Focus 2030
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Méthodologie du sondage comparatif Focus 2030 - Women Deliver sur l’égalité des sexes dans 17 pays en amont du Forum Génération Égalité

Publié le 1er janvier 2020 dans Sondages

Le sondage a été réalisé en ligne dans 17 pays (Afrique du Sud, Allemagne, Australie, Argentine, Canada, Chine, Colombie, États-Unis, France, Inde, Japon, Kenya, Mexique, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni, Suisse et Tunisie) dans les principales langues locales, dont l’allemand, l’anglais, l’arabe, le chinois, l’espagnol, le français, l’hindi et le japonais.

Questionnaire du sondage

Focus 2030, The Development Engagement Lab, et Women Deliver ont co-créé le questionnaire du sondage, avec un ensemble de 23 questions basées sur la littérature actuelle et les priorités de l’agenda international pour l’égalité des sexes. Le questionnaire a été revu par ONU Femmes. Le questionnaire complet se trouve ci-dessous.

L’Institut de sondage : Deltapoll

Deltapoll est un institut de sondage d’opinion basé au Royaume-Uni qui publie également des analyses et fournit des conseils stratégiques. Il a été fondé en 2018 à Londres par Martin Boon, Joe Twyman et Paul Flatters. Deltapoll utilise un panel de 750 000 adultes en Grande-Bretagne et en Irlande du Nord, et des panels mondiaux couvrant 60 millions de personnes dans 45 pays, dont les 17 pays de cette étude.

Constitution du panel : Échantillonnage

Les répondants du panel ont été recrutés en ligne à partir d’une variété de sources, y compris par voie d’invitations transmises par les fournisseurs de services Internet et par le biais de publicités sur des sites web. Chaque participant reçoit une prime fixe par mois en fonction du nombre de sondages auxquels il a répondu.

Les 1 000 répondants au sondage dans chacun des 17 pays ont été échantillonnés par le biais de quotas afin d’assurer la représentativité de la population adulte de chaque pays. Au total, cette enquête comparative dans 17 pays est basée sur un échantillon de 17 160 répondants.

Données démographiques collectées

Les répondants ont été invités à indiquer leur sexe à partir de trois options d’enquête : "masculin", "féminin" et "d’une autre manière". "D’une autre manière" peut inclure (mais n’est pas limité à) : agenre, genderqueer, non binaire, transgenre féminin, transgenre masculin, Hijra, et Two-Spirit, préfèrent ne pas dire, identité de genre non listée. Le nombre de répondants qui se sont identifiés "d’une autre manière" était très faible dans chaque pays, et, par conséquent, toute analyse de données connexes ne serait pas statistiquement fiable. En outre, des informations ont été recueillies concernant l’âge des répondants (c’est-à-dire 18-24 ans, 25-44 ans, 45-60 ans, 60 ans et plus), le niveau d’éducation (c’est-à-dire pas d’éducation formelle, une certaine scolarisation formelle mais pas au niveau universitaire, au niveau universitaire et au-delà), les niveaux de revenu (classés par quintiles), le statut migratoire (c’est-à-dire réfugié et/ou demandeur d’asile, déplacé de force dans ou depuis son pays d’origine, migrant économique, aucun des éléments ci-dessus), et la race ou origine ethnique selon le contexte du pays et si applicable.

Concernant l’orientation politique, les répondants étaient invités à choisir une option sur une échelle de 0 à 10, où 0 correspond à la gauche et 10 à la droite. Dans le présent rapport, un répondant qui a choisi une option de 0 à 3 est considéré se déclarer comme "de gauche", "du centre" s’il a choisi une option de 4 à 6 et "de droite" s’il a choisi une option de 7 à 10.

Pour des raisons pratiques, bien que dans certains pays, une majorité de personnes semblent s’identifier comme étant "au centre", l’analyse se concentre sur le contraste entre les répondants "à gauche" et "à droite" du spectre politique afin d’évaluer si l’orientation politique est associée aux opinions, aux connaissances et aux expériences sur l’ensemble des questions.

Pondération et analyse des données

Pour chaque pays, les données brutes ont été pondérées par sexe, âge et région, plus (si possible) le vote exprimé lors de l’élection précédente. Les critères de pondération ont été établis à partir des données du dernier recensement national, des statistiques officielles du gouvernement, de grandes enquêtes nationales et de données électorales vérifiées. Les tableaux de résultats ont ensuite été générés en SPSS et formatés en Excel.

Les données ont ensuite été analysées par Focus 2030, en partenariat avec l’équipe du Development Engagement Lab (DEL) et Women Deliver.

Dates du sondage et marge d’erreur

Les réponses ont été obtenues en ligne entre le 24 juillet 2020 et le 4 août 2020 auprès des 17 pays. Sur la base d’un échantillon aléatoire de 1 000 répondants dans chacun des pays étudiés, la marge d’erreur est de +/- 3 points de pourcentage avec un intervalle de confiance de 95 %.

Origine ethnique

Les catégories ont été tirées, dans la mesure du possible, du recensement national pour chaque pays. Lorsque cela n’était pas possible, les statistiques officielles du gouvernement et les enquêtes nationales à grande échelle ont été utilisées comme indicateurs. Des sous-catégories plus petites ont ensuite été combinées pour créer des catégories logiques de taille suffisante. Par exemple, en Grande-Bretagne, les catégories "Noirs africains", "Noirs des Caraïbes" et "Noirs autres" ont été combinées en une seule catégorie "Noirs".

Méthodes de traduction

Les traductions des questionnaires ont été réalisées par une agence de traduction professionnelle indépendante basée à Londres, qui effectue des traductions pour des entreprises dans le domaine de la recherche et du droit.

Biais et autres limitations

Représenter la diversité des pays du monde à travers une étude comparative de 17 pays constitue un défi. Comme un tel projet ne peut, par définition, être exhaustif, des choix ont dû être faits dans la sélection des pays à couvrir. Malgré les limites inhérentes à cet exercice inévitablement incomplet, cette enquête comparative sur 17 pays fournit néanmoins un portrait très révélateur de la cause qui nous préoccupe dans le monde entier : l’égalité entre les femmes et les hommes.

Toutes les enquêtes ou sondages sont susceptibles de présenter des biais méthodologiques. Ainsi, l’échantillon de répondants, bien que représentatif selon certains indicateurs démographiques, peut ne pas être une représentation exacte de la population adulte de chaque pays dans tous ses paramètres sociaux ou démographiques. Des facteurs externes peuvent affecter la constitution du panel : la volonté ou l’intérêt personnel de participer au sondage, la facilité ou la difficulté des répondants à répondre à un sondage en ligne, les facteurs géographiques entraînant une plus grande représentation des répondants vivant en zones urbaines dans certains pays, le contexte spécifique de la pandémie de COVID-19, et l’expérience sans précédent du confinement, etc.

Ainsi, la conduite des sondages exclusivement en ligne n’a pas permis de recueillir les opinions de personnes qui seraient privées de tout accès à Internet. Si l’impact du sondage en ligne est minime dans les pays plus développés, dans des pays comme l’Argentine, la Chine, la Colombie, l’Inde, le Kenya, le Mexique, l’Afrique du Sud et la Tunisie, il est toutefois inévitable que les répondants du panel sélectionné soient plus représentatifs des zones urbaines et de milieux plus aisés.

Par ailleurs, les spécificités de chaque pays sondé en matière de normes et d’attitudes sociales ont dû être prises en compte lors de la structuration des échantillons et de la rédaction du questionnaire. Par exemple, les questions sur les origines ethniques n’étaient pas possibles en France, tandis que les questions sur la sexualité ou l’orientation sexuelle ont été supprimées en Tunisie et adaptées au Kenya, où l’homosexualité est soit illégale soit criminalisée.

La Chine étant un État partie unique et l’Inde n’ayant peut-être pas la même approche politique des notions de "gauche" et de "droite", ce rapport ne se fonde pas sur l’orientation politique des personnes interrogées en Chine et en Inde.

Intersectionnalité

Si toutes les femmes sont victimes de discrimination, le cumul entre le sexe et autres identités sociales peut défavoriser davantage certaines femmes. De nombreux autres motifs de discrimination, tels que l’âge, l’origine ethnique, le handicap, l’orientation sexuelle, la religion, l’origine socio-économique et le statut migratoire, peuvent dans certains cas exacerber la discrimination basée sur le genre.

Considérant que l’intersection entre le sexe et d’autres identités contribue à des expériences uniques d’oppression et de privilège, les réponses à l’enquête ont été analysées en fonction des caractéristiques socio-économiques des répondants, telles que le sexe, l’âge, le niveau de revenu, le niveau d’éducation et le lieu de résidence.

Compte tenu de la taille limitée des échantillons (1 000 répondants dans chaque pays), ce rapport ne présente pas les perceptions, les attitudes et les expériences des personnes appartenant à des minorités raciales, ethniques, sexuelles, de genre et de population immigrée. Il est néanmoins important de rappeler qu’elles sont souvent victimes de plus de discrimination, tout en étant encore plus souvent exclues des processus décisionnels.