Publié le 1er février 2019 dans Sondages
Les répondants français ont été invités à sélectionner les trois postes de dépenses les plus importants à leurs yeux que devrait prendre en compte le budget de la France en matière d’aide publique au développement (APD).
Si l’on regarde le premier choix majoritaire (42%), on remarque que les français sont très attachés au fait que la France contribue, par son APD, à développer l’économie, et par extension, l’emploi, dans les pays en développement. Dit autrement, cette opinion majoritaire fait écho à ce que l’on observe lors de Focus groupes, à savoir que les français souhaitent que l’APD conduise, in fine, à autonomiser les pays récipiendaires et à faire que le soutien au développement des pays du sud ne soit ni un puits sans fond ni une histoire sans fin.
Dans une confusion partagée par les français mêlant les questions de développement aux problématiques d’urgence humanitaire, la réponse aux crises humanitaires apparait comme une priorité dominante de l’aide fournie par la France. L’aspect "urgence" induit facilement l’idée de priorité dans les opinions, d’autant que souvent, ces crises urgentes bénéficient d’un traitement médiatique plus offensif que la situation quotidienne du sous-développement.
En troisième position, les questions de faim, de sous-nutrition ou de mal-nutrition, apparaissent comme une priorité en écho à un impératif de survie. Permettre à chacun de se nourrir est la condition sine qua non avant de penser tout autre sujet d’investissement en termes de développement. Cette priorité fait également écho à des campagnes familières émanant de la société civile. Résoudre les problèmes de faim dans le monde est un impératif de base connu et partagé par les français.
L’éducation est classée en quatrième position. Cette une priorité qui ne fait pas appel à l’idée d’urgence au même titre que les crises humanitaires ou les problèmes alimentaires. A travers les préoccupations éducatives, les français soulignent , un souci d’investissement dont les effets s’inscrivent sur le plus long terme.
Ces données sont issues de notre sondage réalisé par l’Institut YouGov et piloté par l’équipe de recherche du University College London et de l’Université de Birmingham dans le cadre du projet Aid Attitudes Tracker qui mesure l’évolution des opinions et comportements sur les enjeux de solidarité internationale dans quatre pays.