Publié le 20 septembre 2021 dans Actualités
Publié en juillet dernier, le Rapport sur les Objectifs de développement durable 2021 des Nations unies met en exergue les effets dévastateurs de la pandémie mondiale de Covid-19 sur les populations et la planète en dressant un état des lieux sur chacun des Objectifs de développement durable.
Il consacre également le caractère décisif que revêtiront les mois à venir, afin d’inverser la tendance et de « procéder aux transformations qui s’imposent pour tenir la promesse de réalisation des objectifs de développement durable (ODD) d’ici à 2030 ».
S’ouvrant sur le constat selon lequel la pleine réalisation du programme de développement durable au cours des six dernières années aurait permis une meilleure préparation à la crise actuelle née de la pandémie mondiale de Covid-19, l’avant-propos du Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, António Guterres, dresse le principal bilan de cette évaluation de la réalisation des ODD au cours de l’année écoulée : la crise sanitaire est venue ralentir, voire réduire à néant ou inverser, des décennies de progrès.
Lutte contre l’extrême pauvreté, contre la faim, accès à la santé, éducation, égalité entre les sexes, lutte contre les changements climatiques, la pollution ou défense de la biodiversité, pas un des ODD n’a été épargné.
La pandémie a également mis en évidence et intensifié les inégalités au sein des pays et d’un pays à l’autre. Le rapport démontre que les personnes les plus pauvres et les plus vulnérables sont davantage exposées au risque d’être infectées par les virus.
Il rappelle de plus que les conséquences économiques et sociales de la crise ont particulièrement affecté les femmes et les filles : « les femmes ont été confrontées à une hausse de la violence conjugale, le mariage d’enfants devrait augmenter après des années de baisse, et le travail domestique non rémunéré et sous-payé repose de plus en plus et de façon disproportionnée sur les femmes et les filles, avec des répercussions sur leurs possibilités d’éducation et de revenu et leur santé ».
L’étude met en outre en lumière les fortes inégalités existant dans la distribution des vaccins : « au 17 juin 2021, pour 100 personnes, environ 68 vaccins étaient administrés en Europe et Amérique du Nord, contre moins de 2 en Afrique subsaharienne ».
Au-delà de leur ampleur, le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales Liu Zhenmin met en avant l’interdépendance des vulnérabilités mises en évidence par la pandémie et appelle à la mise en œuvre de « transformations structurelles (et de) solutions communes guidées par les ODD ». Pour ce dernier, « reconstruire en mieux exige un multilatéralisme efficace et la pleine participation de toutes les sociétés. Cette crise mondiale exige une réponse mondiale unie ».
Le rapport met enfin en avant l’importance que revêtiront les données dans la conduite des efforts de rétablissement. La pandémie a démontré l’importance cruciale de données de qualité, pour permettre la prise de décisions et l’élaboration de politiques et éclairées. Le rapport appel ainsi à ce que des investissement nationaux et internationaux soient réalisés, afin de permettre « d’aller au-devant de la crise et d’engager des réponses plus rapides, d’anticiper les besoins futurs et de concevoir les mesures urgentes qui s’imposent pour réaliser le Programme de développement durable à l’horizon 2030 ».
Les principaux chiffres clés du rapport sont à retrouver sous forme d’infographies déclinées pour chacun des 17 ODD.
Une vidéo en anglais résumant le contenu du rapport est également disponible.