Publié le 28 avril 2020 dans Faits et chiffres , mis à jour le 28 novembre 2024
En 2015, l’ensemble des gouvernements que compte notre planète ont pris l’engagement de réaliser 17 Objectifs de développement durable, autant d’injustices à combattre, ce, d’ici 2030.
L’expérience récente nous montre à quel point les défis auxquels font face les citoyen·nes et la planète sont interdépendants.
Aussi, notre réponse nécessitera d’être universelle et coordonnée pour lutter de manière simultanée, tant à l’échelle locale qu’à l’échelle mondiale, contre la pauvreté, la faim, les inégalités, l’inégal accès à la santé à l’éducation et à l’eau, les dérèglements climatiques tout en protégeant la biodiversité et l’environnement.
Ces injustices n’ont plus lieu d’être au XXIème siècle, comme l’ont reconnu l’ensemble des États eux-mêmes. Pour autant, il importe de s’assurer de leur réalisation dans les faits.
Nous n’avons plus que 10 ans pour réaliser chacun des 17 ODD, il est temps d’agir !
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Éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable
L’Objectif de développement durable n°2 se décline autour de cibles (sous-objectifs) à atteindre d’ici 2030, et d’indicateurs chiffrés qui permettent de mesurer l’état des progrès réalisés.
Tous les ans, le Forum politique de haut niveau (FPHN) organisé par les Nations Unies constitue l’occasion pour les gouvernements de faire un état des lieux et d’envisager les mesures nécessaires à la réalisation des objectifs d’ici à 2030.
Cibles | Indicateurs |
2.1 D’ici à 2030, éliminer la faim et faire en sorte que chacun, en particulier les pauvres et les personnes en situation vulnérable, y compris les nourrissons, ait accès toute l’année à une alimentation saine, nutritive et suffisante | 2.1.1 Prévalence de la sous-alimentation |
2.1.2 Prévalence d’une insécurité alimentaire modérée ou grave, évaluée selon l’échelle de mesure du sentiment d’insécurité alimentaire | 2.2 D’ici à 2030, mettre fin à toutes les formes de malnutrition, y compris en atteignant d’ici à 2025 les objectifs arrêtés à l’échelle internationale relatifs aux retards de croissance et à l’émaciation chez les enfants de moins de 5 ans, et répondre aux besoins nutritionnels des adolescentes, des femmes enceintes ou allaitantes et des personnes âgées | 2.2.1 Prévalence du retard de croissance (indice taille/âge inférieur à -2 écarts types par rapport à la médiane des normes de croissance de l’enfant définies par l’OMS) chez les enfants de moins de 5 ans |
2.2.2 Prévalence de la malnutrition (indice poids/taille supérieur à +2 écarts types ou inférieur à -2 écarts types par rapport à la médiane des normes de croissance de l’enfant définies par l’OMS chez les enfants de moins de 5 ans, par forme (surpoids et émaciation) | |
2.2.3 Prévalence de l’anémie chez les femmes âgées de 15 à 49 ans, selon l’état de grossesse (pourcentage) | |
2.3 D’ici à 2030, doubler la productivité agricole et les revenus des petits producteurs alimentaires, en particulier des femmes, des autochtones, des exploitants familiaux, des éleveurs et des pêcheurs, y compris en assurant l’égalité d’accès aux terres, aux autres ressources productives et facteurs de production, au savoir, aux services financiers, aux marchés et aux possibilités d’ajout de valeur et d’emplois autres qu’agricoles | 2.3.1 Volume de production par unité de travail, en fonction de la taille de l’exploitation agricole, pastorale ou forestière |
2.3.2 Revenu moyen des petits producteurs alimentaires, selon le sexe et le statut d’autochtone | |
2.4 D’ici à 2030, assurer la viabilité des systèmes de production alimentaire et mettre en œuvre des pratiques agricoles résilientes qui permettent d’accroître la productivité et la production, contribuent à la préservation des écosystèmes, renforcent la capacité d’adaptation aux changements climatiques, aux phénomènes météorologiques extrêmes, à la sécheresse, aux inondations et à d’autres catastrophes et améliorent progressivement la qualité des terres et des sols | 2.4.1 Proportion des zones agricoles exploitées de manière productive et durable |
2.5 D’ici à 2020, préserver la diversité génétique des semences, des cultures et des animaux d’élevage ou domestiqués et des espèces sauvages apparentées, y compris au moyen de banques de semences et de plantes bien gérées et diversifiées aux niveaux national, régional et international, et favoriser l’accès aux avantages que présentent l’utilisation des ressources génétiques et du savoir traditionnel associé ainsi que le partage juste et équitable de ces avantages, comme convenu à l’échelle internationale | 2.5.1 Nombre de ressources génétiques animales et végétales destinées à l’alimentation et à l’agriculture sécurisées dans des installations de conservation à moyen ou à long terme |
2.5.2 Proportion des variétés et races locales considérées comme en danger, hors de danger ou exposées à un risque d’extinction de niveau non connu | |
2.a Accroître, notamment grâce au renforcement de la coopération internationale, l’investissement dans l’infrastructure rurale, les services de recherche et de vulgarisation agricoles et la mise au point de technologies et de banques de plantes et de gènes d’animaux d’élevage, afin de renforcer les capacités productives agricoles des pays en développement, en particulier des pays les moins avancés | 2.a.1 Indice d’orientation agricole des dépenses publiques |
2.a.2 Total des apports publics (aide publique au développement plus autres apports publics) alloués au secteur agricole | |
2.b Corriger et prévenir les restrictions et distorsions entravant le fonctionnement des marchés agricoles mondiaux, y compris par l’élimination parallèle de toutes les formes de subventions aux exportations agricoles et de toutes les mesures à l’exportation ayant un effet équivalent, conformément au mandat du Cycle de négociations de Doha pour le développement | 2.b.1 Subventions à l’exportation dans le secteur agricole |
2.c Adopter des mesures visant à assurer le bon fonctionnement des marchés de denrées alimentaires et de produits dérivés et à faciliter l’accès rapide aux informations relatives à ces marchés, y compris le niveau des réserves alimentaires, afin de contribuer à limiter l’extrême volatilité des prix alimentaires | 2.c.1 Indicateur des anomalies tarifaires pour les denrées alimentaires) |