En France, la Vème République consacre la politique étrangère, et par extension la politique de développement, comme domaine de compétence réservé de l’Élysée. L’élection présidentielle mériterait donc être l’occasion d’un débat sur le bilan des actions menées et la contribution de la France face aux grands défis planétaires pour les cinq années à venir.
Pour contribuer à mettre les enjeux de solidarité internationale à l’agenda les acteurs de la société civile mènent campagne et multiplient les actions.
Suivez les actualités en lien avec l’élection présidentielle.
Second tour de la #Présidentielle2022
L’issue de l’élection présidentielle aura des conséquences notables sur l’action de la France pour un monde plus juste et solidaire. Focus 2030 a recensé les positions sur la solidarité internationale défendues respectivement par Emmanuel Macron et Marine Le Pen à partir de leurs programmes et déclarations publiques. Consultez également les réactions des ONG aux résultats du premier tour.
#Présidentielle2022 et solidarité internationale
- Coordination SUD, la plateforme nationale des ONG françaises mobilisées sur les enjeux de développement, a réalisé une analyse des programmes et positions des candidat·e·s à l’élection présidentielle sous l’angle de la solidarité internationale. Découvrez ce décryptage des engagements en faveur d’un partenariat avec les organisations de la société civile et de la mise en œuvre de la loi relative au développement solidaire et la lutte contre les inégalités mondiales.
- Quelles sont les propositions des candidat·e·s pour lutter contre l’accroissement des inégalités mondiales ? Six d’entre eux ont partagé avec ONE leurs solutions pour mettre fin à la pandémie de Covid-19 partout sur la planète, soutenir la relance des pays africains, et agir en tant que véritable partenaire du continent africain. Découvrez l’analyse comparative de ONE.
- Oxfam France a conduit une analyse des programmes fiscaux des candidat·e·s à l’aune de plusieurs critères : taxation des plus riches, progressivité de l’impôt, fiscalité des multinationales, taxation de la spéculation, fiscalité écologique et fiscalité féministe. Alors que nos sondages révèlent que 55 % des Français·es se déclarent en faveur de l’instauration d’un impôt sur la fortune pour financer la lutte contre le changement climatique, quel·le·s candidat·e·s défendent cette mesure ? Quel·le·s candidat·e·s avancent des propositions sur la taxe sur les transactions financières, appelée de leurs voeux par un·e Français·e sur deux pour financer la solidarité internationale ?
#Présidentielle2022 et égalité femmes-hommes
- La Fondation des Femmes et une cinquantaine d’organisations proposent un Plan d’urgence pour l’égalité, 10 mesures à mettre en place dans les 100 premiers jours du prochain quinquennat. Parmi celles-ci, un appel à l’adoption d’une réelle diplomatie féministe passant par une hausse des financements de l’aide publique au développement et la promotion des lois les plus favorables à l’émancipation des femmes au niveau européen. Il est encore temps de prendre connaissance de leur pétition.
- La réduction des inégalités entre les femmes et les hommes doit passer par une approche féministe des politiques publiques, tel est l’appel que le Collectif Générations Féministes adresse au prochain locataire de l’Élysée. Le Collectif composé de 50 organisations propose 5 axes prioritaires pour guider les politiques publiques : une approche par les droits, 0,1% du PIB contre les violences sexistes et sexuelles, un portage politique au plus haut niveau tant à l’échelle nationale qu’internationale, une plus grande représentation des femmes en politique, et l’implication de la société civile dans la définition des ces politiques.
- Quelle place pour l’égalité femmes-hommes dans les programmes des candidat·e·s ? Se basant sur les demandes de 10 organisations féministes, des élèves de SciencesPo ont analysé les projets politiques des 12 candidat·e·s dans la course à l’Elysée pour saisir leur niveau d’adéquation avec les attentes des acteurs de la société civile.
- Equipop a publié ses recommandations pour renforcer la politique étrangère féministe de la France au cours du prochain quinquennat, mettant en avant notamment l’élargissement de la diplomatie féministe française à tous les secteurs de la coopération internationale, l’adoption de principes directeurs ou encore des efforts de suivi et de redevabilité des engagements français plus importants.
#Présidentielle2022 et santé mondiale
- Alors que 71 % des Français·es estiment qu’une pandémie comparable à celle du Covid-19 va se produire à nouveau d’ici 2030, quel·le·s candidat·e·s s’engagent à faire de la santé mondiale une priorité de l’agenda international et à garantir un accès universel aux soins et aux produits de santé ? Le Collectif Santé Mondiale leur a demandé de détailler les mesures envisagées à partir de 10 questions et a passé leurs réponses au crible.
#Présidentielle2022 et défis climatiques
- Cette semaine, le GIEC alertait une nouvelle fois sur l’urgence de réduire les émissions de gaz à effet de serre pour limiter les effets du changement climatique. Les organisations de l’Affaire du Siècle, le collectif Éclaircies et l’association Data for good ont demandé aux candidat·e·s leurs mesures pour respecter l’objectif de baisse de 40 % des émissions de gaz à effet de serre en France à l’horizon 2030. Consulter les résultats.
Monde solidaire : l’extrême urgence ? Les candidat·es répondent à ONE et Libération
Le 22 mars 2022, l’ONG ONE organisait, en partenariat avec Libération, une journée spéciale pour interpeller les candidat·e s à la présidentielle sur le retour de l’extrême pauvreté partout sur la planète et ses conséquences. Les porte-paroles des prétendant·e·s à l’Élysée se sont ainsi succédé pour apporter des réponses aux grands défis planétaires, et présenter leur vision du rôle que la France devrait jouer face aux désordres du monde.
Financement du développement international, lutte contre les inégalités mondiales, accès universel aux vaccins et aux soins, réchauffement climatique, sécurité alimentaire, crises et leurs répercussions : les porte-paroles de Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron, Fabien Roussel, et Valérie Pécresse ont tour à tour présenté leurs solutions et engagements pour les cinq années à venir si ils ou elles étaient élu·s à la fonction suprême.
Ces débats furent accompagnés de mise en contexte par des chercheurs, observateurs ou praticiens de la solidarité internationale. Ont ainsi débattu autour de trois tables rondes, Najat Vallaud-Belkacem, directrice France de ONE, Bertrand Badré, fondateur de Blue Like an Orange sustainable Capital et Bertrand Badie, historien, professeur à Sciences Po Paris, Carole Coupez au nom de Coordination SUD, German Velasquez, conseiller spécial du South Centre, François Gemenne, professeur en géopolitique de l’environnement à Sciences Po et à l’Université libre de Bruxelles, Jean-Pierre Olivier de Sardan, anthropologue, Elise Huillery, professeure à Paris Dauphine PSL et Lison Rehbinder, chargée de plaidoyer auprès du CCFD-Terre Solidaire.
Parmi les porte-paroles des candidat·e·s ont pris la parole :
– Dominique Potier, porte-parole d’Anne Hidalgo, candidate PS à l’élection présidentielle
– Delphine Batho, porte-parole de Yannick Jadot, candidat Les Ecologistes à l’élection présidentielle
– Aurélie Trouvé, porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, candidat Union Populaire à l’élection présidentielle
– Hervé Berville, porte-parole d’Emmanuel Macron, candidat LREM à l’élection présidentielle
– Pierre Laurent, porte-parole de Fabien Roussel, candidat PCF à l’élection présidentielle
– François Jay, porte-parole de Valérie Pecresse, candidate LR à l’élection présidentielle
La journée fut enfin l’occasion de restituer les résultats d’une consultation menée par ONE, en partenariat avec Make.org et La Croix, sur les solutions des Français·es pour lutter contre l’extrême pauvreté. Ce sont 24 000 personnes qui ont répondu à la question : « Comment l’État, les entreprises et les associations peuvent-ils mettre fin à l’extrême pauvreté et aux inégalités dans le monde ? ». Les résultats ont ainsi révélé que pour 64 % des Français·es, la France doit augmenter ses financements aux pays les plus fragiles à hauteur de 0,7 % de sa richesse. Près de trois personnes sur quatre estiment par ailleurs qu’il importerait de libérer les pays pauvres du fardeau de la dette.
> L’intégralité de l’évènement est disponible en replay :
– Première partie
– Seconde partie.