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Une campagne collective inter-ONG questionne les enjeux du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial

Publié le 9 juin 2023 dans Actualités

Focus 2030 a réalisé un dossier spécial en amont du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, afin de présenter les enjeux de l’événement et les solutions qu’il pourrait apporter. Retrouvez dans ce dossier des faits et chiffres, infographies, témoignages d’expert·es, campagnes de mobilisation citoyenne et résultats de sondage en rapport avec le Sommet.

À l’occasion du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial qui aura lieu à Paris les 22 et 23 juin 2023, une coalition d’organisations non gouvernementales et d’organisations de la société civile françaises et internationales lance une campagne dont l’objectif commun est de demander aux dirigeant·es des pays industrialisés des engagements financiers concrets et massifs en faveur des pays du Sud global. Ces engagements concernent notamment la révision ou l’annulation de la dette de ces pays et l’augmentation de l’aide publique au développement.

Menée par Oxfam France - et comprenant CCFD-Terre Solidaire, CARE France, ONE, Global Citizen et le Réseau Action Climat - cette coalition informelle est d’abord l’opportunité – en collaboration avec les réseaux internationaux impliqués et sous l’impulsion d’Oxfam France – de porter collectivement un ensemble de demandes politiques sur le fond du Sommet et sur la participation des organisations des sociétés civiles aux travaux prévus. C’est ensuite l’opportunité d’informer et d’éclairer les citoyen·nes sur les enjeux réels liés au financement de l’action climatique et du développement.

LA CAMPAGNE

La deuxième quinzaine de juin 2023, ces organisations proposent une campagne intégrée et multi-acteurs dans l’intention de pousser les responsables politiques de premier plan à prendre des engagements tangibles vis-à-vis des pays du Sud global avec comme priorités le financement de l’action climatique fragilisant les populations et le combat contre la propagation de la faim dans le monde.

Pour que ce Sommet ne soit pas une date de plus à l’agenda des dirigeant·es, mais bel et bien l’opportunité de prouver des avancées majeures pour les pays les plus vulnérables, les ONG CCFD-Terre Solidaire, CARE France, ONE, Oxfam France, Global Citizen, le Réseau Action Climat prendront la parole le 20 juin lors d’une conférence de presse inédite et commune pour avertir les parties prenantes de l’événement quant à l’urgence de réformer drastiquement les règles financières dans le monde.

Un format vidéo de décryptage multi acteurs sera également dévoilé dans les jours précédant le Sommet pour expliciter les enjeux de cette rencontre internationale et en quoi il est urgent que les responsables mondiaux prennent leurs responsabilités.

L’ONG CARE proposera, en coalition avec d’autres ONG, un événement média ainsi que la venue de plusieurs personnalités de pays du Sud global.

LA DÉMARCHE

Les grandes demandes communes de ces associations sont la révision ou l’annulation de la dette des pays des Suds, l’augmentation beaucoup plus significative de l’aide publique française – et plus généralement des pays du Nord – au développement.

La coalition d’OSC/ONG demande très concrètement :

  • De démocratiser l’architecture financière internationale par l’avènement d’un système financier plus équitable,
  • Des travaux de fond sur la justice de la dette et la justice fiscale pour une véritable transformation des relations financières Nords/Suds comprenant la lutte systématique contre la fraude fiscale et la régulation du secteur privé,
  • D’honorer les promesses d’aide publique au développement (APD) et, au-delà, augmenter les financements dédiés à l’APD, notamment par l’allocation de nouveaux droits de tirage spéciaux,
  • Un « choc » des financements climatiques.

 

À ce titre, Oxfam demande également  :

  • Aux pays riches d’emprunter 11 500 milliards de dollars pour financer un échange de dette climatique sans précédent avec les pays les plus pauvres, en plus d’honorer enfin leurs engagements en matière d’aide, pour lesquels ils cumulent un arriéré de 6 500 milliards de dollars. Un emprunt des pays riches à hauteur de 11 500 milliards de dollars pour aider à payer la facture climatique des pays les plus pauvres représente bien moins que leurs emprunts pour faire face à la pandémie de Covid-19. Avec cet emprunt, leur ratio dette/PIB ne dépasserait que légèrement le pic de la pandémie, alors que les pays du Sud, de manière injuste, sont contraints d’emprunter à des taux excessivement élevés qui renforcent le poids de la dette.
  • La mise en place d’un impôt progressif sur la fortune nette allant jusqu’à 5 % pour ajouter une base de 1 100 milliards de dollars aux budgets des pays donateurs (membres du Comité d’aide au développement de l’OCDE) chaque année. La production d’impôts progressifs sur la fortune et de droits de tirage spéciaux mieux répartis (DTS) suffiraient à financer ces politiques de bon sens et bien plus encore. L’argent en excédent permettrait également aux pays riches de réaliser des investissements stratégiques visant à réduire les inégalités dans leur propre pays.
  • À ce que les pays riches tiennent leurs promesses d’aide faites aux pays les plus pauvres en matière d’aide car ils ont résolument manqué à ces promesses cumulant à ce jour 6 500 milliards de dollars depuis plus de 50 ans. Depuis 1970, les Nations unies ont adopté une résolution demandant aux pays riches de consacrer tous les ans 0,7% de leur revenu national brut à l’aide publique au développement. De plus, ces mêmes pays riches n’ont toujours pas honoré leur promesse faite en 2009 de fournir au minimum 100 milliards de dollars annuels aux pays en développement pour financer les impacts du réchauffement climatique.

COMMENT PRENDRE PART À CETTE CAMPAGNE MULTI-ACTEURS ?

  • S’informer via l’article de fond, la vidéo de décryptage, la tribune commune et les événements connexes relatifs aux sujets du Sommet qui seront publiés et relayés sur le site d’Oxfam France, sur les réseaux sociaux et par les organisations partenaires
  • Prendre part au live stream sur la plateforme Twitch qui aura lieu les 17 & 18 juin  : durant 36h, streamers, gamers et viewers seront challengés pour sensibiliser les utilisateurs de cet écosystème Twitch et récolter auprès d’eux des fonds dédiés aux crises au Sahel
  • Signer la pétition collective appelant à la taxation des superprofits pour la mise en place d’une transition écologique juste.

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