Publié le 25 octobre 2019 dans Sondages
37% des Français identifient (en premier choix) les politiques internationales comme étant les plus à même de réduire les impacts du changement climatique.
Au même niveau de choix, 33% d’entre eux pensent que la solution réside dans les avancées technologiques, quand seuls 18% des Français plébiscitent l’échelon national pour résoudre les impacts du changement climatique.
En revanche, on observe que dans leur second choix de réponse, les Français classent l’échelon national en premier, avant l’échelon international et avant les avancées technologiques. Finalement, devant la complexité du dérèglement climatique et de ses conséquences, les Français expriment qu’il n’y a pas "une" réponse, mais "des" interlocuteurs et "des" approches différentes qu’il s’agit de conjuguer.
L’opinion des Français quant à savoir ce qui serait le plus à même de réduire les impacts du changement climatique, n’évolue pas de façon radicale au gré du niveau d’éducation. Dans ce premier choix de réponse, les progrès technologiques et les politiques nationales sont considérées comme étant de même importance quel que soit le niveau d’études des répondants. En revanche on observe qu’un niveau d’études plus élevé est corrélé avec une attente plus importante des décisions politiques prises à l’échelon international.
Plus les Français se disent de gauche et moins ils sont nombreux à considérer les progrès technologiques comme étant susceptibles de réduire les impacts du changement climatique. Dans les mêmes proportions, plus les Français se disent de droite et moins ils semblent accorder de l’importance aux décisions politiques prises à l’échelon international. Dans l’expression de ce premier choix de réponse, l’appréciation des politiques nationales est similaire quelle que soit la coloration politique des répondants.
Plus les Français se disent préoccupés par la pauvreté dans les pays en voie de développement, et plus ils sont nombreux à penser que la réduction des impacts du changement climatique passe avant tout par des décisions politiques prises à l’échelon international. A l’opposé, moins les répondants se déclarent sensibilisés par le développement des pays pauvres, et plus ils sont nombreux à avoir foi dans les progrès technologiques pour réduire les conséquences du changement climatique. La connaissance ou la sensibilité vis-à-vis de la situation des populations les plus pauvres dans les pays en développement alimente donc le fait que la réponse climatique est avant tout mondiale et politique.
Ces données sont issues de notre sondage réalisé par l’Institut YouGov et piloté par l’équipe de recherche du University College London et de l’Université de Birmingham dans le cadre du projet Development Engagement Lab visant à mesurer l’évolution des opinions, ressentis, connaissances & comportements sur les enjeux de solidarité internationale et sur les Objectifs de développement durable, dans quatre pays (France, Royaume-Uni, Allemagne, États-Unis).