Publié le 31 janvier 2025 dans Faits et chiffres
Comment les médias français couvrent-ils les grands défis planétaires et l’action de la communauté internationale ? Découvrez MEDIA 2030, le baromètre qui mesure la couverture médiatique des enjeux de développement. |
Focus 2030 a créé MEDIA 2030 un outil d’analyse visant à scruter la manière dont les médias couvrent les enjeux de développement international en France.
Cette note méthodologique vise à partager les critères de sélection retenus, les médias couverts, la solution technique mobilisée, les enjeux étudiés ainsi que les biais inhérents à cet exercice.
Pour tout compléments d’informations, veuillez contacter : operationsATfocus2030.org
1.Contexte et objectifs de MEDIA 2030
2.Meltwater, l’outil de mesure de MEDIA 2030
3.Cadre d’analyse et paramétrage des recherches sur Meltwater
5.Critères de sélection des médias scrutés par MEDIA 2030
7.Visualisation des données de MEDIA 2030
En tant qu’acteur soutenant la mise à l’agenda politique, médiatique et citoyen des grands défis planétaires, Focus 2030 s’interroge sur la manière dont l’actualité internationale est couverte.
Pour des raisons liées aux contraintes inhérentes aux médias, la couverture de l’actualité internationale se manifeste le plus souvent par un traitement journalistique qui privilégie les enjeux de politique nationale, les enjeux géopolitiques et les crises immédiates (crises humanitaires, conflits, économie, pandémie) en comparaison avec les enjeux de développement international, qui obéissent le plus souvent à des dynamiques de long terme.
Pourtant, traiter des évolutions sociales, sociétales et environnementales à l’échelle de la planète permet aux citoyens de bénéficier d’une grille de lecture leur facilitant la compréhension d’un monde complexe reposant sur de multiples dynamiques. Cet accès à la connaissance et à l’information disponible dans l’espace public s’avère primordial dans la fabrication des opinions tout autant que dans les comportements citoyens.
C’est dans ce contexte que Focus 2030, think tank spécialisé dans l’analyse des politiques de développement international et des Objectifs de développement durable (ODD), a créé MEDIA 2030, un baromètre mensuel de la couverture médiatique des enjeux de développement dans le monde. Cet outil vise à évaluer la quantité et la qualité des informations produites par les médias en France sur les grands défis planétaires et les actions menées pour y répondre.
En garantissant un accès libre, pluraliste et éclairé à l’information, les médias ont une responsabilité particulière dans l’éducation et la sensibilisation des citoyens au monde qui les entoure. Quels sujets dominent l’actualité internationale ? Quelles organisations sont les plus couvertes ? Quels événements captent l’attention des rédactions ? Autant de questions cruciales pour mesurer la place accordée aux enjeux de solidarité internationale dans l’espace médiatique français.
Menée par Focus 2030 via la mobilisation d’un analyste de données, d’un sociologue et de l’ensemble de l’équipe de Focus 2030, cette étude s’appuie sur la solution de veille médiatique Meltwater et bénéficie du soutien, notamment méthodologique, de QuotaClimat, membre de l’Observatoire des médias sur l’écologie.
MEDIA 2030 est un baromètre mensuel conçu comme un outil de veille, de suivi et d’analyse. Il permet d’évaluer mensuellement le traitement des enjeux de développement international dans les médias français, tout en identifiant les pics et événements d’actualité liés à ces sujets. Il repose sur une méthodologie alliant mesures quantitatives et analyses qualitatives, afin de fournir des données fiables et exploitables pour les professionnels de l’information et les acteurs du développement.
Ce baromètre se distingue par :
✅ Un suivi mensuel de la visibilité des enjeux de développement, tels que l’APD, l’Agenda 2030 et les ODD, dans 129 médias français (contenus écrits en ligne et audiovisuel).
✅ De manière ponctuelle, d’autres sujets ou événements liés à la solidarité internationale peuvent également être intégrés à l’étude.
✅ Une analyse quantitative des mentions des thématiques couvertes, des acteurs cités et des événements internationaux médiatisés.
✅ Une comparaison inter-médias, permettant d’identifier les émetteurs les plus engagés sur ces sujets, ainsi que ceux dont la couverture semble plus limitée, afin de favoriser un dialogue avec les rédactions et les journalistes.
✅ Une évaluation qualitative du traitement éditorial, en analysant les événements ou contextes à l’origine de la couverture médiatique, la différence entre des articles de fond incluant un véritable traitement journalistique ou une simple mention, ainsi que la tonalité des articles.
L’objectif principal de MEDIA 2030 consiste à fournir un outil de référence, afin de comprendre les tendances de la couverture médiatique en France, mais aussi d’encourager une couverture plus large et approfondie des enjeux de développement à l’échelle mondiale.
Le Baromètre MEDIA 2030 fait l’objet d’une publication mensuelle sur le site de Focus 2030. Parallèlement, une compilation des résultats est produite tous les ans.
Le baromètre MEDIA 2030 est destiné à plusieurs cibles en France, parmi lesquelles :
📌 Aux journalistes et aux médias français à travers :
Diffusion : Le baromètre est adressé tous les mois auprès de 550 journalistes.
📌 Aux acteurs du développement et de la solidarité internationale à travers :
Diffusion : Le baromètre est partagé tous les mois auprès de 5.000 professionnels du développement.
Dans le baromètre MEDIA 2030, la couverture médiatique des enjeux de développement est mesurée et analysée à partir de Meltwater, une solution de veille médiatique "social media" reconnue. Cet outil fonctionne à partir de l’identification de champs sémantiques (mots-clés, expressions, acronymes, etc.) définis dans des requêtes adaptées aux différents angles de recherche. Meltwater permet d’identifier et d’analyser les contenus issus des médias en surveillant en temps réel les publications issues de la presse en ligne, des médias audiovisuels et des plateformes numériques, afin de détecter les tendances et d’évaluer la visibilité d’un sujet, d’un pays ou d’une organisation donnée.
Meltwater utilise une technologie de crawling automatisé1 et des algorithmes d’indexation2 pour structurer les données collectées en fonction de requêtes prédéfinies.
📌 Étendue des sources couvertes par Meltwater :
L’utilisation de la solution Meltwater permet de quantifier la couverture médiatique des enjeux de développement international en France. Concrètement, les recherches sur Meltwater sont basées sur des requêtes “booléennes”3 formées à partir de champs sémantiques, combinant des mots-clés et des opérateurs de recherche (AND, OR, NOT, NEAR, etc.). Cette méthode permet de couvrir un périmètre thématique tout en excluant les contenus hors sujet4, également appelés "bruit".
Pour s’assurer que les publications retenues concernent bien les enjeux de développement à l’échelle internationale et non pas des enjeux nationaux, les requêtes sont régulièrement associées à des listes de pays à revenus faible et intermédiaire inférieur ou à des contextes décrits par des expressions spécifiques.
Cet outil facilite la mesure de la couverture médiatique en assurant :
La solution Meltwater permet de collecter des données à partir d’une méthodologie constante dans le temps permettant d’éviter un certain nombre de biais dans leur traitement en poursuivant un processus rigoureux de validation et d’optimisation des requêtes.
Cette section présente la configuration des recherches sur Meltwater, en détaillant l’utilisation des requêtes booléennes, qui permettent de filtrer efficacement les résultats et d’identifier les contenus pertinents.
Liste non-exhaustive de sujets5 qui sont ou ont vocation à être analysés dans ce baromètre :
📌 Méthode : Une analyse détaillée des expressions mobilisées dans les médias pour couvrir les enjeux de développement a permis de concevoir des requêtes prenant en compte les champs sémantiques les plus pertinents. Les mots clefs ou les expressions retenues ont été organisées dans une requête de type booléenne fonctionnant à partir des procédés suivants :
L’efficacité d’une recherche booléenne repose sur sa capacité à identifier les mentions pertinentes tout en minimisant le bruit médiatique. Plusieurs mécanismes ont été mis en place pour optimiser la qualité des résultats.
1. Contrôle qualité des résultats initiaux
2. Mise à jour régulière des requêtes
A. Focus sur la requête sur l’aide publique au développement (APD)
La requête booléenne sur l’analyse du traitement médiatique de l’aide publique au développement a été construite de manière à :
✅ Capturer toutes les expressions utilisées par les médias (ex. : "l’aide au développement", "aides au développement", "une aide au développement", “APD”, etc.).
✅ Inclure les articles qui associent l’APD à des enjeux financiers et géographiques spécifiques (ex. : mention des montants d’aide, des pays bénéficiaires).
✅ Éliminer les faux positifs, notamment les références à d’autres formes d’aides publiques qui ne relèvent pas du développement international et qui viendraient fausser les résultats de la recherche.
📌 Approche méthodologique appliquée :
Plus de détails sur les requêtes relatives à chacune des recherches mises en place peuvent être fournies sur demande à l’adresse suivante : operationsATfocus2030.org
L’étude s’appuie uniquement sur des données directement mesurables, en l’occurrence le nombre de mentions des termes, notions, enjeux, événements, personnalités ou organisations recherchés, rapporté à un total de publications scrutées par l’outil de veille médiatique.
✅ Mesure objective et reproductible : Le comptage des publications (articles, séquences radio et télévision) et des mentions repose sur des critères précis, transparents et comparables dans le temps.
✅ Alignement avec les meilleures pratiques en veille médiatique : Le baromètre présente alternativement des résultats globaux, en agrégeant l’ensemble des mentions tous médias confondus, et des analyses détaillées par type de média (presse en ligne, sites d’information, radios, TV).
Dans les deux cas, cette approche volumétrique permet de comparer différentes périodes d’analyse et de visualiser l’évolution de la couverture médiatique grâce à des courbes chronologiques.
Lorsqu’un nombre restreint de mentions est observé sur une période donnée, la marge d’erreur devient significative. Par exemple, sur un échantillon de 10 publications, une seule omission ou une publication hors sujet peut entraîner une marge d’erreur de 10 %. Cette variabilité est un point de vigilance à prendre en compte dans l’interprétation des résultats.
Certains autres indicateurs, parfois utilisés dans les pratiques de social listening appliqués à la veille médiatique, ont été écartés en raison de leur manque de fiabilité et de comparabilité.
🚫 Portée ("reach") : Souvent estimée à partir de sondages ou d’algorithmes propriétaires, la portée ne permet pas une mesure fiable de l’audience réelle exposée au contenu.
🚫 Engagement ("social echo") : Le nombre de partages ou de réactions sur les réseaux sociaux est influencé par les algorithmes des plateformes, qui privilégient des contenus viraux plutôt qu’informatifs.
🚫 Temps d’antenne ("airtime") : Les retranscriptions ne couvrant pas toujours l’intégralité des émissions, il est difficile de mesurer précisément la durée accordée à un sujet.
MEDIA 2030 se limite à la comparaison de données équivalentes. Pour garantir la fiabilité des résultats, des règles de catégorisation des médias et de traitement des données ont été instaurées.
📌 Pourquoi ne pas comparer directement presse et audiovisuel ?
Les contenus écrits sont publiés sous la forme d’articles distincts et archivés, tandis que la radio et la télévision diffusent des contenus en flux continu. Une mention dans un article est permanente, tandis qu’une mention audiovisuelle est éphémère ou limitée par un nombre de rediffusions. De plus, les outils de veille traitent différemment les contenus textuels et audiovisuels (cf. section précédente).
Par conséquent, la méthodologie retenue prend en compte deux facteurs :
✅ La séparation systématique des classements entre contenus écrits (presse en ligne, pure players, publications écrites sur les sites de radio et TV) et audiovisuel.
✅ La définition d’indicateurs spécifiques à chaque catégorie (thèmes, notion, pays, organisations, personnalités) pour éviter les comparaisons biaisées.
En dépit d’une méthodologie rigoureuse, il importe de rappeler les limites et les biais inhérents à l’exercice. Des solutions sont toutefois mises en place pour en atténuer l’impact à commencer par l’identification des biais.
Les contenus écrits peuvent avoir plusieurs types d’émetteurs, ils sont cependant tous consommés d’une manière similaire par les récepteurs. Ils génèrent les mêmes possibilités d’archivage, de copier/coller, de partage, de lecture ultérieure ou de traduction. Ils empruntent très majoritairement la forme d’articles de différentes tailles.
Parmi les émetteurs de contenus écrits, MEDIA 2030 intègre dans son analyse les sites ou supports d’informations suivants :
A. Volumétrie des mentions dans les contenus écrits
Pour la presse écrite, le volume de mentions est mis en perspective avec le total des contenus analysés par Meltwater sur une période donnée et à partir d’une sélection de médias étudiés.
La volumétrie totale des contenus scrutés par Meltwater est calculée à l’aide d’une requête “à vide” (c’est-à-dire sans terme spécifique recherché) tout en restreignant l’analyse au périmètre des médias sélectionnés pour cette étude.
Cette méthode permet d’obtenir le volume global de contenus examiné sur une période donnée (publications, radio, TV) à l’aide de l’outil de veille médiatique « Explorer » de Meltwater. C’est sur cette base que le baromètre peut, par exemple, indiquer qu’en janvier 2025, 523 publications ont mentionné « l’aide publique au développement » sur un total de 424.000 contenus analysés au sein des médias sélectionnés.
B. Accès limité aux contenus payants et contraintes techniques liées au crawling
A. Volumétrie des mentions recherchées (audiovisuel)
📌 Nombre de mentions à la radio et à la télévision
Contrairement à ce qui est possible pour la presse écrite, il n’est pas envisageable de mettre en parallèle le volume de mentions d’un sujet à la radio ou à la télévision avec un volume global de contenus scrutés. Étant donné que l’intégralité du temps d’antenne des chaînes TV et radios est prise en compte, on pourra ainsi indiquer qu’il y a eu 276 mentions de « l’aide publique au développement » sur les 9 chaînes de télévision scrutées en février 2025, correspondant à 276 mentions unitaires réparties sur les 4.032 (144x30 jours) créneaux horaires du mois de février 2025 selon la segmentation décrite ci-dessus.
B. Accès limités aux médias audiovisuels et à leurs retranscriptions
C. Différence entre chaînes généralistes et chaînes d’information en continu
Les modes de diffusion varient entre les chaînes généralistes, qui diffusent principalement des contenus originaux, et les chaînes d’information en continu, qui rediffusent régulièrement leurs programmes (bulletins d’information, reportages, etc.). Cette différence peut créer une distorsion dans le volume des mentions retenues.
Une chaîne généraliste comme TF1 ou France 2 consacre environ 3 à 4 heures par jour à l’information.
En revanche, une chaîne d’informations en continu, telles que BFMTV ou LCI, couvre l’actualité 24h/24 avec de nombreuses rediffusions.
Aussi, les représentations graphiques de MEDIA 2030 mettent volontairement en évidence, à l’aide de codes couleur, la distinction entre ces deux types de chaînes.
La fiabilité de MEDIA 2030 repose en grande partie sur une sélection rigoureuse et pertinente des médias surveillés. Le baromètre entend en effet couvrir un large éventail de médias français afin d’assurer une analyse cohérente et représentative de la manière dont les Français et les Françaises sont informés des enjeux de développement international et des grands défis planétaires.
La sélection des médias scrutés par MEDIA 2030 repose sur des données certifiées concernant la diffusion des titres de presse (PQN et PQR) d’une part et l’audience des médias tout en ligne ou audiovisuels (télévisions et radios) en France d’autre part.
Pour les titres de presse ici analysés dans leur version numérique, la liste des médias observés s’appuie sur l’Alliance pour les Chiffres de la Presse et des Médias (ACPM), une organisation interprofessionnelle qui certifie la diffusion de la presse en France.
Pour les médias audiovisuels et en ligne, la sélection a été réalisée à partir des données de Médiamétrie, société spécialisée dans la mesure d’audience et l’étude des usages des médias audiovisuels et numériques en France.
Les critères de sélection des médias varient en fonction du type de média. Par exemple, le tirage minimum retenu pour la presse quotidienne régionale (PQR) est plus faible que pour la presse quotidienne nationale (PQN).
Il est important de rappeler que certains médias n’ont pas été pris en compte si l’outil Meltwater ne permettait pas de les mesurer. Cela sera précisé ci-après pour les sources concernées.
Cette sélection s’appuie sur les données de l’ACPM, organisation interprofessionnelle qui contrôle et certifie la diffusion de la presse en France.
Les publications analysées émanant des médias de la presse écrite sont limitées à leur diffusion numérique en ligne.
A noter : les contenus imprimés non publiés en ligne ne sont pas couverts par l’étude.
A. Presse quotidienne nationale (PQN)
Critère de sélection : MEDIA 2030 scrute 9 des 10 médias de la presse quotidienne nationale en France (liste issue de l’ACPM).
Le couplage Le Parisien-Aujourd’hui en France n’est pas observé pour des raisons techniques liées à l’outil Meltwater.
Liste des médias issus de la presse quotidienne nationale (PQN) intégrés dans MEDIA 2030 :
B. Presse quotidienne régionale (PQR)
Critères de sélection : MEDIA 2030 scrute 25 des 50 médias de la PQR existant en France (liste issue de l’ACPM). Un seuil de diffusion de 27 000 exemplaires a été fixé dans une logique méthodologique visant à exclure les titres à faible audience et influence, tout en assurant une couverture régionale suffisamment diversifiée et représentative de la géographie française.
Le Courrier de l’Ouest et Le Maine libre ne sont pas observés pour des raisons techniques inhérentes à l’outil Meltwater.
Liste des médias issus de la presse quotidienne régionale (PQR) scrutés par MEDIA 2030 :
C. Presse hebdomadaire et mensuelle
Critères de sélection : La liste de la presse hebdomadaire/mensuelle se compose de 26 médias, sélectionnés à partir des deux catégories de l’ACPM (actualités & économie et juridique), en ne retenant que ceux dont les diffusions ou distributions totales dépassent 30 000 exemplaires.
Certains médias ont toutefois été exclus car considérés comme trop spécialisés ou à distance des enjeux mesurés. C’est par exemple cas de la publication Mieux vivre votre argent, ou encore Le nouveau détective, etc.
Pour des raisons techniques inhérentes à l’outil Meltwater, le magazine Aujourd’hui en France week-end et Society ne sont pas pris en compte dans cette étude.
Liste des médias hebdomadaires et mensuels scrutés par Focus 2030 :
Critères de sélection : MEDIA 2030 scrute 12 médias tout en ligne à partir d’un recoupement des principaux « pure players » en France. Les sites comptabilisant moins de 300 publications analysées par Meltwater dans les derniers 90 jours ont été écartés pour garantir la représentativité et la pertinence des données.
Les médias tout en ligne/pure players d’actualité ont été privilégiés, tandis que ceux axés sur la culture, le « lifestyle », le sport ou les portails comme Yahoo et MSN ont été exclus.
Liste des médias tout en ligne scrutés par Focus 2030 :
Critères de sélection TV : MEDIA 2030 scrute les chaînes de télévision de la TNT diffusant des contenus éditoriaux, à l’exclusion de celles consacrées exclusivement à la culture ou au sport. Pour leur traitement de l’information, TV5 Monde et France 24 ont été ajoutées. Cette liste englobe à la fois les chaînes généralistes et les chaînes d’information en continu. Les contenus télévisuels sont analysés et transcrits par intelligence artificielle, à partir desquelles les requêtes de recherche sémantique opèrent.
Critères d’exclusion : à noter, certaines chaînes de télévision de la TNT ne sont pas prises en compte en raison de contraintes techniques ou contractuelles liées à l’outil Meltwater. C’est notamment le cas de France 4, ARTE, CANAL+, 6Ter, LCP, TFX, TMC et des décrochages régionaux de France 3 à l’exception de ceux qui figurent dans la liste qui suit.
Liste des chaines de télévision généralistes scrutées par MEDIA 2030 :
Chaines TV d’information en continu :
Critères de sélection des radios : MEDIA 2030 scrute 7 stations de radios sélectionnées à partir du classement de l’ACPM. Le seuil de sélection a été fixé à une durée d’écoute quotidienne supérieure à 3 millions d’heures. Parmi les 15 radios répondant à ce critère, seules celles traitant de l’actualité et de l’information ont été intégrées dans cette étude notamment RFI qui couvre tout particulièrement les enjeux internationaux.
A noter : MEDIA 2030 collecte les informations issues des retranscriptions écrites des contenus radiophoniques à partir d’une intelligence artificielle.
Liste des stations de radio généralistes et d’information continue scrutées par MEDIA 2030 :
Stations de radio d’information en continu :
Critères de sélection des chaines TV : En plus de leurs contenus radio et télévisés, la plupart des médias publient également des articles sur leurs sites internet respectifs. MEDIA 2030 analyse les sites web de 8 radios et 9 télévisions. Ces sources sont analysées dans la catégorie “contenus écrits”, en appliquant la méthodologie utilisée pour la presse écrite et les sites tout en ligne/pure players.
Exceptions : Les sites des radios et chaînes de télévision exclusivement dédiés au streaming sont exclus de l’étude. En plus des sites des médias audiovisuels dont les contenus émis sont retranscrits par Intelligence artificielle, MEDIA 2030 analyse les contenus écrits de Sud Radio, Public Sénat et France 3 Régions.
Liste des sites web audiovisuels analysés par MEDIA 2030
Radio :
TV :
Critères de sélection : MEDIA 2030 identifie les personnalités les plus citées dans les médias afin de mieux comprendre la visibilité des acteurs associés à la solidarité internationale, à l’aide publique au développement et aux Objectifs de développement durable. Cet exercice permet d’identifier les acteurs qui façonnent le débat en France sur les enjeux internationaux du développement.
À noter : pour les médias audiovisuels, les bandeaux d’informations dans lesquels les organisations et les personnalités sont souvent citées ne sont pas pris en compte.
MEDIA 2030 mesure la manière dont les médias couvrent les organisations non gouvernementales (ONG), les organisations inter-gouvernementales (OIG), les think tanks et centres de recherche, les fondations, les institutions françaises du secteur de la solidarité internationale et des enjeux de développement.
A. Organisations non-gouvernementales (ONG)
B. Organisations intergouvernementales (OIG)
C. Thinks tanks et centres de recherche
D. Fondations
E. Institutions françaises
La sélection des personnalités suivies par MEDIA 2030 repose sur des critères objectifs : fonction institutionnelle, engagement dans les politiques de développement, visibilité médiatique et participation au débat public. Bien que rigoureuse, cette démarche inclut une part de subjectivité nécessaire à une lecture pertinente. La diversité des profils empêche toute standardisation stricte dès lors que certaines figures continuent de porter publiquement des enjeux de développement au-delà de leur fonction officielle.
MEDIA 2030 distingue les personnalités françaises et les personnalités internationales, afin de différencier celles qui influencent directement le débat public en France de celles qui occupent une position de premier plan sur la scène mondiale en matière de solidarité. Cette distinction offre une lecture plus claire des dynamiques médiatiques, entre la représentation de ce qui relève d’une expression reflétant l’échelle nationale et ce qui relève de positionnements au nom d’institutions ou d’organisations dont la dimension est identifiée comme internationale. Par exemple, bien que Christine Lagarde soit française, sa fonction de présidente de la Banque centrale européenne lui confère une influence émanant d’un organe international au nom duquel elle s’exprime et à partir duquel elle est mentionnée par les médias. Elle est donc classée parmi les personnalités internationales.
La liste des personnalités scrutées n’est pas exhaustive et peut évoluer pour refléter les dynamiques médiatiques, les renouvellement de fonctions et les priorités internationales.
A. Personnalités françaises :
B. Personnalités internationales :
MEDIA 2030 se présente sous la forme de datavisualisations reposant sur la méthodologie suivante :
Les nuages de mots permettent une visualisation des termes les plus fréquemment mentionnés dans une requête, qu’il s’agisse de mots, de noms propres ou d’expressions clés.
Par exemple, en analysant les mentions de l’aide publique au développement ou de l’Agenda 2030, le nuage de mots mettra en évidence les termes les plus récurrents associés à ces sujets : noms de ministres, pays, controverses ou polémiques, sentiments, contextes d’expression, lois, etc.
Cet outil graphique permet ainsi de contextualiser les mentions en révélant les formulations et thématiques dominantes sur une période donnée, affinant ainsi de manière qualitative l’analyse quantitative des occurrences.
A. Collecte et traitement des données des nuages de mots
Le script Python utilisé a été conçu spécialement par Focus 2030 pour s’adapter aux bases de données générées et exportées depuis l’outil Meltwater. Ce programme effectue un traitement approfondi des données pour extraire, standardiser et analyser des expressions textuelles à partir d’un export des données obtenues sur Meltwater dans un fichier Excel contenant des champs sémantiques. Le code sélectionne les lignes correspondant à certains critères comme l’année, le mois, ou le groupe de mots que l’on souhaite analyser/visualiser. Le programme nettoie les textes en éliminant, par exemple, les formules de salutation (« bonjour », « au revoir ») à partir d’une liste de mots indésirables figurant dans une liste dédiée. Le code utilise un compteur pour calculer combien de fois chaque mot-clé apparaît dans l’ensemble des données. Ainsi, il identifie et exclut les mots les plus fréquents (« stopwords » tels que les articles, les conjonctions de coordination, etc.) Enfin, sur la base de ce comptage, le code repère les expressions qui reviennent le plus souvent (les « topwords ») à partir duquel le nuage de mots sera généré pour visualiser les occurrences/fréquences/récurrences, de façon automatisée et en arrière-plan.
B. Génération et personnalisation du nuage de mots
La taille d’un mot dans le visuel représente sa fréquence d’utilisation : le mot écrit en plus gros caractères est le plus fréquent. L’emplacement d’un mot au sein du nuage n’a pas de signification particulière, pas plus que sa couleur.
A. Objectif de la carte du monde de la couverture médiatique
La carte du monde de la couverture médiatique vise à illustrer la visibilité des différents pays dans les médias français, en fonction de la fréquence de leurs mentions dans les médias scrutés par MEDIA 2030.
Cette approche permet d’analyser les inégalités de traitement de la couverture médiatique, en mettant en évidence les pays surreprésentés (ex. : États-Unis, Allemagne) et sous-représentés (pays en développement), voire totalement absents de l’agenda médiatique français.
Cette carte permet donc de dresser un diagnostic des priorités géopolitiques médiatiques et d’illustrer comment certains pays ou zones géographiques dominent le paysage informationnel, tandis que d’autres restent largement ignorés, provoquant, de fait, une distorsion dans la représentation du monde par les médias, et en conséquence, dans la représentation du monde chez les consommateurs de l’offre médiatique.
B. Collecte et traitement des données de la carte du monde de la couverture médiatique
Une requête booléenne sur Meltwater recense les mentions de tous les pays dans les médias français scrutés par MEDIA 2030 (presse écrite, en ligne, TV, radio), à partir du nom du pays.
Le nombre d’occurrences des mentions des pays dans les médias couverts à partir de 60 000 publications par mois en moyenne sont extraits.
Une analyse statistique des occurrences permet d’identifier le nombre de mentions par pays dans ces publications.
Une carte est enfin réalisée à partir de codes couleurs permettant de visualiser les mentions par pays selon une échelle d’intervalles.
Autres documents utiles :
Bibliothèque d’expressions booléennes de la solution Meltwater