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La générosité est l’apanage de la jeunesse

Publié le 20 décembre 2018 dans Sondages

Les français sont très partagés sur le fait de donner de l’argent à destination des pays les plus pauvres pour aider les personnes qui en ont « vraiment besoin ».

La générosité mentionnée dans cette question est relativement floue. Il n’est pas précisé s’il s’agit d’une démarche personnelle ou étatique. Ce qui est questionné ici c’est l’utilité voire l’efficacité du don quand il s’agit d’aider les personnes qui en ont besoin.

Un tiers des français estiment que donner de l’argent est une démarche pertinente pour aider les populations les plus pauvres.
Un tiers des français n’est pas d’accord avec cette pratique.
Un tiers des français déclare n’être ni d’accord ni pas d’accord, c’est à dire être plutôt indifférent avec cet élan de générosité.

Le genre n’est pas discriminant sur cette question. En revanche, la générosité ou la pertinence de la générosité à l’égard des populations les plus pauvres, est l’apanage de la jeunesse. 40% des français de moins de 35 ans voient dans le fait de donner de l’argent un bon moyen d’aider les personnes qui en ont besoin, contre 24% des français de plus de 50 ans.

Si le revenu annuel des français n’apparait pas comme un discriminant majeur sur cette question, l’orientation politique détermine les opinions en matière de générosité. Plus les répondants se déclarent à gauche et plus ils sont réceptifs à cet énoncé. Tandis que, suivant la même proportion, plus les répondants se déclarent à droite et ils plus ils sont rétifs à tout acte de générosité à destination des personnes pauvres dans les pays en développement.

Enfin, l’engagement des français en matière de solidarité internationale est particulièrement déterminant sur leur opinion en matière de générosité. Le niveau d’engagement citoyen est ici mesuré à partir d’une agrégation de comportements et/ou pratiques régulières relatives aux questions de développement, tels que : pétition, vote, don, mobilisation publique (marche, manifestation), interpellation des décideurs, bénévolat, diffusion d’information (notamment sur les réseaux sociaux). Ce que nous apprennent ces chiffres, c’est qu’il y a une différence majeure entre les français qui ne sont pas du tout sensibilisés d’un côté, et ceux qui se sont déjà engagés sur des thématiques en faveur des pays en développement de l’autre. En résumé, les formes d’engagement n’apparaissent pas vaines en termes de solidarité internationale.

Ces données sont issues de notre sondage réalisé par l’Institut YouGov et piloté par l’équipe de recherche du University College London et de l’Université de Birmingham dans le cadre du projet Aid Attitudes Tracker qui mesure l’évolution des opinions et comportements sur les enjeux de solidarité internationale dans quatre pays.


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