Publié le 19 mars 2021 dans Décryptages
En 2015, lors de l’Assemblée générale des Nations unies, les Chef·fe·s d’État et de gouvernement adoptaient l’Agenda 2030 visant à atteindre 17 Objectifs de développement durable, dont l’objectif n°2 (ODD 2).
Cet objectif « Faim zéro » vise à mettre un terme à la faim et à la malnutrition sous toutes leurs formes à l’horizon 2030.
Cette note de synthèse propose une grille d’analyse résumant l’état du débat sur le rôle de l’aide publique au développement pour financer le soutien à l’agriculture, la sécurité alimentaire et nutritionnelle des pays les plus fragiles, avant de porter son attention sur les actions menées par la France dans ce cadre et les recommandations des ONG françaises sur le sujet.
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Selon les projections de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en 2020, la pandémie de Covid-19 a entraîné un recul des progrès achevés jusqu’alors, le nombre de personnes sous-alimentées pouvant désormais atteindre 660 millions de personnes en 2030, soit 30 millions de plus que dans un scénario sans pandémie.
La FAO constatait jusqu’alors une baisse de 167 millions de personnes souffrant de la faim dans le monde entre 2005 et 2015.
En dépit des progrès récents, près de 690 millions de personnes demeuraient encore sous-alimentées en 2019 dans le monde, soit 8,9 % de la population mondiale.
Dès lors, l’objectif d’éradiquer la faim d’ici à 2030 paraît toujours difficile à concrétiser sans une augmentation rapide des moyens consacrés aux populations les plus vulnérables et sans une amélioration des dispositifs en mesure de parvenir à ces objectifs.
L’absence de définition commune et le peu de transparence de ce secteur rend cependant difficile l’analyse précise de l’aide publique au développement (APD) consacrée à l’agriculture et la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
L’aide bilatérale de la France en la matière est essentiellement composée de prêts et par conséquent insuffisamment dirigée vers les pays les plus pauvres.
Les crises alimentaires et nutritionnelles chroniques et multiples à travers le monde rappellent l’urgence d’améliorer les capacités de réponse humanitaire et d’investir à long terme dans le secteur agricole et alimentaire, en lien étroit avec les autres secteurs.