Publié le 30 mai 2021 dans Décryptages
La lutte contre les inégalités de genre et la promotion des droits et de la santé sexuels et reproductifs (DSSR) sont devenues des enjeux majeurs au sein des politiques d’aide publique au développement, tant au niveau des bailleurs de fonds et des gouvernements des pays en développement que des ONG et mouvements sociaux.
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À la différence des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), l’agenda post-2015 fait de la promotion de l’égalité femmes-hommes un thème central du développement durable. L’ODD 5 : « Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles » est un socle transversal à tous les Objectifs de développement durable pour 2030. Au niveau mondial, si les montants de l’aide publique au développement intégrant la promotion de l’égalité femmes-hommes ont été multipliés par 7 depuis 2000 (52 milliards USD en 2019), les financements exclusivement consacrés à cet enjeu demeurent, quant à eux, extrêmement faibles (5 % de l’aide publique au développement bilatérale totale).
Si d’importants progrès ont été enregistrés au cours des 20 dernières années, les besoins non satisfaits des populations en matière de santé sexuelle et reproductive demeurent très importants.
De nombreux programmes d’aide dans ce secteur ont par ailleurs été retardés par la réintroduction aux États-Unis du « Global Gag Rule », ou « règle du bâillon », pendant le mandat de Donald Trump. Ce décret interdit le financement par les États-Unis d’organisations internationales qui proposent des services d’avortement légal et apportent une information complète en matière de santé sexuelle et reproductive. Il a depuis été levé par l’administration Biden.
En France, on constate un écart important entre un discours officiel fort pour promouvoir le genre et les DSSR sur la scène internationale d’une part, et la faiblesse des efforts financiers qu’elle y consent dans le cadre de son aide publique au développement d’autre part.
Il existe des raisons d’être optimiste si l’on s’en tient au dernier bilan des Objectifs du Millénaire pour le développement qui faisait état d’une baisse de 44 % de la mortalité maternelle entre 1990 et 2015.
Pour autant, la situation des femmes et de leurs droits fondamentaux demeure alarmante :
Pour en savoir davantage sur les questions liées aux inégalités de genre, à la promotion des droits et de la santé sexuels et reproductifs (DSSR) et sur les moyens d’atteindre l’Objectif de développement durable n°5, consulter cette note d’analyse.