Publié le 3 octobre 2019
Hormis chez les français non-diplômés, le souhait d’accroitre les pouvoirs de l’Union européenne pour résoudre les grands problèmes auquel le monde fait face aujourd’hui est partagé par presque 50% de la population.
Si les femmes sont beaucoup moins nombreuses que les hommes à déclarer pouvoir répondre à cette question, en réalité, la tendance des opinions est plutôt similaire quel que soit le genre des répondants.
Sur cette question, le discriminant majeur est politique. Les électeurs du centre sont très clairement ceux qui sont le plus en faveur de l’accroissement du pouvoir de l’Europe, c’est à dire de considérer l’échelle européenne comme le bon niveau pour faire face aux enjeux contemporains.
Les sympathisants de gauche ont une position médiane sur cette question, tandis que les sympathisants du centre partagent le même soutien à l’accroissement des pouvoirs de l’UE que les électeurs qui se disent ni de droite ni de gauche.
La corrélation entre la volonté de voir les pouvoirs de l’Union européenne élargis et les opinions en faveur d’une augmentation de l’aide publique au développement (APD) est flagrante. Quand on combine ces deux questions (accroissement des pouvoirs de l’Europe & augmentation/diminution de l’APD), les opinions évoluent dans un sens et dans un autre de façon rigoureusement proportionnelle. Le prisme du repli national est nettement associé avec les opinions en faveur de moins de solidarité, tandis qu’à l’opposé, le prisme européen est étroitement corrélé avec un soutien marqué en faveur d’une augmentation de l’APD.
Ces données sont issues de notre sondage réalisé par l’Institut YouGov et piloté par l’équipe de recherche du University College London et de l’Université de Birmingham dans le cadre du projet Development Engagement Lab visant à mesurer l’évolution des opinions, ressentis, connaissances & comportements sur les enjeux de solidarité internationale et sur les Objectifs de développement durable, dans quatre pays (France, Royaume-Uni, Allemagne, États-Unis).