Publié le 29 septembre 2022 dans Sondages , Décryptages
En partenariat avec l’University College London (UCL) et l’Université de Birmingham, Focus 2030 mène un programme de recherche-action destiné à analyser les perceptions, attitudes, comportements et ressentis des citoyens sur les enjeux de solidarité internationale dans quatre pays : France, Allemagne, États-Unis et Royaume-Uni. Intitulé Development Engagement Lab (DEL), ce projet vise à alimenter en données chiffrées les acteurs du développement (ONG, fondations, think tanks, ministères, institutions publiques, organisations internationales) afin de leur permettre de mieux saisir les attentes citoyennes pour mettre en œuvre leurs activités de communication, de mobilisation et de plaidoyer. Les résultats présentés ci-dessous sont issus d’un sondage administré par l’institut YouGov entre le 7 et le 15 juin 2022 auprès d’un échantillon représentatif de la population française adulte de 2070 personnes. Marge d’erreur retenue : ±2%. |
SONDAGE - Afin de « résoudre les problèmes » mondiaux, la majorité des personnes interrogées en France estiment que la coopération internationale entre les pays est plus nécessaire qu’auparavant.
Cette réponse doit être envisagée au regard de l’actualité qui dépasse les préoccupations nationales, la question ayant été posée en juin 2022 dans un contexte de guerre en Ukraine, de pandémie de Covid-19, d’inflation, de dérèglements climatiques… Autant de crises demandant une réponse coordonnée à l’échelle du monde. Pour autant, on mesure qu’en fonction des crises citées dans la question posée, une plus grande coopération entre les pays ne génère pas le même niveau d’adhésion.
Ainsi, le changement climatique demeure la préoccupation première susceptible de légitimer une plus grande coopération entre les pays à l’échelle du monde (58%). Vient ensuite la guerre en Ukraine (52%).
Quand les Français·es sont interrogés sur le seul principe de coopération entre États pour résoudre les problèmes mondiaux (sans qu’aucun des problèmes cités précédemment ne soient mentionnés), le soutien à cette coopération demeure majoritaire mais chute à 46%, soit la même proportion que lorsque mention est faite de la pauvreté dans le monde (47%).
Pour ces deux questions, 30% des Français·es ont répondu que la coopération internationale pourrait rester égale à son niveau actuel – « aucune différence, c’était et c’est encore nécessaire » - soit 7 points de pourcentage de plus que pour les deux autres items mentionnant le réchauffement climatique et la guerre en Ukraine.
En moyenne, seul·e·s 4% des Français·es ont déclaré que la coopération internationale est « moins nécessaire qu’auparavant ».
Le changement climatique génère une nécessité de coopération internationale plus importante chez ceux dont le niveau d’études est plus élevé (17 points d’écart entre ceux qui déclarent ne pas avoir le Bac et ceux qui ont un Bac+2). A l’inverse, le fait de souhaiter davantage de coopération internationale du fait de la guerre en Ukraine est le même quel que soit le niveau d’études. Quels que soient les items, les sympathisant·e·s de droite sont toujours moins nombreux à souhaiter davantage de coopération internationale et plus nombreux à estimer qu’il n’y a pas de différence.
Ces données sont issues de notre sondage réalisé par l’Institut YouGov et piloté par l’équipe de recherche du University College London et de l’Université de Birmingham dans le cadre du projet Development Engagement Lab. Information et méthodologie disponible ici. |