Alors que les observateurs de la vie publique spéculent sur la durée de vie du gouvernement français et les tourments inédits de la Ve République, force est de constater que la prise de fonction de Donald Trump le 20 janvier prochain et ses conséquences à l’échelle du monde ont été rapidement reléguées à la périphérie des débats.
Il y a huit ans pourtant, l’élection du tenant du Make America Great Again avait suscité une réaction sans précédent de la communauté internationale, tout particulièrement en Europe.
Si la promesse d’un règlement de la guerre en Ukraine « en 24 heures » et d’une hausse conséquente des droits de douane interrogent à juste titre, a-t-on vraiment pris la mesure de l’électrochoc planétaire à l’œuvre ?
La capacité d’entraînement de la super puissance américaine n’est pourtant plus à démontrer. Or, c’est une véritable attaque contre le multilatéralisme, voire à l’encontre de chacun des 17 Objectifs de développement durable, que semble envisager la nouvelle administration, que l’on songe aux propositions de nominations d’antivax aux postes clefs à la santé, de détracteurs de la réalité climatique, d’opposants à toute régulation, de promoteurs de l’exploitation illimitée des ressources naturelles, d’activistes anti-droits des femmes et LGBTQI+, de militants de la désinformation…
Cette politique isolationniste jusqu’au-boutiste pourrait non seulement bouleverser ce qu'il reste d’ordre international mais également faire dérailler l’ensemble de l’Agenda 2030. Rappelons qu’un dollar sur trois mobilisé par l’aide publique au développement provient des États-Unis, qui jouent un rôle prépondérant dans les institutions financières internationales notamment dans les secteurs de la santé mondiale, de l’égalité de genre ou des réponses aux crises humanitaires. Un désengagement aurait ainsi des conséquences désastreuses sur l’ensemble des populations de la planète…
Avec la réactivation probable du « Global Gag Rule » qui interdit tout financement international approchant de près ou de loin le droit à l’avortement et l’accès à la contraception, ce sont des millions de femmes qui seront les premières victimes de ce chamboule-tout mondial.
Alors que tout devrait être entrepris pour contrecarrer ces désastres programmés pour la planète et les populations les plus vulnérables, l’Europe – plus divisée que jamais – regarde ailleurs. La France, l’Allemagne, la Suède, les Pays-Bas entendent ainsi réduire leur aide publique au développement, à l’heure même où émergent des solutions comme la possibilité d’instaurer des taxations internationales afin de financer la lutte contre la pauvreté et les changements climatiques.
2025 sera marquée par la tenue de nombreux événements internationaux dont les succès ou les échecs contribueront ou non à la bonne marche du monde : Sommet Nutrition for Growth, reconstitutions de Gavi, l’Alliance du Vaccin, et du Fonds mondial, Finance en Commun, 4e Conférence sur le financement du développement, 80 ans des Nations unies… 2025 marquera également les dix ans de l’Agenda 2030 et de l’Accord de Paris sur le Climat, l’occasion de remobiliser une communauté internationale plus fracturée que jamais, efforts auquels les acteurs de la société civile devront pleinement prendre part.
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👀 Focus sur l'IDA
Ces 5 et 6 décembre, se tient la 21e reconstitution de l’Association internationale de développement, instrument financier de la Banque mondial pour soutenir les pays les plus vulnérables. La France sera-t-elle au rendez-vous ? Découvrez notre décryptage.
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Dernières actualités
- #CoupesAPD Le projet de loi de finances 2025 (PLF2025) et les amendements présentés par le gouvernement laissent présager une coupe drastique de 1,985 milliard d’euros de la mission aide publique au développement (APD) de la France, soit une baisse de 34,5 % par rapport au PLF2024. Dans l’attente du vote définitif, plus de 60 organisations de la société civile du monde entier ont publié une tribune appelant la France à préserver son héritage en tant que leader de la solidarité internationale et à renoncer à ces coupes. Dénonçant également ces coupes, un collectif d’acteurs issus des sociétés civiles africaines et européennes plaide dans une tribune au quotidien Le Monde pour une refonte de l’APD, de la solidarité internationale et des partenariats entre la France et les pays africains. De plus, une lettre ouverte a été adressée à Emmanuel Macron pour l’exhorter à faire respecter la Loi et à honorer les engagements pris au cours de ses mandats et Claude Chirac, Bertrand Badré, Jean-Pierre Landau et Valérie Terranova ont co-signé une tribune dans Les Échos pour défendre l'affectation les taxes de solidarité à l'aide publique au développement. Focus 2030 a étudié l’état de la couverture médiatique de ce sujet afin d’analyser l’attention dont bénéficient les enjeux de développement en France. En parallèle, une manifestation a été organisée par Coordination SUD pour dénoncer ces baisses et leurs conséquences dramatiques pour les personnes les plus pauvres de la planète.
- #IDA21 #DossierSpécial À l’approche de la conférence finale de la 21ᵉ reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement (IDA), prévue les 5 et 6 décembre à Séoul, en Corée du Sud, plusieurs pays ont déjà annoncé une augmentation de leurs contributions par rapport à la précédente reconstitution. Parmi ces derniers, le Royaume-Uni, le Danemark, l’Espagne, la Pologne, la Lettonie, la Norvège, la Croatie, la Corée du Sud et les États-Unis, avec des hausses allant de 14 % à 115 %, pour un total cumulé de 8,5 milliards de dollars. Pour en savoir plus sur les enjeux de cette reconstitution et suivre les annonces, consultez le dossier spécial de Focus 2030.
- #Dette En amont de la 4e Conférence internationale sur le financement du développement (FfD4), les appels à une réponse internationale coordonnée et durable à l’endettement insoutenable des économies en développement se multiplient. En effet, en 2023, les pays en développement ont dépensé un montant inédit de 1 400 milliards de dollars pour le service de leur dette extérieure, avec des remboursements d’intérêts ayant atteint leur niveau le plus élevé depuis vingt ans, selon des nouvelles données de la Banque mondiale. Le premier volet d’un rapport commandité par la Colombie, le Kenya, la France et l’Allemagne alerte ainsi sur la « triple crise » qui affecte les pays en développement, conjuguant endettement insoutenable, perte de biodiversité et impacts climatiques. Le second volet de ce rapport, à paraître en avril 2025, au moment des Assemblées de printemps du FMI et de la Banque mondiale, proposera de nouvelles recommandations, parmi lesquelles la réforme des cadres d’évaluation des deux institutions. En parallèle, des organisations de la société civile européenne proposent dix réformes clés pour une convention-cadre de l’ONU sur la dette souveraine. La Banque mondiale a d’ores et déjà annoncé l’élargissement de ses clauses de suspension de la dette à toutes les catastrophes naturelles, y compris les sécheresses, les inondations et les pandémies. Auparavant, ces clauses ne s’appliquaient qu’en cas de cyclone ou de séisme.
- #TaxationInternationale À l’occasion du Sommet du G20 qui s’est tenu les 18 et 19 novembre à Rio de Janeiro, une coalition internationale d’organisations et de citoyen·ne·s a lancé la campagne #SayItWithMeNow afin d’exhorter les pays du G20 à instaurer une taxation des ultra-riches. Chaque année en effet, 492 milliards de dollars de recettes sont détournées des finances publiques en raison de l’évasion fiscale des entreprises et des individus les plus fortunés. Dans leur déclaration finale, les dirigeant·e·s du G20 se sont engagés à coopérer pour mettre en place une fiscalité efficace visant les individus les plus fortunés et à contribuer activement aux discussions en faveur d’une convention des Nations unies sur la coopération pour la fiscalité internationale - dont les termes de références ont été adoptés par l’Assemblée générale à 110 voix contre 8 le mercredi 27 novembre malgré les blocages d'un certain nombre de pays industrialisés. De son côté, la Global Solidarity Levies Task Force, lancée à la suite du Sommet pour un Nouveau pacte financier mondial, qui rassemble aujourd’hui 17 pays et organisations, a publié son premier rapport d’avancement. Ce document examine cinq secteurs ou activités qui pourraient être taxés afin de compenser leurs effets néfastes sur l'environnement (extraction ou profits sur les carburants fossiles, aviation, secteur maritime, transactions financières, émissions carbones) et propose d’y adjoindre une taxe sur les crypto-monnaies, un impôt sur les grandes fortunes et une taxe sur la production de plastiques. Des recommandations détaillées, accompagnées d’études d’impact, sont attendues en avril 2025. « La seule innovation nécessaire réside dans un leadership ambitieux », estime E. Macron dans une tribune collective.
- #MDBs Les dirigeant·e·s du G20 ont approuvé un plan d’action visant à rendre les banques multilatérales de développement (BMD) « meilleures, plus fortes et plus efficaces ». Cette feuille de route comprend 12 recommandations se déclinant en 44 actions à court et moyen termes, telles que l’optimisation des ressources concessionnelles pour soutenir les pays à faible revenu ou la mobilisation d’instruments de financement innovant.
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🔎 Comprendre les enjeux du financement du développement
- #TTF Dans un contexte de réduction de l’aide publique au développement, l’économiste Gunther Capelle-Blancard publie aux éditions La Découverte un nouveau livre sur la taxation des transactions financières, dont l’analyse pourrait jouer un rôle crucial pour financer la lutte contre les inégalités et les changements climatiques.
- #APD L’édition 2024 de l’étude AidWatch, publiée chaque année par le collectif européen CONCORD, analyse les tendances de l’APD des pays de l’Union européenne. Elle recommande notamment à la France de respecter la trajectoire du 0,7 % et d’augmenter les financements à destination des ONG dès 2025.
- #DTS Le site Climate Home News consacre un décryptage aux enjeux relatifs aux droits de tirage spéciaux (DTS) du FMI, à leur réallocation et aux blocages de la Banque centrale européenne.
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Dernières actualités
- #FinancementsClimat La COP29, qui s’est déroulée du 11 au 22 novembre à Bakou (Azerbaïdjan), avait pour enjeu central l’établissement d’un nouvel objectif collectif quantifié (NCQG) pour financer l’adaptation et la transition climatique des pays en développement, le précédent objectif de 100 milliards de dollars par an ayant été atteint en 2022. Après d’intenses négociations, les États parties se sont accordés sur un triplement des investissements climatiques pour les pays en développement d’ici 2035, soit un montant de 300 milliards de dollars par an à atteindre d’ici 2035, provenant de sources publiques, privées, bilatérales et multilatérales. Cette décision a été vivement critiquée, les experts indépendants et les pays en développement évaluant à 600 milliards de dollars par an la nécessaire contribution des seuls pays développés, et à 1 300 milliards la somme totale à mobiliser. L’Inde a qualifié cette décision de « trahison », et l’activiste climatique Greta Thunberg de « désastre complet ». L’accord prévoit toutefois l’adoption d’une feuille de route d’ici la COP30, en 2025, afin de parvenir à un consensus permettant d’atteindre l’objectif de 1 300 milliards de dollars.
- #COP16 Alors que la protection de la biodiversité fait face à un déficit de financement estimé à 700 milliards de dollars, aucun accord n’a pu être trouvé en vue de la création d’un Fonds général pour la nature, lors de la COP16 sur la biodiversité organisée à Cali (Colombie) du 21 octobre au 2 novembre derniers. Cette initiative portée par les pays du Sud a en effet été bloquée par des divergences avec les pays du Nord. Quelques avancées notables doivent cependant être soulignées : la création du Fonds de Cali, qui allouera 50 % de ses ressources aux peuples autochtones et aux communautés locales, l’intégration des peuples autochtones dans un organe permanent de la Convention sur la diversité biologique et la reconnaissance du rôle clé des populations Afro-descendantes dans la mise en œuvre de cette Convention. Les discussions sur le financement se poursuivront jusqu’à la COP17 qui se déroulera en 2026 en Arménie.
- #InégalitésClimatiques Le nouveau rapport d'Oxfam, « Les inégalités carbone tuent », met en lumière l'impact démesuré des plus riches sur le climat. À travers leurs modes de vie et leurs investissements massifs dans des industries polluantes, les 1 % les plus fortunés émettent en effet davantage de CO2 que les 5 milliards de personnes les moins responsables des dérèglements climatiques. Face à ce constat, Oxfam appelle à instaurer un « ISF climatique » ou une taxation des entreprises non alignées sur l’Accord de Paris afin de financer la transition écologique.
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🔎 Comprendre les enjeux liés au climat
- #Médias Depuis le début de l’année 2024, les programmes d’information des médias audiovisuels français ont consacré 3,7 % du temps d’antenne aux enjeux environnementaux, soit 30 % de moins qu’en 2023. Pour une vision d’ensemble du traitement médiatique du climat et de l’environnement en France, découvrir les travaux du nouvel Observatoire des Médias sur l’Écologie, lancé le 7 novembre dernier par six organisations dont QuotaClimat.
- #Data Selon de nouvelles données publiées par ONE, les pays riches ont dépensé 2 700 milliards de dollars en subventions domestiques aux combustibles fossiles entre 2010 et 2022, soit six fois plus que leurs financements climat sur la même période. Pour découvrir l’ensemble des données sur « l’hypocrisie de la finance climat », rendez-vous sur le site internet de Data.ONE.org.
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Dernières actualités
- #16JoursdActivisme La campagne des « 16 jours d’activisme » a débuté ce 25 novembre à l’occasion de la Journée mondiale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes, et se poursuivra jusqu’à la Journée internationale des droits humains, le 10 décembre. Dans le monde, 736 millions de femmes ont été victimes au moins une fois de violences physique et/ou sexuelles, rappelle ONU Femmes. Selon le rapport 2023 sur les féminicides publié par ONU Femmes et l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, une femme est tuée par un proche toutes les 10 minutes dans le monde. En 2023, sur 85 000 femmes assassinées, 60 % l’ont été par un partenaire intime ou un membre de leur famille, illustrant l'ampleur des violences dans la sphère privée. Le rapport souligne également l’urgence d’améliorer la collecte de données fiables pour renforcer l’efficacité des politiques publiques dans la lutte contre les violences genrées. Durant ces 16 jours de campagne, de nombreuses organisations rappellent l’importance de s’engager contre les violences basées sur le genre et exhortent les pouvoirs publics à prendre des engagements à la hauteur des enjeux, via le hashtag #PasdExcuse.
- #RéfugiéesClimatiques Les catastrophes induites par les changements climatiques pourraient provoquer le déplacement d’un milliard de personnes d’ici 2050, affectant en particulier les femmes, qui sont confrontées à des risques accrus de violences, d’exploitation et de perte d’accès aux ressources. Cette menace souligne l'urgence d'intégrer une approche de genre dans les politiques de migration liées au climat. Découvrez la note d’analyse de l’Institut du Genre en Géopolitique « Les réfugié·es climatiques "À l'intersection des violences migratoires, du dérèglement climatique, et des inégalités de genre" ». Intitulé « La diplomatie féministe : un levier puissant de lutte pour la justice climatique », le dernier rapport du Réseau Action Climat pointe également les liens entre changement climatique et inégalités de genre et appelle à une approche transformative, intersectionnelle et antiraciste des politiques climatiques et met en avant des solutions concrètes, telles que le Plan d’Action Genre (PAG) de la CCNUCC, pour intégrer l’égalité de genre dans l’action climatique mondiale.
- #ParticipationÉconomique Le Groupe de la Banque mondiale a dévoilé sa Stratégie en matière de genre 2024-2030 pour favoriser les opportunités économiques des femmes, via notamment l’inclusion numérique et des partenariats avec le secteur financier. Parmi les objectifs visés figurent l’accès à l’internet haut débit pour 300 millions de femmes, l’extension des programmes de protection sociale à 250 millions de femmes et la fourniture de capitaux à 80 millions d’entreprises féminines d’ici 2030.
- #Numérique Le 14 novembre 2024, l’ONU a adopté une résolution portée par la France et les Pays-Bas pour éliminer la violence envers les femmes et les filles dans l’environnement numérique. Ce texte appelle les États, plateformes et autres parties prenantes à protéger les droits des femmes, combattre le harcèlement et lutter contre l’impunité. Ces enjeux devraient figurer à l'agenda du Sommet sur l’IA qui se tiendra à Paris les 10 et 11 février 2025, avec la mise en avant du Laboratoire pour les droits des femmes en ligne lancé en 2024. Lire le communiqué.
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🔎 Comprendre les enjeux liés à l'égalité femmes-hommes dans le monde
- #Data Lancé en 2016 par WEDO, le Gender Climate Tracker (GCT) évalue la participation des femmes dans les négociations climatiques et les progrès des pays en matière de politique climatique sensible au genre. Si les données pour la COP29 ne sont pas définitives, Carbon Brief estime que les femmes représentaient 40 % des participant·e·s.
- #UE #DSSR Le Center for Reproductive Rights revient sur les avancées de l'UE concernant l’égalité de genre et les droits et santé sexuels et reproductifs (DSSR) sur la période 2019-2024. Parmi les progrès notables : la nomination du premier Commissaire à l'Égalité, l'adoption d'une législation contre les violences faites aux femmes, et la mise en place de la Stratégie pour l'égalité des genres 2020-2025. L’organisation propose une série de recommandations afin de renforcer ces progrès pour les cinq années à venir.
- #Décryptages Le think tank ODI propose une série d'articles analysant les liens entre l'égalité de genre et les finances publiques internationales et nationales. Les articles explorent des questions souvent négligées : failles dans les financements axés sur le genre, lacunes des données genrées, politiques fiscales limitées, financements philanthropiques et manque d'intégration des enjeux liés au genre dans les objectifs climatiques.
- #VBG #Climat #Travail Pour le 5e anniversaire de l’adoption de la Convention sur la violence et le harcèlement (C190) de l’OIT, Devex et FORGE publient une série d’analyses sur le lien entre violences basées sur le genre, harcèlement et changement climatique au travail. Cette initiative met en avant le rôle essentiel des travailleuses, notamment migrantes et de l’économie informelle, comme leaders du changement, et souligne leur contribution à l’adoption de la C190 et aux politiques liées à ces enjeux.
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Dernières actualités
- #OMS Depuis mai 2024, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’efforce de collecter la somme nécessaire à la conduite de son programme de travail pour 2025-2028, estimée à 7,1 milliards de dollars. La moitié de ce montant a pour l’heure été mobilisée (3,8 milliards de dollars), dont 1,7 milliard de dollars à travers les engagements de 70 États membres et acteurs privés. Dans le même temps, l’ONG ONE déplore que les principaux pays donateurs délaissent les investissements en santé mondiale, tandis que la Banque mondiale alerte sur la baisse récente des dépenses publiques de santé dans les pays à revenu faible et intermédiaire. La France devrait annoncer le montant de sa contribution à l’OMS le 17 décembre, lors de l’inauguration de l’Académie de l’OMS à Lyon.
- #Nutrition Près de la moitié des décès d'enfants de moins de 5 ans est liée à dénutrition, principalement dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. À quatre mois du Sommet N4G (Nutrition for Growth) des 27 et 28 mars à Paris, la Banque mondiale a publié son Cadre d’investissement pour la nutrition 2024, dans lequel elle incite les pays à accroître leurs investissements et à mettre en œuvre des mesures politiques efficaces. Selon ce rapport, la nutrition est l'un des investissements les plus efficaces pour le développement dans la mesure où chaque dollar investi génère un retour de 23 dollars. A contrario, le coût de l'inaction est évalué à environ 41 000 milliards de dollars sur dix ans.
- #PAM Le Programme alimentaire mondial (PAM) a publié sa nouvelle Stratégie pour améliorer les régimes alimentaires et lutter contre la malnutrition 2024 - 2030. Le PAM y expose sa vision et ses orientations pour réduire la malnutrition lors des urgences humanitaires, améliorer la consommation de régimes alimentaires sains et nutritifs chez les personnes les plus exposées à la malnutrition, renforcer les systèmes et les capacités nationales dans le domaine de la nutrition et influencer les normes sociales pour favoriser des régimes alimentaires sains et nutritifs.
- #Taxes #NCDs Mieux taxer le tabac, l’alcool et les boissons sucrées dans les pays à revenu faible et intermédiaire permettrait d’éviter 50 millions de décès prématurés dans les 50 prochaines années et générerait 2 100 milliards de dollars de recettes en cinq ans, selon le nouveau rapport de la Task Force on Fiscal Policy for Health.
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🔎 Comprendre les enjeux de la santé mondiale
- #Nutrition (Re)voir la session « Quelles priorités pour lutter contre la malnutrition à l’échelle planétaire ? » organisée le 12 novembre dans le cadre du Forum de Paris sur la Paix.
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Dernières actualités
- #Polycrises Le rapport « Poverty, Prosperity, and Planet » de la Banque mondiale révèle que, faute de changement radical, il faudra plus d’un siècle pour sortir la moitié de la population mondiale de la pauvreté. Aujourd’hui, 44 % de la population mondiale vit avec moins de 6,85 dollars par jour, et l’objectif d’éradiquer l’extrême pauvreté d’ici 2030 semble hors de portée.
- #Gaza #DroitsHumains Alors même que des mandats d’arrêt viennent d’être émis par la Cour pénale internationale (CPI) à l’encontre du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou et de son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, Human Rights Watch publie un rapport détaillant les exactions commises par l'armée israélienne dans la bande de Gaza depuis le début du conflit.
- #LibertéDeLaPresse Une analyse publiée par Reporters sans frontières (RSF) révèle de façon alarmante que près des deux tiers des ressources naturelles mondiales sont extraites dans des pays où la liberté de la presse est gravement menacée. L’organisation dénonce les violations des droits des journalistes et les pratiques opaques entourant l’exploitation des richesses naturelles.
- #G20 #ODD1 #ODD2 Lors du Sommet du G20, le président brésilien Lula a lancé officiellement l’Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté, qui vise à accélérer la réalisation des ODD 1 (pas de pauvreté) et 2 (faim « zéro »). Cette Alliance qui réunit 148 membres, dont 82 États, cherche à favoriser un élan politique durable et à encourager l’action collective en s’appuyant sur les initiatives existantes pour combattre la faim et la pauvreté. Elle propose un outil, le « Policy Basket », qui regroupe près de 50 instruments politiques mis en œuvre dans différents pays. Parmi les politiques soutenues figurent les repas scolaires, les transferts monétaires, la nutrition maternelle et infantile, l’égalité des genres, le soutien aux petits agriculteurs, ainsi que les programmes d’accès à l’eau et de gestion des ressources en eau.
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🗓️ Évènements à venir
Découvrez les grands événements de la solidarité internationale et des ODD en France et dans le monde grâce à notre Agenda du développement 2024 et préparez cette nouvelle année grâce à notre Agenda 2025, d'ores et déjà en ligne.
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🔎 Comprendre les enjeux du développement durable
- #Podcast Dans un nouvel épisode de Global Dispatches (en anglais) produit en collaboration avec l’initiative de recherche du CGIAR sur la fragilité, les conflits et les migrations, trois expert·e·s analysent les solutions susceptibles de briser le cercle vicieux liant changement climatique, conflits et déplacements forcés.
- #Data #ODD8 À l’occasion de la Journée mondiale d’information sur le développement du 24 octobre, l’Organisation internationale du travail (OIT) a rappelé l'importance de produire des données fiables sur le marché du travail pour l’atteinte des Objectifs de développement durable.
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