Publié le 28 décembre 2018 dans Sondages
Le fait de donner de l’argent pour combattre les problèmes de pauvreté dans les pays en voie de développement est davantage plébiscité par les américains (37%) ou les britanniques (36%), que par les français (31%).
La question ne précise pas l’origine de l’argent donné (dons personnels ou aide versée par le gouvernement), mais interroge la pertinence et/ou l’efficacité des dons quand il s’agit de combattre la pauvreté dans les pays en développement.
Les français (32%) sont plus nombreux que les anglo-saxons à signifier leur doute (ni d’accord ni pas d’accord) quant aux bénéfices des dons pour combattre les problèmes de pauvreté.
Dans l’ensemble, les quatre populations interrogées sont plutôt plus nombreux à reconnaitre qu’il est important de donner de l’argent à l’intention des pays pauvres qu’à ne pas être d’accord avec cette pratique.
Lorsque la question est posée en précisant que la générosité en question émane d’une démarche personnelle, les américains (22%) et les britanniques (22%) sont également plus nombreux que les allemands (18%) et les français (16%) à plébisciter les bénéfices des dons en argent pour réduire la pauvreté.
Pour autant, une grande majorité des citoyens de France (48%), d’Allemagne (47%), du Royaume-Uni (51%) ou des États-Unis (42%) ne considèrent pas qu’ils "devraient" (personnellement) donner de l’argent pour réduire la pauvreté dans les pays en développement.
Il ne s’agit pas forcément d’une critique de l’efficacité des « dons personnels ». Il s’agit sans doute et surtout d’une réticence à reconnaitre un quelconque "devoir" de générosité attendu des citoyens. Résoudre la pauvreté dans les pays en développement par le don d’argent n’est pas tant critiqué en tant que principe, mais semble davantage relever d’une mission incombant aux gouvernements.
Ces données sont issues de notre sondage réalisé par l’Institut YouGov et piloté par l’équipe de recherche du University College London et de l’Université de Birmingham dans le cadre du projet Aid Attitudes Tracker qui mesure l’évolution des opinions et comportements sur les enjeux de solidarité internationale dans quatre pays.