Focus 2030
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Baromètre de la Solidarité Internationale n°1

Publié le 7 août 2018 dans Sondages

La pauvreté dans le monde et l’aide publique au développement : un portrait-robot des français·e·s

Le premier Baromètre de la solidarité internationale publié par Focus 2030 dresse un portrait robot des Français et leurs positionnements sur les enjeux de solidarité internationale.

À partir des des attitudes et des comportements analysés par notre sondage représentatif de la population, quatre catégories de citoyens se distinguent :

Le partisan : Un homme ou une femme se déclarant proche d’un parti politique de gauche, aux revenus plutôt élevés, engagé sur des enjeux de solidarité internationale.

Le modéré : Un homme ou une femme à part égale, âgé entre 25 et 50 ans, peu engagé, de centre gauche ou centre droit.

Le sceptique : Un homme, plutôt de droite ou proche du FN, pas engagé sur les enjeux de solidarité internationale et aux revenus plutôt modestes.

Le sans opinion : Une personne ne témoignant aucune forme d’engagement en faveur de la solidarité internationale, souvent jeune, plutôt de sexe féminin et aux revenus modestes.

Le Baromètre de la solidarité internationale est issu du projet Aid Attitudes Tracker, un sondage en ligne réalisé deux fois par an en France, au Royaume-Uni, en Allemagne et aux États-Unis par l’institut YouGov et financé par la Fondation Bill & Melinda Gates depuis 2013. Cette recherche comparative est menée par Jennifer van Heerde-Hudson (UCL) et David Hudson (Université de Birmingham).

Ci-dessous figurent quelques résultats issus de l’étude.

Faut-il augmenter, stabiliser ou réduire l’aide ?

25% des interrogés souhaitent augmenter fortement ou augmenter un peu l’aide publique au développement de la France. Cette opinion est partagée par 42% des sympathisants de gauche contre 16% des sympathisants de droite.

La solidarité internationale est également l’apanage de la jeunesse. 44% des jeunes de moins de 24 ans veulent augmenter l’aide publique au développement, une « générosité » qui ne fait que diminuer au gré de l’avancée en âge (jusqu’à 22% pour les plus de 50 ans).

L’augmentation de l’aide publique au développement apparaît donc comme un marqueur de gauche, d’une population plutôt aisée et plutôt jeune. Les partisans d’une baisse de l’aide publique au développement se retrouvent chez les sympathisants d’extrême droite et de droite, les citoyens plus âgés et/ou non-engagés avec des revenus plus modestes.

L’engagement : ça marche !

Quel que soit le type de pratiques d’engagement sur les enjeux de pauvreté dans le monde (signer une pétition, participer à une manifestation, faire un don, lire, partager un article sur les réseaux sociaux), la moindre de ces pratiques favorise très nettement l’adhésion des citoyens aux questions de développement et à son financement.

Ainsi, 52% des Français "très engagés" sur les questions de pauvreté dans le monde sont d’accord ou plutôt d’accord pour augmenter l’aide publique au développement, contre 10% des Français se déclarant sans aucune expérience d’engagement.

Les questions de développement et la vie politique nationale – le cas des présidentielles

En 2017, 58% des Français estimaient que l’élection présidentielle était l’occasion que les candidats expriment leur opinion concernant le niveau des dépenses de la France en faveur de l’aide internationale.

De façon générale, notre sondage semble indiquer que le positionnement politique sur l’axe gauche-droite est la variable la plus prédictive du soutien à la solidarité internationale. Plus les Français interrogés se positionnent à gauche de l’échiquier politique, plus ils sont susceptibles de reconnaître les questions de développement comme un enjeu devant être exprimé pendant la campagne présidentielle.

Les bénéfices de la générosité de la France en matière de développement - la place de la France à l’international

72% des répondants reconnaissent ou ne contestent pas que l’aide publique au développement renforce la position de la France sur la scène politique internationale.

53% des Français de moins de 24 ans et 57% des sympathisants de gauche sont acquis à cette idée contre 36% des plus de 50 ans et 30% des sympathisants de droite.

Une aide ? Quelle aide ?

Seuls 8% des Français interrogés jugent l’aide publique au développement efficace contre 38% qui la jugent inefficace.

Ce jugement s’appuie sur une méconnaissance totale du montant réel de l’aide publique au développement. Seuls 3% des Français pensent que l’aide correspond à moins de 1% du PIB. Tandis que 30% des Français sont totalement déconnectés de la réalité en évaluant l’aide publique au développement à plus de 15% du PIB (en 2017, la France n’avait consacré que 0,43% du revenu national brut).


Documents à télécharger

Baromètre de la Solidarité Internationale n°1 International Development Barometer No 1

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