Publié le 10 décembre 2021 dans Faits et chiffres , mis à jour le 7 octobre 2022
L’initiative pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la pandémie de Covid-19 (Accélérateur ACT ou ACT-A, son acronyme en anglais), est une collaboration internationale initiée en avril 2020 pour répondre de façon coordonnée à la pandémie de Covid-19. La stratégie et le budget de ACT-A sont périodiquement mis à jour pour refléter l’évolution de la pandémie. En octobre 2021, ACT-A s’est dotée d’une nouvelle stratégie pour 2021-2022, visant à remédier aux inégalités mondiales croissantes dans la lutte contre la pandémie.
Afin de garantir un accès mondial équitable aux vaccins, traitements, tests et équipements de protection, ACT-A a besoin de 23,4 milliards de dollars d’ici septembre 2022. Sur cette somme, 16,8 milliards sont attendus en subventions publiques : tous les pays sont appelés à contribuer en fonction de leurs moyens financiers. Depuis le 3 octobre 2022, 10,9 milliards restent à mobiliser.
Pour atteindre ses objectifs, le dispositif ACT-A nécessite d’être financé à hauteur de 23,4 milliards de dollars pour la période octobre 2021-septembre 2022. Sur cette somme, 16,8 milliards sont attendus de la part des pays.
Les engagements financiers des acteurs publics, privés et multilatéraux en faveur d’ACT-A sont mis à jour toutes les deux semaines et consultables sur le ACT-A funding tracker de l’Organisation mondiale de la santé.
Selon les dernières informations, publiées le 3 octobre 2022, le déficit de financement public d’ACT-A pour 2022 s’élève à 10,9 milliards de dollars.
La communauté internationale soutient, au-delà de ACT-A, de nombreuses initiatives visant à réduire l’impact économique et social de la pandémie. Retrouvez dans cet article un recensement des bases de données sur le sujet.
Le Groupe de travail financier du Conseil de facilitation de ACT-A est chargé de garantir le financement intégral de l’initiative. Dans le cadre de ses travaux, il a calculé la « fair share », ou la contribution à l’effort de financement mondial qui serait équitable compte-tenu du niveau de richesse de chaque pays.
Cette juste répartition de l’effort financier est déterminée à partir du niveau de richesse du pays (PIB) et du degré d’ouverture de son économie. La fair share est ensuite ajustée proportionnellement au PIB par tête du pays, afin que les pays les plus riches contribuent proportionnellement au financement de ACT-A. Enfin, pour diminuer collectivement le risque que certains pays ne contribuent pas suffisamment, la fair share de chacun des pays est augmentée de 20 %.
Les tableaux ci-dessous présentent la contribution attendue de chacun des membres du G7 et du G20, compte tenu de sa richesse et de son ouverture économique, et la compare avec sa contribution effective, pour les périodes 2020-2021 et 2021-2022.
La France a joué un rôle de premier rang dans la création et le portage politique de ACT-A. En avril 2021, elle a en outre été le premier pays à partager des doses de vaccins dans le cadre du mécanisme COVAX de ACT-A, et s’est engagée à porter sa contribution en nature à 120 millions de doses d’ici mi-2022.
Sur le plan financier, la France s’est engagée (en termes d’allocation de budget à l’une des organisations qui coordonnent ACT-A) à hauteur de 460 millions d’euros, soit 26 % de sa « fair share » pour 2020-2022.