations avec nos voisins, notre communauté, notre État.Le gouvernement est en train de faire des efforts pour arrêter les violences à travers un comité stratégique de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), dont je fais moi-même partie, mais les besoins sont énormes en termes financier et de ressources pour mener les activités auprès des survivantes, pour les soutenir, les aider à briser le silence et à avoir une justice équitable et obtenir des réparations.Focus 2030 : Comment le MOSUCA a-t-il été créé  ? Quelles sont les activités que vous menez actuellement ? Comment intervenez-vous pour prévenir les violences sexuelles et venir en aide aux survivantes ?Miryam Djangala-Fall : MOSUCA a été créé en 2018, à la suite du dernier conflit en RCA de 2013-2014. Au début nous étions 25 membres pour lancer le réseau et aujourd’hui nous comptons plus de 700 membres à Bangui et à travers le reste du pays. Nous sommes constituées de 10 organisations de victimes et de survivantes qui constituent notre comité de coordination. Chaque responsable dans le comité de coordination représente une des associations.Nous menons des activités de plaidoyer auprès des autorités centrafricaines et d’autres acteurs, actrices et parties prenantes sur l’implication des survivantes dans les décisions qui les touchent ou qui les concernent. Nous menons également des sensibilisations auprès des communautés ; l’identification des survivantes et le référencement vers des soins holistiques ; le développement d’activités génératrices de revenus, soutien à la formation des survivantes ; distribution de kits de dignité et de kits alimentaires.MOSUCA participe également à des échanges d’expériences avec d’autres réseaux comme le Mouvement des survivant.e.s de RDC ou encore via le réseau global SEMA – réseau de survivant.e.s et de victimes de violences sexuelles en temps de conflit qui rassemble plus de 70 membres originaires de 26 pays.Focus 2030 : Votre mouvement a remporté le « Prix Simone Veil de la République française pour l’égalité entre les femmes et les hommes » 2024. Ce prix, instauré par le Président de la République française, vise à récompenser les personnalités et organisations engagées dans la lutte pour les droits des femmes à travers le monde. En tant que lauréat, votre mouvement bénéficie d’une subvention de 100 000 euros. Que représente ce prix pour vous  ? Quels projets envisagez-vous de mener grâce à ce soutien financier ?Miryam Djangala-Fall : Ce prix témoigne du travail considérable et sans relâche que les membres de MOSUCA ont mené et continuent de mener sur le terrain.La remise de ce prix témoigne également de tous les risques et les stigmatisations auxquels font face les survivantes.Tout ce que les survivantes ont vécu ensemble, elles l’ont transformé en force. Les membres de MOSUCA sont passées de victime, à survivante, à activiste.  Grâce au témoignage des survivantes et au plaidoyer mené, cela pousse les autres survivantes à briser le silence, à surmonter ce qui leur est arrivé, leurs histoires et à devenir activistes comme les membres de MOSUCA. Peut-être que demain ce seront elles-mêmes qui deviendront lauréates du prix Simone Veil.Les projets que nous souhaiterions réaliser grâce aux 100 000 euros de ce prix sont : Un local ou un centre destiné à accueillir les survivantes et survivants de violences sexuelles et leurs enfants nés des viols en Centrafrique. Des activités de mémoire collective comme nous avons pu mener par le passé comme des ateliers de théâtre, de slam, de danse, de marionnettes, etc. La publication d’un livre sur moi, Miryam survivante de violences sexuelles et coordinatrice générale de MOSUCA.NB : Les opinions exprimées dans cette interview ne reflètent pas nécessairement les positions de Focus 2030. [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/3q_mosuca_fr.png [url] => https://focus2030.org/3-questions-a-Miryam-Djangala-Fall-Coordinatrice-Generale-du-Mouvement-pour-les [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Droits humains [1] => Autonomisation ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [87] => Array ( [objectID] => 1282 [title] => 3 questions à Mar Merita Blat, Experte Genre à l’Agence Française de Développement (AFD) [title_question] => [date] => 08/03/2024 [timestamp] => 1709852400 [descriptif] => [chapo] => [text] => À l’approche du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, et dans le cadre de son dossier spécial consacré à l’état des inégalités dans le monde en 2024, Focus 2030 souhaite mettre en avant les personnalités qui participent chaque jour à la réalisation de l’égalité des genres. L’Agence française de développement (AFD) contribue à mettre en œuvre la politique de la France en matière de développement et de solidarité internationale, et concentre notamment son action sur les inégalités entre les genres.Entretien avec Mar Merita Blat, Experte Genre à l’Agence Française de Développement (AFD)Focus 2030 : L’Agence française de développement s’est récemment engagée à devenir une agence 100% Objectifs de développement durable (ODD). Pourrait-on en conclure que l’AFD est une agence 100% féministe ? Pouvez-vous nous détailler l’action de l’AFD en faveur de l’égalité des genres ? Quels sont les moyens alloués, vos priorités thématiques et sectorielles ? A quels défis entendez-vous répondre ? Comment intégrez-vous le genre dans vos instruments de financement et d’accompagnement technique le cas échéant ?Mar Merita Blat : L’AFD s’est affirmée comme « agence féministe » depuis 2020, à la suite des engagements de la France en tant que diplomatie féministe en 2019, et dans le cadre de la préparation du Forum Génération Egalité.L’AFD s’engage sur des projets en lien avec les priorités sectorielles de la Stratégie internationale pour l’égalité entre les femmes et les hommes 2018-2022, et la nouvelle Stratégie française pour une diplomatie féministe en cours de rédaction.Ces priorités incluent une attention particulière à l’autonomisation économique, la santé et à l’éducation, aux droits fondamentaux, y compris les droits sexuels et reproductifs, et les violences basées sur le genre, au lien entre le genre et le changement climatique et à la participation des femmes au processus de l’Agenda pour les femmes, la paix et la sécurité dans les zones de crise et post-crise.Pour cela, le soutien aux mouvements féministes et de défense des droits des femmes est fondamental.Une initiative emblématique de cet engagement est le Fonds de soutien aux organisations féministes (FSOF), co-piloté par le MEAE et l’AFD. Le FSOF a permis d’octroyer 138M€ sur 3 ans (2020, 2021, 2022), pour un engagement initial de 120M€ afin de renforcer et de financer les mouvements féministes des pays partenaires de la politique de développement et de solidarité internationale de la France. Le FSOF a été renouvelé dès 2023 pour une deuxième phase en co-pilotage avec le MEAE pour laquelle 250M€ seront octroyés sur 5 ans (2023 à 2027).En interne, cet engagement s’explique par un portage à haut niveau et par l’ensemble des managers de l’AFD, par une meilleure identification des besoins en matière d’accompagnement technique et financier des projets sur le terrain, par l’institutionnalisation de la prise en compte de l’analyse genre dans le cycle de projet de l’AFD à travers le dispositif Avis Développement Durable (ADD) et enfin, par le déploiement d’une offre de formation plus conséquente. En effet, l’intégration du genre dans les opérations (CAD1) s’est systématisée et le déploiement d’une expertise genre au sein du groupe AFD assure la construction de projets CAD2 dédiés.En externe, et notamment depuis 2020, le groupe AFD a participé à la mise en œuvre de la diplomatie féministe de la France en participant à l’agenda international.La forte mobilisation et participation du groupe AFD aux événements internationaux de haut niveau - Forum Génération Egalité - FGE, CSW, Finance in Common - FICS, COP26 et COP27 - a permis de renforcer la visibilité et la capacité de mobilisation du Groupe. En 2023, l’AFD a participé activement aux principaux évènements de haut niveau, y compris la conférence Women deliver et a renforcé sa participation/animation à des initiatives structurantes au sein du FICS mais également de l’IDFC (International Development Finance Club) sur le gender tracker, garantissant la visibilité de son positionnement en tant qu’agence féministe.Focus 2030 : Passant de la parole aux actes à l’occasion du Forum Génération Égalité, la France est devenue le premier pays soutenant financièrement les organisations de défense des droits des femmes et des mouvements féministes selon les dernières données publiques de l’OCDE. Elle s’est par ailleurs engagée en faveur de la santé des femmes à allouer 400 millions d’euros en faveur des DSSR pour la période 2021-2025. Dans la lignée de ces engagements, un Fonds de soutien aux organisations féministes (FSOF) a été initié et son ambition renouvelée dès 2023. Dans quelle mesure ce fond est original ? Quels sont les premiers retours d’expériences et les premiers impacts que vous avez identifiés ?Mar Merita Blat : Le FSOF est particulièrement notable pour son objectif de financer les mouvements féministes du Sud, dans le but de provoquer un changement via des actions de terrain. L’AFD, à travers ce fonds, cherche à combler le besoin crucial de soutien financier rencontré par les organisations féministes civiles, souvent confrontées à des difficultés pour obtenir des financements.Une première évaluation du FSOF a été finalisée en 2023 et montre l’impact très positif et concret de ces projets. La France se révèle être le premier financeur des organisations féministes sur le terrain, et on souhaite pouvoir continuer d’y contribuer.L’AFD a adopté une approche ambitieuse en matière de financement des projets sur l’égalité de genre, dépassant ses objectifs précédents en termes de volume d’activité alloué à des projets ayant un objectif de genre principal ou significatif. En 2023, 51,3% des projets financés ont été notés CAD 1 et CAD 2, avec un montant total de 4.6 milliards d’euros, soulignant l’importance accordée à l’intégration de la dimension de genre dans ses financements.Ces initiatives illustrent l’engagement de la France et de l’AFD à promouvoir l’égalité de genre, non seulement en termes de financement, mais aussi en favorisant une prise de conscience globale et une approche collaborative incluant gouvernements, société civile, entreprises, organisations internationales et jeunesse, pour un impact durable et transformationnel en faveur de l’égalité de genre.Focus 2030 : La 68e session de la Commission de la condition de la femme des Nations unies (CSW 68), le rendez-vous international annuel des droits des femmes, se tient à New York du 11 au 22 mars 2024. Cet événement sera l’occasion de mobiliser la communauté internationale en faveur du financement des droits des femmes dans le monde. Quelles sont les attentes d’une organisation telle que la vôtre dans ce cadre ? Quelles dynamiques envisagez-vous avec vos partenaires ?Mar Merita Blat : Pour nous, la CSW est l’occasion d’expliquer et d’illustrer notre travail en tant que bailleur féministe. Nous interviendrons dans plusieurs panels pour expliquer nos projets, notamment dans le cadre du Fonds de soutien aux organisations féministes, mais aussi sur des thématiques comme le Budget sensible au genre. C’est aussi un moment privilégié pour rencontrer nos pairs et nos partenaires des associations féministes. Par ailleurs, lors de cette CSW, nous aurons l’occasion de renouveler notre convention de partenariat avec ONU Femmes, afin de continuer de porter des nouveaux projets conjointement sur l’égalité de genre et l’autonomisation des femmes et des filles.NB : Les opinions exprimées dans cette interview ne reflètent pas nécessairement les positions de Focus 2030. [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/3q_afd_fr.png [url] => https://focus2030.org/3-questions-a-Mar-Merita-Blat-Experte-Genre-a-l-Agence-Francaise-de-1282 [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Planning familial ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [88] => Array ( [objectID] => 1280 [title] => 3 questions à Juan Pablo Uribe, Directeur du Mécanisme de financement mondial pour les femmes, les enfants et les adolescents (GFF) [title_question] => [date] => 07/03/2024 [timestamp] => 1709766000 [descriptif] => Juan Pablo Uribe répond aux questions de Focus 2030 sur les actions entreprises par le Mécanisme de financement mondial pour les femmes, les enfants et les adolescents à l’occasion de la Journée internationale des Droits des femmes. [chapo] => [text] => À l’approche du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, et dans le cadre de son dossier spécial consacré à l’état des inégalités dans le monde en 2024, Focus 2030 met en avant les personnalités qui participent chaque jour à la réalisation de l’égalité des genres. Le Mécanisme de financement mondial (GFF) est un partenariat piloté par les pays, hébergé par la Banque mondiale, qui lutte contre la pauvreté et les inégalités par le biais de la promotion de la santé et des droits des femmes, des enfants et des adolescents.Entretien avec Juan Pablo Uribe, Directeur du Mécanisme de financement mondial pour les femmes, les enfants et les adolescents (GFF)Focus 2030 : Le Mécanisme de financement mondial pour les femmes, les enfants et les adolescents (GFF), un partenariat mondial hébergé par la Banque mondiale et créé en 2015, vise à combler les lacunes dans les domaines de la santé, de la nutrition et du bien-être des femmes, des enfants et des adolescents. Pouvez-vous nous faire part des tendances observées depuis le début de la pandémie de Covid-19, qui a eu un impact majeur sur la santé des femmes ? Observe-t-on un retour aux tendances d’avant la crise, voire des progrès ?Juan Pablo Uribe : Nous observons une tendance qui illustre les progrès accomplis par les pays que nous soutenons, or ces améliorations sont menacées par des crises liées à des urgences sanitaires, à des conditions macroéconomiques, aux changements climatiques et à des conflits qui se chevauchent. Trop de perturbations risquent de faire reculer les pays sur les progrès qu’ils ont durement acquis, à moins que des mesures urgentes ne soient prises.À l’heure actuelle, 250 millions de femmes et de jeunes filles qui souhaitent éviter une grossesse n’ont pas accès à des méthodes de contraception sûres et modernes. Aujourd’hui, 800 femmes mourront de causes évitables liées à la grossesse et à l’accouchement, et 40 000 filles de moins de 18 ans seront mariées, ce qui les privera de leur éducation et de leur liberté d’action.Tant que ce problème ne sera pas résolu, le nombre de grossesses chez les adolescentes restera élevé et les complications pendant la grossesse et l’accouchement demeureront l’une des principales causes de mortalité chez les adolescentes en Afrique.Dans de nombreux pays, ce revirement n’affecte pas seulement la situation actuelle. Il limite la croissance future, la résilience et la sécurité. Tous ces éléments sont nécessaires pour un avenir plus stable. La bonne nouvelle, c’est que nous constatons que plus les pays accordent la priorité à la santé des femmes et des filles, plus les progrès sont importants. Plus de 90 % des pays partenaires du GFF ont réduit la mortalité maternelle et la mortalité des enfants de moins de cinq ans. Des progrès importants ont également été réalisés dans d’autres domaines de la santé, notamment en ce qui concerne les taux de natalité chez les adolescentes, les retards de croissance et la mortinatalité. Les défis sont nombreux, mais je tiens à faire passer un message plus positif, à savoir que, d’après notre expérience, le changement est possible avec le financement, les engagements et les partenariats adéquats.Focus 2030 : Une partie du travail du GFF consiste à mobiliser des fonds catalytiques en faveur de la santé des femmes, en s’appuyant sur des financements publics, privés et nationaux. Quels sont les principaux résultats tangibles obtenus ?Juan Pablo Uribe : L’un des plus grands défis consiste à trouver des moyens d’allouer davantage de fonds à la santé et de veiller à ce qu’une part croissante de cet argent provienne des budgets nationaux et cible les besoins des femmes, des enfants et des adolescents. Grâce au partenariat entre le GFF et la Banque mondiale, les pays utilisent des montants relativement faibles de subventions du GFF, combinés aux ressources de la Banque mondiale, pour augmenter les financements destinés aux femmes, aux enfants et aux adolescents. Et cela fonctionne, le pourcentage moyen des fonds de l’IDA (le principal instrument de financement de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres) alloués à ces enjeux a augmenté de 40 % sur la période 2016-2023 par rapport aux années précédentes.Nous utilisons notre financement catalytique et déployons nos ressources de trois manières différentes : Tout d’abord, les données, les preuves et les connaissances qui constituent une plateforme commune de compréhension pour défendre des opportunités plus importantes pour les femmes et garantir que tous les partenaires s’alignent sur un plan prioritaire et chiffré dirigé par les pays. Dans un second temps, mener des réformes du financement et des politiques de la santé. Par exemple, nous avons constaté que les changements législatifs entraînaient une incertitude quant aux services disponibles pour la santé des femmes, ce qui n’est qu’un des types d’obstacles que nous devons éliminer. Au Cameroun, le GFF et la Banque mondiale ont soutenu l’annulation d’une circulaire de 1980 qui interdisait aux filles enceintes de rester à l’école. Nous ne pouvons pas ignorer les discussions politiques en jeu pour les gouvernements, mais notre approche consiste toujours à travailler avec les gouvernements comme point de départ et à les rencontrer là où ils en sont sur les questions politiques. C’est essentiel pour que les pays puissent s’approprier les résultats et les rendre durables. Nous démontrons que la création d’un environnement favorable et la conduite de réformes peuvent ouvrir d’innombrables perspectives aux femmes, qu’il s’agisse de poursuivre leurs études, de trouver un emploi ou de contribuer activement à l’économie. Enfin, soutenir l’expansion des services pour atteindre un plus grand nombre de femmes et de filles et travailler de manière intersectorielle. Dans le cadre de notre partenariat avec le Mozambique, par exemple, le pays a étendu les services de santé sexuelle et reproductive par le biais d’une plateforme de santé scolaire, en mettant particulièrement l’accent sur les adolescentes. Entre 2015 et 2022, le Mozambique a enregistré une réduction de 19 % de son taux de natalité chez les adolescentes. Nous cherchons maintenant à savoir comment utiliser cette plateforme pour le déploiement du vaccin contre le papillomavirus. Au Burkina Faso, par exemple, le financement du GFF vise à garantir que le personnel de santé atteigne les communautés dans les zones touchées par le conflit. Malgré les problèmes de sécurité, près de 10 000 agents de santé ont été formés en 2022 avec le soutien du GFF et de la Banque mondiale, contre 2 000 en 2021.Bien entendu, nous ne pouvons pas le faire seuls et nous travaillons en partenariat étroit avec de nombreuses parties prenantes, notamment des acteurs publics, privés et de la société civile, ainsi qu’avec des agences des Nations unies. Nous approfondissons, par exemple, notre partenariat avec le FNUAP afin de coordonner les efforts déployés dans les pays en matière de planification familiale. Nous avons également élargi notre soutien aux OSC et aux jeunes afin qu’ils puissent s’asseoir à la table des négociations et pousser le gouvernement et le partenariat du GFF à aller plus loin.Focus 2030 : Vous avez lancé votre campagne de reconstitution des ressources « Dessinons l’avenir » en juillet 2023, avec pour objectif de collecter au moins 800 millions de dollars d’ici la fin de l’année 2023. Un événement sera organisé en avril 2024 par le GFF lors des réunions de printemps de la Banque mondiale et du FMI, ce qui donnera l’occasion à plusieurs pays d’annoncer de nouvelles contributions. Des donateurs majeurs tels que le Canada, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l’Allemagne ou la Fondation Bill & Melinda Gates soutiennent déjà le GFF. Que faudra-t-il faire pour que le GFF puisse aider correctement les pays à répondre aux besoins de leurs population ? 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[chapo] => [text] => À l’approche du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, et dans le cadre de son dossier spécial consacré à l’état des inégalités dans le monde en 2024, Focus 2030 souhaite mettre en avant les acteur·rice·s qui participent chaque jour à la réalisation de l’égalité des genres. Depuis 2006, la Fondation Raja-Danièle Marcovici travaille à la promotion et à l’émancipation des femmes en France et à travers le monde.Entretien avec Sophie Pouget, déléguée générale de la Fondation RAJA-Danièle MarcoviciFocus 2030 : La Fondation-RAJA Danièle Marcovici est à l’origine d’une nouvelle initiative, la création de la « Coalition pour une Philanthropie Féministe (CPF) », soutenue par un groupe de bailleurs de fonds pour remédier au sous-financement de l’égalité de genre par la philanthropie. Les objectifs de cette coalition, dont Focus 2030 fait partie, consistent à promouvoir l’égalité de genre au sein du secteur de l’intérêt général, mobiliser davantage de ressources et in fine accroître l’impact et l’influence des mouvements féministes. Pouvez-vous nous en dire plus sur les objectifs de cette coalition et les dynamiques à l’œuvre ?Sophie Pouget : À ce jour, l’égalité de genre est sous-financée autant par les pouvoirs publics que par la philanthropie française, alors même que c’est un facteur de croissance pour la société.Face à ce constat, la Coalition pour une Philanthropie Féministe poursuit trois objectifs. D’abord, la coalition agit afin de promouvoir l’égalité de genre et les droits des femmes en donnant davantage de visibilité à ces enjeux au sein de la philanthropie française, notamment par un partage de connaissances et d’expertise des bailleurs de fonds féministes. Ensuite, la coalition a pour ambition de mobiliser pleinement les ressources financières en faveur de l’égalité, en améliorant et coordonnant les financements privés en faveur des droits des femmes. Enfin, elle vise à augmenter l’impact, en mutualisant les expertises et coordonnant des actions communes. Tout cela, la coalition le porte avec une conviction forte : c’est par des alliances et des actions collectives qu’il est possible d’agir de manière véritablement transformative !Pour illustrer concrètement les choses, une des actions de la coalition consiste à établir une cartographie des financements privés engagés en faveur de l’égalité de genre et des droits des femmes, afin d’informer mais aussi d’inciter les mécènes qui ne prennent pas en compte ces sujets à le faire. La coalition initie donc une étude destinée à établir un état des lieux, en France, de la place que l’égalité de genre et les droits des femmes occupent dans la stratégie de financement des bailleurs de fonds privés. L’objet est d’identifier les fonds et fondations français.e.s qui s’engagent sur nos sujets, leurs caractéristiques et la part de leur budget consacrée à l’égalité de genre, autant dans leurs actions menées en France qu’à l’international.Si je devais résumer l’ambition première de cette nouvelle dynamique, je dirais qu’il s’agit d’élargir et de promouvoir des champs d’action différents et complémentaires afin d’avoir une vue à 360° des causes féministes dans toute leur diversité.Induire des changements significatifs pour les femmes et les filles à travers le monde est aujourd’hui une nécessité et, pour cela, une approche collective, en coalition, est indispensable.Focus 2030 : Selon vos estimations préliminaires, qui finance l’égalité de genre en France ? Quels sont les principaux domaines soutenus ? Quel sont les modes d’intervention privilégiés, par exemple entre activités de terrain, recherche et plaidoyer, national vs international… ?Sophie Pouget : Avant tout, ce sont les institutions publiques qui financent l’égalité de genre en France et dans le monde. Il faut noter, à ce sujet, l’annonce récente de coupes budgétaires dont l’annulation d’autorisations d’engagement à hauteur de 7 millions d’euros pour le ministère de l’égalité et 742 millions d’euros pour l’aide publique au développement (décret 2024-124 du 21 février 2024). Or, en matière de financements internationaux, on sait déjà que seulement 0,55 % de l’aide internationale a ciblé les organisations de défense des droits des femmes en 2021 [1]. La revue à la baisse de ces budgets est très préoccupante.Il y a également les bailleurs privés et, parmi ceux-ci, les membres de la Coalition pour une Philanthropie Féministe. Celle-ci regroupe la Fondation BNP Paribas, la Fondation CHANEL, la Fondation des Femmes, la Fondation de France, la Fondation Kering, la Fondation Médecins du monde, la Fondation RAJA-Danièle Marcovici, la Fondation pour la Recherche sur l’Endométriose, le Fonds L’Oréal pour les Femmes, le Fonds pour les Femmes en Méditerranée, la Mirova Foundation et bien sûr l’association Focus 2030.La plupart de ces bailleurs agissent en cofinançant des actions de terrain déployés par des organisations de la société civile, en menant ou en soutenant des actions de plaidoyer et de recherche. Toutefois, ces bailleurs sont trop peu nombreux. Nous ne pouvons pas nous contenter de bailleurs spécialisés en matière d’égalité de genre et défense des droits des femmes. Nous avons besoin de promouvoir une approche globale et transversale permettant à d’autres bailleurs de se mobiliser, afin de soutenir mieux et plus efficacement les organisations féministes, encourager leur renforcement et leur mise en réseau. C’est pour cela que nous souhaitons impliquer des acteurs tournés vers la solidarité internationale, la gestion de crise et la transition écologique.Focus 2030 : Votre Fondation a récemment initié des activités mettant en avant le lien entre genre et climat. Pouvez-vous nous en dire plus et nous faire part des autres priorités de la Fondation-RAJA Danièle Marcovici pour les années à venir ?Sophie Pouget : La Fondation œuvre à promouvoir le rôle des femmes dans la mise en place de solutions durables. Au cours des dernières années, notre programme Femmes & Environnement a permis de financer des solutions innovantes, et déployer des activités de plaidoyer en faveur d’une meilleure prise en compte du genre dans les actions en faveur de l’environnement et du climat. Depuis sa création lors de la COP21 en 2015, plus de 80 projets ont ainsi été soutenus dans 29 pays, offrant ainsi un appui à des dizaines de milliers de femmes. Près de 70 % des projets soutenus dans le cadre de ce programme soutiennent l’interface entre les femmes et l’agroécologie : il s’agit d’initiatives en faveur de modes de production plus écologiques, partiellement ou totalement portées par des femmes.Nous venons de publier un rapport faisant le point sur ce programme et comportant une étude réalisée par la chercheuse en écologie politique et droits des femmes, Carine Pionetti. Ce travail est basé sur une analyse transversale d’une dizaine de projets soutenus par la Fondation RAJA-Danièle Marcovici. Les conclusions de l’étude mettent en lumière les différents facteurs de réussite des projets visant à soutenir la transition vers une agroécologie féministe et recommandent aux bailleurs de fonds de s’investir sur ces sujets, tant sur le développement d’un narratif en faveur de l’égalité et la prise en compte du genre que sur le soutien à des initiatives promouvant la voix et le leadership des femmes en matière de transition écologique.C’est dans cette logique d’approche intersectionnelle des enjeux environnementaux que la Fondation a également lancé un [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/copy-sophie_pouget_fr-2.jpg [url] => https://focus2030.org/3-questions-a-Sophie-Pouget-deleguee-generale-de-la-Fondation-RAJA-Daniele [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Diplomatie Féministe [1] => Climat [2] => Inégalités ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [90] => Array ( [objectID] => 1268 [title] => 3 questions à Guillaume Gouffier Valente, Député et Vice-Président de la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale française [title_question] => [date] => 05/03/2024 [timestamp] => 1709593200 [descriptif] => Guillaume Gouffier Valente répond aux questions de Focus 2030 en amont de la CSW68 sur les engagements de la France en matière d’égalité des genres. [chapo] => [text] => À l’approche du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, et dans le cadre de son dossier spécial consacré à l’état des inégalités dans le monde en 2024, Focus 2030 souhaite mettre en avant les personnalités qui participent chaque jour à la réalisation de l’égalité des genres. Entretien avec Guillaume Gouffier Valente, Député et Vice-président de la Délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale françaiseFocus 2030 : Le texte inscrivant la « liberté garantie à la femme » d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse dans la Constitution française a été adopté le lundi 4 mars 2024 par le Parlement. Dans quelle mesure estimez-vous que cette initiative pourrait envoyer un signal fort au reste du monde, tout particulièrement à un moment où les droits des femmes à disposer de leur corps font débat dans de nombreux pays ?Guillaume Gouffier Valente : Il s’agit maintenant d’une première mondiale ! Avec cette révision de notre Constitution que nous avons définitivement adoptée le lundi 4 mars 2024, nous avons élevé au rang de liberté fondamentale le droit à l’avortement, une liberté qui vient renforcer la protection des droits des femmes mais aussi, de manière plus générale, notre démocratie ! Au moment où les droits des femmes sont attaqués partout à travers le monde, y compris en Europe et en France, où les discours anti-choix se multiplient, où les régressions se sont accumulées les unes aux autres ces dernières années dans un grand nombre d’États, la reconnaissance de la liberté de recourir à l’IVG dans notre Constitution est un message universaliste fort adressé au monde et aux générations présentes et futures. Nous envoyons un message simple, la France est et restera aux côtés de toutes celles et tous ceux qui se battent pour les droits des femmes et l’égalité partout à travers le monde ! Et ce combat nous continuerons de le porter au niveau de l’Union européenne avec notre engagement pour l’inscription du droit à l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux et dans toutes les instances internationales.Focus 2030 : Vous allez participer à une délégation comprenant de nombreux député·e·s français·e·s lors de la prochaine session de la Commission de la condition de la femme à New York du 11 au 22 mars (CSW 68). Cette session mettra l’accent sur le thème du financement et du renforcement des institutions pour atteindre l’égalité femmes-hommes. Pourriez-vous nous donner un aperçu des positions que vous-même et la France prévoyez de défendre à cette occasion ?Guillaume Gouffier Valente : Notre participation cette année est d’une ampleur inédite. Nous serons une délégation d’une quinzaine de parlementaires français présente cette année à la 68ème CSW. Je ne peux pas parler pour le gouvernement et me limiterai donc aux messages que nous porterons en tant que parlementaires. Ce rendez-vous est particulièrement important pour nous. D’abord, quelques jours après la reconnaissance dans notre Constitution de la liberté garantie de recourir à l’IVG, nous serons présents pour porter un message de défense du droit de toutes les femmes de disposer de leur corps comme elles l’entendent, et au fond de vivre leur vie libre. La question qui se pose maintenant à nous est de faire de cette avancée un outil utile à toutes celles qui se battent pour la légalisation et l’accès au droit à l’avortement partout à travers le monde. Ce sujet sera bien entendu au cœur des rencontres que nous aurons cette année.Nous aurons également deux autres objectifs majeurs. D’abord, échanger avec les agences onusiennes, les acteurs de la société civile et les parlementaires des autres pays sur l’importance de la prise en compte des politiques d’accès aux droits et santé sexuels et reproductifs dans la construction des outils de coopération internationale et de développement humain. Ensuite, échanger sur le renforcement de la construction de notre diplomatie féministe en développant les liens avec les autres États qui portent cette ambition et les acteurs de la société civile qui participent à son élaboration et sa mise en œuvre chaque jour sur le terrain. Sur cet enjeu, nos échanges seront essentiellement centrés autour de deux questions, comment définir un réel cadre législatif pérenne pour la diplomatie féministe et comment accélérer la réalisation effective des critères féministes que nous avons introduits dans notre politique d’aide publique au développement.Focus 2030 : En vertu de la loi du 4 août 2021, adoptée à l’unanimité des groupes politiques, la France s’est engagée à ce que 75 % au moins de l’aide publique au développement (APD) bilatérale de la France ait l’égalité femmes-hommes comme objectif (principal ou significatif) d’ici 2025. Cependant, selon les dernières données statistiques de l’OCDE disponibles, la France n’en aurait consacré que 50 %. Par ailleurs, la France a repoussé de 5 ans l’atteinte de l’objectif datant de 1970 d’allouer 0,7 % du RNB à l’APD, entraînant selon nos estimations une réduction de 5,3 milliards d’euros des financements qui auraient pu soutenir l’égalité de genre dans le monde. En tant que législateur, comment interprétez-vous ce revirement de position ?Guillaume Gouffier Valente : Je ne dirai pas qu’il y a eu un « revirement de position ». Il faut tout de même reconnaître les progrès massifs qu’a engagé le Président de la République à cet égard. Alors que la courbe budgétaire de notre aide publique au développement stagnait depuis des décennies, nous avons fait ce que personne n’avait eu le courage de faire avant en lui en donnant une trajectoire ambitieuse et des moyens renforcés. En matière d’égalité femmes-hommes, nous pouvons regretter que cela n’aille pas assez vite, notamment sur nos projets bilatéraux. J’observe cependant que nos engagements multilatéraux répondent à ces objectifs, notamment dans le cadre de nos contributions à la santé mondiale, à l’éducation ou encore aux Nations unies. J’espère que la nouvelle stratégie de diplomatie féministe qui sera annoncée prochainement nous permettra d’accélérer et renforcer cet engagement qui doit intervenir partout dans nos projets, qu’il s’agisse du développement humain ou encore de notre action humanitaire. J’avais notamment en ce sens appelé à la vigilance pour le maintien de subventions essentielles aux ONG féministes lors de la récente crise au Niger. Sur ces sujets, notre rôle de parlementaires est de contrôler, interroger le gouvernement, et diligenter des missions d’information si cela est nécessaire.Cependant, je tiens à alerter : face un enchevêtrement des crises qui rend des populations déjà vulnérables encore plus exposées, mais aussi qui ne touche pas que les pays à des milliers de kilomètres, que nous vivons sur notre territoire bien réellement, notre action et nos engagements sont en danger.Nous devons aller plus loin et ce sur deux aspects selon moi. D’une part, la loi de programmation que nous avons votée en 2021 arrive à son échéance cette année et nous devons prévoir un nouveau texte programmatique à ce sujet pour assurer nos financements, ancrer nos objectifs. Nous ne pourrons pas faire l’économie de l’impasse et sans cela, notre action est mise en péril. D’autre part, nous devons renforcer la démocratisation des objectifs de développement durable et expliquer à nos compatriotes que le monde est un village. Si nous ne protégeons pas la planète entière, nous ne serons pas protégés nous-même.À cet égard, la récente annonce par le ministre de l’économie et des finances d’une coupe sur le budget de l’aide publique au développement (APD) est particulièrement préoccupante. Nous ne pouvons pas être un pays qui se renferme sur lui-même, et devons avoir en tête que l’APD n’est pas une dépense éloignée de nos concitoyens que nous aurions déjà trop augmentée. 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[chapo] => [text] => Dans un nouveau rapport, l’Institut du Genre en Géopolitique décrypte les politiques étrangères de trois pays, la France, l’Espagne et l’Italie, au regard de leur engagement pour l’égalité femmes-hommes. Quelles conclusions dresser de cette nouvelle forme d’engagement des États pour promouvoir les droits des femmes et l’égalité des genres dans le monde ? Analyse.  Dossier spécial sur l’état des inégalités femmes hommes-dans le monde en 2024 :Cette synthèse est l’une des composantes d’un dossier spécial consacré aux inégalités de genre dans le monde en 2024. Les crises mondiales récentes ont mis en lumière l’importance de politiques étrangères féministes favorisant l’émergence de l’égalité des genres et la réduction des inégalités sociales et économiques. En effet, les filles et les femmes demeurent les premières victimes des bouleversements survenus ces cinq dernières années à l’échelle du monde : conséquences de la pandémie de Covid-19 qui ont fait reculer l’atteinte de l’égalité d’une génération, conflits armés, changements climatiques sont autant de facteurs qui renforcent des inégalités déjà criantes.Pour autant, les femmes font partie intégrante de la solution et sont des actrices primordiales pour l’atteinte des Objectifs de développement durable adoptés par les Nations unies en 2015. Le concept de « politique étrangère féministe » ou de « diplomatie féministe » cherche, en outre, à instaurer une nouvelle approche, axée sur la responsabilité collective et la coopération afin d’atteindre l’égalité des genres.À la suite de la Suède en 2014, quinze pays ont officiellement adopté une politique étrangère féministe, notamment la France et l’Espagne. A contrario, d’autres chef·fe·s d’État et de gouvernement assument de promouvoir des valeurs traditionalistes et conservatrices par le biais de leur politique étrangère, à l’instar de l’Italie.Le rapport « Espagne, France et Italie, quels engagements pour promouvoir le féminisme dans leur politique étrangère ? » publié par l’Institut du Genre en Géopolitique (IGG) examine sous la forme de fiches-pays le contexte d’adoption de ces politiques, leurs axes spécifiques, leurs forces et limites et les financements qui les appuient. Il formule également des recommandations pour encourager les gouvernements à améliorer leurs politiques étrangères féministes. L’objectif de l’IGG est de sensibiliser les expert·es et la société civile à l’importance de l’égalité des genres dans l’élaboration de politiques étrangères.La diplomatie féministe de la France  : une politique étrangère innovante aux moyens encore flousUn axe majeur de la stratégie de diplomatie féministe française (2018-2022) porte sur les droits et la santé sexuels et reproductifs (2023-2025), soulignée par son engagement dans la coalition « Liberté à disposer de son corps et DSSR » du Forum Génération Égalité organisé en 2021.Afin de soutenir ces initiatives, la France a ainsi augmenté le budget du fonds de soutien aux organisations féministes (FSOF) à 250 millions d’euros sur 5 ans (2023-2027). La diplomatie féministe française, officiellement initiée en 2019 à l’occasion du Sommet du G7 à Biarritz adopte une approche transversale, intégrant la lutte pour les droits des femmes dans divers secteurs tels que le climat, les droits sexuels et reproductifs, l’éducation et la lutte contre les violences basées sur le genre.Ces efforts positionnent la France comme une actrice majeure dans la promotion de l’égalité des genres à l’échelle mondiale. Notons que la France rédige actuellement une nouvelle stratégie internationale pour l’égalité des genres dont la publication est prévue au second semestre 2024.Toutefois, selon le rapport de l’IGG, cette diplomatie se trouve limitée par l’absence d’une définition officielle et d’un cadre logique détaillé, compromettant sa légitimité et son évaluation précise. Selon les autrices, le portage politique actuel demeure trop faible, une défense plus robuste de cette politique étrangère serait donc nécessaire au niveau international, particulièrement au sein de l’Union européenne, où les préoccupations liées au 'backlash' sont grandissantes. De plus, l’absence d’un budget dédié et transparent complique la distinction des fonds alloués spécifiquement à l’égalité des genres. Pour maximiser l’efficacité de cette stratégie de politique étrangère féministe, la France devrait élargir son approche transversale, intégrant des secteurs actuellement absents comme l’environnement, le commerce, le numérique, les migrations et le désarmement. Enfin, la collaboration insuffisante avec le secteur privé, la recherche, et l’absence de coordination entre la diplomatie féministe et la stratégie LGBTI+ réduit le potentiel de ces initiatives.Le cas de l’Espagne : des politiques féministes nationale et internationale à deux vitessesL’Espagne a engagé une politique étrangère féministe en 2020 et adopté un plan d’action pour 2023-2024, couvrant des secteurs variés tels que la sécurité, la santé, le climat, la représentation politique, le commerce et la lutte contre les violences basées sur le genre. L’Espagne a adopté des mesures nationales significatives contre les violences basées sur le genre et des lois pour promouvoir la parité.Néanmoins, le rapport de l’IGG souligne un écart entre les mesures domestiques et internationales et des difficultés dans le suivi de la mise en œuvre des engagements de l’Espagne. À titre d’illustration, la part de l’aide publique au développement allouée à l’égalité des genres a diminué de 53 % à 37 % entre 2020 et 2021. L’IGG formule plusieurs recommandations pour passer de la parole aux actes parmi lesquelles la création d’un comité de travail interministériel dédié et le renforcement de l’aspect intersectionnel de la politique.En Italie, un faible portage de l’égalité femmes-hommes renforcé par une politique xénophobe et conservatriceL’Italie, gouvernée par une coalition d’extrême droite depuis 2022, présente des régressions notables dans les droits des femmes et des minorités LGBTI+, avec un gouvernement majoritairement 'masculiniste, conservateur, homophobe et xénophobe'. Si l’Italie ne s’est pas engagée en faveur d’une politique étrangère féministe, le pays a toutefois mis en place une stratégie nationale pour l’égalité entre les genres (2021-2025) axée sur la réduction des disparités dans le monde du travail. L’Italie a contribué significativement au Fonds pour l’énergie durable en Afrique, mettant en avant l’égalité des genres.Cependant, le nouveau plan national pour l’Agenda Femmes, Paix et Sécurité (2020-2024) est compromis par la politique anti-migratoire du gouvernement, qui exacerbe la vulnérabilité des personnes migrantes en Méditerrannée, et particulièrement des femmes. En outre, la part de l’APD italienne allouée à l’égalité des genres a diminué de 8 points de pourcentage entre 2019 (42 %) et 2021 (34 %). Afin de favoriser l’égalité dans les politiques nationale et étrangère italiennes, l’IGG recommande notamment la prise en compte à part entière de l’égalité entre les genres dans les thématiques d’action globales du gouvernement, l’adoption de mesures pour améliorer les conditions de vie des personnes LGBTI+ ainsi que l’augmentation des contributions du pays aux agences des Nations unies dont les programmes sont sensibles au genre.En savoir plus sur l’action de l’Italie en matière d’égalité de genre à l’occasion du G7 2024ConclusionsLe rapport de l’Institut du Genre en Géopolitique souligne l’importance de l’essor et de la généralisation de politiques étrangères féministes afin de soutenir le développement et contribuer à une paix mondiale durable et inclusive. Pour ce faire, des engagements concrets de la part des gouvernements nationaux semblent indispensables. L’analyse des mesures adoptées par la France et l’Espagne en matière d’égalité des genres démontre des avancées, bien que des lacunes persistent notamment au regard de la cohérence des politiques intérieures et extérieures. Le cas de l’Italie illustre particulièrement les dangers de la montée du nationalisme et du conservatisme en Europe selon les autrices. 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Décryptage. [chapo] => [text] => Les Nations unies assurent un suivi régulier des droits des femmes à travers la réunion d’une commission dédiée qui fait l’objet d’une attention toute particulière des mouvements féministes. Décryptage. Dossier spécial sur l’état des inégalités femmes hommes-dans le monde en 2024 :Ce décryptage de la CSW est l’une des composantes d’un dossier spécial consacré aux inégalités de genre dans le monde en 2024.La 68ème Commission de la condition de la femme (CSW), se tient du 11 au 22 mars 2024 à New York. Cet événement annuel, qui joue un rôle primordial pour l’avancement des droits des femmes sur la scène internationale, aura cette année pour objectif prioritaire le renforcement des institutions et des financements afin d’accélérer l’atteinte de l’égalité des genres. Qu’est-ce que la CSW et quel est son fonctionnement ? Qu’attendre de cette 68ème session ? Comment les organisations de la société civile se mobilisent-elles dans ce cadre ? Décryptage.La Commission de la condition de la femme des Nations unies : objectifs et fonctionnementLa Commission de la condition de la femme est une commission fonctionnelle du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC). Créée en 1946 et composée de 45 membres, elle est le principal organe intergouvernemental mondial dédié exclusivement à la promotion de l’égalité des genres et de l’autonomisation des femmes. La CSW joue également depuis 1996 un rôle de suivi de la mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing, adoptés par les Nations unies en 1995, qui constituent à ce jour l’agenda international le plus progressiste en matière d’avancée des droits des femmes et d’égalité entre les genres.Chaque année, la CSW se réunit à New York autour d’un thème prioritaire pour faire le point sur les progrès accomplis, identifier les défis à relever, susciter des politiques publiques et établir des normes mondiales en vue de promouvoir l’égalité des genres et les droits des femmes et des filles. Les discussions aboutissent à des « conclusions concertées », négociées et adoptées par l’ensemble de ses États-membres. Les organisations de la société civile accréditées auprès de l’ECOSOC sont également invitées à participer aux sessions de la Commission et à organiser leurs propres sessions de discussion en marge de l’événement.La CSW vise notamment la protection des droits et de la santé sexuels et reproductifs (DSSR). En 2014, à l’occasion de la 58ème session, la Commission a affirmé « garantir la promotion et la protection des droits humains de toutes les femmes, de leur santé procréative et sexuelle, et de leurs droits procréatifs (...) compte tenu du fait que les droits de l’homme incluent le droit à la maîtrise de sa sexualité et aux décisions libres et responsables, notamment en matière de santé procréative et sexuelle, exemptes de coercition, de discrimination et de violence ». Ces droits incluent, entre autres, l’accès aux méthodes sûres et modernes de contraception, à la contraception d’urgence et à l’avortement sans risques.Focus sur la 68ème CSW : renforcer les institutions et les financements pour la réalisation de l’égalité des genresUn groupe d’expert·e·s s’est réuni en octobre 2023 afin de faire le point sur cet enjeu et préparer les discussions de la Commission. Leurs recommandations comprennent notamment la réforme complète de l’architecture financière internationale afin de mobiliser les financements publics nécessaires pour éradiquer la pauvreté des femmes et alléger la dette des pays qui en auraient besoin ; une plus grande coopération fiscale internationale afin de générer de nouvelles ressources pour les pays en développement ; et l’intégration du genre dans les cadres de soutenabilité de la dette.L’agenda non-définitif et les propositions de conclusions de la 68ème CSW sont d’ores et déjà disponibles. Ces dernières invitent les gouvernements à intégrer une perspective genrée dans l’ensemble des financements pour le développement, notamment à travers l’adoption de budgets sensibles au genre et la participation égale des femmes et des hommes aux processus de décision. L’élargissement des espaces fiscaux nationaux afin de favoriser les investissements visant à éliminer la pauvreté des filles et des femmes est également encouragé, particulièrement à travers la réforme des banques multilatérales de développement, le renforcement des politiques fiscales nationales et internationales et l’atteinte de l’engagement d’allouer 0,7 % du revenu national brut des pays industrialisés à l’aide publique au développement.Pour la première fois, une grande délégation d’une quinzaine de député·e·s français·es, sera présente à New York dans le cadre de la CSW. Ce déplacement sera l’occasion de porter la voix de la France sur les droits et la santé sexuels et reproductifs (DSSR), notamment dans un contexte d’inscription de l’IVG dans la Constitution. La Ministre déléguée à l’égalité femmes-hommes, Aurore Bergé sera également présente sur place.Quelle participation des organisations de la société civile ?Chaque année, les organisations de la société civile mobilisées autour des droits des femmes participent activement à la CSW, à la fois en mobilisant leur expertise au cours des discussions formelles de la Commission et en permettant la création d’un débat libre en dehors des sessions officielles. Focus 2030 qui sera représentée à cette occasion a recensé plusieurs de ces initiatives  :Lundi 11 mars :10h-13h : Conférence d’ouverture à l’ONU16h : évènement parrainé par le France sur les violences sexuelles et le viol comme arme de guerre (lieu TBC)Mardi 12 mars :14h30-15h30 : Side Event d’Action Contre la Faim 'Closing the Gender Nutrition Gap - a key feminist approach to fight hunger and undernutrition' (au Salvation Army Auditorium à l’ONU)14h30 : Side event organisé par Ipas Afrique Australe et de l’Est, Ipas Nigeria, Ipas RDC sur “Financing Safe abortion to accelerate Gender Equality” (Room AACY Armenian Convention Center, 630 2nd Avenue, New York)Mercredi 13 mars :8h30-10h : Side event organisé par le Planning Familial et la Délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes de l’Assemblée nationale française, (SA Auditorium, ONU)8h30-10h : Side event organisé par la coalition internationale des femmes défenseures des droits humains avec Amnesty International, dédié aux militantes féministes (au Plaza)10h30 : Side event organisé par Ipas et le centre ODAS sur la Construction du pouvoir politique féministe pour l’accès à l’avortement en Afrique Francophone (lieu TBC)< [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/logosarticlesfocus-2.png [url] => https://focus2030.org/68eme-Commission-de-la-condition-de-la-femme-des-Nations-unies-CSW-enjeux-et [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Agenda 2030 [1] => Diplomatie Féministe [2] => Gender Equality [3] => Multilatéralisme [4] => ONG [5] => ONU & agences onusiennes [6] => women’s rights ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [93] => Array ( [objectID] => 1263 [title] => Sondage - Inégalités femmes-hommes, constitution, IVG, diplomatie féministe : quelles opinions en France, Allemagne, Italie ? [title_question] => [date] => 01/03/2024 [timestamp] => 1709247600 [descriptif] => En amont du 8 mars 2024, Focus 2030 a sondé les opinions des personnes en France, Allemagne et Italie à propos de l’état des inégalités de genre dans leur pays et dans le monde, et sur les mesures à prendre pour y remédier. [chapo] => [text] =>   Dossier spécial sur l’état des inégalités femmes hommes-dans le monde en 2024 :Ce sondage est l’une des composantes d’un dossier spécial consacré aux inégalités de genre dans le monde en 2024. En amont du 8 mars 2024, Focus 2030 a commissionné l’institut de sondage Stack afin de sonder les opinions des personnes en France, Allemagne et Italie à propos de l’état des inégalités de genre dans leur pays et dans le monde, et sur les mesures à prendre pour y remédier.Ce sondage a été réalisé en ligne selon la méthode des quotas. L’enquête a été menée entre le 16 et le 22 février 2024 auprès d’un échantillon représentatif de 1 496 adultes en France, 1 499 en Italie et 1 534 en Allemagne. Les données sont pondérées et la marge d’erreur est de ±2,5 %. Une faible conscience de l’état des inégalités de genre à l’échelle nationale Si les données objectives dont on dispose révèlent qu’aucun pays du monde n’a atteint l’égalité femmes-hommes, la mesure des opinions des répondant·e·s révèle des perceptions contrastées des inégalités.En moyenne, 51 % des personnes interrogées estiment que l’égalité entre les femmes et les hommes n’est pas atteinte dans leur pays, tandis que 43 % déclarent qu’elle l’est. En France et en Italie, plus de personnes estiment (ou sont conscientes) que l’égalité n’est pas atteinte que l’inverse, tandis qu’en Allemagne, la situation opposée est observée.Dans les trois pays, plus de femmes (58 %) que d’hommes (44 %) déclarent que l’égalité n’est pas atteinte (« plutôt pas » ou « pas du tout »). La probabilité que les répondant·e·s soient conscients des inégalités de genre augmente avec une orientation politique à gauche et, de façon peut-être contre-intuitive, l’âge (44 % parmi les 18-24 ans contre 57 % parmi les plus de 65 ans).    La perception d’une stagnation des progrès en matière d’égalité femmes-hommes, tant au niveau national qu’international Interrogées sur l’évolution de l’égalité entre les femmes et les hommes dans leur propre pays ces cinq dernières années, qui ont vu l’émergence d’un débat public international avec le mouvement #MeToo, les personnes interrogées en France, Allemagne et Italie s’accordent plutôt sur le constat d’une stagnation (46 %), que d’un progrès (34 %). Là encore, les femmes (62 %) sont plus susceptibles que les hommes (54 %) de juger que l’égalité a stagné ou régressé.Les perceptions des personnes diffèrent selon qu’elles sont interrogées sur la situation des femmes dans leur propre pays ou à l’échelle mondiale. Lorsque la question mentionne l’évolution de l’égalité femmes-hommes à l’échelle mondiale, les opinions sont plus pessimistes encore, sans doute influencées par la médiatisation de récentes crises ayant affecté les femmes et les filles de manière disproportionnée : Afghanistan, Iran, Pologne, Ukraine, annulation de l’arrêt Roe v. Wade aux États-Unis…    Féministes sans vouloir le nommer Dans les trois pays, le terme « féministe » suscite autant d’adhésion que de rejet. En France, les opinions sont partagées ; en Allemagne, plus de personnes ne se considèrent pas féministes ; tandis qu’en Italie, une courte majorité se déclare féministe. Dans les trois pays, et peut-être sans surprise, plus de femmes (47 %) que d’hommes (36 %) se considèrent féministes, et les plus jeunes sont légèrement plus susceptibles de déclarer l’être que leurs aînés (45 % des 18-24 ans contre 38 % des 55-64 ans et 41 % des plus de 65 ans en moyenne).En revanche, interrogées sur leur adhésion au principe que défend la cause féministe (faire en sorte que les femmes et les hommes aient les mêmes droits et opportunités et lutter contre les discriminations basées sur le genre), une large majorité des personnes en Allemagne, France et Italie soutiennent ce principe (71 %), avec un contraste moins marqué entre les réponses des femmes (72 %) et celles des hommes (67 %).Ces données donnent à voir une dissociation entre le terme et le principe et incitent à s’interroger sur les raisons d’un tel décalage, qu’il s’agisse d’une mécompréhension ou d’une association d’idées et de représentations négatives associées au terme « féministe ». Pour autant, l’on retient que sept personnes sur dix s’accordent sur le principe et qu’il convainc presque tout autant, quelles que soient les caractéristiques socio-économiques des répondant·e·s.    Un fort soutien au principe d’une diplomatie féministe pour promouvoir les droits des femmes dans le monde Consécutivement à la Suède en 2014, plusieurs pays ont officiellement adopté une politique étrangère féministe, ou « diplomatie féministe », c’est le cas de la France et de l’Allemagne. À l’inverse, d’autres pays choisissent de promouvoir des valeurs traditionalistes et conservatrices par le biais de leur politique étrangère, à l’instar de l’Italie.Pour autant, les personnes interrogées en France, Allemagne et Italie déclarent un soutien majoritaire à l’adoption d’une diplomatie féministe. C’est en France que ce soutien est le plus marqué (71 %), suivi de l’Italie (59 %) et de l’Allemagne (48 %). En considérant la proportion importante de personnes ne se déclarant ni favorables, ni opposées (28 % en moyenne), l’opposition nette à une telle mesure est finalement très modeste (9 %).En France, les femmes se déclarent plus favorables à l’adoption d’une diplomatie féministe que les hommes (+7 points de pourcentage), ainsi que les personnes âgées de plus de 65 ans (+6 points par rapport à la moyenne). Le niveau d’éducation et de revenu n’influencent que peu les réponses.    Constitutionnaliser l’IVG : un soutien marqué et un signal fort pour les autres pays Le 4 mars 2024, la France est devenue le premier pays à garantir le droit à l’avortement dans sa Constitution. Une mesure à laquelle une large majorité des personnes interrogées en France, Allemagne et Italie se déclarent favorables (64 % en moyenne).La constitutionnalisation de l’avortement ne suscite de rejet marqué chez aucune catégorie de population dans les trois pays, hormis parmi les personnes se déclarant à l’extrême droite de l’échiquier politique en Allemagne (19 % s’y opposent) et en Italie (18 %).   En outre, selon 61 % des personnes interrogées dans les trois pays, en adoptant cette mesure, la France pourrait inciter d’autres pays à garantir le droit à l’avortement. 67 % en France reconnaissent un possible effet d’entraînement.     [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/logosarticlesfocus.png [url] => https://focus2030.org/Sondage-Inegalites-femmes-hommes-constitution-IVG-diplomatie-feministe-quelles [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Diplomatie Féministe ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [94] => Array ( [objectID] => 1255 [title] => Les inégalités femmes-hommes dans le monde 2024 : dossier spécial [title_question] => [date] => 01/03/2024 [timestamp] => 1709247600 [descriptif] => Où en sont les inégalités femmes-hommes dans le monde en 2024 ? Découvrez notre dossier spécial : faits et chiffres, sondages, interviews, mobilisations de la société civile... [chapo] => [text] =>  EditoÀ l’occasion du 8 mars 2024, journée internationale des droits des femmes, Focus 2030 dresse un état des lieux de l’égalité des genres dans le monde. L’ensemble de la communauté internationale s’est engagée à atteindre l’égalité femmes-hommes d’ici 2030. Or, les multiples crises mondiales à l’œuvre nous rappellent chaque jour l’urgence d’agir de manière coordonnée en faveur de l’égalité à l’échelle du monde : conflits armés, pandémies, dérèglements climatiques, crises économiques affectent de manière disproportionnée les femmes et les filles. Ainsi, en 2024, aucun pays n’a atteint l’égalité des genres. Un tiers des pays n’ont connu aucun progrès en la matière depuis 2015, et la situation des femmes s’est même dégradée dans 18 pays, à l’instar du Venezuela, de l’Afghanistan ou de l’Afrique du Sud.Au rythme des progrès actuels, il faudra encore patienter 131 ans pour atteindre l’égalité femmes-hommes à l’échelle du monde. En 2024, selon le Center for Reproductive Rights, 40 % des femmes dans le monde vivent dans des pays où la législation sur l’avortement est restrictive. En outre, même après la légalisation du droit à l’IVG, il reste susceptible d’être remis en question, comme en témoigne l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade par la Cour Suprême des États-Unis en 2022 qui a entraîné l’interdiction de l’IVG dans 14 États. De nombreux obstacles à l’accès effectif à ce droit demeurent même dans les pays ayant légiféré en la matière.Aussi, la lutte féministe sera internationale ou ne sera pas. Pour prendre la mesure de l’enjeu, il importe d’ouvrir la focale car partout dans le monde les droits des femmes sont menacés. Dans ce contexte de backlash généralisé, la France, en devenant le premier pays à inscrire dans sa Constitution la liberté garantie aux femmes de recourir à l’IVG suscite l’espoir de nombreux mouvements féministes de par le monde pour la préservation et l’expansion des droits et de la santé sexuels et reproductifs. Cette mesure, soutenue par près de 70 % des Français·es selon notre dernier sondage, pourrait influencer d’autres pays à garantir ce droit fondamental. C’est d’ailleurs ce qu’estiment deux-tiers des personnes interrogées. Mais les droits des femmes demeurent largement sous-financés à l’échelle internationale. La 68e session de la Commission de la condition de la femme des Nations unies (CSW 68), rendez-vous régulier organisé à New York du 11 au 22 mars cette année, sera particulièrement scruté par les organisations de la société civile. Cet événement pourrait constituer une opportunité unique pour financer durablement la réalisation de l’égalité des genres. Focus 2030 s’est engagée à offrir un panorama aussi complet que possible des droits des femmes dans le monde, en mettant en avant des données factuelles et en donnant la parole aux acteurs et actrices du changement.Ainsi, cette journée internationale est l’occasion de rappeler que l’égalité des genres n’est pas seulement un droit fondamental, mais également un enjeu de développement et de paix mondiale, pierre angulaire des Objectifs de développement durable. Sommaire- Inégalités femmes-hommes : 10 faits et chiffres pour saisir l’ampleur des défis - État mondial des droits et de la santé sexuels et reproductifs (DSSR) - Des financements insuffisants pour promouvoir l’égalité des genres à l’international- Interviews exclusives de personnalités mobilisées sur les inégalités de genre- Campagnes, mobilisations et publications à l’occasion du 8 mars- Sondage : opinions et attitudes sur les inégalités femmes-hommes en France, Allemagne et Italie - S’informer et s’engager pour l’égalité femmes-hommes dans le monde  Inégalités femmes-hommes : 10 faits et chiffres pour saisir l’ampleur des défis  131 ans nous séparent de l’atteinte de l’égalité des genres dans le monde au rythme des progrès actuels - Forum économique mondial, 2023.    - 10 % des Chef·fe·s d’État dans le monde sont des femmes - ONU Femmes, 2024.- Dans près d’un pays sur deux, la loi ne prescrit pas une rémunération égale pour un travail de valeur égale entre les femmes et les hommes - Banque mondiale, 2024.- L’écart salarial entre les femmes et les hommes est de 20 % à l’échelle mondiale - Organisation Internationale du Travail (OIT), 2022.  - 1/3 des femmes dans le monde ont déjà subi des violences physiques et/ou sexuelles - OMS, 2021.- Toutes les 11 minutes, une femme ou une fille est tuée par un membre de sa propre famille - ONU Femmes, 2022.  - 800 femmes meurent chaque jour dans le monde du fait de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement - OMS, 2023.-  40 % des femmes dans le monde vivent dans des pays où la législation sur l’avortement est restrictive - [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/copy-titre_lp_8mars24.png [url] => https://focus2030.org/Les-inegalites-femmes-hommes-dans-le-monde-2024-dossier-special [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Santé reproductive [1] => Planning familial [2] => Partage d’informations [3] => Comité d’aide au développement [4] => Droits humains [5] => Inégalités [6] => Agenda 2030 [7] => women’s rights [8] => Diplomatie Féministe ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [95] => Array ( [objectID] => 1259 [title] => Accès à la contraception dans le monde : état des lieux et défis actuels [title_question] => [date] => 01/03/2024 [timestamp] => 1709247600 [descriptif] => Où en est le droit à la contraception dans le monde ? État des lieux des inégalités et des freins à son accès en 2024. [chapo] => [text] => Dossier spécial sur l’état des inégalités femmes hommes-dans le monde en 2025 :Cet état des lieux de l’accès à la contraception dans le monde est l’une des composantes d’un dossier spécial consacré aux inégalités de genre dans le monde en 2025. La réalisation universelle des droits sexuels et reproductifs est l’une des cibles visées par les Objectifs de développement durable (ODD). La cible 6 de l’ODD 5 a pour ambition d’ « assurer l’accès de tous aux soins de santé sexuelle et procréative et faire en sorte que chacun puisse exercer ses droits en matière de procréation ». Cet objectif s’inscrit dans la continuité du programme d’action adopté lors de la Conférence internationale sur la population et le développement au Caire, en 1994, ainsi que du Programme d’action de Beijing, adopté en 1995, qui reconnaissent tous deux l’importance de favoriser l’accès universel aux services de santé sexuelle.Toutefois, selon l’OMS, 164 millions de femmes en âge de procréer n’ont pas accès aux méthodes de contraception dont elles ont besoin (dernières données disponibles : 2021). La contraception désigne l’ensemble des méthodes utilisées pour empêcher une grossesse non désirée. On distingue les méthodes de contraception traditionnelles comme le retrait ou le suivi du cycle menstruel de la femme, jugées peu fiables, et les méthodes modernes telles que la contraception hormonale, la contraception d’urgence, les préservatifs et les dispositifs intra-utérins.D’une part, l’accès à la contraception garantit à chacun·e de disposer librement de son corps. D’autre part, il favorise la réduction des risques auxquels peuvent exposer une grossesse. En effet, en réduisant le recours aux avortements à risque et en prévenant les maladies maternelles, la contraception contribue directement à la diminution du taux de mortalité maternelle.En dépit de l’importance du droit à la contraception pour la réalisation de l’ODD 3 relatif à la santé, ainsi que l’atteinte de l’ODD 5 qui vise l’égalité entre les sexes, plusieurs causes entravent encore aujourd’hui un accès libre à la contraception. La charge financière, mentale et logistique de la contraception repose essentiellement sur les femmes, accentuant davantage le poids des inégalités en matière de planification familiale. En effet, malgré l’existence de méthodes telles que la stérilisation ou la contraception hormonale masculine, le recours à la contraception demeure encore largement limité à l’utilisation féminine.L’accès à la contraception à travers le monde : historique et chiffres-clés 1960 : Commercialisation de la pilule contraceptive aux États-Unis, en Australie, en Allemagne et en Grande-Bretagne.1979 : Adoption de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes qui stipule que celles-ci doivent être informées des moyens de contraception et de leur utilisation et avoir un accès garanti à l’éducation sexuelle et aux services de planification familiale.1991 : Commercialisation de la pilule abortive au Royaume-Uni, en Suède (1992), puis dans 90 autres pays en 1999.1994 : Conférence internationale pour la population et le développement qui appelle les États à faire de la santé reproductive un sujet central.1995  : Déclaration et Programme d’action de Beijing, qui reconnaissent le droit de chacun·e d’être informé sur les méthodes sûres, efficaces, abordables et acceptables de planification familiale.2003 : Adoption du Protocole de Maputo par l’Union africaine reconnaissant le droit des femmes à contrôler leur fécondité et à choisir leur propre méthode de contraception.2007 : Le 26 septembre devient la Journée mondiale de la contraception. Parmi les 1,9 milliard de femmes en âge de procréer (entre 15 et 49 ans) dans le monde en 2021 :9 % ont des besoins non satisfaits en matière de contraception270 millions n’ont pas accès à une méthode moderne de contraceptionEn 2022, 874 millions de femmes dans le monde, soit 77,5 % des femmes en âge de procréer, utilisent une méthode de contraception moderne, ce qui représente une hausse de 10 points de pourcentage par rapport à 1990 (67 %)Chaque année, 74 millions de femmes vivant dans des pays à revenu faible ou intermédiaire tombent enceintes de façon accidentelle   Un accès à la contraception moderne limité par de nombreux facteurs L’accès limité aux services de santé sexuelle   : d’ici 2030, 70 millions de femmes supplémentaires devraient utiliser une méthode de contraception moderne. Cependant l’accès et l’utilisation de la contraception demeurent intrinsèquement liés aux inégalités socio-économiques et territoriales. En effet, le lieu de résidence et le niveau de vie du ménage favorisent ou au contraire, freinent l’utilisation de méthodes de contraception.Facteurs socio-économiques   : les populations défavorisées qui vivent en périphérie et dans les bidonvilles sont généralement éloignées des services de planification familiale. Ainsi, les jeunes femmes gagnant de faibles revenus connaissent des taux disproportionnés de grossesses non désirées, notamment en raison des coûts économiques de la contraception. Dans les régions plus développées, 7 % des femmes ont des besoins non satisfaits en matière de planification familiale contre 15 % des femmes dans les pays les moins avancés. Chaque année, 74 millions de femmes vivant dans des pays à revenu faible ou intermédiaire tombent enceintes de façon accidentelle. Il en résulte 25 millions d’avortements pratiqués dans de mauvaises conditions et 39 000 décès maternels chaque année selon l’OMS. Disparités géographiques et manque de services de planification familiale : les inégalités d’accès à la contraception se superposent aux disparités géographiques. Par exemple, la proportion [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/copy-logo-titre-article-odd6-eau-2.png [url] => https://focus2030.org/Acces-a-la-contraception-dans-le-monde-etat-des-lieux-et-defis-actuels [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Diplomatie Féministe [1] => Gender Equality [2] => Health [3] => Inégalités [4] => Planning familial [5] => women’s rights ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [96] => Array ( [objectID] => 1265 [title] => 3 questions à Maria Grazia Panunzi, Présidente et Responsable plaidoyer, AIDOS [title_question] => [date] => 01/03/2024 [timestamp] => 1709247600 [descriptif] => Maria Grazia Panunzi, Présidente et responsable plaidoyer d’AIDOS, répond aux questions de Focus 2030 sur les inégalités de genre dans le monde et sur le G7 sous présidence italienne en 2024. [chapo] => [text] => À l’approche du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, et dans le cadre de son dossier spécial consacré à l’état des inégalités dans le monde en 2024, Focus 2030 souhaite mettre en avant les personnalités qui participent chaque jour à la réalisation de l’égalité des genres. AIDOS - Associazione Italiana Donne per lo Sviluppo (Association italienne des femmes pour le développement) œuvre pour les droits, la dignité et la liberté de choix des femmes et des jeunes filles dans le monde entier.Entretien avec Maria Grazia Panunzi, Présidente et responsable plaidoyer, AIDOSFocus 2030 : L’Italie n’a pas officiellement adopté de politique étrangère féministe, et les actions du gouvernement conservateur actuel ne laissent pas présager l’adoption de mesures en ce sens. Dans ce contexte, l’Italie assure la présidence du G7 cette année, dont la rencontre des chef·fe·s d’Etat se tiendra du 13 au 15 juin 2024 à Borgo Egnazia. Quel rôle jouera l’inégalité des genres dans l’agenda du sommet ? Pouvez-vous nous en dire plus sur le W7, le groupe d’organisations de la société civile promouvant les droits des femmes dans cette arène ? Quelles sont vos ambitions dans ce contexte ?Maria Grazia Panunzi : L’égalité des genres constitue l’une des priorités du G7 italien. Cette priorité se concrétisera via la prise en compte de différentes thématiques : l’élimination de la violence basée sur le genre et toutes les formes de discrimination ; la promotion de la participation des femmes aux processus de prise de décision politique ; l’écart salarial entre les genres ; l’accès aux soins de qualité ; l’impact du changement climatique sur la vie des femmes ; les liens entre guerre et sécurité alimentaire.Le Women 7, créé en 2018, est l’un des groupes d’engagement officiels du G7. Il se concentre sur l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes, rassemblant des associations de différents pays, y compris de pays qui ne font pas partie du G7. La mission du groupe est d’attirer l’attention sur l’égalité en tant que question spécifique et thème transversal dans le travail du G7. Cette transversalité se manifeste à travers plusieurs questions clés, telles que la lutte contre les stéréotypes de genre, l’accès à l’éducation, avec un accent sur les disciplines STIM (science, technologie, ingénierie et mathématiques), l’accès à la santé et, en particulier, à la santé sexuelle et reproductive. L’égalité des genres est étroitement liée à la lutte contre la pauvreté, et les problèmes que nous avons mentionnés sont vitaux pour réduire la pauvreté, en particulier pour les femmes qui font souvent face à des formes multiples et interconnectées de discrimination.
Nous avons un groupe consultatif composé de 72 personnes issues de 30 pays, qui élaborent un communiqué du W7 qui sera remis à la Première ministre italienne et à d’autres représentants institutionnels lors du sommet W7 les 8 et 9 mai 2024 à Rome.Je pense qu’il est important de ne pas revenir sur les positions exprimées par la présidence japonaise du G7 sur l’égalité des genres et les droits des femmes, qui s’était engagée « à travailler avec tous les segments de la société pour assurer la participation complète, égale et significative des femmes et des filles dans toute leur diversité et des personnes LGBTQIA+ en politique, dans les affaires, dans l’éducation et dans tous les autres domaines de la société, et d’intégrer systématiquement l’égalité des genres dans tous les domaines politiques. »Il est crucial d’avoir des actions et des initiatives concrètes soutenues par des ressources financières adéquates pour contribuer à la réalisation de l’Objectif 5 de l’Agenda 2030 pour le développement durable et pour augmenter l’aide publique au développement (APD) des pays du G7 en faveur de l’égalité des genres et, en particulier, de la santé sexuelle et reproductive en tant que partie essentielle de la Couverture sanitaire universelle (CSU).Focus 2030 : Selon l’OCDE, seulement 5% de l’aide bilatérale de l’Italie soutient les droits des femmes en tant qu’objectif principal, soit 42 millions de dollars par an en moyenne entre 2020 et 2021. L’Italie se classe au 19ème rang parmi 28 nations fournissant des ressources pour lutter contre l’inégalité des genres. En tant qu’ONG de plaidoyer spécialisée dans ces questions, envisagez-vous de potentiels progrès à l’avenir ?Maria Grazia Panunzi : Augmenter la part de l’APD pour soutenir les droits des femmes et l’égalité des genres en tant qu’objectif principal est une décision politique, c’est rappeler que l’égalité des genres est la base du développement durable.En 2022, l’Italie a augmenté son APD pour la santé sexuelle et reproductive par rapport à 2021. Cette augmentation était due aux fonds importants alloués à l’attention d’organismes des Nations Unies (comme le FNUAP, l’UNICEF) et à des programmes spécifiques dans des contextes humanitaires. Si cette augmentation est maintenue, il est possible de penser que l’Italie fera des progrès et améliorera sa position dans le classement de l’OCDE.Focus 2030 : Au niveau mondial, des millions de femmes n’ont pas accès aux méthodes modernes de contraception. Douze millions de femmes ont manqué d’accès à la contraception pendant la pandémie, entraînant 1,4 million de grossesses non désirées. En tant qu’organisation dédiée aux droits et à la santé sexuels et reproductifs (DSSR), avec une expérience terrain de plus de 43 ans, quelles sont vos principales recommandations pour faire progresser considérablement l’accès à la contraception et atteindre les objectifs de développement durable (ODD) ?Maria Grazia Panunzi : Accroître les activités d’information et de sensibilisation, en ciblant particulièrement les jeunes, notamment les filles, sur les droits et la santé sexuels et reproductifs (DSSR), et éliminer tout obstacle à l’information et aux services de contraception. Afin de garantir que chacun dispose non seulement des droits, mais également d’un accès effectif à ce droit, nous devons agir à tous les niveaux de la société : renforcer les services de santé publique et plus spécifiquement les services de santé communautaires, améliorer l’accès à l’éducation pour les filles, travailler à l’élimination des stéréotypes de genre, promouvoir l’autonomisation et l’autodétermination des filles et des adolescents, etc.Accroître les services, y compris les espaces pour les jeunes et les services en ligne, pour fournir des informations sur les droits en matière de santé sexuelle et reproductive (SSR) et plus spécifiquement sur les options de contraception.Soutenir le FNUAP en tant qu’agence principale œuvrant dans le domaine de la contraception et de la SSR en général.Augmenter le soutien financier aux organisations de la société civile travaillant sur les droits en matière de santé sexuelle et reproductive ainsi que sur l’égalité des genres.Ces recommandations sont cruciales pour répondre aux défis actuels et contribuer à la réalisation des ODD en veillant à ce que toutes les femmes aient un accès équitable à des services de contraception et puissent exercer pleinement leurs droits en matière de santé sexuelle et reproductive.NB : Les opinions exprimées dans cette interview ne reflètent pas nécessairement les positions de Focus 2030.  [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/copy_mariagraziapanunzi_fr.jpg [url] => https://focus2030.org/3-questions-a-Maria-Grazia-Panunzi-Presidente-et-Responsable-plaidoyer-AIDOS [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Diplomatie Féministe [1] => Inégalités [2] => Planning familial [3] => Santé reproductive ) [organisme] => Array ( [0] => ONG ) [pays] => Array ( ) ) [97] => Array ( [objectID] => 1257 [title] => 3 questions à Alice Apostoly et Déborah Rouach, co-présidentes de l’Institut du Genre en Géopolitique [title_question] => [date] => 01/03/2024 [timestamp] => 1709247600 [descriptif] => L’Institut du Genre en Géopolitique décrypte les enjeux internationaux sous le prisme du genre. Découvrez notre interview exclusive avec ses fondatrices à l’occasion du 8 mars. [chapo] => [text] => À l’approche du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, et dans le cadre de son dossier spécial consacré à l’état des inégalités dans le monde en 2024, Focus 2030 souhaite mettre en avant les personnalités qui participent chaque jour à la réalisation de l’égalité des genres.  L’Institut du Genre en Géopolitique décrypte les enjeux internationaux sous le prisme du genre et mobilise un réseau de 300 expert·e·s.Entretien avec Alice Apostoly et Déborah Rouach, co-fondatrices et co-directrices de l’Institut du Genre en GéopolitiqueFocus 2030 : Vous avez créé en 2020 l’Institut du Genre en Géopolitique, un think tank qui décrypte les enjeux internationaux selon le prisme du genre. Quatre ans plus tard, quelles premières conclusions tirez-vous  ? Dans quelle mesure l’IGG a su s’inscrire dans le paysage des organisations féministes et parmi les acteurs de la solidarité internationale   ?Alice Apostoly et Déborah Rouach : Nous constatons depuis la création de notre think tank, une montée en puissance d’idéologies conservatrices anti-genre et anti-droits partagées à l’échelle internationale par des pays influents qui attaquent toujours plus violemment les droits des femmes et des personnes LGBTI+. Le droit des femmes de disposer librement de leur corps a été pris d’assaut aux États-Unis et en Pologne, la cause féministe est ouvertement dénigrée par des personnalités politiques masculinistes à des fins politiques comme en Corée du Sud et en Inde et le corps des femmes est instrumentalisé au profit d’un discours nataliste en France et en Hongrie.Les avancées féministes de ces dernières années, portées notamment par le mouvement international MeToo pour dénoncer les violences sexistes et sexuelles basées sur le genre, ont provoqué des réactions sexistes et misogynes qui se sont banalisées dans tous les domaines de la société, et notamment en politique avec l’extrême-droite.On est donc face à une polarisation de plus en plus importante de nos sociétés entre progressisme et conservatisme. Et elle atteint jusqu’aux sphères des organisations féministes, alors même que le dialogue et la coopération sont urgents et indispensables.Dans ce contexte, l’Institut du Genre en Géopolitique (IGG) s’évertue à produire de la recherche argumentée et vulgarisée en accès libre pour sensibiliser la société et s’ériger contre les discours masculinistes et conservateurs qui prennent de plus en plus d’ampleur en politique et dans les débats publics et politiques.L’IGG a su légitimer son expertise en matière d’analyse des enjeux internationaux en adoptant le prisme du genre et a de fait réussi à exposer la nécessité de penser les relations internationales et les défis mondiaux autrement en vue de créer des sociétés égalitaires, inclusives, justes et habitables. À travers plus de 400 travaux de recherche publiés, assortis de recommandations, nous défendons le potentiel transformateur d’une coopération internationale basée sous le signe des droits humains, de l’intersectionnalité et de l’inclusion.Nous participons à la création de dialogues et d’échanges avec une diversité d’acteurs associatifs, institutionnels et privés en France et à l’international pour créer un contre pouvoir positif et progressiste en faveur des droits des femmes et des personnes LGBTI+. Ce travail a été rendu possible grâce aux plus de 300 personnes volontaires accueillies à l’IGG depuis sa création. Il nous tient à cœur que l’IGG constitue un tremplin pour de jeunes personnes professionnelles, chercheuses et étudiantes. Nous les remercions d’ailleurs en ce 8 mars !Focus 2030 : Vous êtes sur le point de publier une étude visant à décrypter la manière dont les pays s’étant engagés à mettre en œuvre une politique étrangère féministe l’applique dans les faits. Quelles sont les principales conclusions de ce rapport ? Comment la France se distingue de pays tels que l’Espagne ou l’Allemagne par exemple  ?Alice Apostoly et Déborah Rouach : Une douzaine de pays ont officiellement adopté une politique étrangère féministe, bien que nombreux autres États s’engagent à lutter pour les droits des femmes et l’égalité des genres au niveau international en définissant des objectifs prioritaires. Bien que ces derniers diffèrent en fonction des pays, tous font l’objet d’actions de sensibilisation au sein des instances bilatérales et multilatérales et de programmes nationaux et internationaux en faveur des droits des femmes - et parfois des minorités LGBTI+.Nous observons des tendances communes aux pays du Nord global et du Sud global. Les pays du Nord global, déjà engagés pour l’égalité des genres avant l’adoption de leur politique étrangère féministe, privilégient l’aide publique au développement et le soutien aux initiatives féministes de terrain comme vecteur de changement durable. Les pays du Sud global étudiés, doivent souvent fournir plus d’efforts pour aligner les politiques publiques et les engagements annoncés en matière de droits des femmes et d’égalité des genres. Mais ils offrent une approche novatrice, en prenant en compte les femmes dans toute leur diversité, qu’elles soient membres de la communauté LBTI+, racisées, pauvres, etc.Une approche intersectionnelle et une dimension décoloniale sont indispensables afin de prendre en compte les multiples formes de discriminations, la lutte contre les inégalités systémiques, et promouvoir des solutions réellement inclusives, qui promeuvent l’égalité des genres et la justice sociale.Les politiques étrangères féministes étudiées pourraient grandement bénéficier d’une approche plus transversale. Au niveau opérationnel, renforcer l’approche interministérielle impliquerait une collaboration accrue entre les différents ministères et acteurs des affaires étrangères. En termes d’engagements financiers, une approche transversale permettrait de garantir des budgets sensibles au genre dans tous les secteurs, maximisant ainsi l’impact des ressources allouées. La stabilité politique, qui assure la pérennité de la lutte pour l’égalité des genres, serait renforcée en intégrant la perspective de genre de manière cohérente et systématique.La France annonce la mise en place de sa diplomatie féministe en 2019, suivie de l’Espagne en 2020 et de l’Allemagne en 2021. En se positionnant en tant que l’un des leaders de cette politique, la France entend garder un rôle important dans les instances de négociations internationales dans le domaine de l’égalité des genres. La ligne directrice porte sur les droits et la santé sexuels et reproductifs et le soutien aux organisations féministes de terrain.La France agit à travers son aide publique au développement pour soutenir l’égalité entre les femmes et les hommes dans de nombreux secteurs tels que : l’éducation, l’entrepreneuriat, les DSSR, la lutte contre les violences basées sur le genre, le climat. Chaque année depuis l’adoption de sa diplomatie féministe, la France augmente les fonds alloués au soutien aux organisations féministes et aux dotations aux agences des Nations unies. Le plan d’austérité, annonçant une réduction de 800 millions d’euros alloués à l’aide publique au développement affaiblira grandement cette ambition féministe et les engagements pris par la France dans le cadre de la loi n° 2021-1031 du 4 août 2021 de programmation relative au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales.Contrairement à l’Allemagne, l’approche de la France n’est pas holistique. Elle n’aborde pas les domaines de la défense et de la sécurité, du commerce ou du numérique. Aussi, l’Espagne s’est distinguée en élaborant un guide détaillé de sa politique étrangère féministe, offrant un cadre clair pour l’implémentation pratique de cette approche et une feuille de route cohérente pour orienter l’action diplomatique espagnole vers des objectifs féministes. À ce jour, la diplomatie féministe française n’a pas de définition claire.En outre, la France doit affirmer plus fermement ses positions dans les instances multilatérales : un meilleur portage politique renforcerait la visibilité et l’influence du pays sur la scène internationale et lui permettrait d’avoir une position de pays le [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/copy-copy_logo_igg_fr.jpg [url] => https://focus2030.org/3-questions-a-Alice-Apostoly-et-Deborah-Rouach-co-presidentes-de-l-Institut-du-1257 [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Santé reproductive [1] => Planning familial ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [98] => Array ( [objectID] => 1261 [title] => 3 questions à Delphine O, Ambassadrice et Secrétaire Générale du Forum Génération Égalité [title_question] => [date] => 01/03/2024 [timestamp] => 1709247600 [descriptif] => [chapo] => [text] => À l’approche du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, et dans le cadre de son dossier spécial consacré à l’état des inégalités dans le monde en 2024, Focus 2030 met en avant les personnalités qui participent chaque jour à la réalisation de l’égalité des genres. En partenariat avec la société civile, le Forum Génération Égalité est un rassemblement mondial destiné à promouvoir l’égalité des genres. Le Forum co-présidé par la France et le Mexique a mobilisé 40 milliards de dollars d’engagements sur cinq ans pour soutenir l’émancipation des femmes sur toutes ces dimensions à l’échelle de la planète.Entretien avec Delphine O, Ambassadrice et Secrétaire générale du Forum Génération ÉgalitéFocus 2030 : À l’occasion du 8 mars, la France souhaite mettre en avant le rôle crucial des femmes dans la résolution, la prévention et le règlement des conflits, ainsi que dans la consolidation de la paix. Cet agenda s’aligne sur la résolution 1325 « Femmes, Paix et Sécurité », adoptée à l’unanimité par le Conseil de sécurité des Nations Unies en 2000. Pourriez-vous nous détailler la position de la France sur ce sujet et les actions envisagées pour mettre en œuvre cet agenda ?Delphine O : En Ukraine, au Soudan, en République démocratique du Congo, en Irak, en Israël et à Gaza, les femmes sont les premières victimes civiles des violences dans les crises et les conflits. Elles représentent l’immense majorité des civils ukrainiens qui ont dû fuir le pays suite à l’agression russe du 19 février 2022. Sans accès aux ressources économiques, limitées dans leur capacité de mobilité, elles sont aussi la cible spécifique de violences sexuelles dans les zones en conflit.La résolution 1325 et l’Agenda Femmes, Paix et Sécurité adoptés à l’unanimité par le Conseil de Sécurité des Nations unies le 31 octobre 2000 ont permis de reconnaître à la fois leur statut particulier de victimes et le rôle spécifique que les filles et les femmes peuvent et doivent jouer pour prévenir les conflits et contribuer à leur résolution, en participant à la construction de la paix. Or, en 24 ans, la situation n’a pas considérablement évolué et l’urgence est toujours la même. D’une part, en 2022, 614 millions de femmes et de filles vivaient dans des pays touchés par des conflits, exposées à un risque accru de violences sexuelles utilisées comme arme de guerre. D’autre part, la participation pleine et égale des femmes au règlement des conflits et à la construction de la paix demeure largement insuffisante. Les évènements récents, la multiplication des conflits armés nous rappellent à nos obligations internationales en matière de protection des femmes et de promotion de leur rôle dans la négociation.La France s’est dotée en 2021 d’un troisième plan national d’action pour l’Agenda Femmes, Paix et Sécurité pour la période 2021-2025, qui met l’accent sur  l’importance de la participation pleine, égale et significative des femmes et des filles au maintien de la paix et de la sécurité, ainsi que sur la nécessité de lutter contre toutes les formes de violences sexuelles et fondées sur le genre dans les situations de crises et de conflits. Nos actions en ce sens sont multiples et ont gagné en intensité au cours des dernières années.La France soutient le Fonds Mondial pour les survivant(e)s de violences sexuelles liées au conflit, créé par les prix Nobel de la Paix Dr. Denis Mukwege et Nadia Murad, depuis sa création en 2018. Elle a renouvelé sa contribution financière à hauteur de 6 millions d’euros pour les trois prochaines années, après une première contribution de 8,2 millions d’euros sur 2020-2022  ; le fonds, actif en RDC, en Guinée, en Irak, en Turquie, va s’investir en Ukraine. Nous avons également renforcé notre participation aux programmes d’aide aux femmes victimes de violences sexuelles menés par UNFPA et ONU Femmes en Ukraine, afin de leur apporter un soutien médical, psychologique et économique. Enfin, la France est délibérément engagée dans la lutte contre l’impunité et a accru son soutien à la Cour Pénale Internationale pour l’investigation des crimes de guerre, et notamment des crimes sexuels, en Ukraine, tout en apportant un soutien direct aux forces de police et de justice ukrainiennes.L’année 2024 sera une année majeure pour la diplomatie féministe française, qui se dotera de sa Stratégie internationale en la matière. Cette stratégie placera les droits des filles et des femmes en contexte de crises et de conflits au cœur de ses priorités, en lien avec la Stratégie humanitaire et la Stratégie Prévention, résilience et paix durable du ministère de l’Europe et des affaires étrangères.Focus 2030 : Vous êtes Ambassadrice et Secrétaire Générale du Forum Génération Égalité (FGE), qui a eu lieu en 2021, une initiative ayant suscité des engagements à hauteur de 40 milliards de dollars pour l’égalité de genre et au cours duquel la France s’est engagée à allouer 400 millions d’euros en faveur des droits et de la santé sexuels et reproductifs (DSSR) au cours des cinq années suivantes. Compte-tenu des nombreux retours de bâton, ou backlash, observés vis-à-vis des droits des femmes dans le monde, à commencer par le retournement de jurisprudence Roe v. Wade en 2022 aux Etats-Unis, pensez-vous que l’initiative française de constitutionnaliser la « liberté garantie aux femmes » d’accéder à l’IVG pourrait envoyer un signal fort au reste du monde  ?Delphine O : Le Forum Génération Egalité, que la France a accueilli à Paris en 2021, en co-présidence avec le Mexique et sous l’égide d’ONU Femmes, a lancé six Coalitions d’Action, dont la Coalition d’Action sur les Droits et Santé Sexuels et Reproductifs dont la France est championne. A cet effet, la France s’est engagée à hauteur de 400 millions d’euros en faveur des DSSR entre 2021 et 2025. La promotion des DSSR est un enjeu absolument crucial car ces droits se trouvent au croisement de trois priorités : la promotion des droits humains et des libertés individuelles fondamentales, la défense de l’égalité de genre, et la santé publique.Le paysage mondial en matière de droit à l’avortement est contrasté. D’une part, plusieurs pays l’ont récemment légalisé, parfois de manière discrète (Argentine, Bénin, Sierra Leone) et d’autres ont rallongé le délai légal (Thaïlande) ou facilité l’IVG médicamenteuse (Japon). Mais en miroir, de nombreux pays ont durci leur législation (Guatemala, Salvador, Honduras, Etats-Unis), ou ont carrément opéré un retour en arrière qui met en péril des centaines de millions de femmes. Ces contre-attaques, ce «  backlash  » contre des droits que l’on pensait acquis ont lieu de manière frontale et tout à fait «  décomplexée  », dans un contexte inquiétant de montée en puissance de mouvements anti-droits, qui plaident ouvertement pour une régression des droits des filles, des femmes et des personnes LGBT.En devenant le premier pays au monde à inscrire l’IVG dans la Constitution, la France envoie un signal extrêmement fort en faveur de la liberté de toutes les femmes dans le monde, dans ce contexte de rétrécissement des droits.Au-delà de la sécurisation de ce droit en France, indispensable au vu des régressions observées y compris dans des pays européens voisins (Pologne, Italie), cette avancée juridique historique comporte un message essentiel  : nous ne nous laisserons pas faire, et nous serons intransigeants à l’égard des droits fondamentaux. A l’inverse de l’arrêt Roe v. Wade de la Cour suprême américaine, qui a incité des gouvernements à durcir leur législation anti-avortement et galvanisé les mouvements anti-droits, la constitutionnalisation de l’IVG en France encouragera d’autres Etats à renforcer la protection de ce droit, voire à suivre l’exemple français. C’est un message d’espoir pour les femmes et les mouvements féministes dans le monde.Focus 2030 : Vous avez récemment écrit un ouvrage intitulé [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/logo_delphineo_fr.jpg [url] => https://focus2030.org/3-questions-a-Delphine-O-Ambassadrice-et-Secretaire-Generale-du-Forum-1261 [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Planning familial ) [organisme] => Array ( [0] => Forum Génération Égalité ) [pays] => Array ( ) ) [99] => Array ( [objectID] => 1262 [title] => Droits et santé sexuels et reproductifs : état des lieux mondial et stratégie française [title_question] => [date] => 01/03/2024 [timestamp] => 1709247600 [descriptif] => Aperçu des droits et de la santé sexuels et reproductifs (DSSR) dans le monde, de leurs financements et de la nouvelle stratégie française en leur faveur. Décryptage. [chapo] => [text] => Dossier spécial sur l’état des inégalités femmes hommes-dans le monde en 2025 :Cet état des lieux des DSSR est l’une des composantes d’un dossier spécial consacré aux inégalités de genre dans le monde en 2025. Les droits et la santé sexuels et reproductifs (DSSR) sont considérés comme des piliers de l’émancipation féminine et du développement durable par de nombreuses organisations féministes et acteur·ice·s de la société civile. L’amélioration de l’accès aux DSSR pour les femmes et les filles revêt une importance centrale dans la réalisation de la couverture sanitaire universelle et constitue un enjeu essentiel pour atteindre les Objectifs de développement durable. Les DSSR renvoient à un triple enjeu : de droits humains et de libertés individuelles, d’égalité de genre et de développement durable des sociétés, et enfin de santé publique. La dernière étape dans la définition des DSSR a été l’ouverture de ces droits aux personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres + (LGBT+) dans les années 1990. Malgré des avancées au cours des deux dernières décennies, d’importants défis persistent et une mobilisation financière accrue ainsi qu’une prise de conscience de la communauté internationale sont nécessaires pour répondre aux besoins actuels. Pour répondre à ces enjeux, la France a lancé en 2023 une nouvelle stratégie internationale pour les DSSR pour la période 2023-2027. Les DSSR, qu’est-ce que c’est ?Les droits et la santé sexuels et reproductifs (DSSR) désignent l’ensemble des droits garantissant aux individus de disposer de leur corps et de prendre librement toute décision qui relève de la sexualité et de la procréation. Ils ne se limitent donc pas au seul champ de la santé maternelle et recouvrent d’autres aspects fondamentaux comme l’information et l’éducation à la sexualité, l’accès à la contraception, la prévention et le dépistage des maladies sexuellement transmissibles, etc. Selon le document du Fonds des Nations unies pour la population publié à l’occasion du Sommet de Nairobi célébrant le 25e anniversaire de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD25), « une bonne santé sexuelle et reproductive est un état de complet bien-être physique, mental et social dans tous les domaines liés à la sexualité et au système reproductif. Tous les individus ont le droit de prendre des décisions concernant leur corps et d’accéder à des services qui soutiennent ce droit. Chaque individu a le droit de faire ses propres choix concernant sa santé sexuelle et reproductive, ce qui implique que chaque personne devrait pouvoir avoir une vie sexuelle plaisante et sans danger, la capacité de se reproduire et la liberté de décider si, quand et à quelle fréquence elle le fera ».Des avancées depuis 30 ans... Au cours des trois dernières décennies, des évolutions significatives ont marqué le paysage des DSSR. Le « programme du Caire » adopté en 1994 lors de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD), de même que la Conférence de Beijing sur les femmes en 1995 ont marqué un tournant décisif dans la reconnaissance des DSSR. Une nouvelle approche fondée sur les droits humains a permis d’enregistrer dans les décennies suivantes d’importants progrès dans le domaine de la santé des femmes. Par exemple, entre 2000 et 2023, le taux de mortalité maternelle a chuté d’environ 40 % dans le monde. Les DSSR sont également largement pris en compte dans l’« Agenda 2030 » et ses 17 Objectifs de développement durable (ODD), adoptés en septembre 2015 par les 193 États membres de l’Organisation des Nations unies. En effet la question spécifique des DSSR apparaît à la fois dans le cadre de l’ODD 5 qui vise à « Réaliser l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles » (cible 5.6) et l’ODD 3 - « Donner aux individus les moyens de vivre une vie saine et promouvoir le bien-être à tous les âges » (cible 3.7). En 2021, les DSSR ont bénéficié par ailleurs d’une attention accrue à l’occasion du Forum Génération Égalité, organisé par ONU Femmes et les gouvernements de la France et du Mexique. Des gouvernements, ONG et organisations internationales ont élaboré à cette occasion un Plan d’accélération mondial pour l’égalité des sexes, incluant une série d’actions et d’engagements notamment en faveur de la liberté à disposer de son corps et des DSSR.  ... mais les besoins demeurent immenses Malgré ces avancées, d’importants défis persistent. La montée des conservatismes et des mouvements anti-choix met en péril les acquis obtenus, tandis que les crises humanitaires, climatiques et sanitaires les relèguent souvent au second plan. La pandémie de Covid-19 a notamment eu des conséquences dévastatrices sur les progrès réalisés, en perturbant les services de santé essentiels à l’échelle mondiale et en affectant particulièrement les femmesEn 2024, 61% des femmes en âge de procréer, c’est à dire plus de 1,2 milliard, vivent dans des pays où la législation sur l’avortement est restrictive. Ces restrictions ont des conséquences importantes sur la vie des femmes : chaque année, l’OMS estime à 39 000 le nombre de décès causés par des avortements non-sécurisés800 femmes décèdent chaque jour dans le monde du fait de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement270 millions de femmes dans le monde n’ont pas accès à une méthode moderne de contraceptionPlus de 12 000 filles risquent chaque jour de subir des mutilations génitales féminines Les financements pour les DSSR demeurent limitésUn défi majeur réside dans le déficit de financements dédiés aux DSSR, qui entrave la mise en œuvre de programmes efficaces et compromet la réalisation des objectifs ambitieux fixés. Selon les données de l’OCDE, les volumes d’aide intégrant la problématique de l’égalité entre les femmes et les hommes ont été multipliés par 10 depuis 2002, atteignant 74 ,9 milliards de dollars en 2023 Pourtant, les montants alloués aux droits et à la santé reproductive ont chuté de 27% en 2023 par rapport à 2022, seul selon le rapport Donors Delivering for SRHR 2025 de la Deutsche Stiftung Weltbevölkerung (DSW).En outre, seulement 4,3 % de l’APD bilatérale totale des pays du comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE étaient consacrés aux DSSR en 2023, soit 10,77 milliards de dollars. Cette même année, la France alloue 3,28 % de son APD aux DSSR, contre 9,35 % pour les États-Unis, 6,15 % pour le Luxembourg e [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/copy-logo-titre-article-odd6-eau-3.png [url] => https://focus2030.org/Droits-et-sante-sexuels-et-reproductifs-etat-des-lieux-mondial-et-strategie [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Diplomatie Féministe [1] => Gender Equality [2] => Inégalités [3] => Planning familial ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [100] => Array ( [objectID] => 1252 [title] => Le projet Stack Data Strategy [title_question] => [date] => 28/02/2024 [timestamp] => 1709074800 [descriptif] => [chapo] => [text] => L’institut Stack Data Strategy a réalisé des enquêtes par sondage en février 2024 à la demande et pour le compte de Focus 2030.Taille des échantillons : 1 496 adultes ont été interrogés entre le 16 et le 21 février 2024 en France. 1 534 adultes ont été interrogés entre le 16 et le 22 février 2024 en Allemagne. 1 499 adultes ont été interrogés entre le 16 et le 21 février 2024 en Italie.Ces enquêtes ont été administrées en ligne. Chacun des échantillons retenus a été pondéré selon la méthode des quotas pour représenter la population adulte en termes d’âge, de genre, de région, de niveau d’éducation et de vote aux dernières élections nationales, respectivement dans les trois pays interrogés (France, Italie et Allemagne).En raison de la pondération et des arrondis, la somme des pourcentages affichés dans les tableaux de données n’est pas toujours égale à 100 %.Considérant la taille de cette enquête, pour interpréter ces résultats, il est prudent d’utiliser une marge d’erreur de 2,5 % avec un niveau de confiance de 95 %. La marge d’erreur diminue lorsque la statistique en question est plus proche de 0 % ou de 100 %. [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/capture_d_e_cran_2024-02-28_a_11.23_35.png [url] => https://focus2030.org/Le-projet-Stack-Data-Strategy [type_article] => Articles [theme] => Array ( ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [101] => Array ( [objectID] => 730 [title] => Recensement des bases de données sur les inégalités de genre dans le monde [title_question] => [date] => 16/02/2024 [timestamp] => 1708038000 [descriptif] => Retrouvez les bases de données internationales essentielles sur le genre et les inégalités femmes-hommes, portant sur chacune des coalitions d’action du Forum Génération Égalité. [chapo] => [text] => Dossier spécial sur l’état des inégalités femmes hommes-dans le monde en 2025 :Ce recensement des ressources consacrées aux inégalités femmes-hommes est l’une des composantes d’un dossier spécial consacré aux inégalités de genre dans le monde en 2025. À l’occasion du Forum Génération Égalité, qui s’est tenu en 2021 au Mexique et en France, Focus 2030 a recensé les sources existantes de données portant sur les six coalitions d’action du Forum : la violence basée sur le genre, la justice et les droits économiques, le droit à disposer de son corps et la santé et les droits sexuels et reproductifs, l’action des femmes en faveur de la justice climatique, les technologies et l’innovation au service de l’égalité entre les femmes et les hommes, et les mouvements et le leadership féministes. Deux sections, sur l’éducation et sur le financement d’actions en faveur de l’égalité, complètent ce panorama. Les données présentées dans cet article ont été mises à jour en mars 2025. Pour des informations plus récentes, veuillez consulter directement la source originale. Ressources transversalesFocus 2030 et Women Deliver ont mené un sondage dans 17 pays pour connaître le niveau de soutien des populations en faveur de l’égalité femmes-hommes, prendre connaissance des actions que les individus attendent en priorité de leurs gouvernements sur chacune des 6 coalitions d’action, et saisir l’impact genré de la pandémie de Covid-19.80 % des personnes interrogées déclarent que l’égalité des genres est sujet important pour elles, personnellement.Les femmes sont plus nombreuses que les hommes à déclarer avoir subi un stress émotionnel et à avoir fait face à une augmentation des tâches domestiques durant la pandémie de Covid-19.Dans l’ensemble, pour faire progresser l’égalité des sexes, mettre fin aux violences basées sur le genre constitue la priorité majeure.La Banque mondiale publie de nombreux indicateurs désagrégés par sexe et sexo-spécifiques sur l’agriculture, l’éducation, la santé, le développement social ou encore la pauvreté. La base des Indicateurs de développement dans le monde contient notamment une section « Genre et parité hommes-femmes ».En 1975, 70 % des filles et jeunes femmes de 15 à 24 ans étaient alphabétisées (84 % des garçons et des jeunes hommes), 79 % en 1990 (87 % des hommes) et 92 % en 2023 (94 % des hommes).En 2023, 26 % des femmes et 26 % des hommes ayant un emploi travaillaient dans le secteur agricole.En 2023, 2,3 % des femmes et 5 % des hommes ayant un emploi sont chefs d’entreprise.33,8 % des entreprises mondiales sont détenues par des femmes.En 2023, 53 % des personnes de plus de 15 ans ayant le VIH étaient des femmes, une proportion en constante augmentation depuis 1990 où elles représentaient 48 % des porteurs du virus.Le taux de fécondité chez les adolescentes est passé de 74 naissances pour 1 000 filles âgées de 15 à 19 ans en 1990, à 39 naissances en 2022.Equal Measures 2030 présente dans le SDG Gender Index des données sur l’égalité de genre en lien avec les Objectifs de développement durable (ODD) dans 139 pays.Le rapport de 2024 constate que plus de 2,4 milliards de filles et de femmes vivent dans des pays dont les scores sont «  mauvais  » ou «  très mauvais  ».A ce jour, aucun des 139 pays étudiés par l’index n’a atteint l’égalité de genre.Au rythme actuel, le score mondial n’atteindra que 68,9 sur 100 en 2030.Le rapport Les femmes dans le monde 2020 : des chiffres et des idées (en anglais) publié tout les cinq ans depuis 1990 par la division des statistiques du département des affaires économiques et sociales des Nations unies (UN DESA) permet de télécharger de nombreuses statistiques organisées selon les thèmes de la famille, santé, éducation, sphère économique, prise de décision, et violences. Les fichiers ont été mis à jour avec des données de 2021 sur  ce portail. Le prochain rapport devrait être rendu public en 2025.Le projet Social Institutions and Gender Index de l’OCDE (2023) présente des données et fiches pays sur le niveau de discrimination dans les lois, normes et pratiques de 179 pays sur de nombreux thèmes : mariage d’enfants, héritage, travail domestique et de soin non-rémunéré, violence conjugale, droits reproductifs, accès à la terre et aux biens non-fonciers, droit du travail, participation à la vie politique, ou accès à la justice.16 % des femmes dans le monde vivent dans des pays où la violence domestique n’est pas criminalisée.13 % des filles dans le monde sont mariées avant l’âge de 18 ans.Les femmes représentent seulement 27 % des membres des parlements à travers le monde.L‘Indice des normes sociales de genre, du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), établi sur la base des réponses à sept questions de sondage dans 80 pays, renseigne les préjugés à l’encontre des femmes dans quatre dimensions  : intégration politique, éducative, économique et physique. Son édition 2023 ne révèle aucune amélioration en une décennie, près de neuf personnes sur dix dans le monde nourrissant encore des préjugés sexistes.Le Forum économique mondial publie, chaque année, le Rapport sur les inégalités femmes-hommes dans le monde (Global Gender Gap Report), qui examine l’évolution des écarts entre les sexes dans quatre domaines : participation et opportunités économiques, niveau d’éducation, santé et survie, et pouvoir politique.En 2024, le Forum économique mondial estime le temps nécessaire pour combler les inégalités femmes-hommes dans le monde à 134 ans. En 2020, il estimait ce temps nécessaire à 99,5 ans : la pandémie de Covid-19 a fait reculer d’une génération supplémentaire l’atteinte de la parité.Le rapport « The landscape of gender data. Mapping players and initiatives by theme » (en anglais) présente toutes les initiatives de collecte de données pertinentes pour l’analyse des inégalités de genre à travers le monde.ONU Femmes et l’UNDESA publient chaque année le Gender Snapshot, faisant état de l’avancée de la communauté internationale vers l’atteinte des Objectifs de développement durable en matière de genre. L’édition 2024 estime qu’au rythme actuel, 158 millions de filles et de femmes supplémentaires pourraient basculer dans l’extrême pauvreté d’ici 2050. 2030.Le livre Equality within Our Lifetimes (2023) publié par le World Policy Center analyse les solutions ado [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/bases-donnees-genre-recensement.jpg [url] => https://focus2030.org/Recensement-des-bases-de-donnees-sur-les-inegalites-de-genre-dans-le-monde [type_article] => Articles [theme] => Array ( ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [102] => Array ( [objectID] => 1215 [title] => L’évolution des opinions et de l’engagement des Français·es à l’égard de la solidarité internationale [title_question] => [date] => 12/02/2024 [timestamp] => 1707692400 [descriptif] => Comment évoluent les attitudes et comportements des Français·es depuis 2019 en matière de solidarité internationale ? Décryptage. [chapo] => [text] => En partenariat avec l’University College London (UCL) et l’Université de Birmingham, Focus 2030 mène un programme de recherche-action destiné à analyser les perceptions, attitudes, comportements et ressentis des citoyen·ne·s sur les enjeux de solidarité internationale dans quatre pays : France, Allemagne, États-Unis et Grande-Bretagne.Intitulé Development Engagement Lab (DEL), ce projet vise à alimenter en données chiffrées les acteurs du développement (ONG, fondations, think tanks, ministères, institutions publiques, organisations internationales) afin de leur permettre de mieux saisir les attentes citoyennes pour mettre en œuvre leurs activités de communication, de mobilisation et de plaidoyer. Les résultats présentés ci-dessous sont issus de plusieurs vagues de sondage administrés par l’institut YouGov entre 2019 et 2023 auprès d’échantillons représentatifs de la population adulte en France (entre 1 000 et 6 000 personnes interrogées suivant les vagues d’enquête). Marge d’erreur retenue : ±2 %.Observer l’évolution des réponses depuis 2019Grâce au projet de recherche Development Engagement Lab, nous disposons de données récurrentes, mesurées trois fois par an entre septembre 2019 et octobre 2023, dans quatre pays : France, Allemagne, Royaume-Uni et États-Unis.Cette publication met en évidence l’évolution (ou la stabilité) des résultats obtenus au cours de ces années d’enquête, quand il s’agit de mesurer et/ou de comparer ce que les personnes interrogées en France savent, estiment, attendent ou font, à propos de la solidarité internationale, et, par extension, des enjeux de l’Agenda 2030.Les questions de sondage analysées permettent d’observer les champs d’évolution suivants : Évolution du niveau de préoccupation en matière de solidarité internationale Évolution de la connaissance des ODD et de l’adhésion aux enjeux de l’Agenda 2030 Évolution de ce que les Français·es attendent du gouvernement en matière de solidarité internationale Évolution des opinions à l’égard des moyens mis en œuvre en matière de solidarité internationale Évolution du comportement des Français·es à l’égard des enjeux de solidarité internationale Évolution de la générosité des Français·es à l’égard des pays les plus pauvresEnseignements clefs : Le niveau de préoccupation des Français·es vis-à-vis de la pauvreté dans le monde est stable entre 2013 et 2023. Une diminution (récente) des préoccupations environnementales à mesure qu’augmentent les préoccupations économiques. La connaissance des Objectifs de développement durable (ODD) demeure stable. Même si la dynamique de soutien à l’augmentation ou au maintien de l’aide publique au développement féchit depuis juin 2020, une majorité de Français·es demeure en faveur de l’aide internationale de la France. Les Français·es se déclarent de plus en plus critiques quant à l’efficacité de l’aide internationale de la France à l’égard des pays les plus pauvres. Le niveau d’engagement personnel des Français·es à l’égard des enjeux de développement est plutôt stable entre 2013 et 2023.Évolution du niveau de préoccupation en matière de solidarité internationaleLa préoccupation des citoyens vis-à-vis de la pauvreté dans les pays en développement est stableEntre septembre 2019 et octobre 2023, la moitié des Français·es se déclarent préoccupés par la pauvreté dans les pays en développement, tandis qu’en moyenne, 13% d’entre eux reconnaissent ouvertement ne pas être préoccupés. Mis à part un léger fléchissement en octobre 2021, soit pendant la pandémie de Covid-19, ces proportions sont stables au fur et à mesure des enquêtes menées. On remarque que le niveau de préoccupation dépend principalement du niveau d’étude déclaré, de l’orientation politique, et, dans une moindre mesure, de l’âge.A titre de comparaison, quand on considère les dernières données recueillies (septembre/octobre 2023), les Français (48%) et les Britanniques (50%) sont proportionnellement plus nombreux à déclarer être préoccupés à l’égard de la pauvreté dans le monde que les Allemand·es (43%).Une diminution des préoccupations environnementales à mesure qu’augmentent les préoccupations économiques Les Français·es ont été invités trois fois par an depuis 2019 à classer une liste d’enjeux dont ils se soucient. Les questions environnementales (climat, environnement, biodiversité, pollution) arrivaient généralement en tête des préoccupations, un peu au-dessus des enjeux économiques (crise, chômage, pouvoir d’achat) jusqu’en octobre 2020, soit au moment où l’inflation post-pandémie, puis la guerre en Ukraine, a réduit drastiquement le pouvoir d’achat des individus.Parmi les préoccupations scrutées, on observe donc un recul progressif des enjeux environnementaux par rapport aux enjeux économiques. L’écart entre ces deux préoccupations s’est creusé davantage entre juin 2023 et octobre 2023 : la proportion des Français·es ayant sélectionné les enjeux économiques (57 %) a augmenté de 4 points tandis que la proportion des Français·es ayant sélectionné les préoccupations environnementales (46 %) a chuté de 8 points de pourcentage. On observe le même mouvement des opinions en Allemagne. De plus près, en France, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, les personnes interrogées de 18 à 24 ans demeurent plus nombreuses à souligner une préoccupation à l’égard des enjeux environnementaux (+6 points en France) et moins nombreuses à avoir sélectionné les enjeux économiques (-9 points en France).Si l’on constate une hausse du niveau de préoccupation à l’égard de « la guerre, des conflits et du terrorisme » en octobre 2022, soit quelques mois après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, il a en 2023 retrouvé son niveau de 2019, en dépit de l’émergence de nouveaux conflits (terrain effectué entre le 17 septembre et le 17 octobre 2023, soit avant et après l’attaque du Hamas le 7 octobre).Enfin, la préoccupation pour « les grandes pandémies » diminue progressivement, après avoir atteint un pic en 2020, soit au moment de la pandémie de Covid-19.Évolution de la connaissance des Objectifs de développement durable et de l’adhésion aux enjeux de l’Agenda 2030La connaissance faible (et stable) des Objectifs de développement durable (ODD)Le niveau de connaissance des ODD est plutôt stable à travers les années, comme si rien de ce qui pouvait être dit et fait en la matière n’imprimait dans l’esprit des populations interrogées à propos de l’Agenda 2030.En comparant le pourcentage des personnes interrogées qui déclarent avoir entendu parler des ODD sans savoir « vraiment de quoi il s’agit » en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis, on observe que c’est en France que le concept (ou l’appellation) « Objectif de développement durable des Nations unies » semble le plus familier, ce pour 35% des personnes interrogées.Parallèlement, c’est en France et au Royaume-Uni que le taux de « je ne sais pas » est le moins élevé. Ajouté au pourcentage des individus qui déclarent « avoir [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/logo-art_tweetsondage.jpg [url] => https://focus2030.org/L-evolution-des-opinions-et-de-l-engagement-des-Francais-es-a-l-egard-de-la [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Agenda 2030 [1] => Bénévolat [2] => Boycott [3] => Climat [4] => Dons [5] => Efficacité [6] => Inégalités [7] => Multilatéralisme [8] => Multinationales [9] => Partage d’informations [10] => Pauvreté [11] => Priorités ) [organisme] => Array ( [0] => ONG [1] => Organisations internationales ) [pays] => Array ( ) ) [103] => Array ( [objectID] => 1208 [title] => L’agenda international de l’égalité femmes-hommes 2024 [title_question] => [date] => 29/01/2024 [timestamp] => 1706482800 [descriptif] => [chapo] => [text] => Retrouvez dans cette timeline ou agenda égalité femmes-hommes 2024, tous les grands temps forts nationaux et internationaux en lien avec l’atteinte de l’Objectif de développement durable n°5 - Parvenir à l’égalité entre les sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles.  Pour visualiser l’agenda en plein écran ou le télécharger, passez votre souris en haut à droite de l’image pour que le bouton de partage s’affiche.Quels sont les temps forts en matière d’égalité femmes-hommes en 2024 ?Commission de la condition de la femme de l’ONU du 11 au 22 mars 📆 à New York. Les discussions se pencheront cette année sur l’accélération de la réalisation de l’égalité femmes-hommes en s’attaquant à la pauvreté et en renforçant la prise en compte de cet enjeu dans les institutions et les financements. L’OCDE publie les données 2022 sur l’APD allouée à l’égalité entre les femmes et les hommes autour du 8 mars 📆. En France ce sera l’occasion de la remise du Prix Simone Veil de la République française. 30ème  anniversaire de la Conférence sur la population et le développement du 29 avril au 3 mai 📆, l’occasion de rappeler l’importance de ce programme, qui défend le développement axé sur les personnes, les droits et les choix pour tous, ainsi que la poursuite d’objectifs communs tels que la paix et la prospérité. Adoption et lancement de la nouvelle stratégie de la France pour sa diplomatie féministe, au premier semestre (TBC), qui définira les objectifs de la France en matière d’égalité de genre.  Chaque année, du 25 novembre au 10 décembre 📆, la campagne mondiale des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre vient rappeler l’urgence de lutter partout dans le monde contre les injustice que subissent les femmes et les filles. De la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes (25 novembre), à la Journée des droits humains (10 décembre), des organisations de la société civile, militant·e·s et politiques consacrent 16 jours à une réflexion collective, à sensibiliser et agir pour l’égalité entre les femmes et les hommes et plus encore à la lutte contre les violences faites aux femmes. Découvrez notre article sur la campagne 2023. À noter que se tiendront courant 2024 des élections dans pas moins de 76 pays et régions, rassemblant plus de la moitié de la population mondiale : Inde, Union européenne, États-Unis, Afrique du sud… [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/timeline2024frgenre.jpg [url] => https://focus2030.org/L-agenda-international-de-l-egalite-femmes-hommes-2024 [type_article] => Articles [theme] => Array ( ) [organisme] => Array ( [0] => Forum Génération Égalité ) [pays] => Array ( ) ) [104] => Array ( [objectID] => 1199 [title] => L’Agenda 2024 du développement en France et à l’international [title_question] => [date] => 29/01/2024 [timestamp] => 1706482800 [descriptif] => Retrouvez les dates-clés de la solidarité internationale et des Objectifs de développement durable, en France et à l’international, en 2024 : AGNU, G20, G7... [chapo] => [text] => Retrouvez dans cet agenda tous les temps forts de la solidarité internationale et des Objectifs de développement durable en France et à l’international en 2024.Cette année sera marquée par le G7 sous présidence italienne, le G20 sous présidence brésilienne et le Sommet de l’avenir des Nations unies pour renforcer la coopération internationale autour des ODD... Pour visualiser l’agenda en plein écran ou le télécharger, passez votre souris en haut à droite de l’image pour que le bouton de partage s’affiche.  Quels sont les temps forts en matière d’Objectifs de développement durable en 2024 ? Segment développement durable et Jeux Olympiques, juillet 2024 📆. À l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, la France devrait organiser « une grande initiative pour les enfants de la planète » afin de remobiliser la communauté internationale autour des questions de santé, d’alimentation et d’éducation. Le Sommet de l’Avenir  se tiendra à New York les 22 et 23 septembre 📆 en marge de l’Assemblée générale des Nations unies sera l’occasion de remobiliser la communauté internationale sur le rôle de l’ONU en faveur du multilatéralisme. Le Sommet de la Francophonie se tiendra à Villers-Cotterêt les 4 et 5 octobre 📆. La 29ème Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, COP29, se déroulera du 11 au 22 novembre à Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan. Les États parties y négocieront notamment un nouvel objectif collectif quantifié sur le financement du climat, somme que les pays riches s’engagent à verser chaque année aux pays les plus vulnérables afin de les soutenir dans leur lutte contre les changements climatiques. [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/copy-timeline2024fr-solidarite-internationale.png [url] => https://focus2030.org/L-Agenda-2024-du-developpement-en-France-et-a-l-international [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Agenda 2030 [1] => Droits humains [2] => Multilatéralisme [3] => Paix ) [organisme] => Array ( [0] => OCDE [1] => G20 ) [pays] => Array ( ) ) [105] => Array ( [objectID] => 1216 [title] => L’agenda de la santé mondiale en 2024 [title_question] => [date] => 29/01/2024 [timestamp] => 1706482800 [descriptif] => Retrouvez dans cette timeline l’agenda de la santé mondiale en 2024 : conférences, reconstitutions, campagnes des ONG. Cet agenda, téléchargeable, est mis à jour de manière régulière. [chapo] => [text] => Retrouvez dans cette timeline tous les grands moments de la santé mondiale en lien avec l’atteinte de l’Objectif de développement durable n°3 - Bonne santé et bien être.Cet agenda de la santé mondiale est mis à jour de manière régulière. Pour visualiser l’agenda en plein écran ou le télécharger, passez votre souris en haut à droite de l’image pour que le bouton de partage s’affiche.   Quels sont les temps forts en matière de santé mondiale en 2024 ?L’Assemblée mondiale de la santé de l’OMS  se tiendra du 27 mai au 1er juin 📆 et devrait être l’occasion pour les États membres d’adopter un nouvel accord mondial sur la prévention, la préparation et la riposte face aux pandémies. La  reconstitution de Gavi, l’Alliance du Vaccin devrait se tenir à la fin de l’année 2024 (TBC), avec un premier temps fort en juin, en France, où sera lancé le dossier d’investissement définissant le niveau des montants à mobiliser pour faciliter l’accès aux vaccins (vaccins de routine, HPV, paludisme, renforcement des systèmes de santé…) aux pays les plus pauvres de la planète et soutenir la production de vaccins «  made in Africa  ». Le festival Solidays, organisé les 28 et 30 juin 📆 à Paris et marronnier de l’agenda du développement, rappelle à l’attention des artistes, décideurs et au grand public les enjeux de la lutte contre le sida. En outre, plusieurs organisations internationales en santé tiendront des conférences de mobilisation de ressources tout au long de l’année : le Mécanisme de financement mondial pour les femmes, les enfants et les adolescent·e·s (GFF) en avril, le Fonds sur les pandémies à l’occasion du Sommet du G20 en novembre, ou encore l’Organisation mondiale de la santé au quatrième trimestre. [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/timeline2024fr-sante.png [url] => https://focus2030.org/L-agenda-de-la-sante-mondiale-en-2024 [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Tuberculose [1] => Paludisme [2] => Vaccins [3] => SIDA [4] => Polio ) [organisme] => Array ( [0] => Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme ) [pays] => Array ( ) ) [106] => Array ( [objectID] => 1231 [title] => L’Agenda 2024 des Sommets du G7 et du G20 [title_question] => [date] => 25/01/2024 [timestamp] => 1706137200 [descriptif] => Récapitulatif des principaux événements à venir en 2024 à l’occasion des G7 sous présidence italienne et G20 sous présidence brésilienne, deux événements-clés du multilatéralisme. [chapo] => [text] => Vous trouverez ci-dessous l’ensemble des grands événements et réunions ministérielles à venir en 2024 à l’occasion du Sommet du G7 sous présidence italienne et du Sommet du G20 sous présidence brésilienne.  Pour visualiser l’agenda en plein écran ou le télécharger, passez votre souris en haut à droite de l’image pour que le bouton de partage s’affiche. [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/timeline-g7g20-2024.png [url] => https://focus2030.org/L-Agenda-2024-des-Sommets-du-G7-et-du-G20 [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Agenda 2030 [1] => Multilatéralisme ) [organisme] => Array ( [0] => G20 ) [pays] => Array ( ) ) [107] => Array ( [objectID] => 1161 [title] => Contribuer à la mise en œuvre effective de la diplomatie féministe française [title_question] => [date] => 24/01/2024 [timestamp] => 1706050800 [descriptif] => Dans le cadre de son Fonds de réaction rapide, Focus 2030 a soutenu l’Institut du Genre en Géopolitique (IGG), seul think tank français dédié aux problématiques de genre dans le domaine des relations internationales. [chapo] => [text] => Un projet soutenu par Focus 2030Dans le cadre de son Fonds de réaction rapide, Focus 2030 a soutenu l’Institut du Genre en Géopolitique (IGG), seul think tank français dédié aux problématiques de genre dans le domaine des relations internationales. Créé en 2020, l’IGG est l‘un des principaux acteurs de sensibilisation pour une politique étrangère féministe française auprès de la société civile, des décideur·e·s politiques français·e·s et du secteur privé.Subvention Focus 2030Nom du projet : Contribuer à la mise en œuvre effective de la diplomatie féministe françaisePériode : novembre 2022 - octobre 2023Objectif principal : promouvoir des travaux de recherche sur la diplomatie féministe et sensibiliser la société civile, les secteurs privés et publics sur les enjeux de genreContexteLa France se veut le fer de lance dans la diffusion d’une diplomatie féministe dans les relations internationales, d’une part dans sa propre politique étrangère et d’autre part comme modèle pour d’autres pays. La nouvelle mandature doit encore renouveler les stratégies internationales de la France pour l’égalité entre les femmes et les hommes, ainsi que pour les enjeux de droits à la santé sexuels et reproductifs, alors que les enjeux de genre sont encore trop peu connus des décideur·e·s politiques. Alors que les enjeux d’égalité peinent encore à se faire une place au sein de l’hémicycle, tant la transversalité du genre est négligée dans les débats et que les affaires étrangères ne sont que peu discutées, l’IGG a l’ambition d’imposer la diplomatie féministe et les enjeux de genre au sein des débats politiques.De par sa nature hybride et sa position privilégiée entre le monde de la recherche et le monde militant, l’IGG saura mettre en lumière les pistes d’amélioration en matière de diplomatie féministe et solidarité internationale via un travail de veille, d’analyse et de sensibilisation en matière de politique publique et problématiques de genre. Les sujets abordées concerneront l’élaboration d’une diplomatie féministe de fait, de l’adoption d’une perspective de genre systématique dans les relations bilatérales de la France, d’une meilleure prise en compte des besoins sexo-spécifiques dans les programmes de développement et d’une transversalisation du genre dans toutes les politiques de coopération internationale (APD, commerce, défense).ObjectifsA travers ce projet, l’IGG visait à :Sensibiliser les décideurs politiques aux enjeux de la diplomatie féministe et aux thématiques suivies par l’IGG via des campagnes de sensibilisation, d’échanges et d’entretiens avec des élu·e·s et des membres du Ministère des Affaires Etrangères, du Ministère chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances et la cellule diplomatique de l’Elysée.Impulser des débats autour de l’égalité entre les sexes et de la promotion d’un multilatéralisme axé sur les droits humains, à travers la rédaction d’un rapport qui défend la force d’action de la politique étrangère féministe pour atteindre les objectifs de développement durable qui sera largement diffusé au sein du gouvernement et fera l’objet d’une cérémonie de présentation et de remise.Suivre, documenter et plaider en faveur de prises de positions et engagements de la France (et de la communauté internationale) sur les enjeux d’égalité et de droits des femmes.RésultatsL’action de l’IGG a poursuivi à cette fin des objectifs spécifiques de court, moyen et long terme :Sensibiliser les décideur·es politiques aux enjeux de la diplomatie féministe et aux thématiques suivies par l’IGG : 158 travaux de recherche publiés sur le site internet, partagés sur les réseaux sociaux, et relayés aux décideurs politiques - députés, ministères, centres de recherche, instances internationales, ONG internationales ;Suivre, documenter et plaider en faveur de prises de positions et engagements de la France (et de la communauté internationale) sur les enjeux d’égalité et de droits des femmes : 14 écrits et 5 articles d’actualités publiés par mois ;Renforcer l’intérêt et l’action de la société civile ;Développer et pérenniser la reconnaissance et l’impact de l’expertise de l’IGG.Publications Le rapport “La politique étrangère féministe pour atteindre les objectifs de développement durable” Sécurité hydrique et alimentaire en Asie centrale : les actions des femmes pour le développement durable Le plan d’action genre de l’UE dans la construction d’une politique étrangère féministe européenne Vers l’adoption d’une politique étrangère féministe en Inde ? Tribune « Le Forum Génération Egalité semble avoir donné lieu à des promesses ambitieuses mais rapidement délaissées » Tribune « Les femmes migrantes, principales victimes du projet de loi « asile et migration » Tribune « Nouveau Pacte financier mondial : La lutte contre la pauvreté et la transition écologique ne se fera pas sans les femmes » Campagne vidéo sur les réseaux sociaux « La diplomatie féministe au service de la lutte contre les violences sexuelles et sexistes » Campagne vidéo sur le thème du genre et du numérique Participation aux émissions Actu’Elles de France 24, France24, FranceTV Info, 20minuteset le podcast Popol [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/copy-logo-article-rdd-2023.png [url] => https://focus2030.org/Contribuer-a-la-mise-en-oeuvre-effective-de-la-diplomatie-feministe-francaise [type_article] => Articles [theme] => Array ( ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [108] => Array ( [objectID] => 137 [title] => Le degré de préoccupation des français à l’égard de la pauvreté dans les pays en développement [title_question] => [date] => 23/01/2024 [timestamp] => 1705964400 [descriptif] => [chapo] => [text] => En partenariat avec l’University College London (UCL) et l’Université de Birmingham, Focus 2030 mène un programme de recherche-action destiné à analyser les perceptions, attitudes, comportements et ressentis des citoyens sur les enjeux de solidarité internationale dans quatre pays : France, Allemagne, États-Unis et Royaume-Uni. Intitulé Development Engagement Lab (DEL), ce projet vise à alimenter en données chiffrées les acteurs du développement (ONG, fondations, think tanks, ministères, institutions publiques, organisations internationales) afin de leur permettre de mieux saisir les attentes citoyennes pour mettre en œuvre leurs activités de communication, de mobilisation et de plaidoyer.C’est dans ce cadre que le projet DEL permet de mesurer, quatre fois par an, l’évolution du ressenti des Français à l’égard de la pauvreté dans les pays en développement. Ainsi, interrogés entre le 15 septembre et le 23 octobre 2023, on remarque que 48% des Français·es se disent préoccupés par la pauvreté dans les pays en développement. Ce pourcentage s’avère plutôt stable au regard des enquêtes précédentes.Il s’agit là d’un ressenti personnel qui n’est probablement pas complètement détachable du degré de connaissance des situations d’extrême pauvreté dans les pays en développement. Ces chiffres représentent donc une mesure de la sensibilisation des Français·es à partir d’un ordre émotionnel (sentiment de préoccupation) et d’un questionnement sur les savoirs (les situations de pauvreté dans les pays en développement).Les femmes et les hommes déclarent à peu près la même préoccupation à l’égard de la pauvreté dans les pays en développement.Les personnes entre 18 et 44 ans ont tendance à être un peu plus préoccupés par la pauvreté dans le monde que leurs aînés de plus de 55 ans. Un niveau d’études élevé est également corrélé avec un niveau de préoccupation supérieur.Les sympathies politiques représentent le discriminant majeur dans la mesure de la préoccupation à l’égard de l’extrême pauvreté. Les sympathisants de gauche s’avère ainsi deux fois plus préoccupés par la pauvreté dans les pays en développement (69%) que les sympathisants de droite (37%). Sur cette question, les sympathisants du centre semblent plus proches des ressentis partagés à gauche.Ces données sont issues de notre sondage réalisé par l’Institut YouGov et piloté par l’équipe de recherche du University College London et de l’Université de Birmingham dans le cadre du projet Development Engagement Lab. Information et méthodologie disponible ici. [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/arton137.gif [url] => https://focus2030.org/Le-degre-de-preoccupation-des-francais-a-l-egard-de-la-pauvrete-dans-les-pays [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Pauvreté ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [109] => Array ( [objectID] => 1227 [title] => Rencontres du Développement Durable 2023. Mise en lumière des enjeux de solidarité internationale à mi-parcours de l’Agenda 2030 [title_question] => [date] => 22/01/2024 [timestamp] => 1705878000 [descriptif] => Dans le cadre de son fonds de réaction rapide, Focus 2030 a alloué une subvention à l’Institut Open Diplomacy afin de soutenir la 4ème édition des Rencontres du Développement Durable (RDD). Résumé des enjeux et résultats. [chapo] => [text] => Un projet soutenu par Focus 2030Dans le cadre de son fonds de réaction rapide, Focus 2030 a alloué une subvention à l’Institut Open Diplomacy afin de soutenir la quatrième édition des Rencontres du Développement Durable (RDD).Les Rencontres du Développement Durable entendent contribuer à une plus grande appropriation des Objectifs de développement durable (ODD) dans le débat public français, tout particulièrement par les décideurs politiques et économiques.Depuis leur lancement sous le haut patronage du Président de la République en 2020, les RDD mobilisent un large écosystème à travers un événement de haut niveau permettant au-delà des décideurs de toucher un public non averti.Subvention Focus 2030Nom du projet : « Rencontres du Développement Durable 2023 - Mise en lumière des enjeux de solidarité internationale à mi-parcours de l’Agenda 2030 »Période : Octobre - Décembre 2023Objectif principal : Considérer les ODD dans la définition des politiques publiques à l’échelle nationale et internationale.ContexteLes Rencontres du Développement Durable sont organisées par l’Institut Open Diplomacy avec l’ambition de sensibiliser le plus grand nombre autour des Objectifs de développement durable (ODD) et de saisir les défis à relever pour tenir la promesse de l’Agenda 2030.En 2023, l’édition des RDD envisageait de prendre en compte plusieurs facteurs :L’Agenda 2030 des Nations unies se situait à mi-parcours, un contexte propice à l’heure du bilan en particulier à l’occasion du Sommet des ODD qui se tenait à l’Assemblée générale des Nations unies 2023 ;La France présentait au Forum politique de haut niveau sa deuxième Revue Nationale Volontaire de sa feuille de route Agenda 2030 en juillet à l’issue d’un processus contributif animé par l’Institut ;La réalisation des ODD en France a notamment été analysée à l’aune de :Ses priorités de politiques intérieures, à commencer par la planification écologique et sa territorialisation ;Ses priorités de politiques internationales, à commencer par la l’adoption du Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète adopté au Sommet pour un Nouveau Pacte Financier Mondial en juin 2023.En tenant compte des trois principaux facteurs contextuels de l’édition 2023 et des suggestions apportées par l’ensemble des partenaires, l’Institut Open Diplomacy a élaboré le programme des RDD autour d’un thème majeur : « Sobriété & Souveraineté : une guerre, deux fronts... Quels plans de bataille ? ».ActivitésLes RDD procèdent principalement d’un cycle de conférences de haut niveau : le lancement national les 5 et 6 octobre à Paris, puis 4 étapes régionales et une conclusion nationale le 13/12 à Paris. Le lancement national fait office de célébration de la date anniversaire des ODD dans le cadre d’un partenariat stratégique avec le Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoire et de son Commissariat général au développement durable (CGDD) qui assume la délégation interministérielle au développement durable auprès des services de Matignon.En plus des autorités publiques impliquées, l’Institut Open Diplomacy s’est appuyé sur des partenaires co-organisateurs, notamment des établissements d’enseignement supérieur et de recherche et de partenaires 'écosystèmes', telles que des fondations et ONGChacune de ces organisations a contribué à la co-construction d’un débat de haut niveau sur un ou plusieurs ODD spécifiques afin de traiter l’ensemble des enjeux de l’Agenda 2030. Découvrez ou redécouvrez les temps forts des RDD2023RésultatsAu global, l’impact du plan de communication des RDD 2023 a permis (i) une large mobilisation citoyenne et l’écocystème des organisations mobilisées autour de l’Agenda 2030.Une large mobilisation :Près de 8400 « tickets » délivrés par les organisateurs ;2128 individus se sont enregistrés aux 6 étapes ;Environ 2⁄3 de ces inscriptions individuelles ont été enregistrées pour le lancement national ;Une mobilisation au coeur de l’écosystème et respectueuse de sa diversité :Les RDD touchent une cible, précise, à l’écoute :2⁄3 des participants souhaitent “approfondir” leurs connaissances du développement durable ;2⁄3 souhaitent “cultiver” leur expertise ;2⁄3 des participants connaissent les ODD ;Le public est très divers :Des participantes et participants de 72 départements ont pris part à l’événement reflétant la portée nationale des RDD ;La participation des différents secteurs est équilibrée : 21 % recherche ; 23 % associatif et ONG ; 27 % entreprises ; etc. [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/logo-article-rdd-2023-2.png [url] => https://focus2030.org/Rencontres-du-Developpement-Durable-2023-Mise-en-lumiere-des-enjeux-de [type_article] => Articles [theme] => Array ( ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [110] => Array ( [objectID] => 1293 [title] => Augmentation de l’aide publique au développement en 2022 [title_question] => [date] => 22/01/2024 [timestamp] => 1705878000 [descriptif] => En 2022, l’aide publique au développement a augmenté de 17 %, atteignant 211 milliards de dollars, soit 0,37 % du RNB des pays du CAD. [chapo] => [text] => Cet article présente les montants de l’aide publique au développement des principaux bailleurs de l’OCDE en 2022. Pour connaître les dernières statistiques disponibles, consulter cet articleL’OCDE a publié, le 22 janvier 2024, les données définitives des montants alloués par les pays donateurs à l’aide publique au développement (APD) pour l’année 2022.L’APD émise par les membres du Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE s’est élevée à un montant historique de 211 milliards de dollars US en 2022, soit 0,37 % du revenu national brut combiné des pays du CAD. C’est le plus haut niveau jamais atteint. Décryptage. L’APD atteint un nouveau sommet en 2022 En 2022, l’APD des pays du CAD a atteint 210,7 milliards de dollars (environ 200 milliards d’euros au taux de change de 2022), soit une augmentation de 17 % en termes réels par rapport à 2021.Cette augmentation est toutefois largement due à la hausse des dépenses consacrées à l’accueil des réfugiés dans les pays donateurs, qui ont atteint 31 milliards de dollars (contre 13 milliards en 2021, soit une hausse de 147 % en termes réels) ou 14,6 % de l’APD totale des pays membres du CAD, un record. Si l’on exclut ces dépenses, l’APD totale a augmenté de 7,3 % en termes réels par rapport à 2021, et elle a diminué dans dix pays.La hausse de l’APD en 2022 est également entraînée par l’essor du soutien à l’Ukraine à la suite de son invasion par la Russie (8,4 % de l’APD totale, ou 17,6 milliards de dollars, comparés à 922 millions l’année précédente). Par ailleurs, si les dépenses liées à l’appui d’activités de lutte contre la pandémie de Covid-19 ont reculé de 33 % par rapport à 2021, elles représentent toujours 6,8 % de l’APD totale (14,4 milliards).En outre, le soutien aux pays les plus pauvres de la planète (pays les moins avancés ou PMA) a diminué de 4 % entre 2021 et 2022, une baisse principalement entraînée par un moindre soutien à la réponse de ces pays au Covid-19. En moyenne, le soutien aux PMA a diminué d’une moyenne de 31 % de l’APD totale entre 2010 et 2021 à 23 % en 2022. En dépit de la cible d’allouer 0,08 % du RNB des membres du CAD aux PMA, seuls quatre pays respectent cet engagement.   Cette somme équivaut à 0,37 % du revenu national brut (RNB) combiné des pays du CAD. Si ce ratio n’avait pas été atteint depuis 1982, il demeure toutefois bien inférieur à l’objectif de 0,7 % du RNB adopté en... 1970 par les pays industrialisés auprès des Nations unies.Seuls le Luxembourg, la Suède, la Norvège et l’Allemagne allouent au moins 0,7 % de leur richesse nationale à la solidarité internationale. Il est cependant à noter que 21 des 30 pays du CAD ont augmenté le montant de leur APD par rapport à 2021, dont certains de façon conséquente : la Pologne et l’Irlande (+268 % et +121 %, respectivement, en raison d’une forte augmentation du coût de l’accueil des réfugiés sur leurs territoires, mais aussi d’une hausse de leurs contributions aux organisations internationales), ou encore la Lituanie (+173 %, en raison de l’accueil des réfugiés sur son territoire ainsi que de son soutien à l’Ukraine).  Dans l’ensemble, l’APD pour des projets et programmes bilatéraux et la coopération technique a augmenté de 19 % par rapport à 2021, tandis que les contributions des membres du CAD aux budgets des organisations multilatérales a diminué de 5 %. Une hausse de l’APD depuis l’adoption des Objectifs de développement durableDepuis 2017, l’APD nette a augmenté de 35 %. Elle a régulièrement augmenté entre 2013 et 2016, où elle a atteint un premier sommet sous l’effet en particulier de l’afflux de réfugiés en Europe, et aux coûts des réfugiés dans les pays donneurs qui y sont associés. En 2017, 2018 et 2019, elle a diminué en raison de l’amenuisement des dépenses liées aux réfugiés. En 2020, puis 2021 et 2022, l’APD a atteint son niveau le plus haut jamais enregistré, sous l’effet notamment du soutien apporté dans le contexte de la crise Covid‐19 ainsi que de la guerre en Ukraine et de ses conséquences pour les populations déplacées.   La France, quatrième pays donateur en volume mais dixième en proportion de son RNB En 2022, l’aide publique au développement de la France a augmenté de 13 % par rapport à 2021, atteignant 16 milliards de dollars (environ 15,2 milliards d’euros). Ce montant représente 0,56 % de son RNB, en adéquation avec la trajectoire envisagée en 2018 par le Comité interministériel de la coopération internationale et du développement.Selon l’OCDE, cette hausse française est principalement due à un fort accroissement de son aide à destination de l’Afrique subsaharienne, ainsi que du coût de l’accueil des réfugiés sur son territoire (qui représente 9,4 % de l’APD de la France en 2022). La France a également consacré 2,9 % de son APD en soutien à l’Ukraine. Par ailleurs, le partage de doses de vaccins en excédent de son approvisionnement domestique représente 1,7 % du total.En dépit de cette augmentation, la France se situe encore loin de l’objectif des 0,7 %. Si elle se place au 4e rang des pays donateurs en volume après les États-Unis, l’Allemagne et le Japon, elle recule au 10e rang en proportion de son revenu national brut.Pour aller plus loin, découvrez les chiffres finaux de l’APD en 2022. 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Les hommes (26 %) sont plutôt plus nombreux que les femmes (16 %) à proposer une réponse correcte, des résultats qui doivent être pondérés par le fait que traditionnellement, les hommes sont toujours moins nombreux que les femmes à répondre « je ne sais pas ». En l’occurrence, on observe un écart de 18 points de pourcentage entre les non-réponses des hommes (38 %) par rapport à celles des femmes (56 %).Le champ d’application des ODD est un peu mieux connu par les Français·es de 18 à 24 ans, qui s’avèrent les plus nombreux à avoir sélectionné la bonne réponse (« tous les pays du monde »). On observe ainsi un écart de 6 points de pourcentage entre les répondant·e·s de 18 à 24 ans et ceux qui ont plus de 45 ans.Les personnes interrogées se déclarant du centre ou de droite sont un peu plus nombreuses que celles de gauche à avoir identifié la bonne réponse (+4 points de pourcentage), une observation confirmée lorsque l’on observe le taux de 'je ne sais pas'.Sans grande surprise, le niveau d’éducation contribue à une connaissance plus affinée des ODD. 25 % des répondant·e·s au moins titulaires d’un Bac+2 savent que les ODD s’appliquent à tous les pays du monde, soit une moyenne de +7 points de pourcentage par rapport à ceux qui déclarent avoir au maximum le Bac. Combien d’Objectifs de développement durable y a-t-il ?Les réponses à cette question illustrent de manière flagrante la méconnaissance des ODD par les Français·es. 90 % d’entre eux ne savent pas combien d’Objectifs de développement durable ont été définis (par les Nations unies) : c’est aussi le taux de non-réponse le plus haut. Seuls 10 % semblent savoir qu’il y a 17 ODD, soit +2 points par rapport aux réponses obtenues en août 2021. Si ce chiffre repose probablement en partie sur le hasard, il est toutefois en cohérence avec les 10 % des Français·e·s qui déclarent savoir ce que sont les ODD (données de octobre 2023).En regardant d’un peu plus près, il s’avère que les personnes de 18 à 44 ans sont beaucoup plus nombreuses que leurs aînées à connaître le nombre d’ODD, soit +10 points de pourcentage.Pour des raisons peut-être corrélées à d’autres facteurs (niveau d’éducation, âge, etc.), les sympathisant·e·s du centre et de droite sont également deux fois plus nombreux à être en mesure de donner une réponse à cette question, en comparaison avec les sympathisant·e·s de gauche. Cette observation est confirmée par les taux de « je ne sais pas ».Sur cet aspect, il n’y a pas de cohérence entre un niveau d’éducation plus élevé et la capacité à sélectionner la bonne réponse, en revanche les personnes interrogées au moins titulaires d’un Bac+2 sont moins nombreuses à déclarer ne pas pouvoir répondre à cette question.Quand bien même des Français·es connaissent l’existence des ODD, leur nombre ne semble pas être si facilement approprié par les savoirs collectifs. Toujours associer « 17 » à l’énoncé des « ODD » pourrait facilement faire la différence en la matière. Quelle est l’échéance fixée pour atteindre les Objectifs de développement durable ?C’est la question de détail qui, désormais, regroupe le plus de bonnes réponses. En août 2018, seuls 12 % des Français·es avaient été capables de sélectionner « 2030 ». Trois ans plus tard, en août 2021 le taux de bonne réponse s’est élevé à 32 %, soit une forte progression (+20 points de pourcentage) laissant supposer que l’échéance des ODD est beaucoup mieux connue. En réalité, en octobre 2023, 25% des personnes interrogées ont été en mesure d’identifier la bonne réponse, ce qui permet de considérer que d’une vague d’enquête à l’autre, une partie des réponses sont sans doute dues au hasard. Le taux de non-réponse obtenu en 2018 (63 %) s’est également réduit en 2021 (41 %), pour finalement remonter en 2023 (51 %).Les sympathisants du centre sont nettement plus nombreux (15%) que ceux de gauche (7%) ou de droite (5%) à avoir identifié (« 2030 »). Par ailleurs, le taux de bonne réponse à cette question relative à l’échéance de l’Agenda 2030 est réparti selon des proportions similaires au gré des discriminants socio-démographiques en termes d’âge ou de niveau d’études que dans les questions précédemment posées. Ces données sont issues de notre sondage réalisé par l’Institut YouGov et piloté par l’équipe de recherche du University College London et de l’Université de Birmingham dans le cadre du projet Development Engagement Lab. Information et méthodologie disponible ici. [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/capture_d_e_cran_2023-03-28_a_17.14_35.png [url] => https://focus2030.org/La-perception-imprecise-des-Francais-es-a-propos-des-Objectifs-de-developpement [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Agenda 2030 ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [112] => Array ( [objectID] => 653 [title] => Qui connaît les Objectifs de développement durable ? Comparaison entre 4 pays industrialisés [title_question] => 10 % [date] => 17/01/2024 [timestamp] => 1705446000 [descriptif] => 10 % des citoyen·nes en France contre 12 % aux États-Unis, 9 % en Allemagne et 8 % au Royaume-Uni déclarent savoir 'ce que sont les ODD' [chapo] => [text] => En partenariat avec l’University College London (UCL) et l’Université de Birmingham, Focus 2030 mène un programme de recherche-action destiné à analyser les perceptions, attitudes, comportements et ressentis des citoyens sur les enjeux de solidarité internationale dans quatre pays : France, Allemagne, États-Unis et Royaume-Uni. Intitulé Development Engagement Lab (DEL), ce projet vise à alimenter en données chiffrées les acteurs du développement (ONG, fondations, think tanks, ministères, institutions publiques, organisations internationales) afin de leur permettre de mieux saisir les attentes citoyennes pour mettre en œuvre leurs activités de communication, de mobilisation et de plaidoyer. C’est dans ce cadre que depuis 2019, des questions récurrentes sont posées tous les ans dans ces quatre pays, parmi lesquelles, cette interrogation permettant de mesurer le degré de connaissance/méconnaissance des Objectifs de développement durable (ODD).Sans grande surprise, l’existence des Objectifs de développement durable (ODD) adoptés en 2015 par les Nations Unies et 193 États membres à New York souffre d’un déficit de diffusion et d’appropriation par les citoyen·ne·s.Quand on regarde les réponses obtenues en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, seule une minorité des répondants (entre 8% et 12%) affirme en avoir déjà entendu parler « tout en sachant ce que c’est ». Un pourcentage relativement stable au cours des vagues d’enquête depuis 2019.Le pourcentage de ceux qui reconnaissent ne pas du tout savoir ce que sont les Objectifs de développement durable des Nations Unies, oscille entre 51% chez les Français à 68% chez les Britanniques. En observant la répartition des pourcentages sur les quatre réponses possibles, c’est au Royaume-Uni que la connaissance des ODD semble la moins spontanément affirmée.Parmi les répondants qui prétendent « connaitre ce que sont les ODD sans vraiment savoir ce que c’est », les Français sont beaucoup plus nombreux que leurs homologues Allemands, Britanniques ou Américains. En regardant de plus près, il y a de grandes fluctuations parmi les réponses choisies, c’est à dire entre le choix de la réponse intermédiaire « je connais mais je ne sais pas », ceux qui répondent « non » avec certitude et ceux qui simplement « ne savent pas » répondre à cette question.Derrière ces disparités, il faut sans doute imaginer d’une part l’influence des politiques publiques nationales en matière d’environnement, d’autre part le degré de sensibilisation relatif au développement durable propre à chaque pays, mais aussi une dimension sémantique attachée à l’expression « développement durable » probablement utilisée selon des fréquences différentes selon les langues et les pays. Par exemple, l’expression « développement durable » est particulièrement polysémique en français. La vulgarisation de ce concept initié à l’occasion de la Conférence de Rio en 1992 s’est illustrée en France par l’adoption de politiques publiques reprenant le concept de « développement durable », de rubriques dédiées dans les journaux sur ce sujet, de l’appropriation du thème dans la communication des entreprises, voire de l’intégration de cette dénomination dans l’intitulé de ministères.Aussi, ce que la majorité des français entendent par Objectifs de développement durable fait sans doute, pour une part, référence au « développement durable » dans sa dimension écologique et environnementale. Nous avions ainsi remarqué dans des vagues d’enquêtes précédentes que lorsque l’on interrogeait les mêmes populations sans que la question posée ne fasse référence aux Nations Unies, le taux de connaissance des ODD s’avérait subitement beaucoup plus élevé en France. Ce qui tendait à démontrer qu’une partie des répondants avait tendance à prétendre connaitre le « développement durable » sans pour autant répondre à la question relative à la connaissance des ODD.En regardant plus en détail, pays par pays, le niveau d’éducation constitue la principale variable discriminante pour comprendre le niveau de connaissances de l’Agenda 2030, dans chacun des quatre pays étudiés.A l’exception des résultats obtenus aux Etats-Unis, plus les répondants sont jeunes et plus ils sont susceptibles de connaître (ou de prétendre connaitre) les ODD. Cette différence peut-être imputée à la polysémie de l’expression 'développement durable', qui fait largement référence, dans un langage commun, aux questions environnementales, une cause particulièrement soutenue par les plus jeunes générations.Comme dans la plupart des enquêtes, les hommes sont plus nombreux que les femmes à déclarer savoir ce sont les ODD, ce qui ne suffit pas, en l’occurrence, pour en déduire que les hommes sont plus sensibilisés que les femmes au concept des ODD en général, ou aux 17 objectifs en particulier.Ces données sont issues de sondages réalisés par l’Institut YouGov et piloté par l’équipe de recherche du University College London et de l’Université de Birmingham dans le cadre du projet Development Engagement Lab. Information et méthodologie disponible ici dans quatre pays (France, Royaume-Uni, Allemagne, États-Unis) [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/track2-sdg-connaissance-des-odd_comparaison-4-pays_uk-fr-us-de_del_panel-sept-oct2021w3-2.gif [url] => https://focus2030.org/Qui-connait-les-Objectifs-de-developpement-durable-Comparaison-entre-4-pays [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Environnement ) [organisme] => Array ( [0] => Organisations internationales ) [pays] => Array ( ) ) [113] => Array ( [objectID] => 1221 [title] => Réforme de l’architecture financière internationale : retour sur les réformes en cours [title_question] => [date] => 21/12/2023 [timestamp] => 1703113200 [descriptif] => Quelles ont été les grandes étapes pour une réforme de l’architecture financière mondiale, en cours, depuis les deux dernières années ? Retour sur les dates clefs. [chapo] => [text] => Face à l’émergence d’une polycrise sanitaire, humanitaire, politique, sociale et climatique dont les conséquences affectent tout particulièrement les pays en développement, la nécessité d’une réforme de l’architecture financière internationale apparaît aujourd’hui comme une évidence pour atteindre les Objectifs de développement durable et les objectifs climatiques fixés par la communauté internationale. La première pierre à cet édifice a été posée par la Première ministre de la Barbade, Mia Mottley, à la fin de l’année 2022, à travers l’ «  Initiative de Bridgetown ». S’en est suivie une série d’événements internationaux visant à mobiliser davantage de financements pour les pays faisant face au double défi du développement et du climat, dont le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial qui s’est tenu à Paris les 22 et 23 juin derniers. Si plusieurs évolutions positives ont été observées depuis ce sommet, de nombreux obstacles demeurent selon le rapport de suivi de Focus 2030 sur la réforme de l’architecture financière internationale. Ainsi, seuls deux engagements sur les 37 définis à l’occasion du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial ont connu des avancées notables. On constate également des dynamiques contradictoires, qui pourraient être qualifiées de “double discours”, au sein des pays riches : réduction ou stagnation de l’aide publique au développement, vote contre une convention sur la taxation internationale aux Nations unies, absence de responsables politiques notoires lors d’événements internationaux, etc. Après plus d’un an de réforme de l’architecture internationale, force est de constater que les mesures n’apparaissent pas à la hauteur de l’urgence.  2022 23 septembre 2022 : Lancement de l’initiative de Bridgetown, plan d’action porté par la Première ministre de la Barbade, Mia Mottley, visant à redonner un espace budgétaire aux pays en développement affectés par les conséquences du Covid-19, de la guerre en Ukraine et des changements climatiques.  6-18 novembre - COP27 : Création du Fonds Pertes et dommages visant à soutenir les pays les plus vulnérables dans le financement de la réparation des dégâts irréversibles liés aux changements climatiques.  2023 10-16 avril - Réunions de printemps du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international  : Augmentation de la capacité de prêt de la Banque mondiale de 50 milliards de dollars sur 10 ans. 23-23 juin - Sommet pour un nouveau pacte financier mondial : Adoption du Pacte de Paris pour les peuples et la planète (4P) et d’une feuille de route de réforme de l’architecture financière internationale. ❌ 18 juillet - CICID 2023   : La France repousse son objectif d’atteindre 0,7 % de son RNB consacré à l’aide publique au développement à 2030. 4-6 septembre - Sommet africain d’action pour le climat  : 54 États africains réclament dans la Déclaration de Nairobi une augmentation du capital concessionnel des banques multilatérales de développement, l’inclusion de clauses de suspension de la dette dans les contrats de prêts en cas de catastrophe, la création de nouvelles taxes internationales et une réforme du cadre commun du G20 pour le traitement de la dette. 9-10 septembre - Sommet du G20  à New Delhi : L’Union africaine devient membre permanent du G20 et les dirigeant·e·s s’engagent à combler le déficit de financement des Objectifs de développement durable 13-15 octobre - Réunions annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international : Adoption d’une nouvelle vision et de nouveaux outils pour accroître la capacité de prêts de la Banque mondiale, création d’un troisième siège au continent africain au sein du conseil d’administration du FMI. 10-11 novembre - Forum de Paris sur la Paix : Création d’un secrétariat du suivi du 4P au sein de l’OCDE et nomination de Macky Sall, actuel Président du Sénégal, comme envoyé spécial. 30 novembre-12 décembre - COP28 : Lancement et premiers engagements en faveur du Fonds pertes et dommages, lancement d’une taskforce dédiée à la mobilisation de sources de financements innovantes par la France et le Kenya, élargissement du nombre de BMD souhaitant intégrer des clauses suspensives de la dette dans leurs contrats de prêts, augmentation des financements de la Banque mondiale et de la Banque interaméricaine de développement consacrés au climat.  [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/logo-art_retrospectivenpf.png [url] => https://focus2030.org/Reforme-de-l-architecture-financiere-internationale-retour-sur-les-reformes-en [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Taxe sur les Transactions Financières [1] => Réforme des banques multilatérales de développement [2] => Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial [3] => Financements innovants [4] => Nouveau pacte financier [5] => Initiative Bridgetown [6] => Sommet de juin [7] => Dette ) [organisme] => Array ( [0] => G20 [1] => Banques multilatérales ) [pays] => Array ( ) ) [114] => Array ( [objectID] => 1220 [title] => Solidarité internationale 2024 : les grandes étapes à venir [title_question] => [date] => 21/12/2023 [timestamp] => 1703113200 [descriptif] => Découvrez les moments forts de la solidarité internationale en 2024, autant d’opportunités pour accélérer les efforts dans l’atteinte des Objectifs de développement durable. [chapo] => [text] => 2024  : fin du multilatéralisme ou renouveau  ? Les Objectifs de développement durable en suspens  L’année à venir sera l’occasion de mobiliser de manière régulière la communauté internationale autour de nombreux sommets internationaux et rencontres dont les résultats seront susceptibles de changer la face du monde. Dans un contexte de désordre géopolitique inédit, le monde sera-t-il en mesure ou non de faire «  société  »  ? Dans un contexte de désordre géopolitique inédit où les conflits russo-ukrainien et israélo-palestinien occupent le sommet de l’agenda politique international, et auxquels il faudrait ajouter les situations dramatiques qui prévalent au Nagorno-Karabakh, au Soudan, en RDC, au Yémen, en Éthiopie pour prendre la mesure de la déflagration à l’œuvre, la communauté internationale fait face à une paralysie sans pareille à l’heure même où elle devrait agir de toute urgence de manière concertée pour l’avenir des populations et de la planète dans son ensemble. Serons-nous collectivement à même de faire front face à l’ampleur des désastres anticipés et largement documentés ou regarderons-nous, une fois encore, la maison brûler ? Car l’atteinte des 17 Objectifs de développement durable, autant d’injustices à combattre, est de l’avis même des Nations unies très mal engagée. Les signaux sont indéniablement au rouge. Que l’on songe à la lutte contre la pauvreté, à l’accès à la santé, à l’égalité des genres, à la préservation de la biodiversité ou du climat, les progrès demeurent trop lents.  La majorité des objectifs sont soit en retard soit en net recul, aggravant les inégalités entre les nations et en leur sein. Or, seul un regain de coopération internationale permettrait de tenir la promesse de l’Agenda 2030 et remettre la planète sur les rails. Ainsi, les populations et pays les plus vulnérables sont aujourd’hui victimes d’un contexte qui les dépasse, dépendant du bon vouloir de la Russie, de la Chine, de l’Europe et des États-Unis à coopérer.  Les résultats inattendus de la COP28, aussi minimes soient-ils, sont-ils le signe d’une possible « coopération internationale » en dépit des fractures ouvertes  ? La question demeure en suspens  : 2024 sera, ou ne sera pas, l’année du multilatéralisme  ? Affaire à suivre. 📆 AgendasAfin d’anticiper les grands moments à venir, Focus 2030 a réalisé quatre agendas pour l’année 2024 :Agenda de la solidarité internationale et des Objectifs de développement durableAgenda du financement du développement et du climatAgenda de la santé mondialeAgenda de l’égalité femmes-hommes dans le monde    Objectifs de développement durable  Sommet du développement durable olympique, juillet 2024 📆. À l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, la France devrait organiser « une grande initiative pour les enfants de la planète » afin de remobiliser la communauté internationale autour des questions de santé, d’alimentation et d’éducation. Le Sommet de l’Avenir qui se tiendra à New York les 22 et 23 septembre 📆 en marge de l’Assemblée générale des Nations unies sera l’occasion de remobiliser la communauté internationale sur le rôle de l’ONU en faveur du multilatéralisme. Le Sommet de la Francophonie se tiendra à Villers-Cotterêt les 4 et 5 octobre 📆.La 29ème Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, COP29, se déroulera du 11 au 22 novembre à Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan. Les États parties y négocieront notamment un nouvel objectif collectif quantifié sur le financement du climat, somme que les pays riches s’engagent à verser chaque année aux pays les plus vulnérables afin de les soutenir dans leur lutte contre les changements climatiques.   Financement du développement  Les  Assemblées de printemps et annuelles du FMI et de la Banque mondiale, respectivement en avril et octobre 📆, seront l’occasion d’entériner de nouvelles mesures pour réformer les pratiques de ces institutions, qui célèbreront leur 80e  anniversaire en 2024. Cette réforme est poussée par un nombre grandissant de pays en développement qui font face à une contraction inédite de leur espace fiscal. Sont attendues des avancées sur la recapitalisation de la Banque mondiale, la mobilisation de son capital appelable au service du financement du développement et du climat, ou encore des engagements ambitieux en vue de la reconstitution de l’Association internationale de développement (IDA) en décembre. Sommet du G7 sous présidence italienne avec une rencontre des chef·fe·s d’État et de gouvernement du 13 au 15 juin 📆 en Italie. Ce sommet sera l’occasion de poursuivre les discussions autour de la réforme de l’architecture financière internationale. Le site officiel du G7 2024 est en ligne ainsi que le calendrier des réunions ministérielles.Sommet du G20 sous présidence brésilienne avec un segment rassemblant les chef·fe·s d’État  et de gouvernement à Rio. Cette rencontre annuelle, organisée les 18 et 19 novembre 📆, sera l’occasion de prendre des engagements sur les défis liés à la marge de manœuvre budgétaire des pays en développement, en particulier la meilleure allocation des droits de tirage spéciaux du FMI, la réforme des règles mondiales de la fiscalité, ou encore le traitement de la dette.     Santé mondiale L’Assemblée mondiale de la santé de l’OMS se tiendra du 27 mai au 1er juin 📆 et devrait être l’occasion pour les États membres d’adopter un nouvel accord mondial sur la prévention, la préparation et la riposte face aux pandémies. La  reconstitution de Gavi, l’Alliance du Vaccin devrait se tenir à la fin de l’année 2024 (TBC), avec un premier temps fort en juin, en France, où sera lancé le dossier d’investissement définissant le niveau des montants à mobiliser pour faciliter l’accès aux vaccins (vaccins de routine, HPV, paludisme, renforcement des systèmes de santé…) aux pays les plus pauvres de la planète et soutenir la production de vaccins «  made in Africa  ». Le festival Solidays, organisé les 28 et 30 juin 📆 à Paris et marronnier de l’agenda du développement, rappelle à l’attention des artistes, décideurs et au grand public les enjeux de la lutte contre le sida.    [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/copy-copy-copy-logo-art_-gk2023_rapport_resume-2.png [url] => https://focus2030.org/Solidarite-internationale-2024-les-grandes-etapes-a-venir [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Agenda 2030 [1] => Multilatéralisme [2] => Priorités [3] => Climat ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [115] => Array ( [objectID] => 1222 [title] => 3 questions à Achim Steiner, Administrateur du Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD) [title_question] => [date] => 21/12/2023 [timestamp] => 1703113200 [descriptif] => Découvrez notre entretien exclusif d’Achim Steiner, Administrateur du PNUD, sur l’avenir du multilatéralisme dans un monde en crises et ce que nous réserve 2024. [chapo] => [text] => 3 questions à Achim Steiner, Administrateur du Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD)Propos recueillis le 20 décembre 2023 par Focus 2030.Focus 2030 : La multiplication des crises, que l’on songe à la pandémie de Covid-19, la guerre en Ukraine, la ré-émergence du conflit au Proche-Orient, l’endettement historique auxquels font face 52 pays en développement et les promesses non tenue en matière d’aide au développement, de financement de la transition climatique ou de de réformes en profondeur de l’architecture financière internationale ont de toute évidence contribué à fragmenter la communauté internationale. Certains commentateurs parlent d’une situation jamais vécue depuis la chute du mur de Berlin, d’autres de « retour de la fracture Nord-Sud », certains encore qualifient, parfois à regret, de 'mort cérébrale' l’état de santé des Nations Unies. Dans quelle mesure cette polarisation à l’œuvre affecte-t-elle la coopération internationale pourtant nécessaire à la réalisation des Objectifs de développement durable ? Comment se manifeste cette incapacité des nations à œuvrer ensemble de votre point de vue ? Quelles conséquences observez-vous au quotidien dans vos actions ?Achim Steiner : Le monde est peut-être en train de vivre sa plus grande mutation depuis la création des Nations unies en 1945. Il n’y a peut-être pas de guerre mondiale, mais nous assistons au plus grand nombre de conflits violents dans le monde depuis cette date, notamment à Gaza, en Ukraine, en Haïti et au Yémen, ainsi qu’à des 'crises oubliées' telles que le Myanmar et le Soudan. Ces conflits ont radicalement inversé les progrès durement acquis en matière de développement, parfois sur plusieurs générations. À l’image du monde, quand les dynamiques géopolitiques sont bouleversées, une partie du travail de l’Organisation des Nations Unies (ONU) devient plus difficile, en particulier lorsque le Conseil de sécurité est divisé. En tant que membres souverains de l’ONU, tous les pays disposent d’une voix égale, ce qui constitue l’un des principaux atouts de l’organisation. Pour autant, ils disposent de ressources et de pouvoirs très différents et ont souvent des intérêts divergents. En dépit de ces contraintes, chaque jour et dans le monde entier, les Nations unies et leurs agences demeurent des partenaires indispensables pour de nombreux pays dans le cadre de ses trois piliers - la paix, les droits de l’homme et le développement - malgré les tensions géopolitiques.Par exemple, en Afghanistan, où nous travaillons à la création d’emplois et de moyens de subsistance pour des centaines de milliers de personnes, dont de nombreuses femmes ; sur le continent africain, où nous mettons en place un accès à des énergies propres et abordables qui changera durablement les conditions de vie en contribuant à réduire la pauvreté et en faisant progresser l’action en faveur du climat. Ou encore l’opération menée par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et les Nations unies, avec le soutien de nombreux pays, au début de cette année, pour retirer en toute sécurité plus d’un million de barils de pétrole du superpétrolier FSO Safer en décomposition, qui s’était échoué au large des côtes du Yémen. Ce faisant, nous avons évité une catastrophe environnementale et humanitaire aux potentielles conséquences mondiales.Les Nations unies demeurent la principale instance permettant de réunir les pays de manière régulière pour discuter, résoudre et prévenir les conflits, et trouver de nouvelles voies de coopération. L’ONU est loin d’être parfaite, mais le pouvoir de mobilisation de l’organisation et sa capacité à améliorer la vie quotidienne de millions de personnes à travers le monde - guidée par les Objectifs de développement durable (ODD) qui projettent une vision d’un avenir souhaitable - démontrent qu’elle continue à faire avancer le monde comme aucune autre institution. Focus 2030 : Les résultats de la COP28 semblent démontrer qu’à force de coopération, de débats fondés sur la science, de mobilisations citoyennes, le multilatéralisme n’est pas mort et que des accords d’importance sont encore possible à l’échelle multilatérale en dépit des multiples conflits et compétitions entre les nations. Quel bilan à chaud tirez-vous de ces négociations ?Achim Steiner : La COP28 a été un moment où beaucoup pensaient que le multilatéralisme échouerait. Pourtant, cette conférence des Nations unies sur le changement climatique a permis à près de 200 pays de se réunir et d’accepter officiellement de 's’éloigner des énergies fossiles' de manière juste et équitable pour la première fois : un pas en avant essentiel dans nos efforts pour résoudre le cœur même du problème climatique de l’humanité. Des frustrations compréhensibles existent quant au fait que le langage convenu aurait pu être plus fort, mais il s’agit du signal le plus clair à ce jour que le monde s’éloigne des combustibles fossiles pour entrer dans une nouvelle ère d’énergies propres et renouvelables. La déclaration doit être considérée comme le point de départ d’une plus grande ambition, et non comme le point d’arrivée.Alors que l’opérationnalisation du Fonds pour les pertes et dommages aidera ceux qui souffrent le plus des effets du changement climatique, les négociations de la COP ne parviennent toujours pas à débloquer des fonds suffisants pour permettre aux pays vulnérables au climat de mener une action climatique au niveau d’ambition nécessaire. Lors de la COP28, les ressources consacrées au climat n’ont pas augmenté de façon spectaculaire pour aider les nations les plus vulnérables à mettre fin à l’utilisation des combustibles fossiles et à s’adapter aux effets catastrophiques d’un climat plus chaud que nous constatons tous les jours dans le monde entier. La COP de l’année prochaine se penchera sur la question cruciale de la mobilisation des moyens financiers suffisants pour faire face à la crise climatique. Cependant, nous ne pouvons pas attendre une année de plus. Il faut investir dès maintenant. Il est temps d’augmenter les financements, notamment pour l’atténuation, l’adaptation, les pertes et dommages et la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Soutenus par un cadre financier adapté et des nouvelles technologies extraordinaires couplées à l’ingéniosité humaine, les pays doivent travailler ensemble pour décarboner leurs économies d’une manière qui soit juste et équitable pour toutes et tous. Focus 2030 : L’année 2024 sera marquée par une série de sommets dont l’issue pourra s’avérer déterminante dans la marche du monde. G20 sous présidence brésilienne, G7 sous présidence italienne, Sommet de l’avenir à l’occasion de la 79ème Assemblée générale des Nations unies, adoption envisagée à l’OMS d’un traité en vue d’une meilleure préparation aux pandémies, COP29, commission sur le statut des femmes, assemblées mondiales de la Banque mondiale et du FMI. De votre point de vue, que 2024 nous réserve-t-il ?Achim Steiner : Le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a souligné la nécessité urgente de redoubler d’efforts pour s’attaquer directement à une série de problèmes de financement dans l’intérêt de la stabilité mondiale, financière et macroéconomique. Cela intervient alors que nous constatons que le système financier actuel limite, au lieu de le faciliter, l’accès au capital pour les régions et les secteurs qui en ont le plus besoin. Dans le même temps, une analyse du PNUD a montré que les pays à faible revenu consacrent plus de deux fois plus d’argent au service de leur dette qu’à l’aide sociale, perpétuant ainsi la pauvreté chronique et les inégalités qui sont souvent à l’origine des crises, voire des conflits. Les pays en développement ont besoin de 4 300 milliards de dollars par an d’ici à 2030 pour éviter les pires conséquences du changement climatique, mais ils n’’ont pas accès au financement nécessaire pour y faire face. Cela devrait être considéré comme un «  co-investissement  » de la part de notre communauté mondiale, car les conséquences de l’’inaction en matière de clim [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/visuelfrachimsteiner3q_exclu.png [url] => https://focus2030.org/3-questions-a-Achim-Steiner-Administrateur-du-Programme-des-Nations-unies-pour-1222 [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Agenda 2030 [1] => COP28 [2] => Multilatéralisme [3] => Paix [4] => Pauvreté [5] => Réforme des banques multilatérales de développement ) [organisme] => Array ( [0] => Organisations internationales [1] => G20 ) [pays] => Array ( ) ) [116] => Array ( [objectID] => 157 [title] => ODD : quel portage politique par les ministères en France et en Espagne ? [title_question] => 71 [date] => 19/12/2023 [timestamp] => 1702940400 [descriptif] => 71, c’est le nombre de fois que les Objectifs de développement durable ont été mentionnés par l’Elysée. Ces objectifs devraient pourtant être intégrés dans l’ensemble des politiques publiques tant à l’échelle nationale qu’internationale. [chapo] => [text] => C’est le nombre de fois que les Objectifs de développement durable ont été mentionnés par l’Elysée...Pourtant, la France, à l’instar des autres membres de la communauté internationale, s’est engagée en 2015 à mener des politiques publiques contribuant à l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD), une série de 17 objectifs transversaux à atteindre d’ici 2030 pour améliorer le sort des individus et de la planète selon des indicateurs chiffrés, ce, tant à l’échelle domestique qu’à l’international.Huit ans après l’adoption de la feuille de route des Nations Unies et sept avant l’atteinte programmée des ODD, quel portage politique observons-nous en France ?En considérant le nombre de références à ces objectifs sur les sites web des ministères comme indicateur de la prise en considération des ODD dans la définition des politiques publiques, on observe un traitement pour le moins inégal, avec une quasi-absence de mise à l’agenda au sommet de l’État (Elysée, Matignon) tandis que les ministères de la Transition écologique, des Affaires étrangères, de l’Économie et de l’Éducation nationale ne manquent pas d’y faire référence.Ce déficit de portage politique des Objectifs de développement durable par le gouvernement français interroge d’autant plus qu’en 2020, le gouvernement espagnol avait nommé pas moins d’une ministre d’État et une Secrétaire d’État expressément en charge de l’« Agenda 2030 » afin de prendre en considération les ODD dans l’ensemble des politiques publiques... À titre d’exemple, les ministères espagnols font référence aux Objectifs de développement durable de façon beaucoup plus régulière, ce depuis l’élection de Pedro Sanchez à la tête du Gouvernement en 2018. Ce dernier a fait de l’Agenda 2030 une priorité, déclinant les Objectifs de développement durable tant dans la définition des politiques publiques nationales que dans les enceintes internationales où l’Espagne intervient.Comparaison n’étant pas nécessairement raison, on retiendra qu’au 5 avril 2023, le site de la Moncloa, le bureau du Premier ministre espagnol avait fait presque 24 fois plus souvent référence aux Objectifs de développement durable que celui de l’Elysée... traduisant selon toute vraisemblance une différence notoire de portage politique que dans l’hexagone.  [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/capture_d_e_cran_2023-02-16_a_12.48_35.png [url] => https://focus2030.org/ODD-quel-portage-politique-par-les-ministeres-en-France-et-en-Espagne [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Interpellation des décideurs ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [117] => Array ( [objectID] => 1217 [title] => COP28 : bilan des engagements pour le financement du climat et du développement, la santé mondiale et l’égalité femmes-hommes [title_question] => [date] => 13/12/2023 [timestamp] => 1702422000 [descriptif] => Résumé des principaux engagements relatifs au financement du climat et du développement, à l’égalité de genre et à la santé pris lors de la COP28. [chapo] => [text] => Du 30 novembre au 12 décembre, 2023 s’est tenue à Dubaï la 28ème Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP28), rendez-vous annuel qui vise à examiner les stratégies, politiques et actions à entreprendre pour réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre. Cet événement a accueilli cette année plus de 80 000 personnes, dont 154 chef·fe·s d’État et de gouvernement, des membres d’organisations internationales, représentants de la société civile et acteurs du secteur privé.Cette rencontre fut l’occasion de dresser le premier Bilan mondial des décisions prises par les États lors de la COP21 en 2015 à Paris, qui visaient notamment à limiter le réchauffement de la température planétaire à +1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels. Alors qu’une récente étude alerte sur la possibilité d’atteindre cette limite d’ici 5 ans et que les pays en développement souffrent déjà des conséquences des changements climatiques de manière disproportionnée, cette COP28 constituait une étape cruciale pour intensifier les efforts climatiques.Afin de prendre la mesure des progrès observés à cette occasion, Focus 2030 a recensé les annonces et évolutions majeures dévoilées lors de la COP28 en matière de climat, mais également de financement des ambitions climatiques et du développement humain, d’égalité femmes-hommes et de santé mondiale, avec un focus sur les engagements de la France. Décryptage. Financement du climat et du développementPertes et dommages :Un texte d’opérationnalisation du Fonds pertes et dommages, mécanisme dont la mise en œuvre est demandée depuis 30 ans par les pays en développement, a été adopté par les États parties. Il indique notamment que le Secrétariat intérimaire du Fonds sera hébergé par la Banque mondiale pour une durée de quatre ans et ne définit aucune cible financière à atteindre pour son approvisionnement.Le montant des engagements formulés par les pays industrialisés pour ce Fonds s’élève à ce jour à 655 millions de dollars US, auxquels s’ajoutent 115 millions en financements destinés à mobiliser des fonds supplémentaires pour faire face aux pertes et dommages. Les besoins financiers estimés pour les pertes et dommages sont pourtant estimés entre 290 et 580 milliards de dollars par an d’ici à 2030.Dans le même temps, un accord sur le réseau de Santiago a été conclu. Ce réseau, créé en 2019, a pour objectif de minimiser les pertes et les dommages dans les pays en développement aux niveaux local, national et régional. Les décisions prises à l’occasion de la COP28, en particulier son accueil au sein du Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophes et du Bureau des Nations unies pour les services d’appui aux projets, permettent de lancer officiellement le réseau de Santiago.  La France, le Kenya, la Barbade, Antigua-et-Barbuda et l’Espagne, appuyés par la Fondation européenne pour le climat, ont conjointement lancé une taskforce dédiée à la recherche de nouvelles pistes de fiscalité internationale (taxe carbone sur le commerce des combustibles fossiles, le transport maritime et l’aviation, taxe sur les transactions financières à l’échelle mondiale, etc.) pour financer le développement et l’action climatique. La taskforce présentera un point d’avancée de ses travaux à l’occasion de la COP29, et des propositions concrètes de nouvelles sources de fiscalité internationale seront formulées lors de la COP30. La constitution de cette taskforce est le résultat d’un engagement pris au Sommet de Paris pour un nouveau pacte financier mondial. Réforme de l’architecture financière internationale :La Banque mondiale, la Banque africaine de développement, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, la Banque interaméricaine de développement, la France et le Royaume-Uni ont annoncé l’élargissement de l’offre de clauses suspensives de la dette en cas de catastrophe climatique dans leurs contrats de prêts.Les banques multilatérales de développement ont publié une déclaration commune dans laquelle elles s’engagent à développer une approche conjointe pour la notification des résultats en matière climatique. Elles lanceront un programme pour aider les acteurs aux niveaux nationaux et local à élaborer des stratégies à long terme en matière de climat et de développement et à augmenter le montant des capitaux privés consacrés aux investissements climatiques, notamment en travaillant sur les réglementations et en développant de nouveaux instruments.Les Émirats arabes unis ont annoncé la réallocation de 200 millions de dollars US en droits de tirage spéciaux (DTS), qui seront versés au fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité (RST) du Fonds monétaire international (FMI). Cette annonce porte le total des promesses de réallocation à 87,1 milliards de dollars, qui demeure en-deçà de la promesse d’atteindre 100 milliards formulée en 2021 par les pays du G20.Le FMI a réaffirmé son soutien à la réallocation des droits de tirage spéciaux via les banques multilatérales de développement. La France et le Japon ont indiqué leur soutien à ce principe, en particulier via la Banque africaine de développement.Le Groupe de la Banque mondiale s’est engagé à consacrer 45 % de ses financements au climat d’ici 2025, soit 40 milliards de dollars annuels, dont 50 % pour l’atténuation et 50 % pour l’adaptation.La Banque interaméricaine de développement a annoncé un triplement de ses investissements en faveur du climat, pour les porter à 150 milliards de dollars dans les dix prochaines années. La seconde campagne de reconstitution du Fonds vert pour le climat, qui s’est ouverte en octobre 2023, fut l’occasion de nouveaux engagements lors de la COP28 pour atteindre un montant record de [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/copy-copy-logo-art_-gk2023_rapport_resume-2.png [url] => https://focus2030.org/COP28-bilan-des-engagements-pour-le-financement-du-climat-et-du-developpement [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Agenda 2030 [1] => Climat [2] => COP28 [3] => Environnement [4] => Multilatéralisme [5] => Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial [6] => Taxe sur les Transactions Financières ) [organisme] => Array ( [0] => Banque mondiale ) [pays] => Array ( ) ) [118] => Array ( [objectID] => 1212 [title] => Sondage : Les Français·es et les enjeux climatiques [title_question] => Décryptage des dernières enquêtes d’opinion à l’occasion de la COP28 [date] => 07/12/2023 [timestamp] => 1701903600 [descriptif] => A l’occasion de la COP28, découvrez l’état de connaissance et les aspirations des Français·es en matière de justice climatique à travers une compilation des derniers sondages de Focus 2030/DEL. [chapo] => [text] => En partenariat avec l’University College London (UCL) et l’Université de Birmingham, Focus 2030 mène un programme de recherche-action destiné à analyser les perceptions, attitudes, comportements et ressentis des citoyen·ne·s sur les enjeux de solidarité internationale dans quatre pays : France, Allemagne, États-Unis et Grande-Bretagne.Intitulé Development Engagement Lab (DEL), ce projet vise à alimenter en données chiffrées les acteurs du développement (ONG, fondations, think tanks, ministères, institutions publiques, organisations internationales) afin de leur permettre de mieux saisir les attentes citoyennes pour mettre en œuvre leurs activités de communication, de mobilisation et de plaidoyer. Les résultats présentés ci-dessous sont issus de plusieurs vagues de sondage administrés par l’institut YouGov entre 2019 et 2023 auprès d’échantillons représentatifs de la population adulte en France (entre 2000 et 6000 personnes interrogées suivant les vagues d’enquête). Marge d’erreur retenue : ±2 %.Quelles sont les opinions des Français et des Françaises en matière de justice climatique ? Quelle place occupent les changements climatiques dans leurs préoccupations quotidiennes et quelles sont leurs attentes vis-à-vis du gouvernement et de la communauté internationale pour lutter contre les dérèglements climatiques ? Découvrez notre décryptage qui compile à l’occasion de la COP28 les résultats obtenus sur ces enjeux à partir de sept vagues d’enquêtes réalisées auprès d’une population représentative entre 2019 et 2023. ContexteLa 28e Conférence des Parties sur les changements climatiques (COP28) a lieu à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre 2023. Cette nouvelle rencontre internationale s’engage à établir le premier bilan mondial des décisions (Global Stocktake) prises par les États lors de la COP21 à Paris. Même si le concert des experts les plus avisés ne cesse de répéter que le coût de l’inaction en matière climatique est bien plus élevé que le coût de l’action coordonnée, pertinente et effective, ce qui prévaut depuis que « l’on sait », est très souvent l’inertie, ou à tout le moins, une avancée à (trop) petits pas entre chaque Conférence des parties. C’est dans ce contexte que la COP28, organisée par les Émirats arabes unis (EAU), est présentée comme l’occasion d’accélérer le passage des énergies fossiles vers des énergies décarbonées. Parallèlement, les Nations unies, les communautés de scientifiques et les organisations de la société civile tentent d’alarmer les gouvernements, les entreprises et les citoyens sur le fait que la trajectoire visant à contenir le réchauffement climatique à moins de 1,5° s’avère déjà un échec annoncé, à moins que des décisions ambitieuses soient prises et suivies d’effets. La COP28 est également l’occasion de rendre opérationnel le fonds « pertes et dommages » et pour les pays riches d’annoncer des contributions pour l’approvisionner, afin de soutenir la lutte contre les changements climatiques dans les pays les moins responsables des causes et les plus exposés aux conséquences de ces désastres environnementaux. Ce sujet sera particulièrement scruté et mobilisera toutes les attentions.En pratique, les opinions des citoyen·ne·s sont nourries d’une série de constats devenus scientifiquement incontestables (les désordres environnementaux sont déjà là) et abondamment discutés dans les médias. D’un autre côté, on mesure que les Français·es acquièrent une connaissance de plus en plus précise des causes qui ont mené l’humanité là où nous sommes (réchauffements climatiques, pollutions, destruction de la biodiversité). Dans le cadre de son projet de recherche-action visant à mesurer les attitudes et aspirations citoyennes sur les grands défis planétaires, Focus 2030 et le Development Engagement Lab ont régulièrement interrogé les perceptions et attentes des Français·es en matière de changements climatiques, de politiques publiques de développement et de justice climatique. Les résultats présentés dans ce décryptage reposent sur des enquêtes menées en 2019 (octobre), 2022 (janvier, juin, novembre) et en 2023 (février, mai, octobre) et réalisées par l’institut YouGov. Ce qu’il faut retenir : Pour les Français·es il est clair que les pays les plus industrialisés, dont la France, sont responsables des dérèglements climatiques dont les conséquences sont aujourd’hui majoritairement vécues par les populations et les pays les plus pauvres.La majorité des personnes interrogées se positionne en faveur d’une action ambitieuse contre les changements climatique et pour la justice climatique.Un niveau d’éducation élevé est invariablement associé avec une connaissance plus précise des enjeux et à un soutien plus grand en faveur de politiques ambitieuses pour la lutte contre les changements climatiques et la justice climatique. Pour la moyenne des Français·es, on observe : Une diminution (récente) des préoccupations environnementales à mesure qu’augmentent les préoccupations économiques. Un fort soutien en faveur de financements innovants (ISF climatique, taxe sur les transactions financières, taxe sur les superprofits des énergéticiens, etc.) pour financer la lutte contre les changements climatiques. Une identification de l’accès à la nourriture et à l’eau potable comme les deux enjeux principaux sur lesquels les changements climatiques auront un impact. Un positionnement en faveur d’une contribution de la France au Fonds « pertes et dommages » pour permettre aux pays les plus vulnérables de financer la réparation des dégâts causés par les catastrophes climatiques. Une reconnaissance de plus en plus grande du fait que les pays pauvres sont plus affectés que les pays riches par les changements climatiques. Une perception de l’échelon international (le multilatéralisme) comme le moyen adéquat pour avoir un impact contre les dérèglements climatiques. En matière d’aide au développement, une priorité accordée au financement des besoins élémentaires (santé, alimentation, eau, éducation) plutôt qu’au climat.1 - La perception de l’urgence climatiqueUne diminution des préoccupations environnementales à mesure qu’augmentent les préoccupations économiques Les Français·es ont été invités trois fois par an depuis 2019 à classer une liste d’enjeux dont ils se soucient. Les questions environnementales (climat, environnement, biodiversité, pollution) arrivaient généralement en tête des préoccupations, un peu au-dessus des enjeux économiques (crise, chômage, pouvoir d’achat) jusqu’en octobre 2020, soit au moment où l’inflation post-pandémie a réduit drastiquement le pouvoir d’achat des individus. Parmi les préoccupations scrutées, on observe donc un recul progressif des enjeux environnementaux par rapport aux enjeux économiques. L’écart entre ces deux préoccupations s’est creusé davantage entre juin 2023 et octobre 2023 : la proportion des Français·es ayant sélectionné les enjeux économiques (57 %) a augmenté de 4 points tandis que la proportion des Français·es ayant sélectionné les préoccupations environnementales (46 %) a chuté de 8 points de pourcentage. On observe le même mouvement des opinions en Allemagne.En dépit de l’émergence de nouveaux conflits, le niveau de préoccupation à l’égard de « la guerre, des conflits et du terrorisme » n’a pas évolué (terrain effectué entre le 17 septembre et le 17 octobre, soit avant et après l’attaque du Hamas le 7 octobre). Les épisodes métérologiques extrêmes en tête des événements anxiogènesInterrogés en mai 2023, soit avant les épisodes météorologiques de l’été 2023 (canicules, feux de forêts, sécheresses/inondations), les personnes interrogées ont identifié les événements dont elles sont les plus susceptibles de se soucier à partir d’une liste. Les conditions météorologiques extrêmes arrivent en tête des préoccupations (sélectionnées par 68 % des personnes interrogées), soit +6 points de pourcentage par rapport à l’hypothèse d’une guerre mondiale, et +14 points de plus que l’hypothèse d’un crise économique mondiale. Seul un quart des Français·es n’a pas sélectionné la crainte d’épisodes météorologiques extrêmes, une tendance qui s’observe d’autant plus chez les personnes âgées de 18 à 29 ans (+5 points par rapport à leur [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/copy-logo-article-money-talks.png [url] => https://focus2030.org/Sondage-Les-Francais-es-et-les-enjeux-climatiques [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Afrique [1] => Agenda 2030 [2] => Climat [3] => Eau [4] => Economie [5] => Éducation [6] => Efficacité [7] => Environnement [8] => Financements innovants [9] => Interpellation des décideurs [10] => Multilatéralisme [11] => COP28 [12] => Pauvreté ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [119] => Array ( [objectID] => 1211 [title] => Comment communiquer sur le financement du climat et du développement pour encourager le soutien des citoyen·ne·s ? [title_question] => Étude Money Talks 2023 [date] => 29/11/2023 [timestamp] => 1701212400 [descriptif] => Découvrez les résultats de l’étude Money Talks 2023 sur le soutien des citoyen·ne·s de 15 pays au financement du climat et du développement. [chapo] => [text] => Money Talks, projet de recherche mené par Black Sands Communication en collaboration avec Stack Data Stategy, a divulgué les résultats de son enquête 2023. Menée dans 15 pays auprès d’un échantillon représentatif de 30 000 personnes, cette étude a pour objectif d’informer le soutien des populations en faveur des investissements internationaux pour le climat et le développement. Quelles sont les principales préoccupations des citoyen·ne·s dans les pays du G7 et dans les économies émergentes ? Quelle est la part des individus qui soutiennent des politiques ambitieuses en faveur du climat et du développement ? Décryptage.  L’étude Money Talks a été menée en août 2023 dans 15 pays, dont 8 pays du G7+ (Allemagne, Australie, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni) et 7 économies émergentes (Afrique du Sud, Argentine, Brésil, Inde, Indonésie, Kenya, Nigéria). Son but est de mesurer le soutien du public aux enjeux de climat et de développement, mais également d’évaluer les messages qui résonnent le plus auprès des citoyen·ne·s afin d’amplifier l’impact des messages émis par les acteurs de la solidarité internationale en fonction de leur pays d’intervention. En particulier, cette étude permet d’appréhender les préoccupations citoyennes spécifiques à chaque pays couvert, et d’identifier les manières les plus efficaces d’encourager le soutien du public.Des préoccupations citoyennes différentes selon le niveau de richesse des nationsQuels sont les enjeux qui préoccupent le plus les individus ? Dans les pays du G7+, le coût de la vie est la principale inquiétude des personnes interrogées : 45 % d’entre elles ont déclaré que leur vote lors de la prochaine élection nationale sera influencé par cet enjeu. Parmi les préoccupations sélectionnées, figurent ensuite les soins de santé (27 %), les changements climatiques (25 %) et la situation économique du pays  (24 %). Dans les pays émergents, ces résultats varient de manière significative : la principale préoccupation identifiée par les individus est le chômage (35 %), suivie par la corruption (32 %), la situation économique du pays et le coût de la vie (30 % chacune).  Un consensus citoyen sur la nécessité d’agir pour le climatEn moyenne à travers l’ensemble des pays, 20 % des individus déclarent que les enjeux climatiques motiveront leur vote lors de la prochaine élection nationale. Les préoccupations d’ordre économique, dont le coût de la vie (38 %) et la situation économique (26 %) prévalent toutefois.Dans l’ensemble des pays couverts par l’étude, une majorité de citoyen·ne·s se déclare en faveur d’un investissement financier de leur pays afin de lutter contre les dérèglements climatiques. Ce soutien citoyen est plus important encore dans les pays émergent où 77 % des personnes interrogées estiment que ces investissements sont nécessaires voire une opportunité pour le futur, contre 64 % dans les pays du G7+. De la même manière, les affirmations selon lesquelles «  les pays à haut revenu devraient payer davantage en faveur du climat  » (69 %) et «  les marchés émergents devraient avoir accès à des financements climat à bas coût  » (61 %) recueillent un soutien d’une majorité de la population tous pays confondus, même si dans une proportion moindre dans les pays du G7+.De l’importance d’adapter les messages selon le contexte nationalEn fonction des pays, la compréhension du vocabulaire utilisé dans les communications ciblant le grand public en matière de climat diffère largement selon les pays. À titre d’exemple, 56 % des personnes interrogées déclarent connaître et soutenir le concept de «  justice climatique  » dans les économies émergentes. Cette proportion tombe à 32 % dans les pays du G7+, c’est-à-dire autant que la proportion de personnes qui déclarent ne pas connaître cette terminologie.Plus précisément, au Kenya, 73 % des personnes interrogées déclarent connaître et soutenir la «  justice climatique  » contre seulement 7 % qui déclarent ne pas connaître pas cette notion, une proportion qui s’élève à 54 % au Japon. Autant d’illustrations qui mettent en lumière la nécessité d’adapter les termes et concepts utilisés en fonction des populations visées pour engager une discussion autour des enjeux climatiques.Certains messages résonnent favorablement dans tous les pays interrogés : par exemple, 73 % des personnes interrogées déclarent soutenir le «  principe du pollueur-payeur  », c’est-à-dire l’idée de faire payer les industries les plus polluantes.  Focus sur la France, une opinion publique semblable aux autres pays du G7 De la même manière que dans les autres pays du G7+, les préoccupations des Français·es susceptibles de guider leur vote concernent principalement le coût de la vie (44 %), les soins de santé (30 %) et les changements climatiques (29 %). A noter que la France se situe au-dessus de la moyenne de l’ensemble des pays sondés en matière de préoccupation climatique (19 %). 67 % des Français·es estiment que les investissements pour le climat sont nécessaires voire une opportunité pour le futur. 62 % des Français·es déclarent connaître le concept de «  justice climatique   », et 23 % ne le comprennent pas. Globalement, en France, il est préférable de présenter les besoins en matière de financements pour le climat en proportion du PIB et en comparaison du budget national de la défense pour recueillir le plus de soutien du public : 42 % des personnes interrogées déclarent soutenir une augmentation des financements lorsque les besoins sont présentés de cette manière, et 36 % lorsque les besoins sont présentés seulement à l‘aide du PIB. Le soutien s’élève à 34 % lorsque les besoins sont présentés en dollars. Les Français·es indiquent faire davantage confiance aux discours des scientifiques (48 %) et des organisations environnementales (31 %) qu’aux discours des activistes (11 %). Les messages qui recueillent le plus de soutien de la part des Français·es concernent le fait de faire payer les pollueurs (66 %) et le fait d’attirer des industries vertes au niveau national pour favoriser la transition énergétique et créer de l’emploi (58 %). Le message qui invite à faire davantage payer les pays riches recueille quant à lui 49 % de soutien, soit sensiblement le même niveau qu’observé dans les pays du G7+.Recommandations de l’étude Money TalksFinalement, le rapport adresse plusieurs recommandations à destination des communicants en faveur du climat et du développement. À faire   : Lier les messages aux préoccupations de l’audience visée (le coût de la vie et la protection de la nature plutôt que le soutien aux pays les plus pauvres) Mettre en avant les répercussions positives des propositions sur la vie quotidienne des individus Utiliser des messages visant à faire payer les pollueurs pour l’action climatique Parler du coût de l’action climatique et du développement en proportion du PIB Mobiliser des personnes ou entités perçues comme modérées et objectives (scientifiques, organisations environnementales), afin de mieux diffuser les messages porté [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/copy-logo-article-polio-elyx.png [url] => https://focus2030.org/Comment-communiquer-sur-le-financement-du-climat-et-du-developpement-pour [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Climat [1] => Environnement [2] => Financements innovants [3] => Fiscalité/taxation ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [120] => Array ( [objectID] => 1209 [title] => 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes dans le monde [title_question] => [date] => 28/11/2023 [timestamp] => 1701126000 [descriptif] => De nombreuses organisations se mobilisent à l’occasion des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes dans le monde. Découvrez le panorama des actions menées. [chapo] => [text] => Chaque année, du 25 novembre au 10 décembre, la campagne mondiale des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre vient rappeler l’urgence de lutter partout dans le monde contre les injustice que subissent les femmes et les filles. De la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes (25 novembre), à la Journée des droits humains (10 décembre), des organisations de la société civile, militant·e·s et politiques consacrent 16 jours à une réflexion collective, à sensibiliser et agir pour l’égalité entre les femmes et les hommes et plus encore à la lutte contre les violences faites aux femmes.Remise en question des droits à l’éducation, au droit à disposer de son corps, montée des extrêmes au sein des instances politiques à l’échelle du monde, guerres multiples ou intensification de la violence en ligne, les droits des femmes sont plus que jamais mis à mal.Les chiffres et les faits sont aussi éloquents qu’accablants. À titre d’exemples : aujourd’hui, une femme sur trois dans le monde a subi des violences physiques ou sexuelles, elles sont les premières victimes des conséquences du changement climatique et des guerres, les mutilations génitales féminines sont encore prévalantes dans 31 pays.Pourtant, seuls 0,2 % de l’aide publique au développement est allouée à la prévention des violences basées sur le genre.Face à ces enjeux, la société civile s’engage pour mettre fin à ces violences. Des organisations locales aux mouvements mondiaux, des voix s’élèvent pour dénoncer ces injustices et promouvoir l’égalité. À l’occasion de ces 16 jours d’activisme, Focus 2030 a souhaité recenser les actions d’organisations, leurs travaux de recherche, de plaidoyer et leurs campagnes.Découvrez les actions des organisations de solidarité internationale et comment s’engager à leurs côtés pour lutter en faveur des droits des femmes et contre les violences basées sur le genre : Les organisations mobilisées contres les violences faites aux femmes et les inégalités de genre dans le mondeONU Femmes FranceONU Femmes France est une association qui appuie en France depuis 2013 ONU Femmes, l’agence des Nations Unies pour l’égalité de genre et l’autonomisation des femmes. ONU Femmes France agit à travers des actions de plaidoyer, d’éducation et de sensibilisation du public et agit en partenariat avec les associations, les universitaires et les institutions qui œuvrent en faveur de l’égalité des genres.Dans le cadre des 16 jours d’activisme, ONU Femmes France se mobilise à travers la campagne #UneSurTrois : Soutenez la lutte contre les violences faites aux femmes avec ONU Femmes France. Du 25 novembre au 10 décembre, soutenez la campagne Orange The World :Publiez votre soutien à #OrangeTheWorld par des visuels sur vos réseaux sociauxOrangez vos espaces par des bannières digitales et des affiches printsSoutenez leurs actions en partageant les messages d’ONU Femmes France[Découvrir la campagne Orange the World et téléchargez le kit de mobilisation]L’institut du genre en géopolitiqueL’Institut du Genre en Géopolitique est le seul think tank en France qui emploie le genre comme un instrument d’exploration et de compréhension des réalités complexes de l’actualité internationale. Ce laboratoire de recherche prône une plus grande visibilité du genre en géopolitique à travers une approche holistique, intersectionnelle et fondée sur les droits humains.En collaboration avec l’ONG Equipop, l’Institut du genre en géopolitique a produit le rapport 'Contrer les discours masculinistes en ligne' pour analyser le numérique tel qu’il contribue au phénomène mondial de backlash contre les femmes et les personnes LGBTI+, qui se caractérise par une montée en puissance des discours masculinistes et anti-droits, et a un impact politique bien réel.Le rapport propose 5 axes de recommandations à destination de l’Union européenne et de ses Etats membres pour renforcer la protection des internautes et lutter contre les cyberviolences sexistes et lgbtiphobes.Découvrir les contenus de l’Institut du genre en geopolitiqueAmnesty InternationalAmnesty international est une association de solidarité international qui lutte pour faire respecter l’ensemble des droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 et d’autres textes de droit international relatifs aux droits humains.Dans le cadre des 16 jours d’activisme, Amnesty se mobilise à travers la campagne 'Des visas pour la liberté des femmes afghanes persécutées'. Face aux violences faites aux femmes et aux filles en Afghanistan, Amnesty appelle les autorités françaises à faciliter la délivrance de visas aux femmes et filles afghanes qui fuient le pays. Signez la pétition d’Amnesty InternationalTout au long de l’année, Amnesty International vous propose de vous engager en signant des pétitions, en organisation des expositions ou en donnant de son temps et proposer ses compétences pour des missions de bénévolat. Retrouvez tout les moyens d’agir avec Amnesty Internationalsur leur site. Action contre la FaimAction contre la Faim est une association de solidarité internationale qui lutte contre la faim dans le monde, qui intervient dans près de 55 pays dans le monde depuis plus de 40 ans.Les femmes et les jeunes filles sont plus sensibles à l’impact de la crise climatique en raison de leurs rôles traditionnels de genre, le système patriarchal, et leur manque de représentation dans les instances de décisions liés aux politiques climatiques. Dans son rapport publié en 2023 'Impact du genre et du changement climatique sur les conditions psychosociales, socio-économiques et de sécurité nutritionnelle des femmes et filles en Asie', Action contre la Faim souligne que le changement climatique aggrave les vulnérabilités existantes, limitant l’accès des femmes aux ressources et aux opportunités, même avant qu’un événement lié au climat ne se produise.Découvrez le rapport d’Action contre la Faim et parter leur tweet sur les réseaux sociaux.Engagez vous auprès d’Action contre la Faim en participant à des missions de bénévolat : organisation et développement d’événements annuels tels que le Challenge contre la Faim et la Course contre la Faim, sensibilisation sur les enjeux liés à la faim dans les écoles, organisation de conférences, ou encore des expositions photographiques. Découvrir comment s’engager sur leur site.Le Planning Familial [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/logo-art_-16joursvbg.png [url] => https://focus2030.org/16-jours-d-activisme-contre-les-violences-faites-aux-femmes-dans-le-monde [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Planning familial [1] => Santé reproductive [2] => Inégalités [3] => Agenda 2030 [4] => Emploi [5] => Gender Equality [6] => Diplomatie Féministe ) [organisme] => Array ( [0] => Forum Génération Égalité ) [pays] => Array ( ) ) [121] => Array ( [objectID] => 1197 [title] => Revue de la littérature de la réforme de l’architecture financière internationale [title_question] => [date] => 08/11/2023 [timestamp] => 1699398000 [descriptif] => Revue des ressources utiles pour appréhender les enjeux de la réforme de l’architecture financière internationale. [chapo] => [text] => Où en sommes-nous dans la réforme de l’architecture internationale ? Quels sont les directions envisagées, les progrès, les points d’attention et les prochaines étapes ? Focus 2030 a réalisé une étude et et produit un dossier spécial sur la réforme de l’architecture financière internationale afin de répondre à ces questions.Vous trouverez en complément une revue non-exhaustive des ressources utiles qui décryptent les enjeux et dressent l’état des lieux des différents sujets liés à la réforme de l’architecture financière internationale.  Note d’information d’ACET, publiée le 1er novembre 2023 et intitulée « Breaking Financing Barriers for a Just Climate Transition in Africa » [EN]. Blog du Center for Global Development publié le 30 octobre 2023 : « Empty Words, Empty Wallets : The G20’s Broken Promise on SDR Recycling » [EN]. Podcast de la série « Development Futures » du Lowe Institute publié le 27 octobre avec pour invitée Clemence Landers, Chargée de mission au Center for Global Development : Development Futures : Reforming the Multilateral Development Banks [EN]. Article d’EnergyMonitor du 23 octobre 2023 : What has a year of ‘global financial architecture reform’ actually achieved ? [EN]. Tribune de Najat Vallaud-Belkacem dans l’Obs du 19 octobre 2023 : « Après Marrakech, six mois pour une réforme profonde du financement du développement ». Article d’Afrik21 du 16 octobre 2023 : Réforme FMI/Banque mondiale : une promesse sans lendemain à l’approche de la COP28. Conférence de la Ferdi organisée lors des Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale, intitulée « Prendre en compte la vulnérabilité dans l’accès aux financements concessionnels ». Thread de Amy Dodd, Directrice politique chargée de l’économie du développement de l’ONG ONE, publié sur X le 13 octobre 2023 [EN]. Multilateral Development Bank Tracker du Center for Global Development rendu public le 9 octobre 2023 [EN]. Billet de l’IDDRI du 5 octobre 2022 : Réforme des institutions financières internationales : où en est-on ?. Analyse publiée le 2 octobre 2023 par E3G : Bigger, better, faster ? A year of reforming the World Bank [EN]. Newsletter d’I4CE de septembre 2024 intitulée « Financement du développement : des paroles aux actes ». Data dive de ONE, publiée le 9 septembre 2022 et mis à jour pour la dernière fois le 6 septembre 2023, sur les Droits de tirage spéciaux [EN]. Article de Devex du 15 août 2023 : Deep dive : Progress on MDB reforms, but a long way to go [EN] [Abonnés]. Article des Nations unies du 1er août 2023 : « Financement du développement : ce qu’il faut savoir maintenant » [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/copy-copy-logo-art_-gk2023_rapport_resume.png [url] => https://focus2030.org/Revue-de-la-litterature-sur-la-reforme-de-l-architecture-financiere [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Climat [1] => Financements innovants [2] => Multilatéralisme [3] => Nouveau pacte financier [4] => Paris Summit [5] => Réforme des banques multilatérales de développement [6] => Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial [7] => Taxe sur les Transactions Financières [8] => Initiative Bridgetown ) [organisme] => Array ( [0] => Banque mondiale [1] => Organisations internationales [2] => Banques multilatérales ) [pays] => Array ( ) ) [122] => Array ( [objectID] => 1200 [title] => 3 questions à Remy Rioux, Directeur général de l’Agence française de développement [title_question] => [date] => 08/11/2023 [timestamp] => 1699398000 [descriptif] => Remy Rioux, Directeur général de l’Agence française de développement, témoigne de l’urgence d’une réforme de l’architecture financière internationale. 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Réforme de l’architecture financière internationale, financements innovants, annulation et rééchelonnement de dettes sont autant de sujets discutés pour adapter le financement du développement aux besoins des pays les plus vulnérables. Afin de décrypter les enjeux actuels du financement du développement, Focus 2030 met en avant le point de vue d’expert·es à travers une série d’entretiens avec des représentants de gouvernements, d’organisations internationales, d’ONG, de think tanks, etc. Découvrez notre dossier spécial consacré aux enjeux de la refonte de l’architecture financière internationale, qui dresse un bilan des progrès et obstacles observés depuis la tenue du Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial.3 questions à Remy Rioux, Directeur général de l’Agence française de développement. Propos recueillis le 3 novembre 2023 par Focus 2030.Focus 2030 : Le Forum de Paris sur la Paix, qui se tiendra les 10 et 11 novembre 2023, sera l’occasion de faire un point d’étape sur la feuille de route établie à l’issue du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial. Quel est selon vous l’héritage de ce sommet, quels progrès a-t-il permis ?  Remy Rioux  : L’objectif de ce sommet était de remettre sur le devant de la scène internationale les questions de financement du climat et des Objectifs de développement durable. De ce point de vue, cette rencontre a été un vrai succès, puisqu’elle a permis de réunir autour de la même table à la fois la communauté du développement et celle du climat, et les responsables politiques avec les acteurs du secteur financier. Historiquement, ces différents domaines agissent trop souvent de manière parallèle et discontinue, alors que la solution à nos maux suppose à l’inverse d’articuler étroitement vision politique et mise en œuvre financière. Ce sommet a créé des conditions plus favorables pour faciliter les débats lors des grandes rencontres internationales qui ont suivi. À mi-parcours de l’Agenda 2030, il était nécessaire de remobiliser la communauté financière internationale avant les réunions politiques du G20 sous présidence indienne et les sommets ONU sur les ODD l’ambition climatique à New York en septembre. L’appel lancé à Paris, formalisé par le Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète (4P), a permis de préparer ces échéances puis d’orienter les travaux des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI de Marrakech en octobre dernier, en formulant un message rassembleur largement inspiré des ODD et basé sur quatre principes phares : 1. Aucun pays ne devrait avoir à choisir entre la lutte contre la pauvreté et la préservation de la planète ; 2. Il revient à chaque pays de définir sa propre trajectoire de développement et de transition climatique, dans le respect des engagements internationaux de 2015 ; 3. Il convient d’allouer davantage de moyens aux plus vulnérables par un « choc de concessionnalité » ; enfin 4. Organisons-nous pour mobiliser beaucoup plus de capitaux privés pour financer les biens communs. Le sommet de juin a ainsi proposé la matrice d’un nouveau récit, en renouvelant la notion de « vulnérabilité » des pays, notion essentielle et qui doit bénéficier d’une garantie de ressources publiques, d’une part, et en appelant à la réorientation de l’ensemble du système financier pour nos biens communs, d’autre part. Ce sommet a enfin permis d’ouvrir ou d’accélérer un grand nombre de chantiers techniques, qu’il s’agisse de la question du traitement coordonné de la dette des pays, des taxations internationales, de la réforme de l’architecture financière internationale et des outils de la mobilisation du secteur privé. De premiers progrès ont d’ores et déjà été constatés depuis juin, notamment la restructuration de la dette zambienne ou la redéfinition du mandat de la Banque mondiale.Focus 2030 : Justement, quelles seront les prochaines étapes de cet agenda ?  Remy Rioux  : Le sommet de Paris a mis en lumière l’indispensable réforme des institutions financières internationales. Les institutions de Bretton Woods doivent fonctionner désormais de manière plus harmonieuse pour jouer pleinement leur rôle multilatéral. La discussion se concentre évidemment sur leurs moyens financiers et leur éventuelle recapitalisation mais je veux insister sur le rôle que jouent ces institutions – le FMI et la Banque mondiale – comme vigie des trajectoires macro-économiques et financières mais aussi des trajectoires structurelles de développement durable de tous les pays du monde. Ces informations sont indispensables pour adopter les meilleures politiques publiques et pour le bon fonctionnement des marchés financiers qui doivent se tourner rapidement et impérativement vers la finance durable. Le dialogue avec les pays émergents est ici essentiel, pour définir une nouvelle architecture dans laquelle nous placerions tous notre confiance, capable de restructurer les dettes sans stigmatiser à l’excès les États et de financer en priorité nos transitions. Une séquence de deux ans s’ouvre devant nous à ce titre, raison pour laquelle le Président de la République a annoncé la tenue d’un nouvel événement en 2025 pour faire le point sur la feuille de route établie à l’issue du sommet. 2024 doit être une année de travail technique acharné pour que 2025 soit celle des résultats. N’oubliez pas qu’en 2025 auront lieu quatre moments majeurs, avec l’anniversaire des dix ans des Objectifs de développement durable et de l’Accord de Paris et avec la 4ème conférence internationale sur le financement du développement (Addis-Abeba +10). Et nos collègues brésiliens auront pendant deux ans le talisman de la gouvernance mondiale dans les mains, avec leur présidence du G20 en 2024 et l’organisation de la COP30 pour le climat en 2025, à Belem au cœur de l’Amazonie. Nous sommes à leur entière disposition pour atteindre les objectifs les plus ambitieux.Focus 2030 : L’initiative Finance en Commun (FiCS) réunit chaque année depuis quatre ans maintenant la communauté des banques publiques de développement dans le but de renforcer leurs partenariats et leurs engagements en faveur de l’Agenda 2030 et du climat. Pourquoi la coopération des banques publiques de développement est-elle cruciale pour réaliser les Objectifs de développement durable ? En quoi cette démarche est-elle complémentaire des réformes initiées par les banques multilatérales selon vous ? Remy Rioux  : La réforme de l’architecture financière internationale ne concerne pas seulement les institutions de Bretton Woods ! Il faut absolument y ajouter la mobilisation de toutes les banques publiques de développement – internationales, régionales, nationales, locales – dans un vaste réseau capillaire pour aller au plus près des populations et originer un nombre beaucoup plus important qu’aujourd’hui de projets positifs pour le développement durable. L’Agenda 2030, universel bien sûr, doit en effet « atterrir », pour reprendre le mot de Bruno Latour, au niveau de chaque territoire et de chaque communauté, le plus vite possible, partout dans le monde et sans laisser personne de côté. C’est le mandat de 2015, celui qui réunit désormais toutes les institutions financières publiques.Les banques publiques sont essentielles à l’atteinte des ODD et je suis convaincu que de leur action ou inaction dépend le sort de la planète, compte-tenu de leur nature publique et de leur capacité de mobilisation de financements à l’échelle des défis auxquels nous faisons face. On compte 530 banques publiques de développement dans le monde et elles financent à elles seules 2500 milliards de dollars d’investissement chaque année, un montant commensurable aux besoins financiers identifiés par les Nations unies pour atteindre les ODD. 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Depuis, les dirigeant·e·s d’États, les gouvernements, les organisations internationales, la société civile et le secteur privé ont été invités à discuter et mettre en oeuvre des solutions pouvant répondre aux crises du climat et de la pauvreté, étroitement liées. Réforme de l’architecture financière internationale, financements innovants, annulation et rééchelonnement de dettes sont autant de sujets discutés pour adapter le financement du développement aux besoins des pays les plus vulnérables. Afin de décrypter les enjeux actuels du financement du développement, Focus 2030 met en avant le point de vue d’expert·es à travers une série d’entretiens avec des représentants de gouvernements, d’organisations internationales, d’ONG, de think tanks, etc. Découvrez notre dossier spécial consacré aux enjeux de la refonte de l’architecture financière internationale, qui dresse un bilan des progrès et obstacles observés depuis la tenue du Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial. 3 questions à Friederike Röder, Vice-Présidente de Global Citizen.Propos recueillis le 7 novembre 2023 par Focus 2030.Focus 2030 : Global Citizen était mobilisée lors du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial dans le cadre de la campagne Power Our Planet, afin de réclamer un changement en profondeur du système financier international en faveur des pays en développement. Quelles évolutions avez-vous observées depuis le lancement de cette campagne en avril dernier ? Friederike Röder : La campagne Power Our Planet de Global Citizen, lancée en amont du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, exigeait urgemment des changements de la part des gouvernements, des banques multilatérales de développement et des grandes entreprises pour changer en profondeur le système financier international en faveur des pays en développement (PED). Il y a eu certaines évolutions depuis juin, et ces sujets ont été remis à l’ordre du jour de plusieurs rencontres internationales : Sommet africain d’action pour le climat, G20, Assemblée générale des Nations unies, réunions annuelles de la Banque mondiale et du FMI.Sans transformation structurelle, il y a eu quelques avancées sur l’objectif de mobilisation de nouveaux financements en réformant la Banque mondiale et d’autres banques multilatérales de développement pour mobiliser en tout 250 milliards de dollars sur dix ans, dont environ 150 milliards de la Banque mondiale. Mais bien plus est possible. Un rapport récent par exemple estime que la Banque mondiale pourrait lever en tout 190 milliards de dollars, sans aucune injection de capital de la part de ses actionnaires. (Rapport Rockefeller).Les économies développées ont renouvelé leur engagement de réallouer au moins 20 % de leurs droits de tirage spéciaux (DTS) au bénéfice des pays les plus vulnérables lors du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial qui a eu lieu en juin à Paris. Cela permettrait d’atteindre un total de 100 milliards de dollars en DTS. La France et l’Espagne ont promis d’augmenter l’allocation de leurs DTS à 40 et à 50% mais le Congrès des États-Unis n’a toujours pas approuvé cet engagement de 20%.De plus, il s’agit pour l’instant de promesses et non d’allocations réelles car il existe encore un problème dans les canaux de réallocations existants. En effet, le seul moyen de mobiliser ces DTS est d’en passer par deux fonds administrés par le FMI : le Fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC), et le Fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité (FRD), mais ces deux fonds combinés ne peuvent pas absorber les sommes suffisantes. Nous voulons donc pousser les pays à utiliser le modèle de capital hybride de la Banque africaine de développement.Focus 2030 : Lors du concert Global Citizen Live organisé le 22 juin à Paris, le Président de la Banque mondiale, Ajay Banga, a annoncé l’adoption de clauses de suspension de la dette dans les contrats de prêts de la Banque en cas de catastrophes climatiques. Quel est l’intérêt de cette mesure et où en sommes-nous dans sa mise en œuvre ?  Friederike Röder :Nos efforts tout au long de la campagne 'Power our Planet' ont abouti à un engagement du président de la Banque mondiale Ajay Banga, pris sur scène à Paris aux côtés de la Première ministre Mia Mottley : intégrer dans les nouveaux contrats de prêts avec des petits pays insulaires une clause qui permet de suspendre le remboursement de la dette en cas de catastrophe naturelle. Ce nouvel instrument doit permettre aux pays victimes d’un choc climatique de se concentrer sur la réponse aux besoins urgents de leurs populations. La durée du remboursement du prêt est tout simplement prolongée. La clause n’a donc pas d’effet négatif pour le créancier et sur les marchés financiers.La nécessité de ces clauses de suspension est apparue à l’origine à cause de la pandémie de COVID. Or, jusqu’à présent, les clauses ne s’appliquent qu’en cas de catastrophes naturelles telles que les tempêtes tropicales, mais elles devraient également s’appliquer aux pandémies, aux autres crises sanitaires et aux famines. Les outils adéquats existent. Il faudrait également inclure des clauses d’endettement dans les contrats existants (et pas seulement dans les nouveaux contrats). Surtout il faut également que d’autres créanciers les proposent. À ce jour, seuls la Banque mondiale, la Banque Européenne d’Investissement (BEI), la France, les États-Unis et le Royaume Uni ont prévu de les inclure.Focus 2030 : La COP 28 sera la prochaine étape importante de la réforme de l’architecture financière internationale lors de laquelle le Fonds pertes et dommages devrait être officiellement lancé. Des tensions ont d’ores et déjà émergé entre les pays du G7, du G20 et les pays du G77 et la Chine concernant le futur fonctionnement du Fonds et l’entité qui devrait l’héberger (Banque mondiale vs. Nations unies). Selon vous, quelle serait la solution la plus souhaitable et quels principes devraient guider ce futur Fonds ? Friederike Röder  :La cinquième et ultime réunion du comité sur l’établissement du fonds sur les pertes et dommages s’est conclue par l’adoption d’un compromis, le samedi 4 novembre 2023. La création de ce fonds, qui avait été considérée comme le résultat majeur de la COP 27 en Égypte l’an dernier, doit servir à financer certaines répercussions excédant la capacité d’adaptation des populations vulnérables au changement climatique. Un fonds dédié devrait être créé auprès de la Banque mondiale si le compromis est en effet entériné à la COP.Mais la grande question qui reste toujours ouverte est celle des financements pour les pertes et dommages. Les besoins sont estimés entre 400 et 580 milliards de dollars par an, en grande partie sous forme de dons.Les financements existants semblent insuffisants au regard de ces estimations et des projections. Des chercheurs et des groupes de la société civile ont proposé diverses sources de financement innovantes : des taxes appliquées aux entreprises de combustibles fossiles, des taxes sur le transport maritime, une taxe sur les transactions fi [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/friederikeroder_ppf23_visuelfr3questionsa.png [url] => https://focus2030.org/3-questions-a-Friederike-Roder-Vice-Presidente-de-Global-Citizen [type_article] => Articles [theme] => Array ( ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [124] => Array ( [objectID] => 1201 [title] => 3 questions à Martin Kessler, Directeur exécutif du Finance for Development Lab [title_question] => [date] => 08/11/2023 [timestamp] => 1699398000 [descriptif] => Martin Kessler, Directeur exécutif du Finance for Development Lab, répond aux 3 questions de Focus 2030. [chapo] => [text] => Les 22 et 23 juin 2023, s’est tenu à Paris le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial. 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Réforme de l’architecture financière internationale, financements innovants, annulation et rééchelonnement de dettes sont autant de sujets discutés pour adapter le financement du développement aux besoins des pays les plus vulnérables. Afin de décrypter les enjeux actuels du financement du développement, Focus 2030 met en avant le point de vue d’expert·es à travers une série d’entretiens avec des représentants de gouvernements, d’organisations internationales, d’ONG, de think tanks, etc. Découvrez notre dossier spécial consacré aux enjeux de la refonte de l’architecture financière internationale, qui dresse un bilan des progrès et obstacles observés depuis la tenue du Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial. 3 questions à Martin Kessler, Directeur exécutif du Finance for Development Lab.Propos recueillis le 7 novembre 2023 par Focus 2030.Focus 2030 : 9 pays ont fait défaut sur leur dette depuis 2020, contre 13 sur les 20 années précédentes : quelles sont les causes de cette situation d’endettement alarmante et quels sont les pays les plus touchés ? Martin Kessler : Les causes fondamentales datent d’avant la crise du COVID. Après la réduction des dettes des pays pauvres au début des années 2000, il était urgent d’investir dans des infrastructures qui manquaient cruellement. Cette demande a rencontré une offre abondante de capitaux : après la crise financière mondiale de 2008, les taux d’intérêts à zéro pratiqués par les pays avancés ont mené les investisseurs à chercher des rendements dans les pays en développement. D’autre part, la Chine a pris la décision de se lancer dans l’initiative « Belt and Road » : un grand plan de construction d’infrastructures financées par des prêts.Ces programmes d’investissements ont parfois porté leurs fruits, mais ils ont aussi souvent contribué à financer des dépenses non productives, voire même dans certains cas, à alimenter la corruption. Le résultat est qu’avec davantage d’emprunts chers – auprès des marchés ou de la Chine, une dynamique de croissance décevante et des prix des matières premières en berne, de nombreux pays en développement ont commencé à être en difficulté de paiement.Pour la Zambie ou l’Equateur, le COVID a été le point de rupture : il était désormais impossible de rembourser les dettes, et ces pays ont cherché à négocier leur restructuration. Pour le Ghana et le Sri Lanka, c’est la guerre en Ukraine qui a transformé une situation difficile en situation intenable.Cependant, on aurait pu s’attendre à davantage de défauts, étant données l’augmentation rapide des montants des dettes publiques et des taux d’intérêts dans les pays en développement. Aujourd’hui, le FMI estime qu’environ la moitié des pays à bas revenus présente un risque élevé de crise de la dette.Des pays comme le Pakistan ont été victimes d’inondations catastrophiques et de graves crises politiques, mais continuent tout de même à rembourser leurs créanciers. C’est le cas de l’Egypte également. Au-delà de la grande diversité des situations et des trajectoires, les facteurs communs sont les difficultés à lever l’impôt, ce qui limite la capacité à rembourser, les cycles des matières premières, et l’exposition excessive à des sources de financement chères.Focus 2030 : Les 10 et 11 novembre prochains aura lieu la 6ème édition du Forum de Paris sur la Paix. L’un de ses objectifs sera de faire le point sur les progrès effectués depuis le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, qui avait pour ambition de trouver des solutions en faveur des pays endettés : quelles évolutions avez-vous observées en ce sens depuis juin dernier ?  Martin Kessler :L’ambition du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial de faire entendre la voix des pays du Sud sur les solutions financières à la crise climatique a permis de lancer un certain nombre de pistes. La plupart sont au long cours : l’architecture de la dette est complexe. Il n’y a pas un acteur qui décide, mais une multitude d’intérêts sans institution centrale pour les réguler ou les amener à des compromis.Le Sommet était donc mal placé pour faire avancer directement les choses : c’est plutôt le rôle du G20 ou des institutions telles que le FMI et la Banque mondiale. Il a donc lancé des pistes. L’idée d’une réflexion plus profonde sur l’adaptation des règles d’endettement à la crise climatique, portée par le Kenya, la Colombie et la France en est une importante. L’adoption de clauses résilientes aux catastrophes naturelles en est une autre, et a progressé depuis juin avec les premières expérimentations de la Banque mondiale qui verront bientôt le jour.Le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial a aussi montré de l’ambition sur des sujets connexes : par exemple, souligner le besoin d’un abondement ambitieux pour le fonds concessionnel de la Banque mondiale, qui prête à taux zéro aux pays les plus pauvres – et souvent les plus surendettés.Focus 2030 : Trouver des solutions à la crise de la dette était également l’un des thèmes abordés lors des réunions annuelles de la Banque mondiale et du FMI. Quelles actions peuvent entreprendre ces institutions pour les aider à sortir de cette crise ? Martin Kessler :Le rôle de ces institutions est essentiel. Le FMI est le pompier appelé pendant les crises, il prête aux pays en difficulté. La Banque mondiale fait des prêts de long terme pour des projets ou du soutien au budget des pays en développement.Ces deux institutions, nées de l’accord de Bretton-Woods en 1944, et qui vont donc bientôt fêter leurs 80 ans, ont beaucoup évolué. Elles prennent mieux en compte la vulnérabilité climatique, ayant toutes deux développé des instruments de diagnostic et de financement de l’atténuation et l’adaptation au changement climatique.Elles se sont éloignées – en partie – des préceptes du consensus de Washington.Deux évolutions majeures sont nécessaires : l’une opérationnelle, l’autre stratégique. Dans les opérations, le FMI devrait prêter plus vite même quand des blocages surgissent, être plus transparent dans ses décisions de considérer que la dette d’un pays est soutenable ou non. Pour la Banque mondiale, cela signifie insuffler des perspectives de long terme, même dans les crises. Le FMI a un horizon de 4 ans dans ses prêts, qui visent à aider les pays à sortir au plus vite des crises ; la Banque mondiale en a un de 30 à 50 ans et elle doit mettre en avant cet avantage comparatif.L’évolution plus stratégique consistera à adapter la gouvernance en donnant plus de voix aux pays du Sud global, à mieux intégrer les pays débiteurs dans les règles de restructuration. Cela nécessitera des évolutions difficiles, un rééquilibrage des voix dans les conseils d’administration. Ces évolutions ne viendront pas du jour au lendemain mais peuvent bénéficier à tous. Les opinions exprimées par la personne interviewée ne reflètent pas nécessairement les positions de Focus 2030. 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Quel regard portez-vous sur cette fragmentation du monde et son impact sur la réalisation des Objectifs de développement durable ? Chrysoula Zacharopoulou : Admettons déjà l’importance du constat : même si la tension entre le « Sud Global » et le « Nord » est une fiction savamment élaborée par certaines puissances, il y a bel et bien des fractures géopolitiques qui affectent la coopération internationale.Je dis qu’il y a là une partie de fiction car l’idée d’une opposition Nord-Sud ne résiste pas à l’épreuve des faits. Le dernier exemple en date, c’est l’entrée de l’Union africaine comme membre permanent du G20. Tout indique qu’un multilatéralisme plus efficace et surtout plus inclusif peut advenir. Et la France y travaille.Mais il faut regarder les fractures telles qu’elles sont. Quand je négocie des investissements solidaires pour la transition énergétique de certains de nos partenaires force est de constater que l’impact de l’agression russe de l’Ukraine puis la crise au Proche-Orient ont des répercussions mondiales et des conséquences directes sur notre aptitude à réaliser l’Agenda 2030. Regardez l’évolution de l’inflation mondiale après l’invasion de l’Ukraine et vous comprenez tout de suite pourquoi la liste des Etats en risque de surendettement dressée par le FMI s’est considérablement allongée.Cette fragmentation géopolitique engage le pronostic vital de notre agenda pour protéger les biens publics mondiaux : l’Agenda 2030. Elle présente trois risques.Le premier risque, c’est de reléguer les défis du temps long (le développement durable) derrière l’urgence des théâtres politico-militaires et des drames humanitaires. Je combats cette tragédie des horizons chaque jour. La France lutte contre ce défi avec constance et vigilance. En 2022 nous avons été le seul pays à apporter une aide d’urgence à l’Ukraine et en même temps à continuer à augmenter massivement nos investissements solidaires en Afrique ainsi que notre finance climat.Le deuxième risque, c’est de voir s’arrêter le cours du progrès. Car le constat est sans appel. Outre le retard causé par les déficits de financement, cette accumulation de crises a un coût : seulement 15 % des cibles des ODD sont en bonne voie. Je ne prends qu’un exemple : l’exacerbation des tensions sino-américaines a un impact direct sur la réalisation de l’Accord de Paris. C’est pour cela que l’Europe instaure une relation équilibrée avec la Chine : elle est tout à la fois un rival systémique, un concurrent économique mais aussi un partenaire indispensable pour la protection des biens publics mondiaux.Le troisième risque, c’est celui d’une instrumentalisation des interdépendances internationales par des puissances cyniques. Prenez le cas de la Russie : après avoir envahi l’Ukraine, Moscou a délibérément pris en otage la sécurité alimentaire de millions de personnes vulnérables, particulièrement en Afrique. En bloquant les exports de céréales depuis la Mer noire. Et en bombardant les infrastructures agricoles ukrainiennes. Dans le même temps, la France fournissait près d’un milliard d’euros en 2022 pour la sécurité alimentaire mondiale et l’Union européenne acheminait plus de 70 millions de tonnes de céréales en dehors d’Ukraine via ses « corridors de la solidarité ».Face à ces trois risques, la France a pris le parti de l’action. Ne jamais renoncer à l’ambition de l’Agenda 2030 ni à l’espoir d’un multilatéralisme efficace et créer de nouveaux espaces de coopération pour dépasser ces lignes de fractures et avancer malgré l’adversité. Je ne prends qu’un exemple : le Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial organisé par le président de la République Emmanuel Macron en juin a permis d’enclencher une dynamique importante pour transformer les institutions financières internationales. Une dynamique fondée sur le Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète soutenu par près de 40 Etats.Focus 2030 : Le Forum de Paris sur la Paix sera l’occasion d’évaluer les progrès observés depuis l’adoption du Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète. Quelle est votre analyse des avancées de la réforme de l’architecture financière internationale depuis le Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial ?  Chrysoula Zacharopoulou : Tout d’abord, permettez-moi de rappeler un fait important : le Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète est basé sur quatre principes. Ceux-ci posent une doctrine sur une politique partenariale que la France pratique depuis un moment déjà. Par exemple, l’un des quatre principes du Pacte consiste à flécher les investissements solidaires en fonction des priorités politiques nationales du pays soutenu. Cette logique, c’est précisément la philosophie des Partenariats de Juste Transition Energétique (JETP en anglais) que nous avons noués avec l’Afrique du Sud, l’Indonésie, le Vietnam ou encore le Sénégal.J’ajoute que ce Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial s’inscrit dans la ligne très claire des Sommets initiés par le président de la République pour trouver des nouveaux espaces de solidarité internationale alors même que les espaces de coopération se réduisent sous la contrainte des tensions géopolitiques. Dès 2017, le One Planet Summit correspond à cette ambition pour réaliser l’ODD 13 (Action climatique) : trouver des nouvelles sources de financement pour l’action climatique grâce à un format de négociations repensé. Les variantes du Sommet, consacrées à la biodiversité en 2021, puis aux océans en 2022 (One Ocean Summit) et aux forêts (One Forest Summit) en 2023, montrent la capacité d’innovation de la diplomatie f [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/c_zacharopoulou_ppf23_visuelfr3questionsa.png [url] => https://focus2030.org/3-questions-a-Chrysoula-Zacharopoulou-Secretaire-d-Etat-chargee-du [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Agenda 2030 [1] => Biens publics mondiaux [2] => Initiative Bridgetown [3] => Nouveau pacte financier [4] => Paix [5] => Paris Summit [6] => Réforme des banques multilatérales de développement [7] => Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial ) [organisme] => Array ( [0] => Banque mondiale [1] => Organisations internationales [2] => Banques multilatérales ) [pays] => Array ( ) ) [126] => Array ( [objectID] => 1205 [title] => 3 questions à Fabienne Hara, Directrice générale adjointe du Forum de Paris sur la Paix [title_question] => [date] => 08/11/2023 [timestamp] => 1699398000 [descriptif] => Fabienne Hara, Directrice générale adjointe du Forum de Paris sur la Paix, répond aux 3 questions de Focus 2030 sur la réforme de l’architecture financière internationale. 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Propos recueillis le 8 novembre 2023 par Focus 2030.Focus 2030 : La 6ème édition du Forum de Paris sur la Paix se déroule dans un contexte géopolitique caractérisé par des crises et conflits multiples : guerre en Ukraine, tensions au Proche Orient, au Haut-Karabakh, en Éthiopie, en RDC, rivalité croissante entre les Etats-Unis et la Chine. Le Forum de Paris sur la Paix entend faciliter une plus grande coopération internationale en prônant le multilatéralisme pour répondre aux grands défis planétaires et notamment atteindre les Objectifs de développement durable. Dans quelle mesure les crises à l’œuvre freinent leur atteinte selon vous ? Dans quels domaines les blocages sont-ils les plus manifestes ? Fabienne Hara  : En effet, la 6ème édition du Forum de Paris sur la Paix s’ouvre dans un contexte de multiplication des crises politiques et humanitaires : l’an dernier c’était le retour de la guerre en Europe avec l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe, entrainant des conséquences socio-économiques injustes pour les pays les plus pauvres. Cette année, la réactivation tragique du conflit israélo-palestinien, mais aussi de celui du Nagorno-Karabakh, ou du Soudan où le pays s’enfonce dans la guerre civile, s’ajoutent aux conflits armés irrésolus mais très violents pour les populations civiles en République démocratique du Congo, au Yémen, et en l’Éthiopie par exemple. Nous assistons à un recours à la force et à des violations du droit humanitaire par les États eux-mêmes ; conséquence d’une incapacité du Conseil de sécurité, paralysé par des tensions géopolitiques, d’assurer son rôle de mécanisme de gestion et régulation des crises, laissant présager une irruption de conflits jusqu’alors gelés ou latents. Au Moyen Orient, nous payons aussi le prix d’un processus au point mort depuis quelques années. Les conflits nécessitent également une gouvernance mondiale, et le Secrétaire général des Nations unies vient de publier un nouvel Agenda sur la Paix pour tenter de réactualiser la discussion sur la paix et la sécurité internationale.Cet environnement complexe et instable, aggravé par le Covid-19, le changement climatique, la dette, et tout ce que l’on qualifie aujourd’hui de « multicrise », a d’une part, conduit à un ralentissement significatif de l’Agenda 2030 – et ce retard sera difficilement rattrapable. D’autre part, il a conduit à faire émerger une voix plus consensuelle et plus puissante des pays émergents et des pays pauvres, qui souhaitent que le système international et multilatéral traite davantage et mieux les questions économiques. Il en va de même pour ce que nous appelons aujourd’hui la fracture Nord-Sud : le système international doit changer et mieux refléter les priorités de ces pays, parmi lesquelles l’aide économique et la justice climatique.Au Forum de Paris sur la Paix, nous ne prétendons pas « faire la paix » entre des belligérants. Nous sommes engagés dans un travail de paix à long terme. Nous cherchons à déterminer les domaines pour lesquels la coopération est à la fois nécessaire et possible, comme la lutte contre le changement climatique, la régulation du cyberespace ou la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD), et proposons de nouveaux cadres normatifs et mobilisations politiques sur les sujets d’avenir, les enjeux qui menacent l’humanité, et sur la gouvernance collective des biens communs et publics mondiaux. Par exemple, outre la course aux armements ou le risque nucléaire, un déficit de coopération dans la lutte contre le changement climatique ou la perte de la biodiversité présenterait des risques de déstabilisation majeurs. Il est crucial d’insister pour que les nouvelles puissances aient des comportements responsables et respectueux de l’intérêt général et modèrent leur appétit de compétition ; et que c’est bien la démonstration de leur capacité à apporter des réponses constructives et responsables qui redonnera confiance dans l’action collective.Focus 2030 : Le Forum de Paris sur la Paix organise une série d’événements dédiés au suivi du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial qui s’est tenu les 22 et 23 juin derniers à Paris autour de la réforme de l’architecture financière internationale afin « qu’aucun pays n’ait à choisir entre la lutte contre la pauvreté et la lutte contre le réchauffement climatique ». Pouvez-vous détailler la nature des événements envisagés ?  Fabienne Hara : En présence du Président Macron et d’autres chefs d’État et d’organisations internationales, nous tiendrons une séquence très importante de suivi du Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète, qui se focalisera sur les progrès accomplis depuis le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial et le Sommet ODD. Seront également débattus les suites à donner au Sommet africain de l’action pour le climat, à l’agenda de réforme des institutions financières internationales, la dette, le sujet de la taxation internationale, la mobilisation des financements privés et innovants et les prochaines étapes d’ici la COP 28. Un comité de suivi interministériel présidé par Catherine Colonna et Bruno Le Maire sera également mis en place à cette occasion.Focus 2030 : Le G20 sous présidence indienne a récemment acté l’inclusion de l’Union africaine en tant que membre officiel - certains parlent désormais de G21. Les États membres du FMI viennent d’accepter d’accorder un troisième siège au continent africain au sein de son conseil d’administration. Dans quelle mesure les récentes réformes initiées au sein de la communauté internationale améliorent ou non la gouvernance mondiale en répartissant davantage le pouvoir aux pays qui n’étaient jusque-là pas à la table des négociations ? Quelles autres réformes seraient nécessaires selon vous pour améliorer la représentativité des instances internationales ? Fabienne Hara  : La réforme des institutions internationales est absolument nécessaire, celles-ci reflètant un ordre international obsolète. Devant l’impossibilité de réformer l’ONU, notamment le Conseil de sécurité, le multilatéralisme évolue en arborescence avec le G7, le G20, et les organisations régionales jouent un rôle de plus en plus important. Les États-Unis et leurs alliés reconnaissent également la nécessité d’actualiser et de réformer le système financier international, notamment pour contrer l’influence de la Chine et de la Russie sur les pays en développement.Il est intéressant de noter que de nombreux membres des Nations unies poussent l’organisation à se concentrer sur les questions économiques mondiales plutôt que sur les questions de paix et de sécurité. L’Assemblée générale s’est régulièrement concentrée sur l’Ukraine depuis 2022. 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Que l’on songe à leurs missions, à leurs instruments, à leur agilité ou encore à leur capacité à répondre aux nouveaux défis du XXIe siècle, une réforme en profondeur des manières de faire, de penser et de financer les politiques de développement international s’impose.Ce, d’autant plus que le monde se fracture à la vitesse de la lumière, réduisant à la portion congrue la coopération entre les nations au sein d’une communauté internationale en pleine déflagration géopolitique, accentuant la défiance de nombreux pays dits du « Sud global » à qui l’on demande beaucoup mais qui ne se sentent - à juste titre - ni représentés, ni soutenus.Faisant simultanément face à un accroissement inédit de la pauvreté et des inégalités, à un endettement historique et aux catastrophes climatiques et sanitaires, les pays en développement et émergents sont en droit d’attendre que leurs voix soient entendues et leurs besoins satisfaits. Car c’est quotidiennement que ces pays doivent faire le choix entre lutter contre la pauvreté, éduquer les nouvelles générations, financer la santé de leur population, investir dans leur transition climatique et énergétique ou rembourser leur dette. C’est fort de ce constat partagé que le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial a lancé ou soutenu un certain nombre d’initiatives visant à susciter un « choc de concessionnalité et de solidarité internationale ».Résumées par le Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète, et détaillées autour d’une feuille de route, ces pistes ont-elles été prises en compte par la communauté internationale depuis juin dernier ? C’est à cet exercice que Focus 2030 s’est prêtée en analysant les nombreuses publications institutionnelles et des acteurs de la solidarité internationale et en conduisant une série d’entretiens avec des expert·e·s et personnalités du monde politique et de la société civile.Le constat est pour le moins mitigé. Si de nombreuses réformes et pistes ambitieuses, à l’instar de la création de taxes internationales, sont à l’étude, le rythme des progrès ne permettra ni aux pays en développement de mobiliser les ressources nécessaires pour décider de leur trajectoire de développement, ni par conséquent d’atteindre les Objectifs de développement durable dans les temps impartis.Sommaire- Quelles avancées depuis le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial ?- 3 questions à... Expert·e·s, activistes, responsables politiques et personnalités témoignent - Financement du développement : les dates à connaître- Financement du développement : état des lieux des inégalités mondiales- Sondage : les Français·es favorables à une réforme de l’architecture financière mondiale et à de nouvelles opportunités de financement- La société civile mène campagne en faveur d’une réforme de l’architecture financière mondiale- Pour aller plus loin : accéder aux ressources utilesQuelles avancées depuis le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial ?Focus 2030 effectue un suivi régulier des engagements pris lors du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial afin de dresser un bilan de l’évolution de la réforme de l’architecture financière internationale. 40 engagements ont été identifiés à partir de la feuille de route issue du Sommet. Pour évaluer leur avancement, une recherche bibliographique a été réalisée et des entretiens semi-directifs avec des experts en financement international ont été menés pour recueillir leurs analyses des progrès et obstacles identifiés depuis juin 2023.Parmi les 40 engagements identifiés, 3 ont connu une avancée notable, 17 ont enregistré des progrès encourageants mais insuffisants, 16 montrent des avancées mineures, et 3 n’ont enregistré aucun progrès, voire une régression. Ils peuvent être répartis en cinq domaines d’action :1- Réformer les institutions financières internationales : des progrès encourageants sont à noter, notamment de la part du Groupe de la Banque mondiale, mais leur impact tangible pour les populations les plus vulnérables se fait encore attendre.2- Optimiser les financements existants : des progrès encourageants ont été effectués, notamment à la suite de l’adoption d’un cadre commun d’alignement des banques publiques de développement sur les ODD par l’IDFC.3- Mobiliser davantage de financements  : des efforts supplémentaires seront nécessaires, en particulier concernant le respect des engagements passés (financements climat, aide publique au développement) et la réallocation des droits de tirage spéciaux. Le lancement d’un groupe de travail sur les taxes internationales signe néanmoins une avancée notable en la matière.4- Accélérer le traitement de la dette : les progrès sont limités. Bien que des avancées soient à noter pour les pays ayant sollicité le traitement de leur dette au titre du Cadre commun du G20, la réforme de l’architecture générale des règles de restructuration de la dette ne progresse que très lentement.5- Mobiliser les financements privés : les initiatives pour encourager l’accroissement des flux de capitaux privés au service du développement durable et du climat témoignent de progrès certains, sans toutefois l’assurance qu’elles se traduiront en plus d’investissements de la part du secteur privé.La matrice ci-dessous résume l’ensemble de ces 40 engagements désagrégés par thèmes. Ces résultats sont régulièrement mis à jour en fonction des futures échéances du financement international.Pour plus de détails sur les avancées concernant chaque engagement, consulter cet article.  Retourner au Sommaire 👆 [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/copy-copy-globalfinancialpact_fr_docs-position-osc.png [url] => https://focus2030.org/Reforme-de-l-architecture-financiere-mondiale-ou-en-est-on [type_article] => Articles [theme] => Array ( ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [128] => Array ( [objectID] => 1198 [title] => Rapport d’activités 2022 [title_question] => [date] => 02/11/2023 [timestamp] => 1698879600 [descriptif] => Découvrez le rapport d’activités 2022 de Focus 2030 qui dresse un état des lieux de cette année forte en événements et mobilisations des acteurs de la solidarité internationale. 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Rapport d’activités 2022 - Focus 2030 Télécharger notre Rapport d’activités 2022 iciLe mot de la présidente et du directeurL’année 2022 restera dans les annales comme une année de recul historique en matière de lutte contre la pauvreté et plus largement dans l’atteinte des Objectifs de développement durable, une année également marquée par une accélération de la fracturation du monde.L’invasion le 24 février 2022 de l’Ukraine par la Russie a non seulement rappelé la fragilité des normes censées gouverner la communauté internationale, mais elle a aussi mis en exergue la force des interdépendances de notre planète.Comme si la pandémie de Covid-19 n’avait pas suffi, les conséquences en cascade des turbulences du monde se sont multipliées, affectant tout particulièrement les populations et les pays les plus fragiles.Inégal accès aux vaccins, catastrophes climatiques, inflation galopante, surendettement, spéculation sur les prix des matières premières agricoles et énergétiques ont renforcé les inégalités Nord-Sud et laissé des centaines de millions de personnes de côté.À la convergence promise par l’Agenda 2030, c’est bel et bien une divergence des trajectoires entre pays et populations riches et pauvres, entre inclus et exclus, entre centre et périphérie monde, entre femmes et hommes que nous observons à l’échelle de la planète.Face à cette dynamique et des faits pour le moins têtus, on aurait pu croire à l’émergence naturelle d’un mouvement mondial pour la justice sociale et environnementale, ou, à tout le moins, à la prise en considération de ces enjeux par les responsables politiques.Force est de reconnaître que cette génération spontanée pour une solidarité internationale concrète n’a pas vu le jour, renforçant notre conviction de mettre à l’agenda politique, médiatique et citoyen la lutte contre la pauvreté, les inégalités et les dérèglements climatiques en soutenant les organisations de la société civile dans leurs actions de communication, de plaidoyer et de recherche. C’est dans ce cadre que Focus 2030 s’est mobilisée tout au long de l’année auprès de près de 90 partenaires, ONG, think tanks, médias mais également relais d’opinion, institutions et organisations internationales.Au programme de cette année pas comme les autres : production de données sur les grands défis planétaires et les solutions pour y répondre, sondages, rencontres pluri-acteurs pour partager informations et stratégies en amont des grands moments de la solidarité internationale et financement de campagnes innovantes.Découvrez dans notre rapport annuel les actions menées en 2022 : élections présidentielles, reconstitution du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, évaluation des politiques publiques de développement, recherche-action avec le Development Engagement Lab, soutien aux organisations de la société civile en France, en Espagne et en Italie, suivi du Forum Génération Égalité, veille stratégique de l’actualité du développement…Bonne lecture ! [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/mockupra2022_focus2030.png [url] => https://focus2030.org/Rapport-d-activites-2022 [type_article] => Articles [theme] => Array ( ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [129] => Array ( [objectID] => 1195 [title] => Quel bilan dresser des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI de 2023 ? [title_question] => [date] => 26/10/2023 [timestamp] => 1698271200 [descriptif] => Résumé des principales déclarations communiquées lors des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI de 2023. [chapo] => [text] => Les Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds Monétaire International (FMI) ont eu lieu du 9 au 15 octobre 2023 à Marrakech. Ces réunions, qui rassemblent chaque année une variété d’acteurs (banquiers centraux, ministres des finances, représentants de la société civile, universitaires, représentants du secteur privé) ont pour objectif de mettre au coeur des discussions des enjeux d’importance internationale tels que la lutte contre la pauvreté, la promotion du développement économique ou encore la préservation du climat et de la biodiversité.Cette année, la réforme de l’architecture financière internationale était l’enjeu central de ces réunions : les institutions financières internationales, au premier rang desquelles la Banque mondiale et le FMI, se sont en effet engagées dans un processus de réforme de leur fonctionnement à la suite de nombreuses critiques adressées à leur égard. Les attentes autour des Assemblées de cette année étaient donc grandes : pour y voir plus clair sur les résultats de ces rencontres, Focus 2030 a répertorié les avancées concrètes effectuées en vue d’une réforme de l’architecture financière internationale de financement du développement et du climat. Décryptage.  Banque mondiale   : Le Comité du développement a approuvé une nouvelle vision pour la Banque  : « créer un monde sans pauvreté sur une planète vivable ». La Banque a adopté de nouveaux outils qui pourraient accroître sa capacité de prêt de 157  milliards de dollars sur une décennie : elle a lancé un instrument de capital hybride, créé un mécanisme de garantie de portefeuille et ajusté son ratio de prêts sur fonds propres. Ajay Banga, le Président de la Banque mondiale, a indiqué que la Banque devrait d’abord devenir better, puis bigger. L’institution se concentrera ainsi en premier lieu sur l’amélioration de son fonctionnement, avant d’envisager une éventuelle augmentation de son capital. Fonds Monétaire International   : Le FMI a rendu publiques les perspectives économiques mondiales actualisées. Selon ses prévisions, la croissance mondiale pourrait encore ralentir, pour s’établir à 2,9 % en 2024, contre 3 % en 2023 et 3,5 % en 2022. Le FMI a proposé d’accorder un troisième siège au continent africain au sein du conseil d’administration. Concernant la réforme des quotas  : il est «  probable  » (J. Yellen) que les États s’accorderont sur une hausse du volume des quotas d’ici la fin de l’année, mais les discussions sur une éventuelle révision de la distribution des droits de vote sont repoussées à 2025. Banques multilatérales de développement (BMD)   : Le second volume du rapport du groupe d’experts indépendants sur la réforme des BMD a été rendu public, appelant à un triplement des volumes de financement et une banque «  better, bolder and bigger   ». Les ministres des finances du G20 ont « salué » le rapport. Les dirigeants de plusieurs banques multilatérales de développement, dont la Banque mondiale, AfDB, ADB, EBRD, EIB, Inter-American Development Bank ou encore la New Development Bank, ont affirmé leur volonté de renforcer leur collaboration dans cinq domaines  : augmentation des capacités de financement, action pour le climat, la coopération au niveau des pays, les co-financements entre BMD, l’encouragement de l’investissement privé. Dette   : La Zambie a signé un Memorandum of Understanding (MoU) avec ses créditeurs bilatéraux pour la restructuration de sa dette. Le Sri Lanka a déclaré être parvenu à un accord préliminaire avec la Banque d’exportation et d’importation de la Chine sur le traitement de 4,2 milliards de dollars de sa dette. Aucune avancée au niveau structurel n’est à noter. Droits de tirage spéciaux (DTS)   : L’Espagne a annoncé son intention de recycler 50 % de ses DTS (+3,5 Mds €), la plus grande proportion annoncée jusqu’alors. Ajay Banga a confirmé que la Banque mondiale explore la possibilité d’utiliser les DTS comme capital hybride, malgré l’opposition de la Banque centrale européenne. Kristalina Georgieva a indiqué que des discussions avec l’OMS sont en cours pour que le RST (Resilience and Sustainability Facility) puisse financer la préparation aux pandémies. G20 : Le Brésil a proposé au V20, le groupe des 68 pays les plus vulnérables aux changements climatiques, de siéger en tant qu’invité au G20 Sustainable Finance Group en 2024.Les Assemblées annuelles représentaient une étape dans l’agenda de la réforme de l’architecture financière internationale. D’autres échéances sont attendues dans cette optique en 2023 et en 2024, telles le Forum de Paris sur la Paix, la COP28, les réunions de printemps de la Banque mondiale et du FMI ou encore le G20 sous présidence brésilienne. [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/logo-article-plf-2.png [url] => https://focus2030.org/Quel-bilan-dresser-des-Assemblees-annuelles-de-la-Banque-mondiale-et-du-FMI-de [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Agenda 2030 [1] => Climat [2] => Multilatéralisme [3] => Pauvreté [4] => Réforme des banques multilatérales de développement ) [organisme] => Array ( [0] => Banque mondiale [1] => Organisations internationales [2] => G20 [3] => Banques multilatérales ) [pays] => Array ( ) ) [130] => Array ( [objectID] => 1194 [title] => Projet de loi de finances : quelle part du budget de la France sera consacrée au développement en 2024 ? [title_question] => [date] => 24/10/2023 [timestamp] => 1698098400 [descriptif] => Focus 2030 décrypte les engagements financiers pris par la France concernant le développement dans le nouveau Projet de loi de finances pour l’année 2024. [chapo] => [text] => Comme chaque année, le gouvernement français a présenté le projet de loi de finances (PLF) pour l’année à venir, ainsi que des documents annexes où sont notamment détaillés les montants que la France allouera à sa politique de développement international en 2024 (Projet annuel de performances de la mission Aide publique au développement (APD) et Document de politique transversale « Politique française en faveur du développement »). Décryptage.              ContexteLa France, au même titre que l’ensemble des pays membres du Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE, participe d’une politique visant à soutenir les pays les plus vulnérables dans leurs trajectoires de développement et à favoriser l’atteinte des Objectifs de développement durable des Nations unies tels que la lutte contre la pauvreté, l’égalité de genre, l’éducation, la santé, la protection de la planète, etc.Ainsi, une part du budget de la France est consacrée chaque année à la mission Aide publique au développement (qui représente environ un tiers de l’APD totale de la France) et entérinée dans le Projet de loi de finances. Ce projet de loi est complété par plusieurs documents de politique transversale, dont l’un est consacré spécifiquement à la politique française en faveur du développement. La publication de ces documents permet ainsi d’obtenir une visibilité sur les dépenses de la France en faveur du développement pour l’année à venir.À quand le 0,7 % ?En 1970, la France s’est engagée au même titre que les autres pays industrialisés à allouer 0,7% de sa richesse nationale (revenu national brut ou RNB) à l’aide publique au développement (APD), un soutien financier visant à « favoriser le développement économique et l’amélioration du niveau de vie des pays en développement » selon la définition de l’OCDE.À l’issue d’une mobilisation des acteurs de la solidarité internationale, la France a considérablement augmenté son aide, qui est passée de 0,43% de son RNB en 2017 à 0,56% en 2022, soit une augmentation de 50% en 5 ans. Elle devrait s’établir à 0,55% en 2023, représentant 15 959 millions d’euros.La loi de programmation relative au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales, adoptée à l’unanimité des groupes politiques en 2021 prévoyait que la France «  s’efforcerait » d’allouer 0,7 % de sa richesse à l’aide publique au développement d’ici 2025. Néanmoins, le Comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID) qui s’est tenu en juillet 2023 est revenu sur cette trajectoire ambitieuse et a reporté l’atteinte des 0,7% à 2030, soit un manque à gagner de 10,9 milliards d’euros selon les projections de Focus 2030. Résultat, la mission aide publique au développement, qui compte pour un tiers de l’APD totale, n’augmente pas au rythme prévu. En 2024, elle se maintiendra à son niveau de 2023 (5,91 milliards d’euros) et devrait augmenter de 500 millions d’euros en 2025, puis en 2026.Les programmes de solidarité internationale soutenus par la France en 2024Outre la trajectoire globale de l’APD pour 2024, le PLF définit également les priorités thématiques identifiées par la France pour l’année à venir. Le résumé ci-dessous présente en particulier les programmes soutenus par la France qui contribuent à la santé mondiale, à l’égalité des genres, à l’éducation, au climat, aux banques multilatérales de développement, à la Francophonie et à l’agriculture et à la nutrition. Trajectoire globale de l’aide publique au développement de la France en 2024 : Le PLF2024 entérine une stagnation des crédits budgétaires alloués à la mission “Aide publique au développement” en 2024 (5,91 milliards d’€), qui représente un tiers de l’aide publique au développement totale de la France.Les crédits de paiement de la mission APD sont en stagnation par rapport à 2023, et les autorisations d’engagement enregistrent un recul de 21,75%. Le PLF2024 prévoit une réaugmentation des moyens alloués à la mission APD d’environ 500 millions d’euros en 2025 puis 2026 : 6,37 milliards d’€ en 2025 et 6,90 milliards d’€ en 2026. Cette trajectoire confirme que l’objectif de consacrer 0,7 % du RNB de la France à l’APD ne sera pas atteint d’ici à 2025, contrairement aux engagements pris par la France dans la loi de programmation de 2021, mais conformément à la décision du CICID de l’été 2023 de repousser à 2030 l’atteinte de l’objectif du 0,7 %. Selon les projections de Focus 2030, ce renoncement pourrait représenter un manque à gagner de 10,9 milliards d’euros pour la lutte contre les inégalités mondiales entre 2025 et 2030 (APD totale au sens de l’OCDE). Santé mondiale : 50 millions d’euros seront consacrés au financement de Gavi, l’alliance du vaccin. Cela est conforme aux engagements pris par la France d’allouer 250 millions d’euros à l’Alliance sur le cycle de financement actuel (2021-2025). Les financements destinés au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme s’élèveront à 425 millions d’euros en 2024 (dont 393 euros issus du Fonds de solidarité pour le développement), un montant cohérent avec les engagements français pour 2023-2025. 93 millions d’euros seront consacrés à la facilité L’Initiative, mise en œuvre par Expertise France pour soutenir le Fonds mondial. 15 millions d’euros seront consacrés à l’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite (IMEP) en 2024 sur les 50 millions promis pour la période 2022-2026. Cette contribution sera honorée par des versements à parité à l’OMS et à l’UNICEF, deux des agences de mise en œuvre de cette initiative multi-partenariale. 33 millions d’euros seront consacrés à ACT-A pour l’initiative COVAX en 2024, sur un total de 100 millions versés sur la période 2023-2025. Le Fonds pandémies recevra 10 millions d’euros de la part de la France, sur un engagement total de 50 millions d’euros pour la période 2022-2025. Le Réseau P4H (Providing for Health), co-fondé par la France et l’Allemagne en 2011 et hébergé par l’OMS, recevra 1 m [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/logo-article-plf.png [url] => https://focus2030.org/Projet-de-loi-de-finances-quelle-part-du-budget-de-la-France-sera-consacree-au [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => 0,7% [1] => COVAX [2] => Éducation [3] => Multilatéralisme [4] => Santé reproductive ) [organisme] => Array ( [0] => Banque mondiale [1] => Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme [2] => Organisations internationales [3] => Forum Génération Égalité ) [pays] => Array ( ) ) [131] => Array ( [objectID] => 1192 [title] => Stratégie française en santé mondiale 2023-2027 : atteindre l’ODD3 à travers l’action multilatérale [title_question] => [date] => 12/10/2023 [timestamp] => 1697061600 [descriptif] => Résumé de la nouvelle stratégie française en santé mondiale pour la période 2023-2027. [chapo] => [text] => Le 12 octobre 2023, le gouvernement français a présenté sa nouvelle stratégie en santé mondiale à l’occasion d’une conférence organisée au Centre international de Recherche sur le Cancer à Lyon. Cette stratégie définit les priorités de la France pour la période 2023-2027 afin de relever les défis actuels en santé mondiale et contribuer à l’atteinte de l’ODD3 à l’échelle du monde d’ici à 2030. Elle prévoit notamment une contribution de 2 milliards d’euros en faveur de la santé mondiale entre 2023 et 2025.Vaccination, santé maternelle et néonatale, accès aux traitements… : malgré des avancées en santé mondiale au cours des deux dernières décennies, de nombreux défis demeurent. En 2022, 20,5 millions d’enfants n’ont pas reçu de vaccins de routine dans le monde, soit 2,1 millions de plus qu’en 2019. Toutes les deux minutes, une mère décède des complications de sa grossesse ou de son accouchement.Pour répondre à ces nombreux enjeux, la France a donc identifié des priorités stratégiques et des actions phares qui visent, in fine, à la création d’une nouvelle architecture mondiale en santé. Résumé.Les priorités de la stratégieLa santé est un objectif global, qui concerne l’ensemble des pays de la planète, et elle est étroitement entremêlée avec d’autres enjeux comme l’égalité des genres, les inégalités économiques, les droits humains et les changements climatiques. Les principes directeurs de la stratégie française intègrent ces intersections : ils visent à promouvoir l’accès à la santé pour toutes et tous et prennent en compte l’approche « une seule santé », qui reconnaît l’interdépendance de la santé humaine, animale et celle des écosystèmes. Ils incluent le respect des droits humains et l’égalité de genre comme conditions sine qua non dans la mise en œuvre de systèmes de santé efficaces. Enfin, la stratégie repose également sur des principes basés sur les résultats et les méthodes scientifiques, sur la co-construction, l’appropriation et la pérennité des interventions et la cohérence et la complémentarité avec les autres stratégies internationales.Ces principes directeurs guident les trois priorités thématiques et les neufs objectifs spécifiques identifiés pour la période 2023-2027 :Promouvoir des systèmes de santé équitables, pérennes, résilients, adaptatifs et centrés sur la personne, pour atteindre la couverture sanitaire universelle (CSU). Cette priorité prend en compte spécifiquement les impacts des enjeux climatiques sur la santé, la promotion des services de santés centrés sur la personne et le renforcement des ressources humaines en santé.Promouvoir la santé et le bien-être des populations et prévenir et lutter contre les maladies à tous les âges de la vie à travers l’appui aux programmes de prévention et de promotion de la santé et du bien-être, le développement de parcours de santé au plus près des populations et la lutte contre les maladies infectieuses.Mieux anticiper, prévenir, préparer et répondre aux urgences de santé publique et au changement climatique, en mettant l’accent sur l’approche approche « Une seule santé », en renforçant les mécanismes de préparation aux urgences ainsi que leur financement et en garantissant une réponse coordonnée et efficace.En plus de ces trois priorités, deux axes transversaux déclinés en sept objectifs spécifiques ont été identifiés pour mettre en œuvre cette nouvelle stratégie :Participer à la création d’une nouvelle architecture mondiale en santé s’appuyant sur la complémentarité de l’action bilatérale et multilatérale, en renforçant le fonctionnement du multilatéralisme en santé, en promouvant la régionalisation de la santé mondiale et en contribuant à l’émergence d’une vision partagée du financement mondial en santé.Faire de la recherche et de l’expertise publique et privée des leviers d’action et d’influence au service de la stratégie en santé mondiale à travers la coordination des acteurs français, francophones et européens de la santé mondiale, la formation et le renforcement des capacités des acteurs, l’accompagnement à la mise en place de politiques publiques et le renforcement du dialogue entre diplomates, scientifiques et acteurs du secteur privé.Les actions phares envisagéesLes actions de la France dans le cadre de cette nouvelle stratégie peuvent se résumer en 3 axes principaux :Le soutien économique à des initiatives européennes et internationales visant à renforcer les progrès en termes de santé mondiale (Académie de l’OMS, Fonds mondial, Unitaid, Gavi, IMEP, PREZODE, Fonds de lutte contre les pandémies, IEE, MPCUE). 2 milliards d’euros devraient être investis dans ces fonds multilatéraux sur la période 2023-2025, soit une augmentation de 33 % par rapport à la période 2020-2022. Le soutien aux agences des Nations unies (OMS, UNICEF, FNUAP, ONU Femmes), aux banques publiques de développement à travers le réseau “Finance en commun” et aux réseaux internationaux de coordination des acteurs du financement (P4H, CSU 2030) est également mis en avant.La présence de la France dans les instances européennes (ECDC, EMA) et internationales (OMS, G7, G20, Alliance quadripartite, ONU, fonds multilatéraux, initiative Diplomatie et santé) et le soutien aux négociations d’accords progressistes, notamment le futur accord international sur la prévention, la préparation et la riposte face aux pandémies qui devrait être adopté par l’Assemblée mondiale de la santé en mai 2024, ainsi qu’aux travaux visant à réviser le règlement sanitaire international (RSI).La mise en œuvre et la poursuite d’actions bilatérales afin de renforcer durablement les systèmes de santé des pays partenaires : coopérations hospitalières, assistance technique, soutien aux projets en faveur de la société civile et des communautés. Ce soutien s’effectuera notamment à travers la mobilisation d’un éventail d’acteurs français comme le Groupe AFD, les acteurs de la recherche, les fondations, le secteur privé et les ONG.Un comité de suivi, composé entre autres d’acteurs issus du gouvernement, d’agences publiques, d’organisations de la société civile et de l’enseignement supérieur et de la recherche sera chargé d’observer l’opérationnalisation de la stratégie. Rapport de suivi de la mise en œuvre de la stratégie sur 2023Les ministères de l’Europe et des Affaires étrangères, de la Santé et d’Accès aux soins, et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ont publié un rapport de suivi de la mise en oeuvre de la stratégie française en santé mondiale sur l’année 2023. 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De nombreux dirigeant·e·s d’États, de gouvernements, d’organisations internationales, de la société civile et du secteur privé seront invités à discuter des solutions à mettre en place et à prendre des engagements pour accélérer la mise en oeuvre des ODD d’ici 2030Afin de décrypter les enjeux de ce Sommet, Focus 2030 a réalisé une série d’entretiens avec des représentants de gouvernements, d’organisations internationales, d’ONG, de think tanks, etc. Découvrez le dossier spécial sur le Sommet, ainsi que l’ensemble des autres entretiens avec des expert·e·s, personnalités et acteurs de la solidarité internationale en amont de l’évènement. 3 questions à Alice Apostoly et Déborah Rouach, co-fondatrices et co-directrices de l’Institut du Genre en GéopolitiquePropos recueillis le 27 septembre 2023 par Focus 2030.Focus 2030 : L’Institut du Genre en Géopolitique a participé à la 78e session de l’Assemblée générale des Nations unies qui s’est tenue du 19 au 26 septembre 2026 à New York dans le contexte de la revue à mi-parcours des Objectifs de développement durable. Quel bilan dressez-vous de cette session du point de vue de l’égalité de genre ? Quels thèmes ont occupé les débats ? Où en est l’Objectif 5 dédié à l’égalité des sexes ?Institut du Genre en Géopolitique : Selon les dernières estimations d’ONU Femmes France en 2023, il faudra 300 ans pour atteindre l’égalité femmes-hommes dans le monde. Trois siècles sont donc encore nécessaires pour réaliser l’Objectif de développement durable n°5 sur l’égalité des genres, alors même que les États, le secteur privé et les ONG se sont engagés à rendre nos sociétés égalitaires d’ici 2030. Une étude menée par Equal Measures 2030 a démontré qu’au rythme actuel seuls 15% des ODD seront atteints d’ici 2030, alors que 73% des cibles des ODD dépendent directement ou de manière significative de l’égalité des genres.C’est donc un bilan préoccupant pour les droits des femmes et des filles dans le monde qui devrait être un sujet incontournable à la 78e session de l’Assemblée générale des Nations unies. Pourtant les représentants de pays ont peu évoqué l’égalité des genres lors de leurs propos introductifs, témoignant de leur faible mobilisation sur le sujet et d’un manque de priorisation par rapport à d’autres enjeux considérées comme plus importants. La portée transversale de l’égalité des genres n’a pas été appliquée, au contraire, les droits des femmes sont principalement abordés lors de déclarations au cours d’événements thématiques dédiés au sujet.Concernant les principaux enjeux évoqués, on retrouve dans certains discours notamment celui du numérique comme lieu de violences et de discriminations envers les femmes, l’Agenda Femmes, Paix et Sécurité et la place et le rôle des femmes pour le développement durable qui ne doit laisser personne pour compte.À l’inverse, le sujet des femmes et des filles dans les migrations, la jeunesse, les droits sexuels et reproductifs et bien d’autres priorités thématiques n’ont pas été mentionnées, ce qui est décevant. Pire, des positions hostiles aux enjeux LGBTI+ ont été assumées. Focus 2030 : La revue à mi-parcours du Forum génération égalité, organisée par ONU Femmes avec le soutien des gouvernements de la Tanzanie et de l’Islande, a examiné les engagements pris dans le cadre de cette rencontre internationale qui s’est tenue à Mexico et Paris en 2021. Quelles sont les principales conclusions de ce bilan et quelles sont les étapes à venir ? Comment la jeunesse peut-elle contribuer de manière significative à de tels processus multilatéraux ?Institut du Genre en Géopolitique : Les principales conclusions de la revue à mi-parcours du Forum Génération Égalité (FGE) exposent un bilan plutôt positif. D’après les chiffres exposés lors de l’évènement, le FGE a permis la mise en œuvre de 849 politiques, de 2 306 programmes et de 3 649 initiatives de plaidoyer. Le FGE assume également sa portée transformative et disruptive : 83 % des engagements intègrent une perspective intersectionnelle, 72 % remettent explicitement en question les dynamiques de pouvoir, 89 % des engagements soutiennent les communautés marginalisées. Cette volonté d’intersectionnalité a également été affichée par l’intervention de Maria Sjodin, directrice exécutive d’Outright International, organisation internationale qui défend les droits des personnes LGBT et des personnes séropositives.Il existe certes des priorités divergentes entre les partis prenantes telles que la santé mentale, l’écart salarial entre les femmes et les hommes, le numérique, mais on retrouve une base commune à travers la lutte contre les violences basées sur le genre placée comme priorité, le besoin général de plus de données identifié et la reconnaissance d’un recul des droits des femmes dans le monde. Dans ce cadre, la France a annoncé un engagement de 250 millions d’euros sur cinq ans qui seront investis dans le cadre du Fond de soutien aux organisations féministes (FSOF).Deux panels étaient dédiés à la jeunesse rassemblant des militantes porteuses d’engagement au Forum Génération Égalité : elles ont reconnu l’effort d’inclusion de la jeunesse mais ont déploré l’absence de participation concrète de la jeunesse dans le système onusien, y compris dans le cadre du Forum Génération Égalité. La jeunesse dénonce le ‘tokenisme’ (la présence de jeunes pour la forme) et demandent plus qu’une fonction consultative pour disposer d’un réel pouvoir de décision et d’influence à l’instar des autres acteurs onusiens. Ce manque de prise en compte de la parole des jeunes se reflète dans les chiffres présentés par les organisateurs du Forum : seulement 10 % des engagements financiers promis sont destinés au soutien des filles adolescentes et des organisations dirigées par des jeunes.Les jeunes féministes du Forum Génération Égalité ont présenté leurs recommandations pour un cadre de redevabilité plus adapté aux jeunes porteur·euses de la jeunesse, demandant des financements pour pouvoir prendre part aux événements de rencontre officiels et avoir des réunions avec des bailleurs de fonds et des organisations de la société civile ; créer des informations adaptées aux jeunes et un espace pour les jeunes leaders des coalitions d’action ; suivre la mise en œuvre de l’engagement significatif des jeunes ; discuter ouvertement de l’expérience des jeunes dans des espaces de haut niveau ; créer de la flexibilité en prenant en compte les réalités et les défis des jeunes (voyager en tant que personnes mineures, la temporalité des événements, les moyens pour se déplacer..).Enfin, le point de mi-parcours a marqué la passation du leadership du Forum du Mexique et de la France, à la Tanzanie et l’Islande. Þórdís Kolbrún Reykfjörð Gylfadóttir, Ministre des affaires étrangères d’Islande, fait d’ailleurs partie des rares représentantes qui ai proclamé son soutien à l’égalité des genres, et son regret de constater un recul des droits des femmes en Afghanistan et des positions lgbtiphobe au sein de l’ONU lors de son discours introductif à l’Assemblée générale des Nations unies. La relève pour la deuxième moitié du temps d’actions du Forum Génération Égalité semble assurée. Focus 2030 : À l’occasion de l’Assemblée générale des Nations unies, vingt pays, dont la France, représentés par leur ministre des affaires étrangères se sont regroupés au sein d’un r [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/visuel_agnuquestionsa_igg-2.png [url] => https://focus2030.org/3-questions-a-Alice-Apostoly-et-Deborah-Rouach-co-fondatrices-et-co-directrices [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Diplomatie Féministe [1] => Multilatéralisme [2] => Agenda 2030 ) [organisme] => Array ( [0] => Forum Génération Égalité ) [pays] => Array ( ) ) [133] => Array ( [objectID] => 1188 [title] => Trois questions à Sophie Pouget, déléguée générale de la Fondation RAJA-Danièle Marcovici [title_question] => [date] => 28/09/2023 [timestamp] => 1695852000 [descriptif] => Sophie Pouget, déléguée générale de la Fondation RAJA-Danièle Marcovici, réponds à trois questions sur les liens entre femmes et climat et l’importance de soutenir les femmes leaders pour la justice climatique [chapo] => [text] =>   Entretien avec Sophie Pouget, déléguée générale de la Fondation RAJA-Danièle MarcoviciFocus 2030 : Le climat et les droits des femmes, deux grandes causes qui avancent trop lentement au regard de leur importance et urgence. Peu connu du grand public, les liens entre égalité de genre et crise climatique sont pourtant bien réels et commencent timidement à faire leur place dans les espaces de discussions multilatéraux. Selon vous, quels sont les principaux enjeux que soulève la question genre et climat ? Sophie Pouget : Les femmes sont les premières victimes des changements climatiques. Lors des catastrophes naturelles telles que les sécheresses, tempêtes ou inondations, elles ont 14 fois plus de risque de mourir que leurs homologues et représentent environ 80% des réfugiées climatiques. Parmi ces femmes réfugiées, 1 femme sur 5 déclare avoir subi des violences pendant son parcours d’exil. Dans le monde, elles sont également les plus touchées par la pauvreté : sur 1,3 milliard de personnes vivant dans des conditions de pauvreté, près de 70% sont des femmes. Le réchauffement climatique constitue un risque majeur pour la vie et la santé de ces femmes.Néanmoins, la place qu’elles occupent dans les domaines agricoles et alimentaires en fait des actrices de première ligne face à la crise climatique. Dans les communautés rurales, elles sont souvent responsables des activités d’élevage, de récolte, de pêche, de gestion des ressources naturelles tout en prenant soin des personnes à charge du foyer. Si elles représentent numériquement la majeure partie de la force de travail agricole mondiale, elles peinent à accéder au droit de propriété des terres ou encore aux ressources technologiques et financières. Responsables de la production alimentaire, leurs conditions de vie et de travail doivent donc être pérennisées et mises à l’abri des conséquences néfastes de la crise climatique.L’adoption de lois et de politiques climatiques qui tiennent compte de la vulnérabilité des femmes est nécessaire pour apporter une réponse adaptée. Cela doit se traduire par leur participation directe et active aux prises de décision. Ces dernières sont factuellement sous-représentées parmi les comités d’experts, les représentants politiques ou encore les activistes au sein des grandes instances de décision. Si le lien entre femmes et climat commence à progressivement être connu du grand public et à gagner en importance lors des rencontres internationales, il doit encore être plaidé, encouragé et traduit par des mesures réellement contraignantes favorisant un profond changement de paradigme. Focus 2030 : Adoptée en 1979, la Convention pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) est l’instrument juridique le plus complet en matière de droits des femmes. Le comité chargé d’évaluer les progrès des États en la matière s’est réuni pour la 84e session des 6 au 24 février et s’est penché sur la question de la représentation des femmes dans les instances de décision. Dans ce cadre, la Fondation RAJA-Danièle Marcovici a dressé un constat et formulé des recommandations pour promouvoir l’égalité de genre dans les instances de décision liées au climat. Pouvez-vous nous dire quelles sont ces recommandations ?Sophie Pouget : 24 ans après l’adoption de la Convention pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, le constat est identique : promouvoir l’égalité de genre dans les systèmes de prise de décision relatifs à la lutte contre le changement climatique n’est pas seulement une nécessité mais une urgence planétaire. Aujourd’hui, alors que les femmes représentent 40% de la force de travail dans le secteur agricole et sont responsables de 60 à 80 % de la production de nourriture dans le monde, elles sont toujours sous-représentées dans les décisions portant sur les questions climatiques. Lors de la COP27 par exemple, sur 110 dirigeants, seuls 7 d’entre eux étaient des femmes.Face à ces constats, la Fondation RAJA-Danièle Marcovici s’est engagée aux côtés d’Angela Martina Caretta [géographe féministe spécialisée sur la question du changement climatique], Carine Pionetti [chercheuse indépendante en écologie politique, spécialiste des questions de genre] et l’association SOL pour plaider en faveur d’une participation pleine et entière des femmes à la table des négociations. Cette initiative, soutenue par la WECF et Care France, énonce notamment les recommandations suivantes à destination des États parties :Mettre en place une participation égalitaire au sein des instances de haut niveau ;Encourager la nomination de coordinatrices et coordinateurs nationaux pour l’égalité de genre ;Proposer la création d’un poste de rapporteur spécial sur la justice climatique incluant la question d’égale représentation de genres au sein des sphères de décision relatif à la lutte contre le changement climatique ;Parvenir d’ici 2030 à un quota égal ou supérieur à 30% de femmes au sein des institutions locales, nationales et internationales de direction en politique climatique ;Faire respecter les droits fonciers des femmes ;Opter pour des mesures politiques et législatives d’adaptation au climat genrées, inclusives et encadrées de leur conception à leur mise en œuvre afin de contribuer à la réduction des inégalités de genre ;Mettre en place un système de financement sensible au genre ;Du point de vue du secteur entrepreneurial, placer l’ODD 5 [« Égalité entre les sexes »] dans les stratégies de Responsabilité Sociale et Environnementale des entreprises ;Promouvoir parallèlement un travail de sensibilisation du public et des femmes elles-mêmes, notamment aux enjeux de sécurité des femmes et des filles.Une approche sensible au genre introduit de meilleures réponses à la crise climatique. En effet, les femmes adoptent des techniques innovantes et durables en agriculture ; agroforesterie, permaculture... Elles témoignent de véritables capacités de résilience et d’adaptation face aux changements climatiques. En termes de gouvernance et de conservation des ressources naturelles, l’égalité de genre favorise de meilleurs résultats : accroissement des rendements notamment dans les domaines de gestion de l’eau et des forêts, politiques environnementales plus strictes et transparentes, baisse des émissions de carbone. Ce travail transversal doit être effectué en prenant en compte les pays du Nord et du Sud ainsi que les populations issues des minorités autochtones et faire l’objet de sanction en cas de non-respect. Le soutien collectif et la mobilisation active de la société civile, des acteurs philanthropiques et des représentants politiques permettra d’engager une transition globale, écologique et sociale soucieuse du genre. Focus 2030 : Les financements sont un des piliers essentiels au bon fonctionnement des organisations féministes ou œuvrant pour le droit des femmes et la mise en œuvre d’activités pour lutter contre les inégalités de genre. Pourtant, moins d’1% de l’aide publique au développement est dédiée au soutien de ces organisations dans le monde. On constate l’émergence de « fonds féministes » pour pallier le manque de financement alloué aux organisations et mouvements féministes. Comment la Fondation RAJA-Danièle Marcovici soutient ces organisations en France et dans le monde ?Sophie Pouget : Financer des projets en faveur des droits des femmes contribue à promouvoir leur autonomisation et à encourager l’égalité de genre. Le premier financement est crucial : il peut avoir une véritable force d’impulsion pour les activistes féministes. Face à cette réalité, la Fondation RAJA-Danièle Marcovici s’apprête à lancer le Fonds Féministe pour le Climat afin de soutenir les femmes leaders [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/visuefondationraja3questions-a-2.png [url] => https://focus2030.org/Trois-questions-a-Sophie-Pouget-deleguee-generale-de-la-Fondation-RAJA-Daniele [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Environnement [1] => Climat ) [organisme] => Array ( [0] => Forum Génération Égalité ) [pays] => Array ( ) ) [134] => Array ( [objectID] => 1189 [title] => Point à mi-parcours du Forum Génération égalité : Progrès, défis et conclusions [title_question] => [date] => 28/09/2023 [timestamp] => 1695852000 [descriptif] => En marge de la 78e session de l’Assemblée générale des Nations unies, ONU Femmes présente son rapport de redevabilité à mi-parcours. [chapo] => [text] => Le 17 septembre 2023, en marge du Sommet sur les Objectifs de développement durable, ONU Femmes, en collaboration avec les gouvernements d’Islande et de Tanzanie, a présenté la revue à mi-parcours de l’initiative 'Génération égalité'. Cet évènement a réuni plus de 50 représentant·e·s d’États membres des Nations unies, de la société civile et de la jeunesse afin d’évaluer les progrès accomplis, de partager des résultats concrets, de souligner l’importance des initiatives à fort impact, d’encourager des engagements supplémentaires et d’amplifier les efforts au niveau mondial en faveur d’un développement durable respectueux de l’égalité de genre. Lancée en 2021 lors du Forum Génération Égalité organisé par les gouvernements de la France et du Mexique, cette initiative a marqué le lancement d’un  Plan Mondial d’Accélération pour l’égalité femmes-hommes. Ce plan comporte un ensemble d’actions ciblées dans six domaines clés pour la vie des filles et des femmes, rassemblées en six Coalitions d’action, visant à accélérer les progrès vers l’égalité de genre. De plus, un Pacte sur les femmes, la paix, la sécurité et l’action humanitaire (FPS-AH) a été initié, rassemblant plus de 200 signataires engagés dans la promotion des femmes dans les enjeux de paix et de sécurité et l’humanitaire.Sima Bahous, Directrice exécutive d’ONU Femmes, a salué les progrès significatifs réalisés en seulement deux ans, soulignant que les porteurs d’engagements ont décaissé près de 10 milliards de dollars en faveur de l’égalité des genres et ont lancé de nombreux programmes dans le monde entier. L’initiative a permis de mobiliser 47 milliards de dollars d’engagements financiers, dont 20 milliards d’ores et déjà sécurisés.Cependant, bien que le rapport de redevabilité à mi-parcours présenté à cette occasion fasse état de progrès, il a également souligné la nécessité d’accroître les investissements pour atteindre les cibles ambitieuses fixées par les Objectifs de développement durable (ODD).Amina Mohammed, Secrétaire générale adjointe des Nations unies, a rappelé la nécessité d’accroître la participation des femmes aux négociations de paix, notamment dans le contexte actuel, soulignant à quel point le Forum Génération Égalité s’avère être un catalyseur pour la réalisation des ODD d’ici 2030.RésuméEngagements financiersLors du Forum Génération Égalité qui s’est tenu du 30 juin au 2 juillet 2021 à Paris, les parties prenantes ont pris plus de 1 000 engagements politiques, programmatiques et financiers, pour un montant total sans précédent de 40 milliards de dollars. Au 17 septembre 2023, ces engagements ont été portés au nombre de 2 800 pour un total de 47 milliards de dollars, dont  :47 milliards de dollars promis au total, avec 20 milliards déjà sécurisés et 9,5 milliards décaissés83 % des projets intègrent une dimension intersectionnelle72 % défient les dynamiques de pouvoirEn 2022 seulement, les signataires du Pacte ont alloué près d’un milliard de dollars à des initiatives liées aux femmes, à la paix et à la sécurité, ainsi qu’à l’action humanitaireLe pouvoir des partenariatsL’efficacité du modèle de collaboration multipartite de Génération Égalité, qui permet de faire le lien entre les projets locaux, le leadership des gouvernements et les investissements, a été réaffirmée lors de cet évènement. Les partenariats ont joué un rôle déterminant dans la réalisation des objectifs définis par le Plan d’accélération mondial et les Coalitions d’action, soulignant qu’un changement durable n’est possible que lorsque tous les segments de la société travaillent ensemble à la réalisation d’un objectif commun.Participation de la jeunesseL’engagement des jeunes est apparu comme un thème majeur du sommet. Leur participation, bien qu’encore en hausse mais lente, à des espaces multilatéraux tels que l’Assemblée générale des Nations unies et la Commission de la condition de la femme, a permis d’étendre la portée de l’initiative et d’introduire des idées novatrices. Cependant, les défis liés aux ressources financières limitées pour que cette participation s’avère significative persistent.Mobilisation de ressources supplémentairesSelon le dernier rapport d’ONU Femmes et le Département des affaires économiques et sociales de l’ONU, 360 milliards de dollars par an sont nécessaires pour atteindre l’égalité de genre telle qu’envisagée dans les ODD d’ici 2030. Malgré des engagements financiers importants, au rythme actuel il faudra 300 ans pour atteindre l’égalité de genre. Il est donc urgent d’investir davantage pour accélérer les progrès et atteindre les objectifs définis lors du Forum Génération Égalité.Alors que le programme Génération Égalité arrive à mi-parcours, un appel pressant est lancé à toutes les parties prenantes pour qu’elles mobilisent des ressources supplémentaires en faveur de l’égalité de genre. Cela est essentiel pour la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD), en particulier à un moment où les droits des femmes sont confrontés à des menaces croissantes à l’échelle mondiale et où les progrès sont au point mort ou ont régressé pour plus de 30 % des ODD.La France, représentée par Chrysoula Zacharopoulou, Secrétaire d’État auprès de la Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargée du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux, a annoncé à cette occasion le renouvellement de son engagement en faveur des organisations féministes à hauteur de 250 millions d’euros pour les cinq ans à venir (2023/2027, soit +25 % par an par rapport à 2020-2022), à travers le Fonds de soutien aux organisations féministes, lancé par la France à l’occasion de sa présidence du G7 en 2019.Principales conclusions du rapport de redevabilité42 % de taux de réponse à l’enquête, couvrant 69 % du total des engagements (plus du double du taux de réponse du rapport précédent).Les signataires du pacte FPS ont rendu compte de 99 % de leurs activités.Un modèle multiacteurs qui fait ses preuves649 politiques mises en œuvre.Besoin d’investissement dans les données genrées pour suivre les progrèsDes progrès à faire en matière de : participation des jeunes, redevabilité liée aux les engagements financiers, diversité géographique des engagementsParmi les 1 211 engagements étudiés :11 % ont déjà atteint leurs objectifs avec succès.78 % sont en cours de réalisation.6 % sont en phase de planification.Seuls 2 % n’ont pas encore commencé.Autres informations :ONU Femmes a annoncé la publication d’un tableau de bord complet pour suivre les engagements et améliorer la transparence et redevabilité.Le pacte sur les Femmes, la paix, la sécurité et l’action humanitaire publiera également un rapport à la fin du mois de septembre. [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/logo-art_-midpointgef.png [url] => https://focus2030.org/Point-a-mi-parcours-du-Forum-Generation-egalite-Progres-defis-et-conclusions [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Gender Equality Forum ) [organisme] => Array ( [0] => Forum Génération Égalité ) [pays] => Array ( ) ) [135] => Array ( [objectID] => 1187 [title] => Assemblée générale des Nations unies 2023 : que retenir de cette rencontre ? [title_question] => [date] => 22/09/2023 [timestamp] => 1695333600 [descriptif] => Revue des principaux développements en lien avec l’Agenda 2030 et la solidarité internationale lors de la 78e AGNU. [chapo] => [text] => La semaine de haut-niveau de la 78ème Assemblée générale des Nations unies touche à sa fin.L’Assemblée générale, qui réunit les nations du monde entier, revêtait une importance particulière cette année : elle est survenue dans un contexte marqué par des crises multiples, de la pandémie de COVID-19 aux menaces croissantes liées aux changements climatiques, en passant par les tensions géopolitiques grandissantes. Elle constituait donc une occasion cruciale de raviver le multilatéralisme dans un monde plus fragmenté que jamais.De nombreux événements se sont tenus en marge de l’Assemblée générale, en premier lieu le Sommet sur les Objectifs de développement durable (ODD) dont l’objectif était de donner un nouvel élan à l’Agenda 2030. Focus 2030 propose à cette occasion une revue des principaux développements marquants qui ont émergé de cette 78ème session de l’Assemblée générale des Nations unies et de ses événements parallèles.Actualités : Plus de 140 chef·fe·s d’État et de gouvernement ont assisté à l’Assemblée générale des Nations unies, dont Joe Biden, Lula, Olaf Scholz, Mia Mottley et Volodymyr Zelensky. Néanmoins, l’absence de plusieurs dirigeant·e·s a été remarquée, notamment celles de Rishi Sunak et d’Emmanuel Macron. Le Sommet sur les Objectifs de développement durable, qui s’est tenu les 18 et 19 septembre 2023 en marge de l’Assemblée générale a réuni 145 dirigeant·e·s et ministres du monde entier. Une déclaration politique reconnaissant les menaces qui pèsent sur les ODD, renouvelant l’engagement des États-membres en leur faveur et visant à l’accélération des progrès a été adoptée à cette occasion, qui devra maintenant être formellement approuvée par l’Assemblée générale des Nations unies. À travers cette déclaration, les État-membres se sont également engagés à soutenir pleinement les activités de développement des Nations unies et à poursuivre cet agenda lors du Sommet de l’avenir qui aura lieu en 2024. Le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a identifié lors de la cérémonie de clôture du Sommet une liste de sept actions à prendre pour mettre en oeuvre un plan de sauvetage de la planète. Ces mesures comprennent, entre autres, la transformation du plan de relance des ODD en investissements tangibles pour les pays en développement, la réallocation de 100 milliards de droits de tirage spéciaux supplémentaires et la réforme de l’architecture financière internationale. Le Département des affaires économiques et sociales des Nations unies (UNDESA) a lancé à l’issue du Sommet une plateforme d’accélération et de responsabilisation pour les ODD, un outil dont l’objectif est d’effectuer un suivi des engagements et des actions en faveur des ODD à travers le monde. Lors du Sommet sur l’ambition climatique qui a eu lieu le 20 septembre 2023, plusieurs États se sont engagés à fournir davantage de financements au Green Climate Fund, un fonds qui vise à accélérer l’action climatique dans les pays en développement. La France et l’Espagne se sont démarqués en promettant respectivement 1,61 milliard d’euros et 225 millions d’euros en faveur du fonds. La revue à mi-parcours du Forum Génération Égalité, qui s’est déroulée à New York le 17 septembre 2023, avait pour objectif de faire l’état des lieux des avancées vers l’égalité femmes-hommes depuis 2021 et de lancer des actions pour accélérer les progrès. La France a annoncé à cette occasion une hausse de son engagement en faveur des organisations féministes pour la porter à 250 millions d’euros pour les 5 ans à venir (2023-2027). Le 20 septembre 2023, lors d’un événement ministériel consacré à la diplomatie féministe, vingt pays se sont accordés pour la première fois sur une déclaration comprenant six principes pour guider leur politique étrangère féministe. Ces principes comprennent notamment la collaboration avec le système des Nations unies, avec les organisations de la société civile et l’engagement de réunir régulièrement ce groupe pour avancer ensemble sur les approches à adopter. Trois réunions de haut-niveau sur la santé mondiale se tenaient en marge de l’AGNU cette année. Prévention, préparation et réponses aux pandémies, couverture sanitaire universelle et lutte contre la tuberculose  : les États membres ont adopté trois déclarations non-contraignantes dans lesquelles ils réaffirment leur ambition en faveur de l’ODD3, sans toutefois prendre d’engagements politiques ou financiers majeurs  : Pandémies  : si l’OMS a salué un engagement «  historique  » des dirigeants mondiaux pour prévenir de futures pandémies, s’y préparer et riposter, de nombreuses organisations de la société civile soulignent le manque d’ambition de la déclaration finale et pointent ses carences. L’attention se tourne désormais vers d’autres négociations en cours à Genève, dont celle devant résulter sur l’adoption d’un accord sur les pandémies à l’Assemblée mondiale de la santé en mai 2024. Couverture sanitaire universelle  (CSU) : «  la couverture sanitaire universelle est un choix, un choix politique  » qui «  ne se fait pas seulement sur papier mais s’inscrit dans des décisions budgétaires et politiques  », a rappelé le Directeur général de l’OMS aux gouvernements venant d’approuver la déclaration politique sur la CSU. Sans doute avait-il en tête l’absence de progrès depuis la dernière déclaration sur le sujet en 2019, 4,5 milliards de personnes dans le monde ne bénéficiant aujourd’hui toujours pas d’une couverture complète pour les services de santé essentiels. Pourtant, un investissement supplémentaire de 200 à 328 milliards de dollars par an permettrait de préserver au moins 60 millions de vies d’ici 2030. Tuberculose  : la déclaration politique adoptée établit des objectifs chiffrés pour la lutte contre la tuberculose, qui a entraîné le décès d’1,6 million de personnes en 2021. 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[chapo] => [text] => Alors que la communauté internationale se réunit à New York à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations unies et du Sommet sur les Objectifs de développement durable (ODD), les Nations unies publient une Édition spéciale de leur Rapport sur les objectifs de développement durable, qui fait l’état des lieux de l’Agenda 2030 à mi-parcours de son échéance. Intitulé «  Vers un plan de sauvetage pour l’humanité et la planète  », ce rapport s’inscrit dans un contexte particulier  : alors qu’il ne reste que 7 ans pour atteindre les ODD, le monde fait face à une polycrise sans précédent.Pandémie, conflits, inflation, endettement et changements climatiques se conjuguent pour mettre à mal les progrès réalisés au cours des dernières décennies dans la lutte contre la pauvreté et les inégalités et pour la préservation de la planète. Malgré ces nombreux défis, les financements provenant des pays les plus riches stagnent, voire diminuent, et les taux d’intérêts imposés par les marchés financiers aux pays en développement demeurent historiquement élevés.Avec ce rapport, les Nations unies entendent tirer la sonnette d’alarme et insuffler un nouvel élan pour sauver les ODD. Résumé.Une promesse en périlL’objectif de l’Agenda 2030 est simple  : ne laisser personne de côté. Le Sommet sur les ODD, qui se tient à New York les 18 et 19 septembre 2023 a pour objectif de marquer un tournant et montrer la voie vers l’atteinte de cet objectif, à travers l’expression de volonté politique et l’adoption d’engagements concrets. En bref, les Nations unies appellent à la mise en place d’un plan de sauvetage pour l’humanité et la planète.Pour ce faire, les États membres doivent tenir leurs engagements, qui n’ont pas été pleinement respectés jusqu’à présent  : une absence de progrès globale est en effet observée, et ce sont les pays en développement et les populations les plus pauvres et vulnérables qui en subissent le plus lourd tribut. Ainsi, les engagements ne sont plus suffisants et de nouvelles mesures doivent être prises en urgence pour progresser vers un avenir meilleur pour toutes et tous, d’autant plus que les contextes économique, géopolitique, climatique et sanitaire ont évolué depuis l’adoption des ODD en 2015. Le rapport identifie cinq mesures à mettre en place d’urgence  : Adoption de nouvelles mesures, tant au niveau national qu’international, en faveur des ODD Élaboration et mise en œuvre de politiques publiques concrètes visant à atteindre les cibles des ODD Amélioration des capacités des institutions publiques Mobilisation des ressources nécessaires en faveur des pays en situation particulière ou vulnérable Renforcement du système des Nations unies État des lieux des ODD à mi-parcours Les 17 Objectifs de développement durable sont déclinés en 169 cibles qui détaillent l’ambition de chaque objectif. Sur les 140 cibles environ pour lesquelles des données sont disponibles, 15 % sont sur la bonne voie, 48 % connaissent un retard modéré ou grave et 37 % n’ont enregistré aucun progrès ou ont régressé par rapport à 2015.  Source : Rapport sur les Objectifs de développement durable (Édition spéciale 2023), Nations unies Les auteurs du rapport rappellent l’importance de l’existence et l’utilisation de données ouvertes et accessibles pour orienter de manière efficace les politiques publiques et, in fine, un meilleur impact de ces dernières. D’importants progrès ont été réalisés dans la collecte de données et le suivi des ODD depuis 2016  : le nombre de saisies dans la base de données mondiale des ODD est passé de 330 000 en 2016 à 2,7 millions en 2023. Néanmoins, des financements importants sont toujours nécessaires dans 23 % des pays à revenu faible ou intermédiaire, dont les programmes statistiques souffrent d’un déficit de financement supérieur à 60 %.Ces progrès dans la collecte d’informations démontrent que les ODD demeurent hors d’atteinte en 2023. L’infographie ci-dessous recense les chiffres-clés du rapport pour chaque objectif  :  Ouvrir la voie vers un avenir meilleur pour toutes et tous Le rapport ne se limite pas à dresser un constat alarmant de l’état d’avancement des ODD à mi-parcours   : il vise également à proposer des orientations concrètes pour inverser la tendance et atteindre l’Agenda 2030. Trois recommandations principales sont mises en avant  : Préparer les instances de gouvernance et les institutions en vue d’une transformation durable et inclusive. Cela exige une mobilisation inédite des dirigeant·e·s et des institutions publiques, qui doivent s’appuyer sur les normes internationales en matière de droits humains et de travail et adapter leurs budgets et leurs politiques aux réalités locales pour atteindre leurs objectifs. Donner la priorité aux politiques et aux investissements favorisant des transitions justes et favoriser la réalisation des objectifs dans leur ensemble. Pour ne laisser personne de côté, les investissements devraient aller en priorité vers la mise en place d’une sécurité sociale universelle, la création d’emplois, le développement de technologiques numériques, la transition vers les énergies renouvelables et la protection de la biodiversité. Le démantèlement de toutes les lois et pratiques discriminatoires, l’intégration des personnes touchées par les conflits et le renforcement des liens entre politiques de santé publique et conservation de la biodiversité sont également essentiels. Garantir un accroissement du financement en faveur des Objectifs de développement durable et un environnement mondial porteur pour les pays en développement. Le rapport rappelle que 500 milliards de dollars par an sont nécessaires pour le développement. Cela nécessite, entres autres, de réformer l’architecture financière internationale, d’encourager la mise en place de systèmes fiscaux équitables et de soutenir les pays en développement à renforcer leurs capacités de production. Pour aller plus loin [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/copy-logo-art_-gk2023_rapport_resume.png [url] => https://focus2030.org/Resume-du-rapport-des-Nations-unies-sur-les-Objectifs-de-developpement-durable [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Agenda 2030 [1] => Droits humains [2] => Eau [3] => Éducation [4] => Emploi [5] => Environnement [6] => Faim/nutrition [7] => Justice [8] => Multilatéralisme [9] => Pauvreté [10] => Santé reproductive [11] => SIDA [12] => Vaccins ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [137] => Array ( [objectID] => 1183 [title] => 3 questions à Antón Leis García, Directeur de l’Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID) [title_question] => [date] => 19/09/2023 [timestamp] => 1695074400 [descriptif] => [chapo] => [text] => Les 18 et 19 septembre 2023, un Sommet sur les Objectifs de développement durable se tiendra à New York, en marge de la 78e session de l’Assemblée générale des Nations unies. De nombreux dirigeant·e·s d’États, de gouvernements, d’organisations internationales, de la société civile et du secteur privé seront invités à discuter des solutions à mettre en place et à prendre des engagements pour accélérer la mise en oeuvre des ODD d’ici 2030Afin de décrypter les enjeux de ce Sommet, Focus 2030 a réalisé une série d’entretiens avec des représentant·e·s de gouvernements, d’organisations internationales, d’ONG, de think tanks, etc. Découvrez le dossier spécial sur le Sommet, ainsi que l’ensemble des autres entretiens avec des expert·e·s, personnalités et acteurs de la solidarité internationale en amont de l’évènement. 3 questions à Antón Leis García, Directeur de l’Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID)Propos recueillis le 15 septembre 2023 par Focus 2030. Focus 2030 : Nous sommes à mi-parcours de l’Agenda 2030, quelle est votre évaluation de la situation et de la pertinence de l’Agenda 2030 en 2023 ?Antón Leis García : L’Agenda 2030 et ses Objectifs de développement durable sont plus pertinents et plus nécessaires que jamais. De leur réalisation - ou de leur échec - dépendent non seulement le bien-être de millions de personnes dans le monde et la sauvegarde de la planète que nous habitons, mais aussi la paix et de la stabilité dans un contexte géopolitique complexe. L’Agenda 2030 représente un consensus international autour d’une feuille de route claire qui identifie des secteurs et des objectifs concrets pour parvenir à des sociétés et des économies plus justes, plus résilientes et plus durables.Malheureusement, la situation actuelle n’est pas encourageante. Les récents rapports sur les progrès accomplis pour atteindre les ODD devraient inciter toutes les parties prenantes, y compris au sein de la coopération internationale, à redoubler d’efforts et à les intensifier. Et nous devons le faire avec un sentiment d’urgence.La pandémie, la guerre contre l’Ukraine et d’autres facteurs ont mis en péril la réalisation de nombreux Objectifs de développement durable. La pandémie a annulé des décennies de réduction de la pauvreté, l’insécurité alimentaire touche près de 30 % de la population mondiale et le nombre de personnes dépendant de l’aide humanitaire atteint des sommets historiques. Sur certains indicateurs, les progrès sont trop lents. Un exemple qui nous importe en tant que porteurs d’une politique de coopération féministe : au rythme actuel, il faudra 286 ans pour combler les écarts entre les hommes et les femmes en matière de droits et de discrimination. Nous ne pouvons pas permettre que cela se produise.Le contexte n’est pas simple. Nous vivons plusieurs crises qui se chevauchent et qui nécessitent que la communauté internationale travaille ensemble. Le multilatéralisme est le seul moyen de relever les défis auxquels le monde est confronté : la pauvreté, la faim, les conflits, les inégalités ou encore l’urgence climatique et les autres crises environnementales.Nous sommes à mi-chemin. Sept années peuvent sembler courtes, mais il est possible de rattraper le terrain perdu si nous concentrons nos efforts et changeons la dynamique. Cette session de l’Assemblée générale et ce sommet sur les ODD sont une excellente occasion de le faire. Focus 2030 : L’Espagne est l’un des pays les plus engagés pour l’atteinte des Objectifs de développement durable. Quelles sont vos priorités actuelles pour contribuer à la réalisation des Objectifs de développement durable ?Antón Leis García : L’engagement de l’Espagne à atteindre les ODD dans le monde entier est clair et retentissant et se reflète dans notre nouvelle loi sur la coopération pour le développement durable et la solidarité internationale. En effet, la nouvelle loi intègre l’engagement d’allouer 0,7 % de notre revenu national brut à la coopération au développement et réforme notre système de coopération pour le rendre plus efficace et ainsi répondre aux grands défis mondiaux.L’Espagne est engagée dans une coopération qui dépasse la logique de l’aide pour embrasser celle du partenariat. Coopérer, c’est travailler ensemble pour relever des défis communs. L’Agenda 2030 et les ODD sont un programme partagé, et non une liste de priorités conçues uniquement pour les pays en développement. Et il ne suffit plus de travailler uniquement avec les gouvernements ou les organismes d’aide. Nous avons besoin des efforts de tous les acteurs, y compris du secteur privé.Les priorités de l’Espagne pour atteindre les ODD reposent sur les quatre piliers de l’Agenda 2030 lui-même : les personnes, la planète, la prospérité et la paix. Notre diagnostic est que nous avons la responsabilité collective de réaliser une triple transition sociale, productive et écologique vers un modèle de développement plus durable qui ne laisse personne de côté. Traditionnellement, la coopération au développement s’est attachée à favoriser la croissance économique et, partant, à réduire la pauvreté. La pauvreté reste notre grand ennemi, mais nous avons besoin d’une vision plus large, qui prenne en compte notre planète et combatte les inégalités. Nous devons examiner des paramètres qui vont au-delà du revenu moyen d’un pays. Nous devons jeter les bases d’un monde prospère, mais aussi durable sur le plan environnemental et social.Dans ce contexte, nous pensons que l’Espagne peut apporter une valeur ajoutée dans certains domaines et secteurs clés, tels que l’égalité de genre (une caractéristique de notre coopération), la santé mondiale (notre système national de santé peut servir de modèle aux efforts de nos partenaires pour parvenir à une couverture sanitaire universelle), la transition écologique juste (l’Espagne est un leader dans le domaine des énergies renouvelables et de l’adaptation au climat) ou l’engagement en faveur de la cohésion sociale. Nous n’oublions pas non plus d’autres priorités telles que la lutte contre la faim et l’engagement en faveur de systèmes agroalimentaires durables et résilients, ou encore la gouvernance démocratique et les droits humains. La localisation des ODD est une autre priorité à laquelle l’Espagne attache une grande importance. Bilbao a d’ailleurs été choisie en 2022 comme siège de la coalition Local2030. Focus 2030 : La communauté internationale se mobilise pour lever de nouveaux fonds pour les ODD, en plus des montants annuels destinés à l’aide publique au développement (taxes internationales, droits de tirage spéciaux, etc.). Que compte faire l’Espagne à cet égard ?Antón Leis García : La priorité doit être d’augmenter significativement le financement du développement durable et de combler le déficit de financement des ODD (près de 4000 milliards de dollars par an, selon l’OCDE). L’augmentation de l’APD espagnole (qui a presque doublé depuis 2017) est un exercice de responsabilité en tant que pays donateur. Mais l’APD ne représente que 200 milliards par an, nous aurons donc besoin d’autres sources de financement pour réaliser la triple transition que j’évoquais précédemment. 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Cette veille qui vous est présentée est non exhaustive. Couverture radioLe Sommet sur les Objectifs de développement durable a fait l’objet du Biais d’Esther Duflo sur France Culture le 18 septembre 2023, Développement durable : l’urgence de redoubler d’effort pour atteindre les objectifsEmission Un Jour dans le Monde de France Inter du 18 septembre 2023, Assemblée générale : l’ONU en état de mort cérébrale ?Mention de l’AGNU dans la revue de presse internationale de France Culture le 18 septembre 2023, Climat : 75 0000 manifestants à New York contre les énergies fossiles, avant l’Assemblée générale de l’ONU.Chloé Maurel, historienne spécialiste de l’ONU, dans le podcast Les Enjeux Internationaux de France Culture le 19 septembre 2023, Pourquoi les “grandes puissances” désertent l’Assemblée générale des Nations UniesÉmission de France Culture du 19 septembre 2023, Pourquoi les “grandes puissances” désertent l’Assemblée générale des Nations unies Couverture presse et pure playerArticle publié par Le Monde le 14 septembre 2023, Climat et développement : le message alarmant de dix-huit institutions internationales aux dirigeants du monde.Article publié par le média scientifique Sciences et Avenir le 14 septembre 2023, Echec annoncé pour les 17 objectifs de développement durable établis par l’ONU.Article de France Info du 14 septembre 2023, L’ONU n’atteindra pas les Objectifs de développement durable, selon un rapport.Article publié par Euractiv France le 15 septembre 2023, L’Europe est loin d’atteindre les objectifs mondiaux en matière de VIH, selon un rapport.Article publié dans Courrier international le 17 septembre 2023, Développement durable : on est loin du compte, à partir d’un article publié par l’hebdomadaire britannique Nature.Article de France 24 avec l’AFP du 18 septembre 2023, Des dizaines de dirigeants à l’ONU pour relancer les Objectifs sur le bien être de l’humanité.Article publié par Libération le 18 septembre 2023, Lutte contre le sida : malgré des progrès majeurs, les inquiétudes demeurent.Dépêche AFP publiée dans Le Point, Le Figaro, Ouest France, le JDD et Le Parisien le 18 septembre 2023, La France va doubler ses financements en faveur d’organisations féministes.Dépêche AFP publiée dans Notre Temps et Le Point le 18 septembre 2023, 'L’heure est venue' d’agir pour sauver les promesses d’améliorer le sort de l’humanité.Entretien avec Amina Mohammed, vice-secrétaire générale de l’Organisation des Nations unies et présidente du groupe des Nations unies pour le développement durable, publié par RFI le 18 septembre 2023, Amina Mohammed (ONU) : « Il nous reste 8 ans pour tenir nos promesses sur les objectifs de développement durable ».Article publié par RFI le 18 septembre 2023, L’Assemblée générale de l’ONU s’ouvre au milieu des crises et en l’absence de grands dirigeants.Article publié par le HuffPost le 18 septembre 2023, À New York, des milliers de personnes dans les rues pour le climat avant l’Assemblée générale de l’ONU.Portait du Secrétaire général de l’ONU António Guterres, dans Libération le 19 septembre 20203, António Guterres, un héraut contre le « chaos climatique ».Article publié par Le Monde le 19 septembre 2023, Le Sud global incontournable et courtisé à l’ONU< [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/copy-decompte.png [url] => https://focus2030.org/Revue-de-presse-de-la-78eme-Assemblee-generale-des-Nations-unies-a-mi-parcours [type_article] => Articles [theme] => Array ( ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [139] => Array ( [objectID] => 1174 [title] => AGNU 2023 : L’agenda des évènements parallèles à ne pas manquer [title_question] => [date] => 15/09/2023 [timestamp] => 1694728800 [descriptif] => [chapo] => [text] => Une intense mobilisation des acteurs de la solidarité internationale est prévue pendant ce mois de septembre 2023, à l’occasion de la 78ème Assemblée générale des Nations unies.Parmi les grands rendez-vous à suivre, figurent notamment la revue à mi-parcours du Forum Génération Égalité organisé par ONU Femmes, des réunions de haut niveau sur la prévention, la préparation et l’intervention en cas de pandémie, sur la couverture sanitaire universelle et sur la lutte contre la tuberculose ; le dialogue de haut niveau sur le financement du développement, un Sommet sur l’Ambition climatique ou encore les allocutions des chef·fe·s d’État et de gouvernements, dont celle de la France le 23 septembre, représenté par la ministre Catherine Colonna.Découvrez ci-dessous le calendrier des grands événements du mois de septembre 2023, en France et à l’international, ainsi qu’un recensement de tous les évènements du secteur organisés en parallèle de l’Assemblée générale des Nations unies. À noter qu’un grand nombre d’entre eux sont au format « hybride ». Assemblée générale des Nations unies - Évènements parallèlesCes horaires sont présentés à l’heure de NY (EST).12 septembre 2023 #ODDGlobal Blockchain Business Council (GBBC) organise sa sixième assemblée générale annuelle 'Blockchain Central UNGA', pour rassembler des leaders d’opinion et des acteurs du changement dans les secteurs de la blockchain, de la gouvernance, de la technologie et des affaires, afin d’examiner comment renforcer les solutions alimentées par la blockchain pour accélérer les progrès vers l’atteinte des ODD.14 septembre 2023 Publication du Rapport mondial sur le développement durable 202315 septembre 2023 ► 15-22 septembreSDG at HALFTIMELe Bureau des Nations unies pour les partenariats et Project Everyone organisent une série de rencontres dans le pavillon des ODD sur les réalisations de l’Agenda 2030.► 15-25 septembreLa Semaine mondiale d’action pour les ODD #Act4SDGs et campagne d’action 'UNITE to Act', une initiative annuelle de la SDG Action campaign visant à répertorier les actions que mène la société civile pendant l’Assemblée générale des Nations unies. La Semaine mondiale d’action pour les ODD #Act4SDGs se concentrera sur le climat, la paix et la justice, les systèmes alimentaires durables, l’égalité de genre et l’inclusion. Cette semaine sera marquée – entre autres – par la participation des jeunes à travers le Young pioneers forum et le KIDsforSDGs.16 septembre 2023 ► 16-17 septembreWeek-end d’action pour les ODDLa journée de samedi se focalisera sur les actions de mobilisation. La journée de dimanche sur les sessions d’accélération, qui présenteront 12 initiatives à fort impact.17 septembre 2023 #ÉgalitéFemmesHommes10h-14h45, (hybride)Le Generation Equality Midpoint Moment aura lieu au siège des Nations unies à New York et en ligne. L’événement, convoqué par ONU Femmes et co-organisé par les gouvernements d’Islande et de la Tanzanie, sera un moment crucial pour le Forum Génération Égalité qui cherche à évaluer, dynamiser et développer son programme audacieux pour l’accélération de l’égalité femmes-hommes, en s’appuyant sur son lancement lors du Forum Génération Égalité en 2021. L’événement à mi-parcours de Génération Égalité 2023 offre une occasion importante de mobiliser une attention soutenue et des investissements dans l’égalité femmes-hommes en tant qu’accélérateur des ODD à un moment où les droits des femmes sont de plus en plus menacés à l’échelle mondiale et où les progrès ont stagné et se sont inversés dans plus de 30 pour cent des ODD, et sera présenté dans le cadre de la Journée d’accélération des ODD.► 17-18 septembre (hybride) Global People’s Assembly#Climat► 17-24 septembre (hybride) Semaine du climat de New York par Climate GroupÉvénement mondial sur le climat rassemblant des leaders de l’action climatique issus du monde des affaires, du gouvernement et de la communauté climatique.18 septembre 2023 7h30-8h30 (hybride)Évènement de haut niveau 'Renewing the Promise for Women, Children and Adolescents' accueillie par le gouvernement d’Afrique du Sud, organisée par le PMNCH et soutenue par l’UNICEF#ODD►18-19 septembre (hybride)SDG SummitMarquant la mi-parcours de la mise en œuvre de l’Agenda 2030 pour le développement durable, le Sommet des ODD procédera à un examen complet de l’état d’avancement des ODD, répondra à l’impact des crises multiples et interdépendantes auxquelles le monde est confronté, et fournira des orientations politiques de haut niveau sur les actions transformatrices et accélérées menant à l’échéance de 2030 pour la réalisation des ODD. Le sommet débouchera sur une déclaration politique négociée.Programme►18-20 septembre (hybride)11e Conférence internationale sur le développement durable (ICSD) du Sustainable Development Solutions Network (SDSN)Conférence académique et forum permettant aux universités, aux gouvernements, à la société civile, aux agences des Nations Unies [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/capture_d_e_cran_2023-09-14_a_17.29_53.png [url] => https://focus2030.org/AGNU-2023-L-agenda-des-evenements-paralleles-a-ne-pas-manquer [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Multilatéralisme [1] => Environnement [2] => Climat [3] => Tuberculose [4] => Diplomatie Féministe ) [organisme] => Array ( [0] => Organisations internationales [1] => Forum Génération Égalité ) [pays] => Array ( ) ) [140] => Array ( [objectID] => 1177 [title] => 3 Questions à Delphine O, Ambassadrice et Secrétaire générale du Forum Génération Égalité [title_question] => [date] => 15/09/2023 [timestamp] => 1694728800 [descriptif] => Delphine O, Ambassadrice et Secrétaire générale du Forum Génération Égalité, répond à trois questions sur la revue à mi-parcours du Forum Génération égalité, l’engagement de la France et les droits des femmes, en amont du Sommet sur les ODD. 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Elle pourrait constituer une étape cruciale pour évaluer les multiples engagements initiés en 2021 autour des six coalitions d’action construites à l’occasion de cette conférence co-présidée par la France et le Mexique. Quelles sont les ambitions de la France pour maintenir et accélérer la dynamique créée en faveur de l’égalité de genre lors de cette revue à mi-parcours ? A quoi ressemblerait une revue à mi-parcours réussie selon vous ?Delphine O : Le Forum Génération Egalité constitue un des emblèmes et une des réussites de la diplomatie féministe française. En 2021, nous avons beaucoup investi, humainement et financièrement, pour assurer le succès de cette conférence internationale attendue depuis un quart de siècle ! Mais le travail ne s’est pas arrêté depuis. Le FGE a vocation à s’inscrire dans le temps long : c’est à la fois un catalyseur pour les engagements des Etats et de toutes les parties prenantes, et une plateforme de plaidoyer unique en son genre. La dynamique politique et financière doit être maintenue pour que le Forum devienne un cadre de référence en matière d’égalité de genre, et de travail multi-acteurs. Pour la revue à mi-parcours, la France et le Mexique passent le flambeau à l’Islande et la Tanzanie, ce qui prouve l’attractivité du concept et son succès au Nord comme au Sud. Nous restons pour notre part engagés pour porter la « marque FGE » dans toutes les enceintes multilatérales et bilatérales, et pour accompagner la redevabilité.Cette revue à mi-parcours est importante : elle nous permet de nous réunir, et de prendre acte des progrès, mais aussi du chemin qu’il reste à parcourir. Une revue à mi-parcours réussie peut prendre différentes formes : une participation politique de haut niveau de divers chefs d’Etat et leaders du privé, une forte représentation du monde associatif et des jeunes qui ont contribué au succès de 2021, et bien sûr de nouveaux engagements, politiques, financiers, programmatiques. Focus 2030  : Comment la France prévoit-elle de contribuer à la revue à mi-parcours ? Quelles réalisations concrètes la France souhaite-t-elle mettre en avant, notamment en lien avec ses engagements pris dans le cadre de la Coalition d’Action sur l’autonomie corporelle et les droits et santé sexuels et reproductifs (DSSR) dont la France assure le suivi ?Delphine O : Nous avons bien sur rendu compte des engagements que nous avons pris en 2021, en contribuant à l’exercice de redevabilité mené par ONU Femmes. Ce rapport de redevabilité concerne les engagements pris par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères au sein de la coalition d’action que vous citez (400M d’euros du 5 ans), mais également les initiatives et engagements portés par d’autres ministères (Industrie, Culture, Egalité femmes-hommes, Sports…).Nos engagements sont pleinement respectés : en 2021, 2022 et 2023, nous avons décaissé les montants prévus dans la coalition d’action. Les montants indiqués ne sont pas seulement des chiffres : ces financements représentent autant de projets, pour la plupart portés par la société civile féministe, qui voient le jour et permettent concrètement d’avancer vers la réalisation des Objectifs de Développement Durable, et particulièrement l’ODD no. 5.Pour ne citer qu’un exemple, nos engagements financiers ont permis de soutenir les organisations de la société civile dans le cadre du Fonds de soutien aux organisations féministes (FSOF), pour l’amélioration des droits et santé sexuels et reproductifs des adolescents et des jeunes, l’abandon des mutilations sexuelles féminines, ou encore la lutte contre les violences gynécologiques et obstétricales au Sénégal. Focus 2030  : Le Forum Génération Égalité constitue pour nombre d’organisations de la société civile une étape importante dans la mise à l’agenda des enjeux d’égalité de genre tant au niveau international qu’à l’échelle domestique comme on a pu l’observer récemment à la Conférence Women Deliver qui vient de se dérouler à Kigali. Si rarement les mouvements féministes ont été aussi audibles et visibles, les Nations unies dressent un constat alarmant quant à l’atteinte de l’ODD 5 d’ici 2030 comme le révèle le récent Rapport mondial sur le développement durable (GSDR) 2023 des Nations Unies, dans quelle mesure est-il possible selon vous de relancer une dynamique commune pour faire progresser l’égalité et les droits des femmes ?Delphine O : La dynamique est lancée, il s’agit de la maintenir ! Nous savons que le risque de régression profonde qui pèse sur les droits des femmes et des filles dans les enceintes internationales est réel. Depuis l’adoption de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing en 1995, qui demeurent les documents de référence, les rapports de force rendent difficiles la préservation des acquis dans les textes adoptés aux Nations Unies. Au sein de l’Assemblée générale des Nations Unies, lors de la Commission sur la condition de la femme (CSW) ou lors du Conseil des droits de l’Homme (CDH), la France continue de défendre les droits des femmes et des filles et notamment les DSSR, qui font l’objet d’attaques importantes et répétées.Pour autant, les pays adoptant une diplomatie féministe sont de plus en plus nombreux, et nous travaillons main dans la main avec les pays affinitaires afin de faire front face aux tentatives de régressions au niveau multilatéral. Nous mettons nos financements à disposition de la société civile féministe, à travers le Fonds de Soutien aux Organisations Féministes, notamment.La progression des mouvements anti-droits se confirme au sein de tous les espaces multilatéraux, malheureusement, y compris sur des thèmes que l’on pensait « épargnés » par l’offensive réactionnaire, comme la sécurité alimentaire. Lors de la conférence Women Deliver à Kigali, la délégation française a pris la parole, de manière claire et répétée, pour réaffirmer la défense des droits et santé sexuels et reproductifs, du droit à l’avortement et des droits LGBT+, bref des droits fondamentaux.Nous nous inscrivons dans la résistance au backlash : nous réagissons face à la montée des conservatismes, en nous organisant avec les pays affinitaires, en finançant les organisations de la société civile, ou encore en nous dotant d’une nouvelle stratégie qui guidera notre diplomatie féministe.   Les opinions exprimées dans cet [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/visuel_agnuquestionsa_delphineo-2.jpg [url] => https://focus2030.org/3-Questions-a-Delphine-O-Ambassadrice-et-Secretaire-generale-du-Forum-1177 [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Agenda 2030 [1] => Diplomatie Féministe ) [organisme] => Array ( [0] => Forum Génération Égalité ) [pays] => Array ( ) ) [141] => Array ( [objectID] => 1179 [title] => 3 questions à Thomas Friang, fondateur et directeur général de l’Institut Open Diplomacy [title_question] => [date] => 15/09/2023 [timestamp] => 1694728800 [descriptif] => Thomas Friang, fondateur et directeur général de l’Institut Open Diplomacy, répond à trois questions sur le plan de relance des ODD, l’inclusion de la jeunesse dans les sommets internationaux et les Rencontres du développement durable, en amont du Sommet sur les ODD. 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De nombreux dirigeant·e·s d’États, de gouvernements, d’organisations internationales, de la société civile et du secteur privé seront invités à discuter des solutions à mettre en place et à prendre des engagements pour accélérer la mise en oeuvre des ODD d’ici 2030Afin de décrypter les enjeux de ce Sommet, Focus 2030 a réalisé une série d’entretiens avec des représentants de gouvernements, d’organisations internationales, d’ONG, de think tanks, etc. Découvrez le dossier spécial sur le Sommet, ainsi que l’ensemble des autres entretiens avec des expert·e·s, personnalités et acteurs de la solidarité internationale en amont de l’évènement.  3 questions à Thomas Friang, fondateur et directeur général de l’Institut Open DiplomacyPropos recueillis le 15 septembre 2023 par Focus 2030.Focus 2030 : Le Secrétaire général des Nations unies a tiré la sonnette d’alarme, l’atteinte des 17 Objectifs de développement durable est compromis. Il est estimé que la mise en œuvre de l’Agenda 2030 requiert des investissements supplémentaires dans les pays en développement de l’ordre de 3900 milliards de dollars par an. En amont du Sommet pour un nouveau Pacte financier mondial qui s’est tenu les 22 et 23 juin à Paris, l’Institut Open Diplomacy a plaidé pour un leadership fort de la France pour qu’un « SDG Stimulus », un plan de financement durable, soit endossé par les membres du G20, en amont du Sommet pour les ODD qui se tiendra les 18 et 19 septembre 2023. Quels ont été les résultats de cette mobilisation ?Thomas Friang : La mobilisation a commencé au moment du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial : dès ce moment là, nous avons pu présenter notre rapport au président de la République qui s’y est montré très réceptif. Il a ouvert le Sommet en faisant directement référence aux ODD et au SDG Summit.Le moment clé pour nous, c’était le G20 de Delhi. En effet, le SDG Stimulus est un plan de financement du développement que M. Guterres espérait voir porté par le G20. Il s’agit de mesures d’allègements de dettes, de rééchelonnement de dettes et de mobilisation du secteur privé pour un total de 500 milliards de dollars par an. Je dis que Delhi était le moment clé car si le G20 n’avait pas soutenu publiquement et clairement le SDG Stimulus, on pouvait abandonner toute dynamique en amont de l’Assemblée générale des Nations unies.Le communiqué du G20 de 2023 y apporte un soutien net et pose les premières briques de ce que le G20 va faire pour réaliser le SDG Stimulus. Il y a des éléments clairs et précis pour les ODD, mais comme pour toute ambition du G20, il faut suivre avec précision la mobilisation effective de chaque État membre pour réaliser concrètement l’engagement pris, surtout quand il s’agit d’un agrégat de mesures assez complexes.Tout cela doit se traduire par une dynamique importante lors du SDG Summit qui intervient les 18 et 19 septembre. La France y sera représentée avec une importante délégation interministérielle, pour soutenir l’Agenda 2030 dans son ensemble. Je sais que le président de la République est retenu à Paris par d’autres obligations, mais il semble cependant que la délégation va mettre la puissance d’initiative du pays au service de certains ODD spécifiques : plusieurs membres du gouvernement se déplacent pour traiter des sujets relatifs à la biodiversité terrestre (ODD 15), la protection des océans (ODD 14), la santé (ODD 3)... et surtout la transition énergétique au service de l’action climatique (ODD 13) et le financement du développement (ODD 17) pour ne jamais opposer “la planète et les peuples”.Bref, c’est la suite logique du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial qui rassemblait déjà plus de 45 chefs d’État et de gouvernement à Paris pour amorcer le processus. Toutefois, nous venons de publier un rapport tirant les 5 enseignements que nous avons tirés du Forum politique de haut niveau pour le développement durable qui, tous les ans, en juillet, permet de faire un point universel sur les ODD à l’ONU. La dynamique mondiale semblait faible (selon le Secrétaire général de l’ONU) et - en dehors de la France et du Canada - je n’ai pas vu de membres du G20 prendre le devant de la scène pour porter, dès ce moment-là, une ambition forte pour les ODD. On reste donc vigilants et on sait que la dynamique du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial devra être portée après le SDG Summit : aux Assemblées du FMI et de la Banque mondiale à Marrakech en Octobre et à la COP 28 à Dubaï fin Novembre. Focus 2030 : Les jeunes souhaitent et doivent faire partie des discussions et des solutions, notamment celles prises dans les enceintes multilatérales. L’Institut Open Diplomacy souhaite contribuer à cette plus grande inclusion des voix des jeunes à travers son programme des jeunes délégués. En quoi consiste cette initiative, et pourquoi est-elle si nécessaire aujourd’hui ?Thomas Friang : Oui c’est nécessaire. Ce n’est pas moi qui vais vous dire le contraire : c’est le message fondateur de l’Institut Open Diplomacy, que je porte depuis 2010 lorsque j’ai créé l’association pour initier le Y20 et le Y8 en amont de la présidence française du G20 de Cannes et du G8 de Deauville.Aujourd’hui, la participation de la jeunesse est devenue un impératif de tout grand sommet international. De ce point de vue là, avec 13 ans de recul en matière de diplomatie participative dédiée aux générations futures, je peux vous dire que le monde a fait du progrès.Et ce n’est pas qu’une question “démographique”, avec des puissances émergentes où plus de la moitié de la population a moins de 30 ans. Typiquement, on aurait eu du mal à imaginer la présidence indienne du G20 ne pas faire une place importante au Y20 cette année. Et de fait, nos délégués au Y20 ont joué un rôle majeur pour porter leurs convictions et ont reçu une écoute très attentive lors du sommet comme des autorités françaises. Ils ont déjà pu rencontrer le président de la République, le ministre de la Transition écologique et vont prochainement rencontrer la Secrétaire d’État de la Jeunesse.Je constate que c’est devenu une figure imposée que même les pays qui ont une démographie nettement différente s’approprient : le G7 présidé par le Japon cette année a fait honneur aux travaux du Y7 que le Premier ministre Fumio Kishida est venu réceptionner en personne à Tokyo. C’est vrai aussi pour la France qui a fondé le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial sur l’ambition d’y intégrer, dès l’ouverture, des voix jeunes. J’y présidais personnellement une table-ronde dédiée à la voix de la jeunesse pour la réalisation des ODD et je peux témoigner du fait qu’on est passé d’événements “pour la photo” il y a 15 ans, à des événements où les propositions et contre-propositions fusent sur le fond.Toutefois, je reste très attentif à la situation. Pour une raison majeure : nous sommes en pleine régression et pas en transition (au plan mondial). 85% des cibles des ODD sont au rouge. Donc on risque de voir se développer un découragement, voire un cynisme de la jeunesse, pire encore que le youth washing. Si les jeunes quittent l’action en général ou prennent uniquement le parti de la radicalité, nous aurons perdu la principale source d’espoir qui reste : la détermination de la jeunesse à bâtir ce “futur que nous voulons” qui a été imaginé à Rio en 2012 et adopté à Addis Abeba par la planète entière en 2015. Focus 2030 : Pour marquer l’anniversai [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/visuel_agnuquestionsa_thomasfriang.png [url] => https://focus2030.org/3-questions-a-Thomas-Friang-fondateur-et-directeur-general-de-l-Institut-Open [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Agenda 2030 [1] => Jeunesse ) [organisme] => Array ( [0] => G20 ) [pays] => Array ( ) ) [142] => Array ( [objectID] => 1180 [title] => 3 questions à Guillaume Lafortune, Vice-Président, Réseau des Solutions pour le Développement Durable des Nations unies [title_question] => [date] => 15/09/2023 [timestamp] => 1694728800 [descriptif] => Guillaume Lafortune, Vice-Président, Réseau des Solutions pour le Développement Durable des Nations unies, répond à trois questions sur l’état de l’Agenda 2030, en amont du Sommet sur les ODD. [chapo] => [text] => Les 18 et 19 septembre 2023, un Sommet sur les Objectifs de développement durable se tiendra à New York, en marge de la 78e session de l’Assemblée générale des Nations unies. De nombreux dirigeant·e·s d’États, de gouvernements, d’organisations internationales, de la société civile et du secteur privé seront invités à discuter des solutions à mettre en place et à prendre des engagements pour accélérer la mise en oeuvre des ODD d’ici 2030Afin de décrypter les enjeux de ce Sommet, Focus 2030 a réalisé une série d’entretiens avec des représentant·e·s de gouvernements, d’organisations internationales, d’ONG, de think tanks, etc. Découvrez le dossier spécial sur le Sommet, ainsi que l’ensemble des autres entretiens avec des expert·e·s, personnalités et acteurs de la solidarité internationale en amont de l’évènement. 3 questions à Guillaume Lafortune, Vice-Président, Réseau des Solutions pour le Développement Durable des Nations uniesPropos recueillis le 15 septembre 2023 par Focus 2030. Focus 2030  : Le Réseau des Solutions pour le Développement Durable des Nations unies (SDSN) produit le Rapport sur le Développement Durable chaque année depuis 2015, évaluant la progression des États membres des Nations unies dans la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD). Le rapport de 2023 révèle qu’à mi-parcours de la date butoir de 2030, la majorité des cibles des ODD ne seront pas atteintes. Le Sommet sur les ODD se tiendra les 18 et 19 septembre, en marge de la 78e session de l’Assemblée générale des Nations unies. Son objectif est de mobiliser la communauté internationale et d’obtenir des engagements, notamment financiers, pour accélérer la mise en œuvre de l’Agenda 2030. Quelles sont vos attentes pour cet événement crucial ?Guillaume Lafortune : En 2015, lorsque les 193 pays membres de l’ONU ont adopté les ODD et l’Agenda 2030, ils ont également mis en place des mécanismes de suivi des engagements. C’est une très bonne chose. D’une part, chaque année, une quarantaine de pays présentent leurs plans d’action ODD à la communauté internationale dans le cadre du Forum Politique de Haut Niveau. Il s’agit des Revues Nationales Volontaires. D’autre part, sous l’égide de la Commission des Statistiques de l’ONU, un cadre mondial d’indicateurs relatifs aux objectifs a été établi. Enfin, tous les quatre ans, les chefs d’États se réunissent en marge de l’Assemblée Générale des Nations unies pour dresser le bilan des progrès réalisés sur les ODD à l’échelle mondiale et définir les grandes priorités d’action.Le sommet ODD de septembre 2023 est particulièrement important. La dernière réunion au niveau des chefs d’États sur les ODD a eu lieu en septembre 2019. Or, le monde a bien changé depuis, avec notamment des crises qui se multiplient et un ralentissement, voire dans bien des pays une régression, des progrès vers les ODD comme le montre la dernière édition du Rapport sur le développement durable du SDSN. Si la tendance se poursuit, il y a même un risque que l’écart entre les pays riches et pays pauvres en matière de développement durable soit plus élevé en 2030 qu’il ne l’était en 2015. À mi-parcours, il est donc important que ce sommet aboutisse à l’adoption d’une déclaration politique commune forte qui renouvelle l’engagement de l’ensemble des États membres de l’ONU à travailler ensemble pour mettre en œuvre les ODD et l’Agenda 2030.Ce sommet ODD doit néanmoins être mis en perspective avec une série plus large de rencontres et de processus internationaux qui peuvent permettre de faire avancer la coopération et le financement pour le développement durable dans les deux prochaines années. Il faut souligner à cet égard le succès diplomatique de l’Inde lors du G20 début septembre qui malgré les divisions majeures sur la scène internationale, y compris au sein même du G20, est parvenu à faire adopter une déclaration commune avec au cœur de cette déclaration de New Delhi la question des plans d’actions et du financement des ODD. L’intégration de l’Union Africaine comme membre permanent du G20, qui devrait en conséquence être renommé G21, est également un grand pas en avant puisque désormais 1,4 milliard d’individus seront représentés.Ensuite, la COP28 à Dubaï, la Présidence brésilienne du G20 en 2024 (puis de l’Afrique du Sud en 2025), le sommet pour l’avenir de septembre 2024, mais également le sommet olympique sur le développement durable de juillet 2024 annoncé par le Président Macron fin août doivent également permettre l’adoption de mesures concrètes, notamment en ce qui concerne le financement des ODD et de l’Accord de Paris sur le Climat. Focus 2030  : Publié en amont du Sommet pour un Nouveau pacte financier, qui s’est déroulé les 22 et 23 juin 2023 à Paris, le rapport souligne la nécessité d’une réforme de l’architecture financière mondiale. Cette réforme vise à remédier aux lacunes chroniques en matière de financement des ODD et à réduire les disparités croissantes entre les pays à revenu élevé et ceux à faible revenu. Pouvez-vous nous fournir plus de détails sur les recommandations spécifiques du rapport concernant cette réforme et expliquer comment elle pourrait contribuer à combler le déficit de financement pour les pays en développement et émergents ?Guillaume Lafortune : Dans une large mesure, les ODD doivent être considérés comme un programme d’investissement, à la fois dans le capital humain (la santé, l’éducation, la protection sociale) et les infrastructures (accès à l’électricité, aux énergies propres, à l’eau potable, au transport, aux technologies digitales). Des investissements sont également nécessaires pour adapter les infrastructures existantes et pour financer les dépenses liées aux pertes et dommages causés par le changement climatique, notamment dans les pays les plus vulnérables. Or, de nombreux pays en voie de développement n’ont pas accès au financement nécessaire pour mettre en œuvre les ODD. Sur le long-terme, les coûts de l’inaction sont supérieurs à des investissements réalisés aujourd’hui. Il y a d’ailleurs de grandes opportunités, y compris pour le secteur privé, pour accroître les investissements dans le développement durable.Dans son discours d’ouverture à l’Assemblée générale des Nations Unies, le 20 septembre 2022, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé à un « plan de relance ODD » (« SDG stimulus ») pour compenser la détérioration des conditions de marché par les pays en développement et accélérer les progrès vers les ODD et l’Accord de Paris sur le Climat. D’ici 2025, il faudrait mobiliser US$500 milliards en plus par année pour le financement ODD dans les pays en voie de développement. Une somme importante, mais qui correspond à 0,5% du PIB mondial et à une part modeste de l’épargne mondiale. Au SDSN, nous mettons l’emphase sur quatre grandes priorités d’action :Réformer l’architecture financière mondiale, notamment en augmentant le financement des banques multilatérales de développement (dont la Banque Mondiale) et des banques publiques de développement ;Une hausse de l’Aide Publique au Développement (APD), notamment dans les pays riches qui n’ont toujours pas atteint la cible des 0,7% du Produit National Brut dédié à l’APD, mais également une hausse de son efficacitéLa révision des méthodologies utilisées par les agences de notations de crédit souverain pour mieux tenir compte du potentiel de croissance à long terme des investissements ODDL’adoption de stratégie et de plans d’investissements à long terme, le renforcement des capacités administratives et des partenariats avec diverses institutions dans les pays en voie de développement, afin de pouvoir mobiliser efficacement les fonds additionnels débloqués pour mettre en œuvre les ODD  [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/visuel_agnuquestionsa_guillaumelafortune.png [url] => https://focus2030.org/3-questions-a-Guillaume-Lafortune-Vice-President-Reseau-des-Solutions-pour-le [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Agenda 2030 [1] => Nouveau pacte financier ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [143] => Array ( [objectID] => 1178 [title] => Sommet sur les Objectifs de développement durable  2023 : remettre le monde sur la bonne voie [title_question] => [date] => 15/09/2023 [timestamp] => 1694728800 [descriptif] => Où en sont les Objectifs de développement durable ? Un point d’étape. Découvrez les acquis, défis et freins à la réalisation de l’Agenda 2030. [chapo] => [text] =>  En 2015, les États membres des Nations unies adoptaient les Objectifs de développement durable (ODD) : une feuille de route progressiste, ambitieuse et universelle, l’« Agenda 2030 », fixait alors 17 grands objectifs chiffrés à atteindre pour réduire drastiquement la pauvreté et les inégalités d’ici 2030, dans un contexte pacifié et tout en préservant la planète.Or, huit ans après, les Nations unies dressent un état des lieux alarmant : plus de la moitié de l’humanité reste à l’écart de tout progrès. Les avancées obtenues, déjà très modestes, ont été mises à mal par la pandémie de Covid-19 et les conflits mondiaux, qui ont entraîné une inflation fulgurante, une augmentation sans précédent des inégalités, un endettement historique des pays en développement et un renforcement des disparités entre les plus riches et les plus pauvres.Force est aussi de constater que les pays les plus riches n’ont pas tenu leurs promesses en matière de solidarité avec les pays aux économies les plus fragiles, qu’il s’agisse d’aide au développement ou de lutte contre les changements climatiques.A mi-chemin de la date butoir, loin de la convergence entre pays riches et pays pauvres promise, nous ne pouvons qu’observer une divergence des trajectoires de développement et un creusement des inégalités. Le Sommet sur les Objectifs de développement durable qui se tiendra les 18 et 19 septembre prochains, dans le cadre de la 78e session de l’Assemblée générale des Nations unies, offre une opportunité décisive pour redonner du souffle au multilatéralisme dans un monde plus fracturé que jamais.Il est temps de passer des paroles aux actes, et de faire de l’Agenda 2030 une réalité pour toutes et tous.  Activer le son SommaireLes Objectifs de développement durable, ou 17 injustices à combattre d’ici 2030À mi-parcours, quel bilan dresser des Objectifs de développement durable ?Pourquoi les Objectifs de développement durable peinent-ils à être atteints ?Le Sommet sur les Objectifs de développement durable, le rendez-vous incontournable pour remobiliser la communauté internationaleSondage : pour plus de solidarité internationale, à quoi aspirent les citoyen·ne·s ? Quelles sont leurs connaissances des enjeux  de l’Agenda 2030 ?Tout savoir sur l’Assemblée générale des Nations unies et le Sommet sur les Objectifs de développement durableDécryptage des enjeux et attentes des acteurs de la solidarité internationaleDécouvrez les campagnes et initiatives des acteurs de la société civileLES OBJECTIFS DE DÉVELOPPEMENT DURABLE, OU 17 INJUSTICES À COMBATTRE D’ICI 2030Les 17 Objectifs de développement durable sont interdépendants. La bonne réalisation de chacun d’eux implique et contribue à l’avancée de chacun des autres. À ce titre, ils doivent être envisagés dans leur ensemble.  A MI-PARCOURS, QUEL BILAN DRESSER DES OBJECTIFS DE DÉVELOPPEMENT DURABLE  ? Huit ans après leur lancement, et sept avant la date butoir définie pour l’atteinte des 17 ODD, s’impose le constat que le compte n’y est pas. Les dernières données recueillies par les Nations unies révèlent en effet que 15  % seulement des indicateurs de suivi des ODD sont sur la bonne voie, tandis que 48  % présentent un retard modéré ou grave, et que 37  % enregistrent une stagnation, voire un recul par rapport à la situation qui prévalait en 2015. Les multiples crises en cours (sanitaire, économique, géopolitique, climatique, environnementale…) ont ralenti voire annihilé les progrès réalisés en matière de lutte contre la pauvreté et d’accès à l’éducation et à la santé. Quant aux objectifs relatifs à la protection de la biodiversité et au climat, ils demeurent hors d’atteinte face au poids d’une économie et d’une finance mondiales reposant sur l’utilisation non-soutenable des ressources planétaires, en dépit de multiples initiatives et sommets internationaux. Au rythme des progrès actuels, on estime qu’à l’horizon 2030 :575 millions de personnes vivront encore dans l’extrême pauvreté,54 pays n’atteindront pas la cible relative à la mortalité des enfants de moins de 5 ans,84 millions d’enfants et de jeunes ne seront toujours pas scolarisés,9 millions de filles seront encore mariées de force,et environ 660 millions de personnes n’auront toujours pas accès à l’électricité.    Les derniers rapports qui dressent le bilan de l’Agenda 2030 sont unanimes : il importe de multiplier les efforts, ce de manière urgente. POURQUOI LES OBJECTIFS DE DÉVELOPPEMENT DURABLE PEINENT-ILS À ÊTRE ATTEINTS ? Dans leur Rapport mondial sur le développement durable 2023, les Nations unies pointent différentes causes pour expliquer le retard pris dans l’atteinte des Objectifs de développement durable. Le rapport constate un manque d’appropriation des ODD par les gouvernements comme par les médias ou les citoyen·ne·s, des lacunes en matière de capacités institutionnelles, le poids des compromis environnementaux et socio-économiques, ainsi que la persistance de normes, attitudes et comportements allant à l’encontre des ODD. Il souligne également l’important déficit de financement de l’Agenda 2030, dont le montant annuel est estimé à 3 900 milliards de dollars pour les seuls pays en développement.   Pour combler ces déficits de financement, d’importantes initiatives se font jour, visant notamment à désendetter les pays en développement, mieux collecter l’impôt, mobiliser l’argent du secteur privé, taxer les activités les plus polluantes et les transactions financières, ou encore créer une véritable fiscalité mondiale. Ces pistes ont été explorées lors du récent Sommet pour un Nouveau Pacte Financier mo [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/logo-landing-page-odd.png [url] => https://focus2030.org/Sommet-sur-les-Objectifs-de-developpement-durable-2023-remettre-le-monde-sur-la [type_article] => Articles [theme] => Array ( ) [organisme] => Array ( [0] => Forum Génération Égalité ) [pays] => Array ( ) ) [144] => Array ( [objectID] => 1175 [title] => Perception des grands défis planétaires et connaissance des Objectifs de développement durable par les Français·es [title_question] => [date] => 14/09/2023 [timestamp] => 1694642400 [descriptif] => Quelle connaissance les Français et les Françaises ont des Objectifs de développement durable à mi-parcours de leur atteinte programmée ? Découvrez notre Baromètre de la solidarité internationale. [chapo] => [text] => En partenariat avec l’University College London (UCL) et l’Université de Birmingham, Focus 2030 mène un programme de recherche-action destiné à analyser les perceptions, attitudes, comportements et ressentis des citoyen·ne·s sur les enjeux de solidarité internationale dans quatre pays : France, Allemagne, États-Unis et Grande-Bretagne.Intitulé Development Engagement Lab (DEL), ce projet vise à alimenter en données chiffrées les acteurs du développement (ONG, fondations, think tanks, ministères, institutions publiques, organisations internationales) afin de leur permettre de mieux saisir les attentes citoyennes pour mettre en œuvre leurs activités de communication, de mobilisation et de plaidoyer. Les résultats présentés ci-dessous sont issus de plusieurs vagues de sondage administrés par l’institut YouGov entre 2020 et 2023 auprès d’échantillons représentatifs de la population adulte en France (entre 1000 et 6000 personnes interrogées suivant les vagues d’enquête). Marge d’erreur retenue : ±2%.En 2015, les États membres des Nations unies adoptaient l’ «  Agenda 2030  » une feuille de route progressiste, ambitieuse et universelle déclinée à travers 17 Objectifs de développement durable (ODD). Cet engagement vise à réduire drastiquement la pauvreté et les inégalités dans un contexte pacifié tout en préservant l’environnement, la biodiversité et le climat d’ici 2030.2023 coïncide avec la moitié du parcours de cet agenda, soit l’opportunité de dresser un état des lieux de la réalisation de chacun des 17 ODD, en identifiant les progrès mais également les contraintes à leur atteinte, ce, pays par pays. A cette occasion, le Sommet sur les Objectifs de développement durable s’est tenu à New York les 18 et 19 septembre 2023, l’occasion de remobiliser la communauté internationale pour accélérer les efforts pour tenir la promesse de l’Agenda 2030.Les Objectifs de développement durable feront l’objet d’une attention particulière les mois et années à venir, tout particulièrement à l’occasion de nombreuses conférences internationales, que l’on songe à la COP28, au G7 sous présidence italienne et G20 sous présidence brésilienne, ou encore le Sommet de l’avenir des Nations Unies de 2024 en marge de 79ème Assemblée générale des Nations uniesAussi, compte-tenu de l’ampleur des réformes à mettre en oeuvre pour 'ne laisser personne de côté' et mener à bien une transition écologique et sociale juste dans les temps impartis, il importe d’engager les citoyennes et les citoyens dans la réalisation de des 17 objectifs de développement durable de cet agenda au bénéfice de toutes les populations du monde.Ce Baromètre de la solidarité internationale publié par Focus 2030 dans le cadre du projet de recherche-action Development Engagement Lab, entend à cet effet mesurer les connaissances et l’engagement des Français·es vis-à-vis de cette feuille de route, mais aussi de saisir leurs attentes quant au rôle que la France pourrait jouer dans ce cadre. Les Français·es méconnaissent les Objectifs de développement durable et l’Agenda 2030 • 11 % des citoyen·ne·s déclarent connaître précisément les ODD. Cette proportion stagne depuis 2019.• Les jeunes de 18 à 34 ans paraissent mieux informés que leurs ainés (+14 points).• Seulement 2 % des Français·es ont à la fois connaissance de l’échéance des ODD, de leur nombre ainsi que de leur champ d’application géographique.   Les Français·es sont pessimistes sur la marche du monde mais soutiennent une plus grande implication de leur gouvernement pour faire face aux grands défis planétaires • 60 % des Français·es estiment qu’il est (très ou  assez) improbable d’éradiquer la pauvreté d’ici 2030 mais 46 % envisagent comme vraisemblable une réduction des émissions  carbone à la même échéance.• 44 % des Français·es s’accordent avec l’idée que la France fasse davantage d’efforts pour «  réduire la pauvreté, les inégalités, la faim, l’accès à la santé et l’éducation, et l’impact du changement climatique d’ici à 2030  ». • 64 % des personnes interrogées en France se positionnent en faveur d’un maintien ou une augmentation de l’aide publique au développement (APD) à destination des pays les plus pauvres. Cette proportion s’accroît depuis 2013 (+ 17 points).• Les plus jeunes (18 à 34) ans sont proportionnellement plus nombreux  (43 %) à se déclarer en faveur d’une augmentation de l’APD que la moyenne des Français·es  (30 %).  Une large majorité des Français·es se positionne en faveur de l’adoption de taxes internationales pour faire face aux grands défis planétaires • 61 % des personnes  interrogées indiquent soutenir le principe d’un nouvel impôt mondial prélevé sur les bénéfices exceptionnels des grandes entreprises qui font des profits à l’échelle du monde.• Deux-tiers des Français·es se déclarent  favorables à l’idée que 2 % de la richesse mondiale soit redistribuée pour lutter  contre la pauvreté et les  changements climatiques.• 53% se prononcent en faveur d’une action de la France pour instaurer une taxe européenne sur les transactions financières pour lutter  contre la pauvreté et les  changements climatiques.• 55 % estiment que l’impact des problèmes  mondiaux (changements climatiques, conflits armés, pandémies) « sur leur  vie quotidienne » s’est accru par  rapport aux trois dernières années.  Une exception française  : un niveau de sensibilité très élevé à l’égard des enjeux d’égalité femmes-hommes à l’échelle du monde • 70 % des personnes interrogées considèrent qu’il  est important que la France soutienne les  organisations qui défendent les  droits des femmes  dans le monde.• 57 % des Français·es déclarent soutenir le principe d’une  «  diplomatie féministe  » menée par la France pour faire progresser l’égalité femmes-hommes  à l’échelle planétaire.• 53 % estiment que le gouvernement devrait  faire plus d’efforts en faveur de l’égalité femmes-hommes dans  le monde, un taux bien supérieur à ceux observés en Allemagne, en Grande-Bretagne et aux États-Unis.  [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/track2-connaissance-objectifs-developpement-durable-odd-mention-nations-unies-onu_juin_2023_fr.png [url] => https://focus2030.org/Perception-des-grands-defis-planetaires-et-connaissance-des-Objectifs-de [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Afrique [1] => Climat [2] => Environnement [3] => Faim/nutrition [4] => Financements innovants [5] => Fiscalité/taxation [6] => Pauvreté [7] => Priorités [8] => Taxe sur les Transactions Financières ) [organisme] => Array ( [0] => Banque mondiale ) [pays] => Array ( ) ) [145] => Array ( [objectID] => 1176 [title] => Rapport Goalkeepers 2023 : La fondation Gates invite à imaginer un monde sans mortalités maternelle et néonatale [title_question] => [date] => 12/09/2023 [timestamp] => 1694469600 [descriptif] => Découvrez notre synthèse du rapport annuel Goalkeepers 2023 publié en amont de l’Assemblée générale des Nations unies. [chapo] => [text] => Le 12 septembre 2023, la Fondation Bill & Melinda Gates a rendu publique la nouvelle édition de son rapport annuel Goalkeepers, Imaginez un monde, qui explore cette année les innovations technologiques et médicales qui pourraient préserver les vies de 2 millions de mères et d’enfants d’ici à 2030.Les Objectifs de développement durable, adoptés en 2015 par l’ensemble des membres des Nations unies, ont entre autres pour ambition d’éliminer les décès évitables de nouveau-nés et d’enfants de moins de 5 ans et de diminuer le taux mondial de mortalité maternelle au-dessous de 70 pour 100 000 naissances vivantes d’ici à 2030.Si de réels progrès sont observés depuis le début des années 2000, ils ne sont pas assez rapides pour atteindre ces cibles avant la fin de la décennie, en particulier depuis la pandémie de Covid-19, révèle le rapport. Ainsi, tous les ans, 5 millions d’enfants décèdent avant d’atteindre leur 5ème anniversaire et presque 2 millions sont mort-nés. Toutes les deux minutes, une mère décède des complications de son accouchement. Dans certains pays, notamment au Venezuela et aux États-Unis, la mortalité maternelle a même augmenté. Ce phénomène touche davantage les femmes dans les pays à faible revenu, et les femmes noires et autochtones dans les pays à revenu élevé.L’ensemble de ces données témoigne d’une situation injuste à laquelle il incombe de remédier pour atteindre les objectifs que la communauté internationale s’est fixés. Ce rapport présente les solutions à mettre en œuvre de manière urgente pour préserver les vies de 2 millions de femmes et d’enfants d’ici à 2030, et 6,4 millions d’ici à 2040.  Source : Fondation Bill et Melinda Gates, Rapport Goalkeepers 2023. Pour les auteur·ices du rapport, la situation est alarmante mais elle ne saurait être considérée comme une fatalité. La médecine et la science ont fortement progressé ces dernières dizaines d’années et il est possible d’éviter ces décès : il suffit de mener les actions nécessaires pour y parvenir. Ces actions impliquent tout d’abord de bâtir des systèmes de santé plus résilients dans l’ensemble des pays du monde, et de permettre un meilleur accès aux soins de santé primaires.Un accès universel aux innovations médicales est également essentiel pour atteindre ces objectifs. En particulier, il est nécessaire de prévenir et diagnostiquer les hémorragies du post-partum qui provoquent la mort de 70 000 femmes chaque année (principalement dans les pays à faible revenu). D’importants progrès peuvent être facilement réalisés à l’aide d’outils ou d’interventions simples et peu couteux  : draps obstétricaux, injections de fer, formation des personnels de santé, etc. Les septicémies, qui sont responsables de 23 % des décès maternels aux États-Unis, peuvent également être évitées grâce à un antibiotique très répandu, l’azithromycine. Le test de ce médicament en Afrique sub-saharienne a permis de réduire les cas de septicémies d’un tiers.  Source : Fondation Bill et Melinda Gates, Rapport Goalkeepers 2023. Concernant la santé des enfants, plusieurs outils peuvent également être utilisés pour repérer, prévenir et/ou guérir les quatre principales causes de décès (diarrhée, malnutrition, pneumonie, naissance prématurée). La Fondation Bill & Melinda Gates a notamment mis en œuvre les initiatives CHAMPS, GEMS et PERCH, dont l’objectif est de comprendre les causes principales des décès des nouveau-nés afin de les prévenir. Ainsi, des outils spécifiques ont été développés, tels que l’infantis pour la prévention des infections ou l’administration de corticostéroïdes prénatals (CSP) aux fœtus pour faciliter la respiration en cas d’accouchement prématuré. A elle-seule, cette dernière innovation pourrait préserver les vies de 144 000 nouveau-nés en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud d’ici à 2030 et 400 000 d’ici à 2040.  Source : Fondation Bill et Melinda Gates, Rapport Goalkeepers 2023. L’ensemble de ces innovations combinées aux progrès permis dans le domaine de l’intelligence artificielle pourraient permettre de préserver la vie de 1 000 mères et enfants chaque jour, soit 2 millions de vies d’ici 2030. Pour y parvenir, le rapport rappelle qu’une volonté politique forte s’avérera nécessaire afin d’investir beaucoup plus dans la santé des femmes et des enfants, dans des infrastructures de qualité et dans la formation des personnels de santé.  Source : Fondation Bill et Melinda Gates, Rapport Goalkeepers 2023. Explorer les données   :Consultez ces tableaux en version interactive pour 18 indicateurs des ODD 1 à 6 et 8 sur le site de la Fondation Bill & Melinda Gates.  [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/logo-art_-gk2023_rapport_resume.png [url] => https://focus2030.org/Rapport-Goalkeepers-2023-La-fondation-Gates-invite-a-imaginer-un-monde-sans [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Biens publics mondiaux [1] => Gender Equality [2] => Inégalités [3] => Planning familial [4] => Santé reproductive [5] => women’s rights ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [146] => Array ( [objectID] => 1170 [title] => CICID 2023 : une nouvelle stratégie de coopération internationale au développement [title_question] => [date] => 02/08/2023 [timestamp] => 1690927200 [descriptif] => Le CICID 2023 renouvelle les objectifs prioritaires de la politique de développement et de solidarité internationale de la France. Décryptage. [chapo] => [text] => Le CICID, Comité interministériel de la coopération internationale et du développement, instance présidée par la Première Ministre, s’est réuni le 18 juillet 2023. Les conclusions du CICID dressent une série d’orientations visant à guider l’action de la France en matière de développement et de solidarité internationale. Décryptage.Le CICID réunit, sous la supervision de la Première ministre, les services du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, du Secrétariat d’État chargé du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux, et du ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique.Le CICID fait suite au Conseil présidentiel du développement qui s’est tenu le 5 mai 2023. Ce dernier a fixé 10 grands objectifs prioritaires à la politique de coopération internationale de la France, rappelés dans les conclusions du CICID.Rappel des objectifs :1. Accélérer la sortie du charbon et financer les énergies renouvelables dans les pays en développement et émergents pour limiter le réchauffement climatique global à 1.5 °C2. Protéger les réserves les plus vitales de carbone et de biodiversité, dans les forêts et l’océan, pour préserver la planète3. Investir dans la jeunesse en soutenant l’éducation et la formation des professeurs dans les pays en développement4. Renforcer la résilience face aux risques sanitaires, y compris les pandémies, en investissant dans les systèmes de santé primaires et en appuyant la formation des soignants dans les pays fragiles5. Promouvoir l’innovation et l’entreprenariat africain qui participent au destin partagé entre les jeunesses d’Europe et d’Afrique6. Mobiliser l’expertise et les financements privés et publics pour les infrastructures stratégiques, de qualité et durables dans les pays en développement7. Renforcer la souveraineté alimentaire, notamment en Afrique8. Soutenir partout les droits humains, la démocratie et lutter contre la désinformation9. Promouvoir les droits des femmes et l’égalité femmes-hommes, notamment en soutenant les organisations féministes et les institutions de promotion des droits des femmes10. Aider [les] partenaires [de la France] à lutter contre l’immigration irrégulière et les filières clandestinesParmi les nouveautés de ce CICID figurent notamment, en comparaison de l’édition de 2018 : Le report à 2030 de l’atteinte de l’objectif d’allouer 0,7% du revenu national brut (RNB) à l’aide publique au développement, et non plus 2025 comme inscrit dans la loi du 4 août 2021 de programmation relative au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales. La France affirme néanmoins sa volonté de conserver son rang parmi les bailleurs principaux.Report de l’atteinte du 0,7 % : 11 milliards d’euros en moins pour la lutte contre les inégalités mondialesSelon les projections de Focus 2030, respecter l’objectif voté en 2021 de consacrer 0,7 % de la richesse de la France à l’aide publique au développement dès 2025 permettrait de mobiliser près de 20 milliards d’euros en 2025. A l’inverse, repousser l’atteinte de cet objectif à 2030 représenterait un manque à gagner pour le développement international de 13,4 milliards d’euros entre 2025 et 2030. Le renforcement de l’aide publique au développement sous la forme de dons, la France étant actuellement l’un des bailleurs ayant le plus recours aux prêts, et l’expérimentation de prêts très concessionnels. La fin d’une liste de pays prioritaires de l’aide bilatérale de la France (préalablement 19 pays) au profit d’une cible fixée à 50 % de l’effort financier bilatéral de l’État vers les pays les moins avancés (PMA). Cette cible sera également promue au niveau multilatéral dans les enceintes concernées. La décision d’inclure dans les prêts concessionnels du Trésor et les prêts souverains de l’Agence française de développement des clauses de suspension du service de la dette dans les pays vulnérables en cas de chocs macroéconomiques majeurs découlant de catastrophes climatiques, faisant suite au Sommet pour un nouveau pacte financier mondial. L’engagement d’accroître l’aide humanitaire de la France à hauteur d’un milliard d’euros par an d’ici 2025 (contre 500 millions en 2022). L’engagement de maintenir la cible de 6 milliards d’euros par an pour les financements climat au moins jusqu’en 2025, ainsi que celle d’un milliard d’euros par an pour la biodiversité.La promotion de l’adoption, notamment dans le cadre du Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE, d’une nouvelle méthodologie pour mesurer les montants alloués par la France à la solidarité internationale, basée sur le « Soutien public total au développement durable » ou TOSSD (Total Official Support for Sustainable Development), norme internationale qui mesure l’ensemble des ressources, publiques et privées, destinées à soutenir le développement durable et les investissements liés aux ODD dans les pays en développement. Le renforcement du portage politique et de l’évaluation de la politique de solidarité internationale à travers la tenue d’une réunion annuelle des ministres des Affaires étrangères et de l’Économie et des réunions trimestrielles entre le Secrétariat d’État au développement et le ministère de l’économie, ainsi que le lancement des travaux de la commission d’évaluation de l’aide publique au développement de la France d’ici la fin 2023. L’adoption d’indicateurs de redevabilité pour chaque objectif politique prioritaire identifié et l’identification des moyens de pilotage pour y parvenir. Si des indicateurs sont nécessaires pour mesurer l’impact réel de la politique française de coopération internationale, ceux adoptés lors de ce CICID sont néanmoins imprécis et peu nombreux (1 à 3 indicateurs par grand objectif). La consolidation du rôle du secteur privé dans la solidarité internationale, à travers le groupe AFD et particulièrement Proparco. Un objectif de 1€ de finance privée mobilisée pour 1€ d’activité de Proparco a été fixé pour la fin de l’année 2025. La promotion du partage des risques avec le secteur privé a également été assumée, une nouveauté par rapport aux orientations du CICID de 2018.Un accent est également mis sur la logique « d’efficacité » de l’aide, de cohérence et de maximisation de l’impact, de visibilité de l’action de la France et d’un alignement de l’APD sur les intérêts économiques et politiques de la France.Ont disparu par rapport aux priorités fixées en 2018 : Toute référence à la répartition de l’effort financier de la France en faveur de l’aide bilatérale ou multilatérale. Une stratégie pluriannuelle devrait être élaborée d’ici fin 2023 afin d’assurer une meilleure articulation entre les canaux bilatéral, multilatéral et européen, un meilleur pilotage de l’aide transitant par les organisations internationales, ainsi qu’une plus grande influence de la France dans et via ces organisations. Une liste de fonds verticaux et organisations internationales prioritaires ser [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/ff_252.png [url] => https://focus2030.org/CICID-2023-une-nouvelle-strategie-de-cooperation-internationale-au [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Droits humains [1] => Priorités ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [147] => Array ( [objectID] => 1164 [title] => Priorités de la présidence espagnole du Conseil de l’UE 2023 [title_question] => [date] => 26/07/2023 [timestamp] => 1690322400 [descriptif] => Au deuxième semestre 2023, l’Espagne occupe la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne. Découvrez les priorités fixées par le gouvernement. [chapo] => [text] => Du 1er juillet au 31 décembre 2023, l’Espagne assure la présidence du Conseil de l’Union européenne (UE), pour la cinquième fois de son histoire. Bien que les questions strictement liées au développement international et à l’Agenda 2030 n’aient pas été explicitement incluses parmi les priorités stratégiques de la présidence espagnole, ce mandat tournant offre une grande opportunité à l’Espagne d’accroître sa capacité d’influence et d’acquérir une plus grande pertinence sur la scène européenne et internationale. L’Espagne ayant fait preuve d’un fort engagement en faveur du multilatéralisme, de la coopération internationale, de l’égalité de genre et de la santé mondiale dans les dernières années, cette présidence représente une opportunité d’imprégner les politiques européennes de sa propre vision du monde et de placer ces questions en tête de l’agenda international de l’UE.Le 15 juin 2023, le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, a annoncé les quatre priorités de la présidence espagnole du Conseil de l’UE. Ces priorités sont les suivantes : Réindustrialiser l’UE et garantir son autonomie stratégique. Avancer dans la transition écologique et l’adaptation au changement climatique. Consolider le pilier social de l’UE et parvenir à une plus grande justice sociale et économique. Renforcer l’unité européenne.Les principaux événements directement ou indirectement liés à la coopération internationale au développement qui auront lieu pendant la présidence espagnole du Conseil de l’UE sont les suivants : 17-18 juillet. Sommet UE-CELAC 2023 à Bruxelles, Belgique. 25-26 juillet. Réunion des chefs d’agences de développement à Madrid, Espagne. 30-31 août. Conseil des affaires étrangères à Tolède, Espagne. 4-5 septembre. Réunion informelle des ministres du Développement à Cadix, Espagne. 15-16 septembre. Réunion informelle des ministres de l’économie et des finances (Ecofin) à Saint Jacques de Compostelle, Espagne. 6 octobre. Réunion informelle des chefs d’État et de gouvernement à Grenade, Espagne. 26-27 octobre. Réunion informelle des directeurs généraux du développement durable à Madrid, Espagne. 15 décembre. Conseil européen à Bruxelles, Belgique.À l’occasion de la présidence espagnole du Conseil de l’UE, le Real Instituto Elcano, think tank espagnol leader en matière d’études internationales et stratégiques et partenaire de Focus 2030, a analysé les priorités stratégiques susmentionnées et propose des recommandations d’intervention dans différents domaines. Faire progresser l’autonomie stratégique de l’UE en intégrant de nouvelles voix du « Sud global » et en s’engageant en faveur de la coopération au développement. Finaliser la boussole stratégique de l’UE afin d’intensifier les relations avec les alliés de l’UE et d’assurer la sécurité à l’intérieur et à l’extérieur de l’Europe. Élargir le champ d’action du Pacte sur les migrations et l’asile et faire progresser les droits humains et l’égalité entre les hommes et les femmes. Finaliser le Pacte vert européen et définir une réforme efficace du marché de l’électricité. Développer la sécurité économique de l’UE, promouvoir une politique industrielle fondée sur la technologie et progresser dans la réglementation de l’intelligence artificielle. Maintenir l’unité européenne autour de l’Ukraine et aborder le débat sur l’avenir de l’Europe en mettant davantage l’accent sur l’intégration différenciée. Saisir l’opportunité incontournable que représente l’Amérique latine pour l’UE, conclure l’accord commercial UE-Mercosur et créer les conditions d’une meilleure relation entre les deux régions. Définir une position européenne cohérente face à la rivalité entre les États-Unis et la Chine. Rappeler l’importance du voisinage Sud et les défis qu’il représente. Aborder la présidence du Conseil de l’UE comme un défi national, en préservant le consensus traditionnel de l’Espagne sur les politiques européennes.Sommet UE-CELAC 2023 : Objectifs de développement durable, santé mondiale et sécurité alimentaireLes 17 et 18 juillet, huit ans après la dernière réunion, les dirigeants de l’UE et de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) se sont réunis à Bruxelles pour le troisième sommet UE-CELAC. Le sommet UE-CELAC 2023 constitue l’une des étapes les plus importantes de la présidence espagnole du Conseil de l’UE et a permis de renforcer les relations entre les deux régions afin de relever conjointement les défis mondiaux et de progresser vers la réalisation des Objectifs de développement durable.Bien que la guerre en Ukraine ait été timidement évoquée, la déclaration du sommet UE-CELAC envisage de renforcer le dialogue entre l’UE et l’Amérique latine par l’organisation de sommets semestriels et la création d’un mécanisme de coordination permanent. La déclaration comprend également des mesures visant à : Faire progresser l’Agenda 2030 pour le développement durable. Améliorer la coordination dans les forums multilatéraux. Lutter contre les changements climatiques. Conclure des accords commerciaux importants tels que l’accord UE-Mercosur. Promouvoir une transformation numérique inclusive. S’attaquer aux crises sanitaires mondiales actuelles en renforçant les capacités locales de production de vaccins, de médicaments et d’autres technologies. [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/pre_sidence_espagne_ue.png [url] => https://focus2030.org/Priorites-de-la-presidence-espagnole-du-Conseil-de-l-UE-2023 [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Agenda 2030 [1] => Europe ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [148] => Array ( [objectID] => 1169 [title] => Rapport sur le développement durable 2023 : le SDSN alerte sur les insuffisances chroniques du financement des Objectifs de développement durable [title_question] => [date] => 26/07/2023 [timestamp] => 1690322400 [descriptif] => À mi-parcours de l’agenda 2030, où en est-on de l’atteinte des ODD ? Décryptage du UN SDSN. [chapo] => [text] => À mi-parcours de l’agenda 2030, où en est-on de l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD)  ? C’est la question à laquelle entend répondre l’édition 2023 du rapport du Réseau des solutions pour le développement durable (SDSN) des Nations unies, Sustainable Development Report 2023 – Implementing the SDG Stimulus (disponible en anglais, le Communiqué de presse en français est accessible ici). Ce rapport, publié en amont du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, du Forum politique de haut-niveau des Nations unies pour le développement durable et du Sommet sur les ODD de septembre 2023, offre aux responsables politiques des orientations rendant possible la mise en œuvre de l’Agenda 2030 à mi-parcours de l’échéance. En outre, le rapport appelle à une refonte de l’architecture financière internationale pour combler le déficit chronique de financement des ODD. Alors que moins de 20 % des cibles des Objectifs de développement durable sont en passe d’être respectées d’ici 2030, ce rapport demeure optimiste : en suivant ses recommandations, la communauté internationale pourrait atteindre les ODD. Résumé. Au rythme actuel, aucun Objectif de développement durable ne sera atteint d’ici 2030 Bien que des avancées aient été observées en moyenne dans l’amélioration de l’accès aux infrastructures clés, couvertes par les ODD 6 (eau propre et assainissement), 7 (énergie abordable et propre) et 9 (industrie, innovation et infrastructure), ces progrès varient considérablement d’un pays à l’autre, notamment entre pays à revenu élevé et pays à faible revenu, et ils sont encore trop lents pour envisager atteindre ces ODD au niveau mondial d’ici 2030. Par ailleurs, la pandémie de Covid-19 et les autres crises internationales simultanées ont eu une incidence négative sur la plupart des ODD. Le bien-être subjectif, l’accès à la vaccination, la pauvreté et le taux de chômage figurent parmi les indicateurs qui ont connu les revirements les plus importants. Les objectifs liés à la faim et aux régimes alimentaires durables ou à la santé (ODD 2 et ODD 3) sont particulièrement en retard, de même que ceux liés à la biodiversité terrestre et marine (ODD 14 et 15), à la pollution de l’air et à la pollution plastique (ODD 11 et ODD 12), aux institutions et sociétés pacifiques (ODD 16).  État des lieux des ODD au niveau mondial Source : SDSN  Au rythme actuel, le SDSN estime qu’environ 18 % des cibles des ODD seront atteintes à l’échelle mondiale d’ici 2030. Ces cibles concernent les objectifs liés à la santé de base, les taux de mortalité néonatale et infantile, ainsi que l’accès aux infrastructures et services essentiels, comme l’utilisation des téléphones mobiles, d’Internet et la proportion d’adultes disposant d’un compte bancaire. A l’inverse, 15 % ont enregistré un recul et 67 %, une stagnation ou un progrès très limité.  L’Indice ODD 2023  : encore un long chemin à parcourirL’Indice ODD du SDSN évalue chaque année le degré d’avancement d’un pays vers l’atteinte des ODD. Il varie de 0, qui représente la pire situation envisageable, à 100, la cible à viser. En moyenne, la planète obtient un score de 67 % en 2022, soit à peine plus qu’en 2015, où elle se situait à 64 %. La Finlande occupe la tête du classement 2023, suivie de la Suède, le Danemark, l’Allemagne et l’Autriche. La France est sixième. Elle n’est en voie d’atteindre qu’un seul des 17 ODD (ODD 1, pas de pauvreté) et fait face aux défis les plus importants en matière de consommation et production responsables (ODD 12) et de mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques (ODD 13). Atteindre les ODD à travers le plan d’action du SDSN Pour le SDSN, les gouvernements ont échoué à intégrer les ODD dans leurs politiques nationales et leurs investissements publics, et la fracturation géopolitique croissante du monde met à mal la coopération nécessaire pour espérer les atteindre. Face à cet échec, les progrès stagnent, voire régressent, depuis 2020. Le rapport dresse des recommandations pour inverser cette dynamique  :  Mettre en œuvre le SDG Stimulus (cf. encadré ci-dessous) à travers diverses mesures, comme une augmentation des financements des banques multilatérales et publiques de développement vers les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire (PFR-PRITI), un renforcement de l’aide aux pays en situation de surendettement et une autonomisation et expansion des fonds mondiaux. Réformer l’architecture financière internationale, notamment via l’accroissement du financement des gouvernements nationaux et infranationaux vers les PFR-PRITI, la révision des paramètres de viabilité de la dette et la création de critères ambitieux pour la finance durable. Adopter des trajectoires nationales de développement durable de long terme basées sur une éducation universelle de qualité, un accès universel à la santé et à une couverture sanitaire, des systèmes énergétiques zéro carbone, des écosystèmes et des villes durables. Présenter des revues nationales volontaires régulières. Coopérer de manière pacifique. Identifier des objectifs encore plus ambitieux pour 2050. Le SDG Stimulus  : une initiative du Secrétaire-Général des Nations unies pour financer les ODD Rendu public en février 2023, le Plan de relance des ODD est une initiative promue par le Secrétaire-Général des Nations unies dont l’objectif vise à mobiliser davantage de financements pour réaliser les Objectifs de développement durable d’ici à 2030. Il invite particulièrement à remédier aux problèmes de surendettement qui touchent 52 pays en 2023, à accroître les financements pour le développement durable et à fournir des financements d’urgence pour les pays qui en ont besoin à travers des actions immédiates et de long-terme. Enseignements et prochaines étapes Pour conclure ce rapport, les auteurs du rapport constatent des besoins importants en termes de renforcement des données et des méthodologies pour mesurer l’avancée vers les ODD. Afin de guider l’action pour leur atteinte et renforcer la responsabilité des gouvernements, des instruments scientifiques fiables et multi-niveaux sont indispensables. Pour les mettre en œuvre, des investissements supplémentaires dans la production de données sont nécessaires, à la fois pour combler les lacunes existantes et éclairer les futures décisions d’investissements.  [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/copy-logo-article-sante-evenements-2.png [url] => https://focus2030.org/Rapport-sur-le-developpement-durable-2023-le-SDSN-alerte-sur-les-insuffisances [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Multilatéralisme [1] => Inégalités [2] => Agenda 2030 [3] => Pauvreté [4] => Climat [5] => Éducation ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [149] => Array ( [objectID] => 1166 [title] => L’agenda mondial du financement du développement et du climat [title_question] => [date] => 24/07/2023 [timestamp] => 1690149600 [descriptif] => Retrouvez les temps forts de l’agenda international de financement du développement et du climat jusqu’en 2025. [chapo] => [text] => Retrouvez les temps forts de l’agenda international du financement du développement et de la lutte contre les changements climatiques jusqu’en 2025. Rendez-vous ici pour consulter tous nos agendas pour l’année en cours. Pour visualiser l’agenda en plein écran ou le télécharger, passez votre souris en haut à droite de l’image pour que le bouton de partage s’affiche. Quels sont les temps forts en matière de financement du développement et de la lutte contre les changements climatiques en 2024 ? Les  Assemblées de printemps et annuelles du FMI et de la Banque mondiale, respectivement en avril et octobre 📆, seront l’occasion d’entériner de nouvelles mesures pour réformer les pratiques de ces institutions, qui célèbreront leur 80e  anniversaire en 2024. Cette réforme est poussée par un nombre grandissant de pays en développement qui font face à une contraction inédite de leur espace fiscal. Sont attendues des avancées sur la recapitalisation de la Banque mondiale, la mobilisation de son capital appelable au service du financement du développement et du climat, ou encore des engagements ambitieux en vue de la reconstitution de l’Association internationale de développement (IDA) en décembre. Sommet du G7 sous présidence italienne avec une rencontre des chef·fe·s d’État et de gouvernement du 13 au 15 juin 📆 en Italie. Ce sommet sera l’occasion de poursuivre les discussions autour de la réforme de l’architecture financière internationale. Le site officiel du G7 2024 est en ligne ainsi que le calendrier des réunions ministérielles.Sommet du G20 sous présidence brésilienne avec un segment rassemblant les chef·fe·s d’État  et de gouvernement à Rio. Cette rencontre annuelle, organisée les 18 et 19 novembre 📆, sera l’occasion de prendre des engagements sur les défis liés à la marge de manœuvre budgétaire des pays en développement, en particulier la meilleure allocation des droits de tirage spéciaux du FMI, la réforme des règles mondiales de la fiscalité, ou encore le traitement de la dette.  [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/timelinefindev.jpg [url] => https://focus2030.org/L-agenda-mondial-du-financement-du-developpement-et-du-climat [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => 0,7% [1] => Agenda 2030 [2] => Biens publics mondiaux [3] => Climat [4] => Financements innovants [5] => Nouveau pacte financier [6] => Réforme des banques multilatérales de développement [7] => Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial ) [organisme] => Array ( [0] => Banque mondiale [1] => Banques multilatérales ) [pays] => Array ( ) ) [150] => Array ( [objectID] => 1017 [title] => L’Agenda 2023 du développement en France et à l’international [title_question] => [date] => 12/07/2023 [timestamp] => 1689112800 [descriptif] => Retrouvez les temps forts de la solidarité internationale et des Objectifs de développement durable, en France et à l’international, en 2023 : G7, G20, AGNU... [chapo] => [text] => Retrouvez dans cette timeline l’agenda de tous les temps forts de la solidarité internationale et des Objectifs de développement durable en France et à l’international en 2023.Cette année sera marquée par le G7 sous présidence japonaise, le G20 sous présidence indienne et une Assemblée générale des Nations unies qui sera l’occasion d’une revue à-mi parcours de l’Agenda 2030... Pour visualiser l’agenda en plein écran ou le télécharger, passez votre souris en haut à droite de l’image pour que le bouton de partage s’affiche. [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/timeline2023fr-solidarite-internationale.jpg [url] => https://focus2030.org/L-Agenda-2023-du-developpement-en-France-et-a-l-international [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Agenda 2030 [1] => Environnement [2] => Europe [3] => Partage d’informations ) [organisme] => Array ( [0] => Organisations internationales ) [pays] => Array ( ) ) [151] => Array ( [objectID] => 1117 [title] => Voyage d’études parlementaire : atteinte des objectifs de développement durable au Sénégal par Oxfam France [title_question] => [date] => 29/06/2023 [timestamp] => 1687989600 [descriptif] => Dans le cadre de son fonds de réaction rapide, Focus 2030 a alloué une subvention à Oxfam France afin de soutenir un projet de mission interparlementaire en janvier 2023. [chapo] => [text] => Un projet soutenu par Focus 2030Dans le cadre de son fonds de réaction rapide, Focus 2030 a alloué une subvention à Oxfam France afin de soutenir un projet de mission interparlementaire en janvier 2023.Dans le cadre de ce projet, Oxfam a organisé une mission de 3 jours de travail avec des député·e·s français·e·s et sénégalais·e·s autour d’un agenda de travail sur la lutte contre les inégalités et le changement climatique. Subvention Focus 2030 Nom du projet : « Voyage d’études parlementaire : atteinte des objectifs de développement durable au Sénégal » Période : Janvier 2023 Objectif principal : Sensibiliser les nouveaux parlementaires français et sénégalais aux défis de l’atteinte des objectifs de développement durable au Sénégal et à la coopération au développement, tout en produisant des contenus de communication sur l’importance et le rôle de l’aide publique au développement de la FranceContexteLa France a connu une importante hausse de son aide publique au développement depuis 2017, grâce à un engagement du Président Emmanuel Macron mais également par une défense de ces crédits par le Parlement français. Une nouvelle Assemblée est élue depuis juin 2022, avec un fort renouvellement et de nouveaux équilibres politiques. Dans ce contexte, Oxfam France, en tant qu’ONG de plaidoyer sur les enjeux de solidarité internationale, a pour objectifs de sensibiliser les nouveaux décideur·euse·s à l’importance de la solidarité internationale et les défis de l’atteinte des ODD dans les pays en développement.Le Sénégal est un pays d’Afrique de l’Ouest ayant connu une importante croissance économique, néanmoins les défis en matière de lutte contre la pauvreté et les inégalités, d’adaptation face au changement climatique, d’égalité entre les femmes et les hommes et d’accès aux services essentiels restent important. Oxfam au Sénégal est un hub d’influence en Afrique de l’Ouest au sein de la confédération Oxfam, et renforce son travail d’influence et de plaidoyer auprès des autorités nationales.ObjectifsÀ travers ce projet, Oxfam France entendait sensibiliser les parlementaires français·e·s et sénégalais·e·s sur les défis de l’atteinte des ODD au Sénégal et des enjeux de coopération entre la France et le Sénégal. Les enjeux de solidarité internationale sont également peu couverts dans les médias français. A travers ce projet, Oxfam souhaitait également produire des contenus de communication grand public, notamment en visant la presse locale.RésultatsCette mission a permis de sensibiliser une vingtaine de parlementaires, cinq député·e·s français·e·s et une quinzaine de député·e·s sénégalais·e·s de tous bords politique. La délégation était également composée de deux journalistes de média locaux.L’agenda était composé à la fois de rendez-vous institutionnels (échanges parlementaires, rencontres ministérielles, acteur·trice·s de la coopération française), de rencontres avec la société civile sénégalaise, et de visites de terrain.Cette mission a permis aux parlementaires français·e·s de mieux appréhender les enjeux de développement et de solidarité internationale au Sénégal et de créer un dialogue avec leurs homologues sénégalais·e·s. Elle a également permis à Oxfam Sénégal et ses partenaires de sensibiliser les décideur·euse sénégalais·e·s sur leurs responsabilités pour adopter des politiques favorables à la réduction des inégalités.Les journalistes présent·e·s dans la mission ont pu produire des contenus pertinents dans leurs médias (émissions de radio, contenus réseaux sociaux et articles de presse). Oxfam et les député·e·s de la délégation ont également communiqué sur l’ensemble de la mission. [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/copy-logo-title-article-solutions-3.png [url] => https://focus2030.org/Voyage-d-etudes-parlementaire-atteinte-des-objectifs-de-developpement-durable [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => 0,7% [1] => Afrique [2] => Agenda 2030 [3] => Réseaux sociaux ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [152] => Array ( [objectID] => 1126 [title] => Revue de presse du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial [title_question] => [date] => 29/06/2023 [timestamp] => 1687989600 [descriptif] => Comment le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial a-t-il été couvert dans les médias en France ? Comment les citoyen·nes ont-ils été informés des enjeux du Sommet ? Décryptage. [chapo] => [text] => À l’occasion du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, Focus 2030 a réalisé un dossier spécial afin de présenter les enjeux du Sommet et les solutions qu’il pourrait apporter. Retrouvez dans ce dossier des faits et chiffres, infographies, témoignages d’expert·es, campagnes de mobilisation citoyenne et résultats de sondage en rapport avec le Sommet. Comment le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial a-t-il été couvert par les médias en France ? Focus 2030 a identifié de longue date un déficit de couverture des grands sommets ou moments de la solidarité internationale, même lorsque ces derniers se tenaient sur le territoire français.De toute évidence, le sommet des 22 et 23 juin 2023 organisé à Paris a bénéficié d’une attention médiatique supérieure à la moyenne. Décryptage. Focus 2030 a identifié 260 parutions médias consacrées au Sommet pour un nouveau pacte financier mondial entre les dates du 26 avril et du 29 juin 2023. Parmi les médias ayant le plus couvert l’évènement : force est de constater que la presse écrite s’est particulièrement investie dans le suivi de ce sommet.Parmi les médias ayant le plus traité du sommet figurent notamment : Les Échos, Le Point et Le Point Afrique, Le Figaro, Le Monde, France 24, RFI, L’Express, Ouest France et France info. Emmanuel Macron a également accordé un entretien exclusif d’une vingtaine de minutes sur le Sommet en direct sur trois chaînes TV et radio (France Info, RFI et France 24) le vendredi 23 juin 2023.Et le Sommet a fait la Une de plusieurs journaux, notamment celle du Monde le 22 juin 2023.  Découvrez notre revue de presse, non exhaustive, du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial : les principales tribunes publiées, les interviews, et les premiers articles ayant mis en avant les enjeux de cet évènement international . Couverture presse des conclusions du SommetArticle publié dans Le Monde le 24 juin 2023 : « Au sommet de Paris, le nouveau pacte financier mondial reste un projet ».Article publié le 23 juin 2023 dans Les Échos : « Sommet de Paris : une liste d’engagements qui laisse sceptiques les pays du Sud ».Émission sur TV5 Monde « Grand Angle : que retenir du Sommet pour un nouveau pacte financier ? » dans laquelle Guillaume Compain, chargé de campagne climat à Oxfam France, et Marc Touati, économiste, décryptent les conclusions du Sommet.Article de Novethic, « Sommet pour un nouveau pacte financier mondial : les cinq annonces à retenir » publié le 23 juin 2023. Article de Courrier international, « Sommet pour un nouveau pacte financier : des annonces mais pas de consensus » publié le 23 juin 2023. Article de France 24 « Pacte financier mondial : le sommet de Paris se clôt sur des avancées timides » publié le 23 juin 2023. Article de L’Humanité « Nouveau pacte financier mondial : ce qu’il faut retenir des déclarations de Macron ». Article dans Le Parisien « Sommet pour un nouveau pacte financier : la Zambie va restructurer une partie de sa dette » publié le 23 juin 2023. Article dans Le Parisien, « Sommet pour un pacte financier mondial : ISF climatique, dette, rôle de la Russie… Macron défend son bilan » publié le 23 juin 2023.  Tout comprendre des enjeux de l’évènementArticle publié le 23 juin dans Le Figaro, « Sommet pour un pacte financier mondial : ce qu’il faut retenir de l’interview d’Emmanuel Macron » publié le 23 juin 2023. Article dans Le Point Afrique, « Nouveau pacte financier mondial : le lexique pour tout comprendre » publié le 22 juin 2023.Article de France 24 publié le 21 juin 2023 intitulé « Nouveau pacte financier : à Paris, les États en ordre de marche pour la 'solidarité climatique' ». Entretien de Najat Vallaud-Belkacem par Le Point Afrique publié le 21 juin 2023 : « Les pays du Nord ont une dette envers ceux du Sud ». Article d’Euractiv : « Nouveau pacte financier mondial : à quoi faut-il se préparer ? » publié le 19 juin 2023.Article publié le 20 juin 2023 par Les Échos intitulé « Un sommet à Paris pour un choc de financement des pays du Sud ».Article publié le 19 juin sur Novetich intitulé « Taxe maritime, réforme des institutions, dette : ce qu’il faut attendre du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial ».Rémy Rioux, Directeur général de l’AFD, était l’invité Afrique de RFI le 19 juin « Un nouveau pacte financier mondial pour la transition énergétique » le 19 juin 202 [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/logorevuedepresse.png [url] => https://focus2030.org/Revue-de-presse-du-Sommet-pour-un-nouveau-pacte-financier-mondial-1126 [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Agenda 2030 [1] => Multilatéralisme [2] => Nouveau pacte financier [3] => Partage d’informations [4] => Sommet de juin [5] => Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial ) [organisme] => Array ( [0] => Organisations internationales ) [pays] => Array ( ) ) [153] => Array ( [objectID] => 1157 [title] => Sommet pour un nouveau pacte financier mondial : quelles conclusions et étapes à venir ? [title_question] => [date] => 28/06/2023 [timestamp] => 1687903200 [descriptif] => Découvrez notre synthèse des conclusions du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, les réactions des acteurs de la société civile et les prochaines étapes pour leur mise en oeuvre. [chapo] => [text] => À l’occasion du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, Focus 2030 a réalisé un dossier spécial afin de présenter les enjeux du Sommet et les solutions qu’il pourrait apporter. Retrouvez dans ce dossier des faits et chiffres, infographies, témoignages d’expert·es, campagnes de mobilisation citoyenne et résultats de sondage en rapport avec le Sommet.Déroulé du SommetLe Sommet pour un nouveau pacte financier mondial s’est tenu les 22 et 23 juin 2023 à Paris. Il a réuni une quarantaine de chef·fe·s d’État et de gouvernement, plus de 120 ONG et coalitions d’ONG, plus de 40 organisations internationales et plus de 70 partenaires du secteur privé et philanthropique. Ces acteurs se sont réunis le 22 juin au cours de six tables rondes officielles et 50 événements parallèles thématiques qui ont pris place au Palais Brongniart, à l’OCDE et à l’UNESCO. En marge du programme officiel du Sommet, une trentaine d’événements labellisés ont également été organisés.A l’issue de ces deux jours de rencontre, plusieurs documents ont été publiés pour conclure les discussions et formaliser les orientations prises lors de l’événement.Une conclusion des discussions a été présentée lors de la cérémonie de clôture du Sommet, suivie de la publication d’un Agenda de Paris pour les peuples et la planète et d’une proposition de feuille de route pour inscrire à l’agenda international la mise en œuvre des engagements du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial. Un appel à l’action pour l’alignement des marchés carbone sur l’accord de Paris et une déclaration pour une vision commune des banques multilatérales de développement ont également été rendues publiques.Quels résultats ?Au vu de l’ampleur des défis à relever, les attentes autour de ce Sommet étaient grandes. Plusieurs aboutissements étaient envisagés en amont : dynamiques collectives pour de nouvelles taxes internationales, réallocation effective de droits de tirage spéciaux, avancées sur la réforme des banques multilatérales de développement tout particulièrement.Ce Sommet ne s’inscrivant pas dans un cadre multilatéral institutionnel comme les sommets des Nations unies, et dans la mesure où seuls deux pays du G7 y étaient représentés au plus haut niveau (la France et l’Allemagne), il n’était pas envisagé que cette rencontre aboutisse à une réforme complète de l’architecture financière internationale, le Sommet visant à initier ou accélérer des initiatives permettant de mobiliser des fonds supplémentaires en faveur de la lutte contre la pauvreté et les changements climatiques.Ce sommet a néanmoins mis sur le devant de la scène de nombreux chef·fe·s d’États et de gouvernements du Sud qui ont pu ouvertement pointer du doigt le manque d’engagement de la communauté internationale et tout particulièrement des pays du Nord face aux crises auxquelles leurs pays font face.António Guterres, Secrétaire général des Nations unies, a invité les parties prenantes à créer un « nouveau moment Bretton Woods » notamment à travers la réallocation de davantage de droits de tirage spéciaux, la création d’un mécanisme d’émission de nouveaux DTS en cas de crise climatique, la mise en œuvre de mécanismes de financement innovants et l’arrêt des subventions aux combustibles fossiles. Le Président du Kenya, William Ruto, a tout particulièrement appelé à une réforme en profondeur des institutions financières internationales pour une meilleure répartition du pouvoir de décision dans ces instances et, in fine, une meilleure répartition des ressources. Le Président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a réitéré son engagement « zéro déforestation » de l’Amazonie d’ici 2030 et a fait mention à plusieurs reprises de la dette climatique des pays du Nord envers les pays du Sud. Gustavo Petro, Président de la Colombie, a engagé les acteurs présents à créer un nouveau Plan Marshall pour financer l’action climatique, notamment à travers une nouvelle allocation de droits de tirage spéciaux vers un nouveau fonds destiné à lutter contre la crise climatique. Melinda French Gates, co-présidente de la Fondation Bill & Melinda Gates, a également appelé à une réforme de l’architecture financière internationale pour repenser les politiques en faveur du climat et de la planète, des technologies numériques et de l’autonomisation des femmes. Quelques avancées concrètes ont également été annoncées au cours de ces deux jours de sommet :L’engagement des pays du G20, datant de 2021, de redistribuer l’équivalent de 100 milliards de dollars en droits de tirages spéciaux serait sur la bonne voie, comme l’a annoncé la directrice du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva, au cours d’une table ronde. Cependant, les mécanismes mis en place au FMI ne permettent en l’état que la redistribution aux pays à faible revenu de 40 % de la somme promise. Si le FMI a annoncé une augmentation de la taille du Fonds pour la résilience et la durabilité à 60 milliards de dollars, cela ne permet de porter les montants pouvant être réalloués via le FMI qu’à 80 % des engagements. De nouveaux mécanismes devront donc être mis en place, notamment au sein des banques multilatérales de développement, mais le Sommet n’a pas permis d’avancées concrètes. En outre, le total de 100 milliards de dollars inclut une promesse de 21 milliards de la part des États-Unis, qui n’a pas été approuvée par le Congrès. Selon une étude des économistes Amar Bhattacharya et Nicholas Stern présentée lors du Sommet, la promesse de 100 milliards de dollars annuels pour le climat devrait être atteinte en 2023, trois ans après la date butoir. Cette annonce devra toutefois être corroborée par les données recueillies par l’OCDE. Si aucune avancée concrète n’est à relever sur la réforme des banques multilatérales de développement (BMD), l’Agenda de Paris pour les peuples et la planète, rendu public à l’issue du Sommet, prévoit une augmenta [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/copy-globalfinancialpact_fr_docs-position-osc-3.png [url] => https://focus2030.org/Sommet-pour-un-nouveau-pacte-financier-mondial-quelles-conclusions-et-etapes-a [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Climat [1] => Cumbre de París [2] => Environnement [3] => Financements innovants [4] => Initiative Bridgetown [5] => Multilatéralisme [6] => New Global Financing Pact [7] => Nouveau pacte financier [8] => Nuevo pacto financiero [9] => Paris Summit [10] => Sommet de juin [11] => Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial ) [organisme] => Array ( [0] => Banque mondiale [1] => ONG [2] => Organisations internationales [3] => G20 ) [pays] => Array ( ) ) [154] => Array ( [objectID] => 1154 [title] => Les revendications de la société civile pour le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial [title_question] => [date] => 21/06/2023 [timestamp] => 1687298400 [descriptif] => Les organisations de la société civile française et internationale ont exprimé leurs attentes et recommandations en amont du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial. Découvrez leurs documents de positions. [chapo] => [text] => En amont du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, Focus 2030 a réalisé un dossier spécial afin de présenter les enjeux du Sommet et les solutions qu’il pourrait apporter. Retrouvez dans ce dossier des faits et chiffres, infographies, témoignages d’expert·es, campagnes de mobilisation citoyenne et résultats de sondage en rapport avec le Sommet.Découvrez les documents de la position de la société civile française et internationale pour prendre connaissance de leurs revendications en amont du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial des 22 et 23 juin 2023. RECENSEMENT DES DOCUMENTS DE POSITION DE LA SOCIÉTÉ CIVILE Organisations de la société civile française CARE France, CCFD-Terre Solidaire, Global Citizen, ONE, Oxfam France, Réseau Action Climat France : « Une transformation en profondeur plutôt que des tours de passe-passe » CCFD-Terre Solidaire : « Un nouveau pacte financier mondial ? Propositions pour une réelle réforme de l’architecture mondiale » Action Santé Mondiale : « Le sommet de Paris peut-il réellement faire avancer le financement de la santé mondiale et l’équité ? » Ferdi : « FERDI’s 10 proposals in the lead up to the Summit for a New Global Financing Pact » I4CE : « Réformer le financement du développement pour permettre la transition vers le développement durable » Organisations de la société civile internationale 350.org, Bread for the World, C2ES, Center for American Progress, Clean Energy Action, Climate Advisers, CO Dem Party - Energy & Environment Initiative, Earth Action, Inc., Elders Climate Action, E3G, Empower our Future, Foreign Policy for America, Global Citizen, InterAction, Justice is Global, League of Conservation Voters, Maryknoll Office for Global Concerns, Natural Resources Defense Council, Oxfam America, Passionist Solidarity Network, Pennsylvania Interfaith Power & Light, Sierra Club and Union of Concerned Scientists : Letter to Joe Biden and Kamala Harris. APMDD, Debt Justice, Eurodad and Latindadd : « Cancel the debt now to deliver climate justice » Center for American Progress : « To Tackle Climate Change, the Cycle of Crisis, Debt, and Underinvestment in the Global South Must End » Civil Society Financing for Development Mechanism : « Concerns on the Summit for a New Global Financing Pact and its governance and policy implications » Climate Action Network : « Can the New Global Financing Pact Summit deliver on climate justice ? » Earth4all : « The Summit for a New Global Financing Pact must be a success, not another multilateral failure » Global Citizen : « Countries Can’t Tackle Climate Change as They’re Drowning in Debt. This ‘Pause Clause’ Could Change That. » Latindadd : « Can we expect something from the New Global Financial Pact Summit and the Bridgetown Initiative ? » Pandemic Action Network : « No Time to Hesitate ! World Leaders Must Include Pandemic Clauses in Lending Agreements » Save the Children : « Principes pour garantir qu’aucun enfant ne sera laissé pour compte au Sommet pour un nouveau pacte financier mondial » V20 : « Accra-Marrakech Agenda » WWF : « WWF recommendations to governments and financial institutions attending the Summit for a New Global Financing Pact » [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/globalfinancialpact_fr_docs-position-osc.png [url] => https://focus2030.org/Les-revendications-de-la-societe-civile-pour-le-Sommet-pour-un-nouveau-pacte [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Agenda 2030 [1] => Biens publics mondiaux [2] => Environnement [3] => Financements innovants [4] => Fiscalité/taxation [5] => Initiative Bridgetown [6] => Multilatéralisme [7] => Nouveau pacte financier [8] => Réforme des banques multilatérales de développement [9] => Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial ) [organisme] => Array ( [0] => Banques multilatérales ) [pays] => Array ( ) ) [155] => Array ( [objectID] => 1155 [title] => 3 questions à Pilar Garrido, Directrice de la coopération pour le développement à l’OCDE [title_question] => [date] => 21/06/2023 [timestamp] => 1687298400 [descriptif] => Pilar Garrido répond aux questions de Focus 2030 sur l’APD, la vulnérabilité et le rôle du CAD de l’OCDE dans le nouveau pacte financier mondial. [chapo] => [text] => Les 22 et 23 juin 2023, un Sommet pour un nouveau pacte financier mondial se tiendra à Paris, organisé par la France. De nombreux dirigeant·e·s d’États, de gouvernements, d’organisations internationales, de la société civile et du secteur privé seront invités à discuter des solutions de financement du développement mondial et de la transition climatique. Afin de décrypter les enjeux de ce Sommet, Focus 2030 souhaite recueillir et mettre en avant le point de vue d’organisations expertes dans leurs domaines respectifs et réalise une série d’entretiens avec des représentants de gouvernements, d’organisations internationales, d’ONG, de think tanks, etc. Découvrez le dossier spécial sur le Sommet, ainsi que l’ensemble des autres entretiens avec des expert·e·s, personnalités et acteurs de la solidarité internationale en amont de l’évènement.3 questions à Pilar Garrido, Directrice de la coopération pour le développement à l’OCDEPropos recueillis le 21 juin 2023 par Focus 2030.Focus 2030 : Le Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE est l’un des principaux piliers de l’architecture financière internationale depuis plus de 60 ans. Quel sera, selon vous, son rôle dans le nouveau pacte financier mondial qui sera discuté à Paris ? Pilar Garrido : Les appels à une refonte de l’architecture financière internationale héritée de Bretton Woods se sont multipliés ces derniers temps : c’est la raison pour laquelle nous sommes toutes et tous réunis à Paris cette semaine. Le CAD est l’un des piliers de cette architecture. Il fournit une aide publique au développement (APD) qui est considérée comme 'l’étalon-or' de l’aide étrangère depuis 1969. Les membres du CAD fournissent environ 80 % des contributions volontaires aux agences des Nations unies pour le développement, 89 % de la dernière reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement (AID) et plus de 60 % des financements extérieurs reçus par les pays à faible revenu. Le rôle du CAD et celui de l’APD restent donc prépondérants dans l’architecture financière internationale.Bien qu’un certain nombre de nouveaux donateurs soient apparus au cours des dernières décennies, le niveau de leur aide publique au développement est difficile à mesurer et à comparer, en raison des différences dans les définitions et les normes de reporting. Néanmoins, à l’instar du FMI et de la Banque mondiale, le CAD doit évoluer pour rester en phase avec les Objectifs de développement durable (ODD). L’OCDE, qui héberge le CAD, et les membres du Comité participent au Sommet pour un nouveau pacte financier mondial afin de discuter des améliorations à apporter et de la voie à suivre. Plus tard dans l’année, lors de sa réunion à haut niveau, le CAD discutera d’un nouveau programme de travail autour d’une ambition renouvelée. Le Comité a l’intention de s’engager activement dans les discussions à venir sur la révision du programme d’action d’Addis-Abeba.Focus 2030 : L’aide publique au développement (APD) a atteint un niveau record en 2022. Mais la majeure partie de l’augmentation est due à la réponse urgente aux crises (COVID-19 et la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine). Comment faire en sorte que l’APD réponde aux objectifs de développement à court et à long terme ? Pilar Garrido : Les niveaux d’APD ont en effet atteint un niveau record en 2022, franchissant la barre des 200 milliards USD. Les réponses aux crises ont largement contribué à cette croissance : en 2021, les activités liées au COVID-19 ont représenté 12 % de l’APD, et en 2022, les coûts des réfugiés accueillis par les donateurs et l’aide à l’Ukraine ont représenté respectivement 14,4 % et 7,9 % de l’APD. C’est un bon signe : cela signifie que les membres du CAD sont agiles et que l’APD est suffisamment flexible pour répondre à des situations urgentes, y compris en anticipant certains décaissements déjà planifiés. Toutefois, au-delà des décaissements, il convient d’examiner les nouveaux engagements afin d’anticiper les tendances futures. À l’avenir, le défi consistera à maintenir le niveau d’APD atteint et, au fur et à mesure que les crises se résorbent, à réaffecter les fonds à des objectifs de développement durable à long terme.La crise du COVID-19 a réaffirmé la nécessité d’investir dans la préparation aux chocs, qu’ils soient sanitaires, climatiques ou liés à des déplacements forcés de populations. En d’autres termes, il faut investir dans les biens publics mondiaux. Le CAD a déjà commencé à modifier son portefeuille : 60 % de l’APD est désormais consacrée à la production de biens publics mondiaux ou à la lutte contre les « maux publics mondiaux », contre 37 % dix ans auparavant. Ainsi, le CAD semble réussir à conjuguer les agendas à court et à long terme. Mais il devrait être clair que l’APD ne peut pas tout faire, et ne devrait probablement pas tout faire ! Nous sommes impatients d’avoir ces conversations lors du Sommet : comment l’APD peut-elle être dépensée au mieux à la fois pour les crises et pour le développement à plus long terme ? Pour répondre à cette question, nous devons tenir compte des priorités des pays, de leur contexte et de leur niveau de développement, ainsi que de leur capacité à mobiliser d’autres sources de financement, domestiques et étrangères, publiques et privées.Focus 2030 : Cela soulève la question de la prise en compte des vulnérabilités, en particulier des vulnérabilités climatiques. Pensez-vous que le CAD prend suffisamment en compte la vulnérabilité dans l’allocation de l’APD ? Pilar Garrido : La vulnérabilité est au cœur de l’agenda du financement du développement durable. Lorsque les petits États insulaires en développement ont relancé le débat sur la vulnérabilité, en mettant l’accent sur l’exposition aux chocs climatiques, la communauté internationale a réagi très positivement. Puis, un certain nombre de pays ont commencé à pointer du doigt leurs propres vulnérabilités, et il a semblé qu’une boîte de Pandore avait été ouverte. Le CAD est critiqué pour son utilisation du RNB par habitant comme critère d’éligibilité à l’APD. Tout en reconnaissant ses imperfections, le RNB reste la « moins pire » des mesures disponibles, compte tenu de l’accès limité aux données dans les pays les plus pauvres et des défis méthodologiques liés au calcul des indices de vulnérabilité multidimensionnelle (IVM). Le CAD a adopté une approche pragmatique : récemment, il a introduit la possibilité de réintégrer la liste d’éligibilité à l’APD pour les pays l’ayant récemment quitée mais affectés par des chocs. Il a également accepté la possibilité d’un moratoire sur la sortie de certains pays de la liste pendant la crise du COVID-19, en raison de l’incertitude des données. Au-delà de la question de l’intégration à la liste du CAD, les IVM pourraient certainement contribuer à améliorer l’allocation de l’APD. De nombreux membres du CAD sont en train de revoir leurs priorités nationales et leurs stratégies d’engagement.Le Sommet de Paris se fait l’écho de la nécessité d’aborder la vulnérabilité dans ses multiples dimensions. De nombreux pays à revenu intermédiaire sont au bord du surendettement et le développement n’est pas un processus linéaire. Comme le montrent nos travaux sur le financement de la transition, le passage d’une catégorie de revenus à une autre peut constituer un obstacle en soi, même s’il s’agit de passer d’un revenu faible à un revenu intermédiaire : de nombreux donateurs se désengagent et les pays éprouvent des difficultés à gérer la viabilité de leur dette une fois qu’ils ont accès aux marchés de capitaux privés.Il n’existe pas de solution unique en matière de coopération au développement, et la vulnérabilité devrait être utilisée comme un signal d’alarme indiquant qu’une attention encore plus grande est requise de la part des partenaires d’un pays. Les passages d’une catégorie de revenus à une autre doivent être célébrés et non dép [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/visuelfrpilargarrido3questionsa-2.png [url] => https://focus2030.org/3-questions-a-Pilar-Garrido-Directrice-de-la-cooperation-pour-le-developpement [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => 0,7% [1] => Climat [2] => Comité d’aide au développement [3] => New Global Financing Pact [4] => Nouveau pacte financier [5] => Nuevo pacto financiero [6] => Paris Summit [7] => Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial ) [organisme] => Array ( [0] => OCDE ) [pays] => Array ( ) ) [156] => Array ( [objectID] => 1152 [title] => GAVI - Innovative financing for climate change and global health : the path ahead [title_question] => [date] => 21/06/2023 [timestamp] => 1687298400 [descriptif] => À l’occasion du Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial qui a lieu à Paris le 22 et le 23 juin 2023, Focus 2030 vous invite à assister au side event organisé par GAVI sur le financement innovant pour le changement climatique et la santé mondiale. [chapo] => [text] => À l’occasion du Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial, Focus 2030 vous invite à assister à un évènement organisé en parallèle au Sommet par GAVI sur le rôle des dispositifs de financement innovants dans la lutte contre les changements climatiques et la promotion de la santé mondiale.Dans son rapport sur la santé mondiale et sur le changement climatique, la Commission Lancet constate que le changement climatique a déjà produit des effets considérables sur les déterminants sociaux et environnementaux de la santé. Pour l’OMS, « Le changement climatique est la plus grande menace pour la santé à laquelle l’humanité est confrontée ».Ce side event du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial permettra de discuter des leçons des 23 dernières années de soutien à la vaccination, y compris pendant la pandémie de Covid-19 et de réfléchir au rôle que pourrait jouer la mise en place de dispositifs de financement innovants pour répondre aux défis liés aux changements climatiques et à la santé mondiale. 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De nombreux dirigeant·e·s d’États, de gouvernements, d’organisations internationales, de la société civile et du secteur privé seront invités à discuter des solutions de financement du développement mondial et de la transition climatique. Afin de décrypter les enjeux de ce Sommet, Focus 2030 souhaite recueillir et mettre en avant le point de vue d’organisations expertes dans leurs domaines respectifs et réalise une série d’entretiens avec des représentants de gouvernements, d’organisations internationales, d’ONG, de think tanks, etc. Découvrez le dossier spécial sur le Sommet, ainsi que l’ensemble des autres entretiens avec des expert·e·s, personnalités et acteurs de la solidarité internationale en amont de l’évènement.3 questions à Peter Sands, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludismePropos recueillis le 15 juin 2023 par Focus 2030.Focus 2030 : De nombreux pays en développement font face à une crise de la dette, avec des niveaux de remboursement des prêts contractés atteignant des records en raison des effets combinés de la pandémie de Covid-19, des conséquences de la guerre en Ukraine et des changements climatiques. Cette situation réduit leur espace fiscal et affecte leur capacité à financer les politiques publiques visant à répondre aux besoins fondamentaux de leurs populations. Le Fonds mondial intervient dans plus de 100 pays : dans quelle mesure observez-vous des investissements en santé publique réduits  ? Peter Sands : Après une massive réponse initiale à la pandémie de Covid-19, les dépenses publiques en santé se sont contractées en 2022, revenant à leur trajectoire d’avant la pandémie. De nombreux pays à revenu faible ou intermédiaire (PRFI) ont vu leur marge de manœuvre budgétaire se réduire, ce qui s’est traduit par une diminution des ressources consacrées à leurs systèmes de santé. La Banque mondiale prévoit que la capacité de dépense des gouvernements dans 18 PRFI sera inférieure aux niveaux d’avant la crise Covid-19 jusqu’en 2027. Cette situation désastreuse est principalement due à un contexte géopolitique difficile  : le durcissement de la politique monétaire dans les économies industrialisées et l’augmentation des primes sur les taux souverains, consécutive à l’invasion russe en Ukraine, ont accru les coûts d’emprunt dans les pays en développement. Les nouveaux financements provenant des marchés de capitaux internationaux et de la Chine ont fortement diminué. En outre, la guerre en Ukraine a contribué à une forte augmentation des prix des principaux produits alimentaires et énergétiques. Dans les pays à faible revenu, qui sont des importateurs nets de ces produits, le coût de la vie a augmenté en moyenne plus rapidement que le produit intérieur brut en 2022, ce qui a eu pour effet d’appauvrir la population. Ces tendances sont préoccupantes et menacent nos progrès vers l’éradication du sida, de la tuberculose et du paludisme.En ces temps de crise, un partenariat solide entre les pays les plus affectés et le Fonds mondial est plus important que jamais. Nous avons identifié plusieurs moyens pour aider ces pays à retrouver leur capacité à augmenter le financement public de la santé. Tout d’abord, nous avons besoin d’un redéploiement rapide des droits de tirage spéciaux par l’intermédiaire du Resilience and Sustainability Trust du FMI afin d’aider les pays à faible revenu à réduire le fardeau de leur dette et à libérer des fonds pour l’atténuation des effets des changements climatiques et l’adaptation à ces changements, notamment dans le domaine de la santé. Nous appelons également à la mise en place d’un cadre permettant de rationaliser radicalement les financements mixtes, entre les banques multilatérales de développement et les institutions qui accordent des subventions telles que le Fonds mondial. Enfin, nous devons augmenter les marges de manœuvre fiscales en améliorant la conception et l’application des régimes fiscaux, notamment par la mise à disposition d’une assistance technique, d’une plus grande transparence et d’un renforcement des mécanismes visant à lutter contre la fraude ou l’évasion fiscale des entreprises multinationales et des grandes fortunes.Focus 2030 : Certains pays donateurs du Fonds mondial mobilisent des ressources financières par le biais de mécanismes de financement innovants, tels que Debt2Health (échanges de dettes), des taxes sur les transactions financières, ou encore des taxes sur les billets d’avion. Dans quelle mesure ces formes innovantes de financement contribuent-elles à soutenir le Fonds mondial et à garantir des ressources durables et prévisibles à une organisation telle que la vôtre ? Peter Sands : L’innovation financière est absolument essentielle pour attirer de nouvelles sources de financement et accroître l’efficacité des ressources actuelles afin de remplir notre mission : mettre fin au sida, à la tuberculose et au paludisme. L’une des priorités est de stimuler la mobilisation des ressources nationales par le biais de critères de cofinancement : les subventions du Fonds mondial sont généralement assorties d’une obligation pour le gouvernement bénéficiaire d’engager des ressources nationales supplémentaires équivalant à 15 à 30 % de la subvention allouée. Ce mécanisme s’est avéré remarquablement efficace pour encourager l’augmentation des investissements nationaux dans le domaine de la santé.Un autre mécanisme est celui d’échanges de dettes. À ce jour, dix pays en ont bénéficié, générant plus de 232 millions de dollars pour les programmes publics de santé. En contrepartie, l’Australie, l’Allemagne et l’Espagne ont annulé la dette de ces pays.  Nous concevons et soutenons également des solutions de financements mixtes chaque fois que cela est possible. Par exemple, l’initiative régionale pour l’élimination du paludisme a été créée en partenariat avec la Banque interaméricaine de développement, la Fondation Bill & Melinda Gates, la Clinton Health Access Initiative et l’Organisation panaméricaine de la santé afin de garantir une combinaison de subventions et de crédits concessionnels pour des programmes conjoints visant à éliminer le paludisme en Amérique centrale et en République Dominicaine. Le Fonds mondial a également travaillé avec le Fonds Lives and Livelihoods qui, grâce à une collaboration entre la Fondation Bill & Melinda Gates et la Banque islamique de développement, offre aux pays la possibilité d’accéder à des financements à des conditions préférentielles pour la santé et les domaines prioritaires.Aux côtés des gouvernements et des organisations internationales, le secteur privé joue également un rôle crucial dans la promotion de formes innovantes de financement. Nous facilitons les initiatives de collecte de fonds auprès des consommateurs, telles que (RED), qui travaille avec les marques et les organisations les plus emblématiques du monde pour développer des produits et des expériences portant la marque (RED) qui, lorsqu’ils sont achetés, déclenchent une contribution de ces entreprises en faveur du Fonds mondial. Ces contributions sont ensuite investies dans des programmes de lutte contre le VIH dans le monde entier. Dix ans après son lancement, (RED) a mobilisé plus de fonds privés que n’importe quelle autre initiative portée par une entreprise parmi les contributeurs [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/visuelfrpetersands3questionsa.png [url] => https://focus2030.org/3-questions-a-Peter-Sands-Directeur-executif-du-Fonds-mondial-de-lutte-contre [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Biens publics mondiaux [1] => Covid-19 [2] => Health [3] => New Global Financing Pact [4] => Nouveau pacte financier [5] => Nuevo pacto financiero [6] => Paludisme [7] => Paris Summit [8] => Polio [9] => SIDA [10] => Sommet de juin [11] => Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial [12] => Tuberculose [13] => vaccines [14] => Vaccins ) [organisme] => Array ( [0] => Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme ) [pays] => Array ( ) ) [158] => Array ( [objectID] => 1151 [title] => Rencontre #DEL et Focus 2030 : comment engager le public sur les grands défis planétaires ? [title_question] => [date] => 19/06/2023 [timestamp] => 1687125600 [descriptif] => Le 16 juin 2023, le Development Engagement Lab et Focus 2030 ont organisé une rencontre pour présenter les résultats du dernier sondage #DEL, en présence de la Secrétaire d’État chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux, Chrysoula Zacharopoulou et de M. Mamadou Touré, Ministre de la Jeunesse, de l’Insertion professionnelle  et  du Service civique de la Côte d’Ivoire. [chapo] => [text] => Dans le cadre du programme Development Engagement Lab (DEL) mené conjointement avec l’University College London et Birmingham University, Focus 2030 a organisé une rencontre le 16 juin 2023 afin de rendre publics les résultats du dernier sondage DEL, en présence de Chrysoula Zacharopoulou, Secrétaire d’État chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux et de Mamadou Touré, Ministre de la Jeunesse, de l’Insertion professionnelle  et  du Service civique de la Côte d’Ivoire.©Development Engagement Lab, un projet porté par UCL, Birmingham University et Focus 2030Mené depuis 10 ans par l’University College London et Birmingham University, le projet Development Engagement Lab vise à analyser les perceptions, attitudes, comportements et ressentis des citoyen·ne·s sur les enjeux de solidarité internationale dans quatre pays : France, Allemagne, États-Unis et Grande-Bretagne.Les résultats présentés le 16 juin sont issus d’un sondage administré par l’institut YouGov entre le 19 et le 25 mai 2023 auprès d’un échantillon de 2000 personnes représentatif de la population adulte en France.Plus précisément, cette étude porte sur l’évolution du soutien des Français·es à l’aide publique au développement, les points de vue et les attentes des Français à propos des enjeux du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial et enfin, sur ce que savent (ou ne savent pas) les Français·es sur les Objectifs de développement durable.Comment engager le public sur les grands défis planétaires ?Le fil rouge de cette rencontre portait sur la mobilisation du public face aux grands défis planétaires (climat, pauvreté, dette), notamment sur leur perception de l’aide publique au développement (APD) et des Objectifs de développement durable, en amont du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial qui aura lieu les 22 et 23 juin 2023 à Paris. Plusieurs résultats ont été présentés en ce sens (découvrez l’analyse complète) :65 % de Français·es interrogé·es souhaitent augmenter ou maintenir le montant actuel de l’APD.Près d’une personne interrogée sur deux déclare ne pas avoir entendu parler des Objectifs de développement durable en juin 2023.64 % des Français·es interrogé·es estiment que l’organisation de ce sommet est nécessaire.61 % des Français·es soutiennent le principe d’une taxe mondiale pour lutter contre la pauvreté dans le monde et les changements climatiques.73 % des Français·es interrogés estiment que les profits générés par les entreprises qui ne respectent pas les normes environnementales doivent être taxés, afin de financer la lutte contre les changements climatiques et la pauvreté dans le monde. Pour débattre de ces enjeux, trois intervenant·e·s, Najat Vallaud-Belkacem, Directrice France de l’ONG ONE, Thomas Friang, Directeur et fondateur de l’Institut Open Diplomacy et Gautier Centlivre, coordinateur plaidoyer d’Action Santé Mondiale ont participé à une table ronde intitulée « Comment mobiliser la société autour des objectifs de développement durable ? ».Chrysoula Zacharopoulou, Secrétaire d’État chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux, s’est ensuite exprimée sur la nécessité de mobiliser davantage les Français·es sur la solidarité internationale et les Objectifs de développement durable.Le Ministre de la Jeunesse, de l’Insertion professionnelle  et  du Service civique de Côte d’Ivoire, Mamadou Touré, a également insisté sur l’importance de mettre la solidarité et la coopération internationale au coeur des politiques publiques, en particulier pour répondre aux besoins des pays qui souffrent le plus des conséquences des changements climatiques mais qui en sont le moins responsables.  [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/copy-invitation_presentation_del_29_mars_2023.png [url] => https://focus2030.org/Rencontre-DEL-et-Focus-2030-comment-engager-le-public-sur-les-grands-defis [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => 0,7% [1] => Cumbre de París [2] => Financements innovants [3] => New Global Financing Pact [4] => Nouveau pacte financier [5] => Nuevo pacto financiero [6] => Paris Summit [7] => Sommet de juin [8] => Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial [9] => Taxe sur les Transactions Financières ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [159] => Array ( [objectID] => 1148 [title] => 3 questions à Liza Henshaw et Friederike Röder, Présidente et Vice-Présidente de Global Citizen [title_question] => [date] => 16/06/2023 [timestamp] => 1686866400 [descriptif] => Liza Henshaw et Friederike Röder, de l’ONG Global Citizen, répondent à nos questions sur la campagne 'Power our Planet' et sur leurs attentes à l’égard du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial. 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Cette initiative mondiale, coprésidée par Mia Mottley, première ministre de la Barbade, vise à mobiliser des fonds essentiels pour les pays en développement afin de lutter contre les changements climatiques et l’extrême pauvreté. Pouvez-vous nous en dire plus sur cette campagne ? Comment les citoyens et citoyennes peuvent-ils s’impliquer ? Que pouvez-vous dire de l’événement que vous organiserez à Paris lors du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial ? Liza Henshaw et Friederike Röder : Nous avons annoncé en avril le lancement de la campagne «  Power Our Planet  », qui vise à fournir aux pays pauvres et vulnérables plus de solidité financière et un meilleur accès à des solutions de financement afin qu’ils puissent plus rapidement adopter des énergies propres et faire face aux catastrophes naturelles. Cette campagne englobe le G7 en mai, le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial à Paris en juin, le G20 et l’Assemblée générale des Nations unies en septembre, et la COP28 en novembre. La campagne «  Power Our Planet  » se déroulera parallèlement à notre campagne «  End Extreme Poverty NOW  », qui occupera le devant de la scène à New York lors du Global Citizen Festival.Tout au long de l’année, avec les Global Citizens et les artistes internationaux, nous demanderons aux dirigeants mondiaux, aux banques multilatérales de développement, aux philanthropes et aux responsables du secteur privé de prendre des engagements ambitieux pour débloquer des fonds essentiels, d’investir dans la transition verte afin de maintenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5 degré et d’accroître le soutien aux pays les plus pauvres pour remédier aux inégalités en matière de santé, d’éducation et de lutte contre la pauvreté. Nous demanderons aux actionnaires de la Banque mondiale et aux autres pays riches de procéder à des réformes ambitieuses afin de débloquer davantage de fonds et de faire des changements climatiques une priorité au même titre que l’éradication de la pauvreté.Pour soutenir cette campagne, pousser au changement et exiger des actions de la part des dirigeants mondiaux et des institutions financières, vous pouvez vous joindre à l’appel et vous impliquer en rejoignant le mouvement sur globalcitizen.org, en téléchargeant l’application Global Citizen et en suivant Global Citizen sur Facebook, Instagram, LinkedIn, TikTok et Twitter.Dans le cadre de cette campagne, Global Citizen organisera un événement à Paris lors du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, le 22 juin, sur le Champs de Mars, en face de la Tour Eiffel. «  Power Our Planet : Live in Paris  » est un événement gratuit accessible sur billet, au cours duquel se produiront Lenny Kravitz, Billie Eilish, H.E.R., Jon Batiste, ainsi que les invités spéciaux FINNEAS et Mosimann. Nous appelons à des engagements forts de la part du nouveau président de la Banque mondiale, Ajay Banga, de la secrétaire d’État américaine au Trésor, Janet Yellen, et d’autres dirigeants et ministres des pays du G20 lors du Sommet pour un nouveau pacte financier, organisé par le président français Emmanuel Macron, à Paris les 22 et 23 juin. Nous espérons que cet événement encouragera les décideurs et conduira à des progrès réels. Car c’est maintenant que les promesses doivent être tenues et que des mesures doivent être prises. Pas demain.Focus 2030 : Parmi les solutions proposées pour financer la lutte contre les changements climatiques et l’extrême pauvreté, les discussions ont tourné autour de la réallocation des droits de tirage spéciaux (DTS) alloués par le FMI en 2021 vers les pays en développement. Pensez-vous que le sommet pour un nouveau pacte financier mondial puisse permettre d’avancer sur cette question ?  Liza Henshaw et Friederike Röder : Nous pensons qu’il le peut, oui, mais nous ne sommes pas sûrs qu’il le fera.Bien que le FMI ait émis 650 milliards de dollars en DTS en 2021, dans un contexte d’inquiétude économique mondiale due à la pandémie de Covid-19, les 44 pays les plus pauvres du monde n’ont reçu que 7 % de ces DTS. C’est pourquoi, en 2021, le G7 et le G20 ont approuvé un objectif mondial visant à transférer au moins 100 milliards de dollars en DTS vers les pays les plus pauvres. Pourtant, cet engagement n’a pas été tenu.Le sommet pour un nouveau pacte financier mondial doit donc permettre d’avancer sur cette question. D’ici la fin de l’année, les pays riches devraient atteindre l’objectif de réallocation de 100 milliards de dollars, sans compter sur la contribution des États-Unis. La Maison Blanche a accepté de réaffecter 21 milliards de dollars en DTS, mais le Congrès s’y oppose. En effet, les États-Unis ne devraient pas servir de prétexte aux autres pays riches, en particulier aux membres du G20 et de l’UE, pour ne pas tenir leur promesse.Focus 2030 : Si le sommet pour un nouveau pacte financier mondial devait déboucher sur un seul résultat, lequel choisiriez-vous ? Et quelles seront les prochaines étapes ? Liza Henshaw et Friederike Röder : Nous avons besoin d’une réforme de la Banque mondiale, d’une réallocation des DTS, d’un accord sur la dette, mais en fin de compte, nous avons aussi besoin de subventions supplémentaires, et pas seulement de prêts et de mécanismes reposant sur les marchés de capitaux. Par conséquent, si nous devions choisir un résultat à ce sommet, ce serait de mobiliser des financements supplémentaires à travers une taxe internationale. Le sommet pour un nouveau pacte financier mondial en juin doit être un moment crucial pour poser les bases d’un ensemble de taxes de solidarité internationales. 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WEDO travaille depuis plus de 20 ans sur les liens entre la justice climatique et l’égalité de genre : pourriez-vous nous expliquer dans quelle mesure les femmes sont confrontées à de plus grandes difficultés que les hommes en matière de changements climatiques et de pauvreté, en particulier sur le continent africain ?  Mwanahamisi Singano : À première vue, étudier la dimension de genre et des changements climatiques, c’est s’intéresser à la manière dont les femmes, les hommes et les minorités sexuelles et de genre vivent différemment les effets du climat et de l’environnement. Toutefois, aborder la crise climatique sous l’angle du genre nous permet également de considérer le pouvoir de manière plus large et de voir les schémas et les structures qui, dans le monde, maintiennent les inégalités systémiques en place. Conséquence de la discrimination structurelle et des normes sociales, les femmes, les filles et les minorités sexuelles et de genre sont touchées de manière disproportionnée par le changement climatique. Nous savons, par exemple, que les chaleurs extrêmes et les polluants environnementaux ont des effets dévastateurs sur la santé des personnes enceintes et sur la santé reproductive. Nous savons qu’en raison des normes sociales qui attribuent aux femmes le rôle d’aidantes, les femmes sont plus susceptibles de mourir lors de catastrophes climatiques et assument de manière disproportionnée les tâches de soin aux autres après de tels événements. L’année dernière, dans le cadre du «  African Feminist Taskforce  » de la «  Women and Gender Constituency » [le groupe d’intervenants dédié à la participation effective des femmes dans les processus de la CCNUCC], nous avons formulé 27 demandes collectives émanant de femmes et de filles africaines, qui reflètent les réalités auxquelles nous sommes confrontées sur le continent africain. Il s’agit entre autres de l’accès et du contrôle de la propriété foncière par les femmes, du respect de l’agroécologie communautaire, de la mise en place de projets d’énergie renouvelable et propre qui réduisent le fardeau des tâches non rémunérées, et du renforcement de la sécurité des femmes qui défendent l’environnement dans les zones de conflit.  Focus 2030 : WEDO a contribué à inscrire dans l’accord de Paris, lors de la COP21 en 2015, des éléments de langage sur la spécificité de l’expérience des femmes face au changement climatique. Quels sont, selon vous, les meilleurs moyens de s’assurer que les voix des femmes sont prises en compte dans les espaces de décisions liées à l’environnement, au climat et au développement, et comment pouvons-nous nous assurer que ce soit le cas pendant le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial ? Mwanahamisi Singano : Tout d’abord, nous devons reconnaître le droit fondamental des femmes à participer pleinement, de manière égale et significative, à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques liées aux changements climatiques et à l’environnement. Dans les COP de la Convention cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC), par exemple - où la WEDO a historiquement suivi la participation des femmes et dispose de nombreuses données - nous savons que les femmes ne participent pas pleinement, significativement et de manière égale aux négociations sur les changements climatiques. Nous savons également que les progrès ont été inégalement lents et qu’ils ont parfois été marqués par des reculs. Pour lutter contre cette inégalité, nous avons besoin d’un engagement et d’une volonté plus marqués de la part des gouvernements et des autres parties prenantes pour que les délégations respectent la parité femmes-hommes. Nous devons également garantir que les femmes occupent les mêmes positions de pouvoir dans toutes les négociations sur le climat, y compris dans les espaces (comme les COP) où les décisions ont le plus de poids. La représentation équitable ne se limite pas au genre, mais englobe également l’origine raciale ou ethnique, la classe sociale, le handicap, l’éducation, l’âge et la géographie, entre autres. Ces recommandations peuvent être appliquées à tous les espaces politiques multilatéraux, y compris le sommet. Focus 2030 : Selon vous, quelles actions devraient être entreprises pour mobiliser de nouveaux financements en faveur de la justice climatique et de l’égalité de genre à l’échelle mondiale ? Dans quelle mesure pensez-vous que l’Initiative de Bridgetown peut contribuer à faire avancer ces questions ? Comment cet aspect du Sommet peut-il contribuer à la prochaine COP28 ? Mwanahamisi Singano : Notre plaidoyer au sein de la CCNUCC et au-delà est fondé sur la conception du financement du climat comme une obligation pour les pays du Nord de s’acquitter de leur dette climatique historique à l’égard du monde. Il ne s’agit pas d’une question de solidarité, mais d’obligations, y compris juridiques, et de réparations. Dans cette optique, le financement de la lutte contre les changements climatiques devrait également être basé sur les dons ; transformateur en matière de genre ; centré sur les droits humains ; axé sur le financement public et directement disponible, y compris en améliorant l’accès direct des communautés touchées. Plus important encore, les engagements en matière de financement de la lutte contre les changements climatiques doivent aller de pair avec des changements structurels, en alignant les flux financiers sur un monde juste sur le plan climatique et en démantelant l’ordre économique mondial injuste. Bridgetown présente des propositions à grande échelle pour une réforme systémique, avec des implications significatives à la fois pour le climat et le développement. Menée par les pays du Sud et les petits États insulaires et adoptant le langage des institutions financières internationales (IFI), l’initiative a ouvert un espace de dialogue sur notre gouvernance économique et financière mondiale dans le contexte de l’urgence climatique et a permis de reconnaître que des changements systémiques majeurs sont nécessaires pour que les pays puissent échapper à leurs crises de la dette, du développement et du climat. Dans le même temps, notre analyse féministe de Bridgetown est source de sérieuses préoccupations. L’amalgame établi entre le développement et le climat dans le cadre de Bridgetown risque d’affaiblir l’exigence selon laquelle le financement de la lutte contre le changement climatique doit être 'nouveau et additionnel' à l’aide existante, et de nuire à la notion que le financement de la lutte contre le changement climatique est enraciné dans les obligat [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/visuelfrmwanahamisisingano3questionsa-3.png [url] => https://focus2030.org/3-questions-a-Mwanahamisi-Singano-responsable-de-la-strategie-internationale-de [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Afrique [1] => Climat [2] => Diplomatie Féministe [3] => Environnement [4] => Fiscalité/taxation [5] => Initiative Bridgetown [6] => Nouveau pacte financier [7] => Pauvreté [8] => Santé reproductive [9] => Sommet de juin [10] => Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial ) [organisme] => Array ( [0] => ONG ) [pays] => Array ( ) ) [161] => Array ( [objectID] => 1142 [title] => Ce que les Français·es attendent du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial [title_question] => [date] => 12/06/2023 [timestamp] => 1686520800 [descriptif] => Les Français·es sont en faveur de financements innovants pour résoudre les difficultés économiques auxquelles les pays les plus pauvres font face. [chapo] => [text] => En partenariat avec l’University College London (UCL) et l’Université de Birmingham, Focus 2030 mène un programme de recherche-action destiné à analyser les perceptions, attitudes, comportements et ressentis des citoyen·ne·s sur les enjeux de solidarité internationale dans quatre pays : France, Allemagne, États-Unis et Grande-Bretagne.Intitulé Development Engagement Lab (DEL), ce projet vise à alimenter en données chiffrées les acteurs du développement (ONG, fondations, think tanks, ministères, institutions publiques, organisations internationales) afin de leur permettre de mieux saisir les attentes citoyennes pour mettre en œuvre leurs activités de communication, de mobilisation et de plaidoyer. Les résultats présentés ci-dessous sont issus d’un sondage administré par l’institut YouGov entre le 19 et le 25 mai 2023 auprès d’un échantillon de 2000 personnes représentatif de la population adulte en France. Marge d’erreur retenue : ±2%.En amont du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, Focus 2030 a réalisé un dossier spécial afin de présenter les enjeux du Sommet et les solutions qu’il pourrait apporter. Retrouvez dans ce dossier des faits et chiffres, infographies, témoignages d’expert·es, campagnes de mobilisation citoyenne et résultats de sondage en rapport avec le Sommet.L’ampleur des défis mondiaux contemporains, parmi lesquels, la lutte contre l’extrême pauvreté et les changements climatiques, impose de repenser le financement de la solidarité internationale. Tout en interrogeant les modèles actuels de financement de ces luttes ainsi que la possibilité de financements innovants à l’échelle mondiale, il s’agit aujourd’hui d’imaginer de nouvelles relations, politiques et économiques, entre les pays les plus riches d’un côté, et les pays qui font face à ces enjeux avec trop peu de ressources de l’autre.En amont de la tenue d’un Sommet pour un nouveau pacte financier mondial (22-23 juin 2023 à Paris), nous avons souhaité interroger les Français sur un certain nombre d’initiatives susceptibles de répondre à ces enjeux. Il s’agit davantage d’un recueil d’opinions et de points de vue que d’une véritable mesure des connaissances à propos d’enjeux internationaux, qui certes sont identifiés par l’opinion publique (pauvreté, changement climatique, situation économique des pays pauvres), mais dont les solutions relèvent d’aspects techniques et politiques plutôt méconnus. D’une part, nous avons interrogé les Français sur l’opportunité et l’impact d’un tel sommet, dont ils n’ont sans doute pas (ou peu) entendu parler. D’autre part, nous les avons interrogés sur le principe de certains mécanismes de financement du développement.Dans cette série de questions, nous observons qu’un niveau d’éducation plus élevé est invariablement associé à une adhésion plus forte aux initiatives interrogées. 64% des Français·es interrogé·es estiment que l’organisation de ce sommet est nécessaireInterrogés sur la nécessité d’organiser un sommet international à Paris pour (tenter de) résoudre les difficultés économiques auxquelles les pays les plus pauvres font actuellement face (notamment du fait de la pandémie de Covid-19 et des conséquences de la guerre en Ukraine), une majorité de Français affichent un soutien au principe de cette rencontre internationale. Seules un quart des personnes interrogées ne la jugent pas nécessaire.  84% des Français·es interrogé·es estiment que les difficultés financières des pays pauvres auront un impact sur l’économie française et mondiale au cours des trois prochaines annéesInterrogés sur l’impact que peuvent avoir à moyen terme les difficultés économiques auxquelles les pays les plus pauvres font actuellement face, les Français montrent qu’ils perçoivent ce que représente la réalité d’une économie mondialisée. Autrement dit, 84 % reconnaissent que ce qui affecte un pays affecte le monde entier. Cette perception est un peu plus marquée chez les 25 à 34 ans (88 %), soit une différence de +9 points de pourcentage par rapport à leurs aînés de 45 à 54 ans. Dans les mêmes proportions, 83 % estiment que l’économie française sera affectée par les difficultés subies par les pays les plus pauvres dans les trois prochaines années.Il n’est donc pas surprenant que les Français soutiennent l’organisation de ce sommet international, dès lors qu’ils perçoivent que la situation économique de la France d’une part et du monde entier d’autre part, est en jeu, du fait de ce à quoi les pays les plus pauvres font face.Par ailleurs, 71 % des personnes interrogées en France (soit 13 points de moins) ont le sentiment que leur situation personnelle est également susceptible d’être affectée par la situation des pays pauvres. Cette perception est un peu plus marquée chez les hommes (73 %) que chez les femmes (67 %).  Les Français·es sont plutôt divisé·es quant à la responsabilité du gouvernement français dans l’organisation de ce type de sommet internationalIndépendamment de leur point de vue sur la pertinence d’un tel sommet international pour résoudre les difficultés économiques auxquelles les pays pauvres font actuellement face, en particulier depuis la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine, les Français ont été interrogés sur le rôle ou la responsabilité de la France dans l’organisation de cet événement international.36 % reconnaissent que l’organisation d’une telle rencontre relève (aussi) de la responsabilité de la France, tandis que 34 % estiment l’inverse. 21 % sont indécis sur cette question qui relève de la politique internationale. Plus en détail, on note que les 18-44 ans sont un peu plus nombreux (40 %) que leurs aînés (33 %) à estimer que c’est le rôle de la France d’organiser ce sommet.  Les Français·es sont dubitatif·ves quant à la capacité de ce sommet de (véritablement) changer les chosesInterrogés sur l’opportunité de ce sommet international pour résoudre les grandes difficultés économiques auxquelles les pays pauvres font face actuellement, les réponses des Français attestent qu’ils sont particulièrement dubitatifs.Seul un quart d’entre eux (27 %) imaginent que ce sommet sera l’occasion de résoudre les grandes difficultés économiques auxquelles les pays les plus pauvres font face aujourd’hui. De façon plus flagrante, 46 % d’entre eux estiment qu’il ne changera pas les choses, tandis que 21 % sont indécis.Sur cette question, les femmes sont un peu moins pessimistes que les hommes : 42 % d’entre elles estiment qu’il ne résoudra rien, contre 50 % des hommes. La jeunesse est également associée à une vision plus positive de l’efficacité de ce sommet. Par exemple, 35 % des 18-44 ans estiment que ce sommet va changer les choses contre 26 % des plus de 45 ans.  61 % des Français·es soutiennent le principe d’une taxe mondiale pour lutter contre la pauvreté dans le monde et les changements climatiquesInterrogés sur l’idée d’instaurer une taxe mondiale dont les recettes seraient affectées à la lutte contre la pauvreté mondiale et les changements [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/actors2-impact-acteurs-suivants-enjeux-mondiaux-pauvrete-climat-payer-nouvelle-taxe-industrie-combustible-gaz-milliardaires-actions-financier-aeriennes-maritime-peu-respectueux-normes_sandbox_w5_mai_-2023.gif [url] => https://focus2030.org/Ce-que-les-Francais-es-attendent-du-Sommet-pour-un-nouveau-pacte-financier [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Economie [1] => Environnement [2] => Financements innovants [3] => Fiscalité/taxation [4] => Mondialisation [5] => Nouveau pacte financier [6] => Pauvreté [7] => Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial [8] => Taxe sur les Transactions Financières [9] => Transition énergétique [10] => Transport ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [162] => Array ( [objectID] => 1028 [title] => Sommet pour un  nouveau pacte financier  mondial  : vers plus d’engagements pour l’atteinte de l’Agenda 2030  ? [title_question] => [date] => 09/06/2023 [timestamp] => 1686261600 [descriptif] => La France accueillera en juin 2023 le Sommet pour un nouveau pacte financier  mondial. Décryptage des enjeux de ce sommet et résumé des dernières annonces. [chapo] => [text] => Les 22 et 23 juin 2023, la France accueillera un Sommet pour un nouveau pacte financier mondial. Appelé de ses vœux par le Président de la République Emmanuel Macron, comment ce sommet s’inscrit-il dans un contexte international marqué par les répercussions des multiples crises climatique, énergétique, sanitaire et économique, notamment dans les pays les plus vulnérables  ? Que peuvent en attendre la communauté internationale  et les acteurs de la solidarité internationale ? Décryptage.    Contexte et enjeux du sommet pour un nouveau pacte financier mondialEn novembre 2022, à l’occasion du Sommet du G20 et à l’issue d’une COP27 au bilan mitigé, Emmanuel Macron annonçait l’organisation d’une conférence internationale à Paris en juin 2023, visant à faire un point d’étape sur « toutes les voies et moyens d’accroître la solidarité financière avec le Sud » .Cette annonce a pris place dans un contexte international particulier  : alors que la crise climatique menace en particulier les pays du Sud global (et notamment les États insulaires), la première ministre de la Barbade, Mia Mottley, porte depuis la COP26 une initiative de financement de l’action pour le climat. Cette «  initiative Bridgetown »  a ainsi pour objectif de faciliter l’accès des pays les plus vulnérables aux changements climatiques aux financements internationaux pour leur permettre de mieux répondre aux défis climatiques.Si l’annonce du président Emmanuel Macron s’inscrit dans la lignée de l’initiative de Bridgetown, le sommet de juin 2023 ambitionne de proposer des solutions pour financer des enjeux allant au-delà de la question climatique, dont l’accès à la santé et la lutte contre la pauvreté. La pandémie de Covid-19, la guerre en Ukraine et leurs conséquences en cascade ont en effet réduit l’espace fiscal et budgétaire de nombre de pays, affectant leur capacité à financer l’accès de leurs populations aux services sociaux de base. Le PNUD constatait ainsi en 2022 un recul du développement humain dans neuf pays sur dix à travers la planète, principalement entrainé par la baisse de l’espérance de vie et la hausse de la pauvreté.Dans une déclaration du 6 janvier 2023, Catherine Colonna, la ministre de l‘Europe et des Affaires étrangères, a fait savoir que le sommet viserait à « bâtir un nouveau contrat entre le Nord et le Sud » afin de faciliter l’accès des pays vulnérables aux financements nécessaires pour faire face aux conséquences des crises récentes et futures.Le même jour, la Secrétaire d’État chargée du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux, Chrysoula Zacharopoulou, et la représentante permanente de la France auprès de l’OCDE, Amélie de Montchalin, participaient à un webinaire organisé par le Finance for Development Lab sur les enjeux du sommet à venir. À cette occasion, ont été annoncés quatre grands objectifs pour ce Sommet dont le suivi sera assuré par quatre groupes de travail  :Redonner un espace budgétaire aux pays qui font face à des situations difficiles à court terme, notamment les pays les plus endettésFavoriser le développement du secteur privé dans les pays à faible revenuEncourager l’investissement dans les infrastructures  « vertes » pour la transition énergétique dans les pays émergents et en développementMobiliser des financements innovants pour les pays vulnérables au changement climatique.En complément, un groupe d’expert·e·s de haut niveau, le One Planet Lab, sera chargé de formuler des propositions pour mobiliser des sources innovantes de financement.Le sommet a ainsi pour ambition de faire converger plusieurs agendas (climat, développement, dette) et de proposer des solutions innovantes pour faire face à ces enjeux. Il s’inscrit dans une série d’autres événements internationaux qui se tiendront dans l’année (G20, Sommet des ODD, COP28, etc.) et vise à impulser l’obtention de résultats concrets à ces occasions. En vue de la réussite du sommet, les organisateurs ont fait part de leur intérêt à bénéficier des contributions des acteurs de la société civile et du secteur privé.Le Sommet se tiendra les 22 et 23 juin 2023 à Paris, comme annoncé dans une déclaration conjointe du Conseil des ministres franco-allemand le 22 janvier. Il sera co-organisé avec l’Inde, qui occupe la présidence du G20 cette année. Le premier jour du Sommet sera rythmé par une cérémonie d’ouverture suivie de 6 tables rondes, 30 événements labellisés et plus de 50 événements parallèles. Une cérémonie de clôture prendra place le 23 juin au matin afin d’annoncer les conclusions des discussions du Sommet.La venue de plusieurs dirigeant·e·s est déjà confirmée, notamment Mia Mottley, première ministre de la Barbade, Olaf Scholz, chancelier de l’Allemagne, Filipe Nyusi, président du Mozambique, Luis Inacio Lula Da Silva, président du Brésil, et bien d’autres. De nombreux représentants d’organisations internationales, philanthropes et activistes seront également présents : Ajay Banga, président de la Banque mondiale, Antonio Guterres, Secrétaire Général des Nations unies, Ursula Von der Leyen, Présidente de la Commission européenne, Vanessa Nakate, activiste et ambassadrice de bonne volonté des Nations unies, Melinda French Gates, philanthrope et co-fondatrice de la Fondation Bill & Melinda Gates, etc.La préparation du sommet est assurée par un comité directeur international de haut niveau composé d’États et d’organisations internationales. Il inclut la France, la Barbade, l’Afrique du Sud, l’Allemagne, le Brésil, la Chine, les Émirats arabes unis, les États-Unis, l’Inde, le Japon, le Royaume-Uni, le Sénégal, la Commission européenne, le secrétariat général des Nations Unies, le Fonds monétaire international, la Banque mondiale et l’OCDE. 📢 À l’occasion du live de #GlobalCitizenNOW, le Président 🇫🇷 Emmanuel Macron a partagé ses attentes pour le Sommet de juin pour un Nouveau Pacte financier mondial ⬇️ #FinancingOurFuture #Fin4Dev #GlobalFinancialPact— Focus 2030 (@_Focus2030) April 28, 2023 Les campagnes des acteurs de la société civileSelon Oxfam, 27 000 milliards de dollars devront être mobilisés pour « lutter contre la pauvreté, les inégalités et faire face aux changements climatiques dans les pays en développement » d’ici à 2030, soit environ 3 900 milliards par an. Plus de détails.Dans sa campagne [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/logo-titre-article-sommet-nouveau-pacte-financier-mondial-3.png [url] => https://focus2030.org/Sommet-pour-un-nouveau-pacte-financier-mondial-vers-plus-d-engagements-pour-l [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Comité d’aide au développement [1] => Multilatéralisme [2] => Priorités [3] => Pauvreté [4] => Nouveau pacte financier [5] => Sommet de juin [6] => Inégalités [7] => Taxe sur les Transactions Financières [8] => Faim/nutrition [9] => Agenda 2030 [10] => Environnement [11] => Climat [12] => Réforme des banques multilatérales de développement [13] => Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial [14] => 0,7% [15] => New Global Financing Pact [16] => Financements innovants [17] => Initiative Bridgetown [18] => Transition énergétique [19] => Biens publics mondiaux [20] => Covid-19 [21] => Dette ) [organisme] => Array ( [0] => Banque mondiale [1] => Forum Génération Égalité [2] => G20 [3] => Banques multilatérales ) [pays] => Array ( ) ) [163] => Array ( [objectID] => 1104 [title] => Dossier spécial - Nouveau pacte financier mondial, qu’attendre du Sommet des 22 et 23 juin à Paris ? [title_question] => [date] => 09/06/2023 [timestamp] => 1686261600 [descriptif] => En amont du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, retrouvez faits et chiffres, infographies, témoignages d’expert·es, campagnes de mobilisation citoyenne et résultats de sondage. [chapo] => [text] =>  L’Humanité fait actuellement face à des défis multiples et concomitants. L’accroissement de la pauvreté à l’échelle du monde, inédit depuis plus de vingt ans, des catastrophes climatiques en perpétuelle augmentation et une crise de la dette historique qui frappent en premier lieu les pays les plus fragiles méritent une réponse de la communauté internationale à la hauteur des enjeux.Faire face au double défi du climat et de la pauvreté nécessite de mobiliser les financements nécessaires et de réformer structurellement les règles du jeu de l’architecture financière internationale. C’est l’ambition affichée de ce Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, organisé à Paris les 22 et 23 juin 2023, un Sommet que 64 % des Français·es considèrent d’ailleurs comme nécessaire pour répondre aux difficultés économiques des pays les plus pauvres. Remettre sur la bonne voie les Objectifs de développement durable, dont les progrès ont été stoppés net par la polycrise en cours, nécessiterait une coopération internationale inédite. Or, les promesses non tenues des pays les plus riches en matière de lutte contre la pauvreté et pour le climat n’ont fait que fracturer davantage un monde en tension.Aussi, le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial ne devra pas éluder les nombreuses questions qui fâchent et faire preuve d’ambition. Il sera de toute évidence une étape parmi d’autres à venir.Afin de mieux saisir les nombreux enjeux du Sommet, notre association, Focus 2030, a souhaité mettre à disposition un décryptage aussi complet que possible en dressant un état des lieux des défis et des solutions qui entourent ce sommet. Découvrez nos données libres de droit, cartographies, témoignages de personnalités, synthèse des solutions envisagées dans les négociations et les campagnes et revendications des acteurs de la société civile.🔗 Découvrez les dernières actualités du Sommet (mises à jour régulièrement) Avertissement : ce dossier spécial est réalisé par Focus 2030, une association indépendante. Pour consulter les informations officielles relatives au Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, se référer au site officiel.  Tout savoir sur le Sommet en un clic (FAQ)Qui organise le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial ?Le Sommet est organisé par la France. Le Forum de Paris sur la Paix joue également un rôle clé dans l’organisation du Sommet en veillant notamment à la participation de la société civile du monde entier. Quand et où aura-t-il lieu ?Le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial se tiendra les 22 et 23 juin 2023 à Paris, au Palais Brongniart. Il sera également retransmis en ligne. Quel est le programme du Sommet ?Le Sommet se déroulera sur deux jours, dont le programme détaillé peut être consulté ici. Une cinquantaine d’évènements thématiques organisés par la société civile, des gouvernements, des organisations internationales ou du secteur privé, se dérouleront en parallèle des tables rondes officielles. Qui y participera ?La venue de plusieurs responsables politiques est déjà confirmée, notamment Mia Mottley, première ministre de la Barbade, Luiz Inacio Lula Da Silva, président du Brésil, Olaf Scholz, chancelier de l’Allemagne, Hakainde Hichilema, président de la Zambie, et bien d’autres. De nombreux représentants d’organisations internationales, philanthropes et activistes seront également présents : Antonio Guterres, Secrétaire Général des Nations unies, Ajay Banga, Président de la Banque mondiale, Ursula Von der Leyen, Présidente de la Commission européenne, Vanessa Nakate, activiste et ambassadrice de bonne volonté des Nations unies, Melinda French Gates, philanthrope et co-fondatrice de la Fondation Bill & Melinda Gates, etc. Comment participer au Sommet ?La période pour effectuer une demande d’accréditation s’est conclue le 23 mai. Contacter les organisateurs du Sommet officiel au besoin. Comment suivre le Sommet en ligne ?L’ensemble des sessions du Sommet (excepté celles à huis-clot) seront retranscrite en direct via ce lien. Quel est l’objectif du Sommet ?L’objectif est de faciliter l’accès des pays les plus fragiles et vulnérables aux financements nécessaires pour faire face aux conséquences des dérèglements climatiques et pour surmonter les défis socio-économiques auxquels ils sont confrontés (surendettement, lutte contre la pauvreté, sécurité alimentaire, accès aux services de santé...). Le Sommet vise à donner une impulsion pour mobiliser des ressources publiques et privées et réaffirmer les engagements financiers existants ; tout en apportant des éclaircissements sur les différentes sources de financements disponibles et les moyens de les mettre en œuvre ; ainsi qu’à formuler des recommandations qui pourraient être prises en compte dans le cadre d’autres processus formels tels que le G20 ou la COP. Pourquoi a-t-il lieu maintenant ?Le monde fait face à un moment critique : les crises consécutives à la pandémie de Covid-19 et à la guerre en Ukraine ont des conséquences économiques et sociales dramatiques pour les pays en développement et leurs populations. Cette 'polycrise' a notamment aggravé une crise de la dette sous-jacente depuis plusieurs années, alors même qu’un grand nombre de pays à faible revenu doivent aussi faire face aux conséquences des dérèglements climatiques. Ces pays se retrouvent ainsi sans issue financière viable pour faire face à ces enjeux : aussi l’objectif du Sommet à venir vise-t-il à susciter un 'choc de solidarité'. Quelle peut être l’issue du Sommet ?Le sommet vise plusieurs résultats. Il cherche d’abord à initier une dynamique positive pour l’ensemble des grands moments internationaux prévus cette année, tels que le G20, la COP28 et le Sommet des ODD des 18-19 septembre prochain. Il offre également la possibilité de réaliser des progrès concrets, notamment des avancées dans la réforme des banques multilatérales de développement, la mise en place de nouvelles taxes internationales, des accords sur des clauses suspensives de remboursement de la dette, ainsi que le respect d’engagements passés concernant la réallocation des droits de tirage spéciaux (DTS) du FMI, les engagements en matière de financement du climat voire en matière d’aide publique au développement.SommaireDes inégalités mondiales renforcées par la polycrise en coursComment financer la lutte contre les changements climatiques et la pauvreté à l’échelle mondiale ? Panorama des solutions envisagéesExpert·e·s, activistes, responsables politiques et personnalités témoignent : découvrez leurs propositionsLa société civile s’engage pour changer les règles du jeu : découvrez les campagnes de mobilisation citoyenneAgenda du Sommet : [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/globalfinancialpact_fr_landingpage-2.png [url] => https://focus2030.org/Dossier-special-Nouveau-pacte-financier-mondial-qu-attendre-du-Sommet-des-22-et [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Comité d’aide au développement [1] => Taxe sur les Transactions Financières [2] => Inégalités [3] => Priorités [4] => Agenda 2030 [5] => Média [6] => Climat [7] => Environnement [8] => Multilatéralisme [9] => Pauvreté [10] => Economie [11] => Réforme des banques multilatérales de développement [12] => Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial [13] => 0,7% [14] => New Global Financing Pact [15] => Nouveau pacte financier [16] => Financements innovants [17] => Sommet de juin [18] => Transition énergétique [19] => Fiscalité/taxation [20] => Dette ) [organisme] => Array ( [0] => Banque mondiale [1] => Organisations internationales [2] => Banques multilatérales ) [pays] => Array ( ) ) [164] => Array ( [objectID] => 1121 [title] => 3 Questions à Najat Vallaud-Belkacem, directrice France de ONE [title_question] => [date] => 09/06/2023 [timestamp] => 1686261600 [descriptif] => Najat Vallaud-Belkacem, directrice France de ONE, répond à trois questions sur la réforme de l’architecture financière mondiale et la mobilisation citoyenne en amont du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial. [chapo] => [text] => Les 22 et 23 juin 2023, un Sommet pour un nouveau pacte financier mondial se tiendra à Paris, organisé par la France. De nombreux dirigeant·e·s d’États, de gouvernements, d’organisations internationales, de la société civile et du secteur privé seront invités à discuter des solutions de financement du développement mondial et de la transition climatique. Afin de décrypter les enjeux de ce Sommet, Focus 2030 souhaite recueillir et mettre en avant le point de vue d’organisations expertes dans leurs domaines respectifs et réalise une série d’entretiens avec des représentants de gouvernements, d’organisations internationales, d’ONG, de think tanks, etc. Découvrez le dossier spécial sur le Sommet, ainsi que l’ensemble des autres entretiens avec des expert·e·s, personnalités et acteurs de la solidarité internationale en amont de l’évènement. 3 questions à Najat Vallaud-Belkacem, Directrice France de ONEPropos recueillis le 26 mai 2023 par Focus 2030.Focus 2030 : Votre ONG, ONE, mobilisée contre l’extrême pauvreté, les inégalités et les maladies évitables, a récemment lancé une campagne : « Il est temps de redéfinir les règles » qui invite les responsables politiques à l’échelle de la planète  à impulser une réforme de l’architecture financière internationale, afin de soutenir financièrement les pays les plus vulnérables. Pouvez-vous nous expliquer en quoi consisterait une telle redéfinition des règles du jeu ?  Najat Vallaud-Belkacem : Le système financier actuel repose sur des siècles d’inégalités et d’injustice, dont est d’ailleurs encore porteur aujourd’hui le commerce international autant que le fonctionnement de notre gouvernance mondiale. Ces trois dernières années leur ont donné une acuité toute particulière : le Covid-19, l’inflation, l’aggravation des effets des changements climatiques ont creusé - partout où on espérait tant les résorber - l’extrême pauvreté, l’insécurité alimentaire, la dépendance… Les pays pauvres et en particulier ceux issus du continent africain sont aujourd’hui frappés de plein fouet par des crises dont ils ne sont pas responsables, et pourtant ils n’ont pas à leur disposition les mêmes outils, ni les mêmes ressources que les nôtres pour y faire face. Selon ONE, une redéfinition des règles du jeu s’impose. Une réforme devrait de prime abord envisager une meilleure représentation des pays africains, au-delà d’un simple rôle consultatif, ce, dans toutes les arènes qui comptent, à commencer par le G20, mais pas seulement. L’Allemagne, avec une population de 84 millions d’habitants, dispose d’un droit de vote au FMI supérieur à celui des 54 pays africains réunis, dont la population s’élève à 1,4 milliard d’habitants. Comment peut-on bâtir une relation équilibrée avec les pays africains si cette situation de sous-représentation persiste ? Il en va de même pour l’injustice climatique que subissent les pays du Sud. L’Afrique représente moins de 4 % des émissions mondiales de CO2 et compte en son sein les 10 pays les plus vulnérables aux changements climatiques dans le monde. Il devrait donc revenir aux pays riches, qui sont aussi les principaux pollueurs, d’assumer leur responsabilité en soutenant financièrement les pays à faible revenu. Nous soutenons pour cela la mise en place de nouvelles sources de financements innovants comme une taxe internationale sur les transactions financières (TTF), qui sont autant de nouvelles cartes à jouer pour que les pays africains puissent s’adapter et investir dans les technologies vertes. Cette TTF permettrait aussi de mettre à contribution des joueurs trop passifs dans le jeu de la solidarité internationale, notamment les marchés financiers qui, contrairement aux pays pauvres, sont très loin de subir les effets de ces crises. À côté de ces solutions innovantes, nous défendons une réforme des institutions déjà existantes. Les banques multilatérales de développement ont été créées il y a plusieurs décennies pour prêter de l’argent aux pays en développement, mais elles tentent de résoudre des problèmes modernes avec des outils et des règles datant des années 1940. La Banque mondiale, par exemple, est sous-utilisée et son fonctionnement mériterait d’être revu. Redéfinir les règles du jeu, c’est donc aussi moderniser les banques multilatérales de développement et ainsi libérer plus de 1000 milliards de dollars pour aider les pays pauvres à faire face aux changement climatiques et à l’extrême pauvreté. Telles sont les orientations que nous défendons, tout particulièrement à l’occasion du Sommet pour un Nouveau Pacte Financier mondial des 22 et 23 juin à Paris. Un « nouveau pacte financier » signifie trois engagements de notre point de vue : Plus de soutien financier, en identifiant de nouvelles sources de financement mais aussi en tenant nos promesses de financement passées.Bâtir un système plus juste et plus résilient, en commençant par moderniser les organisations existantes. Et enfin accorder plus de pouvoir aux pays concernés, en nous assurant qu’ils soient systématiquement présents à la table des négociations. Focus 2030 : Comment les citoyennes et les citoyens peuvent se mobiliser à vos côtés à l’occasion du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial ?  En quoi une mobilisation de la société civile peut-elle faire la différence  dans le cadre d’une négociation internationale de ce type ?  Najat Vallaud-Belkacem : Le statu quo ne fonctionne pas, les inégalités ne cessent d’augmenter. Un sommet qui casse les codes, en dehors des réunions classiques du G7, du G20 et des COP, est donc le bienvenu et pourrait constituer un tournant dans la lutte contre les changements climatiques et la pauvreté, mais seulement si nos dirigeant·e·s prennent vraiment les enjeux du Sommet au sérieux. À cette fin, les citoyennes et les citoyens seront invités à rappeler les États à leurs responsabilités. Cette interpellation devra être l’occasion de mobiliser le plus grand nombre à commencer par les acteurs de la société civile des pays les plus concernés : des activistes africains feront d’ailleurs le déplacement jusqu’à Paris à l’occasion du Sommet, à l’instar de la militante éco-féministe Adenike Oladosu, qui a fondé le mouvement « Fridays for Climate » au Nigéria. Leurs témoignages seront cruciaux pour faire bouger les lignes. Focus 2030 :  Parmi les solutions avancées dans le cadre du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial afin de financer la lutte contre les changements climatiques et la pauvreté dans le monde, de nombreux acteurs, dont ONE, appellent à instaurer des taxes sur les activités bénéficiant de la mondialisation. Certains pays comme la France ont par exemple mis en place une taxe sur les transactions financières. Pensez-vous que le Sommet puisse permettre la généralisation d’une telle mesure au niveau européen, voire international ?  Najat Vallaud-Belkacem : Tout à fait, cela fait partie des avancées majeures que ce sommet pourrait produire, et qui est actuellement sur la table des négociations. Il n’est pas nécessaire qu’absolument tous les pays se mettent d’accord, il suffirait qu’un groupe de pays volontaires décide d’avancer sur le sujet, s’accorde sur les paramètres d’une telle taxe, s’engage à la mettre en place au niveau national puis à en reverser les recettes à la lutte contre l’extrême pauvreté et le changement climatique. Des formes différentes de taxes sur les transactions financières existent déjà dans plus de 30 pays à travers le monde, y compris en France, en Italie, en Espagne, en Suisse, à Hong Kong, au Royaume-Uni… À l’évidence, elles n’ont [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/visuelfrnajatvb3questionsa.png [url] => https://focus2030.org/3-Questions-a-Najat-Vallaud-Belkacem-directrice-France-de-ONE [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Afrique [1] => Agenda 2030 [2] => Climat [3] => Dette [4] => Economie [5] => Financements innovants [6] => Fiscalité/taxation [7] => Inégalités [8] => Interpellation des décideurs [9] => Multilatéralisme [10] => Nouveau pacte financier [11] => Pauvreté [12] => Pétition [13] => Réforme des banques multilatérales de développement [14] => Sommet de juin [15] => Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial [16] => Taxe sur les Transactions Financières ) [organisme] => Array ( [0] => Banque mondiale [1] => ONG [2] => Banques multilatérales ) [pays] => Array ( ) ) [165] => Array ( [objectID] => 1130 [title] => 3 questions à Cécile Duflot, Directrice générale d’Oxfam France [title_question] => [date] => 09/06/2023 [timestamp] => 1686261600 [descriptif] => Cécile Duflot, directrice générale d’Oxfam dévoile ses attentes en amont du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial. 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De nombreux dirigeant·e·s d’États, de gouvernements, d’organisations internationales, de la société civile et du secteur privé seront invités à discuter des solutions de financement du développement mondial et de la transition climatique. Afin de décrypter les enjeux de ce Sommet, Focus 2030 souhaite recueillir et mettre en avant le point de vue d’organisations expertes dans leurs domaines respectifs et réalise une série d’entretiens avec des représentants de gouvernements, d’organisations internationales, d’ONG, de think tanks, etc. Découvrez le dossier spécial sur le Sommet, ainsi que l’ensemble des autres entretiens avec des expert·e·s, personnalités et acteurs de la solidarité internationale en amont de l’évènement. 3 questions à Cécile Duflot, Directrice générale d’Oxfam FrancePropos recueillis le 4 juin 2023.Focus 2030 : Les récentes crises internationales ont entraîné un recul des progrès accomplis ces dernières années vers l’atteinte des Objectifs de développement durable, un renversement exacerbé par la crise climatique qui affecte tout particulièrement les pays du Sud à tel point que certains d’entre doivent faire face à de véritables crises humanitaires. Ainsi, Oxfam rappelle que 18,6 millions de personnes dans la Corne de l’Afrique vivent actuellement en situation d’insécurité alimentaire. Alors que se tiendra à Paris le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial les 22 et 23 prochains, comment et pourquoi selon vous importe-t-il de faire face simultanément au double défi du climat et de la lutte contre les inégalités mondiales ? Cécile Duflot : Les derniers épisodes de canicule en France et le méga-feu de Gironde ont été une prise de conscience pour beaucoup que notre pays ne serait pas épargné par le changement climatique. Pourtant, c’est au-delà de nos frontières que la crise climatique a d’ores et déjà les conséquences les plus dramatiques. Parmi ses impacts les plus tangibles, la faim, qui tue des milliers de personnes toutes les semaines. Les régions du Sahel et de la Corne de l’Afrique sont en effet en première ligne de dérèglements climatiques sans précédent, qui s’ajoutent à des crises économiques, sociales et politiques préexistantes. Instabilité politique, conflits prolongés, pauvreté extrême, inégalités criantes, impact économique de la pandémie de Covid-19, montée en flèche des prix des denrées alimentaires, du carburant et des engrais… autant de facteurs qui déstabilisent et fragilisent déjà ces régions. Ces multiples crises ont toutes des conséquences communes dramatiques. Elles impactent directement l’extrême pauvreté, remettent en cause l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) et montrent à rebours l’inaction inacceptable des pays riches pourtant principaux responsables de la situation. Il est important d’associer ces enjeux car les changements climatiques et les phénomènes météorologiques extrêmes qui les accompagnent, de plus en plus nombreux et violents, réduisent les capacités des populations à mettre en place des stratégies de survie et de résilience pour faire face aux chocs, augmentent fortement leur surendettement pour y faire face et donc limitent aussi leur possibilité de développement de plus long terme, en particulier des services sociaux de base. Les pays riches, historiquement à l’origine de ce dérèglement climatique global, ont une double responsabilité : agir pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et aider les populations les plus vulnérables à s’adapter. Dans le même temps, ces pays ont une autre responsabilité : veiller à ce que les ODD soient atteints par toutes et tous en soutenant les populations les plus vulnérables. Paradoxalement, nous vivons à l’heure actuelle dans un monde plus prospère que jamais, et pourtant à l’échelle du monde, on observe que la pauvreté est géographiquement très inégalitaire. C’est dans ce cadre que l’aide internationale, entre autre, a un rôle à jouer. Elle doit être réfléchie comme une forme de redistribution mondiale qui contribue à réduire les inégalités dans le monde ou à combler les lacunes entre les pays riches et les pays pauvres. Cette redistribution n’est pas un acte de charité. Dans un monde de profusion, où les pays de l’OCDE affichent un revenu par habitant 52 fois supérieur à celui des pays à faible revenu et où la fortune des pays les plus riches s’appuie sur l’exploitation passée et en cours du monde en développement, c’est une question de justice.Là encore, les pays riches ne sont pas au rendez-vous. Par exemple, alors qu’une personne meurt de faim toutes les 28 secondes au Kenya, en Éthiopie, en Somalie et Soudan du Sud, à peine 62 % des besoins de financements humanitaires ont été comblés dans ces pays en 2022. Dans le cas de la France ce n’est que 1,2 % de cette somme totale. Nous savons que les besoins vont continuer d’exploser cette année, par conséquent le sommet est une occasion pour s’assurer que les pays riches acceptent de faire face à leur responsabilité face au changement climatique, mais aussi aux inégalités mondiales et l’atteinte des ODD. Focus 2030 : Oxfam a réalisé une estimation des besoins financiers nécessaires pour répondre aux exigences de développement et de lutte contre le changement climatique des pays à revenu faible et intermédiaire. 27 000 milliards de dollars devraient ainsi être mobilisées d’ici à 2030. Selon vous, quels seraient les politiques publiques à privilégier pour mobiliser ces financements additionnels ? Cécile Duflot : L’histoire récente nous a appris que, lorsque la volonté politique est suffisante, les gouvernements trouvent les moyens de mobiliser d’énormes sommes d’argent. Lorsque la pandémie a frappé, les pays riches ont immédiatement puisé dans leurs poches pour trouver des milliers de milliards de dollars. Il en a été de même pour la guerre en Ukraine. C’est ce genre d’ambition et d’urgence qu’il nous faut aujourd’hui. Les pays riches pourraient prendre quatre mesures en 2023 pour répondre aux besoins de 27 400 milliards de dollars :Premièrement, tenir les promesses d’aide et rembourser la « dette des promesses non tenues ». La première étape consiste, pour les puissances économiques les plus riches, à tenir les promesses qu’elles ont faites aux pays les plus pauvres. Il existe des preuves irréfutables que ces aides permettent de sauver des vies et de réduire les inégalités. Pourtant, les pays riches ont résolument manqué à leurs promesses d’aide, ne finançant pas le soutien aux pays à revenus faible et intermédiaire à hauteur de 6 500 milliards de dollars depuis l’adoption de la résolution des Nations unies sur les 0,7 % en 1970. Les pays riches ont l’obligation de respecter leur engagement de 0,7 % en le pérennisant et en commençant à rembourser leur dette d’aide. Ensuite, s’engager pour un « échange de dette climatique ». Le système actuel attend des pays en développement qu’ils empruntent des montants beaucoup trop élevés pour relever le défi climatique. Cela contribue non seulement à alourdir le fardeau de la dette des pays les plus pauvres, mais aussi à réduire les sources de financement à leur disposition. Par exemple, près des deux tiers des pays éligibles à l’IDA - l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète - sont en situation ou en risque élevé de surendettement, ce qui signifie qu’ils ne sont plus éligibles aux prêts concessionnels. Mais il existe une solution. Les pays à revenu élevé pourraient eux-mêmes emprunter 11 500 milliards de dollars pour aider à payer la facture climatique des pays en développement. C’est moins que ce qu’ils ont emprunté pour faire face à la pandémie uniquement en 2020. 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[chapo] => [text] => Les 22 et 23 juin 2023, un Sommet pour un nouveau pacte financier mondial se tiendra à Paris, organisé par la France. De nombreux dirigeant·e·s d’États, de gouvernements, d’organisations internationales, de la société civile et du secteur privé seront invités à discuter des solutions de financement du développement mondial et de la transition climatique. Afin de décrypter les enjeux de ce Sommet, Focus 2030 souhaite recueillir et mettre en avant le point de vue d’organisations expertes dans leurs domaines respectifs et réalise une série d’entretiens avec des représentants de gouvernements, d’organisations internationales, d’ONG, de think tanks, etc. Découvrez le dossier spécial sur le Sommet, ainsi que l’ensemble des autres entretiens avec des expert·e·s, personnalités et acteurs de la solidarité internationale en amont de l’évènement. 3 questions à Hyacinthe Niyitegeka, Coordinatrice de la Loss and Damage CollaborationPropos recueillis le 4 juin 2023 par Focus 2030.Focus 2030 : La création d’un fonds dédié au financement des pertes et dommages - les conséquences irréversibles des changements climatiques - a été décidée lors de la COP27 à Charm el-Cheikh en novembre 2022. Ce fonds devrait être opérationnel lors de la prochaine COP (COP28) et les détails de son fonctionnement, tels que ses sources de financement et les pays qui en bénéficieront, restent à définir. Pouvez-vous nous donner plus d’informations sur les négociations en cours à ce sujet ? Hyacinthe Niyitegeka : À la suite de l’accord sur la création du Fonds destiné aux pertes et dommages et sur la mise en place de modalités de financement lors de la COP 27 ; ainsi que l’établissement d’un Comité de transition chargé de faire des recommandations à la COP 28 pour l’opérationnalisation du fonds et de ses modalités de financement, la prochaine étape est d’aboutir à une décision sur l’opérationnalisation du fonds et de ses modalités de financement lors de la COP 28.Le travail étant effectué par le Comité de transition, le financement des pertes et dommages ne fera pas l’objet d’un point particulier de l’ordre du jour lors de la Conférence de Bonn sur les changements climatiques de juin 2023 (SB58). Cependant, à la suite de l’amélioration de la résolution du dialogue de Glasgow lors de la COP 27, le travail du Comité de transition sera guidé par le second dialogue de Glasgow. Celui-ci se concentrera lors de la SB 58 sur l’opérationnalisation des nouvelles dispositions de financement pour répondre aux pertes et dommages et du Fonds pour les pertes et dommages, ainsi que sur l’optimisation des dispositifs de financement existants pertinents pour répondre aux pertes économiques et non économiques, aux événements à évolution lente, et aux phénomènes météorologiques extrêmes, entre autres.Focus 2030 : Quels sont les besoins financiers pour le Fonds pertes et dommages, et comment ces ressources pourraient-elles être mobilisées ? Hyacinthe Niyitegeka : Selon un rapport récent des auteurs de Heinrich-Böll-Stiftung US et de la Loss and Damage Collaboration, la modélisation à mi-parcours suggère que les pertes et dommages dans les pays en développement coûteront 425 milliards de dollars par an dans les années 2020 et 671 milliards de dollars dans les années 2030.Une somme minimale de 400 milliards de dollars par an a été préconisée pour le financement de ces pertes et dommages. Ce montant serait constitué des contributions des pays développés ainsi que de sources alternatives justes et équitables, telles qu’une taxe sur l’industrie des combustibles fossiles, une taxe sur les dommages climatiques, sur les grands voyageurs, ou sur le transport maritime international - un secteur actuellement non taxé.Un objectif global pour les pertes et dommages, aligné sur le plancher de 400 milliards de dollars par an, devrait être inscrit en tant que sous-objectif du nouvel objectif chiffré collectif, qui est en cours de négociation et qui remplacera l’engagement de financement climatique de 100 milliards de dollars par an fixé en 2009 lors de la COP 15. Étant donné que cet objectif initial n’était pas lié aux besoins, qu’il reposait uniquement sur la faisabilité politique et qu’il était tout à fait inadéquat, il convient de faire beaucoup mieux !Focus 2030 : Le sommet pour un nouveau pacte financier mondial, prévu les 22 et 23 juin à Paris, se concentrera sur la mobilisation de nouveaux financements pour la transition climatique des pays les plus vulnérables. Quels progrès pouvons-nous attendre de ce sommet en ce qui concerne les pertes et dommages ? Quelles décisions, résultats ou « coalition d’action » pourraient, selon vous, faire avancer les choses ? Hyacinthe Niyitegeka : Le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial devrait reconnaître l’urgence de répondre à la question des pertes et dommages ainsi que leur réalité dans les pays en développement. Les participants au sommet doivent faire avancer les discussions sur les sources alternatives de financement pour y faire face, telles que les taxes ou les prélèvements sur les combustibles fossiles, les taxes sur le transport maritime international et un impôt mondial sur la fortune.Ils doivent également amplifier l’appel du Climate Vulnerable Forum et d’autres groupes de pays en développement et parties prenantes vulnérables aux changements climatiques afin de publier régulièrement un rapport sur les lacunes en matière de financement des pertes et dommages, qui serait réalisé par une agence des Nations unies telle que le PNUE ou le PNUD.Ils devraient élever la discussion sur la mobilisation de fonds pour faire face aux pertes et dommages à une échelle adaptée aux besoins, avec 400 milliards de dollars US par an comme seuil minimum, tout en reconnaissant que les besoins de financement devront probablement être revus à la hausse au fil du temps. Conformément aux objectifs du sommet, nous espérons que les principaux résultats comprendront des discussions concrètes sur la manière dont de nouvelles sources de financement, prévisibles, adéquates, préventives et équitables permettront de faire face aux pertes et aux dommages de façon à répondre aux besoins des personnes et des groupes de population les plus touchés, à protéger leurs droits et à leur être directement disponibles. Les discussions devront tenir compte du fait que le financement des pertes et dommages doit être basé sur des subventions, afin de s’assurer que le financement des pertes et dommages n’impose pas un poids supplémentaire de la dette.  Cet entretien a été traduit par Focus 2030 depuis l’anglais. Se référer à ce lien pour le consulter en version originale. Les opinions exprimées dans cet entretien sont celles de Hyacinthe Niyitegeka et ne reflètent pas nécessairement les positions de Focus 2030. 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Ce Sommet visera avant tout à proposer des solutions financières aux défis climatiques, de la dette et du développement auxquels font face les pays les plus vulnérables. Quelle est la philosophie du Sommet ? Comment faire entendre au mieux les revendications de tous les groupes concernés, au-delà de la seule participation des représentant·e·s étatiques ? Justin Vaïsse : On n’est plus au temps du Congrès de Vienne, et je crois que depuis une trentaine d’années, les décideurs internationaux ont compris qu’il était important d’inclure la voix de la société civile quand se prenaient des décisions collectives touchant l’avenir de l’humanité - pour des raisons de légitimité notamment. C’est bien sûr autour du processus des COP que cette participation multi-acteurs s’est le plus observée, avec la COP21 de 2015 à Paris comme point d’orgue.Entendons-nous bien : dans ces sommets, la société civile n’est pas à égalité avec les décideurs gouvernementaux, qui décident en dernier recours. Le cœur du réacteur, si l’on peut dire, reste intergouvernemental. Mais la présence et la participation d’une société civile nombreuse sur les lieux de la rencontre change la donne, car elle permet de faire pression sur les négociateurs, de contraindre leurs choix et de pousser à plus d’ambition et de redevabilité. La transparence qu’elle apporte permet aussi de réduire les manœuvres diplomatiques et les hypocrisies (par exemple les doubles discours entre la scène de la négociation et la scène intérieure).Pour en venir au sommet de juin, le Forum de Paris sur la paix contribue à construire cette plateforme d’engagement de la société civile afin de faire entendre les voix du Sud, afin que la population présente au Palais Brongniart soit plus représentative du monde entier et notamment des groupes les plus affectés par les décisions qui, je l’espère, seront prises.Focus 2030 : Le Sommet suscite de nombreux espoirs pour trouver des solutions financières aux défis que nous venons d’évoquer. Selon vous, à quoi ressemblerait un succès du Sommet, et sous quelles conditions ? Justin Vaïsse : On voit bien que les institutions de Bretton Woods ne sont plus adaptées au monde dans lequel nous vivons, avec ses catastrophes climatiques plus fréquentes qui bouleversent en un jour les plans de financement et de remboursement de long terme et font reculer les pays touchés de plusieurs années, avec la nécessité de financer l’adaptation climatique pour laquelle le secteur privé a évidemment peu d’appétit, mais aussi avec les transformations de la notion même de développement, très remise en cause ces dernières années. Quand on aide à protéger la forêt amazonienne en développant des alternatives économiques locales, est-ce qu’on lutte contre la pauvreté au Brésil ou est-ce qu’on lutte contre le changement climatique dans notre propre intérêt ? Et puis il y a une urgence, celle de traiter le problème de la dette qui a explosé en raison de la hausse des taux d’intérêt qui menace de nombreux pays à revenu bas ou intermédiaire.Pour moi, les deux principaux marqueurs de succès du sommet seraient d’une part, un nouveau consensus sur les moyens et outils de financement du développement et du climat, qui soit un consensus Nord-Sud, et d’autre part une série d’avancées plus concrètes, des délivrables à confirmer au cours des réunions internationales suivantes (G20, AGNU, COP28 notamment), qui permettent notamment de faire évoluer les institutions de Bretton Woods et leurs pratiques. La liste est bien connue : clauses suspensives de dette en cas de catastrophe climatique, conversion des DTS en moyens financiers pour les pays du Sud, augmentation des prêts de la Banque mondiale, etc. J’ajouterais enfin l’ouverture d’un chantier sur de nouvelles sources de revenu : ça prendra du temps mais ça me semble indispensable de ne pas s’en tenir aux ressources fiscales traditionnelles. Il me semble évident que les hydrocarbures devraient financer les renouvelables à grande échelle, par exemple – à nous de trouver les mécanismes pour cela. Et si l’on prend un pas de recul, je trouverais formidable que la société civile soit entendue et permette de se rapprocher d’une forme de consensus Nord-Sud notamment, car la question de l’allocation des flux financiers vers la pauvreté ou vers le climat est vraiment essentielle - et sur ce point le désaccord sur l’arbitrage n’est pas simplement entre Nord et Sud, mais aussi entre pays du Sud. J’ajouterais un dernier objectif, celui de sensibiliser les populations du Nord à leur responsabilité dans cette affaire. Il ne s’agit pas de battre sa coulpe, mais simplement de reconnaître que l’essentiel du changement climatique est causé par les pays du Nord, que la hausse des taux d’intérêt vient également de chez nous, et que c’est nous qui avons la main sur les principaux leviers d’action. Derrière le consensus Nord-Sud, il y a un gros travail Nord à faire. Focus 2030 : Ce Sommet se tient à un moment international particulier, au cours duquel on observe une polarisation importante entre différents États qui se cristallise en particulier autour des mesures internationales de lutte contre les changements climatiques et pour la réduction de la dette. Est-il possible de créer un consensus autour d’une réforme de l’architecture financière internationale dans un tel contexte ? Justin Vaïsse : C’est tout à fait exact : ce sommet intervient dans un contexte de polarisation, notamment entre Chine et États-Unis, pour ne pas parler de la guerre en Ukraine. J’ai été très frappé, lors de mon passage à Washington pendant les réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale, par la prégnance de la rivalité sino-américaine dans ces questions financières, alors que ce n’était pas vraiment le cas auparavant. Le fait est que la Chine détient à présent une part significative de la dette des pays du Sud, donc il est difficile faire de restructuration sans elle, mais elle n’est pas présente au sein du Club de Paris et ne pèse qu’environ 6 % à la Banque mondiale et au FMI au lieu des 16 % ou plus auquel son PIB lui donnerait droit – et là, ce sont les pays occidentaux qui devraient bouger. D’un autre côté, elle se montre elle-même souvent réticente à effacer la dette des pays en difficulté, et ses créances sont parfois opaques. Sans entrer dans le détail de ce débat, il est évident que nous avons besoin de plus de coordination, et l’annonce d’une participation de haut niveau côté chinoi [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/visuelfrjustinvaisse3questionsa.png [url] => https://focus2030.org/3-questions-a-Justin-Vaisse-Fondateur-et-Directeur-general-du-Forum-de-Paris [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Climat [1] => Dette [2] => Environnement [3] => Financements innovants [4] => Fiscalité/taxation [5] => Focus groupes [6] => Initiative Bridgetown [7] => Multilatéralisme [8] => Nouveau pacte financier [9] => Réforme des banques multilatérales de développement [10] => Sommet de juin [11] => Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial [12] => Taxe sur les Transactions Financières ) [organisme] => Array ( [0] => Banques multilatérales ) [pays] => Array ( ) ) [168] => Array ( [objectID] => 1133 [title] => 3 questions à Jeroo Billimoria, Co-fondatrice de One Family Foundation et de Catalyst 2030 [title_question] => [date] => 09/06/2023 [timestamp] => 1686261600 [descriptif] => L’entrepreneuse sociale indienne Jeroo Billimoria, Co-fondatrice de One Family Foundation et de Catalyst 2030 répond à 3 questions en amont du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial. 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Le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial vise à identifier des solutions pour mobiliser des fonds supplémentaires afin de lutter contre la pauvreté dans le monde et les changements climatiques par le biais d’une réforme de l’architecture financière internationale et de mécanismes de financement innovants. Dans quelle mesure considérez-vous ce Sommet comme une opportunité pour mobiliser à la fois les acteurs de la lutte contre la pauvreté et ceux de la lutte contre les changements climatiques ? Jeroo Billimoria : Ce sommet est une occasion en or pour initier véritablement des réformes financières mondiales à grande échelle. Quatre étapes clés sont nécessaires pour y parvenir.1. Remettre le développement entre les mains des populations Redonner le pouvoir aux personnes concernées n’est pas seulement une question éthique, c’est aussi une question de logique. En travaillant conjointement avec les communautés pour identifier les objectifs, élaborer des stratégies et créer des relations de collaboration en interne et avec des acteurs externes, la durabilité peut être intégrée dans le développement, tout en tirant parti des forces de la communauté et des responsables locaux.2. Financer les innovations sociales au niveau localLes acteurs de l’innovation sociale sont généralement des membres des communautés locales et sont confrontés à la réalité depuis des années. Ce faisant, ils ont mis au point des solutions qui recueillent l’adhésion de la communauté, qui s’appuient sur des ressources et les populations locales et ont prouvé qu’elles atteignaient leurs objectifs. Le rapport Turning Wheels, publié en mai 2023 par les membres du réseau Catalyst 2030, met en lumière l’incroyable pouvoir des solutions innovantes, élaborées et mises en œuvre localement, pour atteindre les ODD. 3. Optimiser l’efficacité du déploiement de l’aideLorsque des solutions émanant directement des acteurs présents sur le terrain sont financées, elles sont très efficientes, très concluantes et engendrent beaucoup moins de pertes financières en termes de planification et d’administration que les organisations qui ne sont pas basées et dirigées par les populations locales. Une étude de Sharetrust estime que le transfert de 25 % de l’aide accordée par les Nations unies et les organisations internationales de développement directement vers des acteurs locaux se traduirait par des économies de 4,7 milliards de dollars par an.4. Mettre en œuvre trois mécanismes de financement simples et innovantsAppliquer le principe du centime par transaction (« One Cent principle ») sur tous les paiements en ligne par carte de crédit (contribution annuelle de 4,27 milliards d’USD d’ici 2026) ainsi que sur les transferts financiers internationaux (recettes de 153 millions d’USD par an).La restitution des subventions/avantages fiscaux par les entreprises privées lorsqu’elles réalisent des bénéfices (sur la base des données des États-Unis et de l’UE, plus de 500 milliards d’USD (sous réserve de confirmation) pourraient être mobilisés chaque année).Mettre en place une taxe « People and Planet » de 2 % sur les 5 000 plus grandes entreprises mondiales (pour mobiliser 147 milliards de dollars) et de 10 % sur le marché démesuré du luxe (pour mobiliser 120 milliards de dollars par an). En développant la nouvelle « boîte à outils » de financement lors de ce sommet, les chefs d’Etats et de gouvernement ont une réelle opportunité de s’engager en faveur de solutions de première ligne et de les soutenir au niveau institutionnel mondial. Le guide « New Allies » présente des moyens simples, concrets et novateurs pour mettre en place cette collaboration. En s’associant aux acteurs de l’innovation sociale, en leur donnant une voix et un siège à la table des négociations, on s’assurera que les besoins des communautés locales sont entendus, que les solutions innovantes sont mises en avant et que des progrès peuvent être accomplis dans la réalisation des ODD.  Focus 2030 : Le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial envisage d’encourager la participation du secteur privé pour mobiliser davantage de fonds pour le développement et le climat. Comment pouvons-nous mobiliser les ressources du secteur privé ? Jeroo Billimoria : Le débat sur la mobilisation des ressources du secteur privé ne devrait pas seulement porter sur de nouveaux fonds, mais aussi sur l’amélioration de l’environnement commercial existant pour le rendre plus durable et plus éthique. Il s’agit d’améliorer le cycle de vie des produits, de prendre en compte les externalités négatives et de créer une réelle valeur ajoutée de toutes les parties impliquées tout au long de la chaîne de valeur. En s’associant à des acteurs de l’innovation sociale, le secteur privé sera en mesure de mieux prendre en compte ces éléments tout en créant de meilleurs résultats pour les communautés concernées.1. S’engager en faveur de la production circulaire et de la prise en compte des externalitésLe modèle de production actuel tend à privilégier un usage et une destruction à court terme, ce qui contribue fortement aux 2 milliards de tonnes de déchets destinés à être mis à la décharge dans le monde chaque année, selon les estimations. Ce n’est pas seulement irresponsable, c’est aussi fondamentalement insoutenable. Le secteur privé doit s’engager à créer des produits de meilleure qualité et plus durables qui peuvent être réparés et, lorsqu’ils ont atteint la fin de leur durée de vie, récupérés et décomposés en éléments réutilisables. En général, ce dernier aspect a été laissé à l’appréciation des consommateurs et des municipalités. Il en résulte une accumulation de déchets et la destruction de matériaux précieux. Lorsqu’un modèle circulaire n’est pas possible, dans la production d’énergie par exemple, les externalités négatives doivent être prises en compte et compensées, dans la mesure du possible.2. S’engager dans des partenariats avec des acteurs de l’innovation sociale tout au long de la chaîne de valeur [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/visuelfrjeroobillimoria3questionsa.png [url] => https://focus2030.org/3-questions-a-Jeroo-Billimoria-Co-fondatrice-de-One-Family-Foundation-et-de [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Agenda 2030 [1] => Climat [2] => Financements innovants [3] => Fiscalité/taxation [4] => Nouveau pacte financier [5] => Pauvreté [6] => Sommet de juin [7] => Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial [8] => Taxe sur les Transactions Financières ) [organisme] => Array ( [0] => ONG ) [pays] => Array ( ) ) [169] => Array ( [objectID] => 1109 [title] => 3 questions à Jeffrey Sachs, Président du réseau des solutions pour le développement durable des Nations unies [title_question] => [date] => 09/06/2023 [timestamp] => 1686261600 [descriptif] => Jeffrey Sachs, le Président du réseau des solutions pour le développement durable des Nations unies (UNSDSN) répond à 3 questions sur les réformes et mesures à mener pour financer le développement et l’atteinte des ODD en amont du Sommet pour un nouveau pacte financier [chapo] => [text] => Les 22 et 23 juin 2023, un Sommet pour un nouveau pacte financier mondial se tiendra à Paris, coorganisé par la France et l’Inde. De nombreux dirigeant·e·s d’États, de gouvernements, d’organisations internationales, de la société civile et du secteur privé seront invités à discuter des solutions de financement du développement mondial et de la transition climatique. Afin de décrypter les enjeux de ce Sommet, Focus 2030 souhaite recueillir et mettre en avant le point de vue d’organisations expertes dans leurs domaines respectifs et réalise une série d’entretiens avec des représentants de gouvernements, d’organisations internationales, d’ONG, de think tanks, etc. Découvrez le dossier spécial sur le Sommet, ainsi que l’ensemble des autres entretiens avec des expert·e·s, personnalités et acteurs de la solidarité internationale en amont de l’évènement. 3 questions à Jeffrey Sachs, Président du réseau des solutions pour le développement durable des Nations uniesPropos recueillis le 12 mai 2023 par Focus 2030.Focus 2030 : Le Réseau de Solutions pour le Développement Durable des Nations Unies (UN SDSN) publie annuellement son Rapport sur le développement durable et l’Indice sur les ODD, faisant état des progrès au niveau national des 193 États membres des Nations unies dans l’atteinte des ODD. Dans sa dernière édition du rapport, le SDSN insiste sur la nécessité d’adopter un plan d’action global pour financer les ODD et met en avant les mécanismes de financement du développement essentiels pour les pays à revenus faibles et intermédiaires. Selon vous, quels sont les progrès à réaliser et les réformes les plus importantes à mettre en œuvre ? Dans quelle mesure le Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial peut-il contribuer à cet agenda ? Jeffrey Sachs : Une réforme adéquate de l’architecture financière mondiale pourrait entraîner une hausse du taux d’investissement intérieur d’environ 20 % du PIB pour les pays à faible revenu et d’environ 10 % du PIB pour les pays à revenus intermédiaires. Cette augmentation des taux d’investissement permettrait d’accélérer la croissance économique et le développement durable, entraînant de manière exponentielle l’accès à l’éducation, à la santé, à l’électricité à faible émission de carbone, aux transports publics, au logement, à l’eau potable et à l’assainissement, ainsi qu’aux services numériques. Les pays les plus pauvres auraient enfin la perspective d’un avenir viable. Comme cela a été le cas en Chine entre 1980 et 2020, mettre fin à l’extrême pauvreté deviendrait possible et à portée de main.Pour mettre cela en route, nous avons besoin de financements publics provenant, par exemple, des banques multilatérales de développement et des fonds souverains. Toutefois, à terme, des financements provenant des marchés financiers (fonds de pension, compagnies d’assurance, banques et autres) pourraient certainement prendre une place plus importante.Focus 2030 : La pandémie de Covid-19, la guerre en Ukraine et leurs conséquences en cascade ont considérablement réduit la marge de manœuvre budgétaire de nombreux pays, affectant leur capacité à mettre en œuvre des politiques publiques contribuant à la réalisation de l’Agenda 2030. Parallèlement, de nombreux pays ont vu la notation financière externe de leur dette souveraine abaissée, leurs coûts d’emprunt augmenter et les risques de surendettement s’accroître. Les agences de notation, qui attribuent les notes de solvabilité des États, jouent un rôle crucial dans la viabilité et la stabilité de la dette. Quel rôle les agences de notation peuvent-elles avoir dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030, et sous quelles conditions ? Jeffrey Sachs : Tout d’abord, la fin de la guerre en Ukraine devrait être actée par un accord négocié. L’Ukraine ne peut y mettre fin sur le champ de bataille, contre une superpuissance nucléaire qui a l’intention de faire barrage à l’élargissement de l’OTAN. Personnellement, je pense que nous ne devrions pas accepter un désastre politique absolu tel que la guerre en Ukraine en le considérant comme inéluctable, ou comme un acte émanant d’une seule partie au conflit. Nous devrions chercher à comprendre les causes profondes de ce genre de désastre et les attaquer à la racine, dans le cas de l’Ukraine (et des relations entre les États-Unis et la Chine), en établissant une architecture de sécurité mondiale appropriée qui inclut toutes les nations, plutôt que de diviser le monde entre l’« Occident » et le « Reste ».Cela étant dit, permettez-moi d’en venir au cœur de la question, à savoir le système de notation. Voici le problème. Les notations mesurent principalement les risques de liquidité, et non les risques sur le développement à long terme. Les risques de liquidité sont de fait très élevés pour les pays les plus pauvres, ces pays réalisant des emprunts en devises étrangères (dollars et euros) plutôt que dans leur propre monnaie. Pour le dire simplement, les gouvernements des pays en développement arrivent parfois à court de dollars à court terme, à cause d’une mauvaise gestion ou des acheteurs d’obligations pris de panique, ou d’une combinaison des deux. Les États se retrouvent alors en défaut de paiement, même si les perspectives de croissance à long terme de l’économie sont solides. Face à de telles crises, personne ne sait grand-chose, ni ne réfléchit beaucoup, sur le long terme.Les mauvaises notations financières de ces pays mettent donc en avant ce risque de liquidité. Le FMI, quant à lui, conseille aux pays de ne pas emprunter des sommes importantes, et de maintenir la dette souveraine brute en dessous de 50 % du PIB, voire moins. Le résultat est une pauvreté durable, et non un développement durable.La seule solution consiste à mettre un terme aux crises de liquidité, et non à arrêter les emprunts et le développement à long terme. Trois moyens principaux permettent d’y parvenir. Le premier consiste pour les gouvernements à emprunter à long terme, et non à court terme. Pour ce faire, les banques multilatérales de développement devraient augmenter considérablement leur financement du développement à long terme. Le deuxième consisterait pour les gouvernements à emprunter dans leur monnaie nationale. Cette solution serait possible pour les grandes économies émergentes et pour les unions monétaires regroupant des pays plus petits. Troisièmement, le FMI (ainsi que les principales banques centrales) devraient jouer le rôle de véritable fournisseur de liquidités (et de prêteur en dernier ressort), plutôt que d’agir en tant que médecins urgentistes uniquement après un défaut de paiement. Cela supposerait que le FMI dispose de beaucoup plus de liquidités et de pouvoirs qu’il n’en a actuellement.En ce qui les concerne, les agences de notation devraient fournir deux types d’indicateurs, un indicateur à court terme du risque de liquidité comme c’est le cas actuellement, mais aussi une évaluation à long terme du potentiel de croissance. Il leur faudrait pour cela développer une nouvelle méthodologie basée sur une modélisation de la croissance à long terme. Il s’agirait d’une évolution tout à fait salutaire. La vérité est que les pays les plus pauvres ont de fortes perspectives de croissance - à condition qu’ils aient accès à un financement à long terme.Focus 2030 : Le Rapport sur le développement durable 2022 révèle également que, pour la deuxième année consécutive, les progrès dans la réalisation des ODD se tarissent mondialement. Outre un financement adéquat, quelles mesures faudrait-il prendre pour que le monde parvienne à atteindre les ODD d’ici à 2030 ? Jeffrey Sachs : La clé pour atteindre les ODD à l’échelle mondiale repose sur cinq piliers. 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Un récent rapport des Nations unies, intitulé « SDG Stimulus to deliver Agenda 2030 », met en garde contre les multiples chocs auxquels l’économie mondiale est confrontée (pandémie de Covid-19, conséquences de la guerre en Ukraine, forte inflation et faible croissance économique, contraction de l’espace fiscal, surendettement et accélération de l’urgence climatique) qui risquent d’inverser les progrès accomplis dans la réalisation des ODD. Comment s’assurer que la communauté internationale renouvelle son engagement en faveur de la réalisation des ODD ? Achim Steiner : À l’échelle mondiale, les progrès sont trop lents en ce qui concerne de nombreux objectifs de développement durable (ODD). Une évaluation récente de quelques 140 cibles des ODD pour lesquelles nous disposons de données montre que seulement 12 % d’entre elles sont sur la bonne voie, tandis que 30 % n’ont pas progressé ou ont même régressé par rapport à la situation de référence établie en 2015. Ceci est le résultat de la période de polycrise, marquée par les répercussions socio-économiques concomitantes d’une pandémie et de conflits violents sans précédent depuis 1945, y compris la guerre en Ukraine et ses conséquences. Le coût de la vie a augmenté, les prix des denrées alimentaires ont grimpé en flèche, entraînant des niveaux de famine que nous n’avions pas connus depuis 2005.Par ailleurs, de nombreux pays en développement sont confrontés au fardeau grandissant de la dette, entraînant une détérioration de leurs conditions économiques et financières. Une analyse récente du PNUD a ainsi révélé que 52 économies en développement à revenu faible ou intermédiaire sont actuellement soit en situation de surendettement, soit exposées à un risque élevé de surendettement. Si l’on ne remédie pas à cette situation, ces pays seront tout simplement incapables d’investir dans des secteurs clés tels que la réduction de la pauvreté, l’égalité de genre et les initiatives en matière d’énergie propre.Or c’est précisément au milieu de la tourmente géopolitique actuelle et de l’escalade des crises que l’importance des ODD doit être réaffirmée. Ces objectifs demeurent l’un des rares socles à partir desquels toutes les nations peuvent s’entendre pour travailler ensemble en vue d’un avenir plus prometteur. C’est pourquoi le prochain sommet sur les ODD, qui se tiendra en septembre 2023, revêt une importance particulière. Pour répondre à ces besoins urgents, le plan de relance des ODD du Secrétaire général des Nations unies fournit un cadre d’action clair. Ce plan prévoit de nouvelles mesures pour injecter des liquidités, rééchelonner et restructurer la dette, et mobiliser des fonds privés. Nous exhortons le G20 à mobiliser au moins 500 milliards de dollars par an pour les pays en développement. Comme l’a si bien dit le Secrétaire général, si nous n’agissons pas avec détermination et de toute urgence, l’Agenda 2030 et les 17 ODD risquent de n’être que le souvenir d’un monde aux possibilités illimitées mais tragiquement inaccomplies. Engageons-nous à prendre des mesures audacieuses pour atteindre les ODD et éviter ce scénario désastreux. Travaillons ensemble pour relever ces défis et assurer un avenir prospère pour tous.Focus 2030 : Selon vous, que peut apporter le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, organisé par la France les 22 et 23 juin à Paris, dans ce contexte, et sous quelles conditions ? Achim Steiner : Le système multilatéral - qui demeure le meilleur moyen de forger un monde plus juste - est en passe de connaître des mutations inédites depuis sa création il y a près de 80 ans. Ce système, fiable mais éprouvé, nécessite d’évoluer pour nous permettre de bâtir un avenir prospère qui profite à tous les peuples, à la planète et aux générations futures. Il est aujourd’hui impératif d’élaborer une nouvelle architecture financière mondiale adaptée aux besoins actuels.Le sommet peut jouer un rôle crucial en rassemblant des dirigeants et des experts de différents pays et régions pour négocier des politiques et stratégies financières qui favorisent la croissance et la stabilité de l’économie mondiale. Il vise à créer un « nouveau pacte financier mondial » destiné à renforcer la gouvernance financière mondiale afin de créer une économie plus durable, plus inclusive et plus équitable. À bien des égards, il constitue un préambule au sommet du G20 et du Sommet sur les Objectifs de développement durable qui se tiendront en septembre, ainsi que de la COP prévue en novembre, dont l’objectif est de mettre en lumière des questions essentielles telles que la relance des Objectifs de développement durable, l’Initiative de Bridgetown et d’autres processus internationaux afin de parvenir à un consensus. Ces initiatives offrent un plan d’action pour faire face à la 'polycrise' mondiale en cours. Concrètement, on attend du sommet qu’il facilite un partenariat solide entre les pays du Nord et du Sud, en mettant l’accent sur le financement du développement et de la lutte contre le dérèglement climatique. Ce nouveau partenariat vise à relever plusieurs défis, notamment les financements concessionnels, l’augmentation des flux de capitaux privés et l’atténuation de la vulnérabilité, autant d’éléments cruciaux pour surmonter les défis actuels.Focus 2030 : Oxfam a récemment estimé qu’au moins 3900 milliards de dollars supplémentaires par an sont nécessaires d’ici 2030 pour répondre aux besoins de financement dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la protection sociale et de la lutte contre les changements climatiques dans les pays à faibles et moyens revenus. Plusieurs solutions sont envisagées dans le cadre du Sommet pour pallier le déficit de financements des ODD : accord sur une nouvelle taxe internationale, nouveaux engagements sur la réallocation des droits de tirage spéciaux (DTS), allègement de la dette, réforme des banques multilatérales de développement (BMD), nouveaux partenariats pour une transition énergétique juste (JETP), etc. Selon vous, laquelle de ces solutions est la plus susceptible d’aboutir ? À quoi ressemblerait un succès du Sommet et quelles pourraient être les prochaines étapes ?  [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/visuelfrachimsteiner3questionsa.png [url] => https://focus2030.org/3-Questions-a-Achim-Steiner-Administrateur-du-Programme-des-Nations-Unies-pour [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Agenda 2030 [1] => Dette [2] => Financements innovants [3] => Fiscalité/taxation [4] => Initiative Bridgetown [5] => Multilatéralisme [6] => Nouveau pacte financier [7] => Pauvreté [8] => Réforme des banques multilatérales de développement [9] => Sommet de juin [10] => Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial [11] => Taxe sur les Transactions Financières ) [organisme] => Array ( [0] => Banque mondiale [1] => Organisations internationales [2] => Banques multilatérales ) [pays] => Array ( ) ) [171] => Array ( [objectID] => 1141 [title] => Une campagne collective inter-ONG questionne les enjeux du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial [title_question] => [date] => 09/06/2023 [timestamp] => 1686261600 [descriptif] => À l’occasion du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, une coalition d’OSC demande des engagements financiers concrets et massifs en faveur des pays du Sud global. [chapo] => [text] => Focus 2030 a réalisé un dossier spécial en amont du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, afin de présenter les enjeux de l’événement et les solutions qu’il pourrait apporter. Retrouvez dans ce dossier des faits et chiffres, infographies, témoignages d’expert·es, campagnes de mobilisation citoyenne et résultats de sondage en rapport avec le Sommet.À l’occasion du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial qui aura lieu à Paris les 22 et 23 juin 2023, une coalition d’organisations non gouvernementales et d’organisations de la société civile françaises et internationales lance une campagne dont l’objectif commun est de demander aux dirigeant·es des pays industrialisés des engagements financiers concrets et massifs en faveur des pays du Sud global. Ces engagements concernent notamment la révision ou l’annulation de la dette de ces pays et l’augmentation de l’aide publique au développement.Menée par Oxfam France - et comprenant CCFD-Terre Solidaire, CARE France, ONE, Global Citizen et le Réseau Action Climat - cette coalition informelle est d’abord l’opportunité – en collaboration avec les réseaux internationaux impliqués et sous l’impulsion d’Oxfam France – de porter collectivement un ensemble de demandes politiques sur le fond du Sommet et sur la participation des organisations des sociétés civiles aux travaux prévus. C’est ensuite l’opportunité d’informer et d’éclairer les citoyen·nes sur les enjeux réels liés au financement de l’action climatique et du développement.LA CAMPAGNELa deuxième quinzaine de juin 2023, ces organisations proposent une campagne intégrée et multi-acteurs dans l’intention de pousser les responsables politiques de premier plan à prendre des engagements tangibles vis-à-vis des pays du Sud global avec comme priorités le financement de l’action climatique fragilisant les populations et le combat contre la propagation de la faim dans le monde.Pour que ce Sommet ne soit pas une date de plus à l’agenda des dirigeant·es, mais bel et bien l’opportunité de prouver des avancées majeures pour les pays les plus vulnérables, les ONG CCFD-Terre Solidaire, CARE France, ONE, Oxfam France, Global Citizen, le Réseau Action Climat prendront la parole le 20 juin lors d’une conférence de presse inédite et commune pour avertir les parties prenantes de l’événement quant à l’urgence de réformer drastiquement les règles financières dans le monde.Un format vidéo de décryptage multi acteurs sera également dévoilé dans les jours précédant le Sommet pour expliciter les enjeux de cette rencontre internationale et en quoi il est urgent que les responsables mondiaux prennent leurs responsabilités.L’ONG CARE proposera, en coalition avec d’autres ONG, un événement média ainsi que la venue de plusieurs personnalités de pays du Sud global.LA DÉMARCHELes grandes demandes communes de ces associations sont la révision ou l’annulation de la dette des pays des Suds, l’augmentation beaucoup plus significative de l’aide publique française – et plus généralement des pays du Nord – au développement.La coalition d’OSC/ONG demande très concrètement :De démocratiser l’architecture financière internationale par l’avènement d’un système financier plus équitable,Des travaux de fond sur la justice de la dette et la justice fiscale pour une véritable transformation des relations financières Nords/Suds comprenant la lutte systématique contre la fraude fiscale et la régulation du secteur privé,D’honorer les promesses d’aide publique au développement (APD) et, au-delà, augmenter les financements dédiés à l’APD, notamment par l’allocation de nouveaux droits de tirage spéciaux,Un « choc » des financements climatiques. À ce titre, Oxfam demande également  :Aux pays riches d’emprunter 11 500 milliards de dollars pour financer un échange de dette climatique sans précédent avec les pays les plus pauvres, en plus d’honorer enfin leurs engagements en matière d’aide, pour lesquels ils cumulent un arriéré de 6 500 milliards de dollars. Un emprunt des pays riches à hauteur de 11 500 milliards de dollars pour aider à payer la facture climatique des pays les plus pauvres représente bien moins que leurs emprunts pour faire face à la pandémie de Covid-19. Avec cet emprunt, leur ratio dette/PIB ne dépasserait que légèrement le pic de la pandémie, alors que les pays du Sud, de manière injuste, sont contraints d’emprunter à des taux excessivement élevés qui renforcent le poids de la dette.La mise en place d’un impôt progressif sur la fortune nette allant jusqu’à 5 % pour ajouter une base de 1 100 milliards de dollars aux budgets des pays donateurs (membres du Comité d’aide au développement de l’OCDE) chaque année. La production d’impôts progressifs sur la fortune et de droits de tirage spéciaux mieux répartis (DTS) suffiraient à financer ces politiques de bon sens et bien plus encore. L’argent en excédent permettrait également aux pays riches de réaliser des investissements stratégiques visant à réduire les inégalités dans leur propre pays.À ce que les pays riches tiennent leurs promesses d’aide faites aux pays les plus pauvres en matière d’aide car ils ont résolument manqué à ces promesses cumulant à ce jour 6 500 milliards de dollars depuis plus de 50 ans. Depuis 1970, les Nations unies ont adopté une résolution demandant aux pays riches de consacrer tous les ans 0,7% de leur revenu national brut à l’aide publique au développement. 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[chapo] => [text] => En amont du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, Focus 2030 a réalisé un dossier spécial afin de présenter les enjeux du Sommet et les solutions qu’il pourrait apporter. Retrouvez dans ce dossier des faits et chiffres, infographies, témoignages d’expert·es, campagnes de mobilisation citoyenne et résultats de sondage en rapport avec le Sommet. Les Objectifs de développement durable (ODD), adoptés par les Nations unies en 2015, représentent à ce jour le cadre international le plus ambitieux pour promouvoir un développement international durable et inclusif. Ces 17 objectifs visent, entre autres, à éliminer d’ici à 2030 la pauvreté, la faim, les inégalités de genre et à promouvoir la bonne santé, l’éducation, le respect de l’environnement ou encore la paix.Grâce aux efforts de la communauté internationale, de réels progrès ont été constatés depuis 1990 dans de nombreux domaines : baisse de la pauvreté, meilleurs taux de scolarisation, hausse de l’espérance de vie, laissant présager une convergence entre conditions de vie au sein des pays les plus fragiles et les plus industrialisés.On observe toutefois depuis 2020 un ralentissement des progrès, voire un inversement des tendance jusque là à l’oeuvre, tout particulièrement en raison des conséquences sanitaires, économiques et sociales de la pandémie de Covid-19, la guerre en Ukraine, et des manifestations toujours plus évidentes des changements climatiques. Ces crises mondiales ont provoqué un choc sans précédent : alors que l’atteinte des ODD était déjà incertaine, leur réussite semble aujourd’hui largement compromise constate avec regret l’Organisation des Nations unies.Si ces crises ont affecté tous les pays, leurs conséquences ne se sont pas ressenties de manière égales. Ainsi, les pays les plus fragiles ont été beaucoup plus touchés que les autres. Ces derniers doivent faire face à une proportion grandissante de leurs dépenses en paiements d’intérêts et remboursement de dette, restreignant leur capacité à financer des politiques publiques concourant à l’atteinte des ODD.Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) signale ainsi que 52 économies en développement, dont au moins 25 parmi les plus menacées par les conséquences des changements climatiques, connaissent de graves problèmes d’endettement.Selon Oxfam, 27 000 milliards de dollars devront être mobilisés pour « lutter contre la pauvreté, les inégalités et faire face aux changements climatiques dans les pays en développement » d’ici à 2030, soit environ 3 900 milliards par an.C’est dans ce contexte que la France organisera les 22 et 23 juin 2023 un Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, dont l’ambition est d’impulser une transformation structurelle de l’architecture financière mondiale afin de financer l’urgence écologique tout en continuant de lutter contre la pauvreté. Retrouvez ci-dessous un aperçu des principaux enjeux auxquels le Sommet entend apporter des pistes de solutions.SOMMAIRE1. Lutte contre la pauvreté : la fin des progrès2. La recrudescence de l’insécurité alimentaire3. Santé mondiale : le retour en arrière4. Des inégalités de genre aggravées5. La chute globale de l’Indice de Développement Humain (IDH)6. Des pays inégaux face aux changements climatiques7. Un endettement insoutenable8. Quels sont les besoins de financement des pays en développement ? 1. Lutte contre la pauvreté : la fin des progrès ?757 millions de personnes vivaient sous le seuil de l’extrême pauvreté en 2020, contre 684 en 2019Depuis les années 1990, la plupart des indicateurs de mesure du développement affichaient des dynamiques positives. La lutte contre la pauvreté, symbolisée par l’ODD 1, en est un exemple significatif. En 30 ans, le nombre de personnes vivant sous le seuil de l’extrême pauvreté (fixé à moins de 2,15 dollars par jour par la Banque mondiale) a diminué de manière importante, pour passer de presque 2 milliards en 1990 à 684 millions en 2019. Néanmoins, en 2020, ce nombre a augmenté pour la première fois en 20 ans, et sa diminution est largement ralentie depuis selon les estimations de la Banque mondiale.En 2024, le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté est estimé à 692 millions, soit un retour au niveau de 2019. Ainsi, la pandémie de Covid-19 et la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, accentuée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie et les chocs climatiques dans certains grands pays producteurs, ont eu un impact tangible sur le nombre de personnes vivant sous le seuil d’extrême pauvreté, ralentissant considérablement les efforts fournis depuis plusieurs décennies, et l’atteinte de l’ODD 1  semble aujourd’hui fortement menacée  : 622 millions de personnes vivront toujours sous ce seuil en 2030.  Outre l’enjeu de la pauvreté, les ODD visent également à améliorer les conditions de vie de l’ensemble de la population mondiale dans tous leurs aspects : alimentation, éducation, santé, accès à l’eau, égalité des genres, etc. Ces enjeux sont étroitement liés, et tous ont subi les conséquences des crises internationales récentes.  2. La recrudescence de l’insécurité alimentaire190 millions de personnes supplémentaires souffrent de la faim depuis la pandémie de Covid-19 et le début de la guerre en UkraineL’ODD 2 vise à éliminer la faim d’ici à 2030. Selon une estimation des Nations unies en 2021, la crise provoquée par la pandémie de Covid-19 a conduit 118 millions de personnes supplémentaires à souffrir de sous-alimentation, s’ajoutant aux 693 millions de personnes déjà touchées avant la pandémie. En 2022, le PNUD estimait que 71 millions de personnes seraient également touchées par la faim, trois mois seulement après le début du conflit ukrainien. Ainsi, si cette guerre affecte en priorité les Ukrainien·ne·s, ses conséquences aggravent l’insécurité alimentaire sur l’ensemble de la planète. 3. Santé mondiale : le retour en arrièrePour la première fois en 100 ans, l’espérance de vie mondiale a reculé de 73 à 71 ans entre 2019 et 2021L’accès à la santé, promu par l’ODD 3, a été largement affecté par la pandémie de Covid-19. Surmortalité (au moins 20 millions de morts associées au Covid-19 depuis le début de la pandémie en 2020), pénuries de matériel médical et inégalités vaccinales sont autant de conséquences de la pandémie qui ont mis un frein aux progrès réalisés jusque là en matière de bonne santé et de bien-être. L’espérance de vie mondiale a diminué pour la première fois depuis un siècle, passant de 72,8 ans en 2019 à 71 ans en 2021. Par ailleurs, le nombre de personnes en besoin urgent de soins a augmenté en 2023 (339 millions), en raison de nombreuses crises humanitaires en cours notamment en Ukraine, au Yémen, en Afghanistan. 4. Des inégalités de genre aggravées [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/logo-title-article-problemes.png [url] => https://focus2030.org/Sommet-pour-un-nouveau-pacte-financier-mondial-mesurer-l-urgence [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Faim/nutrition [1] => Agenda 2030 [2] => Climat [3] => Covid-19 [4] => Health [5] => Inégalités [6] => New Global Financing Pact [7] => Nouveau pacte financier [8] => Nuevo pacto financiero [9] => Paris Summit [10] => Pauvreté [11] => Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial [12] => Dette [13] => Gender Equality [14] => Sommet de juin ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [173] => Array ( [objectID] => 1115 [title] => « Il est temps de redéfinir les règles » : une campagne de ONE en amont du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial [title_question] => [date] => 09/06/2023 [timestamp] => 1686261600 [descriptif] => À l’occasion du Sommet pour un nouveau pacte financier, ONE appelle à changer les règles du système financier international en profondeur pour soutenir les pays les plus vulnérables. 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Les pays à faible revenu s’avèrent ainsi particulièrement affectés par les conséquences de la polycrise en cours, ne disposent pas des ressources financières nécessaires pour y faire face, ni de moyens pour protéger efficacement leur population. Il incombe aux pays à revenu élevé, principaux pays pollueurs, de prendre leurs responsabilités en soutenant financièrement les pays les plus vulnérables.La campagne de ONE France vise à susciter une prise de conscience collective et s’adresse également au Président français et à l’ensemble des responsables politiques à l’échelle mondiale.LES DEMANDES FORMULÉES PAR ONE FRANCEONE France a formulé trois grandes demandes pour contribuer à faire de ce sommet un succès :Tenir les engagements des pays à revenu élevé de redistribuer une partie de leurs Droits de tirage spéciaux (DTS) aux pays à faible revenu et ainsi atteindre 100 milliards de dollars.Réformer la Banque mondiale pour permettre de tripler ses financements d’ici à 2030, et ainsi atteindre 1 200 milliards de dollars.S’engager à mobiliser au moins 50 milliards de dollars par an par le biais de taxes innovantes pour soutenir le climat et le développement, comme la taxe sur les transactions financières (TTF).COMMENT PRENDRE PART À LA CAMPAGNEPour soutenir la campagne de ONE France, il est possible de prendre connaissance et participer aux activités suivantes :Signer la pétition, lettre ouverte adressée à Emmanuel Macron, dans laquelle Adenike Oladosu, militante nigérienne pour le climat, souligne les répercussions du dérèglement climatique et demande une action immédiate lors du Sommet pour soutenir les populations les plus vulnérables.Découvrir la vidéo et la campagne d’affichage qui pointe du doigt le paradoxe de l’injustice climatique qui affecte tout particulièrement le continent africain, responsable de seulement 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre mais première victime des effets du réchauffement climatique.Partager le film auprès de ses proches et sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook, Instagram et Twitter. Lire le décryptage du Sommet rédigé par les jeunes Ambassadeurs et Ambassadrices de ONE. ONE appelle également à réformer les banques multilatérales de développement pour libérer des milliards de dollars en faveur du développement via sa campagne #FundtheFuture.Dans le cadre de cette campagne, l’organisation a mis en place un outil en ligne pour comprendre selon quels paramètres la réforme de la Banque mondiale pourrait permettre de mobiliser des milliards de dollars supplémentaires pour lutter contre la pauvreté et les dérèglements climatiques.En outre, 120 personnalités ont signé une lettre ouverte adressée au nouveau directeur de la Banque mondiale, Ajay Banga, présentant 10 demandes pour ses 100 premiers jours de mandat. Une bande dessinée de l’artiste Chris McCoy de Safely Endangered illustre cette initiative. [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/capture_d_e_cran_2023-05-10_a_16.34_56.png [url] => https://focus2030.org/Il-est-temps-de-redefinir-les-regles-une-campagne-de-ONE-en-amont-du-Sommet [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Agenda 2030 [1] => Financements innovants [2] => Fiscalité/taxation [3] => Inégalités [4] => Interpellation des décideurs [5] => Multilatéralisme [6] => Nouveau pacte financier [7] => Pauvreté [8] => Pétition [9] => Réforme des banques multilatérales de développement [10] => Sommet de juin [11] => Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial [12] => Taxe sur les Transactions Financières ) [organisme] => Array ( [0] => Banque mondiale [1] => ONG [2] => Banques multilatérales ) [pays] => Array ( ) ) [174] => Array ( [objectID] => 1103 [title] => « Power Our Planet », une campagne de Global Citizen en amont du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial [title_question] => [date] => 09/06/2023 [timestamp] => 1686261600 [descriptif] => Global Citizen lance sa campagne de mobilisation « Power Our Planet : Act Today. 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Retrouvez dans ce dossier des faits et chiffres, infographies, témoignages d’expert·es, campagnes de mobilisation citoyenne et résultats de sondage en rapport avec le Sommet.   LA CAMPAGNE « POWER OUR PLANET »Inspirée de l’ « Initiative de Bridgetown », élaborée par Mia Mottley, la Première ministre de la Barbade, « Power Our Planet » plaide pour une transformation radicale du fonctionnement des systèmes financiers mondiaux.Cette campagne encourage les gouvernements, les banques de développement, les philanthropes et les grandes entreprises à fournir aux pays vulnérables et aux pays en développement l’accès aux financements nécessaires pour accélérer leur transition écologique, renforcer leur résilience face aux catastrophes naturelles et investir plus rapidement dans des programmes essentiels de lutte contre la pauvreté, notamment dans les domaines de la santé, de l’alimentation et de l’éducation.La campagne de Global Citizen est co-présidée par la Première ministre de la Barbade et soutenue par de nombreux responsables politiques des pays du Sud comme du Nord, ainsi que par des organisations telles que le Center for Environmental Peacebuilding, Germanwatch, Malala Fund, ONE, Oxfam et ReWild.Lancée le 27 avril à l’occasion de l’évènement Global Citizen NOW à New York, la campagne se poursuivra tout au long de l’année et s’articulera autour des grands moments internationaux prévus en 2023 : le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial qui aura lieu à Paris les 22/23 juin, le sommet du G20 à New Delhi en septembre ; les réunions annuelles d’automne de la Banque mondiale et du FMI en octobre jusqu’à la COP28 qui se tiendra à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre 2023. Dans le cadre de cette campagne, Global Citizen organisera le jeudi 22 juin le « Power Our Planet : Live in Paris », un évènement public sur le Champ de Mars en marge du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial.Il réunira des militant·e·s, des dirigeant·e·s du monde entier et des artistes - tels que Billie Eilish, Lenny Kravitz, Ben Harper et d’autres - afin d’appeler les leaders politiques présents lors du Sommet à prendre des engagements ambitieux pour financer la lutte contre le dérèglement climatique et l’extrême pauvreté dans les pays les plus vulnérables. Inscrivez-vous dès maintenant pour tenter de gagner vos places.   LES DEMANDES DE GLOBAL CITIZENLa campagne s’articule autour de trois objectifs principaux :Objectif 1 : Veiller à ce que les pays du Nord honorent leurs engagements En mettant en œuvre le financement de 100 milliards de dollars par an pour le climat promis aux pays vulnérables en 2009 lors de la COP15, qui devait être atteint dès 2020. .En réaffectant 100 milliards de dollars de (DTS) aux pays vulnérables. La majorité des DTS émis en 2021 pour soutenir les pays dans leur réponse à la pandémie de Covid-19 et pour investir dans les énergies vertes, a jusque-là été majoritairement accordée aux pays les plus riches.En respectant l’objectif visant à reverser 0,7 % du revenu national brut des pays les plus riches à l’aide publique au développement, notamment dans les domaines de l’éducation, les soins de santé et la sécurité alimentaire.Objectif 2 : Réformer les banques de développement pour libérer des fonds supplémentairesEn débloquant de nouveaux fonds grâce à une réforme des institutions financières internationales, telles que la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI). Les banques de développement disposent d’une réserve estimée à 1000 milliards de dollars, mais leur fonctionnement actuel entrave la mobilisation de ces ressources.En accordant davantage de prêts aux pays qui ont besoin de financements, en réformant leurs procédures pour mieux répondre à la crise climatique et en trouvant des solutions urgentes pour prévenir une aggravation du surendettement dans le contexte actuel de crise de la dette qui frappe durement les pays à faible revenu.Objectif 3 : Faire contribuer les plus grands pollueurs pour lutter contre le dérèglement climatiqueEn impliquant les entreprises les plus polluantes dans la lutte contre le changement climatique, d’autant plus que 20 entreprises sont responsables d’un tiers des émissions mondiales de carbone et continuent pourtant d’étendre leurs activités malgré leurs conséquences néfastes pour le climat et les populations. La campagne appelle ces entreprises à atteindre la neutralité carbone et à créer de nouvelles sources de revenus pour financer des solutions climatiques. En outre, elle encourage les gouvernements à mettre en place une taxe de solidarité mondiale sur les plus gros émetteurs de carbone. COMMENT PRENDRE PART À LA CAMPAGNE DE GLOBAL CITIZEN ?Signer la pétition appelant à une réforme financière mondiale urgente.Appeler le gouvernement français, co-hôte du Sommet qui se déroulera à Paris, à agir et inviter Emmanuel Macron à proposer des mesures ambitieuses pour la réforme de l’architecture financière internationale les 22 et 23 juin.Envoyer un mail ou interpeller sur Twitter les principaux dirigeant·e·s des pays à revenu élevé afin qu’ils prennent les mesures nécessaires à la construction un monde plus durable, plus juste et équitable.Appeler sur Twitter les représentant·e·s du Congrès américain à adopter le budget 2024 qui propose une augmentation ambitieuse de 11 % de l’aide au développement américaine, pour un montant total de 70,5 milliards de dollars.Télécharger l’application et diffuser la campagne auprès de ses proches pour les inciter à agir et à partager son engagement sur les réseaux sociaux. Prenez connaissance de l’intervention d’Emmanuel Macron lors de l’évènement Global Citizen NOW le 28 avril 2023 à New York : [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/gc-pop-key_art-02_sq.png [url] => https://focus2030.org/Power-Our-Planet-une-campagne-de-Global-Citizen-en-amont-du-Sommet-pour-un [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => 0,7% [1] => Climat [2] => Dette [3] => Economie [4] => Environnement [5] => Financements innovants [6] => Fiscalité/taxation [7] => Inégalités [8] => Initiative Bridgetown [9] => Interpellation des décideurs [10] => Nouveau pacte financier [11] => Pauvreté [12] => Pétition [13] => Réforme des banques multilatérales de développement [14] => Sommet de juin [15] => Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial [16] => Taxe sur les Transactions Financières ) [organisme] => Array ( [0] => Banque mondiale [1] => ONG [2] => Banques multilatérales ) [pays] => Array ( ) ) [175] => Array ( [objectID] => 1111 [title] => Sommet pour un nouveau pacte financier mondial : comment financer simultanément la lutte contre les changements climatiques et la lutte contre la pauvreté  ? 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Retrouvez dans ce dossier des faits et chiffres, infographies, témoignages d’expert·es, campagnes de mobilisation citoyenne et résultats de sondage en lien avec cette rencontre. Le constat est sans appel : le monde est plus fracturé que jamais. Dérèglements climatiques, explosion des inégalités, hausse de la pauvreté ou encore surendettement des pays les plus fragiles mettent à mal une communauté internationale de plus en plus divisée et menacent l’atteinte des Objectifs de développement durable, à 5 ans de la date butoir de l’Agenda 2030.Alors que seules 17 % des cibles des ODD sont en voie d’être atteintes en 2030, les besoins de financement pour le développement durable augmentent de manière exponentielle. Ils sont aujourd’hui de 4 000 milliards de dollars par an, et pourraient atteindre 6 400 milliards en 2030. À titre de comparaison, l’aide publique au développement n’est parvenue à mobiliser que 212 milliards de dollars, soit 5 % des besoins annuels identifiés par l’OCDE. SOMMAIRE1. Allouer 0,7 % du RNB des pays industrialisés à l’aide publique au développement2. Mobiliser des financements climatiques transparents et de qualité3. (Ré)allouer les droits de tirage spéciaux4. Réformer les banques multilatérales de développement5. Mobiliser des financements innovants6. Alléger le poids de la dette7. Encourager les contributions du secteur privé  Objectif n°1  : tenir les engagements historiques Des engagements financiers ont déjà été pris par les pays industrialisés, certains de longue date : l’un des enjeux du sommet consistera à les réaffirmer. 1. Allouer 0,7 % du RNB des pays industrialisés à l’aide publique au développementL’aide publique au développement (APD) est une assistance financière fournie par les pays membres du Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE dans le but d’améliorer le développement économique et le niveau de vie des pays en développement et de financer des biens publics mondiaux tels que la santé mondiale, l’éducation, l’égalité de genre. En 1970, les pays du CAD se sont engagés dans le cadre des Nations unies à consacrer 0,7 % de leur revenu national brut (RNB) à l’APD.Néanmoins, cet engagement n’a à ce jour jamais été atteint : en 2024, l’APD a même diminué pour la première fois en cinq ans, ne représentant que 0,33 % du RNB des membres du CAD. Alors que jamais les besoins n’ont été aussi manifestes, certains pays, dont la France, ont même récemment réduit leur contribution à la solidarité internationale.Le non-respect de cette promesse depuis cinquante ans signifie dans les faits un manque à gagner considérable, estimé à hauteur de 7 776 milliards de dollars. En seulement 5 ans (de 2020 à 2024), une APD à 0,7 % aurait permis de mobiliser 1 000 milliards de dollars supplémentaires pour le développement des pays les plus fragiles.  Afin de mobiliser davantage de financements pour les pays en développement, il importe que les engagements pris par les pays du CAD soient respectés, et que l’aide soutienne en priorité les pays qui en ont le plus besoin. .Néanmoins, si l’APD est le mécanisme privilégié pour le financement du développement international, notamment le soutien des services essentiels (santé, éducation, nutrition, égalité de genre), tous les observateurs reconnaissent que les montants mobilisés par ce biais ne sont pas suffisants pour faire face aux urgences actuelles, tout particulièrement le financement de la transition climatique.Pour aller plus loin, découvrir le décryptage de ONE sur l’aide publique au développement (en anglais) 2. Mobiliser des financements climatiques transparents et de qualitésLes pays industrialisés se sont engagés à mobiliser un nouvel objectif collectif quantifié (NCQG) de 300 milliards de dollars par an pour le climat à partir de 2035 lors de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques de 2024 (COP29) qui s’est tenue à Bakou, en Azerbaïdjan afin d’aider les pays en développement à lutter contre le changement climatique et à s’y adapter. Cette somme doit servir à financer des mesures telles que la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la mise en place de mesures d’adaptation ou le partage de technologies moins polluantes.Cet engagement, qui succède à la précédente cible de 100 milliards de dollars de financements climatiques atteinte en 2022, est jugé largement insuffisant par la majorité des pays en développement et des organisations de la société civile, qui estiment les besoins autour de 1 300 milliards de dollars par an, dont 600 milliards de la part des seuls pays à haut revenu.Au-delà du caractère insuffisant du volume des financements climatiques, leur transparence et leur qualité sont également questionnées : l’ONG ONE révèle qu’entre 2013 et 2021, 1 dollar sur 5 recensé par l’OCDE avait peu – voire pas – de rapport avec le climat. En outre, toujours selon ONE, les 20 pays les plus vulnérables aux changements climatiques n’ont perçu que 6,5 % des financements climatiques dénombrés en 2021.  Alors que les financements climatiques doivent en principe soutenir à parts égales l’adaptation aux changements climatiques et l’atténuation de leurs conséquences, les financements mobilisés ont jusqu’à aujourd’hui visé en priorité l’atténuation, qui profite principalement aux pays émergents plutôt qu’aux pays à faible revenu (69,9 milliards pour l’atténuation, 32,4 milliards pour l’adaptation et 13,6 milliards ciblant les deux objectifs en 2022), limitant la capacité des pays les plus fragiles à faire face aux conséquences actuelles des changements climatiques.Ainsi, s’il importe d’augmenter le volume des financements destinés à la lutte contre les changements climatiques, ils nécessitent également d’être repensés pour viser davantage les pays les plus vulnérables aux conséquences des changements climatiques, financer davantage l’adaptation et présenter une plus grande transparence. Pour aller plus loin, consulter l’article d’Eurodad sur l’objectif des 100 milliards pour le climat .Ainsi, si les 100 milliards pour le climat doivent être atteints, ils nécessitent également d’être repensés pour viser davantage les pays les plus vulnérables aux conséquences des changements climatiques. C’est l’un des objectifs assumés du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, qui devrait notamment contribuer à favoriser l’accès à des subventions pour le climat pour les pays en incapacité à contracter des prêts.Pour aller plus loin, consulter l’article d’Eurodad sur l’objectif des 100 milliards pour le climat (en anglais) 3. (Ré)allouer les droits de tirage spéciauxLes droits de tirages spéciaux (DTS) sont des avoirs de réserve internationaux créés par le FMI afin de compléter les réserves de change de ses pays membres. Une [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/logo-title-article-solutions-2-2.png [url] => https://focus2030.org/Sommet-pour-un-nouveau-pacte-financier-mondial-comment-financer-simultanement [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => 0,7% [1] => Climat [2] => Comité d’aide au développement [3] => Cumbre de París [4] => Dette [5] => Dons [6] => Environnement [7] => Financements innovants [8] => Fiscalité/taxation [9] => Inégalités [10] => Justice [11] => Multilatéralisme [12] => New Global Financing Pact [13] => Nouveau pacte financier [14] => Nuevo pacto financiero [15] => Paris Summit [16] => Pauvreté [17] => Poverty [18] => Réforme des banques multilatérales de développement [19] => Sommet de juin [20] => Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial [21] => Taxe sur les Transactions Financières [22] => Transition énergétique ) [organisme] => Array ( [0] => Banque mondiale [1] => OCDE [2] => G20 [3] => Banques multilatérales ) [pays] => Array ( ) ) [176] => Array ( [objectID] => 1102 [title] => « Stop à l’impunité des superpollueurs ! », une campagne de Care France [title_question] => [date] => 09/06/2023 [timestamp] => 1686261600 [descriptif] => À l’occasion du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, Care France lance une campagne citoyenne en faveur du financement du Fonds « pertes et dommages » pour répondre à l’urgence climatique. 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Retrouvez dans ce dossier des faits et chiffres, infographies, témoignages d’expert·es, campagnes de mobilisation citoyenne et résultats de sondage en rapport avec le Sommet.En amont du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial qui se tiendra à Paris les 22 et 23 juin 2023, CARE France lance une campagne de mobilisation citoyenne, « Stop à l’impunité des super pollueurs ! », appelant à taxer les superprofits des entreprises fossiles (pétrole, gaz, charbon) afin de financer la réponse à l’urgence climatique.Le constat : des faits et chiffres qui pointent du doigt les responsables des dérèglements climatiquesSelon un rapport rendu public en amont de la COP27 réalisé par The Loss and Damage Collaboration et intitulé « Le coût du retard », la responsabilité des pays du Nord et les industries fossiles est indiscutable.189 millions : c’est le nombre de personnes affectées chaque année en moyenne par des événements climatiques extrêmes dans les pays en développement depuis 1991.Or, 1991, c’est l’année où un mécanisme a été proposé pour la première fois pour faire face aux coûts des impacts climatiques dans les pays à faible revenu désormais nommé « Fonds pertes et dommages'.500 milliards de dollars, c’est le montant des pertes économiques attribuables aux dérèglements climatiques entre 2000 et 2019 dans 55 pays en développement.79 % des décès enregistrés et 97 % du nombre total de personnes touchées par les conséquences des événements climatiques extrêmes l’ont été dans les pays en développement  La campagne « Stop à l’impunité des superpollueurs »Si les pays du Sud sont les premières victimes des dérèglements climatiques, ils en sont paradoxalement les moins responsables. Face à cette injustice largement documentée, CARE France pointe du doigt la responsabilité démesurée de l’industrie des énergies fossiles et rappelle que les entreprises du gaz, du pétrole et du charbon sont à l’origine de plus de 75 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.En 20 ans, cette industrie a ainsi réalisé assez de profits pour couvrir près de 60 fois le coût des pertes économiques des 55 pays les plus vulnérables aux changements climatiques rappelle l’organisation. Le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, une opportunité pour faire bouger les lignes ? Le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, qui se tiendra à Paris les 22 et 23 juin 2023, pourrait permettre de définir des moyens innovants permettant de financer l’urgence climatique à laquelle font face certains pays du Sud.Selon CARE France, ce Sommet devrait être l’occasion de définir des moyens innovants permettant de financer l’urgence climatique à laquelle font face les pays du Sud les plus vulnérables aux changements climatiques.Une taxe sur les superprofits pourrait permettre d’abonder le Fonds sur les pertes et dommages, initié lors de la COP27, dont l’ambition est de financer les coûts financiers associés aux pertes et dommages enregistrés dans les pays en développement.CARE France invite, via cette campagne, les citoyennes et les citoyens à appeler le gouvernement français à taxer les industries fossiles pour financer ce fonds. Comment prendre part à la campagne ?En interpellant le gouvernement français via ce lien pour inviter Emmanuel Macron, co-hôte de ce Sommet, à prendre des mesures ambitieuses et à instaurer une taxe sur les superprofits des entreprises du pétrole, du gaz et du charbon, et à encourager d’autres leaders politiques à le suivre.En relayant la campagne sur les réseaux sociaux. La responsabilité des entreprises du gaz, pétrole et charbon dans l’emballement climatique n’est plus à prouver : elles sont à l’origine de + de 75 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.https://t.co/2RjCEcnPye1/7— CARE France (@CAREfrance) April 6, 2023 Il est temps de dire 🛑 ! En juin, E. Macron accueillera à Paris des leaders politiques du 🌍 entier lors du Sommet pour un 'nouveau pacte financier mondial'.Parmi les objectifs : trouver des financements innovants pour aider les pays les + affectés par l’urgence climatique. 3/7— CARE France (@CAREfrance) April 6, 2023 Les revenus de la taxe pourraient aller au Fonds pour les #PertesEtDommages décidé à la COP27 en 2022, pour aider les pays touchés par les impacts irréversibles liés au changement climatique. Le Fonds, qui reste à être créé, ne doit pas rester une coquille vide ! 5/7— CARE France (@CAREfrance) April 6, 2023 📢 Soutenez l’appel de CARE et interpellez @EmmanuelMacron pour que les entreprises des énergies fossiles paient enfin leur dette climatique !➡️https://t.co/Zj3k0SDpJh7/7— CARE France (@CAREfrance) April 6, 2023 [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/visuel_superpollueurs_sommet_juin_campagne_care_14_.png [url] => https://focus2030.org/Stop-a-l-impunite-des-superpollueurs-une-campagne-de-Care-France [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Climat [1] => Dette [2] => Economie [3] => Environnement [4] => Financements innovants [5] => Fiscalité/taxation [6] => Interpellation des décideurs [7] => Nouveau pacte financier [8] => Pauvreté [9] => Sommet de juin [10] => Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial [11] => Taxe sur les Transactions Financières ) [organisme] => Array ( [0] => ONG ) [pays] => Array ( ) ) [177] => Array ( [objectID] => 1136 [title] => Article pop-up [title_question] => [date] => 06/06/2023 [timestamp] => 1686002400 [descriptif] => [chapo] => [text] => Abonnez-vous à notre newsletter Formulaire d’abonnement * indicates requiredEmail *Prénom Nom Organisation Langue *FrançaisAnglaisEspagnol Consentement Focus 2030 vous transmettra sa newsletter sur l’email fourni dans ce formulaire.Oui, j’accepte de recevoir la Newsletter de Focus 2030 Je comprends que je peux me désabonner facilement à tout moment en cliquant sur le lien en bas de page de nos lettres d’information. Vos données personnelles collectées resteront strictement confidentielles. Elles ne seront ni vendues ni échangées conformément à nos mentions légales. Pour plus d’informations sur notre politique de confidentialité, consultez notre site web. We use Mailchimp as our marketing platform. By clicking below to subscribe, you acknowledge that your information will be transferred to Mailchimp for processing. Learn more about Mailchimp’s privacy practices here. [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/ptv_newsletters_focus2030.png [url] => https://focus2030.org/Article-pop-up [type_article] => Articles [theme] => Array ( ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [178] => Array ( [objectID] => 1100 [title] => Le FNUAP déconstruit le mythe de la surpopulation et la responsabilité des femmes dans l’évolution démographique de la planète [title_question] => [date] => 27/04/2023 [timestamp] => 1682546400 [descriptif] => Découvrez les enseignement clefs du rapport du FNUAP qui s’attaque aux préjugés les plus communément admis sur l’évolution démographique de la planète et mesure les progrès réalisés et l’étendu des besoins. [chapo] => [text] => Alors que la population mondiale a franchi le cap des 8 milliards d’individus, dans son dernier rapport « Huit milliards d’humains, un horizon infini de possibilités : défendre les droits et la liberté de choix », le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) appelle à cesser l’alarmisme croissant face aux changements démographiques. Le rapport déconstruit dans un premier temps les discours sur la « surpopulation », selon lesquels le monde serait au bord de l’explosion car submergé par un taux démographique hors de contrôle ; ainsi que les discours sur la « dépopulation », marqués par la peur d’une diminution de la productivité et crainte de ne plus pouvoir financer certaines prestations sociales comme les retraites face à une population vieillissante.  Chiffres clés du rapport : 60 % des Français·es estiment que les êtres humains sont trop nombreux sur Terre, la proportion la plus sensible à cette affirmation parmi les 8 pays couverts par l’étude du FNUAP (le Brésil, l’Égypte, les États-Unis, la France, la Hongrie, l’Inde, le Japon et le Nigéria). Seuls 13 % des Français·es estiment que le nombre d’habitant·e·s sur Terre est relativement raisonnable.Dans l’ensemble des pays couverts, les répondant·e·s semblent s’accorder et déclarer que les êtres humains sont trop nombreux sur Terre. Dans six des huit pays (tous à l’exception du Japon et de l’Inde), une majorité de répondant·e·s jugeait le taux de fécondité trop élevé à l’échelle mondiale.La France est l’État membre de l’Union européenne qui affiche le taux de fécondité le plus élevé, avec 1,8 enfant par femme en 2020, contre 1,5 naissance vivante par femme en moyenne dans l’Union européenne.La démographie mondiale évolue rapidement : si deux tiers des habitant·e·s de la planète vivent dans un pays affichant une faible fécondité, tendance qui devrait se maintenir, huit pays contribueront pour moitié à la croissance attendue de la population mondiale d’ici 2050 (Égypte, Éthiopie, Inde, Nigéria, Pakistan, Philippines, République démocratique du Congo, Répulbique unie de Tanzanie). Ces changements démographiques à venir bouleverseront le classement mondial des pays les plus peuplés. D’après les dernières données communiquées par 68 pays, on estime que 44 % des femmes en couple dans 68 pays ne sont pas en mesure de prendre des décisions en matière de soins de santé, de sexualité ou de contraception. Près de la moitié des grossesses ne sont pas intentionnelles et sont donc inopportunes ou non désirées.Sur 8 milliards d’individus, environ 5,5 milliards vivent avec moins de 10 dollars par jour, une somme insuffisante pour contribuer de manière significative aux émissions carbone.La proportion de pays dotés de politiques natalistes - c’est-à-dire explicitement destinées à influencer la fécondité - a augmenté depuis les dix dernières années, et le pourcentage de gouvernements n’ayant mis en place aucune politique à ce sujet a diminué. Déconstruction du discours sur la « surpopulation »Le discours alarmiste sur la surpopulation considère que l’accroissement de la population serait responsable de l’instabilité économique, du changement climatique et de l’épuisement des ressources, lié à un excès de demande pour une offre insuffisante.Le rapport suggère qu’il est plutôt positif de constater des progrès relatifs à la survie de l’humanité et l’espérance de vie croissante de la population mondiale.D’après les projections du rapport, même si les gouvernements prenaient dès aujourd’hui des mesures visant à réduire la fécondité, celles-ci n’auraient aucun effet sur les projections de la population mondiale d’ici 2050. Ces initiatives seraient même contre-productives : elles nuiraient à la société dans son ensemble, et en particulier aux femmes, aux filles et aux groupes marginalisés. Quant à l’argument écologique, imputer les changements climatiques aux taux de fécondité nuit à la prise de responsabilités des pays les plus émetteurs en CO2 et rejette la responsabilité des problèmes mondiaux sur la croissance d’une population donnée, ce qui revient à insinuer la primauté d’une population vis-à-vis d’une autre. Déconstruction du discours sur la « dépopulation »La fécondité mondiale a évolué d’une moyenne de 5 enfants par femme en 1950 à 2,3 enfants par femme en 2021. À l’échelle nationale, l’anxiété d’une dépopulation réside dans la peur d’une éventuelle diminution de la productivité en raison du vieillissement, de difficultés à financer certaines prestations sociales comme les retraites, etc.Pourtant la population mondiale a plus que doublé en à peine 50 ans et le taux de fécondité mondial reste supérieur au « seuil de renouvellement de la population ». La seule région du monde qui devrait connaître un déclin démographique dans l’immédiat (entre 2022 et 2050) est l’Europe. Par conséquent, au cours des prochaines décennies, l’immigration deviendrait l’un des seuls facteur de croissance démographique dans les pays à revenu élevé.L’angoisse d’un ralentissement ou d’un recul de la croissance démographique porte régulièrement sur la faible natalité de catégories bien précises d’une population, démontrant ainsi des craintes qui ne se rapporteraient pas tant à la fécondité mais davantage à l’immigration, à l’origine et l’appartenance ethniques des individus. Le rôle primordial des droits et de la liberté de choixCes théories en question considèrent fréquemment la natalité comme un défi à surmonter, entraînant la réduction du corps des femmes à un enjeu politique et à la violation de leur droit fondamental de disposer de leur corps. Il convient de savoir si toutes les femmes sont en mesure de faire leurs propres choix en matière de reproduction. La communauté internationale devrait assurer en priorité à chaque personne la possibilité de faire valoir ses choix en matière de santé sexuelle et reproductive sans discrimination, coercition, ni violence. Ce rapport de l’UNFPA rappelle également que toute personne devrait avoir le droit fondamental de décider librement du nombre d’enfants qu’elle souhaite, du moment et de l’espacement des naissances. Pourtant, le droit des femmes à faire leur propre choix en matière de procréation fait partie des dispositions agrées de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), ratifié par 189 Etats membres des Nations unies et entré en vigueur en 1981.L’anxiété démographique serait facteur d’évitement des problèmes graves, et il conviendrait de changer d’approche : une société résiliente peut prospérer quel que soit son taux de fécondité, ce qui suggère une capacité de la société à anticiper les changements démographiques, à s’y adapter et à prospérer malgré ces évolutions. Les fluctuations de population étant inévitables, c’est aux gouvernements qu’incombent la responsabilité de mieux les comprendre afin de disposer des compétences, des outils, de la volonté politique permettant d’atténuer, dans la mesure du possible, les répercussions négatives qui pourraient toucher les individus, les sociétés, les économies et l’environnement.Le rapport invite plutôt à investir dans l’éducation, la santé, les énergies propres et abordables et l’égalité de genre plutôt que de s’efforcer de réduire ou augmenter le nombre d’habitant·e·s de la planète. Découvrez la vidéo de campagne :  [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/capture_d_e_cran_2023-04-27_a_15.58_50.png [url] => https://focus2030.org/Le-FNUAP-deconstruit-le-mythe-de-la-surpopulation-et-la-responsabilite-des [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Démographie [1] => Droits humains [2] => Environnement [3] => Migrations [4] => Populisme/nationalisme/racisme [5] => Santé reproductive ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [179] => Array ( [objectID] => 1098 [title] => L’Espagne adopte une nouvelle loi sur le développement durable et s’engage sur le chemin du 0,7 % [title_question] => [date] => 17/04/2023 [timestamp] => 1681682400 [descriptif] => L’Espagne a adopté une nouvelle loi encadrant sa politique de coopération pour le développement, incluant l’atteinte de de l’objectif du 0,7 %. Découvrez son contenu. [chapo] => [text] => Le 9 février 2023, le Congrès des député·e·s espagnol a approuvé, à une large majorité, une nouvelle loi sur la coopération pour le développement durable et la solidarité mondiale. Elle remplace la précédente loi de 1998 et représente une étape importante pour le gouvernement de coalition, étant donné son engagement en faveur de la promotion du développement durable, de la coopération internationale et du multilatéralisme.Comme l’a souligné la plateforme espagnole des ONG de développement, la Coordinadora, il est significatif que le Parlement ait approuvé la nouvelle loi avec 90 % de votes favorables. À la veille des élections municipales et régionales de mai et des élections générales de fin 2023, tous les groupes parlementaires, à l’exception de l’extrême droite, ont soutenu l’approbation de la nouvelle loi sur la coopération. Les partis soutenant l’actuelle coalition gouvernementale, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) et Podemos, ainsi que le principal parti d’opposition, le Parti populaire (PP), ont voté en sa faveur.Ce consensus parlementaire est important car, d’une part, il élève la politique de développement international au rang de politique d’État devant être promue indépendamment du parti au pouvoir ; d’autre part, il promeut des mesures pertinentes et ambitieuses visant à renforcer la coopération espagnole au développement.La nouvelle loi sur la coopération pour le développement durable et la solidarité mondiale inclut, pour la première fois dans l’histoire législative de l’Espagne, l’objectif d’augmenter l’aide publique au développement (APD) à 0,7 % du revenu national brut (RNB) d’ici à 2030.« Conformément aux engagements multilatéraux et aux accords adoptés au sein de l’Union européenne, l’Espagne consacrera au moins 0,7 % de son RNB à l’APD. »La nouvelle loi de coopération n’offre cependant aucun indicateur ou feuille de route sur la trajectoire financière que l’augmentation de l’aide devrait suivre pour atteindre l’objectif de 0,7 %. Elle établit que des objectifs intermédiaires pour la croissance financière de l’aide seront fixés par le biais des plans directeurs espagnols de coopération au développement. Les organisations de la société civile et les autres acteurs du développement devront être vigilants et veiller à ce que la promesse des 0,7 % ne reste pas lettre morte.Selon les dernières données publiées par l’OCDE, en 2022, l’Espagne a consacré un volume net d’aide publique au développement de 4 milliards d’euros, soit 0,30 % de son RNB. Avec ce chiffre, l’Espagne occupe la douzième place dans le classement des principaux donateurs de l’OCDE en termes de volume, et la vingtième en proportion du RNB. Selon le budget général de l’État pour 2023, le gouvernement prévoit de consacrer une APD totale de 4 419 millions d’euros et 0,34 % du RNB en 2023.Si l’Espagne consacrait dès aujourd’hui 0,7 % de son RNB à l’APD, celle-ci pourrait atteindre un volume d’environ 9 milliards d’euros, soit un peu plus du double du volume prévu pour 2023. Dans ce scénario, l’Espagne deviendrait le sixième donateur d’APD de l’OCDE en volume, alors qu’elle se trouve aujourd’hui en douzième position.   D’autre part, la loi vise à réformer en profondeur le système de coopération espagnol, en renforçant les organes administratifs chargés de définir, gérer et mettre en œuvre la politique espagnole de développement durable. Parallèlement à la réforme de l’Agence espagnole pour la coopération internationale au développement (AECID), qui, avec l’approbation de la nouvelle loi de coopération, acquiert un rôle plus important dans la formulation de cette politique et dont les capacités d’exécution et de mise en œuvre sont renforcées, il est prévu d’harmoniser l’ensemble du système d’aide financière avec le nouveau Fonds pour le développement durable (FEDES), qui remplacera le Fonds pour la promotion du développement (FONPRODE).Avec l’approbation de la nouvelle loi de coopération, le gouvernement poursuit également son objectif de promouvoir une meilleure cohérence des politiques publiques ; de garantir l’attraction, la rétention, la formation et de la spécialisation des ressources humaines, et d’améliorer le suivi et l’évaluation de la coopération. En termes de contenu, la nouvelle loi de coopération souligne les principes fondamentaux suivants sur lesquels la politique de développement global de l’Espagne est censée se baser :Les principes contenus dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, la Constitution espagnole et les cadres normatifs de référence des Nations unies et de l’Union européenne.La solidarité avec les personnes les plus défavorisées et avec les générations futures en faveur du développement durable.La reconnaissance de l’interdépendance et de la coresponsabilité de toutes les personnes à l’égard du développement durable et des droits humains.La reconnaissance de l’être humain, dans sa dimension individuelle et collective, en tant que protagoniste et bénéficiaire ultime du développement, avec une approche du développement humain et de la sécurité humaine fondée sur les droits.L’universalité et l’indivisibilité des droits humains et des libertés fondamentales, le respect de la dignité humaine, y compris la non-discrimination.L’égalité entre les femmes et les hommes en tant qu’élément essentiel, transversal et distinctif de la coopération espagnole, avec une perspective intersectionnelle.Les droits de l’enfant en tant qu’élément transversal de la coopération espagnole.La préservation de la planète, du climat et de la biodiversité, en tant que support de la vie humaine et condition et objectif incontournables du développement durable.La défense et le respect de la diversité dans toutes ses manifestations, y compris la diversité raciale, ethnique, sociale, politique, idéologique, religieuse ou cultuelle, culturelle, des handicaps, familiale et sexuelle, ainsi que la défense des droits des peuples indigènes.La démocratie, l’État de droit, la promotion d’institutions fortes, efficaces, responsables, inclusives et transparentes, la sécurité humaine et la promotion d’une culture de la paix. Les principaux objectifs définis dans la nouvelle loi de coopération sont les suivants :Favoriser le développement humain durable en luttant contre la pauvreté et les inégalités, dans toutes leurs dimensions, en ne laissant personne de côté.Promouvoir la justice sociale, la lutte contre la faim et toutes les formes de malnutrition, la santé et la couverture sanitaire universelle, par le biais de systèmes nationaux qui garantissent l’équité et la sécurité sanitaire et en tant que bien public mondial.Promouvoir le travail décent pour tous et toutes, l’éducation et la formation des personnes, l’éradication du travail des enfants et du travail forcé.Promouvoir la démocratie, les droits humains, les libertés fondamentales et l’État de droit, favoriser la démocratie locale et construire des sociétés pacifiques, justes et inclusives.Atteindre l’égalité entre les hommes et les femmes, assurer la protection et le respect des droits des femmes, des filles et des adolescentes, selon une approche intersectionnelle, y compris les droits sexuels et reproductifs ; promouvoir leur participation et leur autonomisation dans la vie civile, sociale, économique et politique.Promouvoir les droits des enfants, des adolescent·e·s et des jeunes, de manière transversale et en tenant compte de la dimension de genre, avec les pays partenaires et dans les organisations régionales et multilatérales, ainsi que dans le cadre de l’action humanitaire, en étendant et en renforçant les programmes de protection sociale et les systèmes de protection de l’enfance face à la violence.Promouvoir la cohésion sociale et territoriale, ainsi que de nouveaux pactes sociaux, grâce au dialogue social, à une fiscalité équitable, efficace et progressive, à des politiques de redistribution et à une plu [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/version-fr-aod-espana-2030.png [url] => https://focus2030.org/L-Espagne-adopte-une-nouvelle-loi-sur-le-developpement-durable-et-s-engage-sur [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Priorités [1] => 0,7% ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [180] => Array ( [objectID] => 1082 [title] => Fondation ELYX : sensibiliser le plus grand nombre à l’éradication de la polio [title_question] => [date] => 12/04/2023 [timestamp] => 1681250400 [descriptif] => Dans le cadre du programme 10TOGO de la Fondation ELYX et avec le soutien de Focus 2030, cette campagne a pour objectif de faire connaître au plus grand nombre l’enjeu de l’éradication de la poliomyélite. [chapo] => [text] => Un projet soutenu par Focus 2030Dans le cadre de son fonds de réaction rapide, Focus 2030 a alloué une subvention à la Fondation ELYX afin de faire connaître au plus grand nombre l’enjeu de l’éradication de la poliomyélite (polio).De décembre 2022 à avril 2023, Focus 2030 soutient la production et la diffusion par la Fondation ELYX d’une campagne de communication sur la quasi-éradication de la polio.Rendue publique en mars 2023, dans la lignée du lancement de la Stratégie d’éradication de la poliomyélite 2022-2026 de la Global Polio Eradication Initiative (GPEI), cette campagne a pour objectif de porter l’enjeu de l’éradication de la polio auprès du grand public à travers la promotion d’un contenu scientifique et factuel sur le sujet, que toutes et tous peuvent s’approprier.Subvention Focus 2030Nom du projet : « Faire connaître les enjeux de santé mondiale au plus grand nombre - un focus sur l’éradication de la polio - à travers le programme 10TOGO de la Fondation ELYX. »Période : Décembre 2022 - Avril 2023Objectif principal : Faire connaître les enjeux de santé mondiale, à commencer par la possibilité de l’éradication de la polio, au grand public.ContexteDepuis 1988, l’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite (ou GPEI d’après son acronyme anglais) œuvre en faveur de l’élimination de cette maladie de la surface de la planète. Depuis sa création, ce partenariat a permis une réduction de plus de 99 % du nombre de cas observés dans le monde et aujourd’hui, la polio n’est plus endémique que dans deux pays. Avec les investissements suffisants mis en place, la GPEI pourrait permettre l’interruption définitive de la transmission du virus dès la fin 2023, certifiant ainsi son éradication fin 2026.Si ces enjeux sont portés par les expert·e·s avec succès, ils demeurent souvent méconnus du grand public, laissant l’espace médiatique aux détracteurs du multilatéralisme et de la science et aux désinformations. Par ailleurs, le succès de la quasi éradication de la polio illustre la possibilité d’atteindre les objectifs mondiaux en santé, et plus largement les Objectifs de développement durable.ObjectifsL’objectif principal du projet est de porter les enjeux de santé mondiale, à travers le cas concret de l’éradication de la polio, à la connaissance du grand public.Les objectifs corollaires du projet sont :Promouvoir un contenu scientifique et factuel auprès du grand public - dont le temps d’attention court ne permet pas la lecture de rapports exhaustifs – et ainsi lutter contre la désinformation grandissante (phénomène des fake news),Faire inscrire les enjeux de santé mondiale dans les programmes scolaires en France comme à l’étranger,Promouvoir une pensée systémique (contrairement à une pensée en silo) auprès de toutes et tous.Découvrez et partagez le chapitre #10ToGo de la Fondation Elyx dédié à la lutte contre la polio :À travers un quiz, un jeu vidéo et une planche d’activités à découvrir seul·e ou en groupe, apprenez-en davantage sur la lutte contre la polio.  [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/logo-article-polio-elyx.png [url] => https://focus2030.org/Fondation-ELYX-sensibiliser-le-plus-grand-nombre-a-l-eradication-de-la-polio [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Health [1] => Média [2] => Polio [3] => Vaccins ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [181] => Array ( [objectID] => 1094 [title] => Rapport 2023 sur le financement du développement  durable  : l’ONU appelle des investissements «  urgents et massifs  » [title_question] => [date] => 12/04/2023 [timestamp] => 1681250400 [descriptif] => Découvrez les recommandations du groupe de travail inter-agences des Nations unies pour le financement du développement issues du rapport « Financer les transformations durables ». [chapo] => [text] => « Le monde ne dispose plus de beaucoup de temps pour sauver les Objectifs de développement durable (ODD) ». C’est ainsi qu’Antonio Guterres, Secrétaire général des Nations unies, introduit le nouveau rapport du groupe de travail inter-agences des Nations unies pour le financement du développement, Financer les transformations durables. Ce rapport, publié le 5 avril 2023, identifie les solutions à mettre en œuvre pour financer l’atteinte des ODD d’ici 2030 et répondre aux enjeux climatiques dans un contexte international troublé. Depuis 2020, les crises politiques, sanitaires, énergétiques et économiques (Covid-19, guerre en Ukraine) ont eu des conséquences dramatiques sur les pays les plus vulnérables et ont occasionné de sérieux revers sur l’ensemble des Objectifs de développement durable. La faim, la pauvreté et les inégalités se sont aggravées alors qu’une crise de la dette menace d’ores et déjà cinquante-quatre pays en développement selon les Nations unies. Pour la première fois en 30 ans, l’extrême pauvreté a augmenté : elle est passée de 8 % de la population mondiale en 2019 à 9 % en 2020. Le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire a également plus que doublé, de 135 millions en 2019 à 245 millions en 2023. Face à ces constats et pour éviter un développement durable à deux vitesses, qui laisserait de côté les pays les plus affectés par les conséquences de ces crises, les Nations unies appellent dans ce rapport à un soutien de la communauté internationale et à des transformations structurelles des architectures financières à la fois internationales et nationales. Résumé.Prendre des mesures immédiates pour soulager les pays vulnérablesSi les auteurs du rapport Financer les transformations durables précisent que les pays sont responsables de leurs propres politiques de développement, ils rappellent néanmoins que la communauté internationale se doit d’agir pour soutenir et créer les conditions d’un environnement propice à leur réalisation. Dans le contexte actuel, force est de constater que la communauté internationale n’est pas où on l’attend, tout particulièrement auprès des pays «  vulnérables  », c’est-à-dire les pays les plus susceptibles d’être affectés par des chocs exogènes constituant un obstacle majeur à leur développement (désastres naturels, conflits, conséquences des changements climatiques). Entre 2015 et 2022, la proportion de pays à faible revenu à haut risque ou en situation de surendettement a plus que doublé (de 27 % à 60 %), ce qui représente un frein supplémentaire à leur développement et témoigne d’une incapacité des pays industrialisés à proposer des solutions efficaces pour les soutenir.Compte-tenu de ces contraintes, il leur est impossible de disposer de ressources domestiques supplémentaires pour financer une transition durable : une coopération internationale accrue et des financements plus importants s’avèrent en conséquence indispensables.Dans cette optique, le rapport recommande plusieurs mesures  :Accorder davantage de ressources concessionnelles aux pays en situation de surendettement et vulnérables aux changements climatiquesFaire plus d’efforts pour combattre la crise alimentaire actuelleRespecter les engagements d’Aide publique au développement de la part des pays industrialisésRéduire les stocks de dette et la soulager à long termeAugmenter les financements publics et privés pour le développement et la transition énergétique (infrastructure, éducation, protection sociale, etc.) Renforcer l’architecture financière internationaleL’architecture financière internationale est le cadre institutionnel qui régit les échanges financiers internationaux. Le Groupe de la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) en sont des acteurs majeurs : ces deux institutions créées en 1944 ont respectivement pour missions de garantir le développement durable et la stabilité financière internationale. Néanmoins, leur capacité à répondre aux enjeux climatiques et de développement est remise en cause. Un exemple parlant est celui de l’allocation des droits de tirages spéciaux (DTS) du FMI : sur les 650 milliards de dollars en DTS alloués en 2022, seuls 17 milliards (soit 2,5 %) sont allés vers les pays les moins avancés, qui ont pourtant l’espace budgétaire le plus contraint pour faire face aux défis actuels. Face à ce constat, la nécessité de réformer ces institutions fait aujourd’hui consensus. Le rapport propose ainsi un certain nombre de mesures pour mener à bien une telle réforme  : Créer des normes internationales reconnues en matière de soutenabilité pour les investissements privés et les activités entrepreneuriales Faire évoluer la mission des banques de développement Mettre en place un fonds «  pertes et dommages  » Améliorer les mécanismes pour gérer la dette Accélérer et augmenter la réallocation des droits de tirages spéciaux Repenser les taxes internationales, notamment les taxes numériques S’assurer que la réforme concoure à l’atteinte des ODD et aux besoins en matière climatique  Accélérer les actions durables de transformation de l’industrie au niveau nationalSi des réformes internationales s’imposent, un certain nombre de transformations au niveau national sont également envisagées par les Nations unies, parmi lesquelles :Mettre en place des politiques industrielles durables et des cadres d’action de financement intégrésInvestir dans les infrastructures et industries dynamiques et durables (notamment faibles en carbone) à travers le développement des technologies et le soutien à la recherche et au développementSoutenir les groupes vulnérables qui perdraient des opportunités économiques en raison de la transition via la mise en œuvre d’un système de protection sociale universel, des soutiens ciblés et des formations, tout particulièrement auprès des populations vivant dans les zones ruralesCe rapport est rendu public en amont des assemblées de printemps de la Banque mondiale et du FMI et à deux mois du sommet « pour un nouveau pacte financier mondial », qui se tiendra à Paris en juin 2023, dont l’objectif est de trouver de nouvelles solutions de financements pour lutter contre les inégalités mondiales et la crise climatique.Pour en apprendre davantage sur les enjeux de ce sommet, veuillez consulter ce décryptage sur le sujet. 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[chapo] => [text] => Pour la deuxième fois au monde, l’humanité pourrait éliminer un virus de la surface de la planète : celui de la polio.C’est dans ce contexte que la Fondation Elyx mène une campagne de sensibilisation innovante pour sensibiliser le plus grand nombre à cet enjeu de santé mondiale.  Contexte : La poliomyélitique est une maladie qui peut affecter toute personne non vaccinée, mais qui touche plus particulièrement les enfants de moins de 5 ans. S’il n’existe pas de traitement à ce jour, la prévention par la vaccination est le seul moyen de lutter contre cette maladie.Depuis 1988, l’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite (IMEP, ou GPEI d’après son acronyme anglais) œuvre en faveur de l’élimination de cette maladie de la surface de la planète et a permis une réduction de plus de 99 % du nombre de cas observés dans le monde. Résultat : aujourd’hui, la polio n’est plus endémique que dans deux pays. Avec les investissements nécessaires, la GPEI pourrait permettre l’interruption définitive de la transmission du virus dès la fin 2023, certifiant ainsi son éradication fin 2026.Si l’éradication de la polio mobilise de nombreux professionnels de santé de par le monde, ce combat demeure méconnu du plus grand nombre.Une campagne de sensibilisation tournée vers le grand publicC’est dans ce cadre que la Fondation Elyx, en lien avec le Rotary Club et ONE dévoile une campagne d’affichage sur l’ensemble des réseaux des métros et gares de France afin de sensibiliser le grand public aux efforts d’éradication de la polio.Cette campagne s’inscrit dans le programme 10ToGo (i.e 10 years To Go) : un outil pédagogique visant à décrypter les Objectifs de développement durable et leurs interpédendances.Le contenu, en open source , permet à tout à chacun de s’emparer de la campagne et d’amplifier sa visibilité. Découvrez :Le jeu vidéo interactif de la campagne dans le MetaversLe kit pédagogique décryptant les enjeux de l’éradication de la polio    [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/copy-logo-article-sante-evenements.png [url] => https://focus2030.org/Eradiquer-la-polio-c-est-possible-decouvrez-la-campagne-de-sensibilisation-de [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Afrique [1] => Agenda 2030 [2] => Polio [3] => Vaccins ) [organisme] => Array ( [0] => GAVI ) [pays] => Array ( ) ) [183] => Array ( [objectID] => 1090 [title] => Besoins en santé mondiale : quels seront les temps forts de 2023 ? [title_question] => [date] => 07/04/2023 [timestamp] => 1680818400 [descriptif] => Le 7 avril 2023 marque la journée mondiale de la santé et le 75e anniversaire de l’OMS. L’occasion de faire le point sur quelques actualités majeures en santé mondiale : réunions de haut niveau des Nations unies sur la couverture santé universelle, la préparation aux pandémies et la lutte contre la tuberculose, Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, conférence mondiale de Gavi sur la vaccination, éradication de la polio... [chapo] => [text] =>  Le 7 avril 2023, journée mondiale de la santé, marque également cette année les 75 ans d’existence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).En 2015, l’ensemble des gouvernements de la planète ont pris l’engagement de réaliser 17 Objectifs de développement durable d’ici 2030, dont l’ODD 3 « Bonne santé et bien-être », qui ambitionne de permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge. Des progrès significatifs ont été réalisés en matière de santé mondiale ces dernières décennies : hausse de l’espérance de vie, réduction de l’incidence de certaines maladies infectieuses, hausse de la couverture vaccinale, déclin de la mortalité maternelle et de la mortalité infantile, etc.   Visualisez tous les graphiques et les cartes intéractives de Our World in Data en lien avec la santé mondiale via ce lien.  Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour atteindre l’ODD 3 d’ici 2030, notamment du fait des disparités persistantes entre les pays riches et les pays à faible et moyen revenus ; ou encore de l’incidence grandissante des maladies non transmissibles (maladies cardiaques, cancer, diabète, etc). En outre, la pandémie de Covid-19 a mis en lumière les lacunes dans les systèmes de santé à travers le monde, soulignant la nécessité d’investir davantage dans la préparation aux pandémies et la santé publique en général.Les progrès vers l’atteinte de l’ODD 3 sont lents, et ont été ralentis, voire inversés, par la pandémie de Covid-19 : d’après le rapport Goalkeepers 2022, au rythme actuel, aucune des cibles de l’ODD 3 ne sera atteinte d’ici 2030. Des organisations de la société civile appellent la France à investir et réaffirmer son ambition, son leadership et sa crédibilité en faveur de la santé mondiale dans une lettre ouverte alors qu’en 2020, année de déclaration de la pandémie de Covid-19, seuls 8% de notre aide au développement étaient dirigés vers des projets de santé mondiale. APD et besoins financiers pour la santéEn 2021, les montants d’aide publique au développement des membres du CAD de l’OCDE alloués à des projets de santé représentaient 18 milliards de dollars, soit 10 % des engagements totaux. Pour renforcer la résilience des systèmes de santé, le rapport de l’OCDE « Prêt pour la prochaine crise ? Investir dans la résilience des systèmes de santé » préconise un investissement annuel ciblé de 1,4 % du PIB dans les pays de l’OCDE par rapport aux dépenses de 2019, en investissant en priorité dans le personnel de santé.En outre, le financement de la santé globale constitue l’un des meilleurs investissements possibles : l’aide internationale peut contribuer à la création de conditions plus favorables au développement et permettre la réduction de certaines dépenses. À titre d’exemple, l’éradication de la polio permettrait d’économiser entre 40 et 50 milliards USD en dépenses de santé et en perte de productivité d’après l’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite (IMEP). Sept avant l’échéance fixée pour atteindre les Objectifs de développement durable, quel est l’agenda de la communauté internationale pour accélérer les progrès en santé ? Quelques éléments de réponses ci-dessous. Les temps forts de 2023 pour la santé mondiale Réunions de haut niveau des Nations unies (septembre 2023) En septembre 2023, l’Assemblée générale des Nations unies convoquera trois réunions de haut niveau portant sur la couverture sanitaire universelle (CSU), la prévention, la préparation et la réponse aux pandémies et l’éradication de la tuberculose.  Réunion de haut niveau pour la couverture sanitaire universelle (21 septembre 2023) La journée mondiale de la santé, placée cette année sous le thème « Santé pour tous et toutes » rappelle l’importance de déployer une couverture sanitaire universelle (CSU) alors que 30 % de la population mondiale n’a pas accès aux services de santé essentiels.La cible 3.8 de l’ODD 3 vise ainsi à garantir, d’ici 2030, que toutes les personnes aient accès aux soins et aux services de santé dont elles ont besoin, quelles que soient leurs situations géographique, économique ou sociale.Cette réunion est une opportunité de réaffirmer l’engagement des États en matière de couverture sanitaire universelle, suite à la précédente réunion tenue en 2019 et qui avait abouti à une déclaration politique sur le sujet. Le rapport « État de l’engagement en faveur de la couverture sanitaire universelle », publié en 2021 par UHC 2030, dévoile si les États ont respecté leurs engagements en faveur de la CSU. Ce rapport fera l’objet d’une mise à jour cette année.   Réunion de haut niveau sur la prévention, la préparation et la réponse aux pandémies (20 septembre) La pandémie de Covid-19 a rappelé la nécessité d’une coopération internationale accrue pour lutter conjointement contre l’apparition de menaces sanitaires mondiales et y répondre de manière coordonnée. Par exemple, selon la People’s Vaccine Alliance, les inégalités d’accès aux vaccins entre les pays ont retardé la réponse à la pandémie et auraient causé 1,3 million de décès évitables au cours de la première année de vaccination : alors que les pays les plus riches administraient déjà des doses de rappel à leurs populations, certains pays [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/copy-logo-title-article-summit-new-global-financial-pact.png [url] => https://focus2030.org/Besoins-en-sante-mondiale-quels-seront-les-temps-forts-de-2023 [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Polio [1] => Covid-19 [2] => COVAX [3] => Agenda 2030 [4] => Santé reproductive [5] => SIDA [6] => Tuberculose [7] => Vaccins ) [organisme] => Array ( [0] => Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme ) [pays] => Array ( ) ) [184] => Array ( [objectID] => 1084 [title] => Opinions et connaissances sur l’égalité femmes-hommes dans le monde en France, Allemagne, Grande-Bretagne et États-Unis  [title_question] => [date] => 29/03/2023 [timestamp] => 1680040800 [descriptif] => Découvrez les résultats du nouveau sondage comparatif DEL et Focus 2030 sur les opinions et connaissances des Français·es, Allemand·es, Britanniques et Américain·es de l’égalité femmes-hommes dans le monde. [chapo] => [text] => En partenariat avec l’University College London (UCL) et l’Université de Birmingham, Focus 2030 mène un programme de recherche-action destiné à analyser les perceptions, attitudes, comportements et ressentis des citoyen·ne·s sur les enjeux de solidarité internationale dans quatre pays : France, Allemagne, États-Unis et Grande-Bretagne.Intitulé Development Engagement Lab (DEL), ce projet vise à alimenter en données chiffrées les acteurs du développement (ONG, fondations, think tanks, ministères, institutions publiques, organisations internationales) afin de leur permettre de mieux saisir les attentes citoyennes pour mettre en œuvre leurs activités de communication, de mobilisation et de plaidoyer. Les résultats présentés ci-dessous sont issus d’un sondage administré par l’institut YouGov entre le 20 février et le 1er mars 2023 auprès d’un échantillon représentatif des populations nationales des quatre pays interrogés (France, Allemagne, Grande-Bretagne, Etats-Unis), soit environ 2000 adultes par pays. Marge d’erreur retenue : ±2%.Bien que lents, des progrès ont été réalisés en matière d’égalité femmes-hommes à travers le monde ces dernières décennies : baisse de la mortalité maternelle, augmentation de la représentativité des femmes dans les instances de décisions politiques et économiques, réduction des écarts en matière de scolarisation des filles et des garçons, ou encore une meilleure prise en compte des enjeux de genre dans la définition des politiques d’aide publique au développement, à travers notamment une hausse des montants alloués aux droits des femmes.Parallèlement, la pandémie de Covid-19, les conflits, les changements climatiques et les phénomènes dits de 'backlash' viennent entraver les progrès réalisés, avec des conséquences réelles sur la vie des femmes et des filles. Partout dans le monde, les inégalités entre les femmes et les hommes demeurent une réalité à laquelle l’ODD 5 tente de remédier à l’horizon 2030. Alors que cette échéance est aujourd’hui à mi-chemin, Focus 2030 a réalisé un État des lieux de la situation des droits des femmes dans le monde en 2023, qui met en lumière les progrès réalisés jusqu’ici mais également le long chemin qu’il reste à parcourir. En effet, selon ONU Femmes, 200 millions de femmes ont subi des mutilations génitales féminines, une femme sur cinq a subi des violences physiques ou sexuelles au cours de sa vie, ou encore les femmes ne représentent que 13% des propriétaires de terres agricoles. C’est pourquoi, en février 2023, dans le cadre du projet Development Engagement Lab, Focus 2030 a souhaité mesurer les connaissances des Français·es, Allemand·e·s, Britanniques et Américain·e·s en matière d’égalité de genre.L’égalité entre les femmes et les hommes a-t-elle progressé au cours des dix dernières années ? Quand on interroge les populations des quatre pays du sondage pour savoir si les femmes et les hommes sont plus égaux aujourd’hui qu’il y a dix ans, l’ensemble des personnes interrogées reconnaissent un progrès en matière d’égalité, que ce soit à l’échelle domestique dans chacun des quatre pays interrogés ou dans les pays en développement.Si l’on regarde les progrès à l’échelle des pays interrogés, c’est en Allemagne que l’on trouve la plus haute proportion (70%) de répondant·e·s considérant que les femmes et les homme sont plus égaux qu’il y a dix ans. À l’inverse, c’est en France que cette égalité est la moins admise (44%).Cet optimisme semble moins évident quand il s’agit de penser à la situation qui prévaut dans les pays en développement. Dans les trois pays européens interrogés (France, Allemagne, Grande-Bretagne), la proportion des personnes interrogées considérant que les femmes et les hommes sont plus égaux qu’il y a dix ans est fortement réduite par rapport à leur perception de la situation de leur propre pays.Parmi les réponses obtenues en France à propos de la situation qui prévaut en France :L’âge des personnes interrogées n’a pas d’influence sur les réponses.Les hommes sont plus nombreux (50%) que les femmes (39%) à déclarer que femmes et hommes sont plus égaux depuis dix ans, soit un écart de 11 points de pourcentage.Les personnes déclarant un niveau d’éducation supérieur au Bac sont plus nombreuses (50%) à constater ces progrès en matière d’égalité que celles qui déclarent ne pas avoir le Bac (40%), soit un écart de 10 points de pourcentage.Parmi les réponses obtenues en France à propos de la situation qui prévaut dans les pays en développement :Les hommes interrogés sont plus nombreux à considérer que femmes et hommes sont plus égaux qu’il y a dix ans (écart de 6 points).Les répondant·e·s de 18 à 34 ans sont plus nombreux que leurs aînés (+10 points de pourcentage) à estimer que les femmes et les hommes sont plus égaux dans les pays en développement.Quels sont les obstacles à l’origine des inégalités entre les femmes et les hommes ? À partir d’une liste d’hypothèses susceptibles d’expliquer pourquoi les femmes ne sont pas traitées comme les hommes dans leur propre pays, les personnes interrogées ont été invitées à sélectionner plusieurs causes éventuelles.Dans les quatre pays interrogés, il ressort clairement pour tous les répondant·e·s que les deux raisons premières de l’inégalité de traitement entre les femmes et les hommes sont, d’une part le poids de la culture et de l’histoire, et d’autre part, le fait que les hommes résistent à l’évolution vers plus d’égalité ; ce qui s’observe davantage dans les réponses obtenues en Grande-Bretagne (39%) qu’en France (28%).La troisième raison retenue est d’ordre pratique, c’est-à-dire le manque de lois pour garantir l’égalité entre les femmes et les hommes. Cette hypothèse est particulièrement retenue en France (35%) et peu sélectionnée en Grande-Bretagne (18%).La faible représentation des femmes en politique est la quatrième raison identifiée pour expliquer les inégalités femmes-hommes dans des proportions similaires dans les quatre pays interrogés. En moyenne, l’influence des religions est perçue comme la cinquième explication des inégalités femmes-hommes, sauf en Allemagne (15%).L’hypothèse que les femmes et les hommes seraient « foncièrement différents » est peu retenue en France (13%) ou en Allemagne (12%), et davantage en Grande-Bretagne (18%) ou aux États-Unis (20%), de même que la référence à la nature des choses.L’accès aux études et à la formation n’arrive qu’en septième position, une raison particulièrement peu évoquée par les personnes interrogées en Allemagne.C’est en France (8%) qu’on identifie la plus faible proportion de répondant·e·s faisant le constat que « les femmes et les hommes sont traités de la même manière », soit une proportion plus de deux fois moins élevée qu’en Allemagne (21%), en Grande-Bretagne (18%) et aux États-Unis (19%).Les femmes interrogées en France (42%) sont beaucoup plus nombreuses que les hommes (27%) à déclarer que le manque de lois est une raison majeure susceptible d’expliquer les inégalités entre les genres. Elles sont aussi plus nombreuses que les hommes (7 points d’écart) à identifier la résistance des hommes à cette évolution.À partir de la même question, les répondant·e·s ont été invités à identifier les raisons susceptibles d’expliquer les inégalités entre les femmes et les hommes dans les pays en développement.  [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/equalg1__equalg2__selon_vous_france_pays_developpement_femmes_hommes_plus_moins_egaux_dix_ans_fr_de_uk_us_sandbox_w5_mars__2023.png [url] => https://focus2030.org/Opinions-et-connaissances-sur-l-egalite-femmes-hommes-dans-le-monde-en-France [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Agenda 2030 [1] => Éducation [2] => Gender Equality [3] => Planning familial [4] => Priorités [5] => women’s rights ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [185] => Array ( [objectID] => 1085 [title] => Ce que les citoyen·ne·s seraient prêt·es à faire pour faire progresser l’égalité femmes-hommes dans le monde [title_question] => [date] => 29/03/2023 [timestamp] => 1680040800 [descriptif] => Découvrez les résultats du nouveau sondage comparatif DEL et Focus 2030 sur les modes d’action privilégiés par les Français·es, Allemand·es, Britanniques et Américain·es pour inciter leurs gouvernements à agir en faveur de l’égalité. [chapo] => [text] => En partenariat avec l’University College London (UCL) et l’Université de Birmingham, Focus 2030 mène un programme de recherche-action destiné à analyser les perceptions, attitudes, comportements et ressentis des citoyen·ne·s sur les enjeux de solidarité internationale dans quatre pays : France, Allemagne, États-Unis et Grande-Bretagne.Intitulé Development Engagement Lab (DEL), ce projet vise à alimenter en données chiffrées les acteurs du développement (ONG, fondations, think tanks, ministères, institutions publiques, organisations internationales) afin de leur permettre de mieux saisir les attentes citoyennes pour mettre en œuvre leurs activités de communication, de mobilisation et de plaidoyer. Les résultats présentés ci-dessous sont issus d’un sondage administré par l’institut YouGov entre le 20 février et le 1er mars 2023 auprès d’un échantillon représentatif des populations nationales des quatre pays interrogés (France, Allemagne, Grande-Bretagne, Etats-Unis), soit environ 2000 adultes par pays. Marge d’erreur retenue : ±2%. Bien que des progrès aient été réalisés au cours des dernières années, il reste incontestable que les inégalités entre les hommes et les femmes subsistent à travers le monde. Les pouvoirs publics, mouvements féministes, organisations internationales et associations mettent en place des politiques et projets afin de lutter contre les discriminions et violences auxquelles les femmes font face quotidiennement, qu’il s’agisse de violences physiques et sexuelles, d’un manque de représentation dans les organes de décision, de l’accès équitable à l’éducation, aux soins, etc. Ces différentes parties prenantes agissent, mais qu’en est-il des citoyen·ne·s ? En février 2023, dans le cadre du projet Development Engagement Lab, Focus 2030 a souhaité mesurer ce que les Français·es, les Allemand·e·s, les Britanniques et les Américain·e·s seraient disposés à faire pour inciter leur gouvernement respectif à s’engager en faveur de l’égalité de genre dans le monde.Signer des pétitions, voter et boycotter : trois actions plébiscitées pour inciter les gouvernements à s’engager en faveur de l’égalité femmes-hommes dans le mondeParmi une liste d’actions proposées aux citoyen·ne·s pour inciter leur gouvernement à lutter contre les inégalités entre les femmes et les hommes, de façons quasiment similaires dans les quatre pays interrogés (France, Allemagne, Grande-Bretagne et États-Unis), les trois options spontanément citées sont « Signer une pétition », « Voter à une élection pour un(e) candidat(e) qui soutient l’égalité entre les femmes et les hommes » et « Boycotter des entreprises dont les pratiques ou les investissements aggravent les inégalités entre les femmes et les hommes ».Les personnes interrogées en France (33%), en Allemagne (32%) et en Grande-Bretagne (38%) ont avant tout déclaré être prêtes à signer des pétitions. Aux États-Unis, les individus interrogés ont d’abord sélectionné le vote en faveur d’un·e candidat·e favorable à l’égalité lors d’une élection, ce qui représente le second choix sélectionné presque ex æquo par les Français·es et les Allemand·e·s. Dans un mouchoir de poche, l’option du « boycott des entreprises dont les pratiques ou les investissements aggravent les inégalités femmes-hommes », est sélectionné en troisième par les répondant·e·s américains, français et allemands et en deuxième option pour les Britanniques.En France, parmi les autres actions d’engagement personnel visant à inciter les gouvernements à se mobiliser en faveur de l’égalité femmes-hommes, vient ensuite la volonté de partager des contenus en faveur de l’égalité sur les réseaux sociaux (20%), faire du bénévolat (16%), participer à une manifestation (13%) ou faire un don (10%). L’initiative consistant à prendre contact avec son député (10%) ne semble pas être une pratique très ancrée dans la culture française, une option plus souvent sélectionnée en Grande-Bretagne (14%) ou aux États-Unis (17%).Pour l’ensemble de ces options d’engagement visant à inciter le gouvernement à agir en faveur de l’égalité, les femmes sont toujours plus nombreuses que les hommes à avoir sélectionné les options proposées, c’est à dire à signifier la manière dont elles s’engageraient sur ces sujets. Dès lors qu’il s’agit de signer une pétition, on observe un écart de 13 points de pourcentage entre les réponses des femmes et celles des hommes.Plus en détails, alors même que le projet DEL a déjà mesuré à quel point l’égalité entre les femmes et les hommes est un progrès salué et soutenu par toutes et tous, indépendamment des orientations politiques, dans cette question, on observe que les sympathisant·e·s de gauche sont plus nombreux que les sympathisant·e·s de droite à avoir sélectionné la pétition, le vote ou le boycott comme des moyens d’actions qu’ils seraient susceptibles d’actionner pour inciter leur gouvernement à agir en faveur de l’égalité femmes-hommes dans le monde. Sur ces trois actions, on observe en moyenne un écart de 18 à 21 points de pourcentage entre ces deux orientations politiques.Les répondant·e·s de 18 à 34 ans sont beaucoup plus nombreux que leurs aînés (+10 points de pourcentage) à déclarer vouloir faire du bénévolat dans une association qui promeut l’égalité femmes-hommes ou à vouloir partager des contenus en lien avec l’égalité de genre sur les réseaux sociaux. Ces données sont issues de notre sondage réalisé par l’Institut YouGov et piloté par l’équipe de recherche du University College London et de l’Université de Birmingham dans le cadre du projet Development Engagement Lab. Information et méthodologie disponible ici. En savoir plus :Découvrez dans cet article les opinions et connaissances des Français·es, Américain·e·s, Allemand·e·s et Britanniques sur l’égalité femmes-hommes dans le monde : a-t-elle progressé depuis dix ans ? Quels sont les obstacles ? Les discriminations subies par les femmes sont-elles sous-estimées ou sur-estimées ? etc. Mais également si les citoyen·ne·s de ses quatre pays déclarent que leur gouvernement devrait en faire plus pour l’égalité femmes-hommes dans le monde, quelles sont leurs priorités pour la diplomatie féministe, leur soutien aux femmes d’Iran, d’Afghanistan et d’Ukraine, etc. [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/persact__pensant_aide_developpement_prete_faire_inciter_gouvernement_lutter_inegalites_femmes_petition_boycotter_benevolat_don_depute_genre_sandbox_w5_mars__2023.png [url] => https://focus2030.org/Ce-que-les-citoyen-ne-s-seraient-pret-es-a-faire-pour-faire-progresser-l [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Jeunesse [1] => Pétition [2] => Priorités [3] => Réseaux sociaux ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [186] => Array ( [objectID] => 1086 [title] => Sondage : ce que les gouvernements devraient faire pour faire progresser l’égalité femmes-hommes dans le monde [title_question] => [date] => 29/03/2023 [timestamp] => 1680040800 [descriptif] => Découvrez les résultats du nouveau sondage comparatif DEL et Focus 2030 sur les actions et les orientations que devraient mener les gouvernements selon les citoyen·nes de France, d’Allemagne, de Grande-Bretagne et des Etats-Unis pour combattre les inégalités de genre. [chapo] => [text] => En partenariat avec l’University College London (UCL) et l’Université de Birmingham, Focus 2030 mène un programme de recherche-action destiné à analyser les perceptions, attitudes, comportements et ressentis des citoyen·ne·s sur les enjeux de solidarité internationale dans quatre pays : France, Allemagne, États-Unis et Royaume-Uni.Intitulé Development Engagement Lab (DEL), ce projet vise à alimenter en données chiffrées les acteurs du développement (ONG, fondations, think tanks, ministères, institutions publiques, organisations internationales) afin de leur permettre de mieux saisir les attentes citoyennes pour mettre en œuvre leurs activités de communication, de mobilisation et de plaidoyer. Les résultats présentés ci-dessous sont issus d’un sondage administré par l’institut YouGov entre le 20 février et le 1er mars 2023 auprès d’un échantillon représentatif des populations nationales des quatre pays interrogés (France, Allemagne, Royaume-Uni, Etats-Unis), soit environ 2000 adultes par pays. Marge d’erreur retenue : ±2%.Enquêtes après enquêtes, on remarque à quel point la nécessité d’atteindre l’égalité entre les femmes et les hommes fait aujourd’hui consensus, en France mais aussi dans les trois autres pays scrutés dans le cadre du projet de recherche-action Development Engagement Lab : Allemagne, États-Unis, Grande-Bretagne. Cette préoccupation largement documentée dans une précédente enquête fut identifiée dès 2021, lors d’un sondage mené par Focus 2030 et Women Deliver dans 17 pays à travers le monde. Ces opinions dépassent la volonté de faire advenir une égalité femmes-hommes à l’échelle nationale : d’un point de vue des citoyen·ne·s, lutter contre les inégalités de genre nécessite de s’attaquer aux problèmes dépassant les frontières. Ici, une volonté s’exprime : agir avec force afin de changer la donne et de manière tangible à l’échelle de l’Humanité toute entière.L’égalité entre les genres constitue aux yeux des Français·es, un enjeu qui nécessite une plus grande coopération internationale aux côtés d’autres sujets plus traditionnels tels que l’éradication de la faim, l’accès à l’éducation, ou la santé. C’est dans ce cadre que les citoyen·ne·s de France, d’Allemagne, de Grande-Bretagne et des États-Unis ont été interrogées sur leurs attentes vis-à-vis de leur gouvernement respectif en matière d’égalité dans le cadre des politiques de développement international. L’occasion de mesurer le soutien des populations en faveur d’une politique de développement (ou d’une diplomatie) féministe, revendiquée par un nombre grandissant de pays. Soutenir les femmes et les filles en Iran, en Afghanistan et en Ukraine Lorsqu’on interroge les Français·es pour savoir dans quelle mesure il importe de venir en aide aux femmes et aux filles à la fois en Iran, en Afghanistan ou en Ukraine, une majorité des personnes sondées indiquent attendre du gouvernement français qu’il soutienne ces femmes et ces filles, peu importe le pays concerné.A y regarder de plus près, on observe que les femmes et les hommes soulignent cette « importance » dans les mêmes proportions.En revanche, le niveau d’éducation fait varier la sensibilité relative à cette question : on observe un écart d’environ 15 points entre les répondant·e·s qui déclarent ne pas avoir le Bac (moins nombreux à penser qu’il est important que le gouvernement vienne en aide aux femmes dans ces trois pays) et celles et ceux qui déclarent avoir au moins un Bac +2.Les gouvernements doivent faire plus d’efforts pour faire progresser l’égalité entre les femmes et les hommes au sein même de leur pays que dans le reste du monde Quand on interroge les Français·es, les Allemand·e·s, les Britanniques et les Américain·e·s sur le rôle de leur gouvernement respectif pour faire progresser l’égalité entre les femmes et les hommes, tant à l’échelle nationale dans ces mêmes quatre pays que dans le reste du monde, une majorité des personnes interrogées déclare que leur gouvernement devrait faire (un peu ou beaucoup) plus d’efforts.Parmi les quatre pays interrogés, c’est en France que cette opinion est la plus partagée (53%), soit 12 points de pourcentage de plus que les opinions recueillies en Allemagne, en Grande-Bretagne et aux États-Unis.En France et en Allemagne, seule une minorité (10%) de répondant·es considère que leur gouvernement devrait faire moins d’efforts. Cette proportion s’élève toutefois à 18% en Grande-Bretagne et à 27% aux États-Unis.Le constat de satisfaction consistant à considérer que « le gouvernement fait ce qu’il faut » est partagé de façon similaire dans les quatre pays interrogés.Sans grande surprise, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à déclarer que leur gouvernement devrait faire plus d’efforts, soit un écart de 13 points en France, 11 points en Allemagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis.La politique étrangère et l’aide publique au développement doivent servir à protéger l’accès à l’avortement dans les pays en développementMême si, en 2023, le droit à un avortement libre et sûr est de plus en plus reconnu dans le monde, sa légalisation demeure un objet clivant, sujet à débats politiques, sociétaux et législatifs, notamment dans certains pays à revenus élevés. C’est le cas aux États-Unis, un des quatre pays couverts par cette étude, où la révocation du droit à l’avortement par la Cour suprême le 24 juin 2022 continue d’interroger. Dans ce contexte, il est apparu nécessaire d’évaluer les attentes des individus sur la promotion de l’accès à l’avortement de la part de leur gouvernement respectif, à l’échelle du monde et notamment dans les pays en développement. La distribution des réponses à cette question montre que pour la majorité des personnes interrogées, il est important (très ou plutôt) que les politiques étrangères ou l’aide publique au développement des quatre pays interrogés (France, Allemagne, Royaume-Uni et États-Unis) contribue à protéger l’accès à l’avortement dans les pays en développement.Plus en détail, c’est en France que le soutien à l’accès à l’avortement dans les pays en développement semble être la plus importante, une opinion en l’occurrence très largement partagée par 74% des répondant·e·s (hommes et femmes confondus), soit 23 points de pourcentage de plus qu’aux États-Unis, 14 points de plus qu’en Grande-Bretagne et 9 points de plus qu’en Allemagne.Notons cependant que malgré les débats politiques et législatifs qui font rage aux États-Unis sur cette question, seuls 21% des Américain·e·s interrogés ne considèrent pas important que leur pays soutienne le droit à l’avortement dans les pays en développement.Dans les quatre pays interrogés, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à considérer cette dimension comme importante. De façon symétrique, on observe la même différence entre les opinions des femmes et des hommes parmi les personnes interrogées qui considèrent que soutenir l’accès à l’avortement dans les pays en développement n’est pas important (plutôt pas ou pas du tout).Les enjeux sur lesquels les gouvernements devraient s’impliquer pour mieux protéger les femmes et les fillesDans le monde, les femmes et les filles sont victimes de violences et de discriminations qu’il est urgent d’éliminer pour faire progresser le respect de leurs droits, notamment à travers des politiques et des programmes prenant en compte le genre. Les résultats ci-dessous témoignent de [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/goveff_1__reflechissant_role_gouvernement_egalites_femmes_phrase_decrit_mieux_devrait_faire_sandbox_w5_mars__2023.png [url] => https://focus2030.org/Sondage-ce-que-les-gouvernements-devraient-faire-pour-faire-progresser-l [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Diplomatie Féministe [1] => Éducation [2] => Jeunesse [3] => Planning familial [4] => Priorités ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [187] => Array ( [objectID] => 1080 [title] => L’influence de l’Espagne dans le système de santé mondial [title_question] => [date] => 27/03/2023 [timestamp] => 1679868000 [descriptif] => Découvrez la nouvelle analyse d’Elcano et d’ISGlobal sur l’architecture de gouvernance du système de santé mondial et la capacité d’influence de l’Espagne et d’autres acteurs. [chapo] => [text] => Le 30 janvier 2023, l’Institut Royal Elcano et le Barcelona Institute for Global Health (ISGlobal), deux think tanks spécialisés dans les relations internationales et partenaires de Focus 2030, ont publié le rapport 'Ayuda al desarrollo e influencia en el sistema de salud global' (Aide au développement et influence sur la santé mondiale), qui analyse l’architecture de la gouvernance mondiale en santé et la capacité de l’Espagne et d’autres acteurs à l’influencer.    À travers des études de cas portant sur des organismes multilatéraux clés tels que le mécanisme COVAX pour les vaccins Covid-19 ou le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, l’Institut Elcano et ISGlobal étudient la structure et les processus de prise de décision de ces organisations. Dans le même temps, ils établissent différents critères qui pourraient conditionner la capacité des pays donateurs à influencer la gouvernance de ces institutions. Ces facteurs d’influence comprennent les éléments suivants : Capacités structurelles : taille de l’économie, volume total de l’aide publique au développement (APD), contributions financières, conditionnalité de l’aide, allocation de l’aide alignée sur les priorités sanitaires, capacité nationale de R&D pharmaceutique, rôle des laboratoires nationaux, pouvoir réglementaire, diplomatie sanitaire, identification et exploitation de la valeur ajoutée des donateurs, et capacité d’adaptation.Proactivité : capacité à identifier et à rejoindre les espaces pertinents, présence politique de haut niveau, présence d’experts nationaux, conduite d’initiatives spécifiques, lobbying politique de haut niveau, participation à des campagnes de communication et de plaidoyer, présidences du G7 et du G20, accueil de réunions de haut niveau ou de conférences de reconstitution des ressources.Vision politique : vision stratégique de la santé mondiale (stratégie nationale explicite, claire, coordonnée et partagée, vision diplomatique au-delà de l’aide, avec une approche multisectorielle), et coordination des acteurs au niveau national.Partenariats : avec les gouvernements, le secteur privé et d’autres acteurs.Le rapport de l’Institut Elcano et de ISGlobal examine également la participation de l’Espagne à l’initiative COVAX et au Fonds mondial, et fournit des recommandations stratégiques pour accroître la capacité de l’Espagne à influencer la santé mondiale. L’étude souligne notamment que, de manière générale, l’Espagne n’est pas suffisamment proactive au sein des conseils d’administration de ces organisations, tout en considérant comme un signe positif l’implication personnelle du Premier ministre Pedro Sánchez dans les conférences de reconstitution des ressources et dans d’autres forums internationaux liés à la santé mondiale.L’Institut Elcano et ISGlobal recommandent également à l’Espagne, afin de s’aligner sur les organisations multilatérales opérant dans le domaine de la santé :D’explorer la possibilité de renforcer l’orientation géographique de ses interventions au-delà de l’Amérique latine ;De tirer davantage parti de sa vaste expérience en matière de santé publique ;De développer de nouvelles alliances avec d’autres donateurs et pays partenaires ;De renforcer ses priorités stratégiques par rapport aux institutions multilatérales de santé ;De capitaliser sur ses avantages comparatifs dans le domaine de la R&D en matière de santé mondiale ;De travailler activement à l’organisation de sommets de haut niveau sur la santé mondiale ;D’améliorer la coordination politique entre les différentes unités gouvernementales chargées de définir les interventions en matière de santé mondiale.Pour aller plus loin :Real Instituto Elcano – Policy Paper ‘Ayuda al Desarrollo e Influencia en el Sistema de Salud Global’ [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/el-cano-is-global-3.png [url] => https://focus2030.org/L-influence-de-l-Espagne-dans-le-systeme-de-sante-mondial [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => COVAX [1] => Covid-19 [2] => Health ) [organisme] => Array ( [0] => Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme ) [pays] => Array ( ) ) [188] => Array ( [objectID] => 1083 [title] => Garantir l’accès à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau : faits et chiffres sur l’ODD6 [title_question] => [date] => 22/03/2023 [timestamp] => 1679439600 [descriptif] => À l’occasion de la journée mondiale de l’eau et de la 2e conférence des Nations Unies sur l’eau, Focus 2030 dresse un constat de l’accès à l’eau et à l’assainissement dans le monde [chapo] => [text] => En 2010, l’Assemblée générale des Nations unies a reconnu le droit universel à l’eau et à l’assainissement : chaque individu dans le monde a droit à un approvisionnement suffisant, continu, sûr, acceptable, accessible et abordable à l’eau pour un usage personnel et domestique.La deuxième Conférence mondiale des Nations unies sur l’eau, organisée 46 ans après la première, se tient à New-York du 22 au 24 mars 2023. Face aux défis mondiaux auxquels nous faisons face, cet événement d’envergure internationale est une occasion majeure de dresser un bilan des progrès accomplis quant à la mise en œuvre de l’Objectif de développement durable 6, mais également de revoir la gouvernance mondiale sur l’eau. Quand bien même la conférence n’aboutira pas sur un accord contraignant, elle devrait déboucher sur un programme d’action pour l’eau, the Water Action Agenda, à savoir un ensemble d’engagements pour garantir la sécurité de l’eau dans le monde.  Chiffres clésD’après un rapport conjoint de l’Organisation mondiale de la santé et de l’UNICEF, un tiers de la population mondiale - soit environ 2,1 milliards de personnes - n’ont pas accès à l’eau potable et au moins 1,7 milliard d’individus ne disposent pas de services d’assainissement de base, tels que des toilettes privées ou des latrines.L’ONU estime que plus de 800 000 personnes meurent chaque année de maladies directement liées à l’eau insalubre, à un assainissement inadéquat et à de mauvaises pratiques d’hygiène.Les difficultés d’accès à l’eau propre et le manque d’équipements d’assainissement et d’hygiène s’observent principalement dans les pays en développement, en particulier en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud.Il s’avère que, plus de 2 milliards de personnes vivent dans des pays en situation de stress hydrique - lorsque la demande en eau dépasse les ressources disponibles - un phénomène que le dérèglement climatique et la croissance démographique devraient exacerber dans certaines régions du monde.  Source : WHO/UNICEF JMP (2021), Progress on household drinking water, sanitation and hygiene 2000-2020 : Five years into the SDGs. Visualisez la carte interactive sur le site de l’UNICEF. Interdépendance entre les Objectifs de développement durableLes ODD sont tous interdépendants : la question de l’accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène (ODD 6) est liée à la pauvreté (ODD 1) et à la faim (ODD 2), et influe également sur les résultats en matière de santé, d’éducation et d’égalité de genre (ODD 3, ODD 4 et ODD 5). Il est également un déterminant essentiel de la production alimentaire durable, du développement industriel et de l’urbanisation (ODD 2, ODD 9 et ODD 11), mais aussi un potentiel facteur de conflits, pouvant compromettre le maintien de la paix (ODD 16).  Eau et santé publique (ODD 3)Garantir le droit à la santé des individus suppose de disposer facilement d’eau salubre, destinée à être bue, à un usage domestique, à la production alimentaire ou aux loisirs. L’insalubrité de l’eau, le manque d’assainissement et d’hygiène accroissent la transmission de nombreuses maladies comme le choléra, la dysenterie, l’hépatite A, ou encore la diarrhée - qui demeure un facteur majeur de mortalité dans le monde. En 2022, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estimait que, chaque année, plus de 829 000 personnes meurent de diarrhée alors même qu’une grande partie de ces morts sont évitables.Enfin, selon le dernier rapport du Programme commun OMS/UNICEF de surveillance de l’eau et de l’assainissement publié en 2022, la moitié des établissements de soins dans le monde n’ont pas accès aux services d’hygiène de base, et notamment à l’eau, au savon et aux produits hydroalcooliques, que ce soit sur le lieu de soins ou dans les sanitaires. Environ 3,85 milliards de personnes dépendent de ces installations de santé aux services d’hygiène limités, voire inexistants, ce qui expose les patients et le personnel à un plus grand risque d’infection et de maladie. Eau et inégalités de genre (ODD 5)Dans les pays en développement particulièrement touchés par les difficultés d’accès à de l’eau salubre et le manque d’équipements d’assainissement, ce sont généralement les femmes qui sont chargées d’aller chercher l’eau, ce qui représente pour elles un coût d’opportunité élevé et peut engendrer des problèmes de santé (longues distances à marcher, zones dangereuses, charges lourdes, etc). De plus, les femmes sont plus affectés par les effets d’une mauvaise qualité de l’eau en raison de leurs rôles domestiques assignés tels que la cuisine, le nettoyage et la garde des enfants. Elles ont également des besoins particuliers en matière d’hygiène, et sont plus vulnérables face aux infections autour de la menstruation et de la reproduction. Le manque d’installations sanitaires convenables constitue également une cause d’absentéisme scolaire chez les filles, en particulier au moment de leurs règles. Eau et sécurité alimentaire (ODD 2)La demande d’eau des populations progresse en même temps que la demande alime [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/logo-titre-article-odd6-eau.png [url] => https://focus2030.org/Garantir-l-acces-a-l-eau-et-a-l-assainissement-et-assurer-une-gestion-durable [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Agenda 2030 [1] => Démographie [2] => Eau [3] => Éducation [4] => Faim/nutrition [5] => Pauvreté ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [189] => Array ( [objectID] => 1064 [title] => 3 questions à Alice Apostoly et Déborah Rouach, co-fondatrices et co-directrices de l’Institut du Genre en Géopolitique sur leur rapport «  La politique étrangère féministe pour atteindre les objectifs de développement durable  » [title_question] => [date] => 09/03/2023 [timestamp] => 1678316400 [descriptif] => Focus 2030 a posé 3 questions à Alice Apostoly et Déborah Rouach, co-fondatrices et co-directrices de l’IGG, sur leur rapport «  La politique étrangère féministe pour atteindre les objectifs de développement durable  ». [chapo] => [text] => À l’occasion du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, Focus 2030 met en valeur l’action et l’expertise de celles et ceux qui se mobilisent quotidiennement pour l’égalité femmes-hommes dans le monde. Retrouvez notre dossier spécial.L’Institut du Genre en Géopolitique a dévoilé son rapport « La politique étrangère féministe pour atteindre les objectifs de développement durable ». Découvrez notre article décryptage.    Entretien avec Alice Apostoly et Déborah Rouach, co-fondatrices et co-directrices de l’Institut du Genre en Géopolitique Focus 2030 : On observe que l’absence de consensus international sur une définition commune de la « politique étrangère féministe », ainsi que l’hétérogénéité des approches, des objectifs, des priorités et donc des modes d’action selon les pays, entravent la capacité des États à mener des actions concertées en faveur des droits des femmes au niveau mondial. La politique étrangère féministe de la France telle qu’elle est définie défend l’absence d’un cadre théorique clair pour la garder pragmatique et évolutive, alors qu’une définition plus explicite permettrait de la légitimer à l’international et d’assurer un meilleur suivi de son agenda. Quels seraient selon vous les éléments à intégrer dans la définition de la politique étrangère féministe pour la rendre plus sensible aux enjeux de notre époque ? IGG : Sur la base de ce qui a été mené par la France depuis 2019 lorsqu’elle a revendiqué défendre une politique étrangère féministe, nous avons identifié certains concepts à intégrer pour garantir sa légitimité et son efficacité.Pour l’heure, la France défend un féminisme eurocentré, libéral et hétéronormé et où les femmes sont pensées comme un ensemble homogène. Or, cette position n’est pas adaptée aux réalités que connaissent les femmes et cela participe à invisibiliser l’hétérogénéité des discriminations qu’elles subissent et la diversité de leurs expériences et besoins. Dans le dernier rapport de l’Institut du Genre en Géopolitique, « La politique étrangère féministe pour atteindre les objectifs de développement durable », nous défendons le principe d’intersectionnalité qui permet d’appréhender avec une approche intégrée les inégalités qu’une même personne peut endurer en raison de son orientation sexuelle, son identité de genre, sa couleur de peau, sa religion, son ethnie, sa classe sociale, etc.Nous préconisons également une approche post-coloniale de la politique étrangère féministe française, qui s’applique aujourd’hui principalement dans le secteur de la diplomatie (au sens littéral du terme) et l’aide publique au développement. De part l’héritage historique de la France et de ses programmes à destination des femmes des pays récipiendaires de son APD, la France doit avoir conscience des biais qu’elle a en matière de féminisme et de sa promotion.Pour que la politique étrangère féministe soit un outil employé pour répondre efficacement aux enjeux de notre époque, elle devrait être promue dans tous les instruments de gouvernance français, qu’ils relèvent de la sécurité, du commerce ou de l’armée, et doit refléter une exemplarité des affaires intérieures. La transversalité du genre dans l’ensemble des enjeux contemporains et à venir a été démontrée : il est donc indispensable d’adapter les actions de politique intérieure et extérieure de la France en conséquence. Focus 2030 : Votre rapport souligne l’importance de lier les questions de genre à tous les objectifs de développement durable (ODD). Bien que l’égalité femme-homme soit spécifiquement abordée dans l’ODD 5, l’Agenda 2030 insiste sur l’interdépendance de chacun des objectifs, ce qui implique que l’égalité femme-homme est également liée à la réalisation des autres ODD. Le rapport démontre ainsi l’importance de prendre en compte la dimension de genre dans toutes les politiques et actions internationales afin de réaliser des changements structurels. Comment la politique étrangère féministe, une fois repensée pour être la plus inclusive et holistique possible, permettrait de réaliser ces changements ?  IGG : L’ODD 5 de l’Agenda 2030 concerne spécifiquement l’égalité entre les femmes et les hommes. Il vise à mettre fin aux discriminations envers les femmes et les filles ou encore à renforcer la participation des femmes et leur accès aux fonctions de direction à tous les niveaux de décision.Bien que certaines améliorations puissent être apportées à sa définition, évoquer la communauté LGBTI+, la notion d’intersectionnalité, le droit à disposer de son corps sans contrainte, l’ODD 5 reconnaît la portée transversale de l’égalité de genre.Une politique étrangère féministe holistique garantirait la prise en compte systématique et immédiate du genre dans toutes les discussions, déclarations et politiques publiques s’agissant de ses domaines d’action tels que la sécurité, la coopération internationale, le commerce, la lutte contre les changements climatiques, la régulation du numérique, etc. Autant de secteurs concernés par le cadre des ODD, dont la portée est mondiale, et où il est nécessaire que les pays influents sur la scène internationale adoptent une approche inclusive qui ne se targue pas d’une fausse neutralité invisibilisant les conséquences négatives pour la moitié de la population mondiale.Les inégalités de genre, encore trop ancrées et violentes partout dans le monde, sont exacerbées en temps de crise et limitent la participation des femmes dans la création du monde de demain, via la vie politique ou la création de nouvelles technologies. Une politique étrangère féministe solide, transversale et inclusive, saura répondre à ces conséquences désastreuses pour l’humanité et les prévenir pour les générations futures.Enfin, une politique étrangère féministe transversale saurait rassembler une plus grande diversité d’acteurs. Un changement structurel à l’échelle mondiale n’est possible qu’avec la participation du secteur privé, des entités philanthropiques, du domaine de la recherche, en plus des responsables politiques et des organisations de la société civile. Focus 2030 : Le rapport 2021 sur les Objectifs de développement durable des Nations Unies fait état de progrès mondiaux entravés par de nombreuses crises globales telles que la pandémie de la COVID-19, le changement climatique, les conflits et la faible croissance économique. Alors que le prochain Sommet des ODD en septembre 2023 sera l’occasion de faire le bilan quant à la réalisation de ces ODD à mi-parcours, comment la politique étrangère féministe peut constituer un outil indispensable à l’atteinte de ces ODD tout en répondant de manière inclusive aux multiples crises globales ?  IGG : L’atteinte des Objectifs de développement durable a effectivement été retardée par des crises globales et interdépendantes, et chacune d’entre elles a eu des conséquences graves sur l’autonomisation, la santé, les droits et la présence des femmes dans des secteurs clés de décision.La pandémie de Covid-19 pourrait avoir plongé entre 83 et 132 millions de personnes supplémentaires dans la faim chronique (ODD 2), suite à la perte de 255 millions d’emplois, notamment dans l’économie informelle (ODD 8), sans couverture sociale (ODD 1) ni sanitaire (ODD 3), provoquant également un manque de moyens d’assurer l’éducation des plus jeunes (ODD 4).Ce manque d’accès à la nourriture, aux soins et à l’éducation est d’autant plus marqué pour les femmes et les filles, et a provoqué un large retard à l’atteinte de l’ODD 5. Cela a des implications directes sur l’atteinte des autres ODD.Malgré sa place grandissante dans les [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/visuelgg3questions-a.png [url] => https://focus2030.org/3-questions-a-Alice-Apostoly-et-Deborah-Rouach-co-presidentes-de-l-Institut-du [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Diplomatie Féministe ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [190] => Array ( [objectID] => 1072 [title] => 3 questions à Jennifer Hudson, directrice du Development Engagement Lab, sur le dernier sondage comparatif sur l’égalité de genre [title_question] => [date] => 09/03/2023 [timestamp] => 1678316400 [descriptif] => Dans le cadre de la sortie du nouveau sondage du Development Engagement Lab sur l’égalité femmes-hommes, découvrez l’interview de Jennifer Hudson, la directrice du projet. [chapo] => [text] => À l’occasion du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, Focus 2030 met en valeur l’action et l’expertise de celles et ceux qui se mobilisent quotidiennement pour l’égalité femmes-hommes dans le monde. Découvrez notre dossier spécial.Découvrez également le communiqué de presse et les premiers résultats de la nouvelle enquête du Développement Engagement Lab sur l’égalité femmes-hommes en Allemagne, en France, aux États-Unis et au Royaume-Uni.  Entretien avec Jennifer Hudson, directrice du Development Engagement LabFocus 2030 : Jennifer Hudson, vous êtes la directrice du Development Engagement Lab (un projet dont Focus 2030 est partenaire), professeure de Comportement Politique et doyenne de la faculté des sciences sociales et historiques de l’UCL à Londres. Depuis 2015, vous suivez les attitudes et la perception du public sur les questions liées au développement et à la solidarité internationale dans quatre pays (Allemagne, Royaume-Uni, États-Unis et France). Le cas échéant, quels changements dans le soutien du public à l’égalité de genre en tant qu’enjeu mondial avez-vous observés dans vos études comparatives, particulièrement depuis l’émergence du mouvement #MeToo ? Jennifer Hudson : Notre dernier sondage sur le genre, finalisée en février 2023, est l’une des études les plus approfondies sur les opinions du public à l’égard de l’égalité de genre en France, en Allemagne, aux États-Unis et en Grande-Bretagne. Nous nous sommes lancés dans cette enquête en grande partie parce que nous avions remarqué - avec nos ONG et nos partenaires gouvernementaux dans ces quatre pays - que l’égalité de genre obtient généralement des résultats relativement faibles par rapport à d’autres priorités internationales. C’est le cas depuis que nous avons commencé à suivre l’évolution de la situation en 2019, sans grand changement.Focus 2030 : Concernant ce sondage, quels sont ses principaux résultats ? Sur la base des données que vous avez recueillies, quels sont les meilleurs moteurs pour que les individus soutiennent l’égalité entre les femmes et les hommes dans le monde ? Existe-t-il des groupes spécifiques d’individus qui sont plus favorables ou plus réticents à l’égalité entre les femmes et les hommes et aux actions de leur gouvernement à cet égard ? Jennifer Hudson  : Les résultats varient d’un pays à l’autre, mais il y a un consensus notable sur certaines thématiques. Par exemple, nous avons constaté que les personnes en Allemagne, en France, en Grande-Bretagne et aux États-Unis sont tous d’avis que les progrès en matière d’égalité de genre ont été plus lents dans les pays en développement que dans leur propre pays. Les raisons pour lesquelles les hommes et les femmes sont traités différemment sont également similaires dans tous les pays étudiés : Les quatre pays estiment que « la résistance des hommes au changement » et « le rôle de la culture et de l’histoire » sont les principaux facteurs responsables dans leur propre pays, tandis que la différence de traitement entre les genres dans les pays en développement est due à la « religion » et au « rôle de la culture et de l’histoire ». Nous avons également été assez surpris de constater la popularité et le degré d’accord, d’un pays à l’autre, des déclarations qui sous-tendent la lutte contre l’inégalité entre les hommes et les femmes. La déclaration la plus populaire est « s’attaquer à l’inégalité femmes-hommes est la chose à faire sur le plan moral », les quatre pays ayant exprimé un accord majoritaire à ce sujet. Non loin derrière, « mettre fin à la discrimination à l’encontre des femmes et des filles est nécessaire pour mettre fin à la pauvreté dans le monde » a également recueilli un soutien majoritaire.L’avortement est toutefois un domaine dans lequel nous avons constaté des divergences d’opinion. Il convient de préciser que tous les pays sont favorables à la protection du droit à l’avortement, tant dans leur propre pays que dans les pays en développement, mais les États-Unis y sont nettement moins favorables que les autres pays, avec un taux de 58 %. La France est le pays le plus favorable, avec 80 % d’avis que la protection des droits à l’avortement à l’étranger est « importante » ou « très importante », contre 70 % en Allemagne et 78 % en Grande-Bretagne.Nous n’avons pas effectué d’analyse des moteurs dans ces enquêtes, mais nous avons trouvé deux résultats intéressants concernant la manière dont les gens soutiennent l’égalité entre les femmes et les hommes : nous avons constaté que l’inclusion des termes « féministe » ou « intégrant la dimension de genre » dans le nom d’une politique tend à diminuer le soutien dans tous les pays, à l’exception de la France, bien que le soutien à la politique dans tous les pays reste majoritaire.Nous avons également constaté que le fait d’indiquer qu’un autre pays accorde une priorité élevée aux dépenses en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes tend à renforcer le soutien à l’augmentation des dépenses en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes dans le propre pays des personnes interrogées - un constat important pour les décideur·se·s politiques et les militant·e·s.En termes de groupes, les femmes soutiennent davantage les efforts visant à réduire les inégalités entre les genres, de même que les jeunes (âgés de 18 à 24 ans), tandis que le soutien diminue chez les personnes âgées de plus de 65 ans. Les partisans d’Emmanuel Macron sont également plus favorables. À notre grande surprise, en France, les personnes les plus diplômées (Master, Grandes écoles, Doctorat) sont parmi les moins favorables. Toujours en France, les personnes qui gagnent entre 50 000 et 59 000 euros par an sont plus susceptibles de voter pour un candidat qui soutient la lutte contre les inégalités entre les femmes et les hommes.Focus 2030 : Avez-vous remarqué des particularités dans la façon dont le public français se distingue des autres pays étudiés ? Comment la politique étrangère féministe est-elle reçue et comprise par le public ? Jennifer Hudson : Les résultats montrent que la France est une exception à bien des égards. Lorsque nous examinons en particulier la perception qu’a le public de l’ampleur des problèmes auxquels sont confrontées les femmes, comme le fossé mondial en matière d’égalité entre les hommes et les femmes, le public français le perçoit comme un problème beaucoup plus important que les autres pays. Ils sont également moins optimistes quant à la réduction de cet écart : seuls 14 % d’entre eux se disent optimistes quant à sa réduction, alors que l’Allemagne, la Grande-Bretagne et les États-Unis affichent des taux d’optimisme de l’ordre de 20 %.Les Français·es interrogé·e·s sont également moins nombreux à penser que les femmes et les hommes sont devenus plus égaux au cours des dix dernières années. Il s’agit là d’une différence remarquable : seuls 44 % des Français ont constaté des progrès au cours de la dernière décennie, contre 70 % en Allemagne, 58 % et 57 % en Grande-Bretagne et aux États-Unis. Tout cela nous indique que les Français·es observent clairement une situation plus difficile à la fois chez eux et à l’étranger par rapport à d’autres pays.Toutefois, les Français·es sont davantage convaincus que lutter contre les inégalités entre les hommes et les femmes est moralement juste, puisque 75 % d’entre eux estiment que la réduction des inégalités entre les hommes et les femmes est « la chose moralement juste à faire », par rapport aux autres pays, dont le pourcentage varie entre 54 % aux États-Unis et 65 % en Grande-Bretagne, soit dix points de pourcentage de moins que la France. Cela explique pourquoi les Français·es n’hésitent pas à adopte [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/visuelfrjennniferhudson3questionsa.png [url] => https://focus2030.org/3-questions-a-Jennifer-Hudson-directrice-du-Development-Engagement-Lab-sur-le [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Inégalités ) [organisme] => Array ( ) [pays] => Array ( ) ) [191] => Array ( [objectID] => 1050 [title] => 3 questions à Morena Herrera, Présidente du Groupement citoyen pour la dépénalisation de l’avortement au Salvador (Agrupación Ciudadana por la Despenalización del Aborto) récompensé par le prix Simone Veil [title_question] => [date] => 08/03/2023 [timestamp] => 1678230000 [descriptif] => Morena Herrera, Présidente du Groupement citoyen pour la dépénalisation de l’avortement au Salvador, récompensé par le « Prix Simone Veil de la République française pour l’égalité femmes-hommes » a répondu à nos « 3 Questions à ». [chapo] => [text] => À l’occasion du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, Focus 2030 met en valeur l’action et l’expertise de celles et ceux qui se mobilisent quotidiennement pour l’égalité femmes-hommes dans le monde. Découvrez notre dossier spécial. Créé en 2019, le « Prix Simone Veil de la République française pour l’égalité femmes-hommes » distingue chaque année une personnalité ou un collectif contribuant à faire avancer la cause des femmes dans le monde, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes.    Entretien avec Morena Herrera, Présidente du Groupement citoyen pour la dépénalisation de l’avortement au Salvador (Agrupación Ciudadana por la Despenalización del Aborto en El Salvador) récompensé par le « Prix Simone Veil de la République française pour l’égalité femmes - hommes » Focus 2030 : À l’instar de six autres pays d’Amérique du Sud et des Caraïbes, l’avortement est illégal au Salvador depuis 1998. Sa pratique est passible de lourdes peines de prison pour les femmes qui y ont recours et les prestataires de soins de santé, ce qui a conduit à l’emprisonnement de nombreuses femmes. Votre organisation, le Groupement citoyen pour la dépénalisation de l’avortement œuvre pour la libération des femmes emprisonnées pour avoir ou avoir tenté d’avorter. Depuis 2009, vous avez obtenu la libération de 67 femmes et travaillez à la sensibilisation à la santé sexuelle et reproductive. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre travail, notamment sur la campagne « Les 17 » ? Morena Herrera : Au Salvador, depuis 1974, le code pénal, bien que considérant l’avortement comme un délit, prévoyait des exceptions en cas d’avortement thérapeutique, eugénique, ou lorsque la grossesse est le résultat d’un viol, ce qui, bien qu’avec des limitations d’accès, permettait aux femmes d’interrompre leur grossesse et au personnel médical de le pratiquer. Cependant, en 1997, dans le cadre des Accords de Paix, le Code Pénal a été réformé. La Commission qui a rédigé les modifications proposées n’a présenté que quelques ajustements sur la question de l’avortement afin d’en faciliter l’autorisation. Toutefois, les milieux conservateurs, sous la pression de la hiérarchie de l’Église catholique, ont proposé la criminalisation absolue de l’avortement : cette proposition a été approuvée, malgré l’opposition de nombreuses féministes, faisant du Salvador l’un des huit pays dans le monde où l’avortement est absolument criminalisé, même lorsque la vie de la femme enceinte est en danger.Il s’agit d’une violation du principe de non-régression d’un droit déjà garanti aux femmes et au personnel de santé.Cette loi envisageait également un nouvel article 136, appelé « induction ou assistance à l’avortement », avec des peines de 2 à 5 ans de prison et sans délimiter clairement les actions concernées. À cette menace s’ajoute une circulaire du bureau du procureur général émise à tous les hôpitaux du pays exhortant le personnel médical à dénoncer toute femme se présentant à l’hôpital suspectée d’avoir eu recours à un avortement, en les menaçant d’être jugés complices s’ils ne le faisaient pas. Tout cela a créé une atmosphère de peur et d’incompréhension vis-à-vis de la mise en œuvre de la nouvelle législation.C’est en 2006, dans une enquête menée par le New York Times, que nous avons découvert l’interview de Karina, une femme condamnée à 30 ans de prison pour avoir avorté au Salvador. Cette information a été un élément déclencheur qui a permis à plusieurs d’entre nous de prendre conscience de l’impact de cette législation. En mettant la main sur le dossier et en l’étudiant, nous avons pu comprendre pourquoi elle avait été condamnée à 30 ans alors que la peine maximale pour un avortement était de 8 ans de prison. Karina, bien qu’ayant été stérilisée à l’ISSS (N.d.T. équivalent des services de sécurité sociale), est tombée enceinte sans le savoir, a accouché prématurément et le bébé est mort. À l’hôpital de l’ISSS où elle a été emmenée, elle a été dénoncée, accusée d’avoir avorté. Le bureau du procureur a constaté que la grossesse était à un stade avancé et que, par conséquent, on ne pouvait pas légalement considérer qu’il s’agissait d’un avortement, qui, selon le Ministère de la santé salvadorien et l’OMS, peut aller jusqu’à 22 mois de grossesse. Ainsi, au lieu de considérer qu’il s’agissait d’une urgence obstétricale, c’est-à-dire d’un problème de santé, ils ont changé la qualification du crime et l’ont accusée d’avoir assassiné l’enfant, la condamnant à 30 ans pour homicide aggravé par la parenté entre l’auteur et la victime. C’est là qu’a débuté la défense juridique des femmes condamnées dans le cadre des conséquences de la loi de criminalisation. Il a été très difficile de définir une stratégie, car les avocats et les organisations de défense des droits humains nous disaient que « le jugement avait été pris et qu’on ne pouvait rien faire », mais finalement, grâce à un réexamen de la condamnation, une procédure juridique rarement utilisée en raison de sa difficulté, Karina a été acquittée et libérée en 2009.La libération de Karina, bien qu’il nous ait fallu trois ans pour y parvenir, nous a donné un aperçu de notre capacité à combattre une loi aussi injuste et ses conséquences. Cela nous a donné beaucoup de force. Lorsque Karina est sortie de prison, elle nous a dit : « Je ne suis pas la seule, il y a d’autres femmes condamnées pour des situations similaires, mais elles ont peur de parler ». C’est alors que nous avons commencé à enquêter dans tous les tribunaux du pays, jusqu’à ce que nous parvenions à identifier combien de femmes avaient été poursuivies et combien avaient été condamnées pour homicide aggravé sur leurs propres enfants. Nous les avons cherchées dans les prisons, nous avons commencé à leur parler, à recueillir leurs histoires et avons découvert que, dans la plupart des cas, elles avaient souffert d’urgences obstétricales. Toutes ces femmes vivaient dans la pauvreté, étaient peu instruites et appartenaient à des communautés marginalisées. Nous avons commencé à étudier chaque cas afin de faire réexaminer leur condamnation, mais bien que nous ayons réussi dans certains cas, cela demandait des efforts et des ressources que nous n’avions pas. Pour cette raison, nous avons décidé de privilégier leur libération en demandant une grâce, présentée individuellement, mais en un seul acte, à l’Assemblée législative en avril 2014. Dix-sept femmes remplissaient les conditions nécessaires pour pouvoir faire une demande de grâce à ce moment-là. C’est ainsi qu’est né le nom « Les 17 », parce que nous voulions qu’elles soient le sujet de la demande, on voulait leur donner un nom, un visage, montrer qui elles étaient, quelle était leur vie, leurs rêves, et c’est pourquoi nous avons organisé cette campagne qui a duré 7 ans avec le slogan « Liberté pour les 17, ne laissons pas leur vie se faner », en symbolisant ce groupe de femmes par une fleur à 17 pétales.Tout au long de ces années, il a été nécessaire de trouver de nouvelles stratégies juridiques et pénales pour obtenir leur liberté : expliquer leurs cas aux fonctionnaires du système pénal et au ministère de la Justice, développer des partenariats pour leur offrir un soutien à l’intérieur de la prison, travailler avec leurs familles, les encourager à se soutenir mutuellement en prison et célébrer la liberté de chacune d’entre elles, informer les médias, tout ça afin de contribuer à changer la vision que la société a de ces femmes.Le 9 juin 2022, nous avons célébré dans le parc Cuscatlán le fait que non seulement « les 17 » avaient été libérées, mais aussi car nous avons obtenu la libération de 65 femmes qui avaient été poursuivies et condamnées dans le cadre de cette législation qui criminalise l’avortement.La défense de ces femmes a été un processus central. Le contentieux international devant le Système Interaméricain des Droits Humains a également revêtu une grande importance, avec le cas de Manuela et de sa famille, qui a fait l’objet d’une importante résolution de la Cour en novembre 202 [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/visuelfrmorenaherrera3questionsa.png [url] => https://focus2030.org/3-questions-a-Morena-Herrera-Presidente-du-Groupement-citoyen-pour-la [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Manifestation (participation à) [1] => Santé reproductive [2] => Planning familial [3] => Droits humains [4] => Gender Equality Forum [5] => Gender Equality [6] => women’s rights [7] => Diplomatie Féministe ) [organisme] => Array ( [0] => Forum Génération Égalité ) [pays] => Array ( ) ) [192] => Array ( [objectID] => 1055 [title] => État des lieux des principaux instruments juridiques internationaux pour la protection des droits des femmes [title_question] => [date] => 08/03/2023 [timestamp] => 1678230000 [descriptif] => Découvrez les textes internationaux et régionaux qui protègent les droits des femmes, ainsi que les différents pays signataires. [chapo] => [text] => Les femmes ont été historiquement marginalisées et discriminées dans de nombreux domaines, tels que l’éducation, l’emploi, la santé et la vie politique. Aujourd’hui encore, de nombreuses inégalités subsistent et aucun pays au monde ne peut affirmer avoir atteint une égalité de genre parfaite dans tous les domaines. Depuis plusieurs décennies, les organisations internationales se sont saisies de l’enjeu de la promotion des droits des femmes, symbolisé par la création d’ONU Femmes en 2010, devenu l’organe des Nations unies spécifiquement dédié à l’atteinte de l’égalité femmes-hommes. Les Objectifs de développement durable reconnaissent également cet enjeu à travers l’ODD 5.De nombreux textes internationaux et régionaux (conventions, déclarations, traités) ont pour objectif de protéger et promouvoir les droits des femmes. Ces textes, pour la plupart, ne sont pas juridiquement contraignants, c’est-à-dire que les États ne sont pas obligés de les respecter. Néanmoins, ils sont essentiels pour renforcer la responsabilité des gouvernements dans la protection et la promotion des droits des femmes. Ils fournissent des normes et des lignes directrices pour les gouvernements afin de s’assurer que les femmes jouissent pleinement de leurs droits et qu’elles soient protégées contre la discrimination et la violence basées sur le genre. De plus, ils sont régulièrement réappropriés par les activistes pour les droits des femmes pour promouvoir des lois plus égalitaires.La carte ci-dessous représente visuellement les pays signataires de différents textes internationaux et régionaux de défense des droits des femmes (liste non-exhaustive) : La « Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes » ou CEDAW est un traité international adopté en 1979 par l’Assemblée générale des Nations unies. Principal instrument juridique international pour la promotion et la protection des droits des femmes, la Convention reconnaît l’égalité des sexes et interdit la discrimination à l’égard des femmes dans tous les domaines, y compris dans la sphère privée et publique. À ce jour, 189 États ont ratifié la CEDAW.La « Convention interamericaine sur la prévention, la sanction et l’élimination de la violence contre la femme », ou « Convention de Belém do Pará » est un traité international adopté en 1994 par les États membres de l’Organisation des États américains (OEA) pour lutter contre la violence à l’égard des femmes. Considérée comme un instrument juridiquement contraignant, elle a été ratifiée par la plupart des États membres de l’OEA (à l’exception des États-unis qui ne l’ont ni signée ni ratifiée) et est devenue un élément clé de l’engagement régional pour lutter contre la violence à l’égard des femmes dans les Amériques. La Convention établit des normes internationales pour la prévention, la répression et l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Elle définit la violence à l’égard des femmes comme « tout acte ou comportement fondé sur le genre qui cause une mort ou un préjudice physique, sexuel ou psychologique à la femme, que ce soit dans la vie publique ou privée ».Le « Protocole à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples relatif aux Droits de la Femme en Afrique », ou « Protocole de Maputo » est un protocole additionnel à la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples relatif aux droits des femmes en Afrique. Adopté en 2003 par l’Union africaine, il vise à protéger les femmes contre la discrimination et la violence, à garantir leur participation à la vie politique et à promouvoir leur autonomisation économique. À ce jour, 49 États africains ont signé le protocole et 44 l’ont ratifié.La « Déclaration sur l’élimination de la violence contre les femmes dans la région de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est » (ASEAN) est une déclaration politique prononcée en juin 2004 à Jakarta et signée par les dix pays membres de l’ASEAN. Cette déclaration réaffirme l’engagement des dix pays signataires à éliminer la violence contre les femmes, dans la lignée de la CEDAW et de la Déclaration et Plateforme d’Action de Beijing de 1995, à travers davantage de coopération régionale et bilatérale.La « Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique », ou « Convention d’Istanbul » est un traité international signé en 2011 par les États membres du Conseil de l’Europe pour prévenir et combattre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique. 45 États ont signé la Convention et 38 l’ont ratifiée. Parmi ces 38 États figurent tous les États membres de l’Union européenne, ainsi que plusieurs autres pays européens et non européens. La Convention d’Istanbul définit la violence à l’égard des femmes comme une violation des droits de l’homme et une forme de discrimination à l’égard des femmes. Elle est contraignante, c’es-à-dire qu’elle oblige les États signataires à mettre en place des législations et politiques cohérentes et efficaces pour prévenir et lutter contre la violence, poursuivre les auteurs, protéger et soutenir les victimes, et renforcer la coopération internationale.La Convention n° 190 de l’Organisation internationale du travail sur la violence et le harcèlement est une convention internationale adoptée en juin 2019, visant à éliminer la violence et le harcèlement au travail. Cette convention reconnaît que la violence et le harcèlement peuvent affecter tous les travailleurs, hommes et femmes, et qu’ils peuvent prendre de nombreuses formes, telles que la violence physique, le harcèlement sexuel, le harcèlement fondé sur le genre, le harcèlement psychologique, etc. Elle énonce des principes et des mesures pour prévenir, éliminer et combattre la violence et le harcèlement au travail, y compris la mise en place d’une législation et de politiques nationales, la promotion d’une culture de tolérance zéro, la sensibilisation et la formation des travailleurs et des employeurs, la protection des victimes et le recours à des sanctions appropriées. À ce jour, la convention 190 de l’OIT a été ratifiée par 47 pays (dont 36 dans lesquels elle est entrée en vigueur). Consultez ce lien pour découvrir le dossier droits des femmes de Focus 2030 dans son intégralité. [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/copy-mappemonde-conventions.png [url] => https://focus2030.org/Etat-des-lieux-des-principaux-instruments-juridiques-internationaux-pour-la [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Agenda 2030 [1] => Diplomatie Féministe [2] => Droits humains [3] => Gender Equality [4] => Inégalités [5] => Multilatéralisme [6] => women’s rights ) [organisme] => Array ( [0] => Organisations internationales ) [pays] => Array ( ) ) [193] => Array ( [objectID] => 1047 [title] => 3 Questions à Mar Merita Blat, Experte Genre à l’Agence Française de développement [title_question] => [date] => 08/03/2023 [timestamp] => 1678230000 [descriptif] => Experte Genre à l’AFD, Mar Merita Blat répond à nos « 3 questions à » à l’occasion du 8 mars, journée internationale des droits des femmes. [chapo] => [text] => À l’occasion du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, Focus 2030 met en valeur l’action et l’expertise de celles et ceux qui se mobilisent quotidiennement pour l’égalité femmes-hommes dans le monde. Découvrez notre dossier spécial.  Entretien avec Mar Merita Blat, Experte Genre à l’Agence Française de Développement (AFD) Focus 2030 : L’Agence Française de développement s’est depuis peu affirmée comme « agence féministe ». Outre le financement dédié à la promotion de l’égalité de genre et des droits des femmes, pouvez-vous nous expliquer concrètement les démarches opérées depuis, voire les chantiers à venir ? Mar Merita Blat : L’AFD s’est affirmée comme « agence féministe » depuis 2020, à la suite des engagements de la France en tant que diplomatie féministe en 2019, et dans le cadre de la préparation du Forum Génération Egalité. L’AFD s’engage sur des projets en lien avec les priorités sectorielles de la Stratégie internationale pour l’égalité entre les femmes et les hommes 2018-2022. Dans ses opérations, l’AFD a progressivement investi dans les sujets permettant une approche transformationnelle des inégalités de genre, que ce soit de manière spécifique ou de manière transversale avec l’intégration du genre dans tous les secteurs.Ces priorités incluent une attention particulière à l’autonomisation économique, la santé et à l’éducation, aux droits fondamentaux, y compris les droits sexuels et reproductifs, et les violences basées sur le genre, au lien entre le genre et le changement climatique et à la participation des femmes au processus de l’Agenda pour les femmes, la paix et la sécurité dans les zones de crise et post-crise.Pour cela, le soutien aux mouvements féministes et de défense des droits des femmes est fondamental.Une initiative emblématique de cet engagement est le Fonds de soutien aux organisations féministes (FSOF), co-piloté par le MEAE et l’AFD. Le FSOF a permis d’engager 120M€ sur 3 ans (2020, 2021, 2022), afin de renforcer et de financer les mouvements féministes des pays partenaires de la politique de développement et de solidarité internationale de la France. Le FSOF sera renouvelé dès 2023 pour une deuxième phase en co-pilotage avec le MEAE.En interne, cet engagement s’explique par un portage à haut niveau et par l’ensemble des managers de l’AFD, par une meilleure identification des besoins en matière d’accompagnement technique et financier des projets sur le terrain, par l’institutionnalisation de la prise en compte de l’analyse genre dans le cycle de projet de l’AFD à travers le dispositif Avis Développement Durable (ADD) et enfin, par le déploiement d’une offre de formation plus conséquente. En effet, l’intégration du genre dans les opérations (CAD1) s’est systématisée et le déploiement d’une expertise genre au sein du groupe AFD assure la construction de projets CAD2 dédiés. En externe, et notamment depuis 2020, le groupe AFD a participé à la mise en œuvre de la diplomatie féministe de la France en participant à l’agenda international. La forte mobilisation et participation du groupe AFD aux événements internationaux de haut niveau - Forum Génération Egalité - FGE, CSW66, Finance in Common - FICS, COP26 et COP27 - a permis de renforcer la visibilité et la capacité de mobilisation du Groupe. En 2022, l’AFD a participé activement aux principaux évènements de haut niveau et a renforcé sa participation/animation à des initiatives structurantes au sein du FICS mais également de l’IDFC (International Development Finance Club), garantissant la visibilité de son positionnement en tant qu’agence féministe. En particulier, le groupe AFD a signé les Women’s Empowerment Principles (WEPs) d’ONU Femmes en novembre 2022, un engagement pris par le Groupe en 2021 lors du Forum Génération Egalité (FGE). Focus 2030 : Près de la moitié des fonds issus de l’aide publique au développement transitant par l’Agence française de développement prennent en considération le genre, qu’il s’agisse de soutenir directement l’émancipation des femmes ou de s’attacher à saisir l’impact des projets en fonction du genre des populations bénéficiaires. La France s’est engagée, via la loi de programmation relative au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales, à atteindre 75 % d’APD genrée d’ici 2025. Qu’impose un tel objectif pour une agence comme la vôtre et quels sont les défis auxquels elle est confrontée ? Mar Merita Blat : L’AFD est pleinement inscrite dans le suivi de la loi de programmation relative au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités de 2021. En ce qui concerne le genre, les objectifs d’APD genrée pour l’AFD d’ici à 2025 seront validés par le prochain CICID (Comité interministériel de la Coopération Internationale au Développement), et inscrits dans le prochain Contrat d’Objectifs et de Moyens 2023-2025 entre l’AFD et ses Ministères de tutelle.Pour mémoire, les précédents objectifs sur le genre pour l’AFD, inscrits dans le cadre de la Stratégie internationale de la France 2018-2022 en matière d’égalité entre les femmes et les hommes, et validés par le CICID de 2018, précisaient que 50 % des volumes annuels d’engagements de l’AFD auraient un objectif genre principal ou significatif (CAD 1 ou CAD 2) d’ici à 2022, et que 100 % des projets et programmes de l’AFD feraient l’objet d’une analyse Genre au regard du marqueur Genre de l’OCDE. Ainsi, l’AFD mesure la part (en nombre et en volume) de projets marqués CAD 1 ou CAD 2 et, depuis 2019, 100 % des projets financés par l’AFD dans les Etats étrangers bénéficient d’une analyse Genre.Ainsi, entre 2018 et 2022, l’objectif de 50% du volume d’activité octroyé par l’AFD (comprenant les projets notés CAD1 et CAD2) a été poursuivi, atteint puis dépassé. Plus spécifiquement en 2021, l’objectif de 50 % des volumes de projets notés 1 ou 2 a été atteint (51% des volumes, représentant 4,3 Mds€ de projets). Le montant des projets notés 2 selon le marqueur CAD sur le genre, en prêts et subventions, a largement dépassé le montant cible des 600 millions d’euros, atteignant 857 millions à travers 98 concours. Les chiffres de 2022 indiquent que 62% des projets octroyés ont été notés CAD 1 et CAD 2, soit un équivalent de 5,2 Milliards d’euros. Le montant CAD 2 en prêt et en subvention était de 691 millions d’euros. Focus 2030 : Ce qui n’est pas mesuré n’est pas visible. La collecte, la qualité et la disponibilité des données sont essentielles pour faire état des inégalités, mesurer les progrès et orienter les politiques publiques. L’AFD a rejoint le partenariat Data2x hébergé par la Fondation des Nations unies afin de contribuer à l’égalité femmes-hommes, notamment par une meilleure collecte de données désagrégées par sexe et leur utilisation pour promouvoir des politiques publiques plus efficaces et équitables. Quels sont les manques les plus importants en matière de données genrées et quelles ont été les principales réussites du partenariat ? Mar Merita Blat : Il existe aujourd’hui de plus en plus de données sexuées, ce qui est à saluer. Malheureusement, celles-ci ne sont pas systématiques, et sont rarement accompagnées d’une analyse systémique qui permette leur correcte intégration et utilisation dans les politiques publiques qu’elles peuvent accompagner. Selon moi, en plus de ce défi essentiel, il reste également à restituer quantitativement et qualitativement l’impact transformationnel de l’empouvoirement et du changement féministe. Ces transformations profondes des normes sont à la clé de la réussite de l’égalité de genre, et on peine aujourd’hui à les transformer en données.  NB : Les opinions exprimées dans cet entretien sont celles de l’interviewé·e et ne reflètent pas nécessairement les positions de Focus 2030. 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[chapo] => [text] => À l’occasion du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, Focus 2030 met en valeur l’action et l’expertise de celles et ceux qui se mobilisent quotidiennement pour l’égalité femmes-hommes dans le monde. Retrouvez notre dossier spécial.   Entretien avec Jenny Hedman, Analyste politique sur l’égalité de genre et Coordinatrice du GenderNet du CAD à l’OCDEFocus 2030 : Au sein du Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE, vous êtes la coordinatrice du GenderNet, un réseau d’expert·e·s en matière d’égalité de genre travaillant au sein d’agences internationales de coopération au développement et visant à améliorer l’égalité et à contribuer aux Objectifs de développement durable par le biais des politiques de développement. Un « marqueur égalité femmes-hommes » a été mis en place par le CAD au milieu des années 90 et bien que certains pays aient augmenté la part de leur aide publique au développement (APD) allouée à la promotion des droits des femmes, la moyenne de l’OCDE reste stable à 44 % en 2020-2021. Comment expliquer que la situation évolue si peu et comment encourager les États membres à augmenter leurs financements en faveur de l’égalité de genre ? Jenny Hedman : C’est en effet LA question, qui constitue également la base d’une grande partie de notre travail. Cette année, nous observons que la part de l’aide visant l’égalité de genre diminue même légèrement pour la première fois depuis longtemps. Nous espérons qu’il ne s’agit que d’une baisse ponctuelle, mais nous allons étudier avec les membres de GenderNet les raisons de ce phénomène. Dans l’ensemble, je pense qu’il y a plusieurs raisons pour lesquelles les États membres augmentent ou non la part accordée à l’égalité de genre dans leur APD, l’une d’entre elles étant le leadership politique en la matière. Nous observons des parts très élevées d’APD genrée de la part des États qui font preuve d’un soutien politique clair et de longue date en faveur de l’égalité de genre. D’autres membres, dont l’engagement est plus récent, semblent commencer à augmenter leur part d’APD dédiée.Cela étant, afin de renforcer le soutien à l’égalité de genre et à l’autonomisation des femmes, il est indispensable que le système dans son ensemble soit opérationnel, avec des politiques, des stratégies, une expertise, des ressources humaines... C’est pourquoi nous avons élaboré, en collaboration avec les membres de GenderNet, le guide L’égalité des genres et l’autonomisation des femmes et des filles : Orientations pour les partenaires au développement. Ce document identifie les bonnes pratiques à adopter en tant que partenaire de développement souhaitant œuvrer en faveur de l’égalité de genre. Il propose des exemples et fait état des mesures à prendre, de la définition de politiques et de stratégies à la conception de programmes, en passant par le suivi et l’évaluation, ainsi que par sa propre exemplarité - en examinant, par exemple, dans quelle mesure sa propre politique de ressources humaines est sensible à la dimension de genre. Nous avons identifié les éléments essentiels qui devraient idéalement être mis en place dans une agence de développement pour augmenter la part de l’aide en faveur de l’égalité de genre et contribuer à des résultats positifs - ce qui reste bien sûr l’objectif final. D’autre part, je pense que le processus d’apprentissage et d’échange entre pairs mené au sein du GenderNet est utile. Il y a une richesse d’expérience au sein du réseau et il compte presque toujours des personnes qui obtiennent de très bons résultats dans un domaine spécifique, ce dont les autres peuvent s’inspirer. Sans oublier que chaque année, nous publions des données sur l’APD genrée et, naturellement, la plupart des membres préfèrent être les premiers de la classe ! Focus 2030 : Quelles sont les priorités de financement des Etats membres en matière d’égalité des genres, et inversement, quels sont les secteurs ou les sujets qui semblent être sous-financés ? Jenny Hedman : Si l’on examine l’APD bilatérale consacrée à l’égalité de genre en tant qu’objectif principal, une grande partie est allouée à la santé reproductive et maternelle, et en matière de gouvernance, à des programmes soutenant la participation politique des femmes ou les réformes de l’application de la loi. Une partie de cette aide est également consacrée à la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, ainsi qu’au soutien aux organisations et mouvements nationaux de défense des droits des femmes. Ce sont des domaines essentiels pour l’égalité femmes-hommes et il est positif que les membres fournissent des fonds à cet effet, mais il faut aussi garder à l’esprit que nous ne parlons que de 5,7 milliards de dollars en moyenne par an au total, au niveau mondial. Cela correspond à 4 % de l’APD totale examinée au regard du marqueur égalité femmes-hommes du CAD - une part qui n’a pas bougé au fil des ans et qui a même diminué par rapport à l’année dernière.  Si l’on examine les programmes dans différents secteurs qui intègrent l’égalité femmes-hommes comme l’un des principaux objectifs, on constate que les domaines où la part de l’APD genrée est la plus élevée sont les infrastructures et les services sociaux, tels que les politiques de protection sociale et d’emploi, ainsi que l’agriculture et le développement rural, et l’éducation. Dans ces secteurs, 65 à 70 % de l’APD intègre des objectifs d’égalité de genre. En revanche, l’accent mis sur l’égalité de genre est très faible dans l’aide humanitaire et dans le secteur de l’énergie. Ces deux domaines sont systématiquement les « moins performants » et je pense que nous pouvons faire plus en tant que communauté pour augmenter l’importance accordée à l’égalité dans ces domaines. Même si un projet ou un programme ne se concentre pas spécifiquement sur l’égalité de genre, il est important de s’assurer au moins qu’il n’aura pas d’impact négatif sur l’égalité femmes-hommes. Focus 2030 : L’un des domaines de travail du GenderNet est l’égalité de genre dans les situations de crise et de conflits, un sujet qui résonne particulièrement dans le monde d’aujourd’hui affecté par des crises multiples et interconnectées. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce travail ? Jenny Hedman : L’inégalité entre les femmes et les hommes et la fragilité sont intimement liées. Nous savons que davantage pourrait être fait pour adopter des approches sensibles au genre dans les crises humanitaires et pour soutenir les environnements fragilisés. L’une des forces du GenderNet est que nous pouvons réunir des experts en matière d’égalité avec d’autres communautés politiques. Depuis plusieurs années, nous travaillons avec le Réseau international sur les conflits et la fragilité (INCAF), en facilitant les échanges entre ces acteurs et en élaborant des recommandations politiques. Plus récemment, le rapport de l’OCDE États de fragilité 2022 a mis en avant les leçons à retenir. En outre, nous sommes engagés à travers le Pacte sur les femmes, la paix, la sécurité et l’action humanitaire du Forum Génération Égalité, principalement pour soutenir le processus de redevabilité et fournir des données sur le financement dans ce domaine. Nous travaillons également avec les membres pour mettre en œuvre la [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/visuelfrjennyhedman3questions-a.png [url] => https://focus2030.org/3-questions-a-Jenny-Hedman-Analyste-politique-sur-l-egalite-de-genre-et [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => women’s rights [1] => Gender Equality [2] => Multilatéralisme [3] => Comité d’aide au développement [4] => Diplomatie Féministe ) [organisme] => Array ( [0] => OCDE ) [pays] => Array ( ) ) [195] => Array ( [objectID] => 1042 [title] => Diplomatie féministe : quelle place pour les femmes dans le corps diplomatique français ? [title_question] => [date] => 08/03/2023 [timestamp] => 1678230000 [descriptif] => Découvrez dans cet article l’évolution de la place des femmes dans la diplomatie française en tant qu’ambassadrices et consules depuis 1990. [chapo] => [text] => La participation des femmes dans tous les domaines de la vie publique est une composante essentielle de l’égalité femmes-hommes, comme l’a mis en avant le Forum Génération Égalité qui s’est tenu au Mexique et en France en 2021. Pourtant et malgré l’impact positif de la participation des femmes en politique, notamment sur la réalisation des Objectifs de développement durable, elles restent sous-représentées dans la plupart des organes de décisions : en janvier 2023, elles ne représentaient en moyenne que 26 % des parlementaires dans l’ensemble des pays du monde.La France, en s’engageant en 2018 à mettre en œuvre une diplomatie féministe, a fait de l’égalité entre les femmes et les hommes une priorité de sa politique étrangère. Dans ce cadre, elle a notamment pris des engagements pour augmenter ses financements en matière d’égalité de genre d’ici 2026. Au niveau national, la France a adopté dès le début des années 2000 des lois pour la parité en politique, qui ont contribué à l’augmentation de la part des femmes au Parlement : elles représentent 37 % des député·e·s depuis 2022, contre 12 % en 2002.La volonté de renforcer la parité au sein du corps diplomatique français fait partie des priorités de la diplomatie féministe de la France : les femmes sont essentielles à la mise en œuvre de cette politique et leur nomination à des postes à haute responsabilité permet d’envoyer un message fort à l’international. La graphique ci-dessous représente l’évolution de leurs nominations en tant qu’ambassadrices et consules depuis 1990 :Symbole de la diplomatie féministe, le nombre de femmes aux hauts postes du corps diplomatique français progresse à petit pas. Bien que le concours pour les postes diplomatiques ai été ouvert aux femmes en 1928, il a fallu attendre 1972 pour que la première femme ambassadrice soit nommée en France. Depuis, le nombre de nominations par année a cependant augmenté : entre 2001 et 2012, les femmes représentaient systématiquement au moins 10 % des ambassadeur·ice·s nommé·e·s chaque année, et au moins 20 % depuis 2013. L’année 2021 a vu une part record de femmes nommées ambassadrices, puisqu’elles représentaient 34 % des nominations totales à ce poste. Au rythme des progrès actuels, la parité en matière de nominations d’ambassadrices sera atteinte en 2034, selon les calculs de Focus 2030.En ce qui concerne les femmes consules, l’évolution depuis 1990 est également observable mais moins linéaire : elles représentaient 10 % des nominations en 1990, 12 % en 2011 et 25 % en 2022. Depuis 2018 et l’adoption de la diplomatie féministe française, les femmes représentent systématiquement au moins 20 % des personnes nommées à un poste de consul. En 2020, cette part s’élevait à 45 %, la plus haute jamais atteinte.Globalement, la part de femmes à des postes d’ambassadrices et consules a donc augmenté depuis 1990 : cette évolution est positive, aussi bien pour le leadership des femmes que pour la diplomatie féministe de la France, bien que la parité réelle n’ait pas encore été atteinte dans ces domaines.Consultez ce lien pour découvrir le dossier droits des femmes de Focus 2030 dans son intégralité. [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/capture_d_e_cran_2023-03-07_a_18.36_26.png [url] => https://focus2030.org/Diplomatie-feministe-quelle-place-pour-les-femmes-dans-le-corps-diplomatique [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Diplomatie Féministe [1] => Multilatéralisme ) [organisme] => Array ( [0] => Forum Génération Égalité ) [pays] => Array ( ) ) [196] => Array ( [objectID] => 1038 [title] => 3 questions à Delphine O, Ambassadrice et Secrétaire générale du Forum Génération Égalité [title_question] => [date] => 08/03/2023 [timestamp] => 1678230000 [descriptif] => Focus 2030 a posé 3 questions à Delphine O, Ambassadrice et Secrétaire générale du Forum Génération Égalité, sur les enjeux de la diplomatie féministe. [chapo] => [text] => À l’occasion du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, Focus 2030 met en valeur l’action et l’expertise de celles et ceux qui se mobilisent quotidiennement pour l’égalité femmes-hommes dans le monde. Découvrez notre dossier spécial.  Entretien avec Delphine O, Ambassadrice et Secrétaire Générale du Forum Génération ÉgalitéFocus 2030 : Organisé par ONU Femmes et co-présidé par les gouvernements de la France et du Mexique en 2021, le Forum Génération Égalité dont vous avez assuré le secrétariat général fut marqué par des innovations, tant sur le format de l’événement que par le caractère inclusif et multipartite des groupes de travail initiés à cette occasion (les « coalitions d’action »), permettant de mettre en avant des pistes d’actions concrètes pour les années à venir pour les droits des femmes. Selon vous, quel en sera l’héritage et que faut-il retenir de ces nouveaux modes d’action ? Quelles premières leçons tirer des engagements pris à cette occasion ? Delphine O : ONU Femmes a publié en septembre dernier, à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations unies, un premier bilan des engagements pris et de leur réalisation. Ce bilan montre que la plupart des engagements sont en bonne voie, mais qu’il reste encore un long chemin avant de réaliser la feuille de route lancée à Paris en juin 2021 pour le Forum Génération Égalité.Ces nouveaux modes d’action – des coalitions multi-acteurs, multi-géographies, qui rassemblent des grandes puissances et des petits États, des fondations milliardaires comme des minuscules associations de terrain – sont incontournables aujourd’hui : les États et les institutions ne peuvent tout faire, et sans une coopération avec les autres acteurs de la société, nous n’avançons pas assez vite.Mais ces coalitions sont aussi des organisations ad hoc, avec un leadership horizontal, qui peuvent être moins efficaces ou moins rapides dans la mise en œuvre des engagements, que des États.Il est encore tôt pour parler de l’héritage du Forum Génération Egalité, moins de deux ans se sont écoulés depuis. Mais il est indubitable que ce type d’événement est utile pour re-mobiliser la communauté internationale en invitant les parties prenantes à prendre des engagements chiffrés, limités dans le temps, et soumis à redevabilité – qui ne sont pas que de belles paroles creuses. À mes yeux, le Forum sera un succès s’il est renouvelé à intervalles réguliers, tous les 5 ans par exemple, afin de recruter de nouveaux partenaires et de remobiliser des financements régulièrement. Focus 2030 : La France porte une « diplomatie féministe » depuis 2018, politique prenant en compte les enjeux d’égalité de genre et la promotion des droits des femmes dans les relations diplomatiques. Selon vous, en quoi cet engagement peut-il faire la différence ? Pourriez-vous expliciter cette orientation et les actions qui prévalent le cas échéant afin d’illustrer ce concept ? Delphine O : La diplomatie féministe constitue un atout essentiel non seulement pour mieux comprendre les enjeux propres à notre monde contemporain, mais aussi pour accélérer la réalisation complète de l’égalité de genre, objectif défini et réaffirmé par la France lors du Forum Génération Egalité. Il s’agit d’adopter un nouveau paradigme en intégrant pleinement la question de l’égalité et de l’émancipation des femmes dans toutes les composantes de notre action extérieure. Cette approche intégrée de l’égalité doit faire la différence sur la scène internationale car il est nécessaire, si ce n’est urgent, de ne plus penser et faire le monde de demain sans les femmes. C’est pourquoi la diplomatie féministe française se veut avant tout transversale. En réaffirmant que les droits des femmes sont un élément central des droits humains, tous les grands enjeux internationaux sont concernés et pris en charge par la diplomatie féministe : réduction des inégalités et développement durable ; paix et sécurité ; défense et promotion des droits fondamentaux ; enjeux climatiques, culturels et économiques. La France, pays des droits humains, se donne pour objectif de devenir leader dans le combat pour les droits des femmes. Sans égalité de genre, pas de développement des sociétés : l’ODD 5 (égalité de genre) est au cœur de la réalisation de tous les autres ODD (santé, éducation, environnement, élimination de la pauvreté, nutrition…). La France l’a intégrée dans sa Stratégie Droits humains et développement, qui stipule que les « programmes de développement ne sont plus appréhendés uniquement comme une action de solidarité mais également comme un outil de soutien à la mise en œuvre des obligations internationales des États en matière de droits humains », et sa Stratégie internationale pour l’égalité femmes–hommes.La diplomatie féministe ne se limite pas simplement à un exercice de plaidoyer ou de grandes déclarations. Il faut non seulement transversaliser le genre, mais aussi le prioriser : c’est l’objectif d’un événement mondial comme le Forum Génération Egalité, où plus de 40 milliards de dollars ont été mobilisés pour faire avancer les droits des femmes, avec plus de 70 États, des centaines d’ONG, des entreprises, etc.La diplomatie féministe française agit au niveau multilatéral mais aussi bilatéral, en mettant en œuvre des programmes de terrain, plus ciblés, avec un impact direct pour les filles et les femmes concernées. Pour ne prendre qu’un exemple, le Fonds de Soutien aux Organisations Féministes (FSOF) lancé en 2020, ambitionne de réduire les inégalités de genre en apportant un soutien financier, technique et administratif aux organisations et mouvements féministes de la société civile. Ce fonds répond à une demande formulée par la société civile de longue date : mieux financer les organisations féministes de terrain, qu’elles agissent pour lutter contre les violences, pour préserver la planète, pour faire entendre la voix des femmes dans les conflits, etc. Par un mécanisme de concertation et de coopération horizontale, le FSOF soutient les défenseures des droits des femmes, contribue à porter les luttes féministes et à amplifier leur voix. Focus 2030 : À l’échelle du monde, le soutien aux droits des femmes semble se polariser : tandis qu’on observe de nombreux reculs ou un phénomène dit de « backlash » sur les droits des femmes dans certains pays (Iran, Afghanistan, Roe vs. Wade aux États-Unis, Pologne…), des pays adoptent parallèlement des politiques publiques ambitieuses à l’échelle nationale et/ou internationale (diplomatie féministe, aide au développement en faveur de l’égalité de genre…). Dans un monde à deux vitesses, quel positionnement adopter et quelles pourraient être les mesures les plus pertinentes à mettre en œuvre ? Delphine O : Le phénomène du « backlash », et en miroir, l’émergence de diplomaties féministes qui font de l’égalité de genre une priorité affichée de leur politique extérieure, nous rappelle une vérité : la liberté des femmes, et plus particulièrement la liberté des femmes à disposer de leur corps, est au cœur d’une opposition, pour ne pas dire un combat, entre forces progressistes et mouvements réactionnaires puissants. Ce backlash n’est pas nouveau, il est concomitant à toutes les avancées féministes. Il nous donne donc un indice : nous sommes sur la bonne voie. Contre la résurgence de mouvements ultraconservateurs et anti-droits, nous devons reprendre du terrain, ne pas laisser le champ libre aux « anti-droits » et assumer notre propre credo : les droits des femmes ne sont pas négociables. Nous devons aussi sortir d’un cadre exclusivement onusien – qui est toujours nécessaire puisqu’il demeure le seul lieu de négociations et [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/visueldelphineo3questions-a.png [url] => https://focus2030.org/3-questions-a-Delphine-O-Ambassadrice-et-Secretaire-generale-du-Forum [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Diplomatie Féministe [1] => Gender Equality [2] => Gender Equality Forum [3] => Priorités [4] => women’s rights ) [organisme] => Array ( [0] => Forum Génération Égalité ) [pays] => Array ( ) ) [197] => Array ( [objectID] => 1032 [title] => Mutilations Génitales Féminines (MGF) : Où en est le combat dans le monde ? [title_question] => [date] => 08/03/2023 [timestamp] => 1678230000 [descriptif] => Découvrez les réalités des mutilations génitales féminines (MGF) dans le monde et la mobilisation de la communauté internationale. [chapo] => [text] => Dossier spécial sur l’état des inégalités femmes hommes-dans le monde en 2025 :Ce décryptage du combat contre les mutilations génitales féminines dans le monde est l’une des composantes d’un dossier spécial consacré aux inégalités de genre en 2025. 230 millions de filles et de femmes dans le monde ont subi des mutilations génitales féminines (MGF). La plupart du temps pratiquées durant l’enfance, plus précisément entre 0 et 15 ans, les MGF désignent toutes les procédures impliquant l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme ou toute autre lésion des organes génitaux féminins pour des raisons non médicales. Si des cas de MGF sont reportés partout dans le monde, la pratique est précisément recensée dans 31 pays, principalement situés en Afrique subsaharienne, mais également au Moyen-Orient (notamment au Yémen et en Irak) et dans certains pays d’Asie comme l’Indonésie. Dans neuf pays, plus de trois femmes et filles sur quatre ont subi des MGF : la Somalie, la Guinée, Djibouti, le Mali, l’Égypte, le Soudan, l’Érythrée, le Sierra Leone et le Burkina Faso. Contexte et chiffresL’ablation partielle ou totale du clitoris (MGF type I) et l’excision (type II) sont les deux types de MGF les plus fréquemment pratiqués. Au-delà de la mutilation en elle-même, très rarement réalisée sous anesthésie, les MGF ont de graves répercussions sur la santé mentale et la santé sexuelle et reproductive des filles et des femmes. Selon le type de pratique, les conditions d’hygiène ou encore l’expertise de la personne pratiquant l’acte, des complications peuvent subvenir pouvant également entraîner la mort ou augmenter le risque de transmission du VIH. Les MGF sont généralement pratiquées par des personnes âgées de leur communauté ou par des accoucheuses traditionnelles. Plusieurs enquêtes rapportent l’implication croissante de professionnels de santé dans cette pratique, conférant à ces mutilations une apparence de légitimité et d’innocuité sur le plan de la santé. Selon des estimations de l’UNFPA - l’agence de l’ONU chargée de la santé sexuelle et reproductive - sur l’ensemble des femmes de 15 à 49 ans ayant subi une MGF, environ une sur quatre a été excisée par du personnel de santé. C’est notamment le cas pour plus d’un tiers des Égyptiennes et deux tiers des Soudanaises.  Combien de filles et de femmes sont concernées  ? Si 230 millions de filles et de femmes dans le monde aujourd’hui auraient subi des MGF, la pratique des MGF a diminué au cours des trois dernières décennies. Dans les 31 pays disposant de données de prévalence représentatives au niveau national, aujourd’hui, environ une fille sur trois a subi cette pratique contre une sur deux dans les années 1990.   Cependant, malgré un déclin général, tous les pays n’ont pas progressé. On estime que 4,4 millions de filles, soit plus de 12 000 chaque jour, risquent de subir une MGF en 2024. À ce rythme, ce nombre pourrait atteindre 4,6 millions en 2030.Aujourd’hui, la plupart des pays ont interdit cette pratique. Les MGF constituent une violation des droits fondamentaux des filles et des femmes et sont condamnées par plusieurs conventions et traités internationaux, tels que la Convention internationale sur les droits de l’enfant, la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination envers les femmes, ou encore le protocole de Maputo, ratifié par 42 pays africains.Malgré des sommations de l’ONU de prohiber cette pratique à l’échelle mondiale, certains États n’ont toujours pas légiféré sur le sujet, comme le Mali ou l’Indonésie. La majorité (80 %) des pays pour lesquels les MGF font partie des coutumes locales ont interdit cette pratique. Pour certains d’entre eux, cette interdiction n’est pas toujours respectée : c’est le cas notamment du Sénégal, où près de 24 % des filles âgées de 15 à 19 ans ont été victimes de MGF, malgré leur interdiction formelle depuis 1999.Sur l’ensemble des pays pour lesquels des données sont disponibles, la majorité des filles et des femmes déclarent que la pratique devrait cesser, mais de grandes variations persistent : la quasi-totalité des Tanzaniennes (98 %) considèrent qu’il faut mettre un terme aux MGF, tandis que moins d’une Malienne sur cinq (17 %) estime qu’il faudrait cesser ces pratiques. Une corrélation existe entre la pratique des MGF et leur acceptation sociale : dans les pays où elles sont plus répandues, moins de femmes déclarent que la pratique devrait cesser.  Besoins et mobilisation de la communauté internationale En 2008, L’UNFPA et l’UNICEF ont créé le Programme commun de lutte contre les mutilations génitales féminines, le plus grand programme mondial visant à accélérer l’élimination de cette pratique et à prendre en charge ses conséquences. Celui-ci travaille aux niveaux communautaire, national, régional et mondial pour sensibiliser aux effets des MGF. L’UNFPA estime que 275 millions de dollars seront consacrés à la lutte contre les MGF d’ici à 2030, alors que 2,4 milliards de dollars seraient nécessaires pour atteindre l’objectif zéro mutilation génitale dans les 31 pays prioritaires. Engagements de la France En 2022, la France avait appelé la communauté internationale à redoubler d’efforts pour mettre fin à ces pratiques et avait annoncé une augmentation de 300 000 euros de soutien financier à ce domaine d’action par rapport à 2021 dans le cadre du Plan national d’action contre les mutilations sexuelles féminines lancé en 2019. La France apporte également son soutien à des acteurs de la société civile et à des fonds  notamment : Le Fonds français Muskoka et le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) qui s’engagent pour l’éradication des MGF  Le [image] => https://focus2030.org/IMG/logo/logo-article-mutilations-genitales-feminines.png [url] => https://focus2030.org/Mutilations-Genitales-Feminines-MGF-Ou-en-est-le-combat-dans-le-monde [type_article] => Articles [theme] => Array ( [0] => Santé reproductive [1] => Planning familial [2] => Partage d’informations [3] => Droits humains [4] => Agenda 2030 [5] => Afrique [6] => Diplomatie Féministe [7] => Gender Equality Forum [8] => Gender Equality [9] => women’s rights ) [organisme] => Array ( [0] => Forum Génération Égalité ) [pays] => Array ( ) ) [198] => Array ( [objectID] => 1052 [title] => La mortalité maternelle dans le monde à l’aune des Objectifs de développement durable [title_question] => [date] => 08/03/2023 [timestamp] => 1678230000 [descriptif] => Les décès maternels continuent d’être un enjeu majeur pour les femmes du monde entier, signe d’un accès insuffisant à des soins de santé maternelle de qualité, particulièrement dans les régions les plus pauvres du monde. [chapo] => [text] => Une femme meurt toutes les 2 minutes dans le monde pendant la grossesse ou l’accouchement.On entend par décès maternel tout décès résultant de complications liées la grossesse, l’accouchement, survenant alors que la femme est enceinte ou dans les six semaines suivant la fin de la grossesse. Les principales causes de ces décès sont : les hémorragies graves, l’hypertension artérielle, les infections liées à la grossesse, les complications d’un avortement à risque, les pathologies sous-jacentes qui peuvent être aggravées par la grossesse (comme le VIH/sida et le paludisme).Le dernier rapport produit par l’OMS faisait état de 287 000 décès maternels en 2020, soit une légère baisse en comparaison des 309 000 décès enregistrés en 2016.   Dans la plupart des régions du monde, les taux de mortalité maternelle ont eu tendance à stagner entre 2015 et 2020. Ils ont augmenté dans deux régions, en Amérique du nord (+ 17 %) et en Amérique latine et dans les Caraïbes (+ 15 %), et à l’inverse ont diminué dans la plupart des régions d’Afrique et en Asie du sud. De manière générale, dans les pays les moins avancés, le taux a diminué d’environ 15 % entre 2015 et 2020. Dans l’ensemble, le taux mondial de mortalité maternelle a diminué de 34 % entre 2000 et 2020.    En nombre total, les décès maternels restent cependant concentrés dans les régions les plus pauvres du monde et les pays touchés par les conflits : environ 70 % de l’ensemble des décès maternels en 2020 ont eu lieu en Afrique subsaharienne.Le Tchad, le Soudan du Sud et le Nigéria sont les trois pays où les taux de mortalité sont les plus élevés. L’Afrique Occidentale/Centrale est la région où le taux de décès a toujours été le plus élevé, malgré une diminution de 19 % entre 2000 et 2020. Sur l’année 2020, ce taux reste toutefois trois fois supérieur à la moyenne mondiale (724 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes, contre 223 au niveau mondial).   Les décès maternels s’expliquent principalement par à un sous-financement des soins de santé primaires, un manque de personnel soignant qualifié, des lacunes dans les chaînes d’approvisionnement et des ruptures de stocks de produits médicaux. Les dernières estimations de l’OMS indiquent qu’un tiers des femmes dans le monde ne bénéficient pas d’au moins quatre des huit examens prénataux recommandés ou ne reçoivent pas les soins postnataux essentiels.La cible 3.1 des Objectifs de développement durable relative aux décès maternels vise à faire passer le taux mondial de mortalité maternelle au-dessous de 70 décès pour 100 000 naissances vivantes d’ici 2030, alors que celui-ci était estimé à 223 en 2020. Les progrès réalisés dans certaines régions du monde montrent qu’il est possible de le réduire, mais des investissements supplémentaires sont nécessaires pour renforcer les systèmes de santé, améliorer l’accès aux soins adaptés et de qualité, et former le personnel de santé pour prévenir et traiter les complications liées à la grossesse et à l’accouchement.Sans ces efforts, ce sont les vies de plus d’un million de femmes supplémentaires qui sont en danger d’ici 2030, alors que ces décès sont évitables dans la grande majorité des cas. 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[chapo] => [text] => À l’occasion du 8 mars, journée intenationale des droits des femmes, Focus 2030 met en valeur l’action et l’expertise de celles et ceux qui se mobilisent quotidiennement pour l’égalité femmes-hommes dans le monde. Retrouvez notre dossier spécial.  Entretien avec Fanny Petitbon, Responsable plaidoyer à CARE France Focus 2030 : Les conséquences du changement climatique sur les populations et la planète font de plus en plus leur place dans le débat public. Il n’en est pas de même pour l’impact différencié qu’il a sur les femmes, pourtant plus exposées, comme l’ont mis en lumière de nombreuses études. Pouvez-vous nous expliquer en quoi les enjeux de justice climatique et des droits des femmes sont-ils liés, et pourquoi les femmes doivent être pleinement impliquées dans les décisions et solutions à mettre en œuvre face à cet enjeu planétaire ? Fanny Petitbon : Avant de parler de justice climatique, il est important de rappeler que le changement climatique constitue l’une des plus grandes injustices de notre époque. Les 10% les plus riches de la population mondiale sont responsables de plus de la moitié des émissions de CO2 cumulées entre 1990 et 2015. Pendant ce temps-là, la moitié la plus pauvre de la population planétaire, vivant principalement dans les pays du Sud, n’a été à l’origine que de 7% des émissions de CO2. Et pourtant, ce sont les populations des pays du Sud qui subissent de plein fouet, et de manière disproportionnée, les impacts du changement climatique. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : sur les trente dernières années, 97 % du nombre total de personnes touchées par les conséquences des événements climatiques extrêmes (cyclones, inondations..) et 79 % des décès enregistrés l’ont été dans les pays en développement.Or cette injustice climatique forme un cocktail explosif quand elle rencontre les inégalités de genre qui restent très présentes dans la vaste majorité des sociétés à travers le monde, y compris dans les pays du Sud. Les femmes et les filles continuent de faire face à des obstacles, en termes d’accès et de contrôle de la terre, des ressources financières, mais aussi à l’éducation, à l’emploi, à la technologie et aux processus de décision. Chez CARE, nous parlons donc d’une double injustice.Très concrètement, le changement climatique contribue à une surcharge de travail et à une exposition accrue aux risques, pour les femmes et les filles. Ce sont elles qui parcourent des distances de plus en plus longues, pour trouver de l’eau et du bois de chauffe, des ressources naturelles de plus en plus rares en raison notamment de la déforestation et des sécheresses à répétition. C’est autant de temps qu’elles ne peuvent pas consacrer à leur éducation ou au développement d’activités économiques (petit commerce, agriculture..) limitant leur indépendance, ou à la participation aux cercles de décision à l’échelle locale. Ce sont elles aussi qui se privent en premier de nourriture quand une sécheresse ou une crise alimentaire survient. La surcharge de travail imposée aux familles, et aux mères en particulier, conduit à une augmentation de la déscolarisation précoce des filles afin qu’elles puissent prêter main forte au sein du foyer. Par ailleurs, la migration des zones rurales vers les zones urbaines, pour sécuriser de nouvelles sources de revenus, est une stratégie d’adaptation souvent utilisée par les hommes. Or cela entraîne une augmentation des violences basées sur le genre à l’encontre de leurs épouses ou de leurs sœurs, restées dans leur localité d’origine.Au-delà de cette très sombre réalité, CARE a constaté dans les pays où elle intervient que les femmes jouent un rôle central dans la réponse à l‘urgence climatique en développant et diffusant des solutions créatives et efficaces : culture de semences plus résistantes aux sécheresses ou aux inondations, utilisation de foyers de cuisson améliorés, recours au compost pour remplacer les engrais chimiques. Valoriser et soutenir davantage leurs compétences et savoir-faire est essentiel et urgent, de même que reconnaître la complémentarité des rôles des femmes et des hommes dans la lutte contre le changement climatique. Focus 2030 : Les enjeux climatiques et d’égalité de genre sont au cœur des projets menées par CARE. Comment agir et quelles actions mettez-vous en place pour contribuer à ces enjeux ? Fanny Petitbon : Pour CARE, lutter contre le changement climatique et les inégalités femmes-hommes vont de pair. Notre travail au quotidien avec les communautés dans une centaine de pays à travers le monde nous conforte dans l’idée qu’il est possible de changer le cours des choses. En plaçant les populations locales, et en particulier les femmes et les populations autochtones souvent marginalisées, au cœur de nos programmes d’adaptation au changement climatique et de réduction des risques de catastrophes, notre action vise à renforcer durablement les capacités des communautés à rebondir mieux et plus rapidement face aux chocs climatiques qui se multiplient tels que les sécheresses, inondations et cyclones. Et ce faisant, nous veillons à rééquilibrer les rapports de pouvoir entre les femmes et les hommes, les filles et les garçons.Dans nos projets d’adaptation, nous développons cette approche en trois temps. Le premier est celui du diagnostic qui s’appuie à la fois sur les savoirs traditionnels et observations des populations locales mais aussi les données scientifiques rendues accessibles par les instituts météorologiques nationaux. Il s’agit pour les communautés de pouvoir analyser leurs vulnérabilités actuelles, les risques climatiques à venir ainsi que leurs capacités à s’y adapter, en prenant en compte les différences entre femmes et hommes. Mieux nous comprenons comment les rôles assignés aux individus en fonction de leur genre et les relations de pouvoir entre les sexes influencent le niveau de vulnérabilité de chacun·e et les options dont chacun·e dispose pour y faire face (accès et de contrôle des ressources naturelles, capacité à se déplacer librement ou à faire entendre sa voix), plus nos actions sont pertinentes. Après ce moment qui sert souvent d’électrochoc, vient le temps de l’action, avec la mise en place d’un espace de dialogue entre femmes et hommes, représentant·e·s des communautés et des autorités (services décentralisés de ministères, élus locaux) et des leaders traditionnels et religieux pour développer des plans locaux d’adaptation et de réduction des risques, et définir qui fait quoi, avec quelles ressources. Cela permet de créer une réelle écoute, des liens de confiance et de faire entendre les voix et propositions de celles et ceux qui trop longtemps n’ont pas été jusque-là invité·e·s à la table des discussions. Enfin, quand les actions d’adaptation et de réduction des risques ont prouvé leur efficacité à l’échelle locale, CARE mène en collaboration avec ses partenaires locaux des actions d’influence auprès des gouvernements pour que les modèles testés et approuvés soient inscrits dans les politiques nationales et déclinés à l’échelle du pays, pour améliorer les conditions de vie d’un maximum de personnes.Au cours des dernières années, CARE France a ainsi pu fournir un appui spécifique à des petites agricultrices en Inde et Thaïlande mais aussi en Equateur et Madagascar, en les formant aux techniques agricoles durables et à l’occupation de fonctions de responsabilité. Les femmes ont ainsi pu participer activement aux organes locaux de décision, accéder plus facilement aux capitaux, marchés et services, et créer des canaux de soutien dans leurs communautés. 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