Parmi les quatre pays couverts par l’enquête Aid Attitudes Tracker (AAT), c’est à dire la France, l’Allemagne, les Etats-Unis et le Royaume-Uni, on remarque à la fois des différences et des ressemblances dans la manière dont les citoyens se saisissent des enjeux de développement et de pauvreté dans le monde.
Ces variations portent sur ce que les répondants déclarent en termes d’actions personnelles par lesquelles ils témoignent de leur engagement envers une cause : la lutte contre la pauvreté dans le monde.
Pour autant, les opinions, les ressentis et les attitudes des citoyens de ces quatre pays ne sont pas diamétralement opposées. Chacun dispose des mêmes ressorts d’action en tant qu’habitant d’un « pays riche », dans le contexte d’une interrogation portant à la fois sur l’existence et sur la fréquence de comportements personnels à l’égard des populations dans les pays en développement.
Parmi les questions illustrées sur les graphiques ci-dessous, se dégagent quelques tendances générales :
- 78% des allemands s’informent sur les questions de développement via internet ou d’autres supports, contre une moyenne de 69% en France, au Royaume-Uni et aux États-Unis.
- 27% des britanniques déclarent avoir partagé des informations relatives au développement, via internet ou d’autres supports, contre une moyenne de 35% en France, en Allemagne et aux États-Unis.
- La pratique de la pétition est sensiblement la même dans les quatre pays : une moyenne de 32% de répondants déclarent avoir signé une pétition relative à la pauvreté dans le monde.
- 32% des français et des américains utilisent des outils en ligne pour partager des informations sur les questions de pauvreté dans le monde et de développement, contre 22% des allemands et 25% des britanniques.
- En matière de dons, les britanniques s’avèrent un peu plus généreux ; 43% d’entre eux déclarent avoir fait un don à destination des pays les plus pauvres, contre 34% des français, 36% des américains et 39% des allemands.
- Quoique peu fréquent (inférieur à 20%), la pratique du bénévolat dédié à la lutte contre la pauvreté dans le monde est un peu plus fréquente chez les français (18%) et les américains (16%) que chez les allemands (14%) ou les britanniques (11%). Ces chiffres laissent toutefois planer un doute sur ce que les répondants ont en réalité évalué en matière de bénévolat.
- La pratique du boycott ou de l’achat sélectif de produits pour mieux lutter contre la pauvreté dans le monde est un peu plus fréquente chez les français (38%) et les allemands (39%), que chez les britanniques (32%) ou les américains (29%).
- 13% des britanniques reconnaissent que les questions de développement ont pu influencer leur vote ; un chiffre plus crédible que les pourcentages obtenus en France, en Allemagne et aux États-Unis.
- En moyenne 14% des britanniques et des français déclarent avoir déjà contacté un élu en ligne ou via les réseaux sociaux, pour se mobiliser contre la pauvreté dans le monde. Les Allemands et les Américains seraient 22% à déclarer cette pratique.
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