Publié le 29 avril 2021 dans Décryptages
A l’instar des autres pays membres du Comité d’aide au développement de l’OCDE, la France s’est engagée à soutenir à hauteur de 0,7% de son RNB l’aide publique au développement à destination des pays en développement.
Au-delà de cet engagement symbolique - et jamais tenu pour l’heure - à qui cette aide est réellement allouée, sous quelle forme et pour quelles priorités. Décryptage.
Cette note d’analyse propose une lecture de la politique d’aide publique au développement de la France à l’aune de sa stratégie, des montants alloués et des secteurs d’intervention soutenus.
Télécharger la note d’analyse n°9 ici
Quelques faits et chiffres sur l’aide au développement de la France issus de la note d’analyse
Quantité de l’aide au développement de la France : selon les chiffres provisoires du CAD, en 2020, l’APD de la France s’est élevée à 14,1 milliards de dollars US (12,4 milliards d’euros), représentant 9 % de l’APD mondiale.
La France se maintient au rang de 5ème bailleur en volume après les États-Unis, l’Allemagne, le Royaume-Uni et le Japon, et se range au 8ème rang en pourcentage du RNB alloué à l’APD, à 0,53 %, au-dessus de la moyenne du CAD (0,32 %) mais en-deçà de l’engagement international de 0,7 %.
Depuis le CICID de 2018, la liste des pays prioritaires de la France comprend 19 pays. Ceux-ci rassemblent les principaux défis en termes de financements nécessaires à l’atteinte des ODD, alors que leur capacité à financer les investissements dans les infrastructures de base est limitée. Ces pays prioritaires sont désormais censés bénéficier de la moitié de l’effort en subvention de l’État et des deux tiers des subventions mises en œuvre par l’AFD.
En 2018, le gouvernement français s’est engagé à allouer 0,55 % de son RNB à l’aide publique au développement en 2022, « une première étape vers l’objectif de 0,7% » devant mobiliser près de 6 milliards d’euros supplémentaires sur le quinquennat, un effort budgétaire inédit.
Une nouvelle loi d’orientation et de programmation pour le développement et la solidarité internationale, hautement attendue, a été adoptée par le Parlement français le 20 juillet 2021. Elle prévoit de « s’efforcer d’atteindre 0,7 % » du RNB en 2025. Son adoption devrait constituer une phase clé pour entériner cette trajectoire et moderniser le dispositif d’aide publique au développement de la France.