Publié le 16 juillet 2019 dans Sondages
Quand elles·ils sont interrogé·e·s sur leur volonté de résoudre (ou de participer à résoudre) les problèmes de faim, d’inégalités et de pauvreté dans le monde, les français·e·s assument des comportements susceptibles d’avoir des répercussions d’un point de vue politique/électoral et économique. Pour inciter les décideurs politiques à prendre des mesures efficaces contre ces trois fléaux symptomatiques des inégalités dans le monde, les français·e·s semblent prêt·e·s à faire beaucoup :
Devant les grands défis posés par les inégalités à l’échelle du monde, les décideurs politiques et économiques doivent réaliser que leur inertie face à la pauvreté, aux inégalités et à la faim dans le monde, peut avoir, pour elles·eux, en tant que candidat·e souhaitant se faire élire ou en tant qu’entreprise souhaitant développer ses activités, un véritable coût politique et économique qu’ils ou elles auraient tort de négliger.
Les formes de générosité individuelle, faire un don personnel (16%), faire du bénévolat (19%), participer à une manifestation (18%), sont moins plébiscitées par les français·e·s.
D’une certaine manière, tout se passe comme si, dans leurs réponses, les français·e·s reconnaissaient que les décideurs politiques ou économiques étaient LES acteur·trice·s principaux en mesure de faire la différence pour accomplir aujourd’hui, ce qui peut-être, était impossible hier : éradiquer la faim, la pauvreté et les inégalités criantes que nul·le ne peut ignorer à l’échelle de la planète. Ainsi défini, les enjeux de solidarité internationale incomberaient à l’action des plus puissant·e·s, puissances publiques ou privées, davantage qu’à l’engagement individuel des citoyen·ne·s.
De manière générale, les sympathisant·e·s de gauche sont plus nombreux·ses que la moyenne des français·e·s à se dire prêt·e·s à accomplir des actions ou à prendre des décisions qui seraient susceptibles d’inciter les responsables politiques et économiques à (enfin) résoudre les inégalités, la pauvreté et la faim à l’échelle du monde.
Les sympathisant·e·s de gauche et du centre se retrouvent sur leur volonté de conditionner leur vote à la prise en considération, par les candidat·e·s, de ces enjeux de solidarité internationale. Elles·ils se retrouvent aussi sur leur volonté d’adopter un comportement relevant d’une générosité personnelle (dons, bénévolat).
Les sympathisant·e·s du centre ont une opinion proche de la moyenne des français·e·s à propos de l’usage des pétitions ou du boycott des entreprises, tout en se rapprochant des sympathisant·e·s de droite quant à leur éventuelle participation à des manifestations.
Ces données sont issues de notre sondage réalisé par l’Institut YouGov et piloté par l’équipe de recherche du University College London et de l’Université de Birmingham dans le cadre du projet Development Engagement Lab visant à mesurer l’évolution des opinions, ressentis, connaissances et comportements sur les enjeux de solidarité internationale, mais aussi les Objectifs de développement durable, dans quatre pays (France, Royaume-Uni, Allemagne, États-Unis.